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régulière depuis un point situé devant P/4 jusqu'au voisinage immédiat du procès
angulaire dont on peut dire, malgrè son état défectueux, qu'il devait être fort réduit. Le
lourd procès articulaire est brisé à ses deux extrémités.
La
fosse massétérique, très
profonde, s'avance jusqu'à la verticale
de
l'extrémité postérieure de M/2. A en juger par
les 2
ou
3
cm
qui subsistent, la marge antérieure du procès coronoïdien, sans être
vraiment perpendiculaire à la rangée dentaire, présente néanmoins une pente très raide.
Malheureusement, l'état
de
préservation ne permet aucune conclusion en
ce
qui
concerne d'éventuelles prémolaires précédant la P/4.
La
mandibule droite est conservée
mais très mal sur 1 cm environ devant cette dent et le bord supérieur de l'os est creusé
de dépressions irrégulières où
il
est fort délicat de reconnaître des alvéoles. De plus,
l'autre mandibule montre que la racine antérieure dénudée de P/4 est dirigée obliquement
vers l'avant et
il
y avait en tout cas une nette séparation avec la P/3 si cette dernière
existait vraiment. Bien entendu, on ne remarque rien qui puisse s'interpréter comme une
usure de contact.
Il
est
extrêmement douteux qu'une radiographie puisse donner le
moindre résultat pour faciliter la solution de ce problème. Je ne peux donc pas être aussi
affirmatif que l'était Viret (in Pilgrirn, 1931, p. 18).
La P/4 est courte et large avec une arête antérieure tournant vers l'intérieur près
du collet et se terminant à la rencontre avec le cingulum par un net renforcement qui
équivaut presque à un petit denticule. Le robuste sommet principal culminant à la moitié
de la longueur porte une nette pointe à mi-hauteur sur le bord postérieur. En arrière, le
cingulum qui entoure l'extrémité de la dent est traversé par l'arête postérieure sans qu'il
se crée un vrai sommet à cet endroit. Le diamètre transverse maximum se situe juste
derrière le niveau du sommet principal. Les deux racines sont très volumineuses
et
de
robustesse égale.
La
MIl
a un trigonide puissant déjà passablement attaqué
par
l'usure.
Le
paraconide est large et lourd, le protoconide assez pointu mais bas et le métaconide
faible, un peu reculé derrière le sommet principal dont il est mal détaché; sur la dent
fraîche, sa hauteur devait être égale à celle de la pointe antérieure.
De longueur moyenne, le talonide à relief assez mou est pratiquement aussi large
que le trigonide. L'hypoconide peu pointu et peu comprimé en travers domine surtout
en
largeur. En vue occ1usale, ses arêtes,
de
longueur égale, dessinent ensemble un V
très ouvert. L'entoconide,
en
mur bas, tourne vers l'arrière
et
l'extérieur
en
diminuant
régulièrement de largeur
et
son diamètre transverse maximum vaut 1/4 de celui du
sommet principal.
Il
est faiblement divisé en trois élévations successives très peu
distinctes et
la
transition avec le métaconide est fort peu anguleuse en vue latérale
interne. La vallée longitudinale est mal fermée en arrière par suite
de
l'abaissement de
l'arête de l'entoconide dans cette région.
Les deux racines sont
de
taille su bégaie. Sur le trigonide, l'usure concerne
surtout l'arête
du
paraconide où elle est peu oblique, elle est d'aspect comparable mais
moins nette sur la crête antérieure du protoconide. On note de plus un lobe subvertical
étendu mais fort peu accusé sur la paroi externe et qui atteint presque le collet. Le bord
postérieur du trigonide est touché assez légèrement, surtout dans la zone externe du
protoconide, par une longue traînée verticale et moins nettement plus à l'intérieur en un
ou
deux endroits. Sur le talonide, l'abrasion se marque par une grande facette dans la
région antéro-externe de l'hypoconide
et
aussi sur l'arête postérieure de
ce
dernier
sommet.
Basse, très allongée et légèrement plus large en avant qu'en arrière, la
M/2
affecte
la
forme d'un parallélogramme à angles très émoussés. Le bord externe est concave
au
milieu et la marge interne se creuse un peu plus en arrière.
Le
trigonide présente en
avant un bourrelet transverse peu étendu mais très net. Le protoconide et le métaconide
sont de volume à peu près égal, le second se situant distinctement en retrait et présentant