Jean-Jacques Rousseau - Lycées de l`Ile de France - Région Ile

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Photo : SCPA BAPST
R
ÉNOVATION
Lycée Jean-Jacques Rousseau
Sarcelles - 95
PRÉSENTATION DU LYCÉE |
DONNÉES SYNTHÉTIQUES DE L’OPÉRATION |
la Région
Unité Lycées
RÉNOVATION - JEAN-JACQUES ROUSSEAU - SARCELLES - 95
Sarcelles - 95
RNE : 0950650R
Tel : 01.39.33.26.00.
Fax : 01.39.33.26.03.
Mail : [email protected]
LPO JEAN-JACQUES ROUSSEAU
2, rue Jean-Jacques Rousseau
95203 Sarcelles
ÉQUIPE ÉDUCATIVE
Proviseur : M. Gilles ROUAULT
Proviseur adjoint : M. Michel DE VALVERDE
Le défilement de couleurs des portiques est
spécifique à chaque bâtiment et
permet de s’orienter dans les circulations.
Ces portiques s’ouvrent à leurs
extrémités sur des percements de verres
colorés s’accordant au spectre.
Personnels :
4 personnels de Direction et de gestion
17 assistants d’éducation
168 enseignants
1 infirmière
22 agents des lycées
STRUCTURE PÉDAGOGIQUE DU LYCÉE
A la rentrée 2007, le lycée comptait 62 divisions et accueillait 1756 élèves.
BEP (carrières sanitaires et sociales, métiers du secrétariat, métiers de la comptabilité)
Bac (littéraire, économique et social, sciences et vie de la terre)
Bac technologique (sciences et technologies de la santé et du social, sciences médico-sociales,
gestion des systèmes d’information, comptabilité et finances des entreprises,
mercatique (marketing), communication et gestion des ressources humaines)
Bac pro (comptabilité/gestion)
BTS (assistante secrétaire trilingue, assistant de gestion PME-PMI, commerce international)
Classes Préparatoires aux Grandes Écoles (CPGE) économique et commercial
MC (aide à domicile)
Unité Lycées
Photos : SCPA BAPST
Il dispense les formations suivantes :
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RÉNOVATION - JEAN-JACQUES ROUSSEAU - SARCELLES - 95
- RÉNOVATION DU LYCÉE INFORMATIONS PRATIQUES
Note sur la réfection des façades au lycée Jean-Jacques Rousseau de Sarcelles
par Joseph BELMONT architecte (septembre 1997)
Investissement régional :
23.24 M€
Équipement :
409.766 € DEPUIS 2006
Mandataire :
SAGI
SCPA BAPST, C. BAPST architecte mandataire
F. PERON, S. MALKA
BAPST & PANTZ architectes
Ingénieur façade :
VAN SANTEN & ASSOCIÉS
BET structure :
INGERCO
BET fluides :
PANTEC
Économiste :
VOXOA
Le contexte
L’origine du lycée
Le lycée de Sarcelles a été réalisé dans le cadre
d’une commande groupée, faisant suite elle-même à
un concours conception/construction organisé en
1962 par le Ministère de l’Éducation Nationale.
L’État se trouvait alors confronté à une aise importante de locaux d’enseignement secondaire et il avait
pour objectif de construire beaucoup, vite et bon
marché. C’est dans ce contexte qu’a été réalisé le
lycée Jean-Jacques Rousseau à Sarcelles.
Sa construction a été confiée à une équipe lauréate
du concours conception/construction regroupée
autour de Jean PROUVÉ et dont le mandataire
commun était la société CIMT (spécialisée dans le
matériel ferroviaire et cherchant alors à se diversifier
dans le bâtiment). Cette équipe comprenait en outre
l’entreprise QUILLERY et 4 architectes qui avaient une
solide expérience de l’industrialisation : J. BELMONT,
M. SILVY, J. DICK et J-M. PÉRILLIER.
Chacun de ces architectes a été ensuite chargé d’une
partie des opérations, en appliquant à des programmes et à des sites différents le procédé mis au point
avec Jean PROUVÉ. C’est à moi-même qu’a été
confiée la responsabilité du lycée de Sarcelles.
