Dossier Celui qui... - Compagnie Choses Dites

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Celui qui ne sait plus parler,
qu’il chante !
©cie choses dites
ou Le chant des larmes joyeuses…
Compagnie Choses Dites
Muriel Vernet
19.10 Prod - Agence de production et diffusion de spectacles vivants
Emmanuelle Guérin - Albine Ginon
Tel : 06 10 44 02 83 / Mail : [email protected]
site / www.19-10prod.com
[Allerlei-A part entière
Cie Choses dites-L’Atelier
Le Chat du désert-Le Cri
Les Aboyeurs-Variations]
Distribution
Conception et direction
Muriel Vernet
Avec
Stéphane Auvray-Nauroy,
Marie Bonnet,
Sébastien Depommier,
Lucie Donet,
Peggy Lagay,
Anne Rauturier,
Aurélien Villard
Scénographie
Cie Choses dites
Musique
Peggy Lagay
Lumière
Aurélien Villard
Sommaire
Genèse du projet - Propos / page 2
Présentation du projet - Matériau / page 3
Son
Gilles Daumas
Vidéo
Présentation du projet - Textes, Auteurs – Musique, Chansons / page 4
Textes - Auteurs / pages 5-12
Notes de mise en scène et scénographie - Un Navire Cantabil / page 13
Le Processus de création / page 14
Jean Guillaud
Régie
François Dupont
L’Equipe artistique / pages 15-22
La Cie Choses Dites / page 23
Contacts / page 24
Photographies
Bernard Bessy
Genèse du projet
Propos
Depuis plus de deux ans, mon équipe et moi avons travaillé sur l’œuvre
de Didier-Georges Gabily ; nous espérons un jour pouvoir aboutir à
la création notamment de Gibiers du Temps, suite aux différents «
chantiers » que nous avons menés. Aujourd’hui, suite à ce long travail
d’immersion dans l’univers de Didier-Georges Gabily, à force de côtoyer
ses « fantômes » et ses « figures obsessionnelles », de naviguer dans ses
« révoltes et questionnements », qui toujours, nous racontent « l’état
du monde et son humanité », m’est venu de plus en plus clairement le
désir d’éclairer ces « sans voix » qui hantent son théâtre-monde, de créer
une sorte de « contre-chant / hors-champ» à cette langue-fleuve et de la
questionner…
Que
nous
resterait-il
si
nous
n’avions
plus
de
mots
?
Qu’adviendrait-il de nous si, comme le disait Georges Bataille « le
langage en nous est servile » ? Perdrions-nous notre humanité ?
M’est revenu alors en mémoire le « chant » de dona Musique dans le
Soulier de Satin de Paul Claudel : « Quand on ne peut faire un pas sans
trouver de toutes parts des barrières et des coupures, quand on ne
peut plus se servir de la parole que pour se disputer, alors pourquoi
ne pas s’apercevoir qu’à travers le chaos il y a une mer invisible à
notre disposition ? Celui qui ne sait plus parler, qu’il chante ! (…)
Par-dessus les frontières nous établirons cette république enchantée… »
Et puis Beckett aussi, plus laconique … « Quand on est dans la merde jusqu’au
cou, il n’y a plus qu’à chanter »…
Puis j’ai retrouvé ce très beau texte dans le Navire Night de Marguerite
Duras Les mains négatives – (peinture de mains trouvées dans les grottes
magdaléniennes de l’Europe Sud-Atlantique ) - sur ce premier appel de
l’humanité, ce premier mot, ce premier cri d’amour, et de là une multitude
de voix diverses, singulières, voix sublimes ou « cassées » ont fait sens pour
moi : celle de Piaf, de Barbara, d’Anna Prucnal chantant les poètes russes,
celle de Ferré, Cantat, chantant Villon, Rimbaud, celle de Callas, Nina Simon,
Hendrix chantant Schubert, celles des comptines de notre enfance aussi, et
bien d’autres encore…
« CANTARE » donc...
Mais
pas
de
«
Récital
»
ni
de
«
Cabaret
»…
« Quelque chose qui se chanterait » - une « cantate » ?
Ou
encore un chant cousu d’autres chants - une « rapsodie » ?
Un «grand poème choral », mouvementé et obstiné comme un chant… Un
Chant Intempestif donc, fait de contre-chants qui nous disent l’autre, de
contre-champs qui nous montrent l’ailleurs, et qui rendent compte, par toutes
ses voix singulières qui se bousculent et s’embrassent, de « ce remuement
toujours autre qui s’inventait voici plus de trois mille ans du côté d’Athènes et
continue encore de s’inventer, ce remuement avec le rire et avec les larmes,
et, surtout avec l’intelligence »… (Gabily)
Cette « choralité », re-posera de fait les questions récurrentes d’Hölderlin
et de Genet :
A quoi bon des poètes en un temps de pauvreté ?
Que perdrait-on si on perdait le théâtre ?
Face à la « sublime innocence de la musique », face à l’appauvrissement de
l’oralité et de l’oraculaire, qu’en sera-t-il de la nécessité du langage, de la
vibration de la parole, de l’intensité du poème ?
Et pourtant demeure toujours la conviction que « nos cités ont encore
besoin d’hommes qui continuent à construire des fables, à vouloir se poser,
parlant dans la lumière, devant d’autres hommes, ont encore besoin de cette
intervention d’êtres qui vont faire surgir du sens partagé avec d’autres …. »
(B.Tackels)
Muriel Vernet - Novembre 2012
2
Présentation du projet
Matériau
Une Cantate, Pour (ou) A tous ceux
perdus en mer(e)…
« Que se passe-t-il quand les acteurs
quittent le personnage ? Peut-être bien
qu’ils chantent… » (D.G. Gabily)
Très vite s’est imposée à moi la métaphore du « radeau-plateau / vaisseauthéâtre d’une humanité perdue sur l’océan de la vie ». C’est donc le fil rouge
qui tisse à la fois le choix des chansons, des textes, leurs résonances, ainsi
que la scénographie et les « figures » que portent les acteurs-chanteurs.
Un des derniers plans du film « Les Ailes du Désir » de Wim
Wenders : À l’horizon la ville de Berlin, dans le ciel, on voit s’inscrire
« Fortsetzung folgt »… « Nous sommes embarqués »… Et on entend encore
pour la dernière fois la voix du vieil homme Homer, le conteur, « l’aède » du
film, qui prononce ces mots…
Souvent je pense à cette voix quand nous nous retrouvons avec les acteurs
pour la première rencontre, première répétition … Et j’imagine que tout
équipage de bateau « sait » cela aussi par cœur….
La construction du montage-collage part de la figure centrale et du texte
fondateur Les Mains négatives de Marguerite Duras.
Ce sera l’unique texte non fragmenté, entendu dans son entièreté.
Cette figure c’est « l’auteur-dramaturge-metteur en scène », un Capitaine
Achab, boiteux, qui est dans l’impossibilité de dire, qui n’a plus de mot
pour dire, c’est « Homer qui n’a plus de chant », prêt à renoncer… Et qui ne
retrouvera le « dire » qu’à la fin, dans le « cri » des Mains négatives, pour
arriver au chant, a capella d’abord, puis réembarquant sa troupe-équipage.
Le chant qui lui arrive, c’est Les mots d’amour d’Edith Piaf, chanson qui
traverse et hante Savannah Bay de Marguerite Duras, « pièce hommage au
théâtre, à l’actrice, à Madeleine », chanson dont Marguerite Duras disait être
« le chant d’amour le plus violent que je connaisse »… Et c’est aussi avec la
voix de Piaf que débutera le voyage, pas celle chantante, celle d’une interview
avant sa chute en scène, avant son arrêt définitif, voix fatiguée qui trouve
encore le rire et les mots joie et nécessité de chanter…
Entre ces deux voix, embrassant le silence, les fantômes de
ce
vieil
homme
mutique,
que
nous
appellerons
Homer,
se
« réveillent »… Les acteurs endossent les figures de sa mémoire, esquisses
de personnages futurs ou réminiscences de personnages joués …. Et ils
chantent…
Il y a aura la figure de la mère, Pythie, chanteuse à textes,
celle de la femme aimée - une Julietta la garçonne, clownesse
funambule, un beau jeune homme ambigu, Querelle, travesti en
diva-cantatrice, la figure de l’enfance, qui ne « sait soit disant pas
encore » chanter, le mousse qui porte les comptines, que nous appellerons À
la claire fontaine, et puis Lucien, figure du chanteur un peu ringard, un peu
trivial, un peu « machino »….
