Celui qui ne sait plus parler, qu’il chante ! ©cie choses dites ou Le chant des larmes joyeuses… Compagnie Choses Dites Muriel Vernet 19.10 Prod - Agence de production et diffusion de spectacles vivants Emmanuelle Guérin - Albine Ginon Tel : 06 10 44 02 83 / Mail : [email protected] site / www.19-10prod.com [Allerlei-A part entière Cie Choses dites-L’Atelier Le Chat du désert-Le Cri Les Aboyeurs-Variations] Distribution Conception et direction Muriel Vernet Avec Stéphane Auvray-Nauroy, Marie Bonnet, Sébastien Depommier, Lucie Donet, Peggy Lagay, Anne Rauturier, Aurélien Villard Scénographie Cie Choses dites Musique Peggy Lagay Lumière Aurélien Villard Sommaire Genèse du projet - Propos / page 2 Présentation du projet - Matériau / page 3 Son Gilles Daumas Vidéo Présentation du projet - Textes, Auteurs – Musique, Chansons / page 4 Textes - Auteurs / pages 5-12 Notes de mise en scène et scénographie - Un Navire Cantabil / page 13 Le Processus de création / page 14 Jean Guillaud Régie François Dupont L’Equipe artistique / pages 15-22 La Cie Choses Dites / page 23 Contacts / page 24 Photographies Bernard Bessy Genèse du projet Propos Depuis plus de deux ans, mon équipe et moi avons travaillé sur l’œuvre de Didier-Georges Gabily ; nous espérons un jour pouvoir aboutir à la création notamment de Gibiers du Temps, suite aux différents « chantiers » que nous avons menés. Aujourd’hui, suite à ce long travail d’immersion dans l’univers de Didier-Georges Gabily, à force de côtoyer ses « fantômes » et ses « figures obsessionnelles », de naviguer dans ses « révoltes et questionnements », qui toujours, nous racontent « l’état du monde et son humanité », m’est venu de plus en plus clairement le désir d’éclairer ces « sans voix » qui hantent son théâtre-monde, de créer une sorte de « contre-chant / hors-champ» à cette langue-fleuve et de la questionner… Que nous resterait-il si nous n’avions plus de mots ? Qu’adviendrait-il de nous si, comme le disait Georges Bataille « le langage en nous est servile » ? Perdrions-nous notre humanité ? M’est revenu alors en mémoire le « chant » de dona Musique dans le Soulier de Satin de Paul Claudel : « Quand on ne peut faire un pas sans trouver de toutes parts des barrières et des coupures, quand on ne peut plus se servir de la parole que pour se disputer, alors pourquoi ne pas s’apercevoir qu’à travers le chaos il y a une mer invisible à notre disposition ? Celui qui ne sait plus parler, qu’il chante ! (…) Par-dessus les frontières nous établirons cette république enchantée… » Et puis Beckett aussi, plus laconique … « Quand on est dans la merde jusqu’au cou, il n’y a plus qu’à chanter »… Puis j’ai retrouvé ce très beau texte dans le Navire Night de Marguerite Duras Les mains négatives – (peinture de mains trouvées dans les grottes magdaléniennes de l’Europe Sud-Atlantique ) - sur ce premier appel de l’humanité, ce premier mot, ce premier cri d’amour, et de là une multitude de voix diverses, singulières, voix sublimes ou « cassées » ont fait sens pour moi : celle de Piaf, de Barbara, d’Anna Prucnal chantant les poètes russes, celle de Ferré, Cantat, chantant Villon, Rimbaud, celle de Callas, Nina Simon, Hendrix chantant Schubert, celles des comptines de notre enfance aussi, et bien d’autres encore… « CANTARE » donc... Mais pas de « Récital » ni de « Cabaret »… « Quelque chose qui se chanterait » - une « cantate » ? Ou encore un chant cousu d’autres chants - une « rapsodie » ? Un «grand poème choral », mouvementé et obstiné comme un chant… Un Chant Intempestif donc, fait de contre-chants qui nous disent l’autre, de contre-champs qui nous montrent l’ailleurs, et qui rendent compte, par toutes ses voix singulières qui se bousculent et s’embrassent, de « ce remuement toujours autre qui s’inventait voici plus de trois mille ans du côté d’Athènes et continue encore de s’inventer, ce remuement avec le rire et avec les larmes, et, surtout avec l’intelligence »… (Gabily) Cette « choralité », re-posera de fait les questions récurrentes d’Hölderlin et de Genet : A quoi bon des poètes en un temps de pauvreté ? Que perdrait-on si on perdait le théâtre ? Face à la « sublime innocence de la musique », face à l’appauvrissement