théâtral et chorégraphique centre dramatique national SAISON 2014 2015 Théâtre National de Bretagne/ Rennes Renseignements 02 99 31 12 31 www.t-n-b.fr 1 2 3 6 2013/2014 une saison intense 2014/2015 une nouvelle saison européenne Fondation du groupe Prospero 8 10 12 14 16 18 20 22 24 Contact de Philippe Decouflé Hinkemann d’Ernst Toller Petits contes d’amour et d’obscurité de Lazare Aléas #2 : La Ligne et Suspensives de Chloé Moglia Les Limbes d’Étienne Saglio La Vie de Galilée de Bertolt Brecht La Mégère apprivoisée de William Shakespeare Revue Rouge de Norah Krief Qu’elle ne meure de Roland Fichet 26 Les Grandes Confluences de Mettre en Scène 28 Henry VI de William Shakespeare 30 Le jour du Grand Jour d’Igor et Lily You are my destiny (Lo stupro di Lucrezia) d’Angélica Liddell 32 Antigone Sr. / Twenty Looks or Paris is Burning at The Judson 34 Church (L) de Trajal Harrell 36 manger de Boris Charmatz 38 Les particules élémentaires de Michel Houellebecq 40 Oncle Vania d’Anton Tchekhov 42 Jérusalem de BERLIN 44 Tristan d’Éric Vigner 46 Rhapsodie démente de François Verret 48 Set and Reset / You can see us / Newark de Trisha Brown Chapitres de la Chute / Saga des Lehman Brothers de Stefano Massini 50 52 Le Faiseur de Balzac 54 Andromaque de Racine 56 Projet Luciole de NicolasTruong 58 Exit / Exist de Gregory Maqoma 60 Affabulazione de Pier Paolo Pasolini 62 The Forbidden Zone de Duncan Macmillan 64 Alpenstock de Rémi De Vos 66 Arlequin poli par l’amour de Marivaux 68 L’Oiseau vert de Carlo Gozzi Quand je pense qu’on va vieillir ensemble des Chiens de Navarre 70 72 Le malade imaginaire de Molière 74 Un Chien dans la tête de Stéphane Jaubertie [hullu] de Loïc Apard, Johanna Ehlert, Dominique Habouzit et Matthieu Siefridt 76 78 Hansel et Gretel d’après le conte de Jacob et Wilhelm Grimm Ci-dessus : Oncle Vania © Brigitte Enguérand Couverture : Les particules élémentaires © Simon Gosselin 4e de couverture Henry VI © Brigitte Enguérand 80 82 84 86 88 91 Musiques Orchestre Symphonique de Bretagne L’École Supérieure d’Art Dramatique Le Ciné-TNB Les spectacles du TNB en tournée Spectateurs 97 100 Infos pratiques L’équipe TNB 3 2013/2014 La saison 2014/2015 du Théâtre National de Bretagne est dédiée à Patrice Chéreau. une saison intense Je me souviendrai de la première présentation en France de trois épisodes d’Henry VI de Shakespeare dans la salle Vilar, travail titanesque, entreprise revigorante, une véritable utopie de Thomas Jolly et la Piccola Familia. Je me souviendrai de l’originalité et de la puissance d’entraînement de la création de Democracy par la rennaise Maud Le Pladec, ses danseurs et l’ensemble TaCTuS, de Passim, une œuvre profonde et magnifique de François Tanguy et du Théâtre du Radeau. Je me souviendrai de la création originale d’Oncle Vania d’après deux textes de Tchekhov par éric Lacascade. Une leçon d’humanité. Je me souviendrai de Neuf petites filles de Sandrine Roche dans la formalisation à l’esthétique hypnotique de Stanislas Nordey. Je me souviendrai de l’impromptu du chercheur Philippe Decouflé Beaux Arts au Musée des Beaux-Arts de Rennes, de ses tableaux rêvés ou animés, des mouvements des corps des danseurs dans les volutes des musiques envoûtantes de ses compositeurs. Je me souviendrai de la création de Sainte-Jeanne des Abattoirs de Brecht par Peter Kleinert et du talent incroyable des élèves de l’école Ernst Busch dans cette coproduction du Théâtre National de Bretagne. Un grand moment de théâtre politique. Je me souviendrai des chorégraphies inouïes de Mademoiselle Julie de Strindberg mise en scène par Katie Mitchell et des visages rémanents de ses acteurs. Malgré des difficultés de toutes sortes, la saison 2013/2014 a été marquée par un nouveau record historique du nombre d’abonnés: 14 115, et l’année 2013 par des résultats dynamiques : 112 970 spectateurs pour le théâtre et la danse, 95 594 spectateurs pour le cinéma, malgré la fermeture pour travaux pendant un mois et demi, 285 179 spectateurs pour les coproductions du TNB en tournée, soit un total de 493 743 personnes rencontrées à travers ces spectacles. Les actions éducatives et culturelles en direction des jeunes, de l’école à l’université, des publics défavorisés sont nombreuses et fortes. Elles ont concerné près de 20 000 personnes en 2013. Je veux remercier tous les artistes, toutes les équipes artistiques, administratives ou techniques – en particulier chaque membre du Théâtre National de Bretagne – pour leur travail et leur engagement qui permettent de maintenir la création, la conversation et la relation entre le théâtre et ses publics, à un haut niveau d’exigence. Je me souviendrai du soutien des publics, en toutes circonstances, et l’en remercie chaleureusement. Ce travail vif et complexe en faveur de la création est rendu possible par le soutien renouvelé des représentants de la Ville de Rennes, du Ministère de la Culture, du Conseil Régional de Bretagne, du Conseil Général d’Ille-et-Vilaine et de Rennes Métropole. Puissent-ils continuer longtemps dans ces dispositions favorables. La plupart de ces pièces ont été ou vont être reprises longuement en tournée ; elles témoignent en France et à l’étranger François Le Pillouër 12 mai 2014 de la vitalité de la création rennaise. 4 2014/2015 une nouvelle saison européenne Le Théâtre National de Bretagne était en 2002 le premier Centre Européen de Production Théâtrale et Chorégraphique. Dorénavant, il sert d’exemple au niveau national comme international. Ses missions principales sont la création, la transmission et l’apprentissage du jugement critique. Notre établissement est une sorte de forum moderne d’idées et de formes, une école de la mise en scène. Grâce aux artistes associés et/ou proches, les trois structures qui le composent sont des lieux de recherche et de confrontation. L’Atelier International d’Artistes Par leurs pratiques des chantiers et la présentation de séries, les artistes assurent la permanence artistique de notre établissement et permettent une conversation protéiforme avec les publics. Cinq créations sont prévues sur le site, après résidence, avant de partir en tournée : La Mégère apprivoisée de William Shakespeare, mise en scène de Mélanie Leray, avec notamment Philippe Torreton. Plus qu’une comédie sur le domptage d’une femme, une leçon sur le pouvoir de la parole, écrite après le discours d’Elisabeth Ire à ses troupes à Tilbury (1588). Hinkemann d’Ernst Toller, mise en scène de Christine Letailleur. La fable d’un soldat allemand perdu. Quand la guerre, par ses trajectoires, fracasse les corps et les têtes, même si elle laisse la vie. Une histoire de désirs et d’amour. Contact, la nouvelle création de Philippe Decouflé pour 14 interprètes et 2 musiciens. Une pièce chorégraphique, mais aussi un rêve de comédie musicale. Revue rouge de Norah Krief et David Lescot, un spectacle de chansons révolutionnaires, mis en scène par éric Lacascade. Une anthologie sonore du socialisme. La résidence étrangère du Centre Européen de Production Théâtrale et Chorégraphique est confiée à Angélica Liddell (Espagne). Elle créera, sur le site rennais, pour le groupe Prospero, You are my destiny (Lo stupro di Lucrezia) dont elle est l’auteur ; une parole très personnelle sur le désarroi des sentiments et des pulsions. Ces spectacles partiront, et certains pour de longues tournées, en France et à l’étranger. Ils rejoindront trois pièces conçues par d’autres artistes associés : La Vie de Galilée de Brecht. L’un des plus grands succès de Jean-François Sivadier, 138 représentations déjà, dont deux à Zurich, dans le théâtre où fut créé ce texte par Brecht, lui-même. Oncle Vania de Tchekhov. Grand succès de la saison précédente. Une comédie, mais aussi un précis de vie et de ténèbres. 5 Henry VI de Shakespeare. La présentation des quatre épisodes par Thomas Jolly et la Piccola Familia, de cette fresque monumentale entre guerre de Cent Ans et guerre des Deux-Roses. Le règne, cinquante ans durant, d’un monarque pieux, sage, juste mais indécis. Boris Charmatz, après le succès de Partita 2 d’Anne Teresa De Keersmaeker auquel il a participé en tant que danseur, créera sa nouvelle pièce manger en Allemagne et en Suisse, avant de la présenter au Théâtre National de Bretagne à Rennes. Le Centre Européen de Production Théâtrale et Chorégraphique présente différentes formes esthétiques. Lorient, Rennes Métropole, Saint-Brieuc), et sur les plateaux hexagonaux par les tournées, comme sur les scènes internationales par le groupe Prospero. • l’aller-retour : accueillir des personnes dans le bâtiment du TNB puis se rendre avec des spectacles là où elles vivent. Des actions en direction des milieux scolaires et universitaires sont prévues. Des interventions dans les quartiers, en milieu non urbain, au Centre de Détention et au Centre Hospitalier Guillaume Régnier sont programmées... Des parcours en faveur des populations les plus démunies et/ou souffrant de handicaps sont organisés. C’est la partie peu visible, mais déterminante de notre engagement. Sont invités, notamment : Rhapsodie démente de et par François Verret, Set and Reset, You can see us et Newark, chorégraphies de Trisha Brown, Le Faiseur de Balzac, mise en scène Emmanuel Demarcy-Mota, Affabulazione de Pier Paolo Pasolini, mis en scène par Stanislas Nordey, The Forbidden Zone de Duncan Macmillan par Katie Mitchell (Angleterre, Allemagne). L’Atelier International, par la présence artistique qu’il confère à notre établissement, nous permet de développer un ensemble d’actions culturelles ou éducatives. Cette politique, basée sur une tarification adaptée, repose sur trois principes : • l’archipel : une programmation, ouverte à plusieurs courants artistiques, dont se saisissent les spectateurs pour inventer leurs propres voyages d’île en île, vers leurs horizons d’attente ou vers l’inconnu. • le grand écart : grâce aux artistes associés ou proches, notre structure doit être présente avec le même engagement, la même exigence, au sein des quartiers défavorisés par des spectacles hypermobiles, en milieu rural, au niveau régional grâce à Mettre en Scène (Brest, Lannion, 6 L’Unité de Ressources et de Production Le Théâtre National de Bretagne soutient également des compagnies indépendantes, qu’elles soient implantées en Bretagne ou à l’extérieur. Si leurs propositions sont remarquables en qualité, elles sont contraintes de travailler dans des circonstances de plus en plus difficiles et notre structure se doit de les aider, par des coproductions et/ou des accueils, à tenir leur exigence et rencontrer un public encore plus large. Petits contes d’amour et d’obscurité de et par Lazare - Compagnie Vita Nova Les Enfants de la Terreur de et par Judith Depaule - Compagnie Mabel Octobre Aléas #2 : La Ligne et Suspensives, conception Chloé Moglia - Compagnie Rhizome Les Limbes de et par étienne Saglio Compagnie Monstr(e)s Le Jour du Grand Jour, conception, mise en scène et scénographie Igor et Lily Théâtre Dromesko Les particules élémentaires de Michel Houellebecq, mise en scène Julien Gosselin - Compagnie Si vous pouviez lécher mon cœur Jérusalem, mise en scène Groupe Berlin Alpenstock de Rémi De Vos, conception et mise en scène Axel De Booseré et Maggy Jacot - Compagnie Pop-Up Qu’elle ne meure de Roland Fichet, mise en scène Gildas Milin - Théâtre de Folle Pensée Quand je pense qu’on va vieillir ensemble, conception des Chiens de Navarre, mise en scène Jean-Christophe Meurisse. L’aide à l’écriture actuelle incombe au Comité de Lecteurs qui exerce son travail de repérage. Ces derniers temps, il a été contraint à des restrictions. Il doit être relancé rapidement pour reprendre son travail de commande et ses temps de visibilité dans Mettre en Scène. L’école Supérieure d’Art Dramatique Elle constitue l’un des fleurons de notre établissement. Soutenue par la Ville de Rennes, le Ministère de la Culture et le Conseil Régional de Bretagne, son responsable pédagogique est éric Lacascade. Il a préparé la 3e année avec constance et audace. Le Théâtre National de Bretagne a la chance de poursuivre ses tournées dans le département, grâce à l’aide du Conseil Général d’Ille-et-Vilaine et de la Caisse des Dépôts : Arlequin poli par l’amour de Marivaux, mis en scène par Thomas Jolly, a été choisi pour aller à la rencontre de ces publics. Celui-ci va organiser, avec les relais, autour des présentations du spectacle, des ateliers, des rendez-vous ou des lectures. Une manière d’élargir la conversation et la relation entre le théâtre et ses publics. Lors des prochaines saisons, le Théâtre National de Bretagne doit accomplir, si possible, plusieurs mutations, dans la mise en place de mon nouveau projet (2014/2016), en particulier : • la nomination d’une nouvelle artiste associée, • la remise à niveau et le développement de son potentiel artistique, • l’accession de Mettre en Scène au rang de festival européen, • le rapprochement avec le Musée de la Danse, • le renforcement, au sein du TNB, de l’enseignement de son école Supérieure d’Art Dramatique par l’octroi d’une 4e année et l’augmentation de sa capacité de formation grâce à l’accueil de deux promotions sur 4 ans ; la signature d’une convention de coopération entre le Théâtre National de Bretagne et le pont supérieur, pôle d’enseignement supérieur spectacle vivant Bretagne-Pays de la Loire, • les débuts des travaux (2014-2017) du groupe Prospero (France, Belgique, Italie, Allemagne, Suède, Croatie, Grèce). Pour réussir toutes ces réformes, nous avons besoin du soutien de tous. François Le Pillouër 12 mai 2014 Je tiens à féliciter Philippe Torreton qui a reçu le Molière du Comédien pour le rôle de Cyrano dans Cyrano de Bergerac d’Edmond Rostand mis en scène par Dominique Pitoiset. Félicitations à toutes les équipes dont celles du Théâtre National de Bretagne/Rennes où a été créé et présenté le spectacle 19 fois dans la grande salle Vilar (janvier 2013). 7 Fondation du groupe Prospero De 2008 à 2012, six théâtres ont créé un dispositif de coopération avec le soutien du Programme Culture de l’Union européenne : le projet Prospero. Depuis, quatre d’entre eux ont proposé à trois autres partenaires de les rejoindre pour fonder l’association Prospero composée comme suit : Théâtre National de Bretagne (Rennes, France) - coordinateur et six coorganisateurs : Théâtre de Liège (Belgique) Emilia Romagna Teatro Fondazione (Modena, Italie) Schaubühne am Lehniner Platz (Berlin, Allemagne) Göteborgs Stadsteatern (Suède) Théâtre National de Croatie / World Theatre Festival Zagreb (Croatie) Festival d’Athènes et d’Epidaure (Grèce). 8 Ils ont pris la décision de travailler pendant trois ans (juillet 2014 - juin 2017) suivant deux axes : 1) Le développement de la création européenne : ils détermineront, soutiendront et accompagneront six créations de grande ampleur. Les trois premières seront : You are my Destiny (Lo stupro di Lucrezia) de et par Angélica Liddell (Espagne), The Forbidden Zone de Duncan Macmillan par Katie Mitchell (Angleterre, Allemagne), Tu regalo la mia morte, Veronika de Federico Bellini, librement inspiré de la poésie du cinéma de Rainer Werner Fassbinder, mis en scène par Antonio Latella (Italie). Ces spectacles seront présentés lors de tournées en Europe. 2) La formation de jeunes comédiens : • les membres du groupe Prospero vont travailler avec des écoles ou des systèmes de formation. Six promotions découvriront un autre pays, une autre culture théâtrale, une autre pédagogie, lors d’ateliers d’une durée minimale de 15 jours, • chaque année des élèves de ces écoles iront à Berlin, participer à F.I.N.D+ (Festival International New Drama), manifestation organisée au printemps par la Schaubühne, centrée sur l’écriture contemporaine et invitant une soixantaine de jeunes comédiens, qui découvrent des spectacles, rencontrent des artistes, et participent à des ateliers. Alors que ce groupe a une existence indépendante de l’Union Européenne, ses membres ont décidé de déposer certains de leurs projets auprès de la Commission Européenne afin d’obtenir son soutien : le premier s’appelle « Confluences ». La réponse devrait être connue en août 2014. En cas d’acceptation, les sept membres de Prospero se dédieront à cet autre projet pendant 4 ans avant de reprendre leur travail au long cours dans l’association Prospero. L’Europe a du mal à se définir et à exister politiquement. Il est fondamental que des artistes, des directeurs de projets se regroupent et participent à l’édification artistique et culturelle de l’Europe, une Europe démocratique, sociale, ouverte aux autres continents. Sans un travail sur le terrain par des européens convaincus, dans ce domaine et dans d’autres, l’élan nécessaire pour sa construction sera trop faible. Le groupe Prospero est donc une structure ouverte qui pourrait être rejointe par d’autres partenaires pour accroître sa capacité d’intervention. François Le Pillouër Directeur du Théâtre National de Bretagne, Chef de file de Prospero 12 mai 2014 9 création Contact Compagnie DCA / Philippe Decouflé musique originale et interprétation live Nosfell, Pierre Le Bourgeois de et avec Christophe Salengro, Alice Roland, Clémence Galliard, Éric Martin, Alexandra Naudet, Stéphane Chivot, Flavien Bernezet, Sean Patrick Mombruno, Meritxell Checa Esteban, Violette Wanty, Julien Ferranti, Ioannis Michos, Suzanne Soler (distribution en cours) mise en scène Philippe Decouflé éclairages Patrice Besombes conception vidéo Olivier Simola, Laurent Radanovic décors Jean Rabasse costumes Laurence Chalou production déléguée Compagnie DCA / Philippe Decouflé coproduction Théâtre National de Bretagne/Rennes ; Théâtre National de Chaillot ; Theater im Pfalzbau, Ludwigshafen, Allemagne ; Théâtre de l’Archipel - Scène Nationale de Perpignan ; DeSingel, Antwerpen, Belgique ; Espace Malraux - Scène Nationale de Chambéry et de la Savoie ; Théâtre de Nîmes - Scène Conventionnée pour la Danse Contemporaine ; Théâtre de Caen ; Le Volcan - Scène Nationale du Havre ; La Filature - Scène Nationale, Mulhouse