Les principes de construction
Entreprise générale :
Léon GROSSE
Entreprise façades :
ENTREPRISE DITER
La structure de l’édifice est réalisée en béton armé.
Elle est composée d’une rangée centrale de
portiques coulés dans des moules industrialisés et
assurant le contreventement général du bâtiment. Sur
ces portiques, viennent s’assembler un ensemble de
poutrelles et de poteaux préfabriqués en usine
foraine. Le plancher a été revêtu d’un dallage continu
sur toute la surface du bâtiment.
Le dessin de la structure a été conçu de façon à faciliter la pose des différents équipements de l’édifice
canalisations, appareils d’éclairage, radiateurs etc.
Les façades sont constituées d’un mur-rideau
continu, composé de trois panneaux standardisés,
l’un plein, l’autre vitré fixe et le troisième vitré
coulissant. La protection solaire était assurée par des
stores extérieurs en toile.
Les cloisons intérieures sont composées de
panneaux préfabriqués, assemblés librement à
chaque étage.
La conception de l’édifice
Le programme prévoyait la réalisation de deux
ensembles de classes, d’un réfectoire, d’un gymnase,
d’une administration et de plusieurs logements.
Ces différentes fonctions ont été affirmées dans des
bâtiments autonomes, répartis sur l’ensemble du
terrain.
Ces bâtiments s’ouvrent sur des jardins dessinés
pour en atténuer la rigidité et pour en faciliter la
liaison.
Ils sont réunis à l’entrée du lycée par un parvis traité
de façon très minérale, qui constitue le "cœur" de
l’établissement et qui a été aménagé en espace
Unité Lycées
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RÉNOVATION - JEAN-JACQUES ROUSSEAU - SARCELLES - 95
- RÉNOVATION DU LYCÉE Photo : SCPA BAPST
Photo : SCPA BAPST
Photo : SCPA BAPST
Façades avant les travaux
Façades pendant les travaux
Façades après les travaux
d’accueil et de rencontre. Des portiques préfabriqués
annoncent partout la structure intérieure du lycée.
Les façades, dont une partie a été remplacée, étaient
à l’origine extrêmement colorées.
Ce lycée représente enfin l’obsession de la
"modernité" qui caractérise ces années : "une
nouvelle civilisation est née, rien du passé ne peut
servir à l’exprimer, tout doit être neuf" (Le Corbusier).
C’est vers cette troisième solution qu’il faut s’orienter.
La reconstitution des façades existantes serait en
effet extrêmement onéreuse (seule une très grande
série a permis de créer les outillages nécessaires à
l’emboutissage des panneaux pleins et au cintrage
des panneaux vitrés). Quant à la deuxième solution,
elle ferait disparaître de façon regrettable un témoignage architectural intéressant.
Il s’agit donc de retrouver, en utilisant les techniques
de notre époque, l’esprit de cet édifice.
La mémoire d’une époque
Le lycée Jean-Jacques Rousseau constitue un témoignage intéressant de l’architecture des années 60.
Il se caractérise par un certain radicalisme,
conséquence des contraintes de coût et de délais de
cette époque.
Il constitue une application extrême des théories du
Mouvement Moderne, qui se caractérisent, rappelons-le, par les deux principes fondamentaux de
l’autonomie et du fonctionnalisme et qui se traduisent
par des bâtiments librement disposés sur de grands
espaces verts.
Mais ils représentent également une tendance à
recomposer et à humaniser ces bâtiments. L’architecture française de cette époque est faite d’une
contradiction très forte et finalement très riche entre
les idées du Mouvement Moderne et celles
enseignées alors à l’École des Beaux Arts.
Les façades
Le problème posé
Compte tenu de leur vétusté, les façades ne sont plus
en mesure d’assurer une protection satisfaisante du
bâtiment. Il a par conséquent été décidé de les
remplacer par étapes.
Il existe schématiquement trois types de solutions à
ce problème :
• la reconstitution à l’identique
• la reconstruction d’une façade sans aucun
rapport avec l’ancienne
• ou encore la recherche d’une façade nouvelle
retrouvant l’esprit de l’édifice existant.