Enfin, la figure de Musique, androgyne voyageuse à la Corto Maltese au pays
d’Utopie….
Tous chantent ce qui leur est nécessaire pour tenir encore debout sur le bateau,
acteurs « Gabiers du Monde qui de leurs hunes fouillent la nuit, cherchant
l’amer, le troisième nord, le nord poétique qui équilibre toute boussole… » (L.
Marielle-Tréhouart)
Tous chantent pour leur capitaine boiteux, mutique, afin qu’il parvienne à
retrouver désir et nécessité du dire et continuer… E la Navé va… Nous sommes
tous embarqués…
Enfin, cette création, reposant sur une architecture de collage-fragments,
travaillant sur des notions d’apparition-disparition, sur des esquisses fugaces,
sur des impulses, des échos, sera une forme assez courte, ne dépassant pas
les 1h30.
3
Présentation du projet
Textes - Auteurs – Musique et Chansons
La liste ci-dessous n’est pas exhaustive, certaines choses pourront être
enlevées et d’autres rajoutées…
Textes :
Au-delà du texte assez court de Marguerite Duras Les Mains
négatives,
seuls
quelques
fragments
seront
«
simplement
»
dits : un extrait de Nous n’avons fait que fuir de Bertrand Cantat, le poème
Chant Fragile de Laurent Marielle-Tréhouart, un monologue de questions écrit
d’après plusieurs sources (littéraires, radiophoniques, journalistiques).
Le reste du matériau est musical : Chansons existantes, poèmes mis en
musique et création de chansons-ritournelles inédites.
Chansons existantes :
Perlimpinpin, O mes théâtres (Lili Passion) / Barbara
Le Naufrage, Les Ailes Noires (Les Ballades de Mss Knife) / Olivier Py
La Mémoire et la Mer / Léo Ferré
Le cri du cœur, Les mots d’amour / Edith Piaf
India Song / Marguerite Duras
Le Tourbillon / Jeanne Moreau
Utile / Julien Clerc
Youkali, le Tango du Matelot / Kurt Weill
Ständchen (Schwanengesang) / Schubert
Comptines : À la claire Fontaine, Il était un petit navire…
Poèmes mis en musique :
Le vol arrêté / Vladimir Vissotsky
Dans mon âme pas un cheveu blanc / Maïakovski
Metamec / Léo Ferré.
Ritournelles inédites, d’après des poèmes de D. G. Gabily :
Ahou maou,
Avé beau chapeau,
Ça fait rien si le roi t’aime pas,
Merde à dehors
Tout le travail d’arrangements et de nouvelles compositions est réalisé par
Peggy Lagay, pianiste, accordéoniste, percussionniste et chanteuse.
Elle assumera aussi le travail de chant avec les acteurs, qui pour la majorité,
sont aussi chanteurs et musiciens.
Il y aura un piano, trois accordéons, des percussions, une guitare, et
vraisemblablement un violon.
Peggy Lagay créera aussi l’univers sonore global en improvisation, ainsi
qu’une variation sur une pièce de Schubert.
Nous
travaillerons
aussi
sur
ce
que
raconte
et
produit
le
« play-back ».
Les voix et instruments seront sonorisés à certains moments, mais pas tout
le temps, pour jouer sur les différentes qualités émotionnelles d’une voix
acoustique ou sonorisée.
Muriel Vernet - Novembre 2012
4
Textes - Auteurs
Devant l’océan
sous la falaise
sur la paroi de granit
ces mains
ouvertes
LES MAINS NEGATIVES
Marguerite Duras, Le Navire Night
On appelle mains négatives
les
peintures
trouvées
dans
de
mains
les
grottes
magdaléniennes de l’Europe
Bleues
Et noires
Du bleu de l’eau
Du noir de la nuit
L’homme est venu seul dans la grotte
face à l’océan
Toutes les mains ont la même taille
il était seul
ces mains – posées grandes
L’homme seul dans la grotte a regardé
dans le bruit
dans le bruit de la mer
l’immensité des choses
ouvertes sur la pierre – était
Et il a crié
Sud-Atlantique. Le contour de
enduit de couleur.
Le plus souvent de bleu, de
noir. Parfois de rouge. Aucune
explication n’a été trouvée à
cette pratique.
Toi qui est nommée toi qui es douée d’identité je t’aime
Ces mains
du bleu de l’eau
du noir du ciel
Plates
Posées écartelées sur le granit gris
Pour que quelqu’un les ait vues
Je suis celui qui appelle
Je suis celui qui appelait qui criait il y a trente mille ans
Je t’aime
Je crie que je veux t’aimer, je t’aime
J’aimerai quiconque entendra que je crie
Sur la terre vide resteront ces mains sur la paroi de garnit face au fracas de l’oéan
Insoutenable
Personne n’entendra plus
Ne verra
Trente mille ans
Ces mains-là, noires
La réfraction de la lumière sur la mer fait frémir la paroi de pierre
Je suis quelqu’un je suis celui qui appelait qui criait dans la lumière blanche
Le désir
Le mot n’a pas encore été inventé
Il a regardé l’immensité des choses dans le fracas des vagues, l’immensité de sa force
Et puis il a crié
Au-dessus de lui les forêts d’Europe,
sans fin
Il se tient au centre de la pierre
des couloirs
des voies de pierre
de toutes parts
Toi qui es nommée toi qui es douée d’intelligence je t’aime d’un amour indéfini
Il fallait descendre la falaise
vaincre la peur
Le vent souffle du continent il repousse l’océan
Les vagues luttent contre le vent
Elles avancent
ralenties par sa force
et patiemment parviennent
à la paroi
Tout s’écrase
Je t’aime plus loin que toi
J’aimerai quiconque entendra que je crie que je t’aime
Trente mille ans
J’appelle
J’appelle celui qui me répondra
Je veux t’aimer je t’aime
Depuis trente mille ans je crie devant la mer le spectre blanc
Je suis celui qui criait qu’il t’aimait, toi
5
Textes - Auteurs
 O MES THÉÂTRES
Barbara
Parlé/
Je n’ai plus envie de chanter,
Je ne peux plus, il faut que je parte,
Il faut que je parte.
J’ai passé plus de nuit à chanter, que de nuit dans les bras d’un homme
Il faut que je parte,
J’ai passé plus de temps avec ma peur dans les coulisses de théâtre,
Plus de temps avec ma peur, que de temps à vivre,
Je n’ai plus peur,
J’ai toujours pensé que le jour où je perdrais ma peur,
je perdrais aussi mon désir de chanter,
Il faut que je parte (...) je ne peux plus..
Chanté/
J’ai passé plus de nuit à chanter, que de nuit dans les bras d’un homme
Plus de nuit à chanter que de nuit à bercer un enfant.
Plus de temps avec ma peur dans les coulisses de théâtre,
Que de jour à regarder vivre ce que j’aimais..
Accroché à mes espaces, sans rien voir du temps qui passe,
J’ai brûlé ma passion, près des autres.
Je voudrais voir les saisons,
Et connaître la passion,
Près d’un autre...
Parlé/
Le silence des théâtres, c’est comme un lac,
Rien de mal ne peut arriver dans un théâtre
On y est protégé de tout,
On entend la ville qui bouge,
On perçoit mieux les autres, leurs fatigues
Les escaliers montaient très vite, le journal dans une main,
la clef dans l’autre, la porte ouverte, c’est toi, c’est moi, oui!
Et l’escalier redescendu à toute vitesse, pour le pain oublié..
Dans les théâtres à cette heure-ci, je vois tout ça.
J’attends, je les attends,
Je les entends,
Je les écoute venir,
Leurs premiers chuchotements,
Leurs rires étouffés derrière le rideau,
La peur qu’ils ne viennent pas, et brusquement,
La peur de les sentir là,
Le silence de leurs souffles retenus,
Et la seconde où je franchis le seuil d’un univers de lumière,
Avec ma peur, plantée dans mon ventre, dans mes reins,
Figée!
Et j’avance,
J’avance, et c’est une autre qui entre en scène,
Une autre qui chante,
Et les sons, qui sortent de ma gorge,
Je ne les connais pas,
des sons, qu’on a planté là,
des sons qui me font mal, et qui m’étouffe,
alors, je les crie,
je les vomis, pour pouvoir respirer,
Pour vivre!
