6 Section I : Les origines égyptiennes de Moïse 1.1. Selon Manéthon, Moïse s’appela d’abord Osarseph / Les Solymites dans la variante sabéenne du récit / Les Solymes et les Solymites / Les Solymites avaient partie liée avec les Hyksos / Deux exodes au lieu d’un / La Bible diffère des découvertes archéologiques quant à la nature de l’Exode Dans d’autres articles consacrés au même objet, j’ai présenté diverses thèses émanant d’auteurs modernes (au sens large du terme) qui, après voir étudié le dossier, ont vu en Moïse un contemporain des pharaons Akhenaton, ou Horemheb, ou Ramsès II, ou encore Mérenptah, ce qui nous renvoie à une époque comprise entre les XIVe et Xllle siècles avant JC. J’aurais pu faire mention, c’est vrai, de celles des thèses qui présentent Moïse comme un contemporain des pharaons Ahmôses (lui qui chassa les Hyksos hors de l’Égypte), ou Thoutmôsis, ou Aménophis III, ou encore du pharaon femme Hatshepsout, autant de pharaons qui nous renvoient, s’agissant de Moïse et de l’Exode des Hébreux (appelés Hapirou ou Ibrîm par les Égyptiens) vers la Terre Promise, à une chronologie haute qui place I’Exode un peu plus en arrière, dans le temps, que celle s’appuyant sur un Moïse qui aurait vécu au temps des premiers pharaons mentionnés ci-dessus. Hormis des questions de temps, on peut également se poser la question de savoir si Moïse était juif, comme on le lit dans la Bible, ou s’il était égyptien, comme le donne à entendre le titre du présent volume, et comme le dossier présenté ci-après tend à le démontrer. A part cela, si l’on se réfère à Manéthon - ce prêtre égyptien qui fit œuvre d’historien en consignant toute l’histoire de ses aïeux -, Moïse s’appelait Osarseph (ou Osarsiph) avant de prendre le nom que chacun connaît. A en croire Manéthon, ce changement de nom prit effet quand Moïse se mêla, en la cité d’Avaris qu’il occupait en compagnie de ces Impurs (qui sont ici les Juifs) qu’il dirigeait en tant que prêtre, et à qui il donna les Lois divines que chacun connaît; bref quand Moïse - qui s’appelait jusque là Osarseph - se mêla à ces Solymites dont il sollicita préalablement l’aide en envoyant une ambassade auprès d’eux (alors même que ceux-ci se trouvaient encore - si l’on en croit un Josèphe qui s’inspire ici de Manéthon - à Jérusalem, afin qu’ils aident Osarseph et ses Impurs à gouverner, depuis la cité citadelle d’Avaris, la totalité du pays d’Égypte, obligeant ainsi le pharaon sortant (qui s’appelait Aménophis dans le récit de Manéthon repris par Josèphe) a faire retraite durant treize ans au pays de Koush. texte protégé par ©copyright, certification IDDN 2009 (cf. http://www.legalis.net/cgi-iddn/certificat.cgi?IDDN.CH.010.0113217.000.R.A.2009.035.40100) Site de promotion et de vente du présent ouvrage : http://www.quand-les-dieux-et-les-hommes-etaient-des-astres.net 7 Je tiens à préciser que ces Solymites, au lieu d’aspirer, en tant que citoyens de Jérusalem, à la paix (étant entendu que dans le nom même de Jérusalem, on lit le nom jeru et un nom - salem - qui signifie la paix), après leur exode à eux vers la Terre Promise, ces gens-là étaient au contraire des guerriers redoutables et sans scrupules puisque, aux dires de Manéthon, ils détruisirent tout ce qu’ils purent détruire - avec tout ce que cela sous-entend de tueries et de souffrances -, une fois revenus sur la terre de l’Égypte. Dans une édition précédente, je soulignais que ces fameux Heqa khâsout (dont le nom abrégé est Hyksos), au lieu d’être, comme certains savants en sont intimement persuadés, des Rois Pasteurs qui étaient originaires de régions comme l’Arabie, la Palestine ou la Syrie, ces gens-la étaient en réalité, sous un pareil nom, des « Rois [venus] de Pays étrangers » (sous-entendu : par rapport à I’Égypte -, étant entendu que Heqa khâsout a ce sens-là), qui, au départ, venaient de beaucoup plus loin que les pays que je viens de citer (opinion d’ailleurs nullement partagée par certains savants qui, comme Roland de Vaux, considèrent que le mouvement hyksos naquit en Syrie ou en Palestine). En