Mardi, le 15 mars 2016 Real ESTATE 2016 ∎ Les Luxembourgeois au Mipim ∎ Les bâtiments se mettent au vert ∎ Année record pour les bureaux ∎ Le luxe dope l’immobilier commercial ∎ Les nouveaux arrivants du Kirchberg ∎ Les fonds immobiliers ont la cote Real Mardi, le 15 mars 2016 ESTATE 3 2016 En route pour la grand- S o mm ai r e «Un événement majeur pour les affaires luxembourgeoises» Et si on cultivait sur le toit? L'agriculture urbaine, une idée fructueuse de l'urbanisme 4 Lohnendes Umweltbewusstsein Die Nachhaltigkeitszertifikate erleben einen Boom 6 «Nous vendons les atouts du Luxembourg» Drees & Sommer sur le stand luxembourgeois du Mipim 7 2015, année record pour l'immobilier de bureaux Les prises en occupation ont dépassé 300.000 m2 8-9 Louboutin rejoint Dior rue Philippe II L'immobilier commercial boosté par le luxe 10 Ces fonds immobiliers qui ont la cote Les gérants investissent dans la variété 14 Ce document «Real Estate 2016» est un supplément du Luxemburger Wort, publié le 15 mars 2016. Coordination: Linda Cortey Rédaction: Linda Cortey, Nadia di Pillo, Gérard Karas, Thierry Labro, Daniel Pechon, Laurent Schmit, Pierre Sorlut Infographies: Tania Schmartz Layout: Michel Rottigni Publicité: www.regie.lu Mipim au Luxembourg, Vincent Bechet (président LuxReal et «Managing Director» Inowai) «Cette espèce d'écrin qui ressort de la grisaille de la zone euro. Je travaille ici depuis 1990. On nous a toujours tiré dessus au fusil d'assaut. C'est en train de changer, notamment grâce au travail de Luxembourg for Finance», explique Vincent Bechet. INTERVIEW: PIERRE SORLUT Avant de décoller pour Cannes et sa grand-messe de l'immobilier, Vincent Bechet a reçu le «Luxemburger Wort» dans les bureaux Inowai, la société de conseil en immobilier qu'il dirige. L'intéressé préside aussi depuis l'année dernière l'association LuxReal, défendant les intérêts des professionnels de l'immobilier luxembourgeois, un secteur pesant plus de 10 % du PIB (soit 6 milliards d'euros par an en comptant simplement le transactionnel). Ses représentants se rendront donc en masse sur la Croisette où ils noueront de nombreux partenariats. (PHOTO: CHRISTOPHE KARABA) Est-ce que la clientèle a évolué dans l'immobilier de bureau? 15 Entre 350 et 400 personnes font le déplacement. C'est incroyable. J'ai la chance de fréquenter cette foire depuis 1999. A l'époque, seule une petite dizaine de «Luxembourgeois» se déplaçaient. Des développeurs et des agents immobiliers. Ce n'était pas très connu. Il y avait à l'époque 10.000 ou 12.000 participants. Puis, d'une crise à l'autre, de celle de la bulle internet à celle des subprimes, l'immobilier s'est vulgarisé. Les médias s'en sont fait écho. La délégation luxembourgeoise figure-t-elle parmi les principales? n Nous sommes 22.000. Alors... évidemment les mieux représentés sont les Français puisque les grandes métropoles y ont des stands. Le stand de la ville de Paris couvre plusieurs centaines de mètres carrés. Les Russes sont venus en grand nombre pendant l'âge d'or avant la crise, avec des présentations de projets dingues accompagnées de caviar, de champagne et d'hôtesses. Mais ils se font plus discrets aujourd'hui. n Quels métiers sont intéressés? « vont faire en sorte que l'immeuble soit géré de manière pérenne. S'est rajoutée au fil des ans la problématique du développement durable avec les labels. Puis il y a bien entendu tous les brokers ... et évidemment les banques. Tant que les taux restent bas, que la croissance économique et démographique est là, non, nous ne sommes pas au sommet niveau prix». L'industrie des fonds présente tout de même une spécificité... A l'intérieur de l'industrie luxembourgeoise des fonds, on compte plusieurs centaines de véhicules et compartiments dédiés à l'immobilier. Donc forcément tous les prestataires liés à ce secteur marquent le Mipim à l'agenda. On a ainsi toute une variété de métiers allant de l'architecte qui dessine le projet au juriste qui monte le SPV (Special purpose vehicle, ndlr), en passant par les évaluateurs, auditeurs, bureaux techniques et fiscalistes qui vont garantir que les valeurs indiquées sont les bonnes, que l’objet correspond au cahier des charges et que la structure est finalement optimale ou les property managers qui n Qu'est-ce que le Mipim? n Il s'agit du sigle désignant le marché international des professionnels de l'immobilier, une foire commerciale organisée tous les ans au Palais des festivals à Cannes (France). sens. Un Chinois qui représente un grand fonds basé en Suisse a confessé ce jour qu'il utilisait des structures luxembourgeoises pour, justement, la stabilité juridique du pays et sa stabilité politique. Parce qu'il ne change pas d'opinion pour des raisons obscures. A tout cela il faut ajouter la fiscalité et une véritable ingénierie financière. Les gens restent pour ça. Toutes les grandes familles qui avaient des grandes fortunes ici ont organisé leur structuration de fortune depuis le Luxembourg et ce en toute transparence vis-à-vis des autorités de leurs pays d'origine. n Monsieur Bechet, le Luxembourg de l'immobilier se déplace-t-il en masse cette année à Cannes? Kirchberg: un quartier décidément prisé Cartographie des arrivants et futurs arrivants 12-13 Impressum Explications et mise en contexte par celui qui connaît le mieux le n Un géant «absent» du Luxembourg La fusion Cushman & Wakefield / DTZ en discussion 11 Le charme de la «pierre-papier» Investir dans l’immobilier se fait aussi en Bourse messe de l'immobilier professionnel à Cannes Oui, au niveau des fonds, les profils des Luxembourgeois sont plutôt associés à la partie gestion administrative. Ce qu'il manque ce sont les asset managers. On en a quelquesuns localement, mais l'essentiel vient des grandes métropoles européennes comme Paris, Bruxelles ou Francfort. La décision dans le processus d'acquisition se trouve rarement au Luxembourg, mais les choses commencent à changer et de plus en plus de fonds intègrent de la substance au Grand-Duché de Luxembourg. C'est donc devenu un événement majeur, mais pourquoi? C'est assez marrant. On peut avoir des discussions assez décisives sur un deal, mais essentiellement avec d'autres acteurs luxembourgeois. Pourquoi? Autre décor. Autre am- Il y a certainement d'autres intérêts, sinon vous resteriez à Luxembourg. n Bien sûr. Pour la partie des brokers, on doit mettre à jour le profil des investisseurs. On enchaîne les rendez-vous avec les équipes investment des différents fonds ou des family offices puisqu'ils se déplacent en nombre à Cannes. On offre le produit, si nous l'avons en portefeuille, que ce soit du bureau, du retail ou de l'entrepôt... une classe d'actif rare au Luxembourg. Les architectes vont plutôt, quant à eux, chercher les développeurs. Les ban- L'immobilier pèse lourd dans l'économie nationale. Le Mipim compte parmi les must en termes de foires commerciales. n Vincent Bechet, LuxReal et Inowai biance. On a toute leur attention. La communauté luxembourgeoise de l'immobilier va se retrouver sur une série de petits déjeuners, de lunchs et de cocktails... et on retrouve régulièrement les mêmes. à la ville de Cannes. Cela brasse énormément d'argent. On parle là de réceptions exceptionnelles organisées par les sociétés événementielles à longueur de journée. La plage de la Croisette étant recouverte de chapiteaux. quiers font le tour de leurs clients développeurs pour le volet financement de projets. Ils rencontreront aussi les fonds pour le leverage. Les avocats ne sont pas en reste. Ils sont d'ailleurs très visibles puisqu'ils organisent des événements rassemblant de 300 à 500 personnes. On a toujours besoin d'un avocat dans une transaction immobilière. C'est un peu une vitrine. Pour les cabinets luxembourgeois également? n On y voit surtout les cabinets internationaux. Des boites comme Linklaters ou Clifford Chance. C'est à la fois du networking et des remerciements pour les clients. … car souvent, ils facturent à la hauteur de la qualité de leurs prestations. Il s'agit d'ailleurs sans doute de l'événement qui rapporte le plus Je ne connais pas toutes les foires auxquelles le business luxembourgeois participe. Est-ce qu'une autre industrie fait déplacer 350 Luxembourgeois? Si ce n'est pas l'événement le plus important pour la communauté d'affaires luxembourgeoise à l'étranger, il est certainement dans le top trois. Quels sont les arguments de vente du Luxembourg auprès des investisseurs étrangers? n Cette espèce d'écrin qui ressort de la grisaille de la zone euro. Je travaille ici depuis 1990. On nous a toujours tirés dessus au fusil d'assaut. C'est en train de changer, notamment grâce au travail de Luxembourg for Finance. Il font un super boulot. LFF constitue un outil génial pour toute l'industrie luxembourgeoise. Après les épisodes de la fin du secret bancaire, après LuxLeaks ou d'autres casseroles qu'on a pu nous accrocher, on a reconstruit notre image de marque. Les performances économiques, lesquelles ne sont pas toutes forcément rattachées à la place financière, sont là. Quels sont concrètement les arguments utilisés dans l'immobilier? n Le Mipim de Cannes en chiffres Nombre de participants en 2015: 21.400 Coût