Les caractéristiques générales
Dans cette perspective, les façades doivent constituer un grand mur-rideau accroché à la structure en
béton armé, et réalisé à l’aide de matériaux légers
(aluminium, acier etc.), à l’exclusion du béton. Les
techniques adoptées doivent être partout affirmées,
en évitant toute tendance à la décoration. Les
façades doivent contribuer à maintenir la simplicité et
la radicalité des volumes construits existants.
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RÉNOVATION - JEAN-JACQUES ROUSSEAU - SARCELLES - 95
- RÉNOVATION DU LYCÉE Photo : SCPA BAPST
Le défi architectural
Dans cet esprit, il convient d’éviter dans les façades
les ressauts, les saillies, les ruptures, les corniches,
sans craindre une certaine répétitivité tout au long
des bâtiments.
Il convient également d’éviter tout découpage des
façades qui ferait appel à des modénatures sans
rapport avec les fonctions internes.
Les façades peuvent être néanmoins colorées (ainsi
qu’elles l’étaient dans leur état initial).
Les pignons doivent être revêtus, comme aujourd’hui,
de façades pleines de part et d’autre de leur partie
centrale.
Il a été prévu enfin de conserver une façade/témoin,
comme mémoire des anciens édifices, sur le bâtiment
du réfectoire dans une zone qu’il conviendra
d’arrêter.
Photo : SCPA BAPST
Construit en 1965 dans un contexte où il fallait bâtir en nombre, vite et bon marché, le lycée de
Sarcelles a été réalisé dans le cadre d’une commande groupée à la suite d’un concours de
conception/réalisation organisé en 1962 par le Ministère de l’Éducation Nationale. L’équipe
lauréate constituée de 4 architectes (dont Joseph BELMONT pour le lycée de Sarcelles) regroupés
autour de Jean PROUVÉ a systématisé le procédé des structures porteuses à base de
« tabourets » mis au point par ce dernier qui permettait notamment de supprimer le recours à des
mûrs de refend en maçonnerie ou en béton armé. (Didier CLÉMENT)
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RÉNOVATION - JEAN-JACQUES ROUSSEAU - SARCELLES - 95
- RÉNOVATION DU LYCÉE Texte de Didier Clément paru dans CO2 n°4 de janvier 2008
Photo : SCPA BAPST
Le Lycée de Sarcelles est constitué d’une ossature
en béton armé contreventée par une arrête de grands
portiques, entourée d’une enveloppe industrialisée
comprenant 3 types de panneaux : un plein, un vitré
fermé et un vitré ouvrant. 40 ans plus tard la dégradation et la vétusté des façades mettaient à mal le
confort thermique du bâtiment et à terme la sécurité
même de ses occupants. C’est le point de départ de
la consultation lancée par la RÉGION ILE-DE-FRANCE
en vue de réhabiliter cet ensemble et le doter d’un
tout nouvel amphithéâtre d’une capacité de 180
places assises qui viendra compléter les nombreux
équipements de cet établissement majeur pour
Sarcelles.
Première particularité de ce chantier : sa durée.
En effet les travaux se sont déroulés tout en
maintenant l’activité normale de l’établissement et
permettre le passage des examens.
La coursive donnant sur le préau du bâtiment A
vient en prolongement de la nouvelle passerelle extérieure reliant les 3 bâtiments principaux d’enseignement.
Démarré en juin 2005, la rénovation du lycée Jean-Jacques Rousseau a de quoi rendre le sourire au corps
enseignant et au personnel administratif qui accueillent près de 1800 élèves d’origines ethniques très diverses.
Exemplaire à plus d’un titre, il était intéressant de faire le point avec les différents protagonistes de ce chantier
où il convenait de préserver ce qui constitue un témoignage intéressant de l’architecture des années 60 tout en
l’inscrivant dans le XXIème siècle. Une réhabilitation réussie qui ne devrait pas décevoir les amoureux du
Mouvement Moderne et les adeptes des idées chères à Jean Prouvé.