Avec le soutien de l’ADAMI Philippe Decouflé est artiste associé au Théâtre National de Bretagne/Rennes. Contact est un spectacle qui oscille entre l’endroit et l’envers du décor : vous découvrirez les aventures d’artistes qui tentent de monter une comédie renversante… Du premier scintillement d’idées jusqu’au soir de la première, vous suivrez le processus créatif. L’histoire d’un succès ? Ou une formidable déconfiture ? Est-ce important ? Peut-être pas autant que les contretemps et imprévus qui apparaissent ou que nous faisons surgir par pur plaisir, parce que nous avons le diable au corps ou l’âme facétieuse. Contact parle de ce que nous connaissons, de ce que nous avons vécu en création et en tournée, d’une certaine expérience en somme. D’un ensemble d’expériences. Mais la réalité ne se laisse pas montrer facilement : il faut la déformer, la transformer et la tenir à bonne distance. Cette aventure collective a pris, de près ou de loin, la forme d’une comédie musicale, portée par un désir d’explorer ce genre et de trouver des voies différentes, parfois aussi délirantes qu’un spectacle des Dzi Croquettes, troupe brésilienne masculine des années 70 parodiant les girls de music-hall, parfois au contraire délibérément minimalistes et proches des gestes inaperçus de chaque jour. Compagnie DCA / Philippe Decouflé du mardi 30 septembre au samedi 11 octobre (relâche les 5 et 6 octobre), TNB salle Vilar, durée environ 1h30 Soirée Au théâtre en bus en partenariat avec Rennes Métropole et le STAR le mardi 7 octobre 2014 10 11 création Hinkemann d’Ernst Toller traduit par Huguette et adaptation, mise en scène René Radrizzani Christine Letailleur avec Michel Demierre, Christian Esnay, Manuel Garcie-Kilian, Jonathan Genet, Charline Grand, Stanislas Nordey, Richard Sammut assistant à la mise en scène Manuel Garcie-Kilian conception de la scénographie Christine Letailleur scénographe Emmanuel Clolus création lumière Stéphane Colin création son Bertrand Lechat production déléguée Théâtre National de Bretagne/Rennes coproduction Fabrik Théâtre/Compagnie Christine Letailleur ; Théâtre National de la Colline/Paris Christine Letailleur est artiste associée au Théâtre National de Bretagne/Rennes. Le soldat Hinkemann revient de guerre, mutilé. Toujours amoureux de sa femme, « sa petite Grete », il veut trouver du travail et mener une vie simple et honnête. Hinkemann, épuisé, accepte de travailler pour un forain sans scrupules. Il s’exhibe dans les baraques foraines égorgeant, avec ses dents, des souris et des rats, afin d’amuser et de distraire la foule qui veut, à tout prix, oublier la guerre. Il cache au monde sa blessure jusqu’au jour où sa femme se laisse séduire par son prétendu ami, Grosshahn… Dans son parcours de metteure en scène, Christine Letailleur s’est déjà intéressée à certains auteurs allemands tels Hans Henny Jahnn dont elle a créé Médée et Pasteur Ephraïm Magnus mais aussi Frank Wedekind avec Le Château de Wetterstein. Elle a souhaité faire entendre Hinkemann, une œuvre peu connue d’un poète qui fut pleinement engagé, Ernst Toller : « pardelà la curiosité historique et sociologique d’une époque donnée, celle de l’après Première Guerre mondiale en Allemagne, l’œuvre suscite un intérêt philosophique quant à la question du bonheur. Si la pièce dénonce la guerre, l’antisémitisme, l’exploitation des classes populaires, l’esclavage de l’homme par la machine, la soumission de la femme à une société patriarcale… elle est aussi et avant tout une pièce sur le désir et l’amour ». du mardi 7 au samedi 18 octobre (relâche les 12 et 13), TNB salle Serreau, durée 2h 12 13 création mettre en scène Petits contes d’amour et d’obscurité écriture et mise en scène Lazare Vincent Gadras chorégraphie et assistanat à la mise en scène Marion Faure Anne Baudoux, Laurent Cazanave, Julien Lacroix, Philippe Smith, Yohann Pisiou (en cours) production Vita Nova coproduction Théâtre National de Bretagne/Rennes ; Théâtre Liberté - Toulon ; Le Granit, Scène nationale de Belfort ; Théâtre des Bernardines - Marseille ; Comédie de Saint-Étienne ; Le Grand T, théâtre de Loire-Atlantique (en cours) scénographie avec « L’état amoureux transforme notre perception. Il est une porte ouverte aux émotions sourdes et indicibles, un passage du quotidien au merveilleux. C’est à l’instant du trouble que nous cherchons à définir notre réel : au fond de nos peurs tout fait semblant de se tenir droit alors qu’en réalité nous ne sommes qu’une chute perpétuelle. L’éclat du jour est devenu aussi étrange que le tumulte de la nuit ». Lazare « Mettre en avant et faire entendre la volupté de la langue. Le langage pour moi est déjà un monde, et le monde dans ses pluralités » dit l’auteur et metteur en scène Lazare. Son théâtre vit à travers l’écriture, un théâtre de rêves, de fragments, de vrai et de faux, un équilibre entre une langue quotidienne, une prose plus élaborée et une écriture poétique, à l’écoute du fourmillement du monde, rendu concret sur le plateau. Cette parole rythmée comme une partition, traverse le corps des acteurs et leur donne une énergie vitale. Passé-je ne sais où, qui revient, Au pied du mur sans porte et Rabah Robert, (les deux dernières pièces du triptyque ont été présentées lors de précédentes éditions de Mettre en Scène), tissaient la vie et l’écriture à partir d’une mémoire familiale fragmentée. Lazare revient avec trois contes, trois histoires : Les illisibles ; Quelqu’un est Marie ; Homme quiconque. Trois voyages dans une langue âpre, turbulente et généreuse. du mardi 4 au samedi 8 novembre au Théâtre de la Paillette, durée 1h40 14 15 création mettre en scène à partir de 10 ans Aléas #2 : La Ligne et Suspensives conception, réalisation et suspension Chloé Moglia Suspensives avec Mathilde Arsenault Van Volsem, Fanny Austry, Sandrine Duquesne, Carla Farreny Jimenez, Marlène Rubinelli Giordiano lumière Éric Blosse son Johann Loiseau Regard Michel Schweizer Concepteur structure Max Potiron production Rhizome coproduction EPCC Le Quai - Angers ; Le Centquatre - Paris ; Le Manège de Reims, scène nationale ; Le Merlan, scène nationale à Marseille ; Le Prato, Pôle national des arts du cirque à Lille / Le Plôt Lille-Tournai ; Le Sirque Pôle national des arts du cirque de Nexon en Limousin ; MA scène nationale - Pays de Montbéliard ; Pôle cirque Méditerranée : CREAC de Marseille, Théâtre Europe La Seyne sur Mer ; Théâtre de l’Agora, scène nationale d’évry et de l’Essonne ; Le Grand Logis / Bruz ; Théâtre National de Bretagne/Rennes Chloé Moglia est artiste associée au Centquatre-Paris, au Manège de Reims, scène nationale et au Théâtre de l’Agora, scène nationale d’Évry et de l’Essonne. La Ligne a été créée au Manège de Reims les 17 et 18 mai 2014. Suspensives est créée au festival Mettre en Scène 2014. Dans Rhizikon présenté lors de Mettre en Scène 2011, Chloé Moglia suspendue à un tableau, comme un mur aux dimensions de son corps, nous conduisait au bord de précipices, saisis par cette métaphore sur le risque et le vertige. Entre danse et cirque, cette trapéziste de formation élabore Aléas, un cycle d’expérimentation et de création qui se déploie en phases successives, pendant deux années. Pour Chloé Moglia « le trapèze, les arts martiaux, le dessin et les sciences, la philosophie, sont autant de portes qui ouvrent à une dynamique de questionnements sensitifs et de perspectives changeantes. » Dans le cadre de Mettre en Scène sont présentées les phases 1 et 2 du projet : La Ligne et Suspensives. • Trente mètres de fin cylindre d’acier reconfigurent l’espace, du haut des gradins jusqu’au fond du plateau. Traversée de cet espace horizontal, aérien, implacable. Mise à l’épreuve par chaque segment d’horizontalité parcouru. Intensité de la suspension dans un espace souligné par le vide et dans un temps qui perd sa mesure. • Cinq femmes suspendues et autant de modalités de saisie, de résistance, d’abandon ou de fulgurances. Les trente mètres de barre se retrouvent déclinés en lignes brisées, décalées, assemblées et séparées. Une diversité de vécus féminins réunis et mis à jour. Interroger ensemble cette pratique, et en redéfinir les contours. Trente minutes d’une épopée intense. du mercredi 5 au samedi 8 novembre au Grand Logis à Bruz durée 1h environ 16 17 création mettre en scène à partir de 10 ans Les Limbes création et interprétation Étienne Saglio production Monstre(s) coproduction Théâtre National de Bretagne/Rennes ; Le Carré Magique, pôle national des arts du cirque à Lannion ; Le Grand Logis - Bruz ; le TJP-CDN d’Alsace ; Le Maillon Théâtre de Strasbourg ; La Brèche pôle national des arts du cirque à Cherbourg ; Le CREAC pôle national des arts du cirque Méditerranée ; La Faïencerie Théâtre de Creil ; EPCC Le Quai à Angers ; l’Espace Jéliote à Oloron-Ste-Marie ; l’Espace Jean Vilar à Ifs ; La Méridienne, scène conventionnée de Lunéville ; L’Estran à Guidel Magicien et jongleur formé aux écoles du Lido et du Centre National des Arts du Cirque, étienne Saglio, dont la compagnie est implantée à Rennes, est connu grâce au spectacle Le Soir des Monstres en tournée depuis 2009. Cette nouvelle création nous plonge au cœur d’un conte symbolique peuplé de créatures magiques. L’inanimé prend vie et nous laisse médusés. Hantés. étienne Saglio évoque cet étrange voyage aux images évanescentes et lyriques, dans un jeu d’ombres et de lumières magnifié par des extraits du Stabat Mater de Vivaldi… Un univers emprunt de mystère et d’insolite, un travail tendant vers l’épure et l’esthétique visuelle, proche du romantisme noir des contes fantastiques. dans le cadre du festival Mettre en Scène création les jeudi 6 et vendredi 7 novembre au Carré Magique à Lannion, du mercredi 12 au samedi 15 novembre au Grand Logis à Bruz durée 55 min 18 19 création La Vie de Galilée de Bertolt Brecht traduction Eloi Recoing mise en scène Jean-François Sivadier collaboration artistique Nicolas Bouchaud, Véronique Timsit, Nadia Vonderheyden distribution de la reprise Nicolas Bouchaud, Stephen Butel, Éric Guérin, Éric Louis, Christophe Ratandra, Lucie Valon, Nadia Vonderheyden, Rachid Zanouda assistante à la mise en scène Véronique Timsit décor Christian Tirole, Jean-François Sivadier costumes Virginie Gervaise lumière Philippe Berthomé production déléguée Théâtre National de Bretagne/Rennes coproduction Le Maillon, Théâtre de Strasbourg ; La Halle aux Grains, Scène Nationale Blois ; La Rose des Vents - Villeneuve d’Ascq ; Italienne avec Orchestre La traduction d’Eloi Recoing est publiée aux Éditions de l’Arche. Jean-François Sivadier est artiste associé au Théâtre National de Bretagne/Rennes. « La Vie de Galilée raconte la destruction d’un certain ordre du monde et l’édification d’un autre. En Italie, au début du XVIIe siècle, Galilée braque un télescope vers les astres, déplace la terre, abolit le ciel. Il fait voler en éclats les sphères de cristal où Ptolémée avait enfermé le monde et ainsi éteint la raison et l’imagination des hommes. Il fait vaciller le théâtre de l’église et donne le vertige à ses acteurs. L’Inquisition lui fera abjurer ses théories sans pouvoir l’empêcher de travailler secrètement à la “signature” de son œuvre, ses Discorsi. tous les sens”, résolument tourné vers le peuple pour lui offrir, avec l’art du doute, la liberté de regarder autrement la puissance de l’église et les mouvements de l’univers. L’auteur se taille dans Galilée un costume sur mesure, pour dire “sa vie dans l’art” et l’ambiguïté de son propre rapport avec l’autorité ; nous tenterons de lire dans le regard obstiné de Galilée vers le ciel, celui de Brecht scrutant les régions inexplorées du théâtre qu’il lui reste à inventer. » Jean-François Sivadier Brecht, dans une langue limpide, met en scène un choeur de femmes et d’hommes séduits et terrifiés par l’irrésistible visage de la raison qui les appelle à abandonner leurs repères : la terre n’est pas le centre de l’univers, il n’y a pas de centre, il n’y a pas de sens. Et Galilée, “jouisseur de la pensée”, à la fois Faust et Falstaff, “penseur par Créée au Théâtre National de Bretagne à Rennes en 2002, La Vie de Galilée a connu un grand succès, près de 138 représentations à ce jour, dont deux à Zurich dans le théâtre même où fut créée cette pièce. Jean-François Sivadier a souhaité reprendre, avec une distribution légèrement modifiée, l’une de ses créations préférées. du mardi 9 au samedi 13 décembre, TNB salle Vilar durée 3h20 entracte inclus 20 21 création La Mégère apprivoisée de William Shakespeare traduction Delphine Lemonnier-Texier adaptation et mise en scène Mélanie Leray avec Philippe Torreton, David Jeanne-Comello, Ludmilla Dabo, Yuval Rozman, Jean-François Wolff (distribution en cours) Dramaturgie Delphine Lemonnier-Texier scénographie David Bersanetti lumières Christian Dubet vidéo Cyrille Leclercq, David Bersanetti son Jérôme Leray costumes Laure Mahéo production déléguée Théâtre National de Bretagne/Rennes coproduction Association 2052 ; Théâtre de la Ville-Paris ; MC2 : Grenoble ; Théâtre de Saint-Quentin-en-Yvelines/Scène nationale ; Maison de la Culture de Bourges ; Maison de la Culture d’Amiens Baptista, riche citoyen de Padoue, a deux filles : Bianca, la cadette, belle et sage, et Catherine, l’aînée, rebelle et coléreuse. Bianca attire les prétendants aussi sûrement que sa soeur les repousse avec ses réparties tranchantes. Baptista prend alors une décision radicale : enfermer Bianca jusqu’à ce qu’un homme épouse Catherine. Avec Petruccio, initialement appâté par sa dot, mais ensuite piqué de curiosité par le récit de ses exploits, Catherine trouve enfin un partenaire de jeu à la hauteur de son talent, un adversaire à sa démesure. Pour Mélanie Leray, Petruccio ne soumet pas Catherine mais lui enseigne l’art de la parole, de la manipulation comme échappatoire à son statut. « Avec Delphine Lemonnier-Texier qui a retraduit la pièce, nous avons veillé à garder au maximum la beauté de la langue tout en s’assurant que l’humour soit toujours perceptible. Au cœur de cette pièce, qui est d’abord une comédie, grivoise, moqueuse, l’enjeu est celui du pouvoir, de l’oppression et de la liberté de la femme. » Mélanie Leray a créé au Théâtre National de Bretagne deux spectacles qui ont rencontré un grand succès : Leaves de Lucy Caldwell (2009 & 2011) puis Contractions de Mike Bartlett (2012), repris en 2013 et 2014. du jeudi 8 au samedi 17 janvier (relâche le 11), TNB salle Vilar, durée estimée 2h Soirée Au théâtre en bus en partenariat avec Rennes Métropole et le STAR le mardi 13 janvier 2015 Représentation en audiodescription (réalisation Accès culture) le samedi 17 janvier 2015 Visite tactile le mercredi 14 janvier 2015 à 17h30 22 23 création Revue Rouge chant Norah Krief mise en scène Éric Lacascade David Lescot basse, contrebasse Philippe Thibault Flavien Gaudon son Oliver Gascoin avec l’aide d’Alain Lewkowicz distribution en cours production Théâtre National de Bretagne/Rennes dramaturgie, chant, trompette et guitare électrique batterie Ce sont des chansons révolutionnaires, des brûlots, écrits ou composés par Bertolt Brecht, Hans Eisler, Paul Vaillant-Couturier, Arthur Honnegger, Darius Milhaud, et parfois par des oubliés, des anonymes. Ces chansons nous émeuvent et nous mettent en mouvement, collectivement. Un hymne peut avoir une vraie influence sur le déroulement de l’histoire, sur l’évolution des mœurs. Il y a des œuvres savantes et des chansons flagrantes. Elles traversent les continents et libèrent la parole. Ces chansons rouges, prolétariennes, engagées, militantes, Norah Krief et David Lescot, les ont chantées, enfants, lors de colonies de vacances «progressistes». Alors ils ont mis leurs souvenirs en commun ; puis les ont comparés avec le passé politique d’Éric Lacascade, et leur répertoire s’est encore élargi. Ce manifeste donne une suite au travail entamé depuis quelques années sur la chanson en concert, après Sonnets de Shakespeare (2002-2004) et la Tête ailleurs sur des textes de François Morel (2004-2006), puis Irrégulière (2008) autour des sonnets de Louise Labbé. Nombreux sont ceux qui se reconnaissent dans ces chansons et sont sensibles à leur sens de la révolte et de l’indignation. Certains de ces textes peuvent apprendre à envisager le monde social autrement, à revigorer une certaine conscience morale ; d’autres libèrent le ressort des luttes, une énergie qui peut faire à nouveau trembler le monde à la première occasion. Restituer en concert ces chansons engagées, l’actualité fera le reste. du mardi 24 au samedi 28 février, TNB salle Serreau durée 1h30 24 25 création Qu’elle ne meure de Roland Fichet mise en scène Gildas distribution Milin en cours scénographie Éric Da Graça Nevez production Théâtre de Folle Pensée, Saint-Brieuc Théâtre National de Bretagne / Rennes coproduction Dans cette pièce, une femme en Bretagne subit la violence d’hommes et de femmes de son village, une femme en Afrique marche vers sa lapidation. Ces femmes sont scrutées par d’autres femmes : une Française en plein désarroi amoureux, une jeune dramaturge nigériane écartelée entre deux religions, une vieille femme. Et aussi un chien. Et aussi l’auteur. Et aussi tout un peuple d’hommes et de femmes secoués par la folie de l’époque. « Qu’elle ne meure, de Roland Fichet, éclaire et rend compte d’un rapport de force entre femmes et hommes, d’une peur de certains hommes face à l’émancipation notamment sexuelle des femmes et face à une possible mise en périphérie des hommes par les femmes, dans un avenir pas si lointain, cette peur étant relayée par la brutalité de certains pouvoirs religieux, politiques, soidisant moraux, dont la Charia est un exemple parmi d’autres. Je vois ici une grande actualité du texte de Roland Fichet à l’heure où « le corps des femmes » – alors qu’il est meurtri, vendu, rabaissé, dénigré, accusé des pires maux, tué – trouve aussi le moyen de se mettre en scène dans l’espace public, comme jamais auparavant, entraîné par le souffle de la troisième révolution féministe. » Gildas