effet, si le mouvement hyksos lui-même débuta au pays du Mitanni, étaient arrivés en ce lieu, préalablement, des tribus venues, soit de l’ancienne Touranie, soit de l’ancien Iran, et, au-delà, d’une région qui, bien que n’étant pas très bien localisée, sur la carte terrestre, par les spécialistes qui se sont préoccupés de ces questions, constituait la terre ancestrale de cette race d’hommes que ces mêmes spécialistes appelleront, vu la parenté linguistique des tribus qui la composent, indoeuropéens ou indo-aryens. L’un des tout premiers savants à avoir démontré que les gens arrivés dans le Mitanni étaient de cette race-là, fut un certain Georges Dumézil. Ainsi, en étudiant leur religion, ce dernier montra que ces tribus avaient amené avec elles, au pays du Mitanni, des dieux - leur nom est Mitra et Varuna - dont on a retrouvé la trace sur les documents diplomatiques signés entre les rois du Mitanni et ceux de l’ancien pays hittito-hatien. C’est donc ces gens-là - ajoutais-je dans l’édition précédente - qui, en prolongeant un mouvement migratoire qui avait débuté en Iran ou dans les contrées environnantes (lesquelles nous renvoient au territoire originel des tribus dites indoeuropéennes ou indo-aryennes), furent à I’origine du mouvement hyksos. Ce qui ne veut pas dire, il est bon de le souligner, qu’un pareil mouvement ne s’amplifia pas de toutes les tribus sémitiques - dont ces Shasou qui arpentaient, en tant que nomades, les confins de la Syrie, de la Palestine et de I’Égypte - au moment de traverser les pays ou les régions que je viens de citer. Et puisque nous sommes ici avec une nouvelle édition, on peut considérer que si les Hyksos étaient des Indo-Aryens, ils auraient emmené, avec eux, en Égypte, leurs texte protégé par ©copyright, certification IDDN 2009 (cf. http://www.legalis.net/cgi-iddn/certificat.cgi?IDDN.CH.010.0113217.000.R.A.2009.035.40100) Site de promotion et de vente du présent ouvrage : http://www.quand-les-dieux-et-les-hommes-etaient-des-astres.net 8 dieux Mitra et Varuna, ce qui ne fut pas le cas puisque les dieux qu’ils vénéraient étaient Soutekh et Baal, avant d’adorer le dieu égyptien Seth une fois installés dans le Delta du Nil. Cela prouve donc que les Hyksos étaient, en tant qu’Asiatiques, des Rois Pasteurs arrivés en Égypte depuis une région connue aujourd’hui sous le nom de Syrie/Palestine. **** Voilà pour ce qui concerne les conditions historiques ayant présidé au mouvement hyksos, mouvement qui, parce qu’il se termina en Égypte, fit que les rois pasteurs (ou Hyksos) gouvernèrent ce pays, durant deux siècles, depuis la cité citadelle d’Avaris située à l’extrême est du Delta du Nil; non sans avoir fait eux-mêmes allégeance aux dieux égyptiens (et notamment au dieu Seth), ce qui leur permit de devenir des pharaons d’Égypte au plein sens de ce terme. Maintenant, si l’on veut comprendre la totalité du passage où Manéthon nous dit qu’Osarseph s’appuya sur les Solymites pour conquérir, au profit des Impurs, tout le pays d’Égypte, on doit situer celui-ci sur le plan sabéen. A ce niveau, les Solymites étaient de la même race que ces Solymes que Bellérophon affronta, à la demande de son (futur) beau-père lobatès, après avoir vaincu la Chimère, ou de la même race que les Sabins lorsque ceux-ci se confrontèrent aux Romains de Romulus durant la guerre sabino-latine. **** Si l’on en croit un Eugène Lefébure qui s‘inspira lui-même de Manéthon, et dont on lira plus loin les écrits sur la question, il se trouve que le prêtre originaire de la cité d’Héliopolis avait élevé, sous le nom d’Osarseph, un temple célèbre, appelé le Palais du Grand, au dieu d’Osiris. Or, après avoir effectué des recherches sur Internet, j’ai retrouvé ce Palais du Grand à Memphis, et, qui plus est, sous les auspices d'un dieu qui, au lieu d’être Osiris, était Ptah. On peut donc en déduire qu’Osarseph était le nom abrégé d’un personnage dont le nom complet était Osar-Si-Ptah (alias « le Puissant Fils de Ptah »). Je dois néanmoins préciser que Manéthon fait lui-même allusion à un dieu