d’institutions obtenant les meilleurs résultats économiques vont être sélectionnées, au sens où
leur « population » va croître au détriment des variétés les moins viables
7
.
5/ La dépendance de sentier : Le répertoire de routines
8
que possède une firme est le
produit du répertoire antérieur
9
.C’est dans ce sens qu’« un pas effectué conditionne le pas
suivant, et certains pas particuliers conditionnent l’ensemble du développement futur ; ces
derniers sont désignés comme irréversibles »
10
.
De ces hypothèses la firme se structure autour des éléments suivants
11
:
La constitution interne de la firme repose sur la capacité collective à produire, gérer et
innover. Une place importante est accordée aux processus d’apprentissage et d’accumulation
des connaissances et compétences individuelles et collectives.
La dynamique de la firme dévoile en quoi l’introduction de nouvelles technologies
dans la sphère organisationnelle influe sur les processus d’apprentissage, de connaissance et
d’information.
Enfin, la firme dans la vision évolutionniste accumule des compétences par les
relations qu’elle met en place avec ses fournisseurs, clients… et lors de sa confrontation avec
la concurrence sur le marché. Ce processus d’apprentissage qui s’accumule au sein de la firme
et qui donne lieu à des compétences technologiques et organisationnelles fonde son identité.
La firme devient un comme un bloc de compétences, une équipe compétente « competent
team» ayant ses propres connaissances tacites, et exerçant un effet de levier sur la productivité
de tous les facteurs à partir de la sélection et de la répartition des moyens de production »
12
.
Prenant ses distances par rapport à la théorie traditionnelle, la théorie évolutionniste de
la firme privilégie les compétences et les substitue aux contrats passés sur le marché.
7
Patrick Eparvier, « L’évolutionnisme face à un carrefour méthodologique : Du travail
empirique à la formalisation mathématique », Université Lumière Lyon 2, Avril 2003
8
Les routines sont des schémas de comportements réguliers, stables, des règles de décision
spécifiques à la firme.
9
Christian Bessy, « L'hypothèse de connaissance tacite dans la théorie évolutionniste de la
firme », Centre d'Analyse Théorique des Organisations et des Marchés (ATOM), Université
Paris I, Working Paper 99-01
10
Rodolphe Durand et Bertrand Quélin, « Comment envisager l’évolution économique sans
concevoir une firme évolutionniste : Contributions de la théorie des ressources à une théorie
évolutionniste de la firme », Groupe HEC, Juillet 1998
11
Abdelatif Kerzabi, « Surplus économique et entreprise », Thèse de doctorat d’Etat en
sciences économiques, Université de Tlemcen, 2005
12
Alain Alcouffe et Souhaila Kammoun, Op. Cit