Milin du mardi 5 au samedi 9 mai, TNB salle Serreau, durée 2h 26 27 mettre en scène mettre en scène Les Grandes Confluences de Mettre en Scène 4 au 22 novembre 2014 Mettre en Scène se veut plus un temps pour la création qu’un festival. Qui pourrait nous en vouloir ? Plus un précipité de travail qu’une fête. Années après jours, nous édifions une rencontre internationale de metteurs en scène et de chorégraphes qui se regroupent et partagent de nouveaux questionnements. Nous avons, cette année encore, choisi d’étendre la période d’affleurement de cette manifestation à trois semaines afin de trouver la durée nécessaire, substance plutôt rare à notre époque, pour que des artistes associés ou proches puissent se confronter, analyser ces différents travaux, les peaufiner puis découvrir d’autres publics. C’est la condition pour sortir de cet étouffement lent, pour que nous puissions dépasser les figures imposées et développer des attitudes fermes, des formes libres ! Nous pourrons observer la confluence de quatre courants : • l’élaboration des œuvres des artistes associés : Philippe Decouflé, Thomas Jolly, Christine Letailleur, • la création d’une metteure en scène choisie par Prospero : Angélica Liddell, 28 • les recherches de chorégraphes ou metteurs en scène élaborant des œuvres singulières : Boris Charmatz, Éric Vigner, • les intuitions subversives de jeunes artistes : Judith Depaule, Julien Gosselin, Mette Ingvartsen, Lazare, Chloé Moglia, Étienne Saglio… Il ne s’agit plus de rebattre les cartes, mais d’abandonner les jeux. La question primordiale est de privilégier les écritures, les gestes et les pensées de l’écriture. Il faut accompagner la recherche fondamentale et faire vivre pleinement cette fédération d’établissements d’importantes villes de Bretagne : Rennes Métropole (Bruz, Rennes, Saint-Jacques de la Lande), Lannion, Brest, Saint-Brieuc, Lorient. Ces partenariats installent de nouvelles coopérations entre les lieux autour des questions de la présence et de la modernité. C’était une question de surexistence, c’est devenu une question de survie ! François Le Pillouër Mettre en Scène est organisé par le Théâtre National de Bretagne, Centre Européen de Production Théâtrale et Chorégraphique et Centre Dramatique National/Rennes en collaboration avec le Musée de la Danse/CCNRB, Le Triangle/Cité de la danse, l’Aire Libre à Saint-Jacques de la Lande, Le Grand Logis à Bruz, Le Carré Magique/ Pôle National des arts du cirque en Bretagne à Lannion, le Quartz/Scène Nationale de Brest, la Passerelle/Scène Nationale de Saint-Brieuc, le Théâtre de la Paillette à Rennes, avec la participation du Théâtre de Lorient/Centre Dramatique National. Mettre en Scène est subventionné par le Ministère de la Culture, la Ville de Rennes, le Conseil Régional de Bretagne, le Conseil Général d’Ille-et-Vilaine et Rennes Métropole. 29 coproduction mettre en scène Henry VI de William Shakespeare traduction Line Cottegnies mise en scène et scénographie Thomas Jolly assistant à la mise en scène Alexandre Dain Collaboration dramaturgique Julie Lerat-Gersant avec Johann Abiola, Damien Avice, Bruno Bayeux, Nathan Bernat, Geoffrey Carey, Gilles Chabrier, Eric Challier, Alexandre Dain, Flora Diguet, Émeline Frémont, Damien Gabriac, Thomas Germaine, Thomas Jolly, Pier Lamandé, Martin Legros, Julie Lerat-Gersant, Charline Porrone, Jean-Marc Talbot, Manon Thorel création lumière Léry Chédemail, Antoine Travert, Thomas Jolly musiques originales et création son Clément Mirguet création costumes Sylvette Dequest, Marie Bramsen parure animale de Richard Gloucester Sylvain Wavrant production La Piccola Familia production déléguée Théâtre National de Bretagne/Rennes coproduction Le Trident - Scène nationale de Cherbourg-Octeville ; Les Gémeaux - Scène nationale – Sceaux ; Comédie de Béthune - Centre Dramatique National Nord-Pas-de-Calais ; Théâtre de l’Archipel - Scène nationale de Perpignan ; Le Bateau Feu – Scène nationale de Dunkerque ; Scène nationale Évreux Louviers ; TNT – Théâtre National de Toulouse Midi-Pyrénées ; TAP – Théâtre Auditorium de Poitiers ; Quai des Arts - Argentan, dans le cadre des Relais Culturels Régionaux ; Théâtre d’Arras - Scène conventionnée musique et théâtre ; Centre Dramatique National de Haute-Normandie Thomas Jolly est artiste associé au Théâtre National de Bretagne/Rennes. Mettre en Scène 2013 : à l’issue des treize heures de représentation dans la salle Vilar bondée, vingt minutes d’applaudissements ininterrompus ont salué les 21 comédiens des trois premiers épisodes de ce mémorable Henry VI. Une immense fête du théâtre assurément que cette fable politique et poétique où comédie, tragédie, réalité historique et fiction théâtrale se côtoient intimement. Thomas Jolly parachève cette formidable trilogie en présentant à Rennes l’épisode 4 du cycle 2, créé cet été en Avignon. Henry VI regroupe trois pièces de Shakespeare. Quinze actes. Quelques cents cinquante personnages. Près de dix mille vers pour retracer le récit stupéfiant des cinquante années de règne de cet enfant proclamé roi de France et d’Angleterre à l’âge de neuf mois. Ce roi pieux, juste, sage, mais indécis, connaît l’un des règnes les plus sanglants de l’Histoire anglaise : assis sur le trône en 1422 dans le désordre de la guerre de Cent Ans, il parti- cipera aux luttes intestines de la guerre des DeuxRoses jusqu’à son assassinat en 1471 par le futur Richard III. Cette œuvre monumentale donne à voir le lent basculement d’une époque ancienne (un Moyen-Âge finissant…) vers une époque nouvelle, faite de révolutions qui vont bouleverser la marche du monde : invention de l’imprimerie, des premières armes à feu, développement de la navigation et découverte des Amériques, émergence des premières théories « capitalistes », bientôt Copernic, Galilée, Luther… « Cette œuvre est pour La Piccola Familia l’aventure adéquate afin de poursuivre son affirmation d’un théâtre généreux et festif à l’épreuve d’une réalité en manque de curiosité, individualisée et morose » déclare Thomas Jolly. « Nous souhaitons que les théâtres restent des endroits de rassemblement pour la pensée et nous croyons qu’ Henry VI, bien que démesurée, saura nous rappeler la mesure du vivant ». jeUdi 6 (de 19h30 à 23h30), samedi 8 (de 14h à 22h30) et dimanche 9 (de 13h à 21h30) novembre, TNB salle Vilar JEUDI 6 épisode 4 samedi 8 épisode 1 (4h au total) La Course de Mars / 1h45 Le Festin de Mort / 1h45 épisode 2 (3h30 au total) Le Carrousel de la Fortune / 1h45 La Plainte de la Mandragore / 1h15 entracte 30 minutes entracte 1 heure entracte 30 minutes épisode 3 (3h30 au total) La Contagion des Ténèbres / 2h00 La Dent de la vipère / 1h00 épisode 4 Le Pourpre du sang / 2h (durée estimée 4h au total)L’Hiver du déplaisir / 1h30 entracte 30 minutes entracte 1 heure entracte 30 minutes Cycle 1 (8h30 au total) dimanche 9 30 Cycle 2 (8h30 au total) Le Pourpre du sang / 2h (durée estimée 4h au total)L’Hiver du déplaisir / 1h30 entracte 30 minutes 31 coproduction mettre en scène à partir de 12 ans Le Jour du Grand Jour Impromptu nuptial et turlututu funèbre conception, mise en scène et scénographie Igor textes Guillaume Durieux et Lily jeu/danse/musique Florent Hamon et Tom Neal (en alternance), Igor, Guillaume Durieux, Lily, Revaz Matchabeli, Manuel Perraudin, Valérie Perraudin, Anouk Viale, Jeanne Vallauri costumes Cissou Winling lumière Fanny Gonin son Philippe Tivillier et Morgan Romagny production Théâtre Dromesko coproduction Bonlieu, Scène nationale d’Annecy ; Théâtre National de Bretagne/Rennes ; Théâtre Garonne – Scène européenne - Toulouse Le titre s’éclaire si vous savez que le programme est concocté par les Dromesko, Igor et Lily, Violeta et Revaz, et quelques autres encore… Le Théâtre Dromesko donne vie à une suite de cérémonies ; un théâtre où les acteurs, mariés, enterrés, baptisés et autres médaillés, interprètent des scènes qui jalonnent leur propre vie, avec rituels et cortèges. L’intime a besoin d’une belle musique, d’un peu d’apparat, d’un geste théâtral pour ne pas s’abimer dans l’impudeur en se livrant au public. Ce jour-là doit être grand pour ne pas être obs- cène. Dans la baraque du Théâtre Dromesko se bousculent processions, deuils, mariages… Salle des fêtes d’un soir où peuvent encore se humer les préparatifs du matin… Entre le plaisir ou l’obligation d’être là, rien à faire : tout le monde est de mariage ! Je suis de mariage ou je suis le cortège funèbre, je m’habille ou suis habillé, j’ai le sourire ou pas, mais dans tous les cas, ce jour-là, tout est différent. du mardi 11 au samedi 22 novembre (relâche les 16 et 17) au campement à Saint-Jacques-de-la-Lande, durée 1h30 32 33 coproduction mettre en scène première française Angélica Liddell / Atra Bilis Teatro You are my destiny (Lo stupro di Lucrezia) (Espagne) traduction en français Christilla Vasserot traduction en italien Marilena de Chiara texte, mise en scène, scénographie, costumes Angélica Liddell Joele Anastasi, Ugo Giacomazzi, Fabián Augusto Gómez Bohórquez, Julian Isenia, Lola Jiménez, Andrea Lanciotti, Angélica Liddell, Antonio L. Pedraza, Borja López, Emilio Marchese, Antonio Pauletta, Isaac Torres, Roberto de Sarno, Antonio Veneziano chœur ukrainien Free Voice (Anatolii Landar, Oleksii Ievdokimov, Mykhailo Lytvynenko) lumière Carlos Marquerie son Antonio Navarro Production déléguée Iaquinandi, S.L. production exécutive Prospero (Théâtre National de Bretagne/Rennes, Théâtre de Liège, Emilia Romagna Teatro Fondazione, Schaubühne am Lehniner Platz, Göteborgs Stadsteater, World Theatre Festival Zagreb, Festival d’Athènes et d’Epidaure) coproduction Odéon-Théâtre de l’Europe ; Festival d’Automne à Paris ; deSingel Internationale Kunstcampus ; Holland Festival ; Le Parvis Scène - Nationale Tarbes Pyrénées ; Comédie de Valence - Centre dramatique national Drôme-Ardèche. avec Comment dire la puissance d’évocation de la metteure en scène Angélica Liddell ? La vérité de la rage qui l’habite, l’engagement de l’interprète, proche de la performance, dans ses propres pièces ? Présenté à Mettre en Scène 2010, le texte Te haré invencible con mi derrota… (Je te rendrai invincible par ma défaite), est un hommage à la violoncelliste Jacqueline Du Pré, entre insurrection extrême et cérémonie intime… Chacune de ses pièces explore de nouveaux horizons, décline les mots de la douleur, sonde les ravages du collectif. Ses spectacles échappent à toute tentative de classification. Angélica Liddell met en scène les corps et les textes, met à nu les êtres et les âmes. Répétée à Rennes, au Théâtre National de Bretagne, avec le soutien du groupe Prospero, cette nouvelle pièce - Vous êtes mon destin (Le viol de Lucrèce) - s’appuie sur les récits de Tite-Live et d’Ovide, qui ont donné naissance au poème de Shakespeare, à la peinture du Titien, à l’opéra de Benjamin Britten… Le mythe du viol et du sacrifice de Lucrèce a inspiré nombre d’artistes. « Chaque fois que cette tragédie est représentée au théâtre, c’est d’un point de vue politique, soit comme un symbole de la chute des tyrans, soit comme un symbole de l’abus souffert par les femmes aux mains des hommes. La figure de Lucrèce est utilisée pour parler du juste et de l’injuste, mais les convulsions de l’âme n’ont rien à voir avec la justice. Ce qui m’intéresse, ce n’est pas l’ordre social mais le désordre des sentiments. Comprendre la relation entre le désir et la douleur ». du jeudi 13 au samedi 15 novembre, TNB salle Vilar, durée estimée 1h30 spectacle en espagnol et italien surtitré en français - Public averti 34 35 mettre en scène Antigone Sr. / Twenty Looks or Paris is Burning at The Judson Church (L) (États-Unis) chorégraphie Trajal Harrell Trajal Harrell, Stephen Thompson, Thibault Lac, Rob Fordeyn, Ondrej Vidlar dramaturgie Gérard Mayen Erik Flatmo lumière Jan Maertens création sonore Robin Meier, Trajal Harrell production et diffusion, Key Performance coproduction New York Live Arts ; Centre national de danse contemporaine-Angers ; Centre chorégraphique national de Franche-Comté (Belfort) coréalisation Les Spectacles vivants - Centre Pompidou ; Festival d’Automne à Paris avec le soutien de The Jerome Foundation, The Multi-Arts production Fund, the Joyce Mertz-Gilmore Foundation avec décors « Que se serait-il passé si en 1963, la scène du voguing et des travestis de Harlem avait rencontré celle de la danse post-moderne à la Judson Church ? ». Le voguing, porté par une communauté noire, homosexuelle, drag ou transgenre, emprunte ses mouvements à ceux des défilés de mode et travaille sur un enchaînement de figures, d’une étonnante rapidité et souplesse. à partir de cette fiction de départ, le chorégraphe et danseur new-yorkais Trajal Harrell a imaginé, avec quatre interprètes, cet Antigone Sr… qui mixe avec humour clubbing et danse post-modern. Si le voguing a repris à son compte les modes et les attitudes de la société dominante pour les détourner, les chorégraphes de la Judson Church se sont livrés à une critique des conventions spectaculaires : déconstructions radicales des codes, que ce soient ceux du genre ou de la représentation. Entremêlant les questions esthétiques et politiques, Trajal Harrell et ses interprètes nous offrent ainsi leur regard, particulièrement iconoclaste, sur les influences hétérogènes qui s’exercent sur la danse contemporaine. vendredi 14 et samedi 15 novembre au Triangle durée 2h15 36 37 coproduction mettre en scène première française manger conception Boris Charmatz interprétation Or Avishay, Nuno Bizarro, Ashley Chen, Olga Dukhovnaya, Alix Eynaudi, Julien Gallée-Ferré, Peggy Grelat-Dupont, Christophe Ives, Maud Le Pladec, Filipe Lourenço, Mark Lorimer, Mani A. Mungai, Matthieu Barbin, Marlène Saldana assistant à la chorégraphie Thierry Micouin lumière Yves Godin son Olivier Renouf production Musée de la danse / Centre chorégraphique national de Rennes et de Bretagne coproduction Ruhrtriennale - International Festival of the Arts ; Théâtre National de Bretagne/Rennes ; Théâtre de la Ville ; Festival d’Automne à Paris ; steirischer herbst festival-Graz ; Holland Festival-Amsterdam ; KunstenfestivaldesartsBruxelles ; Künstlerhaus Mousonturm Frankfurt am Main Cette nouvelle création est-elle une pièce d’ampleur dans la lignée de Levée des conflits et d’enfant ? Oui, cela fait partie de ces grandes pièces, pour quatorze danseurs que je peux réaliser ici à Rennes. manger tiendra un peu de la complexité formelle de l’une et de la densité psychologique de l’autre. Danser en chantant et en mangeant suggère l’idée d’un travail assez expérimental sur le corps, d’une sculpture sonore, plastique et chorégraphique. Ces trois actions se déroulent dans le même temps. Manger et danser, voilà deux actions qui paraissent ne pas aller de soi ? La danse classique et l’anorexie ont quelque chose à voir mais plus globalement, la question de la nourriture, du régime alimentaire, est constitutive de l’identité du danseur, de la façon dont il façonne son corps, dont il se prépare pour danser… Nous mangeons pendant le spectacle. Je trouvais que c’était une très bonne question pour la danse mais difficile à traiter. Les aliments sont présents, utilisés, comme un partenaire, un prolongement, une entrave ? Évidemment, chaque action est gênée par l’autre : chanter en mangeant, manger en dansant, c’est un pari presque impossible… Les interprètes se remplissent à la fois de mouvements, de nourriture, et d’une oralité, de paroles, de sons, de chants. Ce qui m’intéresse plus est de l’ordre de l’invisibilité : mettre dans la bouche, ingurgiter, faire disparaître, c’est presque de la magie. J’interroge plutôt un processus, non de méditation, mais de concentration sur ce qui se passe à l’intérieur de la danse et du corps, ce phénomène qui relève plutôt du body art au sens où le corps se transforme de l’intérieur. L’acte de manger relève d’un rapport au réel. D’une certaine façon il s’agit de l’avaler. Nous croyons manger des chips devant la télé, mais en fait nous sommes en train de digérer les nouvelles du monde. Et la danse doit travailller avec ce rapport d’incorporation, cette question de ce qui entre dans notre corps de gré ou de force, et nous construit. du mardi 18 au vendredi 21 novembre, TNB salle Vilar, durée 1h10 38 39 mettre en scène Les particules élémentaires de Michel Houellebecq un spectacle de Si vous pouviez lécher mon cœur adaptation, mise en scène, scénographie Julien Gosselin avec Guillaume Bachelé, Joseph Drouet, Denis Eyriey, Antoine Ferron, Noémie Gantier, Alexandre Lecroc, Marine De Missolz, Caroline Mounier, Victoria Quesnel, Tiphaine Raffier assistant à la mise en scène Yann Lesvenan création musicale Guillaume Bachelé création lumière Nicolas Joubert création vidéo Pierre Martin création sonore Julien Feryn costumes Caroline Tavernier production Si vous pouviez lécher mon cœur coproduction Théâtre du Nord ; Théâtre National Lille Tourcoing Région Nord Pas-de-Calais ; le Festival d’Avignon ; Le Phénix Scène Nationale de Valenciennes ; La rose des vents, Scène Nationale Lille Métropole-Villeneuve d’Ascq ; le Théâtre de Vanves ; Le Mail, Scène Culturelle de Soissons Le texte de Michel Houellebecq est publié aux éditions Flammarion (1998). Si vous pouviez lécher mon cœur et Julien Gosselin sont associés au TNT - Théâtre National Toulouse / Midi Pyrénées et au Phénix, Scène Nationale de Valenciennes. Publié en 1998, le roman raconte l’histoire alternée de deux demi-frères, nés à la fin des années cinquante. Leur mère a vécu les idéaux des mouvements des années 60. Venue à Paris suivre ses études, elle dansa le Bebop avec Jean-Paul Sartre, eut beaucoup d’amants et se maria avec un jeune chirurgien viril qui faisait alors fortune dans le domaine relativement nouveau de la chirurgie plastique. Le couple divorça deux ans après la naissance de Bruno, puis lui et Michel furent abandonnés chez des grands-parents, leur mère partant vivre dans une communauté en Californie. La négligence régnait à la maison et la brutalité à l’école. Aucun