de l'accès: 1.775 euros Editions: 28 Dates de l'événement: 15-18 mars Pays participant: 89 Sociétés exposant: 2.445 Zone d'exposition: 19.000 m² Investisseurs: 4.800 D’excellents agrégats économiques constituent les meilleurs arguments de vente. Nous évoquons aussi bien sûr toujours la stabilité politique ou la sécurité juridique. Nous avons récemment organisé avec LuxReal et ChinaLux une conférence sur les fonds qui arrivent en Europe depuis la Chine et inversement. Le Luxembourg fait office d'entonnoir à deux Oui absolument. Nous étions dans notre industrie, habitués à croiser des investisseurs belges, allemands et bien entendu certains locaux, plutôt des grandes familles ou des assureurs. Depuis quelques années, nous voyons arriver les Anglo-saxons. En 2015, nous sommes à 50-50 entre investisseurs UE et hors UE, dans l'immobilier luxembourgeois. Comme révélateurs de cette tendance à l'international, nous pouvons citer Adia (Abu Dhabi investment authority) sur Hamilius. Blackstone et Starwood sur des immeubles comme le dôme ou Vertigo. A chaque fois des biens dont la valeur excède 100 millions d'euros pièce. J'aime bien l'exemple de Blackstone. Nous sommes au début des années 2000, ce mastodonte de l'investissement achète le portefeuille immobilier de Deutsche Bank. Plus d'un milliard de transactions à travers le monde. A l'intérieur, l'immeuble occupé et construit par Deutsche Bank au Kirchberg. Blackstone assure le mandat, mais n'a aucune envie de garder cet immeuble. Pourquoi ? Luxembourg est inconnu ou jugé pas significatif. Le mouton noir. L'actif est donc revendu. En 2014, revue de stratégie. Blackstone revient au Luxembourg, car elle y voit un fort potentiel. Et ils viennent racheter le Dôme. Qu'est-ce qui différencie le Mipim de Cannes à l'Expo Real de Munich? n A Munich, la foire se tient à l'extérieur de la ville et à plusieurs dizaines de kilomètres de l'aéroport, le tout dans une organisation militaire. Ce sont les mêmes thèmes, quasiment les mêmes visiteurs et l'ont fait probablement autant de business à Munich qu'à Cannes. Mais à Munich, on rentre à l'hôtel une fois la journée terminée. A Cannes, la fête s'impose presque à nous. En plus des chapiteaux sur la plage, il y a certainement une bonne cinquantaine de yachts disposés en face du palais des festivals. Des investisseurs du Golfe sont là. Les Qataris par exemple? n Les acteurs du Golfe sont effectivement bien représentés. Ils ont des stands. On peut acheter des tours à Abu Dhabi, à Dubaï ou à Doha. Les Qataris sont là aussi, mais ils sont plus discrets. Pour revenir au marché luxembourgeois, le conseiller que vous êtes a-t-il une vue sur l'évolution des prix de l'immobilier de bureau au Luxembourg. N'approche-t-on pas du plafond? n Tant que les taux restent bas, que la croissance économique et démographique est là, non, nous ne sommes pas au sommet. Le prime yield (rendement, ndlr) sur un objet de bonne qualité en centre-ville loué à long terme en bureau se situe aux alentours de 4,3%. On se refinance à des taux autour de 1%. La marge est donc grande et l'immobilier reste ainsi une alternative alléchante. n Mais la place en ville est limitée... Il y a en effet beaucoup plus de demande que d'offre, les prix augmentent alors naturellement. Cela s’explique par un facteur démographique. La Ville de Luxembourg reste toujours très prisée par les employés travaillant dans le secteur, mais également par les personnes fortunées à la recherche d’un cadre fiscal de qualité et des excellents conseils que la place prodigue. Le LISER étudie les variables. C'est cher, mais il y a des explications à cela. Il faut simplement veiller au point de rupture entre le salaire médian et la capacité de financement (qui y est attachée). C'est la raison pour laquelle le résidentiel pourrait un petit peu plafonner.. Quel est l'impact du tramway sur l'immobilier local? n Le tram va tout changer. Le résidentiel proche de la ligne prend de la valeur. Ce transport va faciliter la vie pour ceux qui l'utilisent. Aller à l'école deviendra plus simple. Les cols blancs prendront le tram. Aujourd'hui, ils prennent leur berline ou SUV de marque allemande. Personne ne prend le bus aujourd'hui. Le tram, une ligne. On attend cinq minutes. Et c'est parti. Au niveau des bureaux, est-ce qu'on se dirige vers une déconcentration ? Les big 4 parlent de bureaux décentralisés... n On voudrait le beurre et l'argent du beurre. Etre en ville présente l'avantage de bénéficier des transports en commun les plus développés: avions, trains, bus, vélos et bientôt tramway le problème est donc qu'on ne trouve pas forcément la surface disponible à l'endroit où l'on veut. Certains se posent donc la question de créer des antennes proches des frontières. Cela paraît plein de bon sens. Mais quand on passe à l'exécution, cela devient plus difficile. Les départements concernés par un éventuel déménagement ne sont pas homogènes du point de vue de l'origine de leurs membres. Si l'on raisonne ensuite par pays de résidence, cela risque de créer un certain désordre dans le fonctionnement desdits départements. Cela semble plus facile quand toute une boîte déménage. Puis si l'on veut aller au bout de la démarche, il faut se mettre le long des lignes de transport public. Vont d'ailleurs se développer, grâce à une meilleure coopération entre autorités, des P+R aux gares de départ vers le Luxembourg. Ils seront mieux organisés, mieux ciblés. Idem pour les solutions de covoiturages : on devrait voir naître des zones bien organisées avec un poteau par quartier. Justement, le thème du Mipim, «Housing the world», fait la part belle aux bâtiments intelligents. n Les bureaux d'études, présents au Mipim, travaillent énormément en ce moment sur le développement durable. Et je comprends en ce moment que les régulations nationales ont été dépassées par les certifications comme Breeam, issues du privé. Le grand enjeu pour l'avenir, c'est l'immobilier existant qui n'est pas encore certifié. Est-ce que le législateur poussera le curseur jusqu'à obliger les propriétaires à mettre leurs bâtiments aux normes environnementales? Ce serait un peu dur. Les bureaux d'études sont aujourd'hui à l'œuvre pour trouver les techniques de régulation entre lumière et stabilité thermique. Aujourd'hui, les bâtiments intelligents visent avant tout le contrôle de la consommation d'énergie. Les bureaux partagés aussi abordent cette problématique. Mais ce n'est pas possible pour tout le monde. On assiste à une révolution. A côté, on a quand même des tendances encore très classiques, comme les avocats ou les institutionnels européens. La journée et la soirée luxembourgeoises Tous les ans, la Chambre de commerce chapeaute la «Journée luxembourgeoise» avec notamment une conférence et la visite d'un ministre. Cette année, Etienne Schneider, ministre de l'Economie, fera à nouveau le déplacement. Il sera suivi à la tribune par Lydie Polfer, bourgmestre de Luxembourg, et Paul Dühr, ambassadeur du Luxembourg en France. Tous les ans également, Inowai (anciennement Property Partners) organise la soirée luxembourgeoise avec un walking dinner et un keynote speaker. Après avoir accueilli bon nombre d'éminents représentants du Grand-Duché (Xavier Bettel, Etienne Schneider, Jeannot Krecké, Pierre Gramegna ou encore Henri Grethen), l'agent immobilier a choisi cette année de faire valoir le tramway luxembourgeois avec une intervention d'André von der Marck, président de Luxtram. (pso) Real Mardi, le 15 mars 2016 ESTATE 5 2016 Le Mipim s'intéresse aux logements L'agriculture urbaine, une idée neuve Et si on cultivait sur le toit? «housing the world» est le thème du plus grand salon de l'immobilier professionnel Cannes. Pour la première fois l’immobilier résidentiel au cœur des débats du Marché international des professionnels de l’immobilier (Mipim). Le plus grand forum de l'immobilier professionnel au monde va décliner la problématique sous trois angles: le développement urbain, l'investissement et l'architecture. Le directeur du Mipim, Julien Sausset, explique ce choix par la place grandissante de l'immobilier résidentiel dans les investissements immobiliers. «Les mouvements de population, leur concentration dans les grandes métropoles et les évolutions sociétales et environnementales sont autant de facteurs qui confirment l’importance grandissante de ce secteur au niveau économique, politique et social.» L'autre thème majeur des trois jours de conférence sera le développement durable. Dans la suite de la conférence de Paris sur le climat, le Mipim joue à fond la carte verte. Les organisateurs vont notamment mettre en avant des projets pensés autour du développement durable: Singapour, Montréal ou New York sont pionniers PAR THIERRY LABRO Et si le Luxembourg décidait d'équiper le toit d'un bâtiment étendard d'une serre? L'idée qui placerait le pays en pointe des smarts cities poursuit son petit bonhomme de chemin, sur fond de développements technologiques, d'économie circulaire et de nation branding. Ne reste plus qu'à trouver le toit idéal pour cet emblème futuriste. Forcément dans un lieu facilement identifiable. A ce compte-là, il n'y a guère que le Kirchberg ou