Constitué principalement de 3 bâtiments parallélépipédiques, dont l’un est du double de la surface des
deux autres, le chantier a été divisé en 4 phases. Des
bâtiments provisoires (type Algeco) ont été installés
sur le site de manière à pouvoir assurer le bon déroulement de l’ensemble des cours qui normalement
avaient lieu dans le bâtiment fermé pour travaux. Dès
qu’une tranche était réceptionnée, élèves et
professeurs prenaient immédiatement possession
des lieux et les travaux démarraient sur le bâtiment
suivant. […] D’un point de vue logistique toutes les
entreprises ont du s’adapter car il était impossible
d’approvisionner le chantier en dehors des jours
établis et selon des créneaux horaires très stricts.
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RÉNOVATION - JEAN-JACQUES ROUSSEAU - SARCELLES - 95
- RÉNOVATION DU LYCÉE -
« Afin de se prémunir de toute rupture dans l’approvisionnement du chantier et plus particulièrement des
éléments de façades préfabriqués en usine, il était
capital de suivre très régulièrement son état d’avancement. Élément essentiel afin de planifier au jour le
jour la fabrication et les livraisons des modules
composant le mur-rideau nous précise monsieur
Pascal CHALIER de l’entreprise DITER à Amiens. En
effet, une fois sur place le rythme de pose est très
rapide puisqu’en moyenne, en rénovation, nous
comptons sur la mise en œuvre d’un vingtaine de
modules par jour.»
des années 60 de ces bâtiments nous amenons par
la couleur un élément supplémentaire qui recompose
et humanise chaque bâtiment. Ce même travail de
couleur est accentué sur les façades nord et sud des
trois bâtiments dont les ouvertures sont constituées
de baies vitrées colorées dans la masse et
Deuxième particularité : La prise en compte de
l’esprit architectural d’origine.
Réhabilitation lourde, Il s’agissait non seulement de
remettre aux normes thermiques et acoustiques
l’ensemble des trois bâtiments principaux ainsi que le
bâtiment administratif mais également de revoir
l’ensemble du système de chauffage et de l’éclairage.
Le projet des architectes consistait à préserver les
éléments structurants imaginés par Jean PROUVÉ (les
grands portiques, les poutrelles et les poteaux en
béton préfabriqués) afin de mettre en valeur l’ensemble du système constructif d’origine.
« Ainsi, nous explique Caroline BAPST, nous avons
imaginé, tout au long des portiques, un jeu chromatique qui les souligne et s’affirme comme autant de
repères visuels qui tranchent avec la monotonie des
longs couloirs d’origine. Ce défilement de couleurs
qui traverse ainsi chaque bâtiment est également
évoqué dans leur transversalité puisque nous les
retrouvons en façades sur les poteaux. Ainsi, sans
supprimer le côté répétitif, un peu rigide et austère
qui caractérise le fonctionnalisme de l’architecture
Photo : SCPA BAPST
Unité Lycées
La passerelle et la cour d’honneur
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RÉNOVATION - JEAN-JACQUES ROUSSEAU - SARCELLES - 95
- RÉNOVATION DU LYCÉE -
d’éléments de bardage eux aussi colorés. En rupture
les salles de classes sont autant de lieux apaisés où
la couleur a disparu, n’apparaissant plus que par
réfraction pour favoriser la concentration. En plafond
tout à été imaginé autour des poutrelles et des
poteaux béton. Ici, nous précise Caroline BAPST, il
n’était pas question de recourir à un faux plafond
traditionnel sous peine de les faire disparaître. Aussi
avons-nous souhaité encastrer les systèmes d’éclairage des différentes salles de classes dans les
linéaires des poutrelles comme localement l’avait fait
Jean PROUVÉ. Le plafond acoustique (dalles 1200 x
600 mm posées sur ossature de faux plafond) relie
les poutrelles et intègre le système de chauffage par
rayonnement que nous avions recommandé.»
En ce qui concerne les façades Caroline BAPST a
travaillé avec le bureau d’étude façades VAN SANTEN
ET ASSOCIÉS (Lille) qui, pour la petite histoire avait
concouru dans une autre équipe sur ce même projet.
