Brèves Eco

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Ministère des Affaires Étrangères et de la Coopération
Direction de la Diplomatie Publique et des Acteurs non Étatiques
Revue Économique hebdomadaire
N°120
Du 17 juillet 2014
S O M M A I R E
Presse économique nationale
L’économie nationale affiche
une progression de 2,3%
- L’économie nationale affiche une progression de 2,3%
02
Selon la dernière note du HCP, - Standard & Poor's passe la région Mena au crible
l’économie nationale aurait légèrement repris au deuxième tri- -London Stock Exchange, une actualité qui nous
mestre 2014, affichant une crois- concerne…
sance de 2,3% en glissement
annuel, au lieu de +1,7% un tri- Presse économique internationale
mestre plus tôt…..
- Banque des Brics: "le Brésil n'a aucun intérêt à
s'éloigner du FMI" (Roussef)
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Banque des Brics: "le Brésil - Feu vert du parlement européen à l’entrée de la
n'a aucun
intérêt à Lituanie dans le zone euro
s'éloigner du FMI" (Roussef)
- La croissance chinoise accélère légèrement
En marge du sixième sommet
annuel des Brics, la présidente
de la septième puissance Page Finances
économique mondiale a rappelé - Les besoins des banques de moins en moins pressants
que son pays, désormais
indépendant du FMI, en - Le taux du Livret A va tomber à 1%, un plus bas
réclame
surtout
l a historique
démocratisation...
Les besoins des banques de moins en
moins pressants
La détente sur les liquidités bancaires
se confirme. Alors qu’ils semblaient
incompressibles, les besoins des
banques en liquidités ont pris plutôt une
tendance inverse cette année. C’est ce
que montrent les derniers ….
Brèves Eco
- Le Maroc fait sa promo au Salon de Farnborough
- Dacia, le grand champion du marché auto européen
- Chine : Entreprise de câble
- BMCE Bank s’implante aux Emirats Arabes Unis
08
Zone euro, la croissance sera encore plus
faible en 2014 (FMI)
L'institution de Washington anticipe une
croissance de 1,0% cette année dans l'union
monétaire, au lieu de 1,1% précédemment.
Sa prévision pour 2015 reste inchangée à
1,5%. …..
Eco zoom
- Subventions des prix dans la région Mena : La recette
du FMI pour consolider les réformes
- Zone euro, la croissance sera encore un peu plus faible
en 2014 (FMI)
Revue Nationale: Éditoriaux et Chroniques
L’économie nationale
progression de 2,3%
affiche
une Les activités de raffinage de
Selon la dernière note du HCP, l’économie nationale
aurait légèrement repris au deuxième trimestre 2014,
affichant une croissance de 2,3% en glissement
annuel, au lieu de +1,7% un trimestre plus tôt. La note
révèle également une amélioration de 1,6% au
deuxième trimestre 2014 de l’activité des pays
avancés marquée, notamment, par la reprise de
l’économie américaine qui aurait connu une
croissance de 3,2%. Dans ce contexte, la demande
mondiale adressée au Maroc aurait crû de 3,5%, en
variation annuelle. Au deuxième trimestre 2014, les
activités hors agriculture se seraient affermies,
affichant une hausse de 3,2%, en glissement annuel,
au lieu de 2,1% un trimestre auparavant.
Le rythme de croissance de la valeur ajoutée
industrielle se serait légèrement accéléré, pour se
situer à environ 2%, au deuxième trimestre 2014,
après +0,9%. Ce léger redressement incomberait à une
amélioration de 4,2% des IMME et de 1,6% de la
« chimie et parachimie », portée par une demande
extérieure dynamique. Les activités énergétiques
enregistrent une tendance haussière, marquant une
croissance annuelle estimée à 3,8% au deuxième
trimestre 2014, après +4,8% un trimestre plus tôt.
pétrole ont aussi affiché une
progression de 9,8%,
attribuable principalement à
la hausse de la production de
l’essence super, du
gasoil
et du butane. Le secteur
minier aurait poursuivi sa
reprise au deuxième trimestre 2014, portée par une
augmentation de 2,9% de la production du phosphate
et favorisée par un accroissement du volume des
exportations de phosphate brut. Concernant les
activités agricoles, elles auraient affiché une
contraction de 2,9%, au deuxième trimestre 2014, en
comparaison avec la même période une année plus tôt.
