Dossier de prod - Espace des Arts

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DOSSIER SPECTACLE
THÉÂT RE
Partage de midi
Texte Paul Claudel
Mise en scène Philippe Adrien
Février 2014
jeudi 6 et vendredi 7 à 20h
> 2h10
> Espace des Arts | Grand Espace
> Tarifs : 6 € à 23 €
Renseignements et réservations
Tél: 03 85 42 52 12
[email protected] - www.espace-des-arts.com
© AnToniA bozzi
ESPACE DES ARTS, SCÈnE nATionALE - DiRECTion PHiLiPPE bUQUET
5 bis, avenue Nicéphore Niépce – BP 60022 - 71102 Chalon-sur-Saône Cedex - Tél : 03 85 42 52 00 – www.espace-des-arts.com
Partage de midi
Texte Paul Claudel
Mise en scène Philippe Adrien
Avec Ludovic Le Lez, Matthieu Marie, Mickael Pinelli, Mila Savic
Décor Élena Ant
Lumière Pascal Sautelet
Assisté de Maëlle Payonne
Musique et son Stéphanie Gibert
Vidéo Mickaël bennoun
Costumes Hanna Sjödin
Maquillages Sophie niesseron
Direction technique Erwan Creff et Martine belloc
Collaboration artistique Clément Poirée
Production ARRT/Philippe Adrien, compagnie subventionnée par le ministère de la Culture et la Ville de Paris
En coréalisation avec le Théâtre de la Tempête
> Plus d’infos : http://www.la-tempete.fr/index.php5?rubrique=la_compagnie_ARRT
Partage de midi
Paul Claudel / Philippe Adrien
L’orageuse passion interdite
1900 - 1905 :cC’est, pour Claudel, la « période de l’ouragan : l’appel de Dieu ne s’est pas traduit par une vocation simple » ; plus encore, il découvre que « la femme possède l’arme de la beauté : Dieu lui a conféré ce
visage qui est une image de Sa perfection. Il l’a rendue désirable ». Sur un bateau vers la Chine, une femme,
Ysé, et trois hommes : De Ciz, son mari, qui espère faire fortune ; Amalric, planteur et aventurier ; Mesa,
jeune commissaire des douanes, à peine sorti du monastère, irrésistiblement attiré par Ysé. La pièce retrace l’aventure claudélienne d’alors et peint moins « les passions que la passion d’un homme », chez qui la
déception religieuse exaspère et paralyse l’élan amoureux. Quel meilleur portrait de Claudel que ce Mesa,
homme « sombre et las », en proie à la « manie religieuse », ce professeur volontiers colérique, face à une
Ysé « guerrière et conquérante, grande bête piaffante » aussi prompte à s’offrir et à s’imposer qu’à se dérober ? « Entre un homme et une femme, il y a toute espèce de prises. » Dans la vie spirituelle comme dans
l’œuvre de Claudel, Partage de midi marque une rupture : à la solitude farouche des premiers héros se substitue « le goût de l’autre »... jusqu’à Dieu ? « Nous voilà engagés ensemble dans la partie comme quatre aiguilles, et qui sait la laine / Que le destin nous réserve à tricoter ensemble tous les quatre ? »
note d’intention
« Vingt ans déjà depuis ma mise en scène de L’Annonce faite à Marie ! Mon seul Claudel. Un moment d’une
telle force que je n’ai pas trouvé moyen de recommencer. Et pourtant, Claudel ne m’a pas quitté. Naguère au
cœur de mon enseignement au Conservatoire, il occupe aujourd’hui une place tout aussi primordiale dans les
ateliers que j’anime à La Tempête : c’est, du reste, fort de cette pratique que je me suis résolu à monter enfin
Partage de midi, la pièce culte où le génie dramatique du poète touche au tragique. Il faut cependant faire exister la fiction. À cet égard, mon point de vue, dont j’espère seulement qu’il s’est affiné avec le temps, reste le
même : en l’occurrence, sur un fond de drame passionnel – qui d’abord ne va pas sans quelque aspect de comédie bourgeoise –, susciter une écoute sensible et rigoureuse du texte dans sa dimension lyrique et poétique.
