d'hiver. "Des personnes font souvent des allers-retours entre la rue, l'hébergement, le logement
et l'hôpital. Leurs décès surviennent toute l'année. Il n'y a pas de pics durant les mois d'hiver.
On a aussi appris 46 décès en 2013, contre seulement 23 en 2005, à la création du collectif.
Cette différence peut être due à l'augmentation du nombre de sans-abri en 10 ans ou au fait
qu'on nous informe plus systématiquement des décès maintenant qu'on est plus organisé et
connu", explique-t-elle.
Soins de santé aux plus démunis dans la capitale laisse à désirer
La Fédération des Associations de Médecins Généralistes de Bruxelles (FAMGB) a tiré
mercredi la sonnette d'alarme face à la restriction des conditions d'accès aux soins de santé de
première ligne des patients les plus précarisés de la capitale. Elle a diffusé un nouveau livre
blanc dressant un état des lieux de la situation et formulant plusieurs demandes parmi lesquelles
une plus grande cohérence des procédures entre les 19 CPAS bruxellois. La précarité à
Bruxelles a augmenté au cours des dernières années et les indicateurs socio-sanitaires restent
dans le rouge pour les personnes qui en sont touchées. En janvier 2013, près de 5% de la
population active (4,9%) et 10% des jeunes adultes percevaient un revenu d'intégration. Autre
chiffre avancé mercredi par Lawrence Cuvelier, vice-président de la FAMGB: il y a deux à trois
ans, 20.000 patients en Belgique dépendaient de l'Aide Médicale Urgente, dont 13.000 en
Région bruxelloise et 6.500 à la Ville de Bruxelles. Pour les personnes à faibles revenus, devant
faire face à des dépenses de santé importantes, il est prévu que les CPAS complètent l'offre de
la sécu par une aide médicale financière, mais sa mise en application est très différente d'un
CPAS à l'autre, déplore la FAMGB. La Fédération demande une généralisation de la délivrance
de la carte santé, délivrée par le CPAS pour garantir durant une période donnée le paiement des
frais médicaux et/ou pharmaceutiques pour exonérer le patient précarisé de tout paiement
préalable et son passage répété chez son assistant social. Elle demande aussi un usage généralisé
à l'échelle des 19 CPAS de la liste des médicaments non pris en charge par l'Inami et remboursés
par les CPAS. La FAMGB souhaite enfin une facilitation sensible de la prise en charge, par le
médecin généraliste, des personnes en situation irrégulière.