Osiris qui était honoré à Héliopolis, plutôt qu’à un dieu Ptah qui était honoré à Memphis - ainsi que nous ne lisons au chapitre 26 du livre de Josèphe intitulé Contre Apion (un chapitre qui s’intitule lui-même Les calomnies de Manéthon) : texte protégé par ©copyright, certification IDDN 2009 (cf. http://www.legalis.net/cgi-iddn/certificat.cgi?IDDN.CH.010.0113217.000.R.A.2009.035.40100) Site de promotion et de vente du présent ouvrage : http://www.quand-les-dieux-et-les-hommes-etaient-des-astres.net 9 250 On dit que le prêtre d’origine héliopolitaine qui leur donna une constitution et des lois appelé Osarseph du nom du dieu adoré à Héliopolis en passant chez ce peuple changea de nom et prit celui de Moïse. » Si tout cela est vrai, cela signifie que nous sommes dans la variante sabéenne d’un récit qui faisait jouer à Osiris le rôle de la constellation d’Orion. Et cela signifie également que le prêtre d’Héliopolis était lui-même une planète (probablement qu’il s’agit de Mercure) qui se situait dans les cornes du Taureau au moment de rendre hommage à Osiris/Orion. Quant à la cité du soleil (son nom est Héliopolis en grec, et On en égyptien) on peut voir en elle l’espace situé dans la partie non dense de la Voie Lactée située côté Taureau. Et quand le prêtre Osarseph quitta Héliopolis pour rejoindre les Impurs à Avaris, il incarnait une planète qui s’était transportée parmi les nuages denses de la Voie Lactée située côté Taureau, nuages représentés ici par les Impurs. Dans le sabéisme, ces Impurs étaient, en tant que Juifs appartenant au Peuple Elu de Dieu, les planètes du système solaire durant leur passage à l’intérieur des nuages denses de la Voie Lactée (eux-mêmes, nuages denses, étant représentés ici par les Solymites). **** Ailleurs, dans d’autres récits du même genre, ces nuages étaient représentés par les Solymes, ce peuple montagnard originaire du Taurus, lesquels avaient affronté, un jour, un certain Bellérophon - comme on peut le lire au tome V de notre ouvrage « Quand les dieux et les hommes… ». (J’ajoute m’être trompé, dans ce volume, en identifiant les Solymes avec les étoiles du Dragon, et en identifiant les Amazones avec les étoiles associées à l’amas d’Andromède, alors qu’elles incarnaient, plus probablement, celui des Pléiades, ou, autre variante, celui associé à la constellation du Cocher ou à celle des deux Gémeaux). Et ailleurs encore, les nuages denses susmentionnés étaient représentés par ces Sabins qui habitaient l’arrière pays montagneux situé près de Rome, et dont les épouses, les Sabines, jouaient, sur le plan sabéen, le même rôle que les Amazones, des Sabines qui furent enlevées par les Romains de Romulus, d’où la guerre sabinolatine. **** Pour en revenir aux Solymes, ce groupe, en tant que réalité historique, avait ses origines dans la région du Taurus, comme nous l’avons déjà signalé, et comme nous l’explique un auteur qui s’exprime anonymement sur internet dans un document qu’il a intitulé Les causes de l’invasion hyksos d’après Flavius Josèphe dans son ouvrage texte protégé par ©copyright, certification IDDN 2009 (cf. http://www.legalis.net/cgi-iddn/certificat.cgi?IDDN.CH.010.0113217.000.R.A.2009.035.40100) Site de promotion et de vente du présent ouvrage : http://www.quand-les-dieux-et-les-hommes-etaient-des-astres.net 10 « Contre Apion », document figurant dans Google sous la classe documents word, et publié sous le site antiqua91.fr/... Voici ce texte : RESUME, Le roi Aménophis (probablement Antef VII) voulut visiter les dieux. Mais à cette époque, l’entrée des temples était envahie par des mendiants lépreux ou infirmes. Leur impureté interdisait donc au roi d’accéder à l’intérieur des temples. L’oracle d’Amon conseilla de se débarrasser définitivement de tous les Impurs. On commença par les envoyer travailler dans les carrières dans le désert dans des conditions inhumaines. Finalement, on accepta de leur donner la ville d’Avaris pour qu’ils y résident à l’isolement. Après s’y être organisés autour d’un chef nommé Osarsiph, ils appelèrent à leur