En effet, le déficit pluviométrique ayant marqué le
début et le milieu de la campagne agricole 2013/2014
aurait été particulièrement ressenti au niveau des
productions végétales. Quant aux productions
animales, les volumes produits de la viande rouge et
des volailles seraient en hausse modérée, alors que la
production laitière aurait accusé un nouveau repli.
Cette baisse, conforme à la tendance observée en
2013, aurait été à l’origine d’une augmentation de
46% des quantités importées en lait, à fin mai 2014.
L’inflation aurait sensiblement ralenti, au deuxième
trimestre 2014, pour se situer à environ 0,1%, au lieu
de +0,4% un trimestre auparavant.
Standard & Poor's passe la région Mena au Une réévaluation opérée
le 16 mai dernier, ce qui
crible
a valu au Maroc la note
L’agence de notation Standard & Poor’s est optimiste BBB- avec perspective
pour le Maroc. Dans son rapport biannuel publié le 10 stable.
juillet et intitulé «Middle East And North Africa
Sovereign Rating Trends Mid-Year 2014», l’agence «La perspective stable reflète notre point de vue
optimiste basé sur les réformes que le gouvernement a
loue les efforts du gouvernement pour contenir le
entamé dernièrement. Ces dernières sont axées sur la
déficit budgétaire notamment. «Le gouvernement du poursuite de la croissance», note le rapport de S&P.
Maroc a poursuivi les mesures visant à améliorer la Un abaissement de la note pourrait également survenir
croissance, la compétitivité et la productivité, tout en si les déficits budgétaire et extérieur du Maroc ne
réduisant les subventions de la caisse de continuent pas à se réduire», avertit l’agence de
compensation. En conséquence, le déficit budgétaire a notation américaine. En revanche, cette dernière
pourrait envisager une mise à niveau positive de la
diminué à 5,4% du PIB au lieu de 7,3% un an plus
note du pays si «les réformes avancent et mènent vers
tôt», déclare l’agence. Cette dernière avait en effet une hausse tangible des perspectives de croissance à
réévalué la note relative à l'efficacité des institutions et moyen terme. Ceci se traduira par une amélioration de
de la gouvernance de faible à neutre.
la dette extérieure du pays», estime l’agence.
P2
Analyses
London Stock Exchange, une actualité qui une émission d’actions par la Bourse des Londres,
prévue pour septembre prochain, d’un montant de 1,6
nous concerne…
milliard de dollars pour financer l’acquisition pour 2,7
A la lumière des mouvements de capitaux qui se sont
produits la semaine dernière sur London Stock
Exchange, LSE, il nous a semblé important de revenir
sur le sujet de la nécessité de « privatiser »la Bourse de
Casablanca. En effet, la participation d’actionnaires
étrangers, d’abord, et apporteurs d’affaires, ensuite,
ressort nettement des opérations en question.
milliards de dollars de Russell Investments, une
entreprise américaine spécialisée dans la gestion d’actifs
et dans les services financiers, basée à Seattle, sur la
côte Ouest des Etats-Unis.
Enfin il faut savoir qu’une bourse qui vit comme une
société privée est par essence dynamique ; elle peut
associer de nouveaux actionnaires, financer de nouveaux
projets et, surtout, une croissance externe pour s’ouvrir
Ainsi, le Qatar, qui était très engagé dans le capital de la à d’autres marchés comme elle aurait pu le faire avec la
Bourse de Londres, se désengage en vendant une grande Bourse de Casablanca dans le cadre de son dernier
partie de sa participation en plusieurs tranches. La partenariat.