des deux personnages n’a jamais vraiment récupéré de ces débuts dans la vie. Michel Houellebecq fait le constat implacable de la nouvelle condition de l’homme occidental : une marche forcée vers un individualisme forcené et un désarroi généralisé. Cette adaptation du roman de Michel Houellebecq a révélé un jeune metteur en scène, Julien Gosselin, animé de cette « conviction absolue que son écriture est faite pour le théâtre : toute son œuvre est, stylistiquement, centrée sur le pari de faire se côtoyer descriptions, récits romanesques, poèmes. En ce sens, son écriture est profondément impure, totale, polyphonique, bâtarde : éminemment théâtrale ». Dix acteurs incarnent à la fois narrateurs et personnages, participent aux images collectives ainsi qu’à la création musicale, réalisée en direct sur scène. La vidéo, la lumière et la musique live, transposent théâtralement le monde sensible de Houellebecq, sa pensée, sa puissance. les mardi 18 et mercredi 19 novembre au Quartz à Brest et les vendredi 21 et samedi 22 novembre au Triangle durée 3h45 entracte inclus 40 41 coproduction Oncle Vania d’après Oncle Vania et L’Homme des bois d’Anton Tchekhov d’après la traduction d’André Markowicz et Françoise Morvan adaptation et mise en scène Éric Lacascade Jean Boissery, Arnaud Chéron, Arnaud Churin, Alain d’Haeyer, Stéphane E. Jais, Ambre Kahan, Éric Lacascade, Millaray Lobos Garcia, Jean-Baptiste Malartre, Maud Rayer, Laure Werckmann collaboration artistique Daria Lippi, Éric Didry scénographie Emmanuel Clolus lumières Philippe Berthomé costumes Marguerite Bordat assistée d’Augustin Rolland son Marc Bretonnière musiques originales Alain d’Haeyer assistante à la mise en scène Noémie Rosenblatt production déléguée Théâtre National de Bretagne/Rennes coproduction Compagnie Lacascade ; Théâtre de la Ville-Paris ; Maison de la Culture de Bourges. La traduction d’André Markowicz et Françoise Morvan est publiée aux éditions Babel Actes-Sud. Création au Théâtre National de Bretagne/Rennes du 18 février au 1er mars 2014. avec Éric Lacascade est artiste associé au Théâtre National de Bretagne/Rennes. Créé au Théâtre National de Bretagne par éric Lacascade en janvier 2014, Oncle Vania, d’après Tchekhov, a connu un grand succès à Rennes puis lors de sa première tournée dont une reprise de trois semaines au Théâtre de la Ville de Paris. Ce spectacle, tout à la fois drôle et profond, sera rejoué tout l’automne avec cinq nouvelles représentations à Rennes. Vania vit à la campagne, dans la propriété de sa défunte sœur, avec sa mère, sa nièce et quelques amis. L’arrivée de son beau-frère et de sa jeune épouse va bouleverser cette simple vie quotidienne. La plupart des personnages sont des in- satisfaits : Astrov le médecin qui ne vit que pour ses patients et ses forêts, Sonia amoureuse sans retour du docteur, Elena épouse obéissante, Serebriakov, tyran domestique et Oncle Vania qui aime sa jeune belle sœur… « Non. La vie n’est pas un brouillon. On ne peut pas la recommencer. Il faut vivre avec les regrets, les réussites, les échecs, les plaisirs passés, et continuer. Traversée par plusieurs histoires d’amour qui ne sont pas de même nature, la pièce parle de plusieurs couples se faisant et se défaisant, de solitudes, de tentatives de vivre ensemble, de désirs, de pulsions… » Éric Lacascade du lundi 1er au vendredi 5 décembre, TNB salle Vilar, durée 2h45 42 43 Jérusalem conception BERLIN (Bart Baele et Yves Degryse) (Belgique) avec les voix de Rabbin Mike Swirsky, Maia Sigal Lesiau, Meir Shalev, Rabbin Daniël Epstein, Mahmoud Salamat, Wajeeh Nusseibeh, Père Angelo Ison, Omar al-Nady, Sheikh Muhamad Husain, Munir Nusseibeh, Ziad Alaraj, Micha Kurz, Greg Myre, Laith Youssef, Sari Nusseibeh, Suzanne et Max Singer composition musicale Peter Van Laerhoven musiciens Peter Van Laerhoven, Eric Thielemans, Katelijn Van Kerckhoven ou Tine Hubrechts, Tristan Driessens interviews Yves Degryse caméra Bart Baele, Luk Sponselee production BERLIN coproduction Temps d’images / Centquatre, Paris ; Pact Zollverein, Essen (Allemagne) ; La Comédie de Valence, Centre dramatique national Drôme Ardèche ; Le Lux, Scène nationale de Valence ; Spielart Festival/Münchner Kammerspiele, München (Allemagne) BERLIN est artiste associé au Centquatre-Paris. Depuis dix ans, le groupe BERLIN ausculte différentes villes de la planète ; son théâtre-documentaire à écrans multiples décortique les mécaniques relationnelles qui font marcher le monde. En 2013, retour à la première cité du cycle : Jérusalem, berceau des trois principales religions monothéistes et métropole moderne cristallisant les tensions internationales. La scénographie, composée de trois écrans, présente un portrait de la ville : les images de l’Occident et de l’Orient, des interviews d’Israéliens et de Palestiniens, une fête devant le Mur des Lamentations, la prière du vendredi aux portes de la ville, le mur de séparation, une répétition de cornemuse palestinienne, le camp de réfugiés de Shufat, les checkpoints, un moonwalk orthodoxe… La composition musicale, créée spécifiquement par Peter Van Laerhoven, est jouée en direct par quatre musiciens. Cette recréation confronte les deux époques en faisant notamment parler les personnes interviewées dans la version initiale. Présent et passé dialoguent esquissant au passage de nouvelles perspectives. Ou comment une œuvre d’art peut se développer, en intégrant la durée dans son processus, face à l’Histoire. du mardi 13 au samedi 17 janvier, TNB salle Serreau durée 1h15 44 45 coproduction Tristan texte, mise en scène, décor, costumes Éric Vigner Bénédicte Cerutti, Alexandre Ruby, Jules Sagot, Zoé Schellenberg, Isaïe Sultan (en cours) Olivier Dhénin, Jutta Johana Weiss lumière Kelig Le Bars son John Kaced Création costumes Anne-Cécile Hardouin Maquillage Anne Binois assistant à la mise en scène Olivier Dhénin production CDDB – Théâtre de Lorient, Centre Dramatique National ; Théâtre National de Bretagne/ Rennes avec la participation du Jeune Théâtre National avec collaboration artistique Création du 4 au 8 novembre 2014 au CDDB - Théâtre de Lorient, Centre Dramatique National (Grand Théâtre) dans le cadre du festival Mettre en Scène De Tristan et Iseult, on se souvient d’un philtre d’amour, de bateaux traversant les mers, d’une voile noire ou blanche, d’une épée séparant des corps endormis, de ronces éternelles entrelaçant les tombes des amants, d’une violente nature, forêt, lande, rocs, âpres et sauvages, du vent, des chiens et d’un cheveu d’or dans le bec d’une hirondelle. Il ne s’agit pas de raconter tous les épisodes connus de la fable mais de recomposer les fragments d’un discours amoureux entre Iseult et Tristan. De l’inachevé de ce mythe originel, en réécrire la part manquante, celle qui reste à inventer ici et maintenant. Et en rendre compte. Sensiblement. Musicalement. Rappeler la légende d’origine, c’est retrouver la colère, la passion, l’élan du désir pur et indomptable confronté à la brutalité d’un monde cruel, et se brancher sur l’énergie vive de la jeunesse dans l’éclosion de sa pleine immaturité. Tristan et Iseult, c’est le scandale de l’extrême jeu- nesse dans sa beauté insolente qui défie les lois des pères et ne se résigne pas à l’abandon. C’est le désir absolu mené jusqu’au bout de vivre cet amour là, ou bien mourir, c’est égal : Lui par Elle, Elle par Lui. Tristan est le 1er épisode d’un cycle consacré aux rituels d’amour et de mort. Il sera créé en novembre 2014 à Lorient dans le cadre du Festival Mettre en Scène. éric Vigner est metteur en scène de théâtre et d’opéra. La saison passée, il a présenté à l’opéra de Rennes, Orlando de Haendel sous la direction de Jean-Christophe Spinosi, qui a inspiré la création de Tristan. Régulièrement, il crée des textes français à l’étranger dont dernièrement Gates to India Song d’après son auteur de prédilection Marguerite Duras, en Inde, à Bombay, Delhi et Calcutta. Il dirige le CDDB-Théâtre de Lorient, Centre Dramatique National, depuis 1996. du mercredi 21 au samedi 24 janvier, TNB salle Vilar durée estimée 2h 46 47 coproduction Rhapsodie démente mise en scène François Verret avec Jean-Pierre Drouet, Charline Grand, Natacha Kouznetsova, Germana Civera, Jean-Christophe Paré, Chiharu Mamiya, Marc Sens, François Verret scénographie Vincent Gadras son Manu Léonard images Claire Roygnan costumes Laure Mahéo lumières Nicolas Barraud collaboration informatique musicale Ircam Grégory Beller production déléguée MC2 : Grenoble coproduction Pôle Sud, scène conventionnée pour la danse et la musique, Strasbourg ; Ircam-Centre Pompidou ; Théâtre National de Bretagne, Rennes ; L’apostrophe, Scène nationale de Cergy-Pontoise et du Val D’Oise ; le Manège de Reims, Scène nationale ; Maison de la Culture d’Amiens, Centre de création et de production ; Compagnie FV François Verret est en résidence à la MC2 : Grenoble pendant 5 ans et en résidence à Pôle Sud, Strasbourg Chorégraphe et metteur en scène, François Verret élabore une œuvre singulière et sensible, avec des musiciens, danseurs, comédiens, plasticiens, créateurs lumière, pour présenter des pièces faisant la part belle à l’expérimentation. Parmi ses créations présentées au TNB : Kaspar Konzert en 1998, Bartleby en 2000, Chantier-Musil en 2003, Contrecoup en 2004, Sans Retour en 2006, Ice en 2008 et Do You Remember, No I Don’t en 2009, Courts-circuits en 2011. Il est aujourd’hui engagé dans un vaste laboratoire nomade, Chantier 2014-2018, qui comprendra trois spectacles entre 2014 et 2018. Le premier, Rhapsodie démente, est créé en janvier 2015. Ce mouvement, qui engage un creuset d’artistes, est lié à la nécessité de s’interroger sur nos conditions de vie au cœur d’une époque qui va très vite, et qui nous happe. « Dans ma propre vie, j’ai très souvent le sentiment d’être avalé, dispersé, éparpillé en mille morceaux. Comme le dramaturge allemand Falk Richter qui écrit : « l’extérieur est entré à l’intérieur de moi, je suis tout ce que je vois autour de moi, que je ne supporte pas, qui ne va pas. Tout ça est entré en moi. Alors comment faire ? Je me suis laissé prendre par un langage, des comportements, des logiques qui ne sont pas du tout les miennes, mais qui règnent en moi. » Cette sensation-là, de perte de soi, de centre, de fil à plomb intérieur, j’allais dire perte de désir, nous sommes nombreux à l’éprouver dans le temps présent. J’ai besoin de réinterroger le temps passé, d’où je viens, ce qui m’a constitué… ce qui s’est inscrit en moi, parfois même, à mon insu ! Quel sens ont ces expériences passées, celles du siècle passé, transmises par parents, grands parents, familles…? Toutes ces guerres, révolutions, utopies, qu’ils ont vécues, que nous avons vécues à travers eux, qui nous ont marqués. Au fond, qu’avons-nous appris de ce XXe siècle, de cet âge des extrêmes ? » François Verret du mardi 27 au samedi 31 janvier, TNB salle Serreau, durée 2h30 entracte inclus 48 49 Trisha Brown Dance Company (états-Unis) interprètes Neal Beasley, Cecily Campbell, Marc Croussillat, Olsi Gjeci, Leah Ives, Tara Lorenzen, Jamie Scott, Stuart Shugg Set and Reset chorégraphie Trisha Brown scénographie et costumes Robert Rauschenberg musique Laurie Anderson création lumières Beverly Emmons avec Robert Rauschenberg durée 30 minutes You can see us chorégraphie Trisha Brown musique, scénographie, costumes Robert Rauschenberg lumières Spencer Brown, Robert Rauschenberg durée 10 min Newark chorégraphie Trisha Brown scénographie et concept sonore Donald Judd orchestration sonore et réalisation Peter durée Zummo avec Donald Judd création lumières Ken Tabachnick 30 minutes Figure centrale de la danse post-moderne, Trisha Brown, invitée par le TNB en 1997, est de cette génération de chorégraphes qui a révolutionné la chorégraphie : travail in situ, usage de la vidéo, construction d’une syntaxe gestuelle épurée sont autant d’éléments dont la danse contemporaine a hérité. Une écriture fluide et rythmée caractérise le « mouvement brownien ». En hommage à son œuvre, sa compagnie présente un programme de trois pièces : Set & Reset (1983) Cette pièce est l’une des plus populaires de Trisha Brown. Celle-ci a fait appel à Laurie Anderson qui a composé Long Time No See. Tandis que le plasticien Robert Rauschenberg a imaginé un prisme aérien sur lequel se projettent des images télévisuelles. Cette pièce, pour six danseurs, révèle la nature imprévisible et tumultueuse de la danse de Trisha Brown à cette période. You can see us (1996) La chorégraphie est construite sur un principe de miroir. Dans un rapport de symétrie inversée, deux danseurs opposent leurs différences tout en révélant leurs similitudes, en une confrontation intime entre le féminin et le masculin, le soi, l’autre et l’autre soi-même. Les deux danseurs ne se touchent pas et ne se regardent jamais, tandis que croît la tension entre eux. Newark (1987) Condensé de l’art de Trisha Brown, ce ballet introduit la question du rapport homme/femme sans ses recherches géométriques et formelles. Sept interprètes développent des duos qui se croisent et s’échangent, inversant les positions codifiées. Une écriture précise et rigoureuse au service d’une irréductible liberté de mouvement. du mercredi 28 au samedi 31 janvier, TNB salle Vilar, durée 1h25 50 51 Chapitres de la Chute / Saga des Lehman Brothers de Stefano Massini traduction Pietro Pizzuti mise en scène Arnaud Meunier Jean-Charles Clichet, Philippe Durand, Martin Kipfer, Serge Maggiani, Stéphane Piveteau, René Turquois Elsa Imbert scénographie Marc Lainé lumière Nicolas Marie son Maxime Glaude vidéo Pierre Nouvel production La Comédie de Saint-Étienne, Centre dramatique national coproduction Les Théâtres de la Ville de Luxembourg avec la participation artistique du Jeune Théâtre National L’Arche est éditeur et agent théâtral du texte représenté, www.arche-editeur.com. avec assistante à la mise en scène Le 15 septembre 2008, la banque d’investissement Lehman Brothers sombre dans la faillite, entraînant les bourses mondiales dans sa chute. Cet effondrement est devenu le symbole de la crise d’un système entier, qui a fini par échapper aux ordres de ses créateurs comme à la compréhension des non-initiés. Chapitres de la chute s’impose comme l’autopsie d’une catastrophe financière. Ses trois volets constituent une formidable aventure, qui révèle l’homme et ses erreurs au centre d’un système trop automatisé. Ils présentent plusieurs générations pour analyser près de deux siècles de ca- pitalisme américain. Six hommes incarnent cette saga familiale, donnent vie à cette écriture précise, rythmée, à la langue rare, poétique. Toute la force de l’auteur italien Stefano Massini est là : il ne s’agit pas de dénoncer mais de décrire; pas de juger mais d’expliquer… En nous concentrant sur les êtres et sur leurs vies, nous réalisons soudainement l’enchaînement des causes anciennes et profondes, la matérialité des séquences historiques. Nous ne subissons plus une mécanique infernale, nous la décortiquons avec envie. du mercredi 4 au samedi 7 février, TNB salle Vilar, durée 3h40 entracte inclus Soirée Au théâtre en bus en partenariat avec Rennes Métropole et le STAR le mercredi 4 février 2015 52 53 Le Faiseur de Balzac mise en scène Emmanuel Demarcy-Mota avec la troupe du Théâtre de la Ville : Serge Maggiani, Valérie Dashwood, Sandra Faure, Jauris Casanova, Philippe Demarle, Sarah Karbasnikoff, Gérald Maillet, Charles-Roger Bour, Walter N’Guyen, Stéphane Krähenbühl, Pascal Vuillemot, Gaëlle Guillou, Céline Carrère assistant à la mise en scène Christophe Lemaire sénographie et lumières Yves Collet musique Jefferson Lembeye collaboration artistique François Regnault production Théâtre de la Ville-Paris « Ne suis-je pas supérieur à mes créanciers? J’ai leur argent, ils attendent le mien. Un homme qui ne doit rien, personne ne songe à lui, tandis que mes créanciers s’intéressent à moi. » Balzac, Le Faiseur, acte I, scène VI préoccupation n’est pas du tout de les rembourser, mais de se débarrasser de ses échéances et de conserver ses créanciers. Logique fascinante que celle d’une telle pièce, qui s’étend jusqu’à la société entière et à la politique des États… ». Voici un texte de l’auteur de La Comédie humaine rarement joué, cyniquement drôle. Après avoir plutôt parcouru le XXe siècle avec Rhinocéros de Ionesco, Casimir et Caroline de Horvath, et Victor de Vitrac, pièces présentées au Théâtre National de Bretagne, Emmanuel Demarcy-Mota décortique la question de la dette. Avec ses tenants et ses aboutissants (la dialectique du débiteur et du créancier, la notion d’équilibre économique…) elle constitue le cœur de la pièce de Balzac : « Mercadet, un spéculateur aussi cynique que sympathique, emprunte de fortes sommes, et sa Balzac file la fable de la faillite et du possible rétablissement de son héros, à travers les tractations financières et commerciales, les cours de la Bourse qui descendent et montent à grande vitesse, et occupent la vie entière des uns et des autres. Avec Le Faiseur Emmanuel Demarcy-Mota et sa troupe retrouvent leurs thèmes de prédilection : un tissu familial et social régi par le mensonge, une écrasante figure paternelle, une enfance qui s’éloigne, un adulte en devenir, la naissance de l’amour, la désagrégation de l’individu… du mardi 24 février au samedi 7 mars (relâche les 1er et 2 mars), TNB salle Vilar, durée 1h45 Soirée Au théâtre en bus en partenariat avec Rennes Métropole et le STAR le mardi 3 mars 2015 54 55 coproduction Andromaque de Racine mise en scène Frédéric Constant collaboration artistique Catherine Pietri, Xavier Maurel avec Anne Sée, Frédéric Constant , Franck Manzoni, Catherine Pietri, Julien Mulot, Cyrille Gaudin, Maud Narboni, Daniel Kenigsberg, Benoît André scénographie Denis Fruchaud, Marion Gervais lumières Jérôme Allart son Christine Moreau création vidéo Guillaume Junot, Frédéric Constant production Maison de la Culture de Bourges ; Les Affinités Electives coproduction Espace Malraux, Scène nationale - Chambéry ; Théâtre National