N’en rabattre ni sur la réalité, ni sur la poésie. Soutenir jusqu’au bout ce paradoxe. »
Philippe Adrien
Partage de Midi doit une grande part de sa beauté, de sa force dramatique au fait qu’il livre un état pur de
la structure claudélienne : au premier acte, la rencontre, révélation soudaine d’identité et d’appartenance, « Mesa, je suis Ysé, c’est moi... » ; don et adhésion aussitôt suivis d’un pacte de séparation : « Non,
Mesa, il ne faut point m’aimer... - Ysé, je ne vous aimerai pas... » Le second acte répète, dans le charnel, ce
face-à-face de saisie ; c’est l’étreinte, mais dans le cimetière ; acte d’union qui annonce la mort ; modulation
que va reprendre le troisième acte, mais en sens contraire et ascendant : un retrait qui s’inverse imprévisiblement en retour. à la rencontre en plein midi de l’ouverture répond maintenant le face-à-face nocturne devant la mort, la prise de possession dans l’avenir surnaturel ; ce dernier acte de présence se formule encore
en termes de séparation : « Adieu, je t’ai vue pour la dernière fois », mais il y a progrès au regard des situations
antérieures, la répétition est ascendante, l’absence entrevue n’exclura pas une forme de présence à distance :
Par quelles routes longues, pénibles,
Distants encore que ne cessant de peser
L’un sur l’autre, allons-nous
Mener nos âmes en travail ?
Jean Rousset
Forme et signification, josé Corti 1962.
Partage de midi
Paul Claudel / Philippe Adrien
Presse
« Partage de Midi c’est la célébration de la passion. Non pas la passion qui rend heureux mais plutôt la passion interdite, celle qui dévore les âmes. (...) On vit cette passion avec eux, deux heures durant, emportés
par la justesse de leur interprétation. L’acte II est magnifique, tant picturalement qu’émotionnellement. Les
deux amants se déclarent leur flamme au milieu d’un cimetière sombre et noyé dans le brouillard, comme
un symbole de la condamnation de cet amour adultère. La scène finale est elle aussi très belle. (...) Ysé apparait en arrière scène, toute de blanc vêtue, telle un spectre né du délire d’un Mesa à l’agonie se raccrochant
jusqu’au bout à l’amour de sa belle. Bouleversant...»
Audrey Natalizi - Mes illusions comiques
« À propos de Paul Claudel, Gide, dans son Journal, note en 1905 : « Il me fait l’effet d’un cyclone figé. » Au
vu de Partage de midi (1905 justement), par Philippe Adrien, l’image revient en tête, sauf qu’ici le cyclone
s’anime furieusement. Ce drame est la transposition stylisée de la passion pour une femme, qui foudroya
Claudel en Chine. Cette Polonaise, mariée avec enfants, dont il s’occupa en secret jusqu’à sa mort, il la
nomme Ysé, lui se figurant en Mésa, ex-séminariste, puceau sentencieux bouleversé d’amour. Cela s’ouvre
sur le pont du paquebot au passage de l’Equateur. Sur le pont, alternativement, face à ces deux-là, Amalric, aventurier cyniquement pur, et De Ciz, mari velléitaire guignant la fortune... Unique exemple d’autobiographie dramatique aux pistes reconnaissables. À cette heure, on parlerait de « traçabilité ». Sur fond
de roman d’aventures exotiques et de fait divers colonial, Ysé va passer dans les bras des trois hommes.
Adrien ne quête pas l’effet, le seul luxe pour lui c’est de parler de Claudel, à la fois viandeux et pétri de l’esprit de l’Ancien Testament avec des hantises de Rimbaud, des sauvageries ineffables, des délicatesses car- nivores. On a eu beau le charrier, Claudel, il est au moins aussi costaud que les Alpes. Le décor d’Eléna Ant
donne sobrement l’idée du navire et du cimétière chinois. Mila Savic dessine d’abord dans l’air, à l’aide du
corps tout entier, une Ysé triomphante à la rousseur souveraine, un peu Célimène en bateau. Après, c’est
sans fard qu’elle signifie la déchéance sans remords.Travail d’extrême grâce et d’intelligence coupante.
Mickaël Pinelli impose, avec une belle force sensible, le Mesa qu’il faut, labouré par le goût de la chair mêlé
au sens du péché, torturé avec des élans, des retraits. Ludovic Le Lez campe un Amalric franc du collier, avec
des rehauts pittoresques à la Indiana Jones, tandis que Matthieu Marie s’efface opportunément en De Ciz.
