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3) Approche methologique de la question :
Conformément à la question initialement définie et posée dans cette étude à savoir
« Comment la Zone Arabe de Libre échange peut-elle influencer la création d’un
marché Sud-Sud en Méditerranée ? » il s’agit pour nous de :
1) - Evaluer les données potentielles d’intégration économique dans le Monde Arabe et en
particulier dans les pays arabo-méditerranéens du Maroc jusqu’à la Syrie , lesquels sont
susceptibles de signer des Accords de partenariat euro-méditerranéens.
Cette évaluation , tout en analysant les expériences d’intégration régionales (Maghreb ,
Machrek des années 60-80) , sera axée surtout sur un diagnostic des structures actuelles des
échanges commerciaux et des flux de capitaux à l’échelle du Monde Arabe.
Il s’agit aussi d’étudier les possibilités et les moyens de développement des échanges intra-
régionaux et d’accroître le commerce intra-zonal entre les pays arabes à la lumière des
nouveaux accords de la Ligue Arabe relatifs à la Zone Arabe de Libre échange.
Enfin , l’étude tentera de démontrer en quoi les accords d’association euro-méditerranéens
(signés déjà par la Tunisie , le Maroc , la Jordanie , la Palestine et l’Egypte) seront
susceptibles de favoriser l’expansion du commerce intra-régional Sud-Sud en Méditerranée.
2) - Dégager les obstacles pour l’instauration d’une Zone Arabe de Libre échange.
Au nombre des conditions de développement du commerce régional interarabe figure en bonne
place l’existence d’une infrastructure appropriée.
En effet , il est bien connu que l’espace régional ne peut permettre la transmission des
économies d’échelle , des économies externes et des progrès économiques que s’il dispose d’un
réseau de transports , de communication et de télécommunications adéquat.
Aussi pour accroître des échanges de produits , de facteurs et d’informations entre les
différentes parties du Monde arabe , est-il nécessaire de développer le réseau de transports
terrestres , aériens et maritimes et de communications dans un sens horizontal de manière à
permettre aux personnes et aux marchandises de circuler à l’espace régional arabe.
A ce sujet , notre démarche consistera à faire un diagnostic de l’état général de ces
infrastructures régionales et démontre en quoi le nouveau partenariat euro-méditerranéen
pourrait contribuer à la « mise à niveau de ces infrastructures » , lesquelles demeurent la
condition sinequanone de tout processus d’intégration régionale appropriée.
Outre les obstacles liés aux infrastructures de communication , cette étude se penchera sur les
conditions d’ordre politique et institutionnel tout comme les entraves d’ordre financier tenant
au manque de monnaies convertibles et l’absence de mécanismes de paiement pour le
commerce régional.
3) - Flux de capitaux et Impact du Partenariat euro-méditerranéen sur l’intégration
Sud-Sud.
Comme il a été souligné plus haut , cette étude part du postulat suivant lequel la Zone Arabe
de Libre échange est une condition nécessaire de l’intégration régionale euro-méditerranéenne .
Notre approche méthodologique consistera à démontrer la relation dialectique entre le
Partenariat euro-méditerranéen dans un sens Nord-Sud et la formation d’un marché régional
plurinational Sud-Sud en Méditerranée.