Ministère des Affaires Étrangères et de la Coopération
Direction de la Diplomatie Publique et des Acteurs non Étatiques
Revue Économique hebdomadaire
N°120
Du 17 juillet 2014
Zone euro, la croissance sera encore plus
faible en 2014 (FMI)
L'institution de Washington anticipe une
croissance de 1,0% cette année dans l'union
monétaire, au lieu de 1,1% précédemment.
Sa prévision pour 2015 reste inchangée à
1,5%. …..
L’économie nationale affiche
une progression de 2,3%
Selon la dernière note du HCP,
l’économie nationale aurait légè-
rement repris au deuxième tri-
mestre 2014, affichant une crois-
sance de 2,3% en glissement
annuel, au lieu de +1,7% un tri-
mestre plus tôt…..
Banque des Brics: "le Brésil
n'a aucun intérêt à
s'éloigner du FMI" (Roussef)
En marge du sixième sommet
annuel des Brics, la présidente
de la septième puissance
économique mondiale a rappelé
que son pays, désormais
indépendant du FMI, en
r é c l a m e s u r t o u t l a
démocratisation...
S O M M A I R E
Les besoins des banques de moins en
moins pressants
La détente sur les liquidités bancaires
se confirme. Alors qu’ils semblaient
incompressibles, les besoins des
banques en liquidités ont pris plutôt une
tendance inverse cette année. C’est ce
que montrent les derniers ….
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Presse économique nationale
- L’économie nationale affiche une progression de 2,3%
- Standard & Poor's passe la région Mena au crible
-London Stock Exchan
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e, une actualité
q
ui nous
concerne…
Presse économique internationale
- Banque des Brics: "le Brésil n'a aucun intérêt à
s'éloigner du FMI" (Roussef)
- Feu vert du parlement européen à l’entrée de la
Lituanie dans le zone euro
- La croissance chinoise accélère légèrement
Page Finances
- Les besoins des banques de moins en moins pressants
- Le taux du Livret A va tomber à 1%, un plus bas
historique
- Le Maroc fait sa promo au Salon de Farnborough
- Dacia, le grand champion du marché auto européen
- Chine : Entreprise de câble
- BMCE Bank s’implante aux Emirats Arabes Unis
Eco zoom
- Subventions des prix dans la région Mena : La recette
du FMI pour consolider les réformes
- Zone euro, la croissance sera encore un peu plus faible
en 2014 (FMI)
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Brèves Eco
Revue Nationale: Éditoriaux et Chroniques
P 2
L’économie nationale affiche une
progression de 2,3%
Selon la dernière note du HCP, l’économie nationale
aurait légèrement repris au deuxième trimestre 2014,
affichant une croissance de 2,3% en glissement
annuel, au lieu de +1,7% un trimestre plus tôt. La note
révèle également une amélioration de 1,6% au
deuxième trimestre 2014 de l’activité des pays
avancés marquée, notamment, par la reprise de
l’économie américaine qui aurait connu une
croissance de 3,2%. Dans ce contexte, la demande
mondiale adressée au Maroc aurait crû de 3,5%, en
variation annuelle. Au deuxième trimestre 2014, les
activités hors agriculture se seraient affermies,
affichant une hausse de 3,2%, en glissement annuel,
au lieu de 2,1% un trimestre auparavant.
Le rythme de croissance de la valeur ajoutée
industrielle se serait légèrement accéléré, pour se
situer à environ 2%, au deuxième trimestre 2014,
après +0,9%. Ce léger redressement incomberait à une
amélioration de 4,2% des IMME et de 1,6% de la
« chimie et parachimie », portée par une demande
extérieure dynamique. Les activités énergétiques
enregistrent une tendance haussière, marquant une
croissance annuelle estimée à 3,8% au deuxième
trimestre 2014, après +4,8% un trimestre plus tôt.
Les activités de raffinage de
pétrole ont aussi affiché une
progression de 9,8%,
attribuable principalement à
la hausse de la production de
l’essence super, du gasoil
et du butane. Le secteur
minier aurait poursuivi sa
reprise au deuxième trimestre 2014, portée par une
augmentation de 2,9% de la production du phosphate
et favorisée par un accroissement du volume des
exportations de phosphate brut. Concernant les
activités agricoles, elles auraient affiché une
contraction de 2,9%, au deuxième trimestre 2014, en
comparaison avec la même période une année plus tôt.
En effet, le déficit pluviométrique ayant marqué le
début et le milieu de la campagne agricole 2013/2014
aurait été particulièrement ressenti au niveau des
productions végétales. Quant aux productions
animales, les volumes produits de la viande rouge et
des volailles seraient en hausse modérée, alors que la
production laitière aurait accusé un nouveau repli.