dernière nouvelle étant qu’il poursuit son
désengagement de la Bourse de Londres. Qatar L’actualité du LES, notre partenaire dans le
Investment Authority (QIA), un fonds souverain de développement de la Bourse et de CFC nous interpelle
l’émirat, porteur de cette participation, a vendu cette mais, à travers son contenu, se sont aussi des leçons que
semaine un tiers de ses dans le London Stock Exchange nous devons tirer pour la transformation de notre bourse
afin d’en ramener le pourcentage à 10%. Ce qu’il faut en marché financier digne d’intérêt et d’attrait pour des
comprendre, c’est que là n’est pas une décision investisseurs occidentaux.
politique, mais le résultat d’une gestion de portefeuille
de routine. En effet, l’action de la Bourse de Londres a Il faut savoir que le LSE, dirigé par le Français Xavier
doublé sur les 18 derniers mois et donc le fonds qatari a Rolet, a multiplié les opérations de croissance externe
pris ses bénéfices même s’il est entré au capital au pic ces derniers mois. Il a repris les 50% qu’il ne contrôlait
pas de FTSE International, un autre spécialiste des
du cours du LSE.
indices. Il a aussi pris le contrôle en 2012 de
En effet,en 2007, dans un montage du capital du LSE, LCH.Clearnet, qui est une chambre de compensation,
QIA était entré à hauteur de 20 % ainsi que la Bourse de issue de la fusion entre The London Clearing House et
Dubaï au capital du London Stock Exchange. Ces prises Clearnet. Son siège social se trouve à Londres au
de participations amies avaient permis au LSE Royaume-Uni.
d’échapper aux appétits du Nasdaq et de sauvegarder
son équilibre.
De même que le LSE s’intéresse aujourd’hui à l’Afrique
où il cherche certainement à faire de nouvelles
Après la sortie du Qatar, la Bourse de Dubaï devient acquisitions de participations dans certaines bourses,
donc le premier
actionnaire de son homologue
parce qu’à Casablanca, cela n’est pas encore possible.
londonienne avec 20 % du capital.
Mais le plus intéressant dans cette actualité financière,
c’est que la structure capitalistique du groupe LSE ne
sera pas stabilisée de ce fait, car non seulement ses
actionnaires sont libres de leur destinée et peuvent sortir
de son tour de table à leur guise, comme vient de le faire
le Qatar, mais surtout, le secteur des places financières
occidentales continue à être en pleine mutation. En effet,
la consolidation du secteur est appelée à se poursuivre et
donc LSE peut acquérir d’autres groupes boursiers ou
lui-même être absorbé.
Les opérations de capital font donc partie de la vie du
London Stock Exchange, qui est avant tout une société
privée cotée en bourse.
P3
D’ailleurs, la sortie du capital du Qatar intervient avant
P3
Revue internationale: Éditoriaux et Chroniques
Banque des Brics: "le Brésil à nous éloigner du FMI. Au dépendu de lui et cette institution n'a
n'a aucun intérêt à s'éloigner contraire, nous avons intérêt à le jamais plus dirigé la politique
démocratiser, à le rendre le plus (économique) brésilienne", a-t-elle
du FMI" (Roussef)
En marge du sixième sommet annuel
des Brics, la présidente de la
septième puissance économique
mondiale a rappelé que son pays,
désormais indépendant du FMI, en
réclame surtout la démocratisation.
Avec les autres puissances
émergentes des Brics (la Russie,
l'Inde, la Chine et l'Afrique du Sud),
le géant émergent d'Amérique du
Sud vient tout juste de créer une
nouvelle banque de dévelopement
censée constituer, avec un fonds de
réserves flambant neuf, la première
pierre d'une nouvelle architecture
financière face à l'hégémonie
occidentale. Mais par ce biais, le
Brésil n'a pas l'intention de s'écarter
du Fonds monétaire international, a
assuré mercredi la présidente du
pays, Dilma Rousseff.
A Brasilia, en marge du sixième
sommet annuel des Brics qui
s'achève mercredi, elle a
déclaré:"Nous n'avons aucun intérêt
représentatif possible". S'estimant
sous-représentés au sein du FMI, le
Brésil et les Brics dans leur
ensemble réclament notamment une
réforme des institutions financières
multilatérales, comme ils l'ont
souligné au dernier sommet du G-20,
a rappelé Dilma Roussef.