C’est moi, et ce n’est pas moi,
C’est mon corps, et ce n’est pas mon corps,
C’est une voix mais ce n’est pas ma voix,
C’est une force, qui me pousse et qui m’anime,
Ce n’est pas moi...
Et c’est moi pourtant,
Avec eux,
Et dans l’Océan des salles obscures,
Leurs mains sont comme des fleurs d’écumes,
Qui s’ouvrent, se referment, me caressent, .. et me percent, Et m’emportent..
Chanté/
Ô mes théâtres,
Ô mes silences,
Mes paradis et mes enfers,
Mes ténèbres et ma transparence, Ô mes étés,
Ô mes hivers,
Ô mes velours,
Ô mes amours,
Ô mes vaisseaux,
Ô mes oiseaux,
Vous avez tous le ciel immense D’un même et multiple pays
6
Textes - Auteurs
 METAMEC
Léo Férré
Extraits
Regarde cette église au bout de l’habitude
Regarde ce dessin de Rembrandt dans la nuit
Regarde cette femme en allée vers le sud
Regarde ce printemps et son sourire appris
…………………………………………………………………..
Ecoute l’horizon dans les bras d’une femme
Ecoute la seconde éternelle qui tue
Ecoute la lueur qui regarde ton âme
Ecoute l’analyse et prends-toi par la rue
………………………………………………………………..
Goûte cette Raison qui se prend pour ta tête
Goûte dans la Folie ta tête de Raison
Goûte cette chanson qui s’en va dans la fête
Goûte le flot rendu sur la plage des cons
……………………………………………………………………….
Caresse les idées qui mouillent sous l’orage
Caresse l’invendu comme un aspect du mal
Caresse la couleur comme la fleur de l’âge
Caresse l’imagination qui va au bal
…………………………………………………………………….
Entends le chant blessé qui monte des outrages
Entends le synonyme où se croit la vertu
Entends le vice inquiet quand tu tournes la page
Entends Dieu qui se touche au Paradis perdu
………………………………………………………………………..
Prends ta tire et te tire au fronton de l’abîme
Prends le virage au flan et pan dans le destin
Prends l’avion déséquilibré comme ta tire
Prends ta rime et fous-lui tes mecs dans son jardin
………………………………………………………………………………..
Remplis ton terme bref et va-t-en sous la terre
Remplis le verre ami d’un vin plutôt copain
Remplis le ventre indicateur et sa Lumière
Remplis ton seul devoir et prends-moi par la main
………………………………………………………………………………..
Chante les lendemains comme sur l’Atlantique
Chante la mer allée au bout de son savoir
Chante le désespoir cet enfant de panique
Chante ta vie perdue où grogne le hasard
………………………………………………………………………….
Vois les matins perdus au seuil de l’ineffable
Vois les trains excités au bout de mc2
Vois le quartz de ta montre et les dunes de sable
Vois la terre emportée dans l’immobile bleu
……………………………………………………………………………….
Mets ta voile à l’envers sur ce monde qui tombe
Mets la Folie en vergue et la Raison au pot
Mets la tranche du fruit sous l’arbre qui succombe
Mets du sel dans la merde et de l’or sur tes mots
TU POURRAS EN MANGER
TU SAURAS EN PARLER
SOIS HEUREUX !
7
Textes - Auteurs
 LE VOL ARRÊTÉ
Vladimir Vissotsky
Comme le fruit tombe sans avoir pu mûrir
La faute à l’homme, la faute au vent
Comme l’homme qui sait en se voyant mourir
Qu’il n’aura plus jamais le temps
Un jour de plus, il aurait pu chanter
Faute au destin, faute à la chance
Faute à ses cordes qui s’étaient cassées
Son chant s’appellera silence
Il peut toujours le commencer
Nul ne viendra jamais danser
Nul ne le reprendra en chœur
Il n’aura jamais rien fini
A part cette blessure au cœur
Et cette vie
Refrain
Pourquoi ? Pourquoi ? Je voudrais savoir pourquoi
Elle vient trop tôt la fin du bal
C’est les oiseaux, jamais les balles
Qu’on arrête ‘
En plein vol
Comme ces disputes commencées le soir
Faute à la nuit, faute à l’alcool
Et dont il ne restera rien plus tard
Que quelques mégots sur le sol
Il aurait tant voulu frapper pourtant
Faute au couteau, faute à la peur
Il n’aurait fait aucun combat au sang
Juste le temps d’un peu de sueur
Lui qu’aurait voulu tout savoir
Il n’aura même pas pu tout voir
Lui qui avait l’amour au corps à corps
Pour la seule qu’il aurait gardée
Il a rendu sa barque au port
Sans l’embrasser sans la toucher
Juste y penser jusqu’à la mort
Refrain
Il écrivait comme on se sort d’un piège
Faute au soleil, faute aux tourments
Mais comme il prenait pour papier la neige
Ses idées fondaient au printemps
Et quand la neige recouvrait sa page
Faute aux frimas, faute à l’hiver
Au lieu d’écrire, il essayait, courage
D’attraper les flocons en l’air
Mais aujourd’hui, il est trop tard
Il n’aura pas pris le départ
Et son souvenir ne sera
Que la chanson d’avant la lutte
De l’évadé qui n’aura pas
Atteint….. son but
Refrain
C’est drôle, hein…..
Pour vous, c’est drôle et pour moi
Un oiseau en plein vol
Un cheval en plein galop
A qui la faute ? A qui la faute ?
8
Textes - Auteurs
LES AILES NOIRES
Olivier PY
Toi au printemps, moi en automne
C’est la mélodie qui détonne
Et nous confond dans les solstices
Ainsi que l’amour et le vice
Moi, tu vois, je n’ai plus rien
Pas de regret et pas d’espoir
Alors je trouve ça très bien
Si mon ange a les ailes noires
Les armes sont trop inégales
Et les saisons trop éloignées
Tu voudrais que je n’aie pas mal
Mais mon cœur aime tant saigner
Moi, je crois qu’il n’y a rien
Ni paradis, ni purgatoire
Alors je trouve ça très bien
Si mon ange a les ailes noires
S’il est un dernier jugement
Ton visage de dieu vainqueur
L’arbitre très nonchalamment
En piétinant mon pauvre cœur
Moi, tu vois, je ne sais rien
Je ne sais qu’attendre le soir
Alors je trouve ça très bien
Si mon ange a les ailes noires
Pourquoi parler de fille rousse
Tenant à sa main une faux
La mort pour moi est bien plus douce
Et tu as tout ce qu’il me faut
Moi, tu vois, je ne sais rien
Je ne sais qu’attendre le soir
Alors je trouve ça très bien
Si mon ange a les ailes noires
CHANT FRAGILE
Laurent Marielle-Tréhouart
A l’usure
des jours il y a
la boursouflure des joues
rouge plaie des lèvres.
Il y a l’âme fade
vide sac plastique
ces souffles
qui se meurent en buée
sur la transparence d’une baie
vague chariot amputé de sa fureur
houle à écoeurer qui se lamente
en peau de chagrin sur les grèves sable
Oh ce vouloir dire qui se coince
à la glotte qui happe
et boit la tasse !
Mon amour,
de ces nuits de ces jours de ces instants
qu’en
est-il de cette Foi quand
la lame se fait couperet
quand
le chant de l’âme abdique et
se fait sentence ?
Nous avions le sourire rivage les lèvres plages nous étions
le regard des îles et la complicité de l’huître
si fort.
9
Textes - Auteurs
NOUS N’AVONS FAIT QUI FUIR
Bertrand Cantat
EXTRAIT
Prends ma main camarade, j’aurai besoin de toi
Et les tueurs de merveilleux courent toujours
Arrêtez-les ! Arrêtez-les !
On voudrait discuter, mais il nous manque un relais,
un maillon de la chaîne, ou une catapulte...
Invention ! Invention ! On invente un trésor, et pas
un dépotoir, encore que dans l’ordure poussent des
fleurs sacrées...
Ouais, j’y tiens, ouais ! L’or, et tout ça c’est parure,
c’est attitude vaine, c’est pose et compagnie; on le
sait , on le sait, on le sait qu’il suffit d’un rayon de
soleil, on le sait qu’il suffit qu’un rayon de soleil se
pose au bon endroit, sur ce balcon foutoir pour que
le chant, pour que le chant s’élève.