Belval. Manger des légumes de son jardin, c'était hier. Manger des légumes de son jardin sur le toit, ce sera demain. Si Montréal, Singapour ou New York ont décidé de regarder en l'air pour aller produire des légumes, la question se pose avec de plus en plus d'insistance au Luxembourg. Selon le «Massachusetts Institute of Technology» et CISCO, en 2020, 45% des cinquante millions d'objets connectés seront dans le bâtiment et l'énergie. Comment régler à distance son chauffage, sa production d'eau chaude ou fermer ses volets, à partir de son smartphone ou d'un ordinateur. Mais aussi, comment profiter que le Luxembourg est déjà triple A dans le domaine des maisons passives, pour vendre son courant, par exemple, au moment où le prix est le plus élevé ou bien quand il y en a le plus besoin? Les exemples sont multiples. Pour l'administrateur délégué de l'Institut de formation à la sécurité du bâtiment, Bruno Renders, le saut technologique devrait s'accompagner d'un saut de culture. De vulgarisation. De quoi rendre au bâtiment «sa noblesse», dit-il. Il faudrait presque éduquer les promoteurs immobiliers non plus seulement à intégrer la dimension environnementale à leurs bâtiments mais aussi à passer à cette smart city. «Prenez un lotissement de cent maisons. Il faut cent installations de chauffage, qui seront peut-être en service pour vingt ans. Et autant d'installations de WiFi pour que tout le monde dans la famille puisse avoir du réseau partout dans la maison et à chaque instant. Est-ce qu'on ne ferait pas mieux d'imaginer que la production de chaleur soit centralisée dans le lotissement? Qu'un datacenter soit installé au milieu du lotissement, ce qui donnerait l'assurance aux habitants que leurs données ne sont pas stockées n'importe où?», se plaît-il à rêver à voix haute. Doubler la production agricole au Luxembourg Mais pour M. Renders, il est possible d'aller encore beaucoup plus loin et de généraliser une agriculture urbaine dans un format inédit: sur les toits. Ce qui se pratique déjà à Montréal (190 tonnes sur les 6.500 mètres carrés de serres urbaines) ou à Singapour, trois fois plus petit que le Luxembourg mais dix fois plus Le centre de données le plus branché au monde n DigiPlex Fetsund, à Oslo en Norvège, est un centre de données qui ne produit aucune émission de CO2, exploite la fraîcheur de l’air norvégien et utilise de l’énergie renouvelable. DigiPlex Fetsund regroupe 16 centres de données en une seule Un Paris «éco-renouvelable» qui réduit ses émissions de gaz à effet de serre de 75 % en 2050? C'est le pari de Vincent dans le 13e arrondissement. Érigées en Bambou tressé, et auto-alimentées grâce à des éoliennes. Outre les 1.300 appartements «The Gate Residence» au Caire ou la «Tao-Zhu Garden», tour hélicoïdale à Taïwan, un projet est en gestation au Luxembourg. (SOURCE: VINCENT CALLEBAUT ARCHITECTURES / WWW.VINCENT.CALEBAUT.ORG) peuplé et qui produit localement 10% de ce qu'elle consomme. «Prenons seulement 20% d'une surface de toits, 621.000 mètres carrés. En 2013, au Luxembourg, on a produit 2.200 tonnes de légumes dont 250 tonnes de salade sur 60 hectares. A Montréal, où sont cultivées quarante sortes de légumes, on a produit 30 kilos par mètre carré. A quatre à six récoltes par an, on pourrait produire 18.000 tonnes de légumes par an! De quoi développer des circuits courts, offrir des paniers à des salariés ou toutes sortes de nouveaux comportements.» Mais l'intérêt de la serre sur le toit ne vient pas forcément du légume lui-même. Le CO2 rejeté par l'immeuble et sa chaleur permettrait de produire en toute saison et les plantes cultivées rejetteraient de l'oxygène au lieu du dioxyde de carbone. Si l'idée paraît si intéressante, en pleine réflexion de Jérémy Rifkin et de ses équipes, en plein nation branding et en plein mouvement lié à l'économie circulaire, pourquoi n'y va-t-on pas plus vite? Patience, suggère M. Renders du plat de la main. «Il a fallu trente ans pour faire accepter le double vitrage. Regardez aussi le triple A des réfrigérateurs. Ou l'ABS des voitures, presque de série aujourd'hui. Il n'y a plus de voitures qui n'ait pas d'ordinateur de bord mais qu'il n'y en ai pas dans des appartements à un million d'euros ne dérange personne!» Le toit pourrait aussi devenir un lieu de resocialisation de ces adultes scotchés à leur smartphone qui connaissent parfois mieux leurs voisins sur Internet qu'«in real life», dans la vie. «D'ici 2020, quinze mille emplois vont chercher preneurs dans le secteur du bâtiment. La moitié pour remplacer ceux qui partiront à la retraite», explique M. Renders. «Et l'autre moitié avec des Callebaut, qui a redessiné la capitale française, comme ici, les tours Bamboo (SOURCE: VINCENT CALLEBAUT ARCHITECTURES / WWW.VINCENT.CALEBAUT.ORG) greenjobs, ces concepteurs de serres, de matériaux ou de concepts, ces jardiniers urbains, etc. Il y aura de très nombreuses opportunités.» Tout est là. Ne reste qu'à convaincre les investisseurs et les promoteurs de s'en faire les premiers... promoteurs, dans des projets mixtes comme ceux qui voient le jour entre bureaux, résidences et commerces. «Des expériences montrent que c'est possible. Raisonner technique, technologies, smart districts, agriculture et datacenter! Dans un partenariat public-privé où le multirésidentiel trouverait un chemin entre l'Etat, les promoteurs et les locataires.» « Il n'y a plus de voiture qui n'ait pas d'ordinateur de bord mais qu'il n'y en est pas dans des appartements à un million d'euros ne dérange personne!» L'administrateur délégué de l'Institut de formation à la sécurité du bâtiment, Bruno Renders La porte d'Aubervilliers dans le 19e arrondissement, du projet Paris 2050. (SOURCE: VINCENT CALLEBAUT ARCHITECTURES / WWW.VINCENT.CALEBAUT.ORG) installation de 12 MW, réalisant ainsi une économie d’énergie de plus de 50 %, soit sur 20 ans une économie de 125 millions d’euros. n Un immeuble très haut et en bois L’EPA Bordeaux-Euratlantique a récemment lancé un appel à projets pour la construction d’un immeuble résidentiel en structure bois de 50m de haut, l’une des toutes premières au monde de ce type. Le cahier des charges fait mention d’une structure primaire en bois, le matériau pour la façade restant libre. n Un bon point de Barack Obama Le Pullman Factory District, un quartier manufacturier chargé d'histoire de Chicago, abrite le «Method South Side Soapbox Factory», qui produit électricité éolienne et solaire sur place et possède les plus grandes serres sur toit du monde. Le tout avec des effets bénéfiques sur l’emploi et l’économie locale, puisque ce projet est parvenu à replacer une activité de production à l’intérieur de la ville. n Des cultures sur les toits UrbanFarmers SA, une entreprise suisse pionnière dans l’exploitation agricole écologique en zone urbaine, a déjà remporté plusieurs prix et présentera son concept unique lors de l’Innovation Forum. Pro- moteur et exploitant d’activités agricoles sur les toits, UrbanFarmers propose une activité complémentaire à la construction immobilière en apportant une valeur patrimoniale sur le long terme. n Green Planet Architects La Cop21 a relancé l'objectif de réduire de 70 % la consommation d'énergie des bâtiments, avec les énergies renouvelables, la réduction des coûts d’entretien et de gestion des bâtiments et l'amélioration de la qualité de vie de leurs utilisateurs. Green Planet Architects, le plus important réseau international consacré à l’architecture durable et écologique, réunit 800 architectes originaires de 80 pays. Il sera présent au MIPIM pour la première fois pour y présenter 600 projets durables des quatre coins du globe. n La maison «positive» En 2011, le promoteur Riksbyggen a élaboré le label Logement à empreinte écologique positive (Positive Footprint Housing), une approche suédoise innovante du développement urbain et résidentiel, en association avec divers partenaires dont la ville de Göteborg et l’IUT Chalmers. Le premier projet de quartier résidentiel à énergie positive, Viva à Gulheden, Göteborg, est prêt à être construit. (lc) Real ESTATE 2016 Labels für nachhaltiges Bauen Lohnendes Umweltbewusstsein Die Nachhaltigkeitszertifikate erleben einen Boom in Luxemburg VON LAURENT SCHMIT Kaum ein großes Immobilienprojekt in Luxemburg verzichtet heute auf ein Label für nachhaltiges Bauen. Doch es braucht kein besonderes Öko-Gewissen, um diese freiwillige Verpflichtung einzugehen. Die Pariser Klimakonferenz hat Ende letzten Jahres die Dringlichkeit des Klimaschutzes vor Augen geführt. Der Immobiliensektor trägt eine große Verantwortung: Der Bau und die Nutzung von Gebäuden ist für 30 Prozent des gesamten CO2-Ausstoßes verantwortlich. Luxemburg ist gut aufgestellt, um zumindest in diesem Bereich die Herausforderung des Klimaschutzes anzugehen. Am Rande der COP21-Konferenz wurden in Paris die Green Building Solutions Awards verliehen. Drei der insgesamt acht Preise gingen an Luxemburger Gebäude. Dazu gehörte auch das Bürogebäude Solarwind im Ecopark Windhof. Dieses Vorzeigeprojekt hat eine Besonderheit: Es war weltweit das erste Gebäude, dem gleich drei Labels verliehen wurden – nämlich BREEAM, DGNB und HQE (siehe Kasten). „Die dreifache Zertifizierung ist eigentlich sinnlos“, gibt Romain Poulles, der Chef des Bauträgers ProGroup gerne zu. „Das Ziel war ein Vergleich der einzelnen Zertifizierungen.