"La distribution des quotas au sein
du FMI ne reflète pas le pouvoir ni
les corrélations entre les forces
économiques", a-t-elle insisté. La
présidente de la septième puissance
économique mondiale a par ailleurs
tenu à souligner l'indépendance de
son pays: "Le Brésil ne dépend pas
du FMI. Il a déjà remboursé sa dette
et depuis lors n'a jamais plus
observé."Notre relation avec le FMI
est passée de celle de pays endetté à
celle de contributeur. Pendant la
crise de l'euro, nous avons contribué
au pare-feu financier pour éviter que
la situation n'empire. Notre relation
avec le FMI est une relation d'indépendance", a ajouté Dilma Roussef.
Quant à la nouvelle banque, dont le
siège sera à Shanghaï et qui est
destinée à financer les grands
travaux d'infrastructures, la
présidente de gauche a affirmé
qu'elle aura une posture différente de
celle du FMI envers les pays en
développement, sans pour autant
renoncer à la rigueur financière. La
banque sera dotée d'un capital initial
de 50 milliards de dollars, avec une
force de frappe potentielle de 100
milliards. Dilma Roussef a par
ailleurs nié que le Brésil ait cédé en
acceptant que le premier président de
la nouvelle banque des Brics soit un
Indien, alors que Brasilia briguait
aussi ce poste.
2013 à avril 2014.
Feu vert du parlement membre de la zone euro.
européen à l’entrée de la L'avis du Parlement sur la question Pays balte de 3 millions d'habitants,
é t a i t n é a n m o i n s p u r e m e n t membre de l'Union européenne
Lituanie dans le zone euro
Strasbourg a ratifié la décision déjà
prise par les dirigeants européens: à
compter du 1er janvier 2015, la
république balte sera membre de la
zone euro. La décision avait déjà été
approuvée par la Commission et
laBanqu Centrale Européennes au
début de juin, puis par le Conseil
européen. Mercredi, le Parlement
européen l'a entérinée, par 545 voix
pour, 116 contre et 34 abstentions : à
compter du 1er janvier 2015, la
Lituanie deviendra le 19e pays
consultatif, et l'ensemble des États
membres de l'Union devra encore
donner son feu vert le 23 juillet. Pour
adopter l'euro, un pays doit, entre
autres, avoir une dette publique ne
dépassant pas 60% du PIB, un déficit
budgétaire inférieur à 3% du PIB,
une inflation basse et une monnaie
stable face à l'euro. Or, la Lituanie
affiche une dette et un déficit
budgétaire de, respectivement,
39,4% et 2,1% du PIB et une
inflation s'élevant à 0,6% sur une
période de référence allant de mai
depuis 2004, la Lituanie rejoint ainsi
ses voisines l'Estonie et la Lettonie,
déjà dotées de l’euro depuis
respectivement 2011 et 2014. Pour
Vilnius, l'euro est notamment un
rempart contre la Russie. La nouvelle
risque toutefois de ne pas susciter
d'enthousiasme dans l'opinion
publique. Interrogés en mai 2013, les
Lituaniens étaient 52% à ne pas
vouloir d'une entrée de leur pays
dans la zone euro contre 40% d'avis
favorables et 8% d'indécis.
P4
Analyses
La croissance chinoise accélère légèrement
Bien que fragile, la croissance chinoise a atteint 7,5% sur
un an au deuxième trimestre. Une hausse due notamment
aux mesures de soutien à l'activité, adoptées par les
autorités. Celles-ci devront être prolongées, voire
amplifiées, si Pékin veut atteindre son objectif de 2014.
Faible, mais bien là. La croissance du produit intérieur
brut (PIB) chinois s'est confirmée au deuxième trimestre
2014, un sursaut inattendu alimenté par des
"mini-mesures de relance" du gouvernement. Sur les
trois derniers mois (avril-juin), la PIB de la deuxième
économie mondiale a dépassé la croissance de 7,4% du
premier trimestre, ce qui était son plus bas niveau depuis
un an et demi.
Économistes et analystes restent prudents sur les
perspectives de la deuxième économie mondiale en
notant que la petite accélération du produit intérieur brut
(PIB) sur avril-juin reflète davantage l'impact des
politiques publiques pour stimuler l'activité qu'une
véritable reprise, comme l'illustre l'envolée inattendue
des prêts accordés par les banques publiques en juin.