secours le peuple des Solymes [note 1] de farouches guerriers du Taurus, afin de s’insurger contre le pouvoir du roi de Thèbes (Antef VII Nub-kheper-re). Le roi nomma le prince héritier Antef surnommé Nakht, général en chef de l’armée égyptienne. Mais ce dernier serait mort prématurément car il apparaît sur la liste de Karnak sous le nom de Senakht-en-ré comme ayant régné moins d’un an. C’est alors qu’Antef VIl, renonçant à combattre I’ennemi, abandonna son armée et s’enfuit à la cour du roi de Nubie qui était son ami. Sa jeune protégée Ah-hotep dut cacher son enfant Kamose que le roi Hyksos Apophis Aa-qen-en ré voulait tuer. La mère d’Ah-hotep, la reine Tetishéri (probable épouse d’Apophis Aa-ouser-ré) prit son petit fils sous sa protection disant que c’était son propre enfant, bien qu’elle ait dépassé l’âge d’enfanter. Antef VII en exil en Nubie récupéra ensuite l’enfant à l’âge de 5 ans et l’adopta pour en faire son héritier [note 2]. Là-bas il éleva le jeune Kamose en lui faisant subir un entraînement militaire intensif dans le dessein d’en faire un prince soldat capable de reconquérir le royaume d’Égypte contre les Hyksos. Entre la fuite d’Antef VII et le retour de Kamose en Égypte avec une armée, il se serait passer 13 ans. Note 1: ll y a évidemment une relation entre les Juifs et les Solymes car sur I’Atlas catalan de 1375 le drapeau des habitants de la province turque du Karaman portait l’étoile de David : http://fr. wikipedia.org/wiki/Karamanides http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/6/62/1375... D’après Flavius Josèphe «Contre Apion » Livre I XXII citant Choerilos les Solymes auraient pris part à l’expédition de Xerxès contre la Grèce et ils les décrit ainsi : « 173 Derrière eux (les soldats de Xerxès) passait une race d’un aspect étonnant le langage phénicien sortait de leur lèvres, ils habitaient dans les Monts Solymiens auprès d’un grand lac, leur chevelure broussailleuse était rasée en rond et par-dessus ils portaient le cuir d’une tête de cheval séché à la fumée. » Suivant Hérodote (VII, 70) seuls les Ethiopiens d’Asie portaient comme coiffure un protome de cheval. A noter que dans l’Odyssée chant V, Poséidon revenant d’Ethiopie se trouve sur les Monts Solymiens d’où il aperçoit l’île des Phéaciens. texte protégé par ©copyright, certification IDDN 2009 (cf. http://www.legalis.net/cgi-iddn/certificat.cgi?IDDN.CH.010.0113217.000.R.A.2009.035.40100) Site de promotion et de vente du présent ouvrage : http://www.quand-les-dieux-et-les-hommes-etaient-des-astres.net 11 Et plus loin dans ce document, nous lisons, cette fois à propos des Solymites, ce texte de Manéthon : III LES MEFAITS DES SOLYMES (HEKA KHASOUT) EN EGYPTE XXVI : 248 Les choses se passaient ainsi en Ethiopie. Cependant les Solymites firent une descente avec les Égyptiens impurs et traitèrent les habitants dune façon si sacrilège et si cruelle que la domination des Pasteurs paraissait un âge d'or à ceux qui assistèrent alors à leurs impiétés. 249 Car non seulement ils incendièrent villes et villages, et ne se contentèrent pas de piller les temples et de mutiler les statues des dieux mais encore ils ne cessaient d’user des sanctuaires comme de cuisines pour rôtir les animaux sacrés qu’on adorait, et ils obligeaient les prêtres et les prophètes à les immoler et à les égorger, puis les dépouillaient et les jetaient dehors. 250 On dit que le prêtre d’origine héliopolitaine qui leur donna une constitution et des lois, appela Osarseph, du nom du dieu Osiris adore à Héliopolis, en passant chez ce peuple changea de nom et prit celui de Moïse. » **** Après avoir lu ces deux textes, on peut considérer que pour l’auteur du document susmentionné, les Solymes et les Solymites étaient le même peuple ; ce qui revient à dire que ses membres, au lieu d’être arrivés, en la cité d’Avaris, depuis Jérusalem (qui n’existait pas avant le retour des Hyksos - depuis l’Égypte - en Canaan), y étaient arrivés depuis le Taurus. Et ce qui revient à dire également que nous sommes à une époque de l’Histoire qui nous