Et tu n’y pourras rien, et je n’y pourrai rien, si tu l’as
oublié, tu as tout oublié, et tu peux te baigner dans
les baignoires d’or / tu peux te rouler dans la luxure
encore, tu peux te pétrir le membre Imperator et
l’intellect, car je sais que tu sais que tu sais que tu
sais que tu sais que tu sais que je sais, mais tu seras
toujours pauvre, dépenaillé, minable / et creux,
caracoleur, caricature, épouvantail qui ne fait peur
qu’aux moineaux, je t’aime bien c’est pas ça, je fais
plus que t’aimer, allez ! allez ! Je suis fait du même
bois de sang, de la même écriture, nous sommes
entre nous.
Tu as perdu ta langue ?
Allez !
Tu as perdu ta langue ?
Allez !
Tu as perdu ta langue ? Tu as perdu ta langue ?
Allez ! Allez !
…………………
10
Textes - Auteurs
LES MOTS D’AMOUR
Auteur
Michel Rivegauche
Compositeur
Charles Dumont
C’est fou c’ que j’ peux t’aimer,
C’ que j’ peux t’aimer, des fois,
Des fois, j’ voudrais crier
Car j’ n’ai jamais aimé,
Jamais aimé comme ça.
Ça, je peux te l’jurer.
Si jamais tu partais,
Partais et me quittais,
Me quittais pour toujours,
C’est sûr que j’en mourrais,
Que j’en mourrais d’amour,
Mon amour, mon amour...
C’est fou c’ qu’il me disait
Comme jolis mots d’amour
Et comme il les disait
Mais il ne s’est pas tué
Car, malgré mon amour,
C’est lui qui m’a quittée
Sans dire un mot.
Pourtant des mots,
‘y en avait tant,
‘y en avait trop...
C’est fou c’ que j’ peux t’aimer,
C’ que j’ peux t’aimer, des fois,
Des fois, je voudrais crier
Car j’ n’ai jamais aimé,
Jamais aimé comme ça.
Ça, je peux te l’jurer.
Si jamais tu partais,
Partais et me quittais,
Me quittais pour toujours,
C’est sûr que j’en mourrais,
Que j’en mourrais d’amour,
Mon amour, mon amour...
Et voilà qu’aujourd’hui,
Ces mêmes mots d’amour,
C’est moi qui les redis,
C’est moi qui les redis
Avec autant d’amour
A un autre que lui.
Je dis des mots
Parce que des mots,
Il y en a tant
Qu’il y en a trop...
C’est fou c’ que j’ peux t’aimer,
C’ que j’ peux t’aimer des fois,
Des fois, j’ voudrais crier
Car j’ n’ai jamais aimé,
Jamais aimé comme ça.
Ça, je peux te l’jurer.
Si jamais tu partais,
Partais et me quittais,
Me quittais pour toujours,
C’est sûr que j’en mourrais,,
Que j’en mourrais d’amour
Mon amour, mon amour...
Au fond c’ n’était pas toi.
Comme ce n’est même pas moi
Qui dit ces mots d’amour
Car chaque jour, ta voix,
Ma voix, ou d’autres voix,
C’est la voix de l’amour
Qui dit des mots,
Encore des mots,
Toujours des mots,
Des mots d’amour...
C’est fou
c’ que j’ peux t’aimer,
C’ que j’ peux t’aimer, des fois...
Si jamais tu partais,
C’est sûr que j’en mourrais...
C’est fou c’ que j’ peux t’aimer,
C’ que j’ peux t’aimer... d’amour
11
Textes - Auteurs
MANIFESTE
Un monologue de questions écrit
d’après plusieurs sources (littéraires,
radiophoniques, journalistiques).
EXTRAIT
Il doit bien y avoir une question juste à poser pour qu’une forme juste puisse
commencer à tenter d’y répondre ?
Qu’est-ce qui est suffisant quand le monde se consume et que chacun contemple
son ciel personnel en se disant que, demain, il fera beau – Du moins dans nos
contrées ?
Qu’est-ce qui doit être pour que quelque chose puisse être ce-qui-arrive ?
Que perdrait-on si on perdait le théâtre ?
Que se passe-t-il quand les acteurs quittent le personnage ? Peut-être bien
qu’ils chantent….
Comment se fait-il que des hommes continuent à construire des fables, à vouloir
se poser, parlant dans la lumière, devant d’autres hommes ?
Pourquoi continuons-nous à penser que nos cités ont encore besoin de cette
intervention d’êtres qui vont faire surgir du sens partagé avec d’autres ?
Wozu Dichter in dürftiger Zeit ? A quoi bon des poètes en un temps de pauvreté?
Est-ce que le théâtre prend vie ? (ou pas – La seule question…)
Trouvez-vous réjouissant que le fumier soit porteur d’avenir ?
Le malheur des uns fait le bonheur des autres : que pensez-vous de cette
maxime ?
Comprends-tu ce que cela veut dire que Je t’aime ?
Voulez-vous consommez vos enfants ?
Qui aujourd’hui en achetant son journal peut se dire
qu’il n’a affaire qu’à de
la poésie ? Qui en lisant un rapport scientifique pense que ce n’est que de la
poésie ?
Pourquoi suis-je moi et pourquoi pas toi ? Pourquoi suis-je ici et pourquoi pas
là ? Quand commence le temps et où finit l’espace ? La vie sous le soleil n’estelle pas qu’un rêve ? Ce que je vois, entends et sens, n’est-ce pas simplement
l’apparence d’un monde devant le monde ? Le mal existe-t-il vraiment et des
gens qui sont vraiment les mauvais ? Comment se fait-il que moi qui suis moi,
avant de devenir, je n’étais pas, et qu’un jour moi qui suis moi, je ne serai plus
ce moi que je suis ?
Y aurait-il des ébauches d’âmes qui se sentent ébauches ? Des embryons de
moi destinés à la refonte ? Des êtres essayés qui disparaîtront dans le néant et
qui en auront conscience ? Y aurait-il des hommes que Dieu rature ?
Que feriez-vous si vous étiez éternel ?
Que changeriez-vous si vous étiez éternel ?
Qu’est-ce qui est partageable ?
De quoi avez-vous peur ?
Avez-vous peur ?
Où donc allons-nous ?
Où aller encore ?
Qu’est-ce que le vrai travail ?
Qu’est-ce qu’une bonne question ?
Pourquoi les chansons tristes nous rendent-elles parfois joyeux ?
Joyeux vraiment ? Ou simplement moins tristes ?
Est-ce que c’est intéressant de mourir ?
Quel est cet état d’écartèlement de soi après avoir écrit trois lignes après avoir
laissé sur la paroi de la caverne l’empreinte de ma main ?
Quel est ce sentiment double de satisfaction et d’intuitive perception de ma
vanité ?
C’est la conscience de sa vanité qui est doute ; douter donc serait conscience
de son possible ?
Mérites-tu ce que tu rêves ?
Aurons-nous la force de faire revivre les bruyères ?
Vivre, est-ce courir à sa perte ?
Qu’est-ce donc qui en nous ment et vole ?
Qu’est-ce donc qui en nous aime et tue ?
Qu’est-ce donc qui en nous devient fou ?
Qu’est l’amour ? Qu’est-ce que la création ? Qu’est le désir ? Qu’est une étoile ?
Qu’est-ce que je m’étais promis d’oublier de vous dire avant toute chose ?
Que voulez-vous que je ne vous dise pas ? Je suis à bout de souffle, ça vous va ?
Avez-vous déjà poussé ce cri ? Où est l’éclair ? Où est la folie qui vous fera
pousser ce cri ?
...
12
Notes de mise en
scène et scénographie
Un Navire Cantabile…
« La mer attirera toujours ceux
chez qui le dégoût de la vie et l’attrait du mystère ont devancé les
premiers chagrins »
Marcel Proust
Nous partirons « du théâtre », plus exactement d’un « Hors-champ » du
théâtre, de « l’envers » …
Après une ellipse de temps où les spectateurs auront assisté à la fin d’un
spectacle, de « l’autre coté du rideau » - projection d’un extrait de film réalisé
au cours des Chantiers-Gibiers - fin de « Gibiers du Temps » avec la figure de
la Pythie - nous nous retrouverons dans ce « no man’s land » qu’est « l’après
ou le futur avant représentation », l’endroit du plateau nu, de la table de
travail, où tout est en gestation et advient comme il peut…
Les comédiens sont là, masques déposés, « face à l’espace du théâtre qui
attend » quelque chose « d’innommable » - comme les spectateurs…
Face à la mer, à «l’immense marée des appels» comme dirait Marguerite
Duras....
