
des autres choses. Cherche-Le en te prenant comme point de départ. Sache 
qui tu es au plus profond de toi… En te connaissant, tu connaîtras Dieu. » 
L’histoire a connu de ces mystiques qui ont décrit leur rencontre avec Dieu : 
« Mon être est Dieu non par simple participation mais par une vraie 
transformation de mon être. » « Mon moi est Dieu » (Catherine de Sienne) 
« Voyez ! Je suis Dieu ; voyez ! Je suis dans toutes choses ; voyez ! J’agis 
dans toutes choses ! »  (Juliana of Norwich) « Le fondement originel de Dieu 
et le fondement originel de l’âme sont une seule et même chose »  (Maître 
Eckhart). 
 
Dharmakaya – Christ en moi  
 
Le dharmakaya est de nature spirituelle, il est relié à la connaissance et au 
souffle. Il est le corps du dharma ou de la Vérité, nature absolue du Bouddha. 
Dharmakaya est aussi désigné par « soi » ou atman. La conscience du Christ 
s’obtient par une mutation de conscience, une discontinuité dans la qualité de 
conscience, c’est une « évolution discontinue ». Dieu prend possession de 
l’homme. Ce n’est donc pas l’homme qui devient Dieu mais Dieu qui devient 
homme. Et cela, c’est un peu comme la discontinuité de Dirac au niveau de la 
Conscience : une évolution continue ne peut se poursuivre par un 
développement linéaire. 
 
La seconde naissance, la re-naissance en l’esprit, c’est laisser consciemment 
le Christ prendre possession de son corps et de son esprit. 
 
François d’Assise a reçu  à La Verna (Italie) les stigmates christiques : une 
prise de possession visible du corps par le Christ de la Passion. Grand 
mystique, François d’Assise était prêt à un contact direct avec le Christ en 
croix, à partager ses souffrances. Il avait pleinement reconnu son ISHAH 
(anima) et était devenu « JE SUIS ». On peut s’interroger sur la possibilité de 
devenir aussi un avec le Christ ressuscité, ou d’avoir part au corps de Christ 
transfiguré. La voie mystique est une voie souterraine, un tunnel (*) vers « JE 
SUIS » tandis que la voie de la seconde naissance est une quête au-dedans et 
au-dehors de soi, dans la vie de tous les jours, au contact des autres et non 
dans la retraite et l’isolement. 
 
Au puits de Jacob, Jésus prédit à la Samaritaine la venue d’un nouveau genre 
d’hommes qui se nourriront de l’eau spirituelle et prieront Dieu partout où ils 
se trouvent.