renvoyait à l’arrivée des Hyksos en Égypte. Mais cela signifie alors que les Impurs étaient déjà en Égypte lors de l’arrivée des Hyksos en ce lieu, et qu’eux-mêmes, Impurs, comptaient, parmi eux, les fils de Jacob/Israël établis sur la terre de Goshen. **** Le problème, avec un tel tableau, est qu’il ne tient pas compte du fait que les Rois Pasteurs qui étaient revenus à Jérusalem - dixit Josèphe citant Manéthon -, après leur sortie d’Égypte, étaient les Hyksos eux-mêmes, plutôt que des Juifs qui s’en iront vers la Terre Promise sous la direction de Moïse. Ou alors, si les Solymites descendus en Égypte étaient réellement des Solymes, autrement dit des gens venus du Taurus, il se trouve qu’au lieu d’être, avec ces gens-là, en compagnie de Hyksos qui soi-disant étaient redescendus en Égypte, après avoir fondé Jérusalem à leur retour d’Égypte en pays de Canaan, il faut considérer que les Solymites, qui étaient au départ de vrais Hyksos, seront confondus, à l’occasion de leur retour en Égypte (en provenance de Jérusalem, précise Manéthon cité par Josèphe), ces Solymites-là seront confondus, par ce même Manéthon (et aussi par un Flavius Josèphe qui est ici sur la même ligne que Manéthon) avec ceux des Peuples de la Mer qui étaient arrivés là - bien des siècles plus tard - depuis une région du Taurus qui était bel et bien fréquentée par une tribu texte protégé par ©copyright, certification IDDN 2009 (cf. http://www.legalis.net/cgi-iddn/certificat.cgi?IDDN.CH.010.0113217.000.R.A.2009.035.40100) Site de promotion et de vente du présent ouvrage : http://www.quand-les-dieux-et-les-hommes-etaient-des-astres.net 12 nommée Solymes (à ne pas confondre avec les Solymites) - étant précisé que cette tribu-là appartenait tout autant au domaine de la mythologie grecque, qu’à celui de la réalité historique, et ce contrairement à un mouvement des Peuples de la Mer qui fut bel et bien, lui, une réalité de l’Histoire. Et la preuve que les Solymes (que la paire Manéthon/Josèphe appelle Solymites), renvoyaient au mouvement des Peuples de la Mer, est définitivement établie si l’on peut prouver que les Hyksos étaient, en tant que Rois Pasteurs, des gens originaires de la Syrie/Palestine plutôt que du Taurus. Mais si c’est le cas, la convocation, par l’auteur du texte qu’on vient de lire, des pharaons de la XVIIe dynastie (et notamment l’identification du pharaon Aménophis cher à Manéthon, avec un Antef VII qui soi-disant se serait réfugié au pays de Kush) ne se justifie plus. **** Ceci étant, on peut considérer que la Bible a réuni plusieurs exodes au sein d’une même histoire. C’est ainsi que quand Josué faisait le siège de Jéricho, il dirigeait - si l’on s’en tient à l’Histoire - des pasteurs qui étaient les Hyksos au lieu d’être les Hébreux chers à Moïse. Et bien qu’ayant été expulsés d’Égypte par Iamosis, ces Hyksos-là étaient supposés - à en croire la Bible - et si on les identifie ici avec les Hébreux - avoir fait le siège de Jéricho et des autres cités de la région, au moment de regagner la terre de Canaan et sa cité de Jérusalem (laquelle, selon certains auteurs, n’existaient point encore, puisque ce furent eux, Hyksos, qui l’érigèrent à leur retour du pays d’Égypte [a] ; [Note a : en réalité, l’endroit était déjà occupé, non continuellement, à l’époque du chalcolithique, et continuellement, dès l’an 3000 avant JC - soit dès le bronze ancien - avant d’avoir été vidé de ses habitants (en raison de la destruction de la cité - précisent les auteurs de Wikipédia de qui nous tenons ces informations -, dans la fiche qu’ils consacrent à l’histoire de Jérusalem), durant la seconde moitié du IIIe millénaire, laquelle cité sera reconstruite durant la première moitié du bronze moyen - soit au début du IIe millénaire -, ce qui nous rapproche du temps du retour des Hyksos en Palestine] Et parce que ces Hyksos, une fois revenus en Palestine, s’étaient probablement installés dans le haut pays de Canaan, on peut voir en eux les ancêtres de cette nation d’Israël dont le pharaon Minéptah dit avoir éliminé la semence, au