La scénographie travaillera sur cette double image : La scène et le derrière de
scène, coulisses/ Le pont et le ventre du navire.
(« Hommage » à Fellini…. Et à E la Navé va).
Je pense à l’architecture du Théâtre Elisabéten, un demi-cercle avançant
comme plateau de jeu/ventre du navire, et balcons sur 2 hauteurs : 1er
balcon scène du théâtre/ Pont du navire, 2ème balcon, lieu de la musique
avec instruments.
Des coursives et escaliers, permettront de naviguer entre les différents
espaces.
A l’entrée public, le rideau d’avant scène –ou écran – sera fermé/descendu,
pour permettre la projection du spectacle en cours se finissant. Ce sera donc
les derniers mots de la Pythie de Gibiers du Temps, enfermée dans sa vitrine
de Peep-Show ….
« Assassins. Sur qui pleurez-vous ? Assassins, dressez plutôt la table des
réjouissances Je ne cesserai pas de dire. Je ne cesserai pas, et je danserai sur
votre table, et »
Puis quand le plateau s’ouvrira sur la fin des saluts/applaudissements en ombres
projetés, nous serons sur un plateau nu, théâtre dépendrillonné, machinerie à
vue - juste une table, des acteurs autour, la table de lecture, la table de travail….
Les éléments de décor se transformeront à vue – rideau, tulle deviendront
une voile, la mer, etc.…
Les projecteurs, sources de lumière seront également à vue. Une structure
métallique en hauteur se confondant avec la propre machinerie du théâtre,
permettra de faire naître des mats, petits ponts…
Ce pourrait être aussi un plateau tournant, un studio à la Cinecitta….
Du « théâtre dans le théâtre », une mise en abyme Pirandellienne….Des
acteurs en quête de sens…
Embarqués pour un temps sur le bateau-théâtre, tous les acteurs et les
actions, qui pourront être simultanées seront toujours visibles du public.
Les costumes contemporains souligneront les figures simples de départ pour
arriver aux figures de théâtre, avec juste un élément ou deux se rajoutant ou
s’enlevant, éléments plus marqués, plus « baroques ». Ces changements se
feront aussi à vue dans un espace loge/cabine «ouvert ».
Le rapport au public sera volontairement « ambigu » : on sait bien qu’il est
là… On fait exprès de jouer qu’on ne sait pas ce que l’on va jouer…
A la fois voyeur et passager de ce Navire Cantabile. Le public est aussi Celui
qui ne sait plus parler..... qu’il chante !
Muriel Vernet - Novembre 2012
13
Le Processus de
création
En octobre dernier, au sein de notre résidence de territoire avec la Communauté
de Communes de Bièvre-Liers, nous avons commencé à réfléchir sur cette
création à venir.
J’ai demandé que chacun propose un geste théâtral sur les titres que j’avais
dans la tête…
Celui qui ne sait plus parler, qu’il chante !
À tous ceux perdus en mer(e)…
Notre Dame des Vanités, Hurlez pour nous !
J’ai demandé à Stéphane Auvray-Nauroy et à Laurent Marielle-Tréhouart
d’écrire un court texte ou poème autour de ces mêmes titres.
J’ai demandé aussi à chacun de proposer quelques « questions essentielles
pour lui », afin d’enrichir et de commencer à mettre en forme mon « manifeste
de questions », avec celles que j’avais déjà dans ma valise…
Nous avons lu des textes, éprouvé des chansons, écouté des musiques, des
interviews ; à partir de la matière que j’avais amenée, chacun a rebondi
et apporté aussi la sienne ; de ce travail à la table, nous sommes passés
au corps dans l’espace, nous avons cherché une structure, tracé des lignes,
ébauché un univers…
Le lieu que nous avions à notre disposition était une chapelle désacralisée.
Nous avons cherché « comment faire avec » et aussi « comment l’oublier » ;
c’est de là, des voûtes de la chapelle, que m’est venue cette image de coque
de vaisseau retournée.
Nous avons « jeté » dans l’espace une première forme, sans réel décor, ni
costumes, sans encore pour les acteurs de figures franchement dessinées ; au
bout de ces deux semaines, nous avons invité le public, qui nous a suivi lors de
ces années de résidence, à partager cette esquisse fragile avec nous… Ce qui
est ressorti de cette première « bouteille mise à la mer » à cause de ou grâce
à cette fragilité, ces doutes - c’est la fulgurance émotionnelle qu’elle contient.
Cette première geste artistique, cette «ombre portée», sans décorum, a donc
été une esquisse.... Comme dans «le dépouillement de l’atelier du peintre»,
mais contenant la promesse du tableau, d’un théâtre à venir...
Début 2013, nous travaillerons donc au décor et à sa construction, aux
costumes, et au montage vidéo.
Ensuite nous retravaillerons deux semaines - le travail consistera
essentiellement à éprouver la nouvelle scénographie, à créer des images,
à créer la lumière, ainsi qu’ à fouiller et préciser les figures de chacun, à
élaguer certains moments et en enrichir d’autres, bref à sertir le propos tout
en en préservant sa fulgurance. À ce jour plusieurs lieux sont pressentis
pour accueillir le spectacle en 2013/2014, notamment dans l’agglomération
Grenobloise et en Rhône-Alpes.
Muriel Vernet - Novembre 2012
14
L’Equipe artistique
Une équipe fidèle depuis plusieurs années m’accompagne, notamment celle
qui, au cours de ces trois années de résidence de territoire en Bièvre-Liers, a
crée les « Chantiers Gibiers ».
Ce travail de recherche et de création que nous avons partagés ensemble sur
plusieurs projets a tissé une vraie confiance et complicité d’équipe.
Trois comédiens-chanteurs sont des anciens élèves, de différentes générations,
que j’ai formés au Conservatoire de Grenoble et qui depuis travaillent avec
d’autres structures ou sont en fin d’école nationale supérieure, et qui ont tous
travailler sur les « Chantiers Gibiers » :
Marie Bonnet – Julietta, Sébastien Depommier – Querelle, et Aurélien
Villard – Lucien. De plus Aurélien Villard, également jeune metteur en scène,
m’assiste sur la scénographie et créé les lumières.
Une jeune actrice issue du Conservatoire de Lyon qui elle aussi a travaillé sur
les « Chantiers Gibiers » et « À tout va » : Lucie Donet – À la claire Fontaine.
Anne Rauturier – Pythie, qui m’accompagne non seulement depuis les
« Chantiers Gibiers », mais était aussi sur « L’Échange », » L’impossible
innocence du monde », « Grand et Petit ».
Stéphane Auvray-Nauroy – Homer, qui jouait Thésée dans les « Chantiers
Gibiers », comédien mais aussi auteur (notamment d’un livre sur Duras et
Piaf, d’un autre sur Beckett), metteur en scène et pédagogue, dirigeant une
école d’acteurs à Paris.
Peggy Lagay – Musique, jeune musicienne compositrice qui a créé la musique
des « Chantiers Gibiers » et de « À tout va ».
Jean Guillaud, vidéaste et violoniste, compagnon du tout début qui a réalisé
toutes les vidéos dans les spectacles de Choses Dites.
Laurent Marielle-Tréhouart, co-fondateur de la compagnie, comédien et
poète, qui sur ce projet nous amène son matériau poétique.
François Dupont, régisseur de la compagnie depuis de nombreuses années.
Gilles Daumas, nouvel arrivant sur ce projet nécessitant un ingénieur du
son.
À l’administration-production, Emmanuelle Guérin (19-10 Prod), sans qui
les projets et créations de la Cie Choses Dites n’auraient pas tout à fait la
même « teneur et vibration »…
15
L’Equipe artistique
Muriel Vernet
Directrice artistique et fondatrice de la Compagnie Choses Dites, metteur en
scène, comédienne et pédagogue.
La Cie Choses Dites a été en résidence pendant 5 ans à L’Hexagone Scène
Nationale de Meylan – Puis en résidence pour 3 ans avec la Communauté de
Communes du Pays Bièvre-Liers - (2010/2011/2012).