“ Mehr als nur Energieeffizienz „Eine Zertifizierung bietet dem Bauträger eine Checkliste für ein möglichst hochwertiges Gebäude“, erläutert Poulles den für ihn herausragenden Vorteil. Die Labels für nachhaltiges Bauen decken dabei deutlich mehr als lediglich die Energieeffizienz ab, wie sie in Luxemburg vom Energiepass abgedeckt wird. „Der gemeinsame Nenner aller Labels ist ein Lastenheft, das unterschiedliche Themenfelder abdeckt und das für jedes Kriterium eine Punktzahl vergibt“, erklärt der Ingenieur für Energieeffizienz, Benoît Martin, vom Beratungsbüro Cocert. Beim in Luxemburg häufigen BREEAM-Label erstrecken sich die Themenfelder vom Abfallmanagement, über den Wasserverbrauch bis zum Wohlbefinden der Nutzer. „Die Kriterienliste umfasst 350 Punkte“, erklärt Romain Poulles. „Nicht alle Kriterien müssen erfüllt werden, aber es hilft dem Bauträger an Aspekte zu denken, die oft vergessen werden – etwa die Präsenz von Tageslicht“, ergänzt er. Dabei bieten die Labels durchaus Spielräume. Gebäude, die nur auf Energieeffizienz und Umweltaspekte achten, können das gleiche Zertifizierungsniveau erreichen wie Gebäude, bei denen die flexible Nutzung und die Funktionalität im Vordergrund stehen. Nachhaltiges Bauen bedeutet nicht nur weniger Energieverbrauch, sondern auch mehr Komfort für alle jene, die in einem zertifizierten Gebäude arbeiten. Das Bürogebäude Solarwind in Windhof ist dafür ein Beispiel und trägt gleich drei Labels. (FOTO: LEX KLEREN) Unterschiede bestehen nicht nur je nach Label, sondern auch zwischen Ländern. „Die Zertifizierung passt sich den gesetzlichen Vorgaben des jeweiligen Landes an“, erklärt Romain Poulles. Ein Gebäude, das in Luxemburg das Niveau „exzellent“ von BREEAM erreicht, ist demnach hochwertiger als ein französisches Gebäude mit der gleichen Auszeichnung. Eine Nachfrage des Markts Vom „Crystal Park“-Gebäude von PwC am Ban de Gasperich über „One on One“ in Hollerich bis zum neuen Sitz von BGL BNP Paribas in Kirchberg: Alle haben ein Label für nachhaltiges Bauen, oder streben wie im Fall der BGL gleich drei an. „Es ist ganz klar, dass der Markt immer öfter solche Zertifikate fordert“, sagt Jean-Paul Scheuren, Präsident der Chambre immobilière. „Gerade Akteure, die international tätig sind, erhalten mit dem Label die Garantie, dass ein Gebäude ihren Anforderungen auch tatsächlich entspricht“, betont er. „Fonds sehen Zertifikate als wichtige Grundlage, um in ein Bürogebäude zu investieren“, meint auch Romain Poulles. Die Präsenz zahlreicher internationaler Investoren in Luxemburg erklärt aus seiner Sicht, warum fast alle neuen großen Projekte auf den Weg der Zertifizierung gehen. „ Labels für nachhaltiges Bauen geben den Gebäuden eine Wertbeständigkeit.“ Benoît Martin, Cocert Auch für die Mieter von Büroflächen kann ein Nachhaltigkeitszertifikat bei der Wahl ausschlaggebend sein. „Die Bedürfnisse der Nutzer stehen im Zentrum der Zertifizierungen. Sie legen Wert darauf, dass die Gebäude angenehme Orte zum Arbeiten sind, sei es durch Terrassen, viel Tages- licht oder Umkleideräume für Sportler“, erklärt Poulles. Kosten unter Kontrolle Labels bieten den Investoren und Nutzern eine Qualitätsgarantie, aber sie verursachen auch Mehrkosten. Benoît Martin von Cocert geht von Mehrkosten zwischen 15 und 30 Prozent aus, je nach angestrebtem Exzellenzniveau. „Dieser Kostenpunkt wird tendenziell sinken, weil die Materialien aufgrund einer größeren Nachfrage billiger werden. Die Zertifizierung und die Beratung durch Experten kostet laut Martin zwischen zwei und drei Prozent des Gebäudewerts. Den Mehrkosten steht jedoch mehr als ein gutes ökologisches Gewissen gegenüber. „Diese Labels geben den Gebäuden eine Wertbeständigkeit“, sagt Benoît Martin von Cocert mit Verweis auf internationale Studien. Der Grund ist einfach, erklärt er: „Bei zertifizierten Gebäuden sind die Kosten für Nutzung und Unterhalt geringer und vor allem gezähmt.“ Gerade bei der heutigen Instabilität Qualitätsgarantien mit unterschiedlichen Schwerpunkten In Luxemburg setzten die Bauträger auf unterschiedliche ausländische Labels für nachhaltiges Bauen, die jeweils andere Schwerpunkte setzen. n BREEAM (Building Research Establishment Environmental Assessment Methodology) ist ein britisches Label, das seit 1990 besteht. Aufgrund seiner weltweiten Verbreitung ist BREEAM die erste Wahl für die in Luxemburg sehr präsenten internationalen Investoren. „Das Energiemanagement trägt bei BREEAM zu fast der Hälfte der Note bei“, erklärt der Ingenieur Benoît Martin die Besonderheit dieses Labels. Bei der Zer- tifizierung wird für jedes Kriterium eine Note vergeben, die am Ende zu einer Gesamtnote verrechnet werden. „In Luxemburg sind die Niveaus ‚exzellent‘ und ‚hervorragend‘ am häufigsten“, sagt Martin. Das heißt, über 70 beziehungsweise über 85 Prozent der Anforderungen wurden erfüllt. Für bestehende Gebäude gibt es das Label „BREEAM in use“, das ein nachhaltiges Management kontrolliert – etwa im Abfallmanagement. n DGNB (Deutsche Gesellschaft für nachhaltiges Bauen) ist das Zertifikat, das der gleichnamige Verein seit 2007 verleiht. Das Label ist besonders bei Lu- xemburger Institutionen beliebt. Die höchste Auszeichnung „Platin“ erhielt etwa der neue Sitz der Naturverwaltung in Diekirch. Für das Niveau „Platin“ müssen über 80 Prozent der Kriterien erfüllt und alle Einzelnoten pro Themengebiet mindestens 65 Prozent erreichen. Das Label legt Wert auf die Nutzungsqualität und die Flexibilität eines Gebäudes. n HQE (Haute qualité environnementale) ist das dritthäufigste Label in Luxemburg. Internationale Investoren greifen jedoch weniger darauf zurück, weil es sehr auf den französischen Markt ausgerichtet ist. (las) der Energiepreise sei das ein wichtiges Argument. Martin sieht auch einen Bewusstseinswandel im Bausektor: „Was früher als belastende Auflagen galt, wird heute als Mehrwert eingeschätzt.“ Kein Öko-Wunder „Luxemburg hat die Zertifizierung für nachhaltiges Bauen spät entdeckt, aber hat schnell ein höheres Niveau erreicht als andere Länder“, meint Romain Poulles. Jedes nachhaltige Gebäude ist ein Fortschritt, aber ihre Wirkung auf den Umweltschutz sollte nicht überbewertet werden, warnen die Experten. Das hat auch damit zu tun, dass etwa die gesetzlichen Vorschriften zur Energieeffizienz in Luxemburg bereits hoch sind und in den kommenden Jahren weiter verschärft werden. Die Labels bringen in diesem Punkt wenig Mehrwert. Dazu kommt ein weiteres Problem: „Die Büroflächen, die jedes Jahr in Luxemburg hinzukommen, sind Peanuts gegenüber dem Gebäudebestand“, erklärt Jean-Paul Scheuren. Doch in Luxemburg tut man sich schwer mit der Sanierung von bestehenden Gebäuden. „Es gibt einen Trend hin zur Renovierung, aber wir stehen erst am Anfang“, meint Romain Poulles. „Luxemburg ist in dieser Hinsicht außergewöhnlich: Man bevorzugt es, ein Gebäude abzureißen und durch ein neues zu ersetzen“, ergänzt Martin. „Das nachhaltige Bauen verringert den negativen Impakt eines Gebäudes, mehr nicht“, betont Poulles. Die Kreislaufwirtschaft der verwendeten Materialien ist für ihn die nächste Herausforderung des Immobiliensektors. Mardi, le 15 mars 2016 7 Mipim 2016 «Nous vendons les atouts du Luxembourg» Le cabinet de conseil en maîtrise d'ouvrage Drees & Sommer sera présent sur le stand luxembourgeois PAR LINDA CORTEY Filiale locale d'un groupe international de conseil en maîtrise d'ouvrage, Drees & Sommer Luxembourg sera présent sur le stand luxembourgeois au Marché international des professionnels de l’immobilier de Cannes. Pour son patron Maximilien Ast, ce stand est la meilleure façon de se présenter comme spécialiste du Luxembourg et de discuter avec de potentiel investisseurs internationaux. Avec plus de 2.000 salariés répartis entre son marché originel allemand, et ses zones d'expansion en Europe, Amérique latine et Asie, Drees & Sommer aurait pu choisir de s'afficher sous une seule bannière au salon de Cannes qui ouvre aujourd'hui. Mais la société de conseil en architecture et maîtrise d'ouvrage préfère jouer la carte locale. Ainsi, Drees & Sommer Luxembourg sera l'un des piliers du stand luxembourgeois. Une façon de profiter de la structure mise en place à Cannes par la Chambre du commerce du Grand-Duché mais pas seulement. «C'est la neuvième fois que nous participons en partenariat avec la chambre de commerce. Ce stand nous permet de vendre les atouts du Luxembourg et de trouver plus facilement des investisseurs internationaux», explique Maximilien Ast, associate partner de Drees & Sommer, «On vend la stabilité du Luxembourg, la sécurité du marché et son dynamisme, le taux très réduit de vacance des bureaux». Un discours qui passe d'autant mieux que le Luxembourg s'investit réellement en tant que pays au MIPIM. Avec la journée luxembourgeoise et les réceptions officielles, les contacts se nouent plus facilement. Maximilien Ast, associate partner chez Dress & Sommer, participe pour la neuvième fois au Mipim jusqu'au 18 mars. (PHOTO: PIERRE MATGÉ) Le cabinet Drees & Sommer travaille depuis 1998 au