Connaissant parfaitement le dossier ce dernier est
parti, comme Jean PROUVÉ à son époque sur une
façade cadre totalement industrialisée. Pour RobertJan VAN SANTEN il s’agit « d’une solution malheureusement trop rarement utilisée en France alors qu’elle
est courante dans les pays voisins, comme par
exemple en Allemagne. La raison invoquée, son coût
supérieur à une solution où tout est assemblé sur le
chantier est une fausse raison. En effet, il est facile
de démontrer sur le chantier de Sarcelles, comme
dans bien d’autres l’intérêt de ce type de solution.
D’une part, le surcoût est pratiquement annulé par le
gain en terme de temps de montage sur chantier et,
d’autre part cette solution s’avère beaucoup plus sûre
car elle supprime toutes les approximations que l’on
peut rencontrer lors d’une mise en œuvre plus
conventionnelle ».
C’est le concepteur/gammiste
WICONA qui a fourni, à partir
d’un de ses systèmes, les
profilés sur mesure en
aluminium extrudé qui ont, par
la suite, été assemblés par
l’entreprise DITER à Amiens.
Les trames de format 1,75 m
x 3,40 m avec allége pleine
de 0,77 m et barre d’appui
d’un mètre sont livrés sur le
chantier prêts à être fixer sur
la façade pourvue d’un
système d’accrochage réglable à 3 dimensions et d’un
joint d’étanchéité. Façade
cadre à rupteur de ponts Photo : SCPA BAPST
thermiques, les renforts de la
menuiserie (raidisseurs) se
trouvent à l’extérieur et sont
eux-mêmes pourvus de barres composites qui
contribuent à améliorer la performance thermique et
acoustique des façades (UcW de 2,1 et affaiblissement acoustique de 30 et 35 dB). Ces trames
reçoivent un double vitrage d’une épaisseur de 33
mm constitué à l’extérieur d’un verre 44.2
stratophone énergie pour respecter le facteur solaire
de 0.40, d’un vide d’air et d’un vitrage intérieur dont
les épaisseurs sont déterminées en fonction de l’exposition aux bruits des façades de chaque bâtiment.
[…]
Bâtiment A
A signaler que pour cette opération les planchers
d’origine ont du, de part et d’autre des bâtiments, être
rallongés de 30 cm.
Troisième
Zehnder
particularité
:
Plafond
rayonnant
« Chauffé au gaz, il n’était pas question de changer
d’énergie, par contre poursuit Caroline BAPST, la
question se posait de savoir par quoi remplacer les
radiateurs et l’ensemble des circuits d’alimentation en
bout de course. Très vite l’idée de les intégrer dans
les plafonds nous est apparue comme une excellente
solution offrant de multiples avantages. D’une part
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RÉNOVATION - JEAN-JACQUES ROUSSEAU - SARCELLES - 95
- RÉNOVATION DU LYCÉE DÉROULEMENT DU CHANTIER
cette solution permet de chauffer par rayonnement et
non plus par convection ce qui en matière de confort
(homogénéisation de la température dans chaque
salle de cours) est un véritable plus. D’autre part, le
procédé ZEHNDER permettait une organisation
optimale du chantier. En effet, traitement des façades
et mise en œuvre des panneaux rayonnants
pouvaient avoir lieu simultanément sans qu’aucune
des équipes n’ait réellement besoin de l’autre pour
organiser son travail. Ce fut un point important dans
la décision finale. Relativement simple à mettre en
œuvre et à réguler, il doit contribuer à garantir une
bonne maîtrise des consommations ce qui en terme
d’exploitation et par les temps qui courent, n’est pas
négligeable En outre, le système permet de supprimer tous passages de tuyauterie dans les espaces.
Ceux-ci sont en effet disposés dans les faux plafonds
et disparaissent sous les panneaux d’isolation acoustique alors que les circuits principaux situés dans les
couloirs sont directement accessibles et permettent
toutes les opérations de maintenance sans avoir à
pénétrer dans les salles de cours. Enfin, cette
solution en mettant hors de portée les émetteurs
prévenait les risques de dégradations que l’on peut
toujours craindre dans ce type d’établissement ».