de Bretagne/Rennes Troie a été prise et détruite par les Grecs, ses chefs tués, leurs femmes et leurs enfants répartis au même titre que le butin. Pyrrhus, fils d’Achille et roi d’épire, a reçu Andromaque, la femme du héros Troyen, Hector. Il veut l’épouser mais les intérêts de la Grèce s’y opposent. Tous craignent un conflit futur entre les alliés d’hier, à cause du danger incarné par Astyanax, le fils d’Hector et d’Andromaque, qui protège ce « reste de Troie » que les grecs veulent éliminer, à la fois comme mémoire et comme menace, et dont Oreste, l’ambassadeur grec, exige la mort. L’intérêt de Frédéric Constant pour Andromaque est guidé par la conviction que les désirs individuels de ses personnages sont liés à une histoire collective, qui tout à la fois les oriente et les dépasse. « C’est l’inscription d’une intrigue amoureuse dans l’horizon sanglant de la guerre qui, selon nous, donne à Andromaque sa dimension proprement tragique ». Il souhaite faire entendre ce qui, dans cette légende grecque réécrite au dix-septième siècle, fait écho aux soubresauts du vingtième siècle, en la transposant dans les années 1920. Dans les deux cas coexistent des impressions similaires : un temps parait révolu ; un monde semble se transformer sous de profondes mutations de codes et de valeurs ; le conflit, qui vient de s’achever, laisse entrevoir de terribles séquelles qui vont conduire à de nouvelles guerres ». du mardi 3 au samedi 7 mars, TNB salle Serreau, durée 3h entracte inclus 56 57 coproduction Projet Luciole conception et mise en scène NicolasTruong interprétation et collaboration artistique Nicolas Bouchaud, Judith Henry scénographie Élise Capdenat, Pia de Compiègne lumière Philippe Berthomé production déléguée Le Monfort-Théâtre, Paris coproduction Le Théâtre des idées ; Festival d’Avignon ; Théâtre National de Bretagne/Rennes Inventer un théâtre philosophique et magnifier les ressorts et la vivacité de la pensée critique, telles sont les ambitions de cette pièce. Les concepts, incarnés, habités, éprouvés par Nicolas Bouchaud et Judith Henry, se répondent et s’entrechoquent, grâce à l’art du montage et du tissage… Les deux interprètes prennent les textes à brasle-corps. Ils dialoguent, acquiescent ou se contredisent, surenchérissent ou ironisent, traversés par les voix des philosophes qui composent leur partition, notamment : Adorno, Agamben, Badiou, Benjamin, Debord, Deleuze, Rancière… Les lucioles auraient-elles disparu sous les coups de la modernité comme le pensait Pier Paolo Pasolini ? Bien décidé à témoigner de leur survivance, ce spectacle donne corps, formes et voix à la pensée critique. Parce que l’art, la politique, l’amour et l’amitié peuvent, dans leur radicalité, encore réenchanter nos vies. Parce que les lucioles brillent encore au cœur des nuits surveillées. du mardi 10 au samedi 14 mars, TNB salle Serreau, durée 1h20 58 59 Exit / Exist (Afrique du Sud) chorégraphie et interprétation Gregory Maqoma composition musicale Simphiwe Dana direction James Ngcobo accompagnement guitare et composition Giuliano Modarelli arrangements vocaux et musique additionnelle Complete Quartet voix du texte enregistré Sbulele Gcilitshana costumes David Tlale création son Andile Mpahlwa création lumière Ralf Nonn et Alban Rouge animation vidéo Mileta Postic scénographie Oliver Hauser coproduction Théâtre de la VilleParis ; Koninklijke Vlaamse Schouwburg (Belgique) ; Dance Umbrella (Afrique du Sud) ; Vuyani Dance Theatre Vuyani Dance Theatre reçoit le soutien de la National Lottery Distribution Trust Fund. avec le soutien de l’ONDA en partenariat avec le Triangle, Cité de la danse, Rennes Danseur et chorégraphe hors norme, Gregory Maqoma compte parmi les artistes les plus talentueux d’Afrique du Sud. L’un de ses ancêtres à la fin du XXe, chef rebelle de l’ethnie Xhosa, mourait en prison pour avoir sommé les colons anglais de libérer les terres de son peuple. Et aujourd’hui, par son courage et sa dignité, il reste l’un des chefs Xhosa les plus célèbres d’une Afrique du Sud marquée par l’apartheid. Comment la danse peut-elle faire vivre la mémoire ? Gregory Maqoma relève ce défi, accompagné d’un musicien et de quatre chanteurs traditionnels. Il évoque la mémoire de son aïeul, et assume l’identité de son peuple. Le théâtre, la musique, le chant et la vidéo l’accompagnent dans cette traversée à la recherche des origines. Cet hommage vibrant, par une reconnaissance de cette lutte qui n’aura pas été vaine, devient alors, ô combien, une leçon d’histoire au sens noble du terme. du mardi 10 au jeudi 12 mars au Triangle, durée 1h 60 61 coproduction Affabulazione de Pier Paolo Pasolini traduction Jean-Paul Manganaro mise en scène Stanislas Nordey collaboratrice artistique Claire ingrid Cottanceau scénographie Emmanuel Clolus lumière Philippe Berthomé Michel Zürcher avec Marie Cariès, Raoul Fernandez, Thomas Gonzalez, Anaïs Muller, Thierry Paret, Stanislas Nordey, Véronique Nordey production Théâtre Vidy-Lausanne coproduction Théâtre National de la Colline ; Théâtre National de Bretagne/Rennes ; Compagnie Stanislas Nordey ; La Comédie de Saint-Étienne, Centre dramatique national son Un industriel milanais fait ce rêve étrange : il se voit enfant, à la poursuite d’un garçon plus grand que lui et dont il ne peut voir le visage. Ce garçon l’appelle « Père ». Il se réveille en sueur et cherche à élucider son rêve. Il est alors pris d’un grave malaise. Désormais le Père vivra, violemment et parfois jusqu’au ridicule, dans la hantise de résoudre le mystère du Fils… Affabulazione interroge la thématique de la rébellion dans la société ; fondée sur un mythe œdipien inversé, elle ausculte les univers bourgeois, politiques et individuels. Stanislas Nordey dit qu’il est véritablement entré au théâtre lors de sa rencontre avec les textes de Pasolini. Il apprend du poète italien que mettre en scène, c’est partager une énigme avec les comédiens et avec les spectateurs. Que monter une pièce, c’est apprendre et respecter la langue d’un poète. à ce jour, Nordey a monté quatre des six grandes pièces de Pasolini : Bête de style en 1991, Calderon en 1993, Pylade en 1994 et Porcherie en 1999. « Je n’avais pas encore abordé Affabulazione parce que les âges ne correspondaient pas au mien ni à celui de mes compagnons de jeu : nous étions trop jeunes pour incarner vraiment ce père en déroute. J’ai joué Oreste à 27-28 ans, l’industriel de Porcherie à 35 ans, je peux maintenant jouer le père d’Affabulazione. Cela correspond à mon âge, 47 ans, et peut-être aussi à un passage dans ma vie artistique, ainsi que dans mon rapport à la pédagogie, de fils à père. » du mardi 17 au samedi 21 mars, TNB salle Vilar, durée 2h 62 63 coproduction première française The Forbidden Zone (Angleterre, Allemagne) de Duncan Macmillan mise en scène Katie Mitchell Ruth Marie Kröger, Felix Römer, Jenny König, Andreas Schröders, Laurenz Laufenberg, Cathlen Gawlich Andreas Hartmann, Stefan Kessissoglou, Sebastian Pircher direction vidéo Leo Warner scénographie Lizzie Clachan costumes Sussie Juhlin-Wallin vidéo Finn Ross lumières Jack Knowles son Gareth Fry and Melanie Wilson musique Paul Clark dramaturgie Nils Haarmann production exécutive Prospero (Schaubühne am Lehniner Platz, Théâtre National de Bretagne/Rennes, Théâtre de Liège, Emilia Romagna Teatro Fondazione, Göteborgs Stadsteater, World Theatre Festival Zagreb, Festival d’Athènes et d’Epidaure) coproduction Salzburger Festspiele avec caméras La venue à Rennes de Katie Mitchell, metteure en scène britannique désormais reconnue sur les grandes scènes européennes du théâtre et de l’opéra, fut l’un des évènements du festival Mettre en Scène 2013. Son adaptation audacieuse et raffinée du chef d’œuvre de Strindberg, Mademoiselle Julie, a emporté l’adhésion de tous, par cette mise en abîme du cinéma et du théâtre. Dans cette nouvelle création, Katie Mitchell et Duncan Macmillan s’inspirent de plusieurs figures féminines. En 1915, Clara Immerwahr se rebelle contre les travaux de son mari - le célèbre chimiste Fritz Haber. Il développe, à partir de gaz toxiques, des armes de destruction massive… Dans le même temps, dans un hôpital militaire sur le front, une infirmière anonyme tombe amoureuse d’un soldat gravement intoxiqué par le gaz. Mary Borden, auteur de The Forbidden Zone, un récit de ses expériences, nourrit ce personnage. La petite-fille de Clara Immerwahr émigre aux Etats-Unis après la guerre et travaille dans un laboratoire de chimie. En 1949, le laboratoire est fermé et transformé en centre de recherche sur les armes nucléaires… A partir de son point de vue, le spectacle utilise les flashbacks, le théâtre et l’image filmée en direct, pour tisser le destin de ces femmes, éclairant des pans de certaines grandes tragédies du 20e siècle. S’appuyant sur les comédiens expérimentés de la Schaubühne de Berlin, Katie Mitchell retrouve son complice le vidéaste Léo Warner pour cette création, à Salzbourg et Berlin cet été, réalisée dans le cadre du groupe Prospero qui réunit sept partenaires européens, (Théâtre National de Bretagne (Rennes, France), Théâtre de Liège (Belgique), Emilia Romagna Teatro Fondazione (Modena, Italie), Schaubühne am Lehniner Platz (Berlin, Allemagne), Göteborgs Stadsteatern (Suède), Théâtre National de Croatie / World Theatre Festival Zagreb (Croatie), Festival d’Athènes et d’Epidaure (Grèce). du jeudi 26 au samedi 28 mars, TNB salle Vilar en anglais et allemand surtitré en français 64 65 coproduction Alpenstock (Belgique) de Rémi De Vos conception, mise en scène, scénographie, Axel De Booseré et Maggy Jacot création des espaces sonores François Joinville création des éclairages Gérard Maraite avec Mireille Bailly, Didier Colfs, Axel De Booseré création Compagnie Pop-Up coproduction Théâtre de Liège ; Théâtre Le Public Dans une petite maison digne de celles qui poussent dans les prairies verdoyantes de certains feuilletons télévisés, Fritz et Grete semblent se contenter d’une vie confortable, ancrée dans les traditions. Mais, sous le vernis des conventions, les frustrations et les peurs s’accumulent… En adaptant Alpenstock de Rémi De Vos, Axel De Booseré et Maggy Jacot s’emparent d’un texte qui évoque avec un humour grinçant la montée des nationalismes et du repli sur soi. Les stigmatisations, les difficultés à vivre ensemble, les frustrations qui rongent et la puissance destructrice des préjugés sont brocardées. La pièce de guingois que Grete, Bavaroise à couettes, ne cesse d’astiquer, donne immédiatement le ton de cette fable. Une actrice et deux acteurs à la créativité débridée incarnent ce couple ainsi qu’un personnage qui vient déranger cet univers apparemment soigné. Et si les situations sont développées dans une grande liberté de ton, la profondeur du drame qui se joue, le ridicule des situations que ces personnages traversent, se font l’écho de nos propres fragilités. En nous invitant à réfléchir aux mécanismes qui conduisent aux «dérapages», le style résolument burlesque de l’ensemble nous embarque dans un questionnement salvateur. du mardi 31 mars au samedi 4 avril, TNB salle Serreau, durée 1h 66 67 tournée dans le département Arlequin poli par l’amour de Marivaux mise en scène et scénographie Thomas Jolly création lumières Thomas Jolly, Jean-François Lelong avec Julie Bouriche, Rémi Dessenoix, Charlotte Ravinet, Taya Skorokhodova, Romain Tamisier, Guillaume Yvon Production La Piccola Familia coproduction Centre dramatique régional de Haute-Normandie / Théâtre des Deux Rives avec le soutien de l’ODIA Normandie / Office de Diffusion et d’Information Artistique de Normandie Thomas Jolly est artiste associé au Théâtre National de Bretagne/Rennes. Une fée, amoureuse d’Arlequin, le séquestre. Son beau visage l’a tant séduite qu’aveuglée elle n’a pas pris la mesure de la grande ignorance de toute chose de son prisonnier. Elle espère bien toutefois se faire aimer de lui. Mais c’est sans compter sur la force et l’innocence des premiers sentiments que le bel Arlequin va nourrir pour une jeune bergère. Thomas Jolly crée un cadre féérique pour cette histoire d’amoureux sincères et naïfs. Douloureuse sortie de l’enfance que celle de tout jeunes amants exposés aux plans machiavéliques d’une femme de pouvoir animée par la jalousie. Sottes convenances, duperies, méchancetés, menacent la fraîcheur et la spontanéité des émois de la jolie bergère et de son jeune amant… Thomas Jolly reprend, avec une nouvelle distribution, la pièce créée en 2006, qui avait connu un grand succès : « jouer Marivaux c’est aussi se mesurer à une langue redoutable, et d’autant plus acérée dans cette pièce née de la rencontre de Marivaux avec les comédiens italiens en 1720. Fasciné par leur approche du plateau, il leur écrit un texte court car les comédiens italiens parlaient encore peu le français. Cette économie de mots, cette sécheresse du langage génère dans ses fulgurances d’autant plus de violence. Pour l’acteur elle est une partition exigeante : pas de longueurs, pas de déploiement : un concentré de brutalité ». Ce spectacle est proposé dans le cadre de la tournée départementale 2015, en partenariat avec le Conseil Général d’Ille-et-Vilaine et la Caisse des Dépôts. Du mardi 7 au samedi 11 avril, TNB, salle Serreau, durée 1h30 Dans le département en avril et mai 2015 Représentation en surtitrage projeté en français et adapté aux personnes sourdes, devenues sourdes et malentendantes le jeudi 9 avril 2015 68 69 coproduction L’Oiseau vert (L’Augellino belverde) une fable théâtrale de Carlo Gozzi texte traduit par Agathe Mélinand mise en scène, décors et costumes de Laurent Pelly Marilù Marini, Georges Bigot, Emmanuel Daumas, Eddy Letexier, Régis Lux, Mounir Margoum, Jeanne Piponnier (en cours) lumières Michel Le Borgne son Joan Cambon, Géraldine Belin production TNT - Théâtre national de Toulouse Midi-Pyrénées coproduction MC2 : Grenoble ; Printemps des Comédiens – Montpellier ; Théâtre National de Bretagne/Rennes avec Dix-neuf ans déjà que le roi Tartaglia est parti à la guerre et que sa femme, la reine Ninetta, a été enterrée vivante sous l’évier par la terrible Tartaglione, sa belle mère. Elle avait ordonné à son premier ministre, Pantalon, de supprimer les enfants du couple royal, deux jumeaux, mais il a préféré les confier à un couple de charcutiers. Barbarina et Renzo ont grandi, passionnés par la philosophie. Leur vrai père, le Roi, rentre à Monterotondo. Quant à leur mère, Ninetta, elle a pu survivre en secret avec l’aide d’un mystérieux oiseau vert… Commence alors le voyage initiatique des jumeaux… Sur leur chemin, les deux jeunes gens trouveront des statues qui parlent, des pommes qui chantent, de l’eau qui danse, sans oublier une bonne fée, un philosophe statufié mais si bavard… Il faudra qu’ils affrontent bien des sortilèges, métamorphoses et autres sorts, et que l’oiseau vert dénoue toutes les intrigues et en finisse avec la magie… Après leur création des Aventures de Sindbad le marin, présentée au Théâtre National de Bretagne en 2012, Agathe Mélinand et Laurent Pelly créent cette belle fable théâtrale, écrite en 1765 par Carlo Gozzi. du mardi 19 au samedi 23 mai, TNB salle Vilar 70 71 Quand je pense qu’on va vieillir ensemble une création des Chiens de Navarre mise en scène Jean-Christophe Meurisse avec Caroline Binder, Céline Fuhrer, Robert Hatisi, Manu Laskar, Thomas Scimeca, Anne-Élodie Sorlin, Maxence Tual, Jean-Luc Vincent lumière Stéphane Lebaleur son Isabelle Fuchs production déléguée Le Grand Gardon Blanc / Chiens de Navarre résidence et coproduction Les Subsistances, Lyon ; Parc de la Villette (résidence d’artistes 2012) ; Le Parapluie, centre international de création artistique, Aurillac ; C.I.C.T. / Théâtre des Bouffes du Nord coproduction Maison des Arts de Créteil ; TAP Théâtre Auditorium de Poitiers ; ARCADI Les titres des spectacles des Chiens de Navarre sont d’emblée évocateurs d’un certain esprit : caustique et dadaïste. Dans un processus d’écriture de plateau – leur marque de fabrique – qui combine improvisations, textes, chansons, propositions éruptives, les membres de ce collectif croisent, tressent, saturent, font et défont les codes du théâtre. Cette pièce s’inspire librement de Notre besoin de consolation est impossible à rassasier texte incisif du suédois Stig Dagermann : « car nous avons tous le même cri désespéré, la même continuelle et difficile recherche de consolation qui nous anime pour continuer à vivre et affronter le monde. C’est si bon alors de se réunir (en cercle et chaussettes de préférence) pour s’écouter les uns les autres, pour tout remettre à zéro et panser nos plaies. Quitte à perdre la raison, ou l’élocution ». Sous la direction de Jean-Christophe Meurisse, les huit comédiens des Chiens de Navarre constituent un chœur, tantôt soudé dans l’idiotie du conformisme, tantôt dans la folie et l’hallucination, aux prises dans les situations sociales les plus communes avec le surgissement de l’impensé ou de l’inconscient. La scène est employée comme un incubateur d’émotions, au terme de quoi, surchargée puis nettoyée, dévastée puis épuisée dans ses moindres ressorts, elle laissera place à l’acteur, abandonné, prêt à jaillir, dans cette volonté, vitale, de soulèvement : si les Chiens de Navarre aboient, la caravane ne passe pas sans dommages. du mardi 19 au samedi 23 mai, TNB salle Serreau, durée 1h35 72 73 Le malade imaginaire de Molière mise en scène Michel Didym Jean-Claude Durand, Philippe Faure, Norah Krief et Agnès Sourdillon (en alternance), André Marcon, Catherine Matisse, Bruno Ricci (distribution en cours) musique Flavien Gaudon, Philippe Thibault scénographie Jacques Gabel lumières Joël Hourbeigt assistante à la mise en scène Anne Marion-Gallois production Centre Dramatique National Nancy – Lorraine ; Théâtre de la Manufacture coproduction TNS - Théâtre National de Strasbourg ; Théâtre de Liège ; Théâtre des Célestins de Lyon avec Veuf, Argan s’est remarié avec Béline qui simule des soins attentifs, en s’impatientant de tarder à