Cette baisse, conforme à la tendance observée en
2013, aurait été à l’origine d’une augmentation de
46% des quantités importées en lait, à fin mai 2014.
L’inflation aurait sensiblement ralenti, au deuxième
trimestre 2014, pour se situer à environ 0,1%, au lieu
de +0,4% un trimestre auparavant.
Standard & Poor's passe la région Mena au
crible
L’agence de notation Standard & Poor’s est optimiste
pour le Maroc. Dans son rapport biannuel publié le 10
juillet et intitulé «Middle East And North Africa
Sovereign Rating Trends Mid-Year 2014», l’agence
loue les efforts du gouvernement pour contenir le
déficit budgétaire notamment. «Le gouvernement du
Maroc a poursuivi les mesures visant à améliorer la
croissance, la compétitivité et la productivité, tout en
réduisant les subventions de la caisse de
compensation. En conséquence, le déficit budgétaire a
diminué à 5,4% du PIB au lieu de 7,3% un an plus
tôt», déclare l’agence. Cette dernière avait en effet
réévalué la note relative à l'efficacité des institutions et
de la gouvernance de faible à neutre.
Une réévaluation opérée
le 16 mai dernier, ce qui
a valu au Maroc la note
BBB- avec perspective
stable.
«La perspective stable reflète notre point de vue
optimiste basé sur les réformes que le gouvernement a
entamé dernièrement. Ces dernières sont axées sur la
poursuite de la croissance», note le rapport de S&P.
Un abaissement de la note pourrait également survenir
si les déficits budgétaire et extérieur du Maroc ne
continuent pas à se réduire», avertit l’agence de
notation américaine. En revanche, cette dernière
pourrait envisager une mise à niveau positive de la
note du pays si «les réformes avancent et mènent vers
une hausse tangible des perspectives de croissance à
moyen terme. Ceci se traduira par une amélioration de
la dette extérieure du pays», estime l’agence.
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Analyses
London Stock Exchange, une actualité qui
nous concerne…
A la lumière des mouvements de capitaux qui se sont
produits la semaine dernière sur London Stock
Exchange, LSE, il nous a semblé important de revenir
sur le sujet de la nécessité de « privatiser »la Bourse de
Casablanca. En effet, la participation d’actionnaires
étrangers, d’abord, et apporteurs d’affaires, ensuite,
ressort nettement des opérations en question.
Ainsi, le Qatar, qui était très engagé dans le capital de la
Bourse de Londres, se désengage en vendant une grande
partie de sa participation en plusieurs tranches. La
dernière nouvelle étant qu’il poursuit son
désengagement de la Bourse de Londres. Qatar
Investment Authority (QIA), un fonds souverain de
l’émirat, porteur de cette participation, a vendu cette
semaine un tiers de ses dans le London Stock Exchange
afin d’en ramener le pourcentage à 10%. Ce qu’il faut
comprendre, c’est que n’est pas une décision
politique, mais le résultat d’une gestion de portefeuille
de routine. En effet, l’action de la Bourse de Londres a
doublé sur les 18 derniers mois et donc le fonds qatari a
pris ses bénéfices même s’il est entré au capital au pic
du cours du LSE.
En effet,en 2007, dans un montage du capital du LSE,
QIA était entré à hauteur de 20 % ainsi que la Bourse de
Dubaï au capital du London Stock Exchange. Ces prises
de participations amies avaient permis au LSE
d’échapper aux appétits du Nasdaq et de sauvegarder
son équilibre.
Après la sortie du Qatar, la Bourse de Dubaï devient
donc le premier actionnaire de son homologue
londonienne avec 20 % du capital.
Mais le plus intéressant dans cette actualité financière,
c’est que la structure capitalistique du groupe LSE ne
sera pas stabilisée de ce fait, car non seulement ses
actionnaires sont libres de leur destinée et peuvent sortir
de son tour de table à leur guise, comme vient de le faire
le Qatar, mais surtout, le secteur des places financières
occidentales continue à être en pleine mutation. En effet,
la consolidation du secteur est appelée à se poursuivre et
donc LSE peut acquérir d’autres groupes boursiers ou
lui-même être absorbé.
Les opérations de capital font donc partie de la vie du
London Stock Exchange, qui est avant tout une société
privée cotée en bourse.
D’ailleurs, la sortie du capital du Qatar intervient avant
une émission d’actions par la Bourse des Londres,
prévue pour septembre prochain, d’un montant de 1,6
milliard de dollars pour financer l’acquisition pour 2,7
milliards de dollars de Russell Investments, une
entreprise américaine spécialisée dans la gestion d’actifs
et dans les services financiers, basée à Seattle, sur la
côte Ouest des Etats-Unis.