Luxembourg et a ouvert une filiale sur place cinq ans plus tard. A Cannes, il se positionne comme un spécialiste du Grand-Duché. Conception holistique du bâtiment «C'est notre atout pour les investisseurs internationaux: nous pouvons les conseiller sur la réalité du marché et la faisabilité de leurs projets. Et si cela aboutit, nous structurons le projet, assurons les contacts avec les autorités locales et assurons le suivi des délais, des coûts et de la qualité». En 18 ans de présence au Luxembourg, Drees & Sommer a acquis une solide réputation. Arrivé sur le marché via un projet hospitalier avec la réalisation de l'hôpital du Kirchberg, il a depuis assuré la gestion de nombreux bâtiments médicaux, notamment ceux de nouvelle maternité du CHL et actuellement ceux de l'ensemble du CHL. «Sur des projets comme cela, nous avons une équipe de médecins qui travaille avec nos architectes», indique Maximilien Ast. Des missions de conseil qui ne sont pas assurés par les 30 salariés au groupe au Grand-Duché mais par d'autres services, basés en Allemagne. Depuis, la variété des projets géré par le cabinet s'est largement étoffé: la troisième tour de la Cour de justice de l'Union européenne, piscine de Syrdall, des stations d'épuration, des missions de conseil pour ArcelorMittal ou Agora ou encore le nouveau siège de la CSSF (lire ci-dessous). L'ambition de Drees & Sommer est d'aborder tout projet, quel que divers qu'il soit, sous un angle durable et holistique qui prend en compte le coût global du projet (construction et fonctionnement), la ges- tion des déchets et l'ergonomie technologique. Une approche ancienne, insiste Maximilien Ast, qui permet au groupe créé il y a 45 ans de se présenter aujourd'hui comme l'un des spécialistes du concept d'économie circulaire dans la construction de bâtiments. «Il n'y a pas encore de réalisations au Luxembourg fondées sur l'économie circulaire mais ça viendra vite. Le gouvernement est très proactif en ce sens et je pense que d'ici cinq ans, nous aurons ce genre de bâtiment dans le pays», assure le patron de Drees & Sommer Luxembourg. Le siège de la CSSF comme porte-drapeaux A Cannes, Drees & Sommer met en avant le bâtiment inauguré à l'automne dernier Luxembourg. «Le nouveau siège de la CSSF est l'un de nos bâtiments phare de 2015, que nous avons réalisé dans les délais, en respectant un budget serré.» Maximilien Ast, «associate partner» de Drees & Sommer, explique ainsi le choix de mettre en avant ce bâtiment dans la présentation de son savoir-faire au Mipim. «Il ne s'est passé que quatre ans la première idée et la fin du chantier, ce qui est très court. Dans le cadre d'un budget contraint, nous avons pu proposer des solutions pour assurer un confort optimum de l'employé à l'intérieur et une réduction des coûts de l'exploitation». «C'est un bâtiment connu à Luxembourg, avec une architecture intéressante», poursuit Maximilien Ast qui souligne que le nouveau propriétaire s'est montré très satisfait du bâtiment. (lc) A vendre Immeuble à Strassen (166, route d’Arlon) comprenant : 2 • surfaces de bureaux et commerces de 1.646,30 m , • 33 parkings extérieurs, • sur un terrain de 16 ares. Prix de vente sur demande. En cas d’intérêt, merci de contacter le (+352) 621 202 234 ou le (+352) 621 330 499. Le bâtiment de 14.000 m2 fait face à la nouvelle maternité du CHL, un autre projet géré par Drees & Sommer. (PHOTO: DREES & SOMMER) COFHYLUX S.A. (50, avenue J.F. Kennedy, L-1855 Luxembourg, R.C.S. Luxembourg : B 7128) Real Mardi, le 15 mars 2016 ESTATE 9 2016 Année historique pour l’immobilier de bureaux Zone de prix : En 2015, le nombre de nouveaux bureaux a dépassé pour la première fois les 300.000 m2 au Luxembourg. Soit 100.000 m2 de plus qu’en 2014, qui était déjà une année exceptionnelle. Ce montant inédit – supérieur même à 2008 – s’explique d’une part par la forte demande des institutions européennes (BEI et Commission) mais aussi par l’installation de l’université à Belval. Ville : 25 –30 € / m2 Ville – périphérie : 19 –24 € / m2 Périphérie : 16 –22 € / m2 % part de marché 2% WINDHOF MUNSBACH CAPELLEN 2% 2% 2% Le Kirchberg domine toujours le marché 2% BOURMICHT BERTRANGEHELFENT 2% CBD BELAIR HAMM 1% 22 % MERL Royal Hamilius, de loin le plus cher STATION 10 % Vaste vague de déménagements La Banque européenne d’investissement (BEI) a occupé en 2015 plus de 25.000 m2 de nouveaux bureaux au Kirchberg, tandis que la Commission européenne s’est installée à la Cloche d’Or sur une surface comparable, selon les données d’Innowai. Ces déménagements auraient pu être l’annonce phare de l’année mais c’était sans compter sur l’Uni (lire plus bas). A cela s’ajoutent les déménagements d’autres sociétés, comme le cabinet d’avocats Arendt & Medernach (16.000 m2) ou la société d’audit et de conseil EY (15.000 m2). L’accumulation de ces mouvements a abouti à l’annonce d’une année record. Ces nouvelles livraisons se sont accompagnées d’une baisse du taux de vacance, ce qui souligne le dynamisme du marché. Ce taux est tombé autour de 4 % – 5 %. En 2016, le marché devrait retrouver une activité un peu plus normale, avec la livraison attendue de 130.000 m2 de bureaux, dont près des deux-tiers sont déjà pré-loués. CLOCHE D’OR 11 % 2% HOWALD 2% Projet-phare de l’aménagement du centre-ville, le Royal Hamilius est aussi la transaction la plus coûteuse de 2015. Le fonds souverain Adia (Abu Dhabi Investment Authority) a investi 275 millions d’euros, selon BNP Baribas Real Estate. Soit beaucoup plus que les 120 millions d’euros investis par Starwood Capital pour racheter le bâtiment Vertigo à la Cloche d’Or. Quatre autres transactions ont dépassé les 50 millions d’euros l’an passé. Il s’agit des bâtiments de la Deutsche Bank (72 millions), de LBLux (70 millions), du Royal20 (62,5 millions) et du Whyte Pearl (55 millions). Le montant total des quelque 205 transactions de l’année avoisine le milliard d’euros, selon Jones Lang LaSalle. (lc) LEUDELANGE DIFFERDANGE PETANGE LONGWY Taux de vacance et prise en occupation % DUDELANGE ESCH/ALZETTE Take-up x 1 000 5% BELVAL 5% KIRCHBERG LIMPERTSBERG STRASSEN Si la zone de la Cloche d’or est promise à un bel avenir avec le développement du Ban de Gasperich, le Kirchberg reste toujours de loin le premier quartier de bureau du pays. Plus de 25 % des m2 de bureaux luxembourgeois sont logés sur le plateau, qui devrait dépasser le million cette année. L’offre ne suffit pourtant toujours pas aux demandes : le taux de vacance reste obstinément en-dessous des 2 % sur le Kirchberg. Le lieu le plus prisé du pays reste tout de même le centre-ville de la capitale, où les loyers peuvent désormais atteindre 45 euro le m2, un record. 27 % 300 9,0 250 7,5 200 6,0 150 4,5 100 3,0 Belval s’inscrit sur la carte des affaires Fait exceptionnel, Esch-Belval occupe le top des transactions de bureau en 2015, avec trois des quatre plus grosses pris en occupation du pays. Ceci s’explique par l’arrivée de l’Uni, qui occupe 80.000 m2 avec ses quatre « maisons ». Désormais, l’ancienne friche industrielle représente 5 % du marché luxembourgeois de bureaux, avec 183.045 m2. On est loin du million de m2 du Kirchberg mais Belval est devenu un vrai quartier d’affaires (et de recherche) pour le Grand-Duché. Avec un prix au m2 deux fois moindre qu’au centre-ville puisqu’il faut compter entre 18 et 22 euros le m2, contre 35 à 45 euros au cœur de la capitale. 1,5 50 0 Vacancy rate 1% Centre principal : 24 –45 € / m2 2004 2005 Take-up 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 0 Vacancy rate Source: INOWAI Research Source : INOWAI Research Real ESTATE 2016 L’immobilier commercial à Luxembourg Louboutin rejoint Dior L’arrivée du Royal-Hamilius va encore renforcer l’attractivité PAR GERARD KARAS Les marques de luxe se bousculent au cœur de la Ville-Haute de Luxembourg. Quelles en sont les raisons? Cette tendance va t’elle se poursuivre? Que nous réserve l’avenir? Voici quelques éléments de réponse. Une boutique Christian Louboutin va ouvrir ses portes rue Philippe II (à l’emplacement de BOSS) rejoignant ainsi la future boutique Dior qui va également être inaugurée dans la même rue, complétant ainsi une offre considérable de boutiques de luxe installées dans la ville-haute de Luxembourg. Cette concentration du haut luxe avec, entre autres, Hermès, Vuitton, Chanel, Dolce & Gabbana, Sonia Rykiel ou Courrèges et les bijouteries-joailleries avec la boutique Cartier, ainsi que les marques représentées comme Rolex, Hublot, Patek Philippe ou Mauboussin, côtoient les poids lourds du prêt à porter, H&M, ZARA ou C&A au cœur de la ville-haute. Les raisons fiscales des boutiques de luxe Quelles sont les raisons qui poussent ces marques à venir s’installer dans la capitale du GrandDuché ? Selon Fabrice Kreutz, l’un des spécialistes de l’immobilier commercial luxembourgeois, il existe plusieurs raisons qui attirent ces grandes marques, notamment l’aspect fiscal, le prestige et la rentabilité. «De nombreux groupes ont installé le siège de leurs holdings au Luxembourg. Depuis les dernières dispositions législatives une simple boîte aux lettres ne suffit plus pour justifier d’une présence sur le territoire. Il L'emplacement de l'ex-boutique