de l’oralité et de l’oraculaire, qu’en sera-t-il de la nécessité du langage, de la vibration de la parole, de l’intensité du poème ? Et pourtant demeure toujours la conviction que « nos cités ont encore besoin d’hommes qui continuent à construire des fables, à vouloir se poser, parlant dans la lumière, devant d’autres hommes, ont encore besoin de cette intervention d’êtres qui vont faire surgir du sens partagé avec d’autres …. » (B.Tackels) Muriel Vernet - Novembre 2012 2 Présentation du projet Matériau Une Cantate, Pour (ou) A tous ceux perdus en mer(e)… « Que se passe-t-il quand les acteurs quittent le personnage ? Peut-être bien qu’ils chantent… » (D.G. Gabily) Très vite s’est imposée à moi la métaphore du « radeau-plateau / vaisseauthéâtre d’une humanité perdue sur l’océan de la vie ». C’est donc le fil rouge qui tisse à la fois le choix des chansons, des textes, leurs résonances, ainsi que la scénographie et les « figures » que portent les acteurs-chanteurs. Un des derniers plans du film « Les Ailes du Désir » de Wim Wenders : À l’horizon la ville de Berlin, dans le ciel, on voit s’inscrire « Fortsetzung folgt »… « Nous sommes embarqués »… Et on entend encore pour la dernière fois la voix du vieil homme Homer, le conteur, « l’aède » du film, qui prononce ces mots… Souvent je pense à cette voix quand nous nous retrouvons avec les acteurs pour la première rencontre, première répétition … Et j’imagine que tout équipage de bateau « sait » cela aussi par cœur…. La construction du montage-collage part de la figure centrale et du texte fondateur Les Mains négatives de Marguerite Duras. Ce sera l’unique texte non fragmenté, entendu dans son entièreté. Cette figure c’est « l’auteur-dramaturge-metteur en scène », un Capitaine Achab, boiteux, qui est dans l’impossibilité de dire, qui n’a plus de mot pour dire, c’est « Homer qui n’a plus de chant », prêt à renoncer… Et qui ne retrouvera le « dire » qu’à la fin, dans le « cri » des Mains négatives, pour arriver au chant, a capella d’abord, puis réembarquant sa troupe-équipage. Le chant qui lui arrive, c’est Les mots d’amour d’Edith Piaf, chanson qui traverse et hante Savannah Bay de Marguerite Duras, « pièce hommage au théâtre, à l’actrice, à Madeleine », chanson dont Marguerite Duras disait être « le chant d’amour le plus violent que je connaisse »… Et c’est aussi avec la voix de Piaf que débutera le voyage, pas celle chantante, celle d’une interview avant sa chute en scène, avant son arrêt définitif, voix fatiguée qui trouve encore le rire et les mots joie et nécessité de chanter… Entre ces deux voix, embrassant le silence, les fantômes de ce vieil homme mutique, que nous appellerons Homer, se « réveillent »… Les acteurs endossent les figures de sa mémoire, esquisses de personnages futurs ou réminiscences de personnages joués …. Et ils chantent… Il y a aura la figure de la mère, Pythie, chanteuse à textes, celle de la femme aimée - une Julietta la garçonne, clownesse funambule, un beau jeune homme ambigu, Querelle, travesti en diva-cantatrice, la figure de l’enfance, qui ne « sait soit disant pas encore » chanter, le mousse qui porte les comptines, que nous appellerons À la claire fontaine, et puis Lucien, figure du chanteur un peu ringard, un peu trivial, un peu « machino »…. Enfin, la figure de Musique, androgyne voyageuse à la Corto Maltese au pays d’Utopie…. Tous chantent ce qui leur est nécessaire pour tenir encore debout sur le bateau, acteurs « Gabiers du Monde qui de leurs hunes fouillent la nuit, cherchant l’amer, le troisième nord, le nord poétique qui équilibre toute boussole… » (L. Marielle-Tréhouart) Tous chantent pour leur capitaine boiteux, mutique, afin qu’il parvienne à retrouver désir et nécessité du dire et continuer… E la Navé va… Nous sommes tous embarqués… Enfin, cette création, reposant sur une architecture de collage-fragments, travaillant sur des notions d’apparition-disparition, sur des esquisses fugaces, sur des impulses, des échos, sera une forme assez courte, ne dépassant pas les 1h30. 