Les autorités ont ainsi dopé et facilité les investissements
dans les infrastructures, dévoilé des réductions fiscales
ciblées, et abaissé les niveaux de réserves obligatoires
des banques offrant des prêts aux petites entreprises et au
secteur agricole.
sa plus faible performance depuis près d'un quart de
siècle.
Mais il n'est pas certain que ce niveau soit atteint: le
panel d'analystes interrogés par l'AFP table en moyenne
sur une croissance annuelle de 7,3%. Sur l'ensemble du
premier semestre, l'économie a crû de 7,4%, a précisé le
Bureau national des Statistiques (BNS).
Même si Pékin exclut tout plan de relance massif, "il faut
attendre de nouvelles mesures de soutien, via la politique
monétaire et les dépenses budgétaires, et le lancement de
nouveaux projets d'infrastructures", prédit Wendy Chen.
"Le principal danger, c'est l'immobilier, alors que les
investissements dans le secteur déclinent fortement"
après des années d'envolée, a averti de son côté
Ma Xiaoping, économiste chez HSBC.
Les ventes de logements ont chuté de 9,2% sur un an au
premier semestre, et cette correction "accroît la pression
sur l'économie à court terme", a reconnu Sheng Laiyun,
porte-parole du BNS. L'immobilier et la construction
représentent, de façon directe et indirecte, plus de 30%
du PIB du pays selon certaines estimations.
"Cette série de mesures est entrée en vigueur et on en
voit les fruits: l'économie a atteint un niveau plancher
avant de commencer à rebondir", a indiqué à l'AFP
Wendy Chen, analyste de Nomura International.
Témoin de cette éclaircie, la production industrielle a
marqué en juin une accélération sensible, grimpant de
9,2% sur un an, soit davantage qu'attendu par les
analystes.
Les ventes de détail, baromètre de la consommation des
ménages, ont progressé de 12,4%, à un rythme à peu près
stable par rapport à mai. Quant aux investissements en
capital fixe -reflétant les dépenses dans les
infrastructures- ils ont grossi de 17,3% sur un an au
premier semestre, au-delà des attentes du marché.
De l'avis général, le net gonflement des prêts bancaires,
sous l'effet des mesures d'assouplissement ciblées de la
banque centrale, devrait continuer à tirer l'activité.
Après une croissance économique de 7,7% en 2012 puis
à nouveau en 2013 -un niveau plus vu depuis 1999-,
Pékin s'est fixé pour 2014 un objectif de 7,5%: ce serait
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Finances
Les besoins des banques de moins en moins moyen pondéré des dépôts à 6 et 12 mois s’est situé à
3,90% en mai, en hausse de 21 points de base d’un mois
pressants
La détente sur les liquidités bancaires se confirme.
Alors qu’ils semblaient incompressibles, les besoins des
banques en liquidités ont pris plutôt une tendance
inverse cette année. C’est ce que montrent les derniers
chiffres publiés par Bank Al-Maghrib (BAM) relatifs au
mois de juin. Ceux-ci font ressortir que le besoin en
liquidité des banques a baissé de 49,3 milliards de DH
en mai à 39,8 milliards au cours du mois de juin. Cette
amélioration des trésoreries des banques est due
notamment, d’après la revue mensuelle de la
conjoncture économique, monétaire et financière de la
Banque centrale, à la hausse des avoirs extérieurs nets
de cette dernière et à l’augmentation de 200 millions du
montant minimum de la réserve monétaire.