hériter. Il reçoit saignées, purges et avale toutes sortes de potions, dispensées par des médecins pédants et soucieux davantage de leurs carrières que de leurs clients. Angélique, sa fille, aime Cléante à son grand dépit d’Argan. Il veut marier sa fille à Thomas Diafoirus, lui-même un médecin comme Molière savait les soigner… Comme toujours, l’auteur ne craint pas les puissants. Il est au faîte de son art de la scène, lieu où sont démasqués les pièges du langage. Régressif, puéril et maniaque, Argan, sur son siège percé est un vieil enfant qui flirte avec l’abîme. « N’y-a-t-il pas quelque danger à contrefaire le mort ? » dit la réplique la plus célèbre. Du temps de Molière comme dans la France d’aujourd’hui championne de l’usage de médicaments, l’hypocondrie est une disposition mentale, un théâtre intérieur, une représentation. En espérant que le rire est bien le pansement de l’âme. Le Malade imaginaire est représenté pour la première fois au Théâtre du Palais royal, le 10 février 1673. Le 17 février, Molière, pris d’un malaise sur scène, meurt peu après. du mardi 26 mai au samedi 6 juin (relâche le 31 mai et 1er juin), TNB salle Vilar Soirée Au théâtre en bus en partenariat avec Rennes Métropole et le STAR le mardi 2 juin 2015 Représentation en audiodescription (réalisation Accès culture) le samedi 6 juin 2015 Visite tactile le mercredi 3 juin 2015 à 17h30 74 75 carnet récré à partir de 8 ans Un Chien dans la tête texte Stéphane Jaubertie mise en scène Olivier Letellier assistante à la mise en scène Sophie Faria comédiens Camille Blouet ou Fiona Chauvin, Jérôme Fauvel ou Julien Bouanich, Alexandre Ethève ou Stéphane Miquel dramaturgie Caroline Girard marionnettes Simon Delattre scénographie Antoine Vasseur musique, création son Mikael Plunian création lumière Sébastien Revel production Théâtre du Phare-Olivier Letellier - Champigny-sur-Marne coproduction Centre Jean Vilar / Champigny-sur-Marne ; Maison des Arts de Thonon-Évian ; Théâtre Simone Signoret/ Conflans-Sainte-Honorine ; Le Quai/Angers ; La Filature / Scène Nationale de Mulhouse ; ECAM/Le Kremlin-Bicêtre ; Le Prisme/Élancourt ; Scène Nationale Évreux Louviers ; Théâtre André Malraux /Chevilly-Larue Un jeune homme retrouve le jardin imaginaire de son enfance et les deux amis hauts en couleur qu’il avait découverts : Celle qui Reste et le Fils de la Baleine. Poussé et secondé par ces derniers, il va nous livrer son histoire, ses émotions d’enfant, partager avec nous ses hontes. Trois acteurs incarnent ces figures. Deux marionnettes leur per- mettent de faire surgir un duo infernal et comique. Ensemble, dans ce jardin, ils vont rejouer les personnages. Un Chien dans la tête parle avant tout de la nécessité de l’imagination et du rêve, lieux de tous les possibles, qui nous permettent d’appréhender autrement notre réalité pour finalement réussir à l’affronter. du mardi 16 au samedi 20 décembre, TNB salle Serreau durée 1h Représentation scolaire en audiodescription (réalisation Accès culture) le vendredi 19 décembre 2014 Représentation scolaire avec adaptation en Langue des signes française par Vincent Bexiga, interprète-comédien (Accès culture) le jeudi 18 décembre 2014 76 77 carnet récré à partir de 8 ans [hullu] Loïc Apard, Johanna Ehlert, Dominique Habouzit, Matthieu Siefridt sur une idée originale de Johanna Ehlert conception dramaturgie, direction d’acteur, mise en scène Dominique Habouzit interprétation Loïc Apard, Johanna Ehlert, Matthieu Siefridt marionnettiste, manipulatrice Élise Nicod Saglio conception des marionnettes Johanna Ehlert réalisation des costumes Sabrina Marletta composition musicale et sound design Sébastien Guérive création lumière Thomas Maréchal production Blick Théâtre coproduction L’Odyssée, Scène conventionnée de Périgueux ; Pronomade(s) en Haute-Garonne, centre national des arts de la rue ; Dommelhoff ; Neerpelt ; Centre culturel et Ville de Ramonville ; Théâtre du Vésinet ; L’Archipel, pôle d’action culturelle de Fouesnant-les-Glénan ; Ax Animation, Ax les Thermes ; Act’en Scène ; La Bastide de Sérou ; Théâtre au fil de l’eau, Pantin ; Groupe Geste(s) conseiller illusion et magie Étienne Nous cohabitons parfois sans toujours nous comprendre. Comme ces trois personnages, assis côte à côte sur un banc, qui bientôt entrent en dialogue, sans paroles, par gestes, attitudes, déplacements. Ils semblent visités par d’autres êtres, qui les habitent, les perturbent, les transforment. Des frictions, des tensions, des conflits, mais aussi des coups de main, des alliances se dessinent, s’improvisent, surgissent. Dans ce spectacle dont le titre signifie « fou » en finnois, Loïc Apard, Johanna Ehlert, Matthieu Siefridt et Élise Nicod développent, avec beaucoup d’inventivité et d’astuces, la technique de la «marionnette corporelle». Maîtres en illusions, ils inventent et animent des personnages cocasses, hybrides, mi-hommes, mi-marionnettes. Les frontières entre le bizarre et le normal s’estompent. L’illusion nous trouble et nous ne savons plus vraiment qui agit sur qui… Théâtre gestuel, cirque et magie façonnent un univers empreint d’humour, de poésie et de tendresse. du vendredi 20 au samedi 28 mars (relâche le 22), TNB salle Serreau, durée 1h 78 79 carnet récré à partir de 8 ans Hansel et Gretel d’après le conte de Jacob et Wilhelm Grimm adaptation, réalisation et mise en scène Métilde Weyergans et Samuel Hercule Film : réalisation Samuel Hercule direction artistique Métilde Weyergans chef opérateur Catherine Pujol musique Timothée Jolly avec Samuel Hercule, Métilde Weyergans, Manuela Gourary, Michel Crémadès, Timothée Jolly, Florie Perroud Spectacle : son Adrian Bourget, éric Rousson lumières Johannes Charvolin voix, bruitages Métilde Weyergans, Samuel Hercule piano Timothée Jolly percussions Florie Perroud production déléguée Nouveau théâtre de Montreuil, centre dramatique national production La Cordonnerie coproduction Le Granit, scène nationale de Belfort ; Opéra-Théâtre de Saint-Étienne Ce conte des frères Grimm est l’un des plus célèbres du répertoire européen. Cette adaptation décalée, drôle et caustique, réunit Hansel et Gretel, Jacob et Barbara, l’horrible sorcière, dans un récit qui prend toutefois quelques libertés avec l’histoire d’origine… La compagnie la Cordonnerie a réalisé un ciné spectacle : Samuel Hercule et Métilde Weyergans ont réécrit le texte dans une version décalée, moderne et poétique, puis tourné un film muet. Il est maintenant projeté et accompagné en direct par les musiciens, acteurs et bruiteurs. Les deux univers, celui du film et celui de la scène, se font écho pour donner alors vie à cet envoûtant objet scénique, dans lequel tous les sens du spectateur sont sollicités. du mardi 26 au samedi 30 mai, TNB salle Serreau, durée 1h 80 81 musiques musiques à Paris en 1995, à l’âge de 26 ans pour étudier le jazz et la chanson française. Proposant un répertoire original et éclectique, dans lequel elle avoisine avec aisance airs traditionnels coréens, reprises de chansons françaises ou standards du jazz. Youn Sun Nah possède une large palette de timbres et de couleurs et séduit par ses talents exceptionnels d’improvisatrice. Elle remporte ses premiers prix et participe à de nombreux festivals. Le succès est au rendez-vous, aussi bien dans son pays natal, où elle est nommée Meilleure Artiste Jazz de l’année en 2003 et Meilleure Jeune Artiste de l’année en 2005, qu’en France, sa terre d’adoption, où son album So I am, sorti en 2004, est acclamé par le public et la critique. Depuis, l’Europe, l’Australie, et toute l’Asie accueillent régulièrement ses concerts. voix Youn Sun Nah guitare Ulf accordéon Vincent Peirani contrebasse Simon Tailleu Wakenius Brian Lopez mardi 7 avril TNB salle Vilar à 20h Ibrahim Maalouf, l’invité de l’OSB Essentiels #10 Maalouf / Milhaud / Rameau lundi 9 et mardi 10 mars TNB salle Vilar à 20h Ibrahim Maalouf, invité par le TNB en octobre 2010 avec son quintet, est un trompettiste de premier plan, capable de puiser dans la tradition tout en étant tourné vers le futur. Enrichi par le métissage et l’expérimentation, il étend largement son spectre musical de l’improvisation chère aux jazzmen à la virtuosité des concerti pour trompette, en passant par les mélodies traditionnelles orientales, les beats du hip-hop… L’OSB a proposé une résidence au long cours sur deux saisons, à cet artiste recherché. 82 Véritable tour du monde musical, ce concert s’inspire des quatre points cardinaux, avec, pour point d’ancrage, une nouvelle œuvre d’Ibrahim Maalouf. Jean-Philippe Rameau Les Indes Galantes (extraits) Tan Dun Concerto pour pipa et orchestre Darius Milhaud Le Bœuf sur le toit Ibrahim Maalouf Parachute Orchestre Symphonique de Bretagne : direction Darrell Ang trompette Ibrahim Maalouf pipa Yu Jia Youn Sun Nah lundi 30 mars, TNB salle Vilar à 20h Née à Séoul, Youn Sun Nah s’est d’abord dirigée vers la mode, avant de rejoindre le Korean Symphony Orchestra et de jouer dans des comédies musicales. Elle vient À lui tout seul, Brian Lopez, 29 ans, représente cette Amérique composite aux multiples facettes. D’origine polonaise, espagnole et sud-américaine, ce natif de Tucson a bénéficié d’une bourse pour étudier la musique à l’université d’Arizona. Brian Lopez écrit des ballades et sa voix flirte avec la mélancolie et le romantisme. Dans ses compositions, il continue ainsi à incorporer des arrangements de cordes, notamment dans sa reprise de The Killing Moon, un titre des Echo & the Bunnymen. Avec son groupe Mostly Bears, le chanteur gagne ses galons dans le milieu du rock indépendant américain et tombe amoureux du psychédélisme de la musique Chicha (cumbia péruvienne). Son surnom, de “Jeff Buckley latino”, il le doit à sa voix, à son vibrato rare. Son nouvel album disponible en octobre 2014 sera mixé par Stuart Stikes, producteur de Cat Power et de White Stripes. guitare / voix Brian Lopez guitare / backing vocals Gabriel Sullivan violoncelle Mona Chambers violon Vicki Brown bass Geoff Hidalgo batterie Jack Sterbis theremin / percussions & sound effects Laurent Allinger Tahli Gang lundi 4 mai TNB salle Vilar à 20h Tahli (thali, tali) désigne en Bretagne les algues laminaires dansant au gré des courants ; en Inde c’est un assortiment de plats ou la floraison. Tahli Gang est né d’une carte blanche offerte au guitariste breton Jacques Pellen par l’Atlantique Jazz Festival de Brest en 2009. Jacques Pellen, entouré de Sylvain Barou et de Geoffroy Tamisier, développe un langage musical original construit à partir de motifs mélodiques d’inspiration celtique ou indienne autour desquels improvisent les musiciens. La rencontre avec le grand maître percussionniste indien Trilok Gurtu, son jeu atypique et virtuose, promet de beaux moments. Jacques Pellen aime à rappeler que le bois et le métal sont enchantés lorsqu’ils deviennent guitare. guitares, compositions Jacques Pellen batterie, tabla, percussion, voix Trilok Gurtu flûtes Sylvain Barou trompette Geoffroy Tamisier : Nous irons pleurer sur vos tombes « Gouelit ma daoulagad » du mardi 2 au jeudi 4 juin TNB salle Serreau à 20h L’idée de créer un spectacle en hommage aux nombreux soldats morts (150000 pour la Bretagne) sur les champs de bataille entre 1914 et 1918, est venue à Yann-Fañch Kemener en 2011, le 11 novembre précisément ; ce jour là, les archives nationales ouvraient leurs fonds et avec elles une part de mystère. S’appuyant sur ces correspondances, notes, poèmes, ce spectacle, qui sera créé en novembre 2014 au Théâtre de Cornouaille à Quimper, évoquera le ressenti du soldat dans son quotidien. Voyage entre différents univers et sensations sonores, musicales et verbales. chants et textes Yann-Fañch Kemener accompagnement musical Sylvain Barou dramaturgie Frédéric Vossier conseils artistiques et mise en scène Julie Brochen scénographie Philippe Miesch ingénieur son Gwenolé Lahalle ingénieur lumière Gildas Roudaut 83 Orchestre Symphonique de Bretagne Orchestre Symphonique de Bretagne Taliesin #1 CeltIberia avec Carlos Nuñez jeudi 18 et vendredi 19 décembre à 20h Carlos Nunez Spanish dragon Pablo de Sarasate Muineira Joaquin Rodrigo Concierto de Aranjuez Carlos Nuñez Mar adentro “Titulos Finales” Paddy Moloney Galician Overture Orchestre Symphonique de Bretagne direction : Russell Harris flûte, gaïta : Carlos Nuñez percussion : Xurxo Nuñez guitares : Pancho Alvarez Essentiels #10 Est-Ouest / Nord-Sud avec Ibrahim Maalouf lundi 9 et mardi 10 mars à 20h Essentiels #3 Chopin / Schumann / Hersant / Torke François-René Duchâble et les Nouveaux Romantiques jeudi 16 et vendredi 17 octobre à 20h Philippe Hersant Fantaisies sur le nom de Sacher Frédéric Chopin Concerto n°1 et 2 (extraits) Michael Torké Ash Robert Schumann Concerto pour piano Orchestre Symphonique de Bretagne direction : Darrell Ang piano : François-René Duchâble 84 Essentiels #6 Mozart en Bohème avec Gilles Apap mardi 25 et mercredi 26 novembre à 20h Wolfgang Amadeus Mozart Les Noces de Figaro, ouverture Alfred Schnittke Moz’Art à la Haydn Wolfgang Amadeus Mozart Concerto pour violon et orchestre n°4 Wolfgang Amadeus Mozart Symphonie n°35 « Haffner » Orchestre Symphonique de Bretagne direction et violon : Gilles Apap violon : Pascal Cocheril Jean-Philippe Rameau Les Indes Galantes (extraits) Tan Dun Concerto pour pipa et orchestre Darius Milhaud Le Bœuf sur le toit Ibrahim Maalouf Parachute Orchestre Symphonique de Bretagne direction : Darrell Ang trompette : Ibrahim Maalouf Essentiels #11 Espoir et Résistance Weill / Schulhoff / Tchaïkovski samedi 25 avril à 20h et dimanche 26 avril à 17h Avant concert par la Maîtrise de Bretagne et l’Orchestre des Jeunes de Haute Bretagne Hans Krasa Brundibar Concert : Franz Schrecker Intermezzo Francis Poulenc Cinq Poèmes de Max Jacob Kurt Weill Opéra de Quat’ Sous suite pour petit orchestre Erwin Schulhoff Double concerto pour flûte, piano et orchestre Piotr Illych Tchaïkovski Symphonie n°5, op.64 Orchestre Symphonique de Bretagne direction : Anthony Hermus piano : Michal Tal flûte : Éric Bescond Essentiels #12 Paganini / Schubert mardi 5 et mercredi 6 mai à 20h Gioachino Rossini Le Barbier de Séville, ouverture Niccolo Paganini Concerto pour violon et orchestre n°1, op. 6 Niccolo Paganini I Palpiti Franz Schubert Symphonie n°3 en ré majeur Orchestre Symphonique de Bretagne direction : Darrell Ang violon : Laurent Korcia Essentiels #13 Chostakovitch / Rachmaninov jeudi 11 et vendredi 12 juin à 20h Dmitri Chostakovitch Symphonie n°9, en mi bémol majeur, op. 70 Serge Rachmaninov Concerto n°3 en ré mineur, op.30 Orchestre Symphonique de Bretagne direction : Darrell Ang piano : Lise de la Salle Billets hors abonnement Réservation à partir du mardi 26 août 85 l’école supérieure d’art dramatique l’école supérieure d’art dramatique À quoi ça sert ? À quoi ça sert de passer trois années dans une école de théâtre ? Dans une école réputée, au sein d’un théâtre réputé ? A priori, à obtenir des acquis qui permettront de se lancer dans le métier, de jeter joyeusement son corps dans la bataille mais… À quoi ça sert de former des jeunes gens, futurs acteurs quand l’existence de l’acteur est devenue d’une précarité jamais atteinte ? La question n’est plus : « Comment l’acteur peut-il vivre, exercer son métier avec qualité ? », mais : « Comment survivre ? » Là est la question pour des centaines et des centaines d’intermittents. Il nous faudrait donc envisager dans notre enseignement de troisième année des cours de survie en milieu hostile. Il faudrait leur apprendre à jeûner, à vivre à plusieurs dans quelques mètres carrés, à marcher pieds nus… Si nos jeunes acteurs savent comment survivre, peut-être leur restera-t-il alors du temps à consacrer à la recherche artistique… Il est très important pour nous que nos élèves bâtissent une relation forte avec le réel politique et social de leur future profession. C’est pour cela qu’au cours de la seconde année, nous leur avons régulièrement permis de se « frotter avec le réel » en encourageant leur prise de parole théâtrale, en lien avec la cité et la région. Nous continuons ce travail en troisième année. Dans le même esprit, nous leur faisons rencontrer des acteurs, actrices, metteurs en scène, chorégraphes, auteurs, toutes générations confondues qui, par l’exemple de leur engagement dans l’art, par leur in- 86 tégrité, leur joie et leur ambition donnent à nos jeunes comédiens le goût de l’effort, du dépassement de soi, de la créativité, de la poésie. « Gardez à jamais le désir de l’étude et de l’exercice » disent-ils. « Gardez l’esprit de la recherche quelle que soit l’aventure artistique ou sociale que vous menez. » L’imagination créative est aussi un outil puissant pour l’acteur. Cette imagination s’est construite sur des bases personnelles au cours de la première année pendant laquelle nos apprentis firent théâtre de tout, sans pour autant aborder l’écriture dramatique. En seconde et troisième année, le travail sur les écritures classiques et contemporaines leur permet de se fabriquer un imaginaire enrichi au contact des auteurs et des poètes de théâtre. La connaissance pratique de l’histoire du théâtre, que nous poursuivons en troisième année, est un des éléments fondamentaux de notre enseignement. C’est en connaissance de cause que nos jeunes apprentis pourront inventer demain des formes nouvelles. Avec chacun d’entre eux, nous développons la multiplicité de leurs êtres personnels et avec tous nous travaillons le collectif comme un être vivant et organique. Nous leur faisons inventer des fictions où la réalité devient une fiction parmi les autres, et, comme il en est ainsi, nous affirmons qu’elle peut être transformée. Nous les faisons jouer, avec leurs corps et les langues, corps pensant et esprit matière, sous la direction de praticiens, qui ne séparent pas l’un de l’autre. Nous leur apprenons à être tenaces comme nous le sommes, nous qui ne renonçons pas à notre formation de théâtre d’art, au sein d’un théâtre d’art, malgré la catastrophe sociale et culturelle. Car si nous renoncions, nous