De triple formation (musique / danse / théâtre), Muriel Vernet a été notamment
à l’école du TNP de Chaillot à Paris avec Antoine Vitez, Madeleine Marion,
Yannis Kokkos, Jean-Marie Winling.
Elle suit également la classe de Madeleine Marion au Conservatoire National
Supérieur d’art dramatique de Paris, et devient assistante mise en scène,
notamment sur un « Oreste » d’Alfieri, et sur deux opéras.
Comédienne depuis 1985 – Au théâtre, avec Jean-Louis Martin-Barbaz,
Madeleine Marion, Sophie Charrier, Jean-Pierre Rossfelder, Fabien Roy,
François Bourcier, Michel Belletante, Nino d’Introna, Moïse Touré, Thierry
Menessier – Au cinéma avec F.Commencini, Bruno Nuytten…
Elle devient metteure en scène et directrice artistique de la Compagnie Choses
Dites fondée en 1999.
Elle enseigne aussi depuis 1994 - (titulaire du DE) - cours Paris, CNAC Chalons,
stage ENSATT Lyon, classes à option théâtre, Conservatoire de Grenoble à
partir de 2002 - depuis 2007, elle co-coordonne le Département Théâtre du
Conservatoire de Grenoble.
Elle a également accompagné et dirigé des projets de pratiques amateurs
(festival d’été de la Cité de Carcassonne, Cie du Sappey en Chartreuse, atelier
de l’Amphithéâtre de Pont de Claix, atelier de la Cie Choses Dites).
Femme de théâtre en prise directe avec son temps, elle a porté à la scène plus
d’une dizaine de créations avec la Compagnie Choses Dites :
Actuellement Muriel Vernet travaille sur le triptyque « Gibiers du Temps » de
Didier-Georges Gabily dont la création est prévue sur la saison 2014/2015.
Sur les saisons - 2010/2011/2012/2013 - 4 créations en résonance.
« Une archéologie du désir… »
* Celui qui ne sait plus parler qu’il chante ! Cabaret Intempestif - Un Navire
Cantabile… Esquisse octobre 2012 – Création 2013
* A tout va Manifeste – Oratorio D’après le journal, articles et notes de travail
de Didier-Georges Gabily, 2011 - 2012 - 2013
* Gibiers (matériau/fragments) du Temps De Gabily, 2011
* Phèdre, la chambre d’écho : Pour Hippolyte, le jeune homme au fusil De
Yannis Ritsos, 2010 - 2011
* Et si on jouait au camion, Marguerite ? D’après « Le camion » de Marguerite
Duras, 2008, 2009
* Stabat Mater Furiosa de Jean-Pierre Siméon - Théâtre, musique et danse –
Cie Adelante et Cie Choses Dites, 2008 - 2010
* Rencontres avec Bram van Velde… ou l’art pour ne pas être broyé de Charles
Juliet, 2007
Grand et Petit de Botho Strauss, 2005 - 2006
* L’impossible innocence du monde D’après Büchner, Kleist, Handke, Celan,
Strauss, 2004 - 2006
* Du rire et de l’oubli de Milan Kundera - 2004
* L’Échange (1ère et 2ème version) de Paul Claudel, 2002 -2003
* L’Épître aux jeunes acteurs, pour que soit rendue la Parole à la Parole
d’Olivier Py ; avec Madeleine Marion, 2001, 03, 04, 06
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L’Equipe artistique
Muriel Vernet
* Notre besoin de consolation est impossible à rassasier de Stig Dagerman,
2000
* Rimbaud, la tentation du soleil de Jean-Pierre Chambon, 1999
Avec la Compagnie Choses Dites, elle crée aussi plus d’une vingtaine
de lectures scéniques :
* Je te nous aime d’Albane Gellé, 2011
* Lhommequicompte, Journal un peu vrai, d’Isabelle Pinçon, 2011
* Petit Traité de la lubricité de Lydie Salvayre, 2011
* Les métamorphoses de Vénus, lecture et musique, 2010 - 2011
* Marguerite, la décrypteuse, cycle de lectures autour de Marguerite Duras,
2009
* La langue mordue de Seyhmus Dagtekin, 2007
* Techniques de l’exil de Léo Ferré – lecture et musique, 2007
* Femmes passeuses de mémoires, lecture et musique, 2005 - 2006
* Regards d’Allemagne, lecture-parcours à Berlin, 2005
* Lecture-rencontre autour de Jean-Pierre Spilmont, 2004
* Lectures croisées de paysages avec un comédien et un paysagiste
* Stabat mater furiosa de Jean-Pierre Siméon, lecture et musique
* Du luxe et de l’impuissance de Jean-Luc Lagarce, lecture et musique, 2004
* Échos sous les arbres, lecture et musique, 2004
* Lecture Verlaine, printemps des poètes, 2004
* Odyssée poétique, printemps des poètes, 2004
* Mémoires improvisés, Paul Claudel, lecture et musique, 2003 - 07
* Au fil de l’eau, lecture et musique, 2002
* Eau douce, lecture et exposition photographique, 2001
* Le livre inutile, de Christian Bobin, lecture et musique, 2001 - 02
* L’homme vivant de Louis Calaferte, lecture et danse, 2000
* Par tous sentiers de langues, par toutes forêts du verbe… , Paul Claudel,
2000
* Poésie érotique au féminin, 2000
* Choses dites de Louis Calaferte, 1999
Elle crée également en collaboration avec diverses structures
(ateliers, festivals, conservatoires, équipes artistiques) plus d’une
vingtaine de spectacles, petites formes atypiques et cabarets :
Le Pain de Roméo d’après La Servante d’Olivier Py, 2012 - Illusions/
Hallucinations, Performances/Installations, 2012 - Violences, un diptyque
(fragments) de DG Gabily, 2011 - Cabarets Minute’ chansons entre deux
guerres, 2011 - Ciel et Simulacre ou La comédie du temps de Jean-Marie
Piemme, 2010 - Cabaret Vian, textes et chansons, 2010 - Fragments d’Eros »
d’après Euripide, Garnier, Racine, Ritsos, Gabily, 2009 - Réponse à la question
précédente » de Jacques Rebotier, 2009 - Des monstres d’infinie solitude,
Sylvie Guillermin (danse) et Lionel Damei (chansons) 2009 - 10 - 11, Chimères
de D-G Gabily, 2008 - Si vous m’aimez, fermez vos gueules ! cabaret autour
de Jacques Brel, 2008 - 1ère journée du Soulier de Satin de Paul Claudel ;
avec Madeleine Marion - Ensatt et Rencontres de Brangues, 2007 - Le visage
d’Orphée, 1ère époque d’Olivier Py, 2007 - Baal et Mahagonny de Bertolt
Brecht, 2006 - Quai Ouest de Bernard-Marie Koltès, 2005 - La pluie d’été de
Marguerite Duras, 2004 - Le Contrat des attachements de Jean-Yves Picq,
2004 - La Conférence des Oiseaux de Jean-Claude Carrière, 2003 - Fantasio
d’Alfred de Musset, 2002 - Donc de Jean-Yves Picq, 2001 - La Cerisaie d’Anton
Tchekhov, 2000 - Roberto Zucco de Bernard-Marie Koltès, 2000 - Clap, Black
Out et Opéra Bleu de Louis Calaferte, 1999
17
L’Equipe artistique
Stéphane Auvray-Nauroy
Après des études en Lettres Supérieures, Stéphane Auvray-Nauroy se former
à l’Art dramatique à l’École LEDA dirigée par Yves Pignot en 1984-1986.
Au théâtre, il est comédien sous la direction de S. Andrieu-Delille, F. Aspisi,
G. Bourgue, G. Clayssen, F. Constant, P. E. Dubois, M. Fau, P. Guillois, X.
Hollebecq, P. Honoré, J. Kosellek, S. Lanno, T. Lavat, J. Macqueron, F. Maitre,
C. Orain, Y. Pignot, J. M. Rabeux, S. Reteuna, E. Sobhani…
Au cinéma, il travaille sous la direction de Y. Attal et V. Dietschy.
Il signe la mise en scène de nombreux spectacles, et monte ses propres
textes, notamment La Morsure de la Chair, Le Cœur Noir (en collaboration avec
Frédéric Aspisi), Mourir de Plaisir (en collaboration avec David Kammenos),
Le Désir Singulier (en collaboration avec Selim Clayssen), La Voix de Samuel
Beckett (2008, Étoile du Nord).