3 Présentation du projet Textes - Auteurs – Musique et Chansons La liste ci-dessous n’est pas exhaustive, certaines choses pourront être enlevées et d’autres rajoutées… Textes : Au-delà du texte assez court de Marguerite Duras Les Mains négatives, seuls quelques fragments seront « simplement » dits : un extrait de Nous n’avons fait que fuir de Bertrand Cantat, le poème Chant Fragile de Laurent Marielle-Tréhouart, un monologue de questions écrit d’après plusieurs sources (littéraires, radiophoniques, journalistiques). Le reste du matériau est musical : Chansons existantes, poèmes mis en musique et création de chansons-ritournelles inédites. Chansons existantes : Perlimpinpin, O mes théâtres (Lili Passion) / Barbara Le Naufrage, Les Ailes Noires (Les Ballades de Mss Knife) / Olivier Py La Mémoire et la Mer / Léo Ferré Le cri du cœur, Les mots d’amour / Edith Piaf India Song / Marguerite Duras Le Tourbillon / Jeanne Moreau Utile / Julien Clerc Youkali, le Tango du Matelot / Kurt Weill Ständchen (Schwanengesang) / Schubert Comptines : À la claire Fontaine, Il était un petit navire… Poèmes mis en musique : Le vol arrêté / Vladimir Vissotsky Dans mon âme pas un cheveu blanc / Maïakovski Metamec / Léo Ferré. Ritournelles inédites, d’après des poèmes de D. G. Gabily : Ahou maou, Avé beau chapeau, Ça fait rien si le roi t’aime pas, Merde à dehors Tout le travail d’arrangements et de nouvelles compositions est réalisé par Peggy Lagay, pianiste, accordéoniste, percussionniste et chanteuse. Elle assumera aussi le travail de chant avec les acteurs, qui pour la majorité, sont aussi chanteurs et musiciens. Il y aura un piano, trois accordéons, des percussions, une guitare, et vraisemblablement un violon. Peggy Lagay créera aussi l’univers sonore global en improvisation, ainsi qu’une variation sur une pièce de Schubert. Nous travaillerons aussi sur ce que raconte et produit le « play-back ». Les voix et instruments seront sonorisés à certains moments, mais pas tout le temps, pour jouer sur les différentes qualités émotionnelles d’une voix acoustique ou sonorisée. Muriel Vernet - Novembre 2012 4 Textes - Auteurs Devant l’océan sous la falaise sur la paroi de granit ces mains ouvertes LES MAINS NEGATIVES Marguerite Duras, Le Navire Night On appelle mains négatives les peintures trouvées dans de mains les grottes magdaléniennes de l’Europe Bleues Et noires Du bleu de l’eau Du noir de la nuit L’homme est venu seul dans la grotte face à l’océan Toutes les mains ont la même taille il était seul ces mains – posées grandes L’homme seul dans la grotte a regardé dans le bruit dans le bruit de la mer l’immensité des choses ouvertes sur la pierre – était Et il a crié Sud-Atlantique. Le contour de enduit de couleur. Le plus souvent de bleu, de noir. Parfois de rouge. Aucune explication n’a été trouvée à cette pratique. Toi qui est nommée toi qui es douée d’identité je t’aime Ces mains du bleu de l’eau du noir du ciel Plates Posées écartelées sur le granit gris Pour que quelqu’un les ait vues Je suis celui qui appelle Je suis celui qui appelait qui criait il y a trente mille ans Je t’aime Je crie que je veux t’aimer, je t’aime J’aimerai quiconque entendra que je crie Sur la terre vide resteront ces mains sur la paroi de garnit face au fracas de l’oéan Insoutenable Personne n’entendra plus Ne verra Trente mille ans Ces mains-là, noires La réfraction de la lumière sur la mer fait frémir la paroi de pierre Je suis quelqu’un je suis celui qui appelait qui criait dans la lumière blanche Le désir Le mot n’a pas encore été inventé Il a regardé l’immensité des choses dans le fracas des vagues, l’immensité de sa force Et puis il a crié Au-dessus de lui les forêts d’Europe, sans fin Il se tient au centre de la pierre des couloirs des voies de pierre de toutes parts Toi qui es nommée toi qui es douée d’intelligence je t’aime d’un amour indéfini Il fallait descendre la falaise vaincre la peur Le vent souffle du continent il repousse l’océan Les vagues luttent contre le vent Elles avancent ralenties par sa force et patiemment parviennent à la paroi Tout s’écrase Je t’aime plus loin que toi J’aimerai quiconque entendra que je crie que je t’aime Trente mille ans J’appelle J’appelle celui qui me répondra Je veux t’aimer je t’aime Depuis trente mille ans je crie devant la mer le spectre blanc Je suis celui qui criait qu’il t’aimait, toi 5 