Socrate (470-399 avant J.-C.)
Philosophe de la Grèce Antique et père de la philosophie occidentale. Il
n’a laissé aucune oeuvre écrite; sa philosophie nous est parvenue par
l’intermédiaire de témoignages indirects (en particulier par les écrits de
son disciple Platon; et plus tard, d’Aristote). Vivant pauvrement,
n’exerçant aucun métier, il parcourait les rues d’Athènes vêtu plus que
simplement et sans chaussures, dialoguant avec tous, enseignant,
questionnant gratuitement, contrairement aux sophistes, qui enseignaient
la rhétorique moyennant une forte rétribution. Cette mission faisait de
lui, à ses yeux, le seul citoyen véritable, c’est-à-dire le seul qui
s’interrogeait sérieusement sur la vie politique. Il s’opposait en cela au
caractère démagogique de la démocratie athénienne qu’il voulait secouer
par son action. Socrate se vit finalement condamné par les Athéniens à
boire la ciguë, un poison mortel, après avoir été accusé de pervertir les
valeurs morales traditionnelles et de corrompre la jeunesse.
Diogène (413-327 avant J.-C.)
Fils d’un banquier de Sinope (ville de Turquie, considérée dans
l’Antiquité comme une des plus importantes villes de la région de la mer
Noire) accusé puis jeté en prison pour avoir fabriqué de la fausse
monnaie, Diogène devient à Athènes disciple d’Anthisthène, le fondateur
de l’école cynique; un moyen, pour lui, de témoigner de son mépris des
richesses et des conventions sociales. Vêtu d’un manteau grossier, allant
pieds nus, dormant dans une amphore géante pour céréales (un tonneau)
et ne subsistant guère que par des contributions de ses auditeurs ou
mécènes, Diogène est la figure du sage qui cherche à s’affranchir des
conventions des hommes pour revenir à la nature.
Heidegger (1889-1976)
Philosophe allemand considéré comme l’un des philosophes les plus
influents du XX e siècle. Les efforts principaux de Heidegger portent sur
la métaphysique. Il propose en effet de comprendre l’essence de l’Homme
en partant de la vérité de l’Être. Radicale nouveauté qui paraît rompre
avec la tradition depuis les origines grecques de la philosophie. Auteur d’
« Être et Temps » (Sein und Zeit), ses pensées ont notablement influencé la
philosophie moderne, ainsi que d’autres sciences humaines. Sa vie est
marquée d’une parenthèse politique à la veille de la Seconde Guerre
Mondiale où il vote pour le parti national-socialiste avant de devenir
jusqu’en 1945 adhérent de l’idéologie nazie.
Le Studio 54
Une discothèque mythique de New York, située sur la 54e rue, dans un
ancien théâtre. Elle voit passer toutes les grandes stars du moment et est
un haut lieu de la scène underground new-yorkaise. Elle acquiert
rapidement un statut international et la réputation de
plus grande boîte de
nuit de tous les temps
. La musique diffusée est principalement du disco.
Lors de la soirée d’inauguration en avril 1977, Carmen d’Alessio, connue
pour son carnet d’adresses, envoie 5 000 invitations à travers le monde aux
plus grandes stars du moment, avec un cadeau personnalisé pour chacune
d’elles. L’événement est annoncé dans la presse par un simple « il va se
passer quelque chose d’énorme ». La foule est si nombreuse à se précipiter
à l’entrée que plusieurs célébrités dont Mick Jagger et Frank Sinatra ne
réussissent pas à y accéder. Temple de la drogue sans complexe, du sexe
désinhibé et de tous les excès, c’est le seul endroit à l’époque où il est
décent de se laisser aller complètement. Le dernier balcon (vestige de
l’ancien théâtre) est réservé aux rencontres sexuelles, et le premier carré
VIP du monde (le caveau du studio) est encore plus imbibé d’acides, de
cocaïne et de LSD que le reste de la boîte. En décembre 1979, les
propriétaires sont arrêtés, la perquisition révélant une fraude fiscale
chiffrée à 2,5 millions de dollars et la distribution de toutes sortes de
drogues au personnel et aux clients. Ils sont néanmoins autorisés à
organiser une dernière soirée d’Adieu appelée « The End of Modern-day
Gomarrah » en février 1980. Le studio est racheté par Mark Fleischman,
propriétaire des restaurants et dancings et est réouvert en septembre 1981.
Cependant, l’âme du Studio 54 s’est évaporée et le succès n’est plus au
rendez-vous. Il fermera définitivement ses portes en 1986.
Le Palace
Ouvre ses porte en mars 1978 à Paris avec un show de Grace Jones.
Fabrice Emaer, fondateur en 64 du Primm’s, premier club gay, et du Sept
en 68 où se joue la meilleure musique de Paris, rachète le théâtre de
Faubourg de Montmartre alors presque à l’abandon et entreprend des
rénovations en un temps record. Le Palace devient la discothèque la plus
courue du moment, ouverte à tous, avec des serveurs habillés rouge et or
par Thierry Mugler. Il est élevé au rang de phénomène sociologue. C’est un
endroit où sont données de nombreuses fêtes (Kenzo, Karl Lagerfeld) et de
nombreux concerts. Fabrice Emaer meurt en juin 1983, non pas du sida
comme beaucoup l’on cru mais d’un cancer du rein.
Le Mineshaft
A New-York, sur les quais de l’Hudson, est dans les années 70 le temple du
sexe et le premier club cuir homosexuel. Ouvert en 1978, il fermera en
1985.
Les boîtes de nuit & la libération sexuelle