Enfin il faut savoir qu’une bourse qui vit comme une
société privée est par essence dynamique ; elle peut
associer de nouveaux actionnaires, financer de nouveaux
projets et, surtout, une croissance externe pour s’ouvrir
à d’autres marchés comme elle aurait pu le faire avec la
Bourse de Casablanca dans le cadre de son dernier
partenariat.
L’actualité du LES, notre partenaire dans le
développement de la Bourse et de CFC nous interpelle
mais, à travers son contenu, se sont aussi des leçons que
nous devons tirer pour la transformation de notre bourse
en marché financier digne d’intérêt et d’attrait pour des
investisseurs occidentaux.
Il faut savoir que le LSE, dirigé par le Français Xavier
Rolet, a multiplié les opérations de croissance externe
ces derniers mois. Il a repris les 50% qu’il ne contrôlait
pas de FTSE International, un autre spécialiste des
indices. Il a aussi pris le contrôle en 2012 de
LCH.Clearnet, qui est une chambre de compensation,
issue de la fusion entre The London Clearing House et
Clearnet. Son siège social se trouve à Londres au
Royaume-Uni.
De même que le LSE s’intéresse aujourd’hui à l’Afrique
où il cherche certainement à faire de nouvelles
acquisitions de participations dans certaines bourses,
parce qu’à Casablanca, cela n’est pas encore possible.
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Revue internationale: Éditoriaux et Chroniques
Banque des Brics: "le Brésil
n'a aucun intérêt à s'éloigner
du FMI" (Roussef)
En marge du sixième sommet annuel
des Brics, la présidente de la
septième puissance économique
mondiale a rappelé que son pays,
désormais indépendant du FMI, en
réclame surtout la démocratisation.
Avec les autres puissances
émergentes des Brics (la Russie,
l'Inde, la Chine et l'Afrique du Sud),
le géant émergent d'Amérique du
Sud vient tout juste de créer une
nouvelle banque de dévelopement
censée constituer, avec un fonds de
réserves flambant neuf, la première
pierre d'une nouvelle architecture
financière face à l'hégémonie
occidentale. Mais par ce biais, le
Brésil n'a pas l'intention de s'écarter
du Fonds monétaire international, a
assuré mercredi la présidente du
pays, Dilma Rousseff.
A Brasilia, en marge du sixième
sommet annuel des Brics qui
s'achève mercredi, elle a
déclaré:"Nous n'avons aucun intérêt
à nous éloigner du FMI. Au
contraire, nous avons intérêt à le
démocratiser, à le rendre le plus
représentatif possible". S'estimant
sous-représentés au sein du FMI, le
Brésil et les Brics dans leur
ensemble réclament notamment une
réforme des institutions financières
multilatérales, comme ils l'ont
souligné au dernier sommet du G-20,
a rappelé Dilma Roussef.
"La distribution des quotas au sein
du FMI ne reflète pas le pouvoir ni
les corrélations entre les forces
économiques", a-t-elle insisté. La
présidente de la septième puissance
économique mondiale a par ailleurs
tenu à souligner l'indépendance de
son pays: "Le Brésil ne dépend pas
du FMI. Il a déjà remboursé sa dette
et depuis lors n'a jamais plus
dépendu de lui et cette institution n'a
jamais plus dirigé la politique
(économique) brésilienne", a-t-elle
observé."Notre relation avec le FMI
est passée de celle de pays endetté à
celle de contributeur. Pendant la
crise de l'euro, nous avons contribué
au pare-feu financier pour éviter que
la situation n'empire. Notre relation
avec le FMI est une relation d'indé-
pendance", a ajouté Dilma Roussef.
Quant à la nouvelle banque, dont le
siège sera à Shanghaï et qui est
destinée à financer les grands
travaux d'infrastructures, la
présidente de gauche a affir
qu'elle aura une posture différente de
celle du FMI envers les pays en
développement, sans pour autant
renoncer à la rigueur financière. La
banque sera dotée d'un capital initial
de 50 milliards de dollars, avec une
force de frappe potentielle de 100
milliards. Dilma Roussef a par
ailleurs nié que le Brésil ait cédé en
acceptant que le premier président de
la nouvelle banque des Brics soit un
Indien, alors que Brasilia briguait
aussi ce poste.
Feu vert du parlement
européen à l’entrée de la
Lituanie dans le zone euro
Strasbourg a ratifié la décision déjà
prise par les dirigeants européens: à
compter du 1er janvier 2015, la
république balte sera membre de la
zone euro. La décision avait déjà été
approuvée par la Commission et
laBanqu Centrale Européennes au
début de juin, puis par le Conseil
européen. Mercredi, le Parlement
européen l'a entérinée, par 545 voix
pour, 116 contre et 34 abstentions : à
compter du 1er janvier 2015, la
Lituanie deviendra le 19e pays
membre de la zone euro.
