2
Documents
diarrhées aigües, avec des fortes doses de diurétiques hypokaliémiants, en cas d'hyperaldostéronisme, en cas d'acidocétose ch
diabétique (il faut 1g de K+ pour 10 UI d'insuline), en cas de déshydratation et aussi chez l'alcoolique chronique.
Un réanimateur m'a confié vouloir prescrire du GLUCIDION 250 ml. Ne disposant que de 500 ml et de litre (250 ml non
référencé au CHU), l'IDE le prépare à partir de G5% + Na et K. De même il m'a été précisé que chez certains insuffisants
cardiaques, un G5% additionné de potassium était utilisé à la place du GLUCIDION (-> perfusion sans sodium)
Dilution: G5% principalement. une seule unité utilise du NaCl 0,9%. La concentration est toujours bien inférieure à 4g/l. En cas
d'utilisation de seringue autopousseuse (SAP), il n'y a pas de dilution.
Posologie
: Elle est évidemment fonction de l'hypokaliémie mais le plus souvent elle est de 3 à 6 g /24h. Mais elle peut être de 12 g
sur 12h00 chez le patient aspiré avec sonde gastrique par exemple et toujours 1g/h en cas d'acidocétose du diabétique (soit 12 à
24g/jour !)
Mode d'administration
: S'agissant principalement de réa ou de STC, les perfusions sont réalisées soit en VVP soit en VVC. Pour
les SAP, les ampoules sont administrées sans dilution (ex: 4g en 6h soit 6,7 ml/h)
Surveillance
: l'ionogramme est fait de façon systématique (SAP posée le matin et ionogramme à 16h par exemple), monitoring
cardiovasculaire systématique (ce sont des réa !) mais l'ECG n'est pas fait à chaque fois.
Rangement des ampoules
: Le plus souvent dans un placard au dessus du poste de soins avec les autres ions. Pour une seule unité,
le rangement est fait dans un tiroir (avec les autres ions) en bas de l'armoire à médicaments.
Les ampoules de KCl côtoient donc (dans des bacs séparés et identifiés quand même !) des ampoules de NaCl 0,9%, 10 et 20%, des
ampoules de MgCl2, de gluconate de Ca et de phosphate mono P. Sans vouloir "fâcher" les IDE rencontrées, je leur ai signalé que
ce mode de rangement pouvait induire un risque d'erreur, notamment dans l'urgence. Pratiquement toutes m'ont répondu qu'elles
étaient sensibilisées (information Afssaps relayée par l'équipe pharmacie/pharmacovigilance au CHU), qu'elles "faisaient bien
attention" et que l'étiquetage était, selon elles, bien différencié (couleur rouge de l'écriture essentiellement). Elles m'ont souvent dit
qu'elles risquaient plus de se tromper avec les deux NaCl (10 et 20%).
Marie Gandoin (groupe Tzanck, Saint Laurent du Var) a pu recenser au sein de son établissement les utilisations suivantes,
notamment en réanimation cardiaque
KCL hypertonique: traitement des hypokaliémies de dilution et des diurétiques
MG CL2 /Traitement des torsades de pointe et dans le post infarctus
CACL2/Traitement des troubles de la coagulation, hypocalcémies ; utilise en CEC
LES SOLUTES PRE MIX NE PEUVENT EN AUCUN CAS REMPLACER CES AMPOULES EN REANIMATION
Marie Hélène Legros ( Hôpital saint Joseph) souligne la difficulté de sensibiliser les prescripteurs à ce risque, une enquête menée
auprès de 150 praticiens de son établissement n'a permis de recueillir qu'un très faible nombre de réponses, une seule réponse
précisant l'indication d'hypokalièmie si le patient ne peut avaler, les autres réponses provenaient soit de médecins non concernés par
ce type de prescription, soit d'un médecin mettant en cause la responsabilité de l'AFSSAPS dans ce domaine.
Sabine Raetz et Géraldine Michel présentent le document d'enquête à destination des IDE). Elles précisent que globalement, les
IDE sont favorables à la démarche car certaines sont conscientes de la gravité des erreurs avec les sels de potassiu.
A la suite de ces présentations, il est proposé de finaliser l'ensemble des documents afin de les mettre à disposition de la région .
L'ensemble des documents finalisés sera validé en séance à la prochaine réunion avant diffusion à l'ensemble de l'interrégion. dans
l'attente, ces documents sont disponibles à l'ensemble du groupe sur l'espace AGORA de la plate forme sécurisée de santé
(accessible uniquement par mot de passe)