Cette éclaircie a poussé la Banque centrale à réduire le
volume de ses injections. Celles-ci sont passées de 52,1
milliards en mai à 43,6 milliards en juin, dont
23 milliards à travers les avances à 7 jours, 6 milliards
par le biais des opérations de pension livrée à 3 mois,
11,1 milliards par des prêts garantis et 3,5 milliards par
des avances à 24 heures. Cette évolution s’est
répercutée positivement sur le taux interbancaire qui est
revenu à 3% en juin, en baisse de 2 points de base par
rapport au mois précédent. Par contre, ce recul ne s’est
pas fait ressentir sur les taux créditeurs, puisque le taux
à l’autre. S’agissant des bons du Trésor émis sur le
marché primaire, les taux ont poursuivi leur mouvement
baissier entamé depuis le début de l’année. Ils ont
affiché des baisses en juin, allant de 2 points de base
pour les bons à 13 semaines à 15 points de base pour
ceux à 10 ans par rapport aux dernières émissions. Sur
le marché secondaire, le même profil d’évolution a été
observé, note la banque centrale. Par ailleurs, il est à
rappeler qu’au cours du premier trimestre de cette
année, les trésoreries bancaires se sont améliorées de
2,4 milliards de DH. Une évolution attribuée à la baisse
du ratio de la réserve obligatoire de 4% à 2%, ce qui a
induit une injection permanente de liquidité de près de 7
milliards, d’après le dernier rapport sur la politique
monétaire de BAM. Cette tendance s’est poursuivie au
cours du deuxième trimestre, les trésoreries bancaires
s’étant améliorées de 15,7 milliards, sous l’effet de
l’évolution des avoirs extérieurs nets de BAM.
En effet, les opérations en devises ont apporté
14,5 milliards du fait essentiellement de la cession à la
Banque centrale, du montant de l’émission obligataire
de l’OCP effectuée sur les marchés internationaux.
Laquelle a porté sur un montant de 1,5 milliard de
dollars. De même, les opérations du Trésor ont été à
l’origine d’une injection de liquidité de 2,1 milliards.
Le taux du Livret A va tomber à 1%, un sur un an, ce qui aurait dû déboucher sur une
rémunération de 0,50% du Livret A, puisque le
plus bas historique
La rémunération du Livret A va tomber le 1er août à
un nouveau plancher historique, 1%, au lieu du taux de
1,25% en vigueur depuis l'été 2013, mais le
gouvernement a choisi de limiter la chute du
rendement de l'un des placements les plus populaires
auprès des Français. Afin de justifier sa décision,
Bercy a souligné sa volonté de "concilier la protection
du pouvoir d'achat" des Français avec le besoin de
relancer la construction de logements sociaux.
Mathématiquement, le taux du Livret A, calculé tous
les six mois à partir de l'inflation hors tabac couplée à
une majoration de 0,25 point, aurait dû baisser
davantage, compte tenu de la baisse des prix à la
consommation publiée jeudi par l'Insee. En juin,
l'inflation hors tabac est ressortie à 0,3% seulement,
chiffre doit être arrondi au quart de point le plus
proche. Invoquant, lui aussi, "la perspective de
préserver globalement le pouvoir d'achat des
épargnants", Christian Noyer, le gouverneur de la
Banque de France, avait, dans sa recommandation au
gouvernement formulée jeudi matin, préconisé
d'abaisser le taux du Livret A à 0,75%, et non à
0,50%. Mais la fixation de la rémunération de ce
produit d'épargne, détenu par 63 millions de
particuliers, répond à une mécanique complexe. En
effet, si le gouverneur de la Banque de France
choisit de respecter la formule, sa décision s'impose.
S'il souhaite y déroger, il revient alors au
gouvernement de trancher. C'est le scénario qui s'est
déroulé jeudi matin.A 1%, le taux du Livret A "reste
bien au-dessus de l'inflation actuellement constatée"
et "permettra donc à l'épargne des Français de
continuer à être correctement rémunérée
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Le Maroc fait sa promo au Salon de Farnborough
Grand show pour l’industrie de l’aviation civile et militaire au Royaume-Uni. La
49e édition du Salon international de l'aéronautique de Farnborough (SIAF) a
ouvert ses portes hier. Le Maroc est présent pour la 3e fois à cette manifestation
qui durera jusqu’au 20 juillet 2014, après sa participation au SIAF 2010 et 2012.
Considéré comme un événement mondial emblématique dans le secteur de
l’aviation, le SIAF est le plus grand salon sur l’aérospatiale prévu en 2014. Il est
organisé en alternance avec le Salon international de l'aéronautique de Paris qui a
lieu dans les années impaires.