Sur le plan énergétique,
précisons que des mesures
comparatives, réalisées in
situ dans un autre établissement scolaire (collège), ont
montré que les économies
d’énergie associées à un
chauffage par panneaux
rayonnant de plafond à eau
chaude pouvaient s’élever à
plus de 30% par rapport à
un système traditionnel par
radiateurs.
[...] L’ensemble de la paroi
rayonnante est irrigué afin
d’assurer une température
de surface homogène et un
échange de chaleur optimal
de la totalité du panneau.
« Raccordés deux à deux à
l’aide de raccords rapides
avec double joints toriques
PHASE 1 :
Juin 2005 :
Installation des classes provisoires (jusqu’en déc. 2007)
Juin 2005/février 2006 :
bâtiment B enseignement
Sept./décembre 2005 :
bâtiment G2 EMOP
PHASE 2 :
Février/août 2006 :
bâtiment C enseignement
PHASE 3 :
Juillet 2006/février 2007 :
bâtiment D administration
Juillet 2006/décembre 2007 :
bâtiment E gymnase et stade
Août 2006/juillet 2007 :
bâtiment A enseignement (première partie)
mai/août 2007 :
passerelle de liaison bâtiment A, B et C
PHASE 4 :
Juillet/décembre 2007 :
bâtiment A enseignement (deuxième partie)
Juin 2007/février 2008 :
amphi
Juillet/août 2007 :
bâtiment G1 restauration
Juillet/août 2007 :
bâtiment H infirmerie
Août/novembre 2007 :
bâtiment F gymnase
Novembre 2007/février 2008 :
cour d’honneur
Novembre 2005/mars 2006 :
bâtiment I logements de fonction
Photo : SCPA BAPST
Bâtiment D - administration
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RÉNOVATION - JEAN-JACQUES ROUSSEAU - SARCELLES - 95
- RÉNOVATION DU LYCÉE -
qui suppriment toutes opérations de soudure ou de
sertissage pour former des bandes complètes sur
toute la longueur de la pièce, il a fallu dans le cas
présent, nous précise Frédéric LE BERRE, responsable de l’activité
panneaux rayonnants chez
ZEHNDER, nous adapter. En effet, l’implantation perpendiculaire aux baies vitrées dans les salles du
lycée Jean-Jacques
Rousseau, n’est pas traditionnelle. Les poutrelles qui composent la structure
même des bâtiments nous empêchaient de disposer
les panneaux parallèlement aux vitrages ce qui est
d’usage pour lutter contre les effets de parois froides
aussi avons nous du, pour l’occasion, apporter des
modifications à nos
panneaux standards afin
de permettre le raccordement hydrauliques aller et
retour du même côté, depuis les alimentations principales placées dans les circulations ».
Tous les calculs des déperditions réalisés par l’entreprise DANJOU ont bien entendu pris en compte cette
donnée particulière. Jannick DESBORDES nous précise
« que pour une salle de classe standard d’une
surface de 59,60 m² la puissance installée est de
3847 W. Les panneaux sont déterminés avec un
régime d’eau de 60/50 ». Au niveau de la chaufferie
le Lycée dispose désormais de 2 chaudières gaz
Viessmann de 700 kW chacune équipée de brûleurs
2 allures Cuenot. Déterminées au 2/3 de leur puissance, elles alimentent les différents circuits des plafonds rayonnants. Chaque bâtiment est en effet équipé d’un double circuit en fonction de son orientation
(est-ouest) avec une sous station par circuit. La température de départ est régulée sur chaque circuit en
fonction de la température extérieure, par action sur
une vanne de mélange. Les conditions d’ambiance
sont prises en compte par zone de 400 m² à partir de
4 sondes qui agissent sur des vannes 2 voies pour
une température de consigne établie à 18,5 °C.»
Nul doute que ce lycée devrait donner entière satisfaction auprès de tous ceux,
élèves comme professeurs, qui y vivent.
Photo : SCPA BAPST
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RÉNOVATION - JEAN-JACQUES ROUSSEAU - SARCELLES - 95
- BIOGRAPHIE DE JEAN PROUVÉ -
Profession : architecte et designer français
Né le 08 avril 2001
Décédé le 23 mars 1984
Portique Jean PROUVÉ
Élevé dans une famille d’artistes nancéens (son père
s’illustre comme une figure de l’Art nouveau et sa
mère comme pianiste), Jean Prouvé entre en
apprentissage, en 1916, auprès du ferronnier d’art
Emile Robert et poursuit sa formation chez le
Hongrois Adalbert Szabo.
