À TOUT VA
Photographie Guy Delahaye
« Manifeste – Oratorio » d’après le journal, articles et notes
de travail de Didier-Georges Gabily,
mis en résonance avec les photographies de Guy Delahaye
sur les créations de Didier-Georges Gabily
Conception
Muriel Vernet
Lumière
Aurélien Villard
Musique
Peggy Lagay
(Piano, Accordéon, Percussions)
Danse
Margaux
Marielle-Tréhouart
Avec
Marie Bonnet,
Sébastien
Depommier,
Lucie Donet,
Laurent
Marielle-Tréhouart,
Muriel Vernet
Aurélien Villard
Exposition
«mises en scène DGG»
Guy Delahaye
À TOUT VA
Esquisse Prieuré de Marnans (mai 2011),
Création Festival Avignon Off – Maison de la Compagnie Fraction,
23 place des Carmes (juillet 2011)
Reprise Villa Sainte Cécile – La Côte St André (octobre 2011)
Photographie Guy Delahaye
2
« Dans les champs de la langue, Didier-Georges
Gabily voyait loin. De chacun de ses voyages en
écriture il revenait avec quelques morceaux inouïs,
d’une saisissante humanité »
Bruno Tackels
Photographie Guy Delahaye
3
Sommaire
La genèse d’À tout va
p. 4
À tout va
p.6
La presse en parle
p.9
Didier Georges Gabily
p.10
Guy Delahaye
p.14
Extraits
p.15
Instant T photographié
p.19
L’équipe artistique
p.23
La Cie Choses Dites
p.29
Femme de théâtre en prise directe avec son temps, je défends un théâtre de
la langue – un théâtre poétique – et mes choix de créations naissent avant
tout de la rencontre avec une « écriture ».
Après avoir travaillé sur bien des écritures contemporaines - ayant dans mon
parcours connu les grandes « aventures théâtrales » comme celles de Vitez,
mais aussi Chéreau et sa rencontre avec Koltès, ou encore Olivier Py - je
n’ai cependant jamais vu ni croisé le théâtre de Didier Georges Gabily de son
vivant.
Aussi, cette rencontre – solitaire, uniquement par le livre - avec l’univers et
l’écriture de Gabily, fut-elle de l’ordre de la déagration, et tout particulièrement
cette œuvre inclassable qu’est son triptyque Gibiers du Temps.
Tout de suite, j’ai eu envie « d’éprouver » cette matière, d’en faire l’expérience,
de la mettre en corps et en voix, de la convoquer « au plateau ».
Après avoir travaillé sur Chimères au cours d’un atelier avec des étudiants de
conservatoire, je me suis attelée à ce Gibiers du temps avec mon équipe sur
un chantier de création Gibiers (matériaux/fragments) du Temps.
Plus nous travaillions et cherchions, plus l’ampleur, la complexité et la richesse
de l’œuvre m’apparaissaient « Inouïes »… Il était incontournable d’éclairer,
de sertir et fouiller de toutes parts, dans tous les écrits de natures diverses
de Gabily.
J’ai donc lu : son théâtre, bien sûr - mais aussi ses articles, notes de travail,
romans, poèmes…
C’est donc à ce moment-là qu’est né le désir de faire entendre aussi
ces textes-là - à priori voués à l’écrit - faire entendre cette parole et
cet homme – ce visionnaire à la langue incandescente, à la pensée
aiguisée, éclairante, adressée au monde, aux « acteurs », à nous tous.
Puis, il y a les belles rencontres qui aident et soutiennent… Ces textes
naviguant de « l’intime au publique », nommant quelques compagnons de
route, j’ai rencontré Bruno Tackels, dramaturge de Gabily, « l’oreille amie »,
et Frédérique Duchène, la compagne aimée, « l’actrice prophétique »…
Tous deux m’ont encouragée, ont aussi nourri notre travail par leurs regard
attentionné.
Enn, l’invitation de Jean-François Matignon - autre compagnon de route de
Gabily - à venir « faire ce que je veux » dans « la petite maison de sa
Compagnie», place des Carmes à Avignon, pour le festival 2011.
«Textes inouïs, lieu improbable »….
Tout était là pour faire partager ces pépites d’humanité qui aident à vivre, à
rester debout au cœur du monde…
La genèse d’À tout va...
4
Tout ?
Non, il ne manquait que mon ami Guy Delahaye et son regard, qui photographie
depuis longtemps mes spectacles.
Au cours d’une conversation où je lui parle de ce travail autour de Gabily, il va
chercher dans sa « Caverne laboratoire » des planches de photos qu’il avait
faites à l’époque des propres mises en scène de Gabily….
Puis comme moi, tombe « amoureux » de cette petite maison place des
Carmes, où ses photos ne peuvent que résonner dans la simplicité du lieu
et répondre aux corps et voix de cette belle équipe d’acteurs qui fera exister
cet « À tout va » - quête insatiable de l’être au monde, pris dans la nécessité
aveuglante de chercher la lumière et fouiller une impossible vérité…
Ainsi est né « À tout va »….
Muriel Vernet, Avril 2012
Photographie Guy Delahaye
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