cours de l’une de ses expéditions punitives en Asie (plus précisément dans la région du Retenou appelée Amurru). **** texte protégé par ©copyright, certification IDDN 2009 (cf. http://www.legalis.net/cgi-iddn/certificat.cgi?IDDN.CH.010.0113217.000.R.A.2009.035.40100) Site de promotion et de vente du présent ouvrage : http://www.quand-les-dieux-et-les-hommes-etaient-des-astres.net 13 Ceci dit, la convocation des Hyksos est un anachronisme, si les Hébreux représentaient, au pays de Canaan, une race de gens qui était déjà complètement détachée, à l’époque, tour à tour des Amorites (ou Amoréens), des Cananéens de souche, ou de ceux des Hittites qui s’étaient installés au pays de Canaan. En effet, ces Hébreux-là, bien qu’on puisse les appeler Cananéens, eux aussi, à cause de leur installation au pays de Canaan, étaient - d’après nos conjectures - des gens qui avaient pris leur indépendance (et donc leur identité), à l’époque du Mouvement dit des Peuple de la Mer ; et non à celle du refoulement des Hyksos hors de l’Égypte par les (futurs) pharaons thébains (et notamment par celui qui, sous le nom d’Amosis [variante : Ahmosis, ou encore Iahmôsis], les avait combattus victorieusement au moment d’assiéger leur cité d’Avaris). **** Si donc, à partir de là, on peut considérer que l’épisode de Jéricho - tel qu’il apparaît dans la Bible, était lié à ce reflux des Hyksos, il faut néanmoins se souvenir que la Bible a une façon de raconter les choses qui, une fois qu’on comprend le mécanisme sous-jacent, revient à dire que quand Josué se présenta devant Jéricho, avec ses troupes, afin d’enfoncer ses murailles, au son des trompettes, lesdites murailles avaient été détruites depuis longtemps ; et, qui plus est, par des incendies qui furent, ou bien d’ordre naturel, ou bien déclenchés par les Amorites durant leur propre conquête du Pays de Canaan (en quoi les narrateurs avaient assimilé, ici, les Hébreux aux Amorites ; ce qui signifie qu’ils se situaient en droite ligne d’un discours qui faisait d’Abraham un Amorite, ce qu’il n’était pas avec le recul du temps, mais ce qu’il était, effectivement, d’une certaine façon, si l’on regarde les choses à l’époque où il avait vécu). **** Et parce que Jéricho se situe non loin du mont Nébo, on pourrait penser que celui-ci joua un rôle très important, sur le plan historique, puisque c’est là que Moïse mourut avant d’atteindre la Terre Promise. Or, on peut soutenir que l’évocation d’un pareil mont, comme d’ailleurs celui du Sinaï, au lieu d’appartenir à l’Histoire proprement dite, appartenait à la version sabéisée de cette même histoire. En d’autres termes, on peut considérer que ces deux monts étaient la réplique terrestre d’un espace céleste au profil déterminé, ce qui présuppose que Moïse luimême était une planète, une étoile ou une constellation. **** Bref, si l’on se réfère au contenu même de la Bible, on peut considérer que l’Exode vers la Terre Promise inclut en réalité deux exodes différents : un premier exode qui texte protégé par ©copyright, certification IDDN 2009 (cf. http://www.legalis.net/cgi-iddn/certificat.cgi?IDDN.CH.010.0113217.000.R.A.2009.035.40100) Site de promotion et de vente du présent ouvrage : http://www.quand-les-dieux-et-les-hommes-etaient-des-astres.net 14 fut celui des Hyksos, et un deuxième exode qui fut celui des Hébreux emmenés (beaucoup plus tard) par Moïse. Et si l’on peut - du moins en théorie - mettre la chute de Jéricho au compte d’un Josué qui aurait dirigé les Hyksos venus d’Égypte, une fois ceux-ci de retour dans leur terre natale, il se trouve, si Josué accompagnait Moïse, qu’il ne pouvait pas avoir détruit la cité de Jéricho à une époque où - comme on le verra plus loin dans cet ouvrage -, les Peuples de la Mer s’étaient déjà transportés jusqu’en Égypte, durant le tremblement de terre qu’eux-mêmes représentaient à cet instant. **** Quoi qu’il en soit, tandis que la Bible nous explique que les Hébreux avaient déjà quitté l’Égypte, en compagnie de Moïse, lorsque ce dernier reçut, des mains de Dieu, les Tables de