BOSS ne restera pas longtemps vide, rue Philippe II. C'est là que s'installera Louboutin. faut une structure physique», explique Fabrice Kreutz qui poursuit «un magasin permet ainsi de régulariser cette situation, d’où une demande accrue pour les surfaces commerciales, essentiellement dans la rue Philippe II et la GrandRue. Actuellement nous avons une cinquantaine de demandes d’enseignes internationales, pour une offre parcimonieuse. A ce titre, lors et la splendeur de l’agencement de de la faillite d’une vingtaine de ma- ces boutiques sont des éléments gasins en septembre 2013, une prépondérants dans l’attrait de la quinzaine de commerces ont été ville, pour les consommateurs rapidement repris par un groupe luxembourgeois et au-delà pour islandais nommé Oroluk et les au- toute la clientèle de la Grande Rétres points de ventes par les mar- gion», a conclu Fabrice Kreutz. ques elle mêmes, notamment Pour Fernand Ernster, président Geox. La demande qui est lar- de la clc et lui-même commerçant gement supérieure à l’offre, fait dans la ville-haute avec trois mamécaniquement monter les prix du m²», ajoute-til. Cependant l’emplacement reste un élément prépondérant dans la fixation du loyer. Le montant des loyers mensuels varie de 2.000 euros, pour un emplacement dans une galerie marchande, à plus de 50.000 euros pour les surfaces les plus en vue. «Et ce n’est pas le projet de Anne Darin-Jaulin loi concernant le pas-deporte, qui serait le cas échéant gasins dont la librairie Ernster, remplacé par un droit au bail, ou «l’attrait touristique de la ville et une augmentation de loyer, qui va l’important pouvoir d’achat des réfaire mettre un terme à cette évo- sidents luxembourgeois contrilution», estime le spécialiste. La buent à l’intérêt suscité pour l’ouvisibilité d’une marque internatio- verture d’un point de vente aux nale et la rentabilité du point de yeux des décideurs internatiovente font également partie des naux. Le taux de TVA le plus faibusiness plans des investisseurs. ble d’Europe est également un élément non négligeable dans l’atLe Royal-Hamilius va déplacer tirance des consommateurs vers le le flux des visiteurs Luxembourg. L’arrivée du tram et «De nombreuses marques, grâce à l’ouverture à moyen terme du leur nom, leurs collections et leur Royal Hamilius, avec les enseignes achalandage, attirent une clientèle comme Inno, Delhaize ou la FNAC, suffisante pour dégager une ren- vont encore renforcer l’attrait tabilité justifiant leurs investis- commercial de la ville, tout en resements. L’offre de produits de luxe centrant le flux de clientèle vers le « Boulevard Royal et la rue Aldringen», explique-t-il. Pour Anne Darin-Jaulin directrice de l’«Union commerciale de la Ville de Luxembourg», «les enseignes internationales de luxe ne recherchent que les emplacements de premier ordre et donc se retrouvent à l’hyper centre des villes. En outre, le comportement des clients évolue et les enseignes suivent cette évolution avec notamment des heures d’ouverture qui ont tendance à se déplacer vers le début de soirée. En conséquence 36 % des adhérents à l’UCVL ferment leurs boutiques à 18h30. De plus le service ,tax free‘, qui s’applique aux ressortissants hors UE, se développe de façon satisfaisante», note-t-elle. «La proposition commerciale de la ville-haute, avec ses boutiques de luxe, correspond à la sociologie du site où les gens aiment déambuler le long des rues au gré des vitrines, pour admirer les produits et, le cas échéant, se laisser aller à des achats-plaisirs», précise Anne Darin-Jaulin. La prochaine évolution de la ville-haute, avec la présence d’un grand parking, l’extension de la zone piétonnière et l’arrivée d’un department store, va encore susciter de nombreuses demandes d’implantation et donc entraîner irrémédiablement les loyers vers le haut. L’arrivée du tram et l’ouverture du RoyalHamilius vont encore renforcer l’attrait de la ville, tout en recentrant le flux de clientèle vers le Bd Royal et la rue Aldringen.» Plus de surfaces commerciales pourraient paradoxalement s'accompagner d'une hausse des loyers. (PHOTO: CODIC INTERNATIONAL) (PHOTO: JOAQUIM VALENTE) Mardi, le 15 mars 2016 11 La fusion entre Cushman and Wakefield et DTZ est toujours en discussion Un géant «absent» du Luxembourg L'immobilier professionnel, un monde en perpétuelle mutation PAR THIERRY LABRO Même faire un dessin ne permettrait pas de comprendre facilement les mouvements des acteurs mondiaux de l'immobilier professionnel au Luxembourg. Les histoires se font et se défont au gré des acquisitions, des fusions et des réorganisations. Dernier en date, le rachat de Cushman and Wakefield par DTZ en septembre dernier n'est toujours pas effectif au Luxembourg. La fusion entre Cushman&Wakefield et DTZ Luxembourg – en réalité DTZ Wissinger Tie Leung – sera la dernière au monde. Dans tous les autres pays où ce géant de 43.000 salariés est présent, les deux sociétés ont accéléré le processus annoncé mi-mai et officialisé le 1er septembre. Le 18 février, le patron de CW pour la Belgique et le Luxembourg, également dans le comité directeur mondial pour le nord de l'Europe, Koen Neves, était une nouvelle fois de passage au Luxembourg pour tenter de rapprocher ses positions avec celle du directeur de DTZ, Jean-Pierre Lequeux. «Nous parlons de plusieurs semaines voire de quelques mois pour finaliser des accords», commentait-il au soir de sa venue au Grand-Duché. De plus en plus de concurrence En attendant, les 15 salariés de CW et les 18 salariés de DTZ continuent à se regarder en chiens de faïence. Les seconds, qui avaient pris la moitié du marché immobilier professionnel un an seulement après leur arrivée officielle, ont dégringolé dans le classement depuis la sortie de la crise économique. Derrière Jones Lang Lasalle, Property Partners et BNP Paribas Real Estate dans un premier temps. Puis derrière CBRE l'année suivante. Property Partners, c'est l'agent que Cushman&Wakefield, officiellement présent au Luxembourg avait choisi pour le représenter jusqu'au 1er septembre 2009. Contrairement à ce que l'on dit régulièrement, la fusion de ces deux groupes n'est pas née, le 13 mai dernier, de la volonté de la famille Agnelli de quitter l'immobilier où elle était entrée en 2007 par sa holding luxembourgeoise Exor pour 565 millions de dollars. Pour s'en apercevoir, il faut regarder ailleurs. Un peu plus loin. Entré comme stagiaire aux «sales» en 1997, Brett White n'a pas encore quitté la tête de CBRE, qu'il occupe depuis juin 2005 à la faveur d'un incroyable coup de poker du p.-d.g. de l'époque, qui avait repéré dès 1997 trente cadres de son groupe dont il voulait faire les futurs leaders de la société. Quand il décide de zapper une génération, Brett White saisit sa chance. C'est en grande partie à lui que le groupe doit d'être le leader mondial incontesté aujourd'hui, avec un chiffre d'affaires deux fois supérieur à celui du deuxième. Le 5 décembre 2011, à Sydney, UGL Limited, qui compte Unicco, Equis et Premas, annonce avoir acquis DTZ Holdings. Avec 1,64 miliard de dollars, UGL devient un des prestataires majeurs de l'immobilier professionnel. C'est le premier acte de la fusion qui se trame en coulisses et qui nous occupe aujourd'hui. White, le «retraité» infatigable Deux ans plus tard, à Chicago, DTZ passe sous le giron d'un consortium d'investisseurs privés, composé de deux fonds d'investissements, TPG Capital et PAG Asia Capital, et du fond de pension des professeurs de l'Ontario, au Canada (OTPP). Brett White qui a quitté CBRE en 2012 «pour prendre sa retraite bien méritée», avait continué à conseiller des fonds d'investissement en immobilier et il se retrouve propulsé à la tête du nouveau groupe. «Il n'y a rien que nous fassions qui change les fortunes de JLL ou de CBRE. Ce sont des sociétés magnifiques. Mais nous pensons que le marché attend un véritable numéro trois», fanfaronne-t-il l'an dernier, quand les mêmes trois fonds d'investissement mettent deux milliards de dollars sur la table pour racheter les 81% des parts de Cushman&Wakefield que la famille Agnelli détient et dont elle entend se séparer. L'opération, pilotée par Goldman Sachs et JP Morgan, est rendue possible parce que les Agnelli ne voulaient pas favoriser ni CBRE ni Jones Lang Lasalle... «Je suis heureux», commente alors M. White, «ils n'auront pas à attendre cinq ans pour être la société qu'ils ont toujours voulu être.» Juste quelques semaines. Ou quelques mois. Au Luxembourg en tout cas. Naissance d'un géant 400 millions de m2 sous gestion Le nouveau Cushman & Wakefield ne passera pas inaperçu, notamment en Europe où va notamment intégrer «le trio de tête des sociétés de conseil en immobilier d’entreprise dans toutes les grandes métropoles d’Europe», soulignait le groupe à l'annonce de la fusion. C&W est leader sur les marchés de l’investissement, des services aux utilisateurs et dans les principaux secteurs de l’industrie immobilière. Il est actif dans plus de 60 pays et compte parmi ses clients neufs des 20 premiers groupes mondiaux selon Forbes. Six mois après l'annonce du rachat de Cushman and Wakefield par DTZ, la fusion reste suspendue à un accord au Luxembourg. (PHOTO: