• Article 17 (art. 43 de la Constitution) : Nombre de commissions
permanentes :
Après avoir rappelé l’existence d’un accord général sur le nombre de huit
commissions, le rapporteur a jugé que les situations allemande et française ne
peuvent pas être comparées, la Constitution française ayant pour but d’éviter
que chaque commission corresponde à un ministère, et a observé que la
limitation à huit du nombre de commissions n’interdit pas de redéfinir les
compétences de chacune. Il a estimé que la transformation des délégations en
commissions n’est pas souhaitable, car la compétence des premières est
transversale tandis que celle des secondes est sectorielle. La Commission a alors
rejeté ces deux amendements, ainsi qu’un amendement de M. Bertrand
Pancher ayant le même objet.
• Article 19 (art. 45 de la Constitution) : Conditions de mise en
œuvre de la procédure d’urgence :
La Commission a été saisie d’un amendement de M. Bertrand Pancher
permettant au président de la Conférence des Présidents de l’une des
assemblées de s’opposer à la déclaration d’urgence par le Gouvernement. Le
rapporteur ayant observé que cette disposition confère un droit de veto au
Sénat lorsque sa majorité est différente de celle de l’Assemblée nationale, cet
amendement a été retiré.
• Article 22 (art. 48 de la Constitution) : Fixation de l’ordre du
jour :
La Commission a rejeté un amendement de M. Bertrand Pancher rendant
automatique la discussion d’un texte transmis par l’autre assemblée dans un
délai de trois mois, sans demande du Gouvernement, le rapporteur ayant
estimé ce dispositif contradictoire avec les règles prévues pour l’ordre du jour.
• Après l’article 22 :
La Commission a ensuite été saisie de trois amendements identiques de
MM. Noël Mamère, Bertrand Pancher et Jean-Yves Le Bouillonnec tendant à
supprimer les troisième et quatrième alinéas de l’article 23 du projet de loi dans
le but de limiter le recours à l’article 49, alinéa 3, de la Constitution aux seuls
projets de loi de finances et projets de loi de financement de la sécurité sociale, à
l’exclusion de tous les autres textes. Après que M. Jean-Christophe Lagarde
eut apporté son soutien à ces amendements, car il lui a paru important de
prévenir tout usage abusif de cet article par le Gouvernement sur des projets de
loi dont l’importance ne justifierait pas la mise en jeu de la responsabilité
gouvernementale, et que le rapporteur eut émis un avis défavorable, préférant
l’équilibre établi par le projet de loi, les trois amendements ont été rejetés, de
même que l’amendement de M. Jean-Christophe Lagarde tendant à la
suppression du quatrième alinéa de l’article 23 et l’amendement du même
auteur tendant à encadrer la procédure de l’article 49, alinéa 3, en permettant
au représentant d’un groupe parlementaire d’opposition de réclamer un scrutin
public immédiat sur l’interruption des débats induite par le recours à cet article.