la Loi durant sa présence au sommet de la montagne du Sinaï ; dans les aventures racontées par Manéthon, par comparaison, il se trouve que les Impurs stationnaient en la cité d’Avaris lorsqu’ils reçurent, d’un Moïse qui s’appelait encore Osarseph, et qui était jusque là prêtre à Héliopolis, les lois appelées à faire d’eux une race différente des Égyptiens. **** En résumé, si les Hyksos (qui sont ici des gens ayant quitté l’Égypte au temps d’Ahmôsis) avaient bouté le feu à une cité de Jéricho qui portait effectivement, à cette époque, des traces d’incendie (ce qui n’était pas le cas si eux-mêmes s’étaient installés, durablement, dans une région située au sud, ou au sud-ouest, de Canaan), cette phase-là du récit de l’Exode biblique doit être découplée de celle nous racontant la sortie du pays d’Égypte, sous la direction d’un personnage qui s’appelait Moïse, d’Hébreux qui représentaient une autre catégorie d’Asiatiques émigrés en Égypte, puisque ces gens-là étaient, au départ, des Shasou(s) ou des Apirou qui s’étaient installés dans le pays des Pharaons, ou bien avant l’arrivée des Hyksos, ou bien en même temps qu’eux, ou bien plus tard qu’eux, et même beaucoup plus tard qu’eux, plus précisément du temps de leur capture par des pharaons tels que Séthi Ier ou Merenptah, Apirou qui travaillèrent alors au sein des carrières desdits pharaons. **** Ce reflux des Hyksos, pour en revenir à lui, expliquerait que les Israëlites étaient déjà une nation constituée, sur les hautes terre de Canaan (en l’occurrence, sous la forme de plusieurs tribus semi-nomades vivant dans les tentes, et qui, en vertu du droit coutumier qui était en vigueur, à cette époque, chez les nomades, avaient l’habitude de déléguer le chef de famille (rang dû ici à l’âge) à un conseil d’anciens sages que la Bible appellera Juges. Cela signifie que les descendants des anciens rois pharaons d’Égypte (rois représentés ici par les Rois Pasteurs, autrement dit par les Hyksos) étaient retournés texte protégé par ©copyright, certification IDDN 2009 (cf. http://www.legalis.net/cgi-iddn/certificat.cgi?IDDN.CH.010.0113217.000.R.A.2009.035.40100) Site de promotion et de vente du présent ouvrage : http://www.quand-les-dieux-et-les-hommes-etaient-des-astres.net 15 au nomadisme, après la déroute de leurs ancêtres, en Égypte, face à la lignée thébaine des (futurs) pharaons d’Égypte. Or ces tribus, une fois revenues en Canaan, nomadisaient, ou bien sur les hautes terres de Canaan, ou bien sur la rive orientale du Jourdain (ce qui prouve que les Rois Pasteurs étaient originaires d’horizon différents, et pas seulement de la Palestine ou de la Syrie). **** Mais là encore, si l’on sait que le Jourdain avait, en son expression sabéenne, une puissance symbolique phénoménale, traverser le dit jourdain était, à ce niveau, une affaire céleste plutôt que terrestre . Ce qui revient à dire que cet aspect-là, de l’épopée de l’Exode, n’entre en considération qu’autant que le récit était sabéen. Et si cette traversée fut réelle, il se trouve que leurs auteurs, au lieu d’être les Hébreux venus d’Égypte (sous-entendu : après avoir fait un détour par les pays d’Edom et de Moab situés à l’orient d’un Jourdain qui descend ici jusqu’à Eilat), ces gens-là étaient, encore une fois, des Amorites qui nomadisaient, en des temps plus reculés, à l’orée du désert syro-mésopotamien, avant de se transporter, depuis la région située à l’orient du Jourdain et de la Mer Morte, en ce pays de Canaan où ils s’implanteront durablement, non sans avoir bouté le feu à toutes les cités qu’ils fréquentèrent en tant que tribus conquérantes. On retrouve d’ailleurs, au chapitre 21 du Livre des Nombres, une allusion à cette conquête (ici sous la forme de l’invasion du pays de Moab par les Amorites/Amoréens - avant que ceux-ci n’envahissent le pays de Canaan - invasion qui avait probablement eut lieu entre 2'200 et 1'900 avant JC, ce qui nous renvoie très en arrière par rapport à la traversée de Moab (et, précédemment, d’Edom) par des Hébreux dont la Bible nous dit qu’en soumettant