Adrien a raison de maintenir à la fin la version initiale du mariage mystique d’Ysé et Mesa, que voulut
Claudel de toute son âme. »
Jean-Pierre Léonardini - L’Humanité
« À la croisée de William Turner et de ses couchers de soleil, de Monet et des traits et formes des arts asiatiques, ce Partage de Midi se pose en éventail magique de couleurs et d’images. Le travail de lumière est
d’une douceur et d’une finesse rares. L’autre force de cette mise en scène se pose dans la lecture fine qu’il
fait du texte, qu’on a plus que plaisir à entendre ou à découvrir. Ce spectacle s’offre tout en finesse par
l’amour que le metteur en scène porte à son texte, et dans le voyage qu’il crée à l’intérieur même d’une écriture lyrique et poétique. »
Flavie Bitaud - Le Souffleur-étudiants aux théâtre
Partage de midi
Paul Claudel
Paul Claudel / Philippe Adrien
auteur
D’abord vice-consul à New York, Paul Claudel est promu consul en 1898, à Shanghaï puis à Fou-Tchéou. Il
a déjà écrit Tête d’Or, La Ville, L’Échange, La Jeune Fille Violaine... Sa conversion, qui date de la Noël 1886, avait
creusé en lui un chemin dont l’aboutissement lui paraissait être la vie religieuse : désireux de devenir moine
bénédictin, il fait une retraite à Ligugé, au cours de l’été 1900. Le père abbé renvoie l’entrée du poète à plus
tard, sans donner la moindre explication ; et c’est Dieu, selon Claudel, qui refuse de dire oui... Déçu, désarmé, Claudel repart pour la Chine fin 1900, sur l’Ernest-Simons, et là, rencontre une femme, mariée, mère
de famille, d’origine polonaise, dont il s’éprend follement. Passion réciproque et qui dure jusqu’à l’été 1904 ;
il vit avec elle à Fou-Tchéou ; le mari, aventurier colonial sans envergure, échange sa complaisance contre
les avantages et la protection dont le faisait bénéficier le consul Claudel. En 1904, « Ysé » est enceinte ;
pour éviter le scandale dans la petite société de Fou-Tchéou, Claudel la fait repartir, en août, vers l’Europe.
D’autant que s’annonçait une commission d’enquête du ministère des Affaires étrangères et que Claudel
pouvait se sentir inquiet : il avait peut-être couvert un peu trop les agissements discutables du mari d’« Ysé ».
Celle-ci, sur le bateau, rencontre un autre homme avec lequel elle part, abandonnant définitivement et
son mari et son amant. Claudel la supplie, sans succès, de revenir auprès de lui ; au début de 1905, il rentre
en Europe et se lance vainement à la poursuite de son « Ysé ». À l’automne, l’écriture du Partage de midi
apaise un peu la colère et la douleur du poète. Très vite, il tourne le dos à sa passion, se fiance, puis se marie
au printemps 1906. Mais le souvenir d’« Ysé » – qui lui écrira et qu’il reverra beaucoup plus tard – continuera à innerver les textes claudéliens, des Cinq Grandes Odes au Soulier de satin.
Anne Ubersfeld - Claudel, autobiographie et histoire - Temps actuel
Phillipe Adrien
metteur en scène
• Fonde en 1985 l’Atelier de Recherche et de Réalisation Théâtrale (ARRT).
• Directeur du Théâtre de la Tempête.
• Auteur de Instant par instant, en classe d’interprétation (éd. Actes Sud-Papiers).
• A réalisé récemment : Bug ! et L’Affaire de J.-L. Bauer et Ph. Adrien ; Exposition d'une femme d'après Blandine
Solange ; Les Chaises de E. Ionesco ; La Tortue de Darwin de J. Mayorga.
Dans le cadre de la manifestation « Théâtre à vif » ( juin 2011) : Ourika de C. de Duras, Rêves.
Le Dindon de G. Feydeau (4 nominations aux Molières 2011, en tournée de décembre 2012 à juin 2013).
Ludivic Le Lez
comédien
A notamment joué au théâtre sous la direction de :
• Philippe Adrien Partage de midi de Paul Claudel
• Jérome Deschamps Un Fil à la patte de George Feydeau
• Bernard Lotti Pulcinella d’après Manlio Santanelli
• Guy Parigot La Peau d’un fruit de Victor Haïm
• Eric Krüguer Le Roi Lear de William Shakespeare
• Erika Vandelet Conversations, cocktail d’écrits érotiques
• Robert Joubin Boule de suif - Le Horla d’après Guy de Maupassant
• Anne Mériel Gabilolo au zoo de Catherine Degay…
A écrit, interprété et mis en scène :
• Ardoises
• Les soquettes sont sèches
• Fanchon
Partage de midi
Paul Claudel / Philippe Adrien
A également mis en scène :
• Moby Dick de Claude Demarigny
• De la légèreté à la folie d’après Guy de Maupassant
• Monsieur chasse de Georges Feydeau
• L’Indien cherche le bronx d’Israël Horovitz
• Victor et le trésor de Robert Joubin
A assisté Pierre-Yves Chapalain pour la mise en scène de La Lettre (création au Théâtre de la Tempête).
A créé et organise le festival Oups (Brest), consacré aux écritures contemporaines.
Cinéma avec :
• Yves Angelo Voleur de vie
• Thierry Klifa Les Yeux de sa mère
• Akim Isker La Planque
• Muriel et Delphine Coulin 17 Filles
Télévision avec :
• Denis Malleval Marie-tempête
• Dominique Baron L'Ange gardien
• Luc Béraud Des Croix sur la mer
• Yves Reigner Intra-Muros
Matthieu Marie
comédien
Formation avec Pierre Debauche de 1991 à 1993.