Rappelons que le dernier SIAF tenu il y a deux ans a attiré plus de 109.000 visiteurs professionnels,
100.000 visiteurs du grand public, 1.690 journalistes accrédités et plus de 1.500 exposants des domaines de
l’aérospatiale et de la défense. Un montant total de 72 milliards de dollars en commandes et engagements pour
758 aéronefs a été confirmé. Une excellente occasion pour le Maroc de faire sa promotion.
Dacia, le grand champion du marché Chine : Entreprise de câble
auto européen
Quel succès! Dacia cartonne. Dans l'Union
européenne, la marque à bas coûts roumaine a
vu ses immatriculations de voitures neuves
croître de 36,2% sur le premier semestre. La
filiale de Renault est l'incontestable champion
de la croissance, battant tous les autres labels
européens. Dacia, qui frise la barre des 200.000
unités (192.876 exemplaires sur le premier
semestre dans l'Union européenne), progresse
deux fois et demie plus vite que sa
maison-mère Renault.
La Chine a fait des efforts pour consolider ses centaines de
télévisions par câble en créant une société de réseau national.
Chine Broadcasting Network Ltd, une entreprise nouvellement
lancée avec un capital social de 4,5 milliards de yuans (728,5
millions de dollars), va construire un réseau de câble unique. Elle
devrait devenir le quatrième plus grand opérateur de réseau
national après China Mobile, China Unicom et China Telecom. Il
existe de nombreux réseaux de télévision par câble en Chine,
tous gérés par des opérateurs divers à différents niveaux
administratifs.
BMCE Bank s’implante aux Emirats Arabes Unis
Le Groupe BMCE Bank vient d’obtenir l’agrément des autorités émiraties pour l’ouverture d’un
bureau de représentation à Abu Dhabi. Ce bureau vise à favoriser un rapprochement avec la
communauté marocaine résidant à l’étranger, notamment la forte communauté des Marocains
installée dans les pays du Golfe. Ce bureau ne manquera pas également de jouer un rôle dans la
stimulation des relations économiques entre le Royaume et les Emirats Arabes Unis qui entretiennent d’excellentes
relations politiques. Cette implantation rentre dans le cadre de la stratégie du Groupe BMCE Bank visant à
poursuivre son développement à l’international.
B to B in Africa, plus de 1 500 rendez-vous d’affaires enregistrés
La mission commerciale B to B in Africa, organisée conjointement par Maroc Export et la Banque Populaire, et
qui s’est rendue dans 3 pays ouest-africain –Bénin, Côte d’Ivoire et Sénégal-, du 9 au 14 juin 2014, a été un
succès.
En effet, plus de 1 500 rendez-vous d’affaires ont été enregistrés dans 9 secteurs d’activité et plusieurs dizaines de
millions de dirhams de contrats ont été signés. En tout, 98 entreprises clientes de la Banque Populaire ont pris part
à cette mission permettant la création d’un cadre d’échanges favorable entre hommes d’affaires marocains et
subsahariens, et de promouvoir l’offre exportable marocaine vers ces marchés.
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Ecozoom
National
Subventions des prix dans la région Mena : La recette du
FMI pour consolider les réformes
Les subventions, notamment des produits énergétiques,
sont très coûteuses dans les pays de la région MENA
(Moyen-Orient et Afrique du Nord), dont le Maroc. De
plus, elles se sont avérées inefficaces. De ce fait, ces
pays doivent les réformer et aller jusqu’au bout dans
cette entreprise. Toutefois, ils doivent y aller avec
précaution et dosage, vu la sensibilité de cette réforme.
C’est le constat global d’une étude qui vient d’être
rendue publique par le Fonds monétaire international
(FMI). Cette étude a fait, en effet, ressortir que par
rapport aux autres régions, les dépenses consacrées aux
subventions dans la région MENA, estimées sur la base
de l’écart entre les prix internationaux et intérieurs, sont
en moyenne bien plus élevées. Ce qui constitue un
«fardeau de plus en plus difficile à supporter». Et ce
sont les subventions énergétiques qui en représentent la
plus grosse part. En 2011, les subventions énergétiques
avant impôts ont coûté 236,5 milliards de dollars, soit
48% des subventions mondiales (8,6% du PIB régional).