Il publie La Voix de Samuel Beckett (Éditions Séguier-Archimbaud, 2006)
et Piaf / Duras Le Chant d’amour le plus violent que je connaisse (Éditions
Séguier-Archimbaud, 2007).
En 2008, il crée à Paris L’École Auvray-Nauroy, structure de formation de
l’acteur.
Avec la compagnie Choses Dites, il travaille avec Muriel Vernet dans le
spectacle Gibiers (matériaux/fragments) du Temps - chantier artistique et
participe à l’ étape de création du Cabaret intempestif.
Marie Bonnet
Marie Bonnet est diplômée de la Classe d’Art dramatique du Conservatoire
National de Région de Grenoble, où elle a été formée par Muriel Vernet,
Patrick Zimmermann et Philippe Sire. Elle y a rencontré le travail de Jacques
Vincey, Stéphane Auvray-Nauroy, Emmanuel Daumas, Bernadette Gaillard.
En chant, elle est formée par Cécile Fournier à la Chaufferie à Grenoble. Elle
pianote un peu sur son accordéon.
Elle travaille avec la Compagnie des Mangeurs d’Etoiles, d’abord comme
assistante à la mise en scène de Tristan Dubois, puis en tant que comédienne
dans Les Souliers rouges de Lucattini, Aux pieds de nos murs de Chabuel, La
Guinguett’à Marie, et La Foire aux Voyageurs de Chabuel.
Pour la compagnie Les voisins du dessous, elle est assistante à la mise en
scène de Pascale Henry sur Far Away de Caryl Churchill.
Elle travaille également avec la compagnie Les Gentils dirigée par Aurélien
Villard et la compagnie Les Veilleurs, dirigée par Emilie Leroux.
Avec la compagnie Choses Dites, elle travaille avec Muriel Vernet dans les
spectacles Gibiers (matériaux/fragments) du Temps - chantier artistique, À
tout va d’après Gabily et participe à l’ étape de création du Cabaret intempestif.
18
L’Equipe artistique
Sébastien Depommier
Sébastien Depommier a été formé au Conservatoire d’Annecy puis au
Conservatoire de Grenoble où il obtient son Diplôme d’Études Théâ- trales en
juin 2009. Ses professeurs sont alors Muriel Vernet et Patrick Zimmermann. Il
participe également à de nombreux stages notamment avec Michel Fau, Eric
Frey, Pierre Kuentz, Gilles Arbona, Jacques Osinski, Laurence Roy, Sandrine
Lanno, Johan Leysen...
Il joue sous la direction de Pascale Henry Différents, d’Émilie Leroux Alice
pour le moment, et Vénézuela.
De sa rencontre avec Michel Fau, il assiste la création Les Enfants de Saturne
d’Olivier Py - août 2009, et travaille avec Michel Fau pour le Conservatoire
National Supérieur d’Art Dramatique de Paris en tant qu’assistant de La
Tragédienne Amoureuse - novembre et décembre 2009.
Depuis 2008, il fait partie de la Compagnie Les Gentils où il travaille
régulièrement avec l’Espace 600 - Grenoble, le Festival Texte en l’Air - St
Antoine L’Abbaye....
En mars 2010, il crée une mise en espace de l’opéra baroque Idoménée de
Campra avec les Musiciens du Louvre Grenoble et des chanteurs et comédiens
du Conservatoire de Grenoble.
En octobre 2010, il entre au Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique
de Paris où il poursuit sa formation.
Avec la compagnie Choses Dites, il travaille avec Muriel Vernet dans les
spectacles Gibiers (matériaux/fragments) du Temps - chantier artistique, À
tout va d’après Gabily, Phèdre de Yannis Ritsos et participe à l’ étape de
création du Cabaret intempestif.
Lucie Donet
Lucie Donet a été formée au Conservatoire de Lyon où elle obtient son Diplôme
d’Études Théâtrales en juin 2010. Elle travaille avec le collectif «La Meute» et
joue sous la direction de Clément Bondu dans Hamlet d’après Shakespeare
et de Florian Bardet et Nicolas Mollard dans Looking for Karamazov d’après
Fédor Dostoievski.
Elle travaille également avec Gilles Chavassieux en tant qu’assistante et
comédienne dans TDM3 de Didier Georges Gabily et Camillo Olivetti de Laura
Curino et Gabriele Vacis.
Avec la compagnie Choses Dites, elle travaille avec Muriel Vernet dans les
spectacles Gibiers (matériaux/fragments) du Temps - chantier artistique
autour de Gibiers du Temps de Didier-Georges Gabily, À tout va d’après Gabily
et participe à l’ étape de création du Cabaret intempestif.
Peggy Lagay
Peggy Lagay a suivi une formation professionelle musicale (piano, chant,
harmonie...) à Jazz Action Valence, a suivi des cours de piano à la Chaufferie,
école de musique moderne de Grenoble, a aussi été formée au Conservatoire
de musique de Saumur. En parallèle de sa formation musicale elle suit des
cours d’art dramatique au Conservatoire de Grenoble.
Depuis, elle mène deux «duos» Yelkouan avec Camille Perret et un autre
avec Joëlle Lambert puis un trio Bazik en soi avec Sophie Boucher et Joëlle
Lambert, (elle compose, interpréte, chante et joue du piano, de l’accordéon
et des percussions). Elle joue et compose également pour le théâtre dans
Le Dieu Bonheur d’Heiner Müller, mise en scène de Natasha Dubois et dans
Angélique boxe avec la cie «Les Tournefois».
Avec la compagnie Choses Dites, elle travaille avec Muriel Vernet dans les
spectacles Gibiers (matériaux/fragments) du Temps - chantier artistique, À
tout va d’après Gabily et participe à l’ étape de création du Cabaret intempestif.
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L’Equipe artistique
Anne Rauturier
Anne Rauturier s’est formée aux Conservatoires de la Roche sur Yon et de
Grenoble, puis à l’École du Théâtre National de Chaillot, auprès de M. Marion,
P. Vial, J.C. Durand, P. Sire, S. Auvray-Nauroy, M. Fau…
Depuis une dizaine d’années, elle joue régulièrement dans les créations de
Laurent Brethome Les Souffrances de Job de H. Levin-, Popper de H.Levin,
Une Noce de Tchekhov, L’Ombre de Venceslao de Copi…et de Philippe Sire
Richard III de Shakespeare au sein du Menteur Volontaire.
Son chemin croise aussi celui de Stanislas Nordey (stage Chantiers Nomades),
Pascale Henry Les Tourments d’Alexis d’après Tocqueville, Georges Lavaudant
Le Fil à la Patte de Feydeau, Colin Rey La Vieille de D. Harms, Julie Recoing
Kvetch de Berkoff, Vincent Bouyé Le Gars /la danseuse de M. Tsvetaieva,
Grégory Faive Nous les héros de J-L Lagarce, Les Reines de N. Chaurette),
Thomas Blanchard La Cabale de dévots de M. Boulgakov, Benjamin Moreau
Sept pièces en un acte de Tchekhov), François Jaulin Loretta Strong de Copi…
Avec sa compagnie les Aboyeurs, elle coordonne deux projets musicaux
: Gueules de nuit… Chansons de Barbara et À la dérive, petit théâtre de
chansons réalistes .
Comédienne, musicienne (piano et accordéon) et chanteuse, elle mêle
volontiers les disciplines.
Titulaire du DE, elle transmet la pratique du théâtre dans le cadre d’ateliers,
d’options, et intervient régulièrement au Conservatoire de Lyon.
Elle aime également faire découvrir des textes en lecture, dans et hors des
théâtres, Le Jour où Nina Simone a cessé de chanter de Darina Al Joundi,
Correspondance de Clara et Robert Schumann, participation au Troisième
Bureau- comité de lecture de Théâtre contemporain, Festival Esquisses d’été
en Vendée, lectures en maison d’arrêt…)
Avec la compagnie Choses Dites, elle travaille avec Muriel Vernet dans
les spectacles: L’Échange de P. Claudel, Grand et petit de Botho Strauss,
L’impossible Innocence du Monde, Gibiers (matériaux/fragments) du Temps
- chantier artistique et participe à l’ étape de création du Cabaret intempestif.
