RVU-AGM : Adénome prostatique – Stratégie thérapeutique dans l'hypertrophie bénigne de la prostate
Les signes irritatifs sont :
–une pollakiurie nocturne le plus souvent (réveil plus d'une fois par nuit pour uriner)
–une pollakiurie diurne (fréquence de miction augmentée, petits volumes)
–une impériosité mictionnelle (envie irrépressible et soudaine d'uriner liée à l'irritation)
–/!\ Certains patients se plaindront d'être incontinents. Mais en fait il peut s'agir d'un « trop plein » de la
vessie qui peut être en rétention chronique dans des HBP importantes.
•Physiopathologie des signes obstructifs :
Le stroma de la prostate augmente, le tissu devient plus dur et volumineux et écrase l'urètre.
On a également le col vésical qui s'ouvre difficilement => hypertonie adrénergique. C'est pour cela qu'on peut
donner des α bloquant dans l'HBP, qui aide le col à se détendre.
Quand on a un obstacle sur le canal de l'urètre, on a des signes d'obstruction :
–jet faible, attente du jet
–poussée abdominale nécessaire à la miction
–miction en plusieurs jets, gouttes retardataires, miction incomplète avec résidu
–rétention d'urine aiguë (violent besoin avec impossibilité d'uriner) ou chronique (fausse incontinence)
II. Le toucher rectal
On évalue la prostate avec le toucher rectal :
–volume prostatique (opérateur dépendant)
–dépistage de cancer (une prostate saine, même hypertrophiée, est souple avec un sillon au milieu, dans
un cancer, elle durcit)
–toucher bi-manuel (on appuie sur le ventre avec l'autre main pour aider le doigt à atteindre la prostate)
On fait un TR tous les 6 mois à 1 an pour le dépistage du cancer qu'il y ait ou non une HBP.
III. Examens paracliniques
Les examens paracliniques recommandés : ils servent surtout à diagnostiquer des complications lorsque le
patient est symptoatique :
–le calendrier mictionnel : sur trois jours, qu'est-ce qu'il boit, quand est-ce qu'il va aux toilettes, quelle
quantité il urine, est-ce qu'il y a des fuites, quand... ?
–la bandelette réactive et l'ECBU : éliminer le diagnostic différentiel de prostatite et faire le diagnostic
de complication (infection urinaire)
–la créatinémie : permet de voir si il y a un reflux vers les reins dû à l'obstruction
–PSA sanguin : permet de faire le diagnostic différentiel de cancer
–la débitmétrie
–l'évaluation du Résidu Post-Mictionnel (RPM)
a) Le PSA :
C'est un antigène spécifique prostatique qui liquéfie le liquide séminal. Tous les hommes on un taux de PSA
détectable dans le sang, ce n'est pas spécifique du cancer.
On utilise pour le dosage sanguin :
–des méthodes immuno-enzymatiques (utilisées à l'hôpital): 0,5 à 4 ng/mL
–des méthodes radio-immunologiques : 0,3 à 2,5 ng/mL
La demi-vie du PSA est courte (~2j). Ces valeurs peuvent être modifiées par de nombreux gestes ou
événements et donc être faussées lorsqu'on va doser la PSA.
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