NICOLAS BOUVY) VALORISEZ VOS PROJETS D’OPTIMISATION ÉNERGÉTIQUE… ici ici ici ici ici ici ici enoprimes … et bénéficiez du programme enoprimes Vous avez des projets d‘efficacité énergétique portant, par exemple, sur l’enveloppe de votre bâtiment, la production de chaud ou de froid ou l’éclairage? Vous souhaitez vous conformer à des normes de performance énergétique ou améliorer vos procédés? Quel que soit votre projet, faites des économies d’énergie et profitez du programme enoprimes: plus vous réduisez votre consommation, plus vous y gagnez! enoprimes.lu Real Mardi, le 15 mars 2016 ESTATE 13 2016 Kirchberg: un quartier décidément prisé Plateau de Kirchberg Schemel & Wirtz et P.arc Alors que le quartier du ban de Gasperich s’élève peu à peu, le plateau du Kirchberg décolle lui carrément Alors que le quartier du ban de Gasperich s’élève peu à peu, le plateau du Kirchberg décolle lui carrément. Parmi les transactions récentes les plus notables sur l’avenue J. F. Kennedy, relevons simplement les sièges luxembourgeois des sociétés de conseil KPMG et EY (anciennement Ernst & Young) ou encore du principal cabinet juridique national, Arendt & Medernach. Soit des symboles de l’ère tertiaire dans laquelle l’économie luxembourgeoise est résolument rentrée dans les années 1990. Ils font suite aux institutions européennes pour qui l’Etat avait développé le plateau en confiant le rôle de chef d’orchestre au Fonds du Kirchberg. L’institution dirigée par Patrick Gillen doit ainsi composer avec ses moyens (365 hectares de terrains) et les objectifs politiques. Parmi eux, la nécessité de construire du logement à des prix voulus abordables. L’Etat et le Fonds du Kirchberg sont également en discussion avec ArcelorMittal pour installer son siège à proximité du centre de conférences. D’une surface de 30.000 m², le bâtiment serait voulu emblématique de l’histoire industrielle du Luxembourg. Ce qui ferait du Kirchberg un quartier éminemment symbolique qui sera de surcroît relié au centre-ville par le rail avec le tramway et le funiculaire. (pso) Quartier d’habitation du Kiem Petitdidier Prioux n m3 architectes Alain Linster Hermann & Valentiny Temperaturas Extremas Witry & Witry bles et institutions ic Atelier 5 Quartier des Banques Gottfried Böhm Richard Meier Quartier d’habitation Avalon Schemel & Wirtz Spiral Nations Marco Godinho Sarreguemines Rond-point Est Frank Stella Traumzweig Exchange Richard Serra Utopolis Paul Majerus Centre commercial Gubbini & Linster Tatiana Fabeck ab Arkitektbyran Atelier A+U Parc Reimerwée Sttèles Ulrich Ruckriem Secrétariat Général du Parlement Européen KAD Heinle, Wischer & Partner >>> Aéroport, Metz, Bruxelles, Trèves L’Africaine Lucien Wercolier Ecole Européenne Christian Bauer m3 architectes Fonds de Compensation 3 îles KCAP et Arlette Schneiders Marta Pan Rkw-Architects Parc du Klosegroendchen Peter Latz Cour des Comptes Européenne 4ème et 5ème extension de la Cour Européenne de Justice Parc Central Peter Latz Dominique Perrault La Coquille Traumbaum Jim Clemes Bertrand Ney Paul Majerus Chambre de Commerce Claude Vasconi Brigade Kirchberg EuroControl Projet Commission Européenne BSARC Georges Reuter Jürgen Engel Hôpital Kirchberg Incopa Complexe hôtelier et immeuble de bureaux Stuhl Magdalena Jetelova 2ème et 3ème extension de la BEI Ingenhoven & Overdiek Mecanoo Commerces et logements Porte de l’Europe Diener & Diener m3 architectes Carrefour Bricherhaff Arquitectonica et m3 architectes Peter Latz Hermann & Valentiny Fondation Elysis Hermann & Valentiny Rehazenter La grande fleur qui marche m3 architectes Fernand Léger Quartier d’affaires du Grünewald Bolles & Wilson Liaison funiculaire Fritsch et Pasczowski Sauerbruch Hutton Bird Cage Su Mei Tse Hermann & Valentiny Arlette Schneiders Tatiana Fabeck Roger Taillibert Pont Rouge Hermann & Valentiny Laurent Ney & Partners Kyosk Polaris Centre, gare <<< Centrale de cogénération Paul Bretz Centrale de froid Paul Müller Michel Desvigne Centre de Conférences et de Congrès International Porte de l’Europe Ricardo Bofill Gubbini & Linster Musée de la Forteresse et Musée d’Art Moderne (Mudam) Métaform KIRCHBERG 35.000 aujourd’hui Heichhaus Bert Theis Ricardo Bofill En chiffres Horloge de rue Trixi Weis Montana Paul Kirps Schemel & Wirtz Architecture & Environnement Place de l’Europe Arlette Schneiders 62.000 à long terme SteinmetzDeMeyer AllesWirdGut Tertiaire construit : Christian de Portzamparc Bourguignon Siebenaler Tatiana Fabeck Bob Strotz & Michel Heisbourg Planet+ Georges Reuter g+p muller Architecture & Urbanisme 21 En chiffres Habitants : 3.000 aujourd’hui Philharmonie Luxembourg Dewey Müller Jim Clemes Paul Bretz Jean-Michel Wilmotte Ieoh Ming Pei Jim Clemes m3 architectes Siège Fonds Kirchberg KIRCHBERG Hôtel de la Place de l’Europe Samyn-Reuter Nombre d’employés travaillant au Kirchberg : Draï Eechelen Pavillon Safe & Sorry Jim Clemes Worré & Schiltz Focht Quartier d’habitation du Grünewald Metaform 970.000 m² 16.000 à terme Tertiaire en construction : 235.000 m² Source : INOWAI Research Real ESTATE 2016 Quand les investisseurs se tournent vers l'immobilier Ces fonds immobiliers qui ont la cote Bureaux, commerces, résidences, établissements de santé: les gérants investissent dans divers produits PAR NADIA DI PILLO Les fonds immobiliers connaissent un succès croissant auprès des investisseurs principalement d'Europe. Diversification des actifs, répartition des risques, rendement et fiscalité sont autant de facteurs qui expliquent l'attrait de ces fonds. Ils sont de plus en plus nombreux à opter pour l'immobilier comme alternative à la volatilité des marchés boursiers. Bureaux, commerces, hôtels, résidences, établissements de santé, etc..., implantés en Europe ou ailleurs, les gérants investissent dans divers produits immobiliers afin de profiter de la croissance constante de la demande par rapport à l'offre. Si les grands fonds immobiliers ont subi les contrecoups de la crise des subprimes, ils ont depuis retrouvé le chemin de la croissance. Et les fonds immobiliers luxembourgeois profitent directement de cette tendance. Depuis 2006, le nombre de fonds investissant directement dans l'immobilier (Direct REIFs) a affiché un taux de croissance annuel moyen de 16,45 %, selon une étude réalisée par EY Luxembourg et l'«Association luxembourgeoise des fonds d'investissement» (Alfi). Le rapport montre que 27 «direct funds», y compris trois «manager-regulated AIFs»1 ont été lancés en 2014, une nette progression par rapport à 2013 où 18 direct funds, dont deux managerregulated AIFs, furent créés. Par ailleurs, cinq fonds de fonds immobiliers ont été lancés en 2014 comparativement à deux seulement en 2013 et un seul en 2012. La tendance s'accélère depuis la directive AIFM L'année 2015 ne fait pas exception à la règle, puisque les chiffres du premier semestre montrent notamment la création de huit nouveaux fonds d'investissement spécialisés. «Ces résultats montrent clairement la position du Luxembourg comme domicile de pre- Parmi les secteurs prisés par les fonds d'investissement luxembourgeois, celui des bureaux a été préféré par 20 % des gérants. mier choix pour des fonds immobiliers créés avec l'objectif d'investir au niveau international et d'être distribués sur une base transfrontalière. Depuis l'introduction de la directive AIFM, la tendance à constituer des fonds d'investissement internationaux au Grand-Duché s'est accélérée, les gestionnaires hors Union européenne utilisant le Luxembourg comme leur plate-forme de distribution européenne», explique Kai Braun, associé et alternatives advisory leader chez EY. L'étude montre également que la grande majorité des fonds immobiliers (61 %) poursuit une stratégie multi-sectorielle en investissant dans une grande variété de secteurs. Parmi les différents domaines prisés, le commerce de détail a été le secteur préféré pour 45 % des participants à l'étude, comparé à seulement 27 % l'année précédente. 25 % ont opté pour le résidentiel, 20 % pour les bureaux et 10 % pour le secteur industriel. Ni le secteur hospitalier ni les infrastructures n'ont été plébiscités en 2015 alors que l'année précédente, ils représentaient 7 %, respectivement 5 % des investissements. Des investisseurs européens principalement Bien que les investisseurs viennent principalement d'Europe, un nombre significatif d'entre eux vient des Amériques, d'Asie et du Moyen-Orient, ce qui confirme, selon EY, «l'attrait mondial des fonds luxembourgeois». Autre caractéristique des fonds immobiliers: les «direct funds» et Actifs nets sous gestion des fonds immobiliers luxembourgeois € million 45000 28 743 39 287 37 613 24 082 20 925 17 580 Part II (2010 Law) 250 200 150 Source: CSSF 252 280 281 282 287 26 27 23 23 22 22 Q3 2010 218 27 Q1 2009 183 Q2 166 13 2013 135 16 2014 121 16 2011 83 21 2012 45 19 2008 2003 29 12 2007 2002 14 8 2006 6 7 2005 5 7 2004 3 7 2001 2015 0 5 11 2000 1 158 1 186 Q3 Q2 Q1 1 155 1 167 1 732 2013 2014 1 843 3 139 2011 50 2012 6 180 3 846 2010 2009 2008 4 126 100 7 315 4 705 3 307 2006 3 730 1 557 2005 2 280 850 1 927 2004 469 146 2001 2002 2003 3 235 280 2000 369 10000 2 343 522 15000 2007 20000 Institutional Funds/SIF (Law of 13 February 2007) 300 8 131 14 746 25000 14 839 30000 36 006 Part II (2010 Law) 32 685 Institutional Funds/SIF (Law of 13 February 2007) 35000 0 Nombre de fonds immobiliers luxembourgeois 350 40000 5000 fonds de fonds immobiliers domiciliés au Luxembourg sont surtout utilisés par de petits groupes d'investisseurs institutionnels, 87 % de ces fonds ayant moins de 25 investisseurs. Seulement 2 % des fonds immobiliers recensés dans le sondage ont déclaré avoir plus de 100 investisseurs. La majorité des fonds luxembourgeois (54 %) est distribuée dans deux à cinq pays, tandis que 26 % des fonds sont offerts dans un seul pays. «Bien que la structure des fonds à compartiments multiples reste attrayante pour des raisons pratiques et de coûts, la tendance des années passées va plutôt vers une simplification des structures et des stratégies», explique Kai Braun tout en ajoutant que cette tendance se confirme également pour 2015. 