A joué avec :
• Daniel Mesguich Antoine et Cléopâtre et Hamlet de William Shakespeare, Le Diable et le bon Dieu de Jean-Paul
Sartre, Oncle Vania de Anton Tchekhov, Esther et Bérénice de Racine, Médée d’Euripide, Electre de Sophocle,
Le Dibbouk de S. Anski, Dom Juan de Molière
• Georges Lavaudant Impressions d’Afrique de R. Roussel
• Philippe Adrien Yvonne Princesse de Bourgogne de Witold Gombrowicz, Ivanov de Anton Tchekhov, Partage
de midi et Protée de Paul Claudel
• Michel Vinaver À la renverse et Iphigénie Hôtel
• Alain Ollivier Le Cid de Corneille
• Clément Poirée Beaucoup de bruit pour rien de William Shakespeare
• Xavier Morel L’Île des esclaves de Marivaux
• E. Rivaud Le Tableau inachevé de J. Kelern
• L. Andréini Le Prince travesti de Marivaux
• A. Leclerc Dom Juan de Molière
• Pierre Debauche Le Roi Lear de William Shakespeare, L’Épreuve de Marivaux, La Belle au bois dormant, Ruy
Blas de Victor Hugo, La Mouette d’Anton Tchekhov, Le Songe d’une nuit d’été de William Shakespeare, Boris
Vian, Boby Lapinte, Francis Blanche
• F. Danell L’Amour des trois oranges de Carlo Gozzi, Le Garçon de chez Véry et Mon Isménie d’Eugène Labiche
• R. Angebaud Lulu de F. Wedekind
• P. Lamy Le Funanbule de Jean Genet
• E. Tamiz Le Paradoxe sur le comédien de Diderot
• M. Paquien Les Femmes savantes de Molière…
Cinéma avec :
• P. Vecchiali À vot’ bon coeur
• M. Gokalp
• C. Chahine
• O. Saladin
• J. Malle
Partage de midi
Mickaël Pinelli
Paul Claudel / Philippe Adrien
comédien
Formation au Cours Florent et à l’ENSATT.
A notamment joué au théâtre sous la direction de :
• Philippe Adrien Partage de midi de Paul Claudel
• J.-L. Grindat Chantons sous la pluie
• S. Gallet Petit théâtre pour n’importe où
• Philippe Delaigue Comédies de William Shakespeare, Le Légume de F. Fitzgerald et Le Bonheur des Uns
• J. Fioramente Poèmes de Mallarmé et Iphigénie de Racine
• A. Lecerf Hôtel de M. Dilassier, Les Nuits blanches de Fedor Dostoïevski et Fando et Lis de Fernando Arrabal
• O. Maurin Nouvelles du plateau de O. Hirata
• Christian Schiaretti Les Visionnaires de Desmarets de St. Sorlin
• G. Delaveau et S. Deletang Ou le monde me tue ou je tue le monde
• Simon Deletang On est les Champions et Der Misanthrope d’après Molière, Goethe et Bataille
• Pascale Daniel-Lacombe Travail autour de Sylvain Levey
• Mathieu Gerin Maladie de la jeunesse de F. Bruckner
• Vincent Garranger Trahisons de Harold Pinter…
Cinéma avec G. Sorel, l’École de Réalisation de Lyon, Ewa Brykalska, Archibald Pinault, Emmanuel Jessua.
Télévision avec Thierry Binisti, Bruno Bontzolakis, Étienne Dhaene, Frédéric Berthe, Jean-Marc Brondolo
Engrenages III.
Mila Savic
comédienne
Au théâtre, a notamment joué avec :
• Philippe Adrien Une vie de château et L'Affaire de Jean-Louis Bauer, Partage de midi de Paul Claudel, Ourika
de Claire de Duras et Le Dindon de Georges Feydeau
• Pierre Debauche Boris Vian
• Boby Lapointe
• Francis Blanche (spectacle de chansons) Cabaret des Chansons d’amour et La Belle au bois dormant
• R. Angebaud Lulu
• P. Verschueren Triptyque balkanique (Prix Charles-Dullin 1996) et Baal
• M. Bouglione Bel-ami
• Simon Abkarian L’Ultime Chant de Troie
• Georges Lavaudant Impressions d’Afrique
• L. Hemleb Pessah /Passage
• Jorge Lavelli Merlin ou la Terre dévastée
• M. Latrèche
• Dominique Pitoiset Sauterelles
• J. Décombe La Valse des pingouins
• Jean-Pierre Dumas L’Espoir (encore) maintenant ? …
Cinéma avec A. Raoust, A.-M. Etienne, C. Defert, J.-B. de Laubier, J. Gravayat, M. Latrèche…
Télévision avec D. Tabuteau, B. von Effenterre…
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