Le Grain de double nature, fécond de vie, est aujourd'hui semé avec des larmes dans les entrailles de la
terre, mais la Vie germera demain.
Quand Dieu se promenait dans le paradis, Adam eut peur (cf. Gn 3, 8), mais maintenant il se réjouit de sa
venue, dans l'Hadès, parce que maintenant il renaît, tandis qu'avant il était tombé.
Elle t'offre des libations de larmes o Christ, ta mère, tandis que dans ta chair tu languis dans la tombe et elle
te crie : Ressuscite, comme tu l'as prédit !
[...]
Hélas, Fils, celle qui ne connaît pas d'homme gémit, et elle dit: "Celui qui je voyais roi, maintenant je le vois
sur la croix, condamné". Gabriel m'annonça en descendant que le royaume du Fils mon Jésus aurait été
éternel (Lc 1, 33).
Hélas, elle s'est accomplie la prophétie de Siméon, ton épée a transpercé mon cœur, o Emmanuel (cf. Lc 2,
35).
Au moins, Habitants de la Judée, ayez honte des morts que le Vivifiant a ressuscité, lui que vous, par envie,
vous avez tué!
Le soleil trembla, en voyant la Lumière invisible (cf. Jn 8, 12), toi o mon Christ, caché dans un sépulcre,
sans souffle, et il obscurcit sa lumière."
Elle pleurait amèrement, o Verbe, ta Mère pure, en te voyant dans la tombe, Dieu, ineffable, éternel.
En contemplant ta mort, o Christ, la Mère Immaculée te disait, en gémissant amèrement: Ne t'attarde pas
parmi les morts, o Vie!
Troisième stance
Le corps vivifiant est enterré par Joseph et Nicodème.
La Vierge cria, en versant des larmes ardentes, ses entrailles transpercées :
'O lumière de mes yeux ou mon doux Fils, comme est-ce que tu peux te cacher maintenant dans une tombe?
Pour libérer Adam et Ève o Mère, je souffre cette passion, ne pleure pas!
Je rends gloire, mon Fils, à l'immensité de ta miséricorde, pour elle tu souffres ces douleurs.
Tu t'es laissé abreuver de vinaigre et de fiel, o Miséricordieux, pour détruire le goût ancien (cf. Gn 3, 6). [...]
Ressuscite, o Miséricordieux, et fais-nous renaître des abîmes de l'Hadès !
Ressuscite, toi qui donnes la vie, dit en pleurant la Mère qui t'a engendré.
Hâte-toi de renaître, o Verbe, et dissipe la douleur de ta Mère pure.