l’école et le théâtre d’art, alors oui ce serait la fin de l’histoire. éric Lacascade Responsable pédagogique 87 ciné tnb ciné tnb différentes actions, c’est bien tout un pan de la production cinématographique qui risque de disparaître des écrans, mettant fin à la politique de diversité culturelle menée avec succès depuis de nombreuses années sur le territoire. C’est pour cela que votre accompagnement et votre soutien sont essentiels. Le cinéma par sa vitalité, sa diversité doit continuer de déranger notre quiétude, nos certitudes et nous aider à comprendre le monde. La salle de cinéma est le lieu d’expérimentation, d’initiation et de découverte qui doit permettre le débat et la rencontre. Plus que jamais l’équipe du Ciné-TNB croit en son travail de montreur de films et de passeur. Pour cette nouvelle saison 2014/2015, nous continuerons à soutenir les œuvres fragiles, atypiques, de tous horizons, tout en suscitant le plaisir, la découverte et le désir du cinéma en salles. Lieu unique et privilégié de diffusion du cinéma. Les temps forts saison 2014/2015 Le Ciné-TNB, un cinéma pluriel ouvert sur le monde en toute indépendance Le Ciné-TNB inscrit la programmation de ses deux salles Art & Essai titulaires du label Europa Cinéma, Patrimoine/Répertoire et Recherche et Découverte dans le cadre de quelques principes d’actions essentiels et fondamentaux. - Soutenir un cinéma indépendant Art & Essai et les films d’auteurs en salles ainsi que les œuvres de patrimoine - Défendre la diversité culturelle, les œuvres peu diffusées et un cinéma réellement novateur et indépendant - Accompagner et favoriser la rencontre de ses auteurs, confirmés ou en devenir, avec le public - Susciter la curiosité du public à l’égard d’autres cultures, d’autres cinématogra- 88 phies plus rares tout en affirmant par des choix artistiques et politiques de programmation l’idée d’un forme d’expression libre et vivante - Favoriser et valoriser une véritable politique d’éducation à l’image, en accueillant écoliers, collégiens et lycéens au cinéma pour leur faire connaître et découvrir le plaisir et la magie de la salle de cinéma, premier écrin de diffusion et d’exposition des films. L’existence d’un cinéma libre et indépendant est de plus en plus menacée par la précarisation des différents stades de la filière cinéma (production, distribution, exploitation) et la concurrence accrue que représentent les multiplexes. Sans nos Festival Court-Métrange (11e édition), du 16 au 19 octobre 2014 Festival Télérama / AFCAE (18e édition) du 21 au 27 janvier 2015 Du Cinéma Jeune Public Des Exclusivités Des Reprises Des Cycles Des avant-premières, des rencontres avec des réalisateurs, des comédiens, des professionnels du cinéma, des ciné-débats 26e Festival Travelling Oslo, du 3 au 10 février 2015, en collaboration avec l’association Clair Obscur Les Grecs et leur Cinéma en collaboration avec l’association hellénique de Bretagne Les Classiques de l’écran (cinéma de patrimoine et de répertoire) Transversales cinématographiques en collaboration avec l’Université de Rennes 2 Cinéma et Psychanalyse en collaboration avec l’association de la Cause Freudienne, Val de Loire / Bretagne (bureau de Rennes) À l’attention des enseignants L’ensemble des films présentés au Ciné-TNB peut faire l’objet de séances scolaires en matinée sur votre demande. Nous sommes à votre disposition et nous pouvons vous conseiller sur notre programmation actuelle ou à venir. Renseignements et réservations au 02 99 31 10 13 ou au 02 99 31 16 65 et par mail [email protected] Les salles sont accessibles aux personnes à mobilité réduite. La salle Jouvet et la salle Piccoli sont équipées d’une boucle magnétique. Salle Jouvet 403 places, écran 11,80x4,80 équipée en 35mm et numérique Salle Piccoli 92 places, écran 5,60x2,30 équipée en numérique Les tarifs cinéma saison 2014/2015 Tarif plein : 8 € Tarif réduit : 6,50 € Tarif RSA : 4,50 € Tarif enfant : 4 € (jusqu’à 14 ans) Tarif étudiant, collégien et lycéen : 5,50 € Tarif sortir ! : 4,50 € (3€ pris en charge par le détenteur de la carte) Tarif scolaire : 4 € (sur réservation) Tarif Fidélité tous les jours : 5,40 € (pour l’achat d’une carte non nominative de 5 places à 27€ + 1€ de frais à la création de la carte). Places valables 1 an à partir de la date d’achat. Tarif Fidélité Abonné TNB tous les jours : 5 € (pour l’achat d’une carte non nominative de 5 places à 25€ + 1€ de frais à la création de la carte). Places valables 1 an à partir de la date d’achat. Offre réservée aux abonnés TNB. Réductions : tarif réduit 6,50 € le mercredi pour tous. Et à toutes les séances tous les jours sur présentation d’un justificatif (abonnés TNB, séniors, carte Cézam, demandeurs d’emploi, familles nombreuses…) 89 les spectacles du tnb en tournée 2014/2015 les spectacles du tnb en tournée 2014/2015 La Mégère Apprivoisée de William Shakespeare, mise en scène de Mélanie Leray Comédie de Clermont-Ferrand du 21 au 23 janvier 2015 Marseille, la Criée du 28 au 31 janvier 2015 Cergy-Pontoise, l’Apostrophe du 3 au 6 février 2015 Maison de la Culture d’Amiens du 10 au 12 février 2015 La Rochelle, La Coursive du 17 au 20 février 2015 Paris, Théâtre de la Ville du 4 au 20 mars 2015 Sceaux, les Gémeaux du 24 au 29 mars 2015 MC2 : Grenoble du 1er au 10 avril 2015 Théâtre de Saint-Quentinen-Yvelines du 14 au 17 avril 2015 Antibes, Anthéa les 21 et 22 avril 2015 Brest, le Quartz les 5 et 6 mai 2015 Maison de la Culture de Bourges du 11 au 13 mai 2015 Comédie de Saint-Etienne du 19 au 22 mai 2015 La Vie de Galilée de Bertolt Brecht, mise en scène de Jean-François Sivadier Cergy-Pontoise, l’Apostrophe du 2 au 4 octobre 2014 Vannes, Théâtre Anne de Bretagne les 8 et 9 octobre 2014 Théâtre National de Toulouse du 25 au 29 novembre 2014 Comédie de Saint-Etienne du 3 au 5 décembre 2014 90 Châteauvallon, CNCDC les 16 et 17 décembre 2014 Antibes, Anthéa le 19 décembre 2014 MC2 : Grenoble du 5 au 10 janvier 2015 Châtenay-Malabry, Théâtre Firmin Gémier la Piscine les 16 et 17 janvier 2015 Lille, Théâtre du Nord du 21 au 25 janvier 2015 Paris, Théâtre Montfort du 26 mai au 21 juin 2015 Hinkemann d’Ernst Toller, mise en scène de Christine Letailleur Paris, la Colline – Théâtre National du 28 mars au 19 avril 2015 Henry VI de William Shakespeare, mise en scène de Thomas Jolly Festival d’Avignon les 21, 24 et 26 juillet 2014 Théâtre National de Toulouse du 1er au 12 octobre 2014 Perpignan, Théâtre de l’Archipel le 19 octobre 2014 Comédie de Béthune les 22 et 23 novembre 2014 Sceaux, les Gémeaux du 3 au 14 décembre 2014 Cherbourg, le Trident du 8 au 17 janvier 2015 Dunkerque, le Bateau Feu du 28 au 31 janvier 2015 Poitiers, TAP du 5 au 15 février 2015 Châteauroux, l’Equinoxe le 8 mars 2015 Paris, Odéon – Théâtre de l’Europe du 2 au 17 mai 2015 Rouen, Théâtre des 2 Rives le 20 juin 2015 91 spectateurs les spectacles du tnb en tournée 2014/2015 Contact de Philippe Decouflé Oncle Vania d’Anton Tchekhov, mise en scène d’Éric Lacascade Sceaux, Les Gémeaux du 8 au 19 octobre 2014 Saint-Brieuc, La Passerelle les 5 et 6 novembre 2014 MC2 : Grenoble du 12 au 16 novembre 2014 Quimper, Théâtre de Cornouaille les 19 et 20 novembre 2014 La Roche-sur-Yon, le Grand R les 8 et 9 décembre 2014 Théâtre de Saint-Quentin-enYvelines les 12 et 13 décembre 2014 Cyrano de Bergerac d’Edmond Rostand, mise en scène de Dominique Pitoiset Dijon, Grand Théâtre du 2 au 4 Juillet 2014 Saint-Denis de la Réunion, TEAT Champ Fleuri du 4 au 6 septembre 2014 Neuf petites filles de Sandrine Roche, mise en scène de Stanislas Nordey Paris, Théâtre de la Ville du 19 au 30 novembre 2014 92 Saint-Médard-en-Jalles, Le Carré/Les Colonnes du 16 au 19 octobre 2014 Théâtre de Nîmes du 5 au 7 novembre 2014 Lyon, Maison de la Danse du 19 au 29 novembre 2014 Montpellier Danse du 3 au 5 décembre 2014 Perpignan, Théâtre de l’Archipel du 18 au 20 décembre 2014 Paris, Théâtre National de Chaillot du 9 janvier au 6 février 2015 Ludwigshafen (Allemagne), Theater im Pfalzbau les 13 et 14 février Anvers (Belgique), DeSingel du 19 au 22 mars 2015 Chambéry, Espace Malraux du 26 au 28 mars 2015 Théâtre de Saint-Quentinen-Yvelines du 1er au 3 avril 2015 Blagnac, Odyssud du 8 au 11 avril 2015 Chalon-sur-Saône, Espace des Arts du 16 au 18 avril 2015 Mulhouse, La Filature du 24 au 25 avril 2015 Comédie de Clermont-Ferrand du 28 au 30 mai 2015 Théâtre de Caen du 3 au 11 juin 2015 You are my destiny (Lo stupro di Lucrezia) d’Angélica Liddell World Theatre Festival Zagreb (Croatie) les 26 et 27 septembre 2014 Modène (Italie), VIE Festival / Emilia Romagna Teatro Fondazione les 16 et 17 octobre 2014 Anvers (Belgique), DeSingel les 24 et 25 octobre 2014 Paris, Odéon – Théâtre de l’Europe du 3 au 14 décembre 2014 Madrid (Espagne), Festival de Otoño a Primavera du 9 au 11 janvier 2015 Comédie de Valence les 23 et 24 janvier 2015 La présence au théâtre, un partage d’expériences … La venue au théâtre peut offrir à chacun l’occasion de modifier et nourrir ses perceptions de la réalité comme celles des acteurs culturels. Les artistes peuvent changer le regard, aiguiser l’esprit critique par de nouveaux contenus, de nouvelles formes esthétiques. Nous devons donc créer la rencontre, le croisement, entre expériences intimes et créations collectives. Nous mettons en place avec nos partenaires des espaces pour pratiquer, dialoguer, transmettre, expérimenter. Ces Rencontre autour du spectacle J’avance et j’efface avec l’illustratrice Shih Han Shaw et le centre de loisirs, École de L’Ille. rendez-vous sont des temps de disponibilités et d’échanges entre enfants, parents, élèves, étudiants, spectateurs avertis, néophytes, amateurs éclairés, groupes d’amis et la communauté artistique. Ils permettent à différentes générations de savourer le plaisir de découvrir une démarche, d’écouter un texte, de ressentir, de penser ensemble. C’est une occasion de laisser libre cours à notre imaginaire, de questionner le réel et de tenter de comprendre ses évolutions… 93 spectateurs L’équipe du TNB vous accompagne pour penser et organiser ces moments de théâtre. Un théâtre forum Rencontres Le Théâtre National de Bretagne organise tout au long de la saison, différents types de rencontres afin d’entretenir des liens réguliers entre les publics et les artistes. Nous mettons en place de grands débats et des rendez-vous autour des paroles d’artistes plus intimes et confidentielles. spectateurs Accompagnement des publics Le TNB imagine tout au long de l’année des projets d’éducation artistique en milieu scolaire, ainsi que des partenariats avec le monde universitaire. Nous œuvrons aussi dans les secteurs Culture-justice ou Culture-santé pour favoriser des parcours contribuant à la cohésion ou la mixité sociale. Nous agissons aussi pour améliorer la mobilité des publics et défendons des projets liés aux différents territoires de la métropole et du département : soirées Au Théâtre en bus, collaborations avec les centres culturels, tournée en Ille-etVilaine. Informations aux publics Les cahiers du spectateur Ces éditions ont pour ambition d’enrichir et de développer les informations aux publics. Un calendrier détaillé est inclus. Le site Pour recevoir par mail les actualités des rencontres, les newsletters, les informations billetterie sur les ouvertures de location et de réservations, inscrivez-vous sur la mailing list du site www.t-n-b.fr Le cube Pour la troisième année, nous vous proposons, pour prolonger la réflexion sur certains spectacles, la projection de vidéos, de documentaires ou de films courts dans le cube. Cet espace de projection se situe dans le hall, au rez de chaussée du TNB (côté salle Jean Vilar). L’accès est gratuit, possible aux heures d’ouverture de la billetterie et les soirs de spectacle jusqu’à une heure après la représentation. Les réseaux sociaux Vous pouvez nous rejoindre pour accéder à des tarifs, échanger vos avis et poser des questions. Education artistique L’accompagnement des publics scolaires à la découverte du spectacle vivant s’articule autour de parcours imaginés pour toute la saison. Ce travail s’effectue en liaison avec les équipes artistiques et en concertation avec les équipes éducatives. Des dossiers pédagogiques, des rencontres, des tables rondes, des ateliers de pratique et des visites du théâtre sont élaborés à cette intention. En collaboration avec le professeur conseiller-relais du TNB, Julie Fouqué, nous aidons les enseignants dans la mise en œuvre de leurs projets d’éducation artistique (conseils, informations, site de mutualisation des ressources Nuxéo, co-animation de journées de formations à destination des enseignants). Contact : [email protected] Nous coordonnons aussi les options théâtre obligatoires ou facultatives des lycées. Formation des enseignants Le Théâtre National de Bretagne organise différents temps de formation tout au long de l’année en partenariat avec l’Education Nationale, ainsi qu’avec Arts Vivants. 94 Parmi les rendez-vous à venir : La Vie de Galilée : le théâtre comme lieu d’expérimentation et d’imagination Il s’agit d’une formation autour de cette pièce de Bertolt Brecht, mise en scène par Jean-François Sivadier, à destination des enseignants du second degré, de toutes disciplines. à travers une approche théorique et pratique, ils tenteront ensemble d’explorer des pistes innovantes afin d’accompagner les équipes enseignantes dans le travail avec les élèves. Le but de cette formation est d’élaborer un projet original qui permette le croisement des cultures littéraire, en plusieurs langues, philosophique, scientifique et technique et ce à partir des thèmes de la pièce : l’histoire de Galilée, le monde des sciences et de l’astronomie, l’éthique. Renseignements sur les formations : [email protected] /02 99 31 55 33 Enseignement supérieur Les Universités de Rennes 1 et Rennes 2 par le biais des services culturels, des partenariats avec les U F R ou de collaborations avec les associations étudiantes organisent des rencontres et ateliers avec les artistes programmés au cours de la saison. Les formations artistiques ou culturelles bénéficient d’une attention particulière et de propositions spécifiques (atelier, conférence, simulation d’appels à projets). Chaque année, de nouvelles pratiques en lien avec le contenu pédagogique des formations (EESAB, ENSAB, écoles d’arts appliqués, BTS …) et les artistes voient le jour. Étudiant-relais Vous pouvez devenir étudiant-relais en diffusant les informations et en regroupant les réservations de votre «promotion» dans le cadre d’une convention de partenariat entre le TNB et les associations étudiantes. Vous pourrez faire partager votre goût pour le spectacle vivant et vous dé- couvrirez ainsi une première approche de médiation culturelle. La Pause théâtre Le département Arts du spectacle, Université Rennes 2 vous invite à un cycle de rencontres qui s’adresse à tous les curieux de la création scénique contemporaine. Un focus sur le festival Mettre en Scène sera proposé. Un rendez-vous par mois de 12h45 à 13h45 sur le Campus Villejean. Visite tactile avec des élèves du Centre Angèle Vannier autour du spectacle Petit Pierre. Accessibilité Déterminé dans l’accueil de tous les publics, le TNB poursuit et développe son engagement auprès des personnes en situation de handicap. Le TNB réserve pour chaque représentation un nombre de places aux spectateurs à mobilité réduite. Afin de permettre un accueil dans les meilleures conditions, il est recommandé de nous prévenir de votre présence. Pour le public aveugle et malvoyant, le TNB propose des représentations en audiodescription (réalisation Accès Culture) et des visites tactiles (décors et costumes). Une présentation des rendez-vous accessibles en 2014/2015, aura lieu le mardi 9 septembre de 17h30 à 19h30 au Musée des Beaux-Arts (en collaboration avec Les Champs Libres, le Musée des Beaux-Arts, l’Opéra de Rennes et l’Orchestre Symphonique de Bretagne). 