Lettre du Primat
à tous les clercs, moines et moniales de l’Eglise ainsi qu’aux fideles
Chères frères et sœurs,
Nous sommes dans le temps du carême de l’Avent . Ce temps nous amène ç la
formidable nouvelle, celle de la naissance de Notre Seigneur Dieu et Sauveur Jésus
Christ.
Le temps de carême doit être avant toute chose un temps de méditation.
Mais sur quoi méditer ? Sur la misère du monde ? Sur la violence, la folie de ce
monde ? Oui sur tout cela et sur notre responsabilité dans tout cela.
Mais ce n’est pas là l’essentiel ni le commencement de notre propre conversion
au Christ. Non le premier pas est celui que nous devons faire en nous même, par nous
même, avec nous même.
Nous ne pouvons pas nous placer, placer notre conscience, hors de la totalité de
nous même. Nous ne pouvons pas prétendre œuvrer pour la paix si, en nous même
nous sommes en conflit, si avec notre voisin, nos parents, nos frères et sœurs nous
sommes en conflit.
Certes, me direz-vous, « mon voisin me jalouse et il veut prendre mes biens »
Oui. Mais la seule réponse adéquat que nous suggère le Christ est de prier et d’aimer.
Ce miracle de l’amour peut tout changer, tout sauver
En faisant la paix en soi, en taisant nos aigreurs, nos rancœurs, en établissant
au fond de soi les conditions de la joie, du bonheur, de la paix, nous serons à même de
diffuser cette paix .
« Facile à dire , père, quand on n’a besoin de rien ! »
Je le conçois. Mais cependant la vérité du Christ est là toute entière et c’est
aux gens riches ou moins pauvres d’aider celles et ceux qui sont dans le besoin.
Le pape François ne cesse de répéter que nous devons partager et faire œuvre
de miséricorde . Il a raison et moi, en mon humble qualité de primat de notre église, je
relaye son message , lequel message est issu de la bouche même du Seigneur Jésus.
Dieu est amour. Nous sommes de Dieu, soyons l’amour.
Reprenons sans cesse la prière de saint François. « Seigneur, fais de moi un
instrument de ta paix. Là où il y a de la haine, que je mette l'amour. Là où il y a
l'offense, que je mette le pardon. Là où il y a la discorde, que je mette l'union. »