DECLARATION CGT A L’ASSEMBLEE GENERALE
Cette Assemblée Générale est pour nous l’occasion de rappeler nos interrogations et nos inquiétudes
sur l’évolution politique, stratégique du groupe MACIF et du modèle régional avec l’installation
précipitée des 5 futurs pôles.
Nous prenons acte de la fin du mariage annoncé avec la MATMUT et ne nous étendrons pas ici sur les
divergences de gouvernance qui sont apparues tout récemment alors que les répartitions étaient
connues depuis très longtemps.
La direction, à travers ses discours, plaide pour maintenir un modèle résolument mutualiste, évoque la
nécessité de retrouver une compétitivité tarifaire à horizon 2020 et en conséquence, prévoit un
développement ambitieux.
A ce propos, Alain Montarant évoque dans la presse en début d’année, la nécessité de retrouver l’ADN
mutualiste des années 1970/1980.
En ce qui concerne notre statut social, J.M. Raby évoque sans détour la nécessité de redéfinir les règles
du jeu en clarifiant notamment notre système de rémunération en fonction de la performance
individuelle.
Concrètement d’ici 2020, en terme de stratégie, la direction générale a entériné une projection chiffrée
de développement à hauteur de :
125 000 contrats auto, 80 000 habitations, 250 000 comptes bancaires, un chiffre d’affaires de 7,2
milliards avec un résultat économique moyen annuel de plus de 175 millions. En revanche, rien de
nouveau à propos des moyens humains, des spécialisations dans le réseau pour parvenir à ce résultat.
Au contraire, on nous annonce que les 1 000 départs en retraite ne seront pas tous remplacés.
Nous disons que ce plan d’entreprise plus qu’ambitieux, est bâti sur des orientations stratégiques à la
fois discutables et déconnectées de la réalité du terrain. Une fois encore, ce sont les salariés qui feront
les frais de cette politique et la qualité de service rendu au sociétaire en sera dégradée.
Qu’en est-il vraiment de notre cœur de métier, de notre ambition à redevenir un acteur majeur sur la
marché de l’assurance auto et habitation et de la qualité de notre relation client avec la mise en place
d’un middle office qui signe la fin du service après vente dans les bureaux.
En cette période de crise économique et sociale sans précédent, nos sociétaires méritent toute notre
attention et attendent autre chose de la MACIF.
En tant qu’acteur de l’économie sociale, la MACIF doit accentuer sa différenciation mutualiste et
dépasser le stade des incantations.
Elle doit traduire ses intentions en actes pour proposer à nos sociétaires un modèle économique simple
mais innovant, répondant à leurs besoins assurantiels de base, au juste prix, tout en conservant un
véritable devoir de conseil et en respectant notre éthique.