2015 Source: CSSF (PHOTO: G. JALLAY) Pour ce qui est de la taille des fonds, 61 % ont une valeur nette d'inventaire de moins de 100 millions d'euros, ce qui veut dire que les fonds plus petits continuent à constituer l'essentiel des fonds immobiliers luxembourgeois. Les gestionnaires étendent leur offre Selon Deloitte, l'année 2016 pourrait finalement être celle de changements majeurs en termes de classes d'actifs. «Au vu des prix élevés des emplacements et actifs de premier choix, les gestionnaires d'investissement recalibrent leurs stratégies afin de générer des rendements et de nouvelles sources de revenus pour les investisseurs». Les gestionnaires immobiliers étendent notamment leur offre traditionnelle à de nouveaux secteurs, tels que des logements pour étudiants, des résidences et des maisons de retraire. «L'immobilier gagne du terrain, et bien que cela puisse paraître illogique, c'est le moment d'être plus efficace sur le plan opérationnel. La diversification des actifs sur une courte période permet aux gestionnaires d'avoir une longueur d'avance, mais peut également vite devenir incontrôlable si la structure de base des opérations n'évolue pas dans la même mesure», explique ainsi Benjamin Lam, «Partner et Real Estate Leader» chez Deloitte Luxembourg . 1 Un «manager-regulated AIF» n'est pas constitué sous forme d'un fonds réglementé luxembourgeois, mais uniquement comme une entité régie par la législation sur les sociétés de capitaux ou les sociétés de personnes. Mardi, le 15 mars 2016 15 Fonds immobilier Le charme de la «pierre-papier» «Leur rendement les rend attractifs dans le contexte de taux bas» PAR DANIEL PECHON Investir dans l’immobilier peut se faire aussi en Bourse. Les rendements faméliques des investissements classiques risquent de redorer ce placement sécurisant à la belle rentabilité et faire pâlir le marché obligataire. Les mois se suivent et se ressemblent sur le marché des taux. Les rendements ont poursuivi leur déclin à des niveaux jamais atteints par le passé, s’expliquant par la volonté de la Banque centrale européenne de continuer à faire pression sur les taux de crédit. Trouver du rendement est devenu un parcours du combattant. Comment trouver de la rentabilité sans prendre un risque excessif en capital? La pierre-papier mal connue – à tort – mais dont la renaissance fait peu de doute, peut faire partie de la solution. Ce placement immobilier, flexible, se traitant comme un fonds en actions, à l’achat comme à la vente, aide à capter du rendement mais aussi diversifier son patrimoine, quand on dispose d’un horizon de placement de moyen ou long terme. Entre trouver le bon locataire, s’assurer de l’encaissement des loyers, payer les charges, assurances et taxes, entretenir le bâtiment, la paperasserie etc., un investisseur dans l’immobilier doit suer pour «gagner» son pain. Sans oublier la complexité d’une vente qui prendra des mois si pas des années. 72 % de performance en cinq ans Rien de tout cela dans l’investissement d’un fonds immobilier comme par exemple, le fonds Axa WF Framlington Europe Real Estate, cinq étoiles chez Morningstar, la plus haute notation et qui affiche une performance de plus de 72 % en cinq ans. Mais attention, des accidents sont toujours possibles et la forte baisse des marchés peut endommager la performance. Comme en ce début d’année, le fonds affiche une baisse de 7 % depuis le 1er janvier mais s’inscrit dans la performance à long terme de 70 % qui en tient compte. L'immobilier est attractif, selon Frédéric Tempel, gérant. (PHOTO: DR) Le fonds n’achète pas de l’immobilier en direct mais des certificats, actions immobilières ou foncières cotées. Au fait, le fonds n’achète pas de l’immobilier en direct mais des certificats, actions immobilières ou foncières cotées, investissant dans le résidentiel, des galeries commerçantes, des bureaux etc. Ces sociétés perçoivent des loyers qu’elles redistribuent à leurs porteurs de parts sous forme de généreux dividendes. Sauf accident, l’appréciation de leur patrimoine entraîne aussi une revalorisation des parts à long terme, ce qui rend ce placement doublement intéressant. Mais cette classe d’actifs peut subir aussi la mauvaise humeur des marchés, comme en 2007. «Ces foncières avaient appuyé un peu trop sur l’endettement et ont connu des difficultés à refinancer leur dette dans un marché qui s’était fermé. Aujourd'hui, la leçon a été retenue et l’endettement plus modeste», explique Frédéric Tempel, gestionnaire du fonds Axa WF Framlington Europe Real Estate. En Allemagne, la pierre se réveille La poursuite de la baisse des coûts de crédit est positive à la pierrepapier. Habituellement, ces foncières ont une répartition moyenne de 60 % en fonds propres et 40 % en dettes, selon le gérant du fonds. Avec un espace géographique limité à l’Europe, la stratégie actuelle du gestionnaire repose sur trois piliers: le logement principalement en Allemagne, le domaine des bureaux et les centres commerciaux. Cité comme le moins risqué des trois piliers par Frédéric Tempel, le logement en Allemagne va bénéficier de la vague migratoire ac- tuelle, s’inscrivant dans une population vieillissante. Le segment résidentiel allemand ressemble le plus à une rente sécurisée dans la plus solide économie de la zone euro, financé par des taux des prêts hypothécaires calqués sur le rendement du Bund, le plus bas de la zone euro. La gestion du parc de logement vers une gestion privée plus dynamique dans un souci d’optimalisation va améliorer sa rentabilité. « Aujourd'hui, la leçon a été retenue et l’endettement est plus modeste» Frédéric Tempel Autre pilier du fond, le secteur des bureaux, au caractère plus cyclique car lié à la conjoncture. L’Espagne en est un exemple. Sept ans après l’éclatement de la bulle espagnole, l’immobilier sourit à nouveau. Le marché de bureau revit. Encore très loin de ses plus (PHOTO: SHUTTERSTOCK) hauts, sans envisager dans l’immédiat un retour vers le pic, la capacité d’un rebond progressif est réelle. L’Europe continentale offre d’autres opportunités, comme à Paris, le quartier de la Défense, dont les coûts des loyers de bureau restent inférieurs aux cycles précédents. Mais de manière générale, dans une reprise en décalée avec les Etats-Unis et une banque centrale qui est intervenue plus tardivement, les loyers en Europe ont du retard sur les niveaux d’outre-Atlantique mais sont sur le remonte-pente. Nouvelle stratégie des galeries commerçantes Troisième pilier, les galeries commerciales ont été hantées par la crainte d’une baisse de fréquentation du développement croissant des achats sur internet. Mais tout profit pour ces galeries, l’analyse et la réaction des grandes enseignes a été finalement plutôt de… renforcer leur présence dans les zones dominantes, en augmentant leur surface dans ces galeries, tout en réduisant le nombre de présentation dans les périphéries urbaines. Bauen Sie auf UNS – Wir bauen für SIE Les grandes marques ont assimilé l’importance d’une présence dans des emplacements clé, à haute fréquentation, très visibles pour incarner leur nom et leurs produits. Le critère du chiffre d’affaire au mètre carré n’est plus incontournable. Pour ces grandes marques, la visite d’un consommateur peut se décliner plus tard en un achat sur internet. Dans ce monde de la pierre-papier, l’approche de l’investisseur doit se faire dans le bon sens. Souvent ces foncières redistribuent 80 % de leurs revenus en dividende, correspondant à un rendement de 4 % actuellement. Sans rêver en couleurs, une croissance de 1 à 2 % des revenus, et si le gérant réalise une bonne «pêche» dans ces choix, susceptible d’augmenter la rentabilité de 1 à 3 %, la performance peut approcher les 10 % par an. Un coût de financement encore plus bas, un peu de croissance sont suffisants pour que le charme et la performance de la pierre-papier opèrent. Mais une économie plus fragile, un risque géopolitique peut réduire ces rendements. Il n’existe pas de magie qui protège contre ces risques. www.rohler-traditionshaus.de schlüsselfertige Baumaßnahmen Wir planen und bauen nach Ihren Wünschen zum Festpreis Tel. 45 78 40, 0049-6562-1566 6 Une maison proche de sa future école ? Trouvez-la sur www.wortimmo.lu Suivez-nous sur les réseaux sociaux !