95 spectateurs Pour le public sourd et malentendant, le TNB organise : • des rendez-vous accessibles en LSF : Présentation de la saison du TNB, visites, représentations (réalisation Accès Culture) du spectacle jeune public Un Chien dans la tête mise en scène d’Olivier Letellier. • un surtitrage adapté sur un spectacle de la saison. • un placement spécifique et un tarif privilégié sur des spectacles naturellement visuels et accessibles : Danse et Arts du Cirque. • salles de spectacle et de cinéma équipées de boucles magnétiques. Nous mettons en place un accompagnement adapté aux personnes atteintes de handicap mental en partenariat avec des établissements spécialisés (ESAT , IME , SAVS, foyers de vie). Des dispositifs d’intégration scolaire (CLIS , ULIS ) sont définis à partir de la programmation. Le TNB travaille également en collaboration avec des structures accompagnant les personnes en fragilité psychologique. Le partenariat initié en 2007 entre le Centre Hospitalier Guillaume Régnier, le Centre thérapeutique de jour Janet Frame et le Théâtre National de Bretagne, se poursuit avec la conduite du projet « Un certain regard ». Celui-ci est soutenu par le dispositif « Culture et Santé » piloté par la DRAC et l’ARS. Culture – Justice Notre action s’appuie sur le rôle essentiel de la culture pour améliorer la situation de l’incarcération et proposer, au cours de la peine, de nouveaux repères. Les textes de théâtre et les processus créatifs sont des outils pour questionner l’individu et la société. En concertation avec le SPIP 35, la Ligue de l’Enseignement et la Protection Judiciaire de la Jeunesse, des spectacles de la saison sont proposés. Le Centre de détention des femmes accueille un atelier de création théâtrale dirigé cette saison 96 spectateurs par Arnaud Churin et D’ de Kabal. Avec les participantes et certains élèves de l’école du TNB, ils s’emparent du texte Les Choéphores issu de L’Orestie d’Eschyle. Le TNB accueille une stagiaire détenue au sein de l’entreprise et organise une sortie culturelle annuelle au TNB pour un groupe de détenues. Cohésion sociale Depuis de nombreuses années, le TNB propose une offre artistique et culturelle au service de la cohésion sociale. Les relations entretenues avec les différents partenaires s’inscrivent dans des échanges réciproques et durables permettant l’organisation de nombreuses actions d’accompagnement des publics dans leur découverte du spectacle vivant. Nous revendiquons le droit à l’émerveillement pour tous. Pratiques amateurs Au fil des années, l’ADEC – Maison du théâtre amateur de Rennes et le TNB ont élaboré un solide partenariat dans le but de favoriser la découverte de l’écriture contemporaine, et promouvoir ainsi les auteurs et la littérature dramatique. Cette saison, le projet porte sur l’élaboration d’une création originale : une aventure théâtrale singulière avec des comédiens amateurs autour du travail du metteur en scène Thomas Jolly, des comédiens de la compagnie La Piccola Familia et des textes de William Shakespeare. Plusieurs temps de stage sont proposés par la compagnie et donneront lieu à une présentation de travaux. Les participants travailleront sur deux pièces de Shakespeare : Richard II et Richard III. Renseignements et inscriptions auprès de l’ADEC – Maison du Théâtre Amateur de Rennes [email protected] www.adec-theatre-amateur.fr 02 99 33 20 01 Des rendez-vous sont programmés dans des quartiers de la ville ou des communes de la métropole en partenariat avec le Contrat Urbain de Cohésion Sociale de Rennes Métropole, avec le soutien de la Caisse des Dépôts, en collaboration avec l’Association rennaise des Centres sociaux, les équipements de proximité (Maisons de quartier, MJC, Centres de Loisirs…) et les associations de solidarité et d’entraide (Secours populaire, ATD quart monde, RESF …). Le Théâtre National de Bretagne travaille aussi en partenariat avec les écoles de danse, de cirque et de théâtre dans le département. Le TNB participe au développement de la carte « Sortir ! » permettant une politique tarifaire adaptée aux populations les plus démunies. L’extension de ce dispositif d’aide financière à l’échelle de Rennes Métropole nous permet aussi d’aller à la rencontre de nouveaux partenaires. Au Théâtre en bus Pour aller au théâtre, les habitants de Rennes Métropole peuvent prendre les bus du Star qui les conduisent au TNB et les ramènent après la représentation. Cinq spectacles de la saison font l’objet de ce dispositif éco-citoyen et convivial (mention sur les pages concernées). Territoires Théâtres, Centres culturels voisins Des Centres culturels et Théâtres du département d’Ille-et-Vilaine proposent à leurs abonnés, de découvrir des spectacles de la saison du TNB sur des dates réservées. Renseignements auprès des partenaires concernés : Le Théâtre Victor Hugo/ Centre Culturel Juliette Drouet à Fougères, Le Canal/ Théâtre intercommunal du Pays de Redon, Le Théâtre/Centre Culturel Jacques Duhamel à Vitré. Monde du travail Atelier dirigé par Marie Favre, comédienne avec les élèves du collège de La Binquenais autour du spectacle Cyrano de Bergerac. Lien avec les entreprises Comités d’entreprises : Vous souhaitez initier un lien privilégié entre votre entreprise et le TNB. Les conventions avec les comités d’entreprises vous permettent d’accéder à la programmation du théâtre en bénéficiant de tarifs préférentiels, mais vous donnent aussi un accès privilégié à nos actualités et parcours d’accompagnement aux spectacles : visites du TNB , rencontres artistiques… Taxe d’apprentissage : l’école du TNB est habilitée à percevoir une partie de la taxe d’apprentissage à laquelle sont assujetties toutes les entreprises employant des salariés. L’implication des entreprises permet de tisser des liens durables avec nos partenaires et d’améliorer les conditions de formation et d’insertion de nos élèves. Mécénat Le mécénat de la Caisse des Dépôts souhaite traduire les valeurs de confiance, d’intérêt général et de modernité qui animent l’ensemble des activités de l’institution. L’établissement public Caisse des 97 infos pratiques spectateurs Nouveau Le carnet Récré Vous voulez venir en famille, inviter vos enfants et leurs amis à un tarif privilégié ? Vous souhaitez découvrir plusieurs spectacles ? Les carnets Récré vous permettent de personnaliser les parcours des jeunes spectateurs et de faire intervenir d’autres accompagnateurs (grands-parents, oncles et tantes, voisins…) Ils sont non-nominatifs et utilisables pour une ou plusieurs représentations. Renseignements à la billetterie. Atelier de manipulation de marionnettes autour du spectacle The Table dans le quartier du Blosne avec Marc Down et Irena Stratieva. Dépôts remplit ses missions en appui des politiques publiques conduites par l’Etat et les collectivités locales. La Direction régionale Bretagne dirigée par Loïc Rolland accompagne les actions culturelles et sociales du TNB dans un objectif commun : faire partager la culture par le plus grand nombre et en particulier par les publics qui n’y ont pas accès naturellement. L’équipe des Relations Publiques Direction du service relations avec les publics, tournée dans le département d’Illeet-Vilaine, Culture-justice, UFR Philo et IEP : Gwenola Drillet – [email protected] Accessibilité, mobilité des publics, danse amateur, Arts du spectacle (Rennes 2) : Adeline Fiolleau – [email protected] Cohésion sociale / monde du travail, enseignement supérieur : Aurélie Fraval – [email protected] Lycées, théâtre amateur, relations internationales universitaires : Lucie Benquet – [email protected] Public jeune (primaires, collèges), centres de loisirs, formation enseignants : Servane Jarnier – [email protected] 98 Colloque International Processus de création et archives du spectacle vivant : manque de traces ou risque d’inflation mémorielle ? mercredi 15, jeudi 16 et venredi 17 octobre 2014, à l’Université Rennes 2 et aux Archives Départementales d’Ille et Vilaine Laboratoire Théâtre, sous la direction de Sophie Lucet, équipe EA 32 08 Arts : Pratiques et poétiques. En partenariat avec l’Université de Montréal, l’Université de Poznan, l’Université Lille 3, le Théâtre National de Bretagne et les Archives Départementales d’Ille et Vilaine La récente émergence des études sur la mémoire et la réévaluation des liens entre histoire et mémoire – dont témoignent par exemple les ouvrages de Paul Ricoeur (La mémoire, l’histoire, l’oubli, 2000) ou Enzo Traverso (Le passé, modes d’emploi, 2005) – est concomitante du renouvellement de la nature et des usages des archives. Une crise de la mémoire numérique telle que la décrit Emmanuel Hoog (Mémoire année zéro, 2009) viendrait s’ajouter à cette première évolution ; dès lors, l’apparition de nouveaux outils serait à l’origine d’un risque d’inflation mémorielle interrogeant les modalités mêmes de la conservation du passé. Caractérisé par la nature événementielle d’un art qui survit dans la mémoire de ses témoins et de ses praticiens, le champ des études théâtrales est particulièrement concerné par ces mutations. Renseignements : [email protected] Les formules d’abonnement Carte blanche accès à tous les spectacles (dans la limite des places disponibles) hors festival « Mettre en Scène »: forfait 285 € (supplément pour le spectacle Contact : 5 €) Réservation obligatoire, confirmation 72 heures avant la représentation. Passé ce délai, nous nous réservons le droit de libérer votre fauteuil. Vos billets sont à retirer au guichet le soir de la représentation, sur présentation de votre carte d’abonné. Archipel à partir de 7 spectacles : 13,50 € la place (supplément pour le spectacle Contact : 5 €) Musique : possibilité d’inclure 1 concert dans votre abonnement Tarif accompagnateur (à partir du 26 août) : 20 € sauf pour le spectacle Contact : 25 € Regards à partir de 4 spectacles : 16,50 € la place (supplément pour le spectacle Contact : 5 €) Musique : possibilité d’inclure 1 concert dans votre abonnement Delta Réservé aux moins de 26 ans, collégiens, lycéens, étudiants, demandeurs d’emploi, intermittents à partir de 3 spectacles : 9,50 € la place (à choisir dans la programmation Théâtre et Danse uniquement) (supplément pour le spectacle Contact : 5 €) Avantage Ciné-TNB : les abonnés, sur présentation du « Coupon ciné » joint à leur abonnement, bénéficient au Ciné-TNB de la carte fidélité à 25 € (soit 5 € la place) au lieu de 27 €. Idée cadeau Offrez un abonnement à vos proches ! Il vous suffit de contacter le service accueil billetterie du TNB (02 99 31 12 31) et de régler l’abonnement choisi. Il vous sera envoyé une carte à remettre au bénéficiaire pour qu’il puisse choisir ses spectacles. En cas de contretemps, le changement de date - est possible pour un même spectacle (dans la limite des places disponibles) avant la date inscrite sur votre billet et sur présentation de celui-ci. - ne peut pas se faire par téléphone mais uniquement à la billetterie. Attention ! Au-delà de 2 changements de billets, tout échange sera facturé 1 € par billet. À noter : Orchestre Symphonique de Bretagne : billets hors abonnement Réservation à partir du mardi 26 août Abonnés Archipel, Regards et Carte Blanche : 18 € Abonnés Delta : 9,50 € 99 infos pratiques infos pratiques Achat des billets À la billetterie du TNB 1, rue Saint-Hélier - 35000 Rennes Le mardi de 11h à 19h (de 13h à 19h pendant les vacances scolaires) Du mercredi au samedi de 13h à 19h Fermeture dimanche et lundi (sauf jour de représentation : ouverture à 17h) Par téléphone au 02 99 31 12 31 Du mardi au vendredi de 10h à 19h Le samedi de 13h à 19h (de 13h à 19h du mardi au samedi pendant les vacances scolaires) Il est conseillé de régler ses places par carte bancaire au moment de la réservation téléphonique. La billetterie spectacles sera fermée du mercredi 24 décembre au soir au jeudi 1er janvier inclus. Réouverture le vendredi 2 janvier à 13h. Achat en ligne : www.t-n-b.fr Nouveau ! E-ticket : possibilité d’imprimer vos billets à domicile (uniquement pour les billets à tarif plein) À partir du mardi 26 août l’achat en ligne est possible (dans la limite des places disponibles) pour les tarifs : plein, étudiant, demandeur d’emploi, intermittent et enfant de moins de 12 ans. Le règlement s’effectue par carte de crédit (système sécurisé). Compter 1 € de frais de traitement par billet. Les billets à tarifs réduits seront à retirer sur présentation d’un justificatif récent. Attention : les billets achetés sur internet ne peuvent être ni remboursés ni échangés. Pour les personnes en fauteuil : Afin de vous accueillir dans les meilleures conditions, nous vous recommandons de privilégier la réservation de vos billets par téléphone ou aux guichets du TNB. 100 À noter : Chaque soir de spectacle (y compris ceux annoncés complets), des places se libèrent toujours au dernier moment et sont remises en vente. Vous pouvez donc vous inscrire sur la liste d’attente mise en place à la billetterie 30mn avant le début du spectacle. Les places numérotées ne sont garanties que jusqu’à l’horaire indiqué sur votre billet. Les retardataires entrent dans la salle uniquement quand cela est possible, en cas d’entracte ou suivant les consignes des équipes artistiques. Nous vous rappelons qu’il est interdit d’enregistrer, de photographier ou de filmer les spectacles. Par respect du public et des artistes, nous vous remercions de ne pas oublier d’éteindre complètement votre téléphone portable avant d’entrer en salle. En cas de perte ou de vol de votre billet, un duplicata pourra vous être délivré au dernier moment, après contrôle des billets scannés aux entrées des salles. Ce duplicata vous sera facturé 1€. Stationnement : Nous vous conseillons de vous garer au parking Charles de Gaulle situé Esplanade du Général de Gaulle (798 places, ouvert 7/7 de 5h à 2h). Tarifs tout public à partir du mardi 26 août 2014 Nouveau ! Carnet Récré 6 contremarques non nominatives à choisir dans la programmation Récré (et 2 offres tarifaires famille pour le Ciné-TNB) au prix de 8 € la place soit 48 € Carnet Voyages 5 contremarques non nominatives valables sur l’ensemble des spectacles (et une offre tarifaire pour le Ciné-TNB) au prix de 18 € la place soit 90 € (supplément 5 € par contremarque pour le spectacle Contact) Tarifs pleins Théâtre / Danse / Musique : 26 € Spectacle Récré : 16 € Contact : 30 € Exit /Exist : 22 € Offrez des billets de spectacle à vos proches ! Il vous suffit de contacter le service accueil billetterie (02 99 31 12 31) pour obtenir des précisions sur les modalités de réservation. Horaires des spectacles : (sauf horaires exceptionnels) Du lundi au samedi : 20h Pour les spectacles Récré : 15h, 18h, 19h (cf. calendrier) Les lieux et horaires des spectacles : pensez à bien vérifier sur vos billets le lieu et l’horaire de votre spectacle Pour recevoir l’actualité du TNB : Vous pouvez vous inscrire à la newsletter sur notre site www.t-n-b.fr ou télécharger l’application mobile du TNB Vous voulez bénéficier de tarifs réduits : inscrivez-vous sur notre site www.t-n-b.fr pour recevoir nos offres tarifaires de dernière minute sur votre téléphone portable. Tarifs réduits - Enfants de moins de 12 ans : 10 € sauf Contact 15 € - Demandeurs d’emploi, intermittents, sur présentation d’un justificatif récent : Théâtre / Danse / Musique : 10 € sauf Contact 15 € - Étudiants, lycéens, collégiens sur présentation d’un justificatif récent : Théâtre / Danse / Musique : 12 € sauf Contact 17 € Carte Sortir ! : tarifs préférentiels sur présentation de la carte Sortir ! Renseignements à la billetterie 101 l’équipe du théâtre National de Bretagne Le Théâtre National de Bretagne / Rennes, Centre Européen de Production Théâtrale et Chorégraphique, et Centre Dramatique National est subventionné par : direction François Le Pillouër Laurent Parigot Nathalie Solini administration, production Jeannette Besson Laurent Auneau Isabelle Boulanger Carmen Charbuy Dorothée Delacroix Josiane Grayot Laurence Guichon Simone Hervot Martin Lorenté Claire Macchi école de théâtre Éric Lacascade Briac Jumelais Émilie Grosset communication Jean-Marc Gatté cinéma Jacques Fretel Patrick Aillet Jean-Jacques Effoudou Françoise Grayot Sarah Mureu Raymond Paulet Charlotte Crespin Vincent Poirier Timothée Zagula relations publiques Gwenola Drillet Lucie Benquet Françoise Duclos Adeline Fiolleau Aurélie Fraval Servane Jarnier accueil / billetterie Laurence Rivière Agnès Caillibotte Margaux Dory Marine Iger Annie Labbé Mireille Ménard Françoise Mévélec Manuel Petit-Auffray technique Christophe Émile Cédric Alaïs Sylvain Brossard Damien Caris Jean-Paul Chassé Jean-Claude Cotel Christian Fromentin Jean-Yves Frotin Nicolas Gendron Charles Lefebvre Louise Louvel Cédric Miclet Alain Nicolas Martine Philippe André Réesse Philippe Tabary gardiennage Jean-Pierre Guibert Yannick Legavre Les partenaires du TNB : la Caisse des Dépôts, Calligraphy Print, MBA Multimédia Librairie Le Failler La librairie Le Failler, située au 8-14 rue Saint-Georges à Rennes, présente les soirs de représentations une partie de la bibliographie des spectacles de la saison au TNB - 1 rue Saint-Hélier. Découvrez l’application mobile du Théâtre National de Bretagne Consultez les spectacles de la saison, ceux du Festival Mettre en Scène et la programmation du Ciné TNB sur votre smartphone. Des intermittents du spectacle et les ouvreurs participent aux missions du Théâtre National de Bretagne/Rennes aux côtés de l’équipe permanente. Téléchargez l’application en scannant ce QR code pour ce programme François Le Pillouër coordination Nathalie Solini rédaction Raymond Paulet Le Pillouër, Raymond Paulet, Patrick Aillet (musique), Gwenola Drillet (relations publiques), Jacques Fretel, Timothée Zagula (cinéma), Laurence Rivière (billetterie) édition Jean-Marc Gatté, Sarah Mureu maquette et mise en page mcomedia.fr impression Calligraphy Print - ISSN 1164-8600 directeur de la publication comité de rédaction François Licences d’entrepreneur de spectacles 1 : 10115662 – 2 : 1015663 – 3 : 1015664 crédits illustrations p.8 © Elene Usdin ; p.11 © Caroline Ablain ; p.12 © Hélène Bozzi ; p.15 © Benoît Pelletier ; p.16 © DR ; p.19 © Alain Dugas ; p.20 © Susanne Junker, figure for the base of a crucifixion # 4, self-portrait, Paris, 2000, Susanne Junker / Editions VP ; p.23 © Marie-Françoise Plissart ; p.24 © DR ; p.26 © Simon Gosselin ; p.28 © Nicolas Joubard ; p.31 © Lily et Fanny Gonin ; p.32 © Antonio Pina ; p.35 © DR ; p.36 © Boris Brussey ; p.39 © Simon Gosselin ; p.40 © Brigitte Enguérand ; p.43 © Gaël Maleux ; p.44 © DR ; p.47 © Paul Poncet ; p.48 © DR ; p.51, 52 © Jean-Louis Fernandez; p.55 ©Michel Zoladz ; p.56 © Mathilde Priolet ; p.59 © DR ; p.60 © DR ; p.63 © DR ; p.64 © Lou Hérion ; p.67 © Arnaud Bertereau ; p.68 © Edward Lear-The Bridgeman Art Library ; p.71 © Philippe Lebruman ; p.72 © DR; p.75 © DR ; p.76 © DR ; p.79 © Pierre Grosbois ; p.80 © Nicolas Joubard, DR, DR, Éric Corde, DR ; p.82 © Élodie Crebassa, JP Chavanon, DR, Nicolas Joubard, Stéphane Gallois ; p.84-85 © DR ; p.86 © DR ; p.88 © Brigitte Enguérand, Nicolas Joubard, Antonio Pina; p.90 © Elene Usdin ; p.91,93, 95,96 © DR 102 Le site mobile de la photothèque : 70 ans d’archives du spectacle vivant QR code generated on http://qrcode.littleidiot.be Ce fonds d’archives exceptionnel de l’histoire du Centre Dramatique de l’Ouest, qui couvre 70 années de l’activité théâtrale de toute une région, bénéficie désormais d’une consultation sur mobile. Consultez le mini site de la photothèque depuis votre mobile : http://phototheque.t-n-b.mobi Le Théâtre National de Bretagne/ Rennes, Centre Européen de Production Théâtrale et Chorégraphique et Centre Dramatique National est subventionné par le Ministère de la Culture, la Ville de Rennes, le Conseil Régional de Bretagne et le Conseil Général d’Ille-et-Vilaine. Les partenaires du TNB : Caisse des Dépôts, Calligraphy Print et MBA Multimédia Théâtre National de Bretagne 1, rue Saint-Hélier CS 54007 35 040 Rennes CEDEX Renseignements / réservations : 02 99 31 12 31 Administration : 02 99 31 55 33 [email protected] www.t-n-b.fr 104