o Il faut trouver à l’oral le souffle que l’auteur a voulu donner à un texte linéaire à
l’aide de la ponctuation. Conseil de M. Adamiec : au départ, quand on s’exerce à
lire un texte, ne pas hésiter à marquer de grandes respirations lors de
ponctuations.
o Lire un texte est un acte de générosité. Il ne faut donc pas lésiner sur la répétition.
Conseil de M.Adamiec : avant de donner un texte aux élèves, s’exercer en le
lisant des dizaines et des dizaines de fois pour trouver la forme qu’on veut lui
donner quand on le lira aux élèves.
o Passer de lire à dire demande une énergie considérable, c’est un véritable
exercice physique. Conseil de M.Adamiec : répéter, répéter et répéter son texte
de manière à ce que le jour « j », cette tension physique soit maîtrisée et qu’elle
n’entrave pas l’écoute et le sens du texte.
o Soigner le choix des textes. Conseil de M.Adamiec : faire un montage photocopié
du texte, si possible sur une seule page, de manière à mieux pouvoir s’exercer et
à mettre d’éventuelles annotations en marge.
JOURNEE 4 : Bilans
Vendredi 04 juin 2010 Collège Galilée – Lingolsheim
La 4e journée a été l’occasion de réaliser les bilans de nos actions et de mettre en commun les
différentes expériences menées dans le cadre de notre projet au sein de nos établissements.
1. Bilan des expériences menées sur la dyslexie :
Les expériences réalisées dans le cadre de la dyslexie ont été menées à différents niveaux selon les
situations spécifiques à chaque établissement. Plusieurs pistes de travail ont été lancées :
[ L’accompagnement personnalisé
Quand le nombre d’élèves dyslexiques était peu important, nous avons retenu qu’il était tout de même
essentiel pour nous, professeurs-documentalistes, d’en faire la liste et de les connaître de manière à
leur accorder un accompagnement personnalisé qui prenne en compte leur spécificité. Nous avons
notamment utilisé la bibliographie des livres de fiction que nous avions établie lors de notre 1ère
journée de réunion du groupe de secteur pour conseiller plus particulièrement les élèves pointés.
[ La prise en charge plurielle
Dans certains établissements, nous avons mis l’accent sur la prise en charge plurielle des élèves
dyslexiques. En effet, celle-ci existait déjà à l’école primaire et dès lors qu’il y a une volonté d’assurer
une continuité au collège, il est important que les équipes pluridisciplinaires continuent à se réunir.
Dans certains établissements, le professeur-documentaliste fait partie de ces équipes qui regroupent
infirmiers, psychologues professeurs… Au CDI, cela s’est traduit notamment par le tutorat : dans le
travail de recherche comme dans toute action engagée par la documentaliste, les élèves dyslexiques
travaillent en binôme avec un camarade de leur classe.
[ Une action de lecture plus spécifique
Dans un établissement où il y a en moyenne deux élèves dyslexiques par classe, pris en charge par
un dispositif PAPI (Proposition d’Aménagement Pédagogique Individualisé), le professeur-
documentaliste a proposé à l’ensemble de la classe des ouvrages spécifiques dont la forme devait
leur faciliter la lecture. Une politique d’achat dans les éditions spécialisées un peu coûteuses
« Danger public » (collection Mots à l’endroit ») et les « Editions de la loupe » a été menée. Les élèves
ont repéré les spécificités de présentation de ces livres. Ensuite, dyslexiques ou non, les élèves ont
emprunté ces ouvrages et ont discuté de leur lecture. En prolongement de cette action qui a bien
fonctionné, le professeur-documentaliste va continuer à acheter des ouvrages de ces collections et
aussi mener une politique d’achat de cassettes audios pour compléter l’offre aux élèves dyslexiques.
Le compte-rendu complet de cette expérience et ses prolongements est disponible en ligne :
Anne-France SENGER. Vous avez dit dys ? dans Docinfo, n°52, mars 2010. Disponible sur
http://www.andep.org/IMG/pdf/09_Dyslexie.pdf.