Jean Prouvé réalise également plusieurs pavillons
individuels ; notamment sa propre habitation
construite à Nancy avec des éléments restés en
stock (1953-1954), la maison de vacances du
papetier lorrain Seynave (1961-1962, près de SaintTropez) et la villa de sa fille à Saint-Dié (1962).
En janvier 1924, Jean Prouvé ouvre, à Nancy, son
propre atelier de ferronnerie. Il commence par
réaliser de petits ouvrages inspirés de l’École de
Nancy (des lampes, rampes d’escaliers…), puis
imagine de nouvelles formes et développe des
technologies innovantes. En 1927, il rencontre Robert
Mallet Stevens qui lui commande une grille pour
l’Hôtel Reifenberg puis, trois ans plus tard, co-fonde –
avec Le Corbusier, Charlotte Perriand, Tony Garnier… – l’Union des artistes modernes (un groupe
désireux de réunir l’art et la production industrielle).
Suite à son appel « Une femme vient de mourir gelée
cette nuit […] sur le trottoir » lancé en février 1954,
l’Abbé Pierre le sollicite pour réfléchir sur un type de
logement économique, pouvant être lancé
rapidement et en grand nombre. En réponse, il met
au met un prototype, intitulé « Maison des jours
meilleurs », d’une superficie de 52 m², avec deux
chambres et une pièce plurifonctionnelle (avec un
coin cuisine et un bloc sanitaire). Montée en 1956, la
maison-type impressionne les parisiens, mais ne sera
pas produite en série pour des raisons de
non-respect des règles sanitaires en vigueur.
Entre 1935 et 1939, Jean Prouvé édifie la Maison du
Peuple et le marché couvert de Clichy. Fort astucieusement, l’architecte dote le bâtiment d’un toit de verre
ouvrant pour pouvoir rapidement aérer les lieux, et
exploite les possibilités de la tôle d’acier pour les
parois, escaliers, planchers… Ce matériau est
également utilisé pour la conception des façades en
mur rideau.
Après la guerre (marquée par une pénurie d’acier),
suivie d’une période creuse, Jean Prouvé se relève. Il
gagne un concours lancé par le ministère de l’Éducation nationale pour un modèle de bâtiment scolaire en
éléments préfabriqués, reconstruit le Palais de la
Foire de Lille (marqué par la greffe d’une structure
métallique, composée de presque mille panneaux
pleins ou vitrés), imagine des maisons bon marché et
préfabriquées pour les ouvriers de Citroën…
Tout au long de sa carrière, Jean Prouvé dépose
plusieurs dizaines de brevets : des éléments de
toitures préfabriqués, des méthodes de fabrication de
portes et fenêtres métalliques, des dispositifs de
cloisons métalliques, d’ossatures démontables… De
1957 à 1966, il enseigne au Conservatoire national
des arts et métiers, puis s’installe à son compte
comme ingénieur-conseil. En 1971, il est nommé
président du jury pour le concours du Centre
Pompidou, remporté par Renzo Piano et Richard
Rogers.
Source de la biographie :
http://arts.fluctuat.net/jean-prouve.html
Unité Lycées
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RÉNOVATION - JEAN-JACQUES ROUSSEAU - SARCELLES - 95
- PLAN DE MASSE -
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RÉNOVATION - JEAN-JACQUES ROUSSEAU - SARCELLES - 95
Photo : SCPA BAPST
Photo : SCPA BAPST
Mise en couleur de la structure
existante en béton conçue par
Jean Prouvé en 1965, composée
de portiques, poteaux, poutres,
et création d’une nouvelle façade
en alu poli, verre clair et coloré
remplaçant la façade d’origine.
Photo : SCPA BAPST
Unité Lycées
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Conseil régional d’Île-de-France
Unité Lycées
17, rue du docteur Lancereaux - 75008 PARIS
http://lycees.iledefrance.fr
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