L'avis du Parlement sur la question
était néanmoins purement
consultatif, et l'ensemble des États
membres de l'Union devra encore
donner son feu vert le 23 juillet. Pour
adopter l'euro, un pays doit, entre
autres, avoir une dette publique ne
dépassant pas 60% du PIB, un déficit
budgétaire inférieur à 3% du PIB,
une inflation basse et une monnaie
stable face à l'euro. Or, la Lituanie
affiche une dette et un déficit
budgétaire de, respectivement,
39,4% et 2,1% du PIB et une
inflation s'élevant à 0,6% sur une
période de référence allant de mai
2013 à avril 2014.
Pays balte de 3 millions d'habitants,
membre de l'Union européenne
depuis 2004, la Lituanie rejoint ainsi
ses voisines l'Estonie et la Lettonie,
déjà dotées de l’euro depuis
respectivement 2011 et 2014. Pour
Vilnius, l'euro est notamment un
rempart contre la Russie. La nouvelle
risque toutefois de ne pas susciter
d'enthousiasme dans l'opinion
publique. Interrogés en mai 2013, les
Lituaniens étaient 52% à ne pas
vouloir d'une entrée de leur pays
dans la zone euro contre 40% d'avis
favorables et 8% d'indécis.
Analyses
La croissance chinoise accélère légèrement
Bien que fragile, la croissance chinoise a atteint 7,5% sur
un an au deuxième trimestre. Une hausse due notamment
aux mesures de soutien à l'activité, adoptées par les
autorités. Celles-ci devront être prolongées, voire
amplifiées, si Pékin veut atteindre son objectif de 2014.
Faible, mais bien là. La croissance du produit intérieur
brut (PIB) chinois s'est confirmée au deuxième trimestre
2014, un sursaut inattendu alimenté par des
"mini-mesures de relance" du gouvernement. Sur les
trois derniers mois (avril-juin), la PIB de la deuxième
économie mondiale a dépassé la croissance de 7,4% du
premier trimestre, ce qui était son plus bas niveau depuis
un an et demi.
Économistes et analystes restent prudents sur les
perspectives de la deuxième économie mondiale en
notant que la petite accélération du produit intérieur brut
(PIB) sur avril-juin reflète davantage l'impact des
politiques publiques pour stimuler l'activité qu'une
véritable reprise, comme l'illustre l'envolée inattendue
des prêts accordés par les banques publiques en juin.
Les autorités ont ainsi dopé et facilité les investissements
dans les infrastructures, dévoilé des réductions fiscales
ciblées, et abaissé les niveaux de réserves obligatoires
des banques offrant des prêts aux petites entreprises et au
secteur agricole.
"Cette série de mesures est entrée en vigueur et on en
voit les fruits: l'économie a atteint un niveau plancher
avant de commencer à rebondir", a indiqué à l'AFP
Wendy Chen, analyste de Nomura International.
Témoin de cette éclaircie, la production industrielle a
marqué en juin une accélération sensible, grimpant de
9,2% sur un an, soit davantage qu'attendu par les
analystes.
Les ventes de détail, baromètre de la consommation des
ménages, ont progressé de 12,4%, à un rythme à peu près
stable par rapport à mai. Quant aux investissements en
capital fixe -reflétant les dépenses dans les
infrastructures- ils ont grossi de 17,3% sur un an au
premier semestre, au-delà des attentes du marché.
De l'avis général, le net gonflement des prêts bancaires,
sous l'effet des mesures d'assouplissement ciblées de la
banque centrale, devrait continuer à tirer l'activité.
Après une croissance économique de 7,7% en 2012 puis
à nouveau en 2013 -un niveau plus vu depuis 1999-,
Pékin s'est fixé pour 2014 un objectif de 7,5%: ce serait
sa plus faible performance depuis près d'un quart de
siècle.
Mais il n'est pas certain que ce niveau soit atteint: le
panel d'analystes interrogés par l'AFP table en moyenne
sur une croissance annuelle de 7,3%. Sur l'ensemble du
premier semestre, l'économie a crû de 7,4%, a précisé le
Bureau national des Statistiques (BNS).
Même si Pékin exclut tout plan de relance massif, "il faut
attendre de nouvelles mesures de soutien, via la politique
monétaire et les dépenses budgétaires, et le lancement de
nouveaux projets d'infrastructures", prédit Wendy Chen.
"Le principal danger, c'est l'immobilier, alors que les
investissements dans le secteur déclinent fortement"
après des années d'envolée, a averti de son côté
Ma Xiaoping, économiste chez HSBC.
Les ventes de logements ont chuté de 9,2% sur un an au
premier semestre, et cette correction "accroît la pression
sur l'économie à court terme", a reconnu Sheng Laiyun,
porte-parole du BNS. L'immobilier et la construction
représentent, de façon directe et indirecte, plus de 30%
du PIB du pays selon certaines estimations.
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