Pour 2012, les estimations concernant le diesel et
l’essence indiquent que les subventions avant impôts
pour ces produits ont atteint 3,8% du PIB régional, note
l’étude. Pour y faire face, le FMI insiste sur la
consolidation des réformes engagées par ces pays en
s’appuyant sur les progrès déjà accomplis.
International
Ils doivent ainsi, d’après les auteurs de cette étude,
parachever le développement de dispositifs bien ciblés
de protection sociale, établir un calendrier précis pour
porter progressivement les prix intérieurs aux niveaux
internationaux. L’étude appelle aussi à la dépolitisation
de la tarification en mettant en place, ou en appliquant
plus rigoureusement, des mécanismes automatiques de
fixation des prix, peut-être combinés avec des
mécanismes de lissage. Le FMI suggère également de
s’attaquer aux subventions dans le secteur de l’énergie
qui entraînent des pertes pour les compagnies
d’électricité publiques. «Ce qui exige peut-être une
restructuration du secteur».
Pour l'institution de Bretton Woods, il est essentiel de
s’attaquer à l’impact social de la réforme. Une nécessité
d’autant plus impérieuse pour les pays où des transitions
politiques sont en cours, tels l’Égypte, la Jordanie, la
Libye, le Maroc, la Tunisie et le Yémen, relèvent-ils.
Les dirigeants et les partenaires internationaux doivent
ainsi, font-ils remarquer, «avancer prudemment, et doser
et échelonner les réformes de manière à trouver un juste
équilibre entre, d’une part, le rendement sur le plan du
budget et de l’efficience et, d’autre part, les mesures
d’atténuation». sur le plan social.
Zone euro, la croissance sera encore un peu
plus faible en 2014 (FMI)
L'institution de Washington anticipe une croissance de
1,0% cette année dans l'union monétaire, au lieu de
1,1% précédemment. Sa prévision pour 2015 reste
inchangée à 1,5%.
Le Fonds monétaire international (FMI) a revu
légèrement à la baisse sa prévision de croissance pour la
zone euro en 2014, dans un document publié lundi,
soulignant que la reprise dans la région n'était "ni
robuste, ni suffisamment forte". Dans le document
annuel de conclusion des consultations du FMI avec la
zone euro, la reprise "est en cours, mais à notre avis elle
est encore très faible", a commenté Mahmood Pradhan,
directeur adjoint du département Europe du FMI, au
cours d'une conférence téléphonique. Le FMI note aussi
que "les marchés sont toujours fragmentés, avec une
contraction du crédit et des coûts d'emprunt élevés". La
croissance de la zone euro est exposée à plusieurs types
de risques, notamment le fait que "de nouveaux chocs
négatifs, intérieurs ou extérieurs, pourraient saper la
confiance des marchés, mettre un coup d'arrêt à la
reprise et pousser l'économie vers une inflation encore
plus basse, voire la déflation", juge l'institution.
Le FMI préconise trois types d'action: le soutien à la
demande, le renforcement des bilans des banques et la
poursuite des réformes structurelles. Il salue les récentes
annonces de la Banque centrale européenne pour
soutenir la demande, et estime qu'elle devra envisager
un "programme de rachat d'actifs à grande échelle" si
l'inflation reste basse. Il soutient la position de plusieurs
chefs d'Etat et de gouvernement, notamment en France
et en Italie, en estimant que les "politiques budgétaires
nationales doivent être calibrées soigneusement pour
soutenir la croissance quand c'est possible, en faisant
usage de la flexibilité du cadre budgétaire" actuel.
Au chapitre des réformes structurelles, le FMI insiste
sur l'amélioration du marché du travail, mais aussi "la
diversification du crédit par l'intermédiaire de la
titrisation". Ce secteur est "très réduit en Europe", et "le
fait qu'une plus grande part du financement (de
l'économie) provienne des marchés de capitaux offrirait
un meilleur système, plus résilient", a commenté
Mahmood Pradhan.
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