Sihon, le roi des Amoréens installé à Hesbon, ils avaient pris possession d’un domaine qui s’étendait de la rivière Arnon située au sud, à la rivière Jabbok située au nord. **** Et après avoir fréquenté les plaines de Moab situées non loin du Jourdain, en face de Jéricho (épisode durant lequel, d’après la Bible : a) Balak, roi de Moab, avait rencontré le devin Balaam, afin qu’il maudît la maison d’Israël - en quoi il en fut pour ses frais [a] ; b) les membres du Peuple Elu avaient forniqué avec les filles moabites - sans parler du détournement des Fils de Dieu, de Dieu, précisément, au profit de Baal Peor (d’où la colère de Yahvé à cet instant), les Israélites finiront par entrer sur cette Terre Promise où ils se distingueront des Cananéens pur sucre, ou pur souche (eux-mêmes, comptant, parmi les Amorites dont on vient de parler, ceux qui s’étaient installés à demeure au pays de Canaan), qui comme tribus itinérantes, qui en ne texte protégé par ©copyright, certification IDDN 2009 (cf. http://www.legalis.net/cgi-iddn/certificat.cgi?IDDN.CH.010.0113217.000.R.A.2009.035.40100) Site de promotion et de vente du présent ouvrage : http://www.quand-les-dieux-et-les-hommes-etaient-des-astres.net 16 mangeant point de porc, qui en adorant un dieu tribal qui était, sous le nom de Yahwo/Yahvé, originaire de la région de Madiân et des Monts de Judée. [Note a : manière de dire qu’on avait là, un remake, en termes d’actes de magie et de contremagie, de l’épisode - extrabiblique, celui-là - , durant lequel ce même Balaam avait oeuvré, comme devin, avec ses fils Jannès et Jambre(s), au profit d’un Pharaon dont les adversaires étaient alors représentés par Moïse et Aaron lorsque ceux-ci s’étaient présentés, devant lui, munis du bâton serpent au pouvoir magique]. **** Pour autant, cela ne signifie pas que nous étions déjà, avec pareille intrusion, dans les terres fertiles de Samarie, en compagnie de gens qui, sous le nom d’Hébreux, avaient élevé un autel sur le mont Ébal. En d’autres termes, les régions soumises à peuplement (ici de la part de gens venus d’ailleurs et qui adoraient un dieu du sud nommé Yahwo/Yahvé) se situaient dans le Néguev du nord et dans les Monts de Judée, et ce à une époque où les Peuples de la Mer étaient déjà descendus en Égypte (étant entendu que la sortie d’Égypte, par Moïse et les Ibrîm qui étaient avec lui, eut lieu à cette époque là - ce qui nous met à l’extrême fin du XIIIe siècle ou au début du XIIe siècle avant J-C). Et tandis que les Hébreux se tenaient là, des Araméens tels que Jacob et sa famille, s’étaient installés, eux, dans la région de Sichem, après avoir pénétré, sur la terre de Canaan, à partir du défilé de Jabbok Quant à cet Israël dont la semence avait été éradiquée par le pharaon Mineptah, il se composait de familles semi nomades qui, sous le nom d’Hapirou, régulièrement agressaient les marchands traversant la Samarie, et dont certains oeuvraient comme mercenaires au service des princes des cités-Etats cananéennes. Et si ces Hapirou étaient des Shasou(s) qui venaient, au départ, du Sinaï ou de Madian, eux aussi adoraient un dieu nommé Yahwo/Yahvé. **** A cela s’ajoute une crise économique (provoquée, en l’occurrence, par la sécheresse), qui pénalisa les populations rurales - relativement aux citadins - étant entendu qu’à chaque période de crise économique, son poids se fait sentir, d’abord sur les paysans et les éleveurs qui s’endettent d’autant, ou qui sont soumis, à cet instant, à un impôt relativement insupportable, de la part des cités-Etats et de leurs princes - toutes choses provoquant des tensions, et même, parfois, des soulèvements, de la part des ruraux (que ceux-ci soient d’ailleurs des sédentaires ou des semi-sédentaires - eux-mêmes étant des nomades fraîchement arrivés du désert) texte protégé par ©copyright, certification IDDN 2009 (cf. http://www.legalis.net/cgi-iddn/certificat.cgi?IDDN.CH.010.0113217.000.R.A.2009.035.40100) Site de promotion et de vente du présent ouvrage : http://www.quand-les-dieux-et-les-hommes-etaient-des-astres.net