Aurélien Villard 
Aurélien Villard est titulaire d’une Licence Arts du Spectacle et d’un Diplôme
d’Études Théâtrales à l’issue de ses études aux Conservatoires de Grenoble
et de Lyon.
En 2008 il crée sa compagnie Des Gentils, et met en scène :
Ouasmok ? de Sylvain Levey, Le roi du plagiat de Jan Fabre, Yaël Tautavel
de Stéphane Jaubertie, La messe basse et Douce Barbarie - deux cabarets
musicaux.
Il crée également « Le Labo » pour le Festival Textes en l’air de St-Antoine
L’Abbaye, espace de recherche et de propositions débridées, où il écrit et met
en scène avec « sa bande de Gentils » : La nef des fous ; Hamlet à peu près ;
Contre la fin ; Faire pleuvoir les anges. Il met également en place sur la durée
du festival « Les petits-déjeuners cabaret »...
Il écrit et réalise des courts-métrages.
Il travaille régulièrement avec Muriel Vernet en tant qu’ assistant à la mise
en scène et comédien dans les spectacles Gibiers (matériaux/fragments) du
Temps - chantier artistique, À tout va d’après Gabily, Phèdre de Yannis Ritsos,
Chimères de Gabily, Si vous m’aimez fermez vos gueules - cabaret Brel et
participe à l’ étape de création du Cabaret intempestif.
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L’Equipe artistique
Gilles Daumas
Gilles Daumas débute sa carrière aux studios Marcadet comme assistant
sur des sessions avec Jacques Higelin ou Cesaria Evora. S’orientant ensuite
vers la sonorisation de concert, il accompagne plusieurs artistes de chanson
comme lui d’origine grenobloise : Xavier Machault, Alain Klingler, la Jongle
des Javas ou encore Bleu, découverte du printemps de Bourges 2012, pour
en citer quelques uns. Ses plus beaux concerts le mènent au Théâtre Antique
de Vienne, à l’Elysée Montmartre à Paris, et jusqu’à Séoul en Corée du Sud.
En 2007 il entre dans la Compagnie des Mangeurs d’Etoiles et aujourd’hui
encore il assure la régie son des spectacles la Guinguett’à Marie et la Foire
aux voyageurs. Son parcours est enrichi par de nombreux projets ponctuels,
notamment le spectacle Traces de Voix par la Cie Couleurs du Temps pour
l’Aquascénie d’Aix-les-Bains en 2009, ou le projet Beatles Harmony qui depuis
2011 rassemble autour de cinq musiciens professionnels un grand orchestre
d’harmonie et un choeur différents à chaque représentation.
En parallèle à sa carrière de sonorisateur, Gilles Daumas entretient une
activité de formateur en techniques du son à l’Institut Général des Techniques
du Spectacle, école initialement basée à Grenoble.
Il a rejoint la compagnie Choses Dites, sur l’étape de création du Cabaret
intempestif.
Laurent Marielle-Théouhart
Laurent Marielle Théhouart se forme à l’Institut National Supérieur des
Arts de la Scène à Bruxelles avec Mario Gonzales, Chantal Ackerman,
Philippe Morand, Michel Dezoteux ; plus tard à Paris, avec Madeleine Marion,
Jean-Claude Fall, Nadine Trintignant .
Il travaille sous la direction de Sophie Charrier , Fabien Roy , Anne Raphaël,
François Bourcier, Giorgio Strelher, Nina Companez, Muriel Vernet ; il donne
également depuis de nombreuses années des lectures de poésie tant en
France qu’à l’étranger notamment au marché de la poésie de Montréal et aux
Rencontres Internationales de poésie de Marrakech.
Chargé de mission à la Maison de la Poésie Rhône-Alpes depuis 1997, il a été
à ce titre membre du Conseil d’Administration de l’Agence régionale RhôneAlpes pour le Livre et la Documentation (A.R.A.L.D.) de 2000 à 2006.
Poète il a publié dans les revues Verso, Aléatoire, Le Fou du lire
international, Bacchanales .
Il anime aussi des ateliers d’écriture et de lecture à voix haute de la poésie.
Il
est
en
1999
avec
Muriel
Choses Dites en résidence
Vernet
co-fondateur
de
la
Compagnie
à l’Hexagone Scène Nationale de
Meylan
de 2003 à 2008, aujourd’hui en résidence sur le territoire de la
communauté de communes de Bièvre Liers en Isère.
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L’Equipe artistique
Jean Guillaud
Né en 1972, Jean Guillaud est réalisateur, (pour France 3, Canal SAT).
Depuis 1991, il a réalisé de nombreux courts-métrages.
En 2006, il crée le « Cinéma de Quartier » au Théâtre 145 de Grenoble.
Il fait aussi de la création d’images pour le théâtre avec la Compagnie Choses
Dites, Le cercle 8 et Léo Plastaga, Les Barbarins Fourchus, Cie HAAA, Cie
Okupa Mobil.
Violoniste, il joue avec David Lafore, Superkemia, Yaka, Les Barbarins
Fourchus, La Premiata Orchestra di Ballo.
Il est diplômé de psychologie sociale expérimental (sur le thème de «
L’influence du plan d’ensemble sur les attributions causales des individus au
quotidien ».
François Dupont
Éclairagiste depuis 2001 pour la musique, et la danse (Watcha Clan et divers
groupes locaux de Grenoble, Cie Christiane Blaise).
2004, il est régisseur plateau et vidéo pour la Compagnie Choses Dites («
L’impossible Innocence du monde », « Grand et Petit », « Et si on jouait au
Camion, Marguerite ? ») ; il éclaire aussi en 2007 les « Rencontres avec Bram
Van Velde » de Charles Juliet.
2006, il assure les régies lumière des travaux d’élèves du Conservatoire de
Grenoble.
Depuis 2011 il accompagne le spectacle «Invisibles» de Nasser Djemaï.
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La Cie Choses Dites
Créée par Muriel Vernet - metteur en scène et comédienne, et Laurent
Marielle-Tréhouart - poète et comédien, la Compagnie Choses Dites a pour
vocation de « faire théâtre de tout », faire ressurgir une écriture, une langue,
un souffle, en cherchant d’autres champs d’ expériences : croisements avec
différentes voies de création (la poésie, la photographie, la peinture, la danse,
le cinéma...).
Tout en revendiquant l’espace du plateau de théâtre, elle cherche aussi
différentes incarnations scénographiques dans des espaces divers et lieux
atypiques. Elle propose aussi autour de diverses lectures, des rencontres et
échanges avec le public afin de partager du sens et du désir pour toujours
réinventer ensemble, voire «ré enchanter» le monde...
« Dire », c’est s’enfouir en l’autre, c’est s’enfouir dans une mémoire partagée
Dire, suppose l’écoute
Dire, suppose avoir écouté
Dire est cet acte multiple qui relie soi à l’autre, aux autres, au monde. Choses
Dites, c’est en cet instant ce qui est, ce qui a été et qui sera écouté et transmis.
Dire, fonde.
Dire, c’est provoquer l’autre et l’enjoindre à prendre acte à son tour.
Laurent Marielle-Tréhouart
Mais pour dire quoi et comment ?
Dire le monde, raconter le monde, dire aux autres et redire, sans certitude
mais par nécessité. Une sorte d’immense écoute de la vie. Créer, inventer
des possibilités là où il n’y en a presque pas ou presque plus. Et que tous et
chacun se laissent traverser.
Laisser des traces aussi, pour que d’autres les suivent un moment afin de
trouver leur chemin comme nous avons mis nous aussi nos pieds dans celles
d’un autre pour commencer à comprendre, à entrevoir :
La parole, les mots et le silence
Le grand et le petit
Les cris et les chuchotements
Et les traces qui s’estompent dans l’indicible et l’invisible à mettre à jour.
Muriel Vernet
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Contacts
Compagnie Choses Dites
18 chemin des Villauds Clos des Capucins 38240 Meylan
email : [email protected]
site internet : www.chosesdites.fr
Muriel Vernet Direction artistique
06 80 50 16 47
Emmanuelle Guérin - 19.10 Prod
Chargée de production
06 10 44 02 83 / 06 76 43 58 07
La Compagnie Choses Dites travaille avec le soutien de
la DRAC Rhône-Alpes,
la Région Rhône-Alpes,
le Conseil Général de l’Isère
la Ville de Meylan
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