Textes - Auteurs  O MES THÉÂTRES Barbara Parlé/ Je n’ai plus envie de chanter, Je ne peux plus, il faut que je parte, Il faut que je parte. J’ai passé plus de nuit à chanter, que de nuit dans les bras d’un homme Il faut que je parte, J’ai passé plus de temps avec ma peur dans les coulisses de théâtre, Plus de temps avec ma peur, que de temps à vivre, Je n’ai plus peur, J’ai toujours pensé que le jour où je perdrais ma peur, je perdrais aussi mon désir de chanter, Il faut que je parte (...) je ne peux plus.. Chanté/ J’ai passé plus de nuit à chanter, que de nuit dans les bras d’un homme Plus de nuit à chanter que de nuit à bercer un enfant. Plus de temps avec ma peur dans les coulisses de théâtre, Que de jour à regarder vivre ce que j’aimais.. Accroché à mes espaces, sans rien voir du temps qui passe, J’ai brûlé ma passion, près des autres. Je voudrais voir les saisons, Et connaître la passion, Près d’un autre... Parlé/ Le silence des théâtres, c’est comme un lac, Rien de mal ne peut arriver dans un théâtre On y est protégé de tout, On entend la ville qui bouge, On perçoit mieux les autres, leurs fatigues Les escaliers montaient très vite, le journal dans une main, la clef dans l’autre, la porte ouverte, c’est toi, c’est moi, oui! Et l’escalier redescendu à toute vitesse, pour le pain oublié.. Dans les théâtres à cette heure-ci, je vois tout ça. J’attends, je les attends, Je les entends, Je les écoute venir, Leurs premiers chuchotements, Leurs rires étouffés derrière le rideau, La peur qu’ils ne viennent pas, et brusquement, La peur de les sentir là, Le silence de leurs souffles retenus, Et la seconde où je franchis le seuil d’un univers de lumière, Avec ma peur, plantée dans mon ventre, dans mes reins, Figée! Et j’avance, J’avance, et c’est une autre qui entre en scène, Une autre qui chante, Et les sons, qui sortent de ma gorge, Je ne les connais pas, des sons, qu’on a planté là, des sons qui me font mal, et qui m’étouffe, alors, je les crie, je les vomis, pour pouvoir respirer, Pour vivre! C’est moi, et ce n’est pas moi, C’est mon corps, et ce n’est pas mon corps, C’est une voix mais ce n’est pas ma voix, C’est une force, qui me pousse et qui m’anime, Ce n’est pas moi... Et c’est moi pourtant, Avec eux, Et dans l’Océan des salles obscures, Leurs mains sont comme des fleurs d’écumes, Qui s’ouvrent, se referment, me caressent, .. et me percent, Et m’emportent.. Chanté/ Ô mes théâtres, Ô mes silences, Mes paradis et mes enfers, Mes ténèbres et ma transparence, Ô mes étés, Ô mes hivers, Ô mes velours, Ô mes amours, Ô mes vaisseaux, Ô mes oiseaux, Vous avez tous le ciel immense D’un même et multiple pays 6 Textes - Auteurs  METAMEC Léo Férré Extraits Regarde cette église au bout de l’habitude Regarde ce dessin de Rembrandt dans la nuit Regarde cette femme en allée vers le sud Regarde ce printemps et son sourire appris ………………………………………………………………….. Ecoute l’horizon dans les bras d’une femme Ecoute la seconde éternelle qui tue Ecoute la lueur qui regarde ton âme Ecoute l’analyse et prends-toi par la rue ……………………………………………………………….. Goûte cette Raison qui se prend pour ta tête Goûte dans la Folie ta tête de Raison Goûte cette chanson qui s’en va dans la fête Goûte le flot rendu sur la plage des cons ………………………………………………………………………. Caresse les idées qui mouillent sous l’orage Caresse l’invendu comme un aspect du mal Caresse la couleur comme la fleur de l’âge Caresse l’imagination qui va au bal ……………………………………………………………………. Entends le chant blessé qui monte des outrages Entends le synonyme où se croit la vertu Entends le vice inquiet quand tu tournes la page Entends Dieu qui se touche au Paradis perdu ……………………………………………………………………….. Prends ta tire et te tire au fronton de l’abîme Prends le virage au flan et pan dans le destin Prends l’avion déséquilibré comme ta tire Prends ta rime et fous-lui tes mecs dans son jardin ……………………………………………………………………………….. Remplis ton terme bref et va-t-en sous la terre Remplis le verre ami d’un vin plutôt copain Remplis le ventre indicateur et sa Lumière Remplis ton seul devoir et prends-moi par la main ……………………………………………………………………………….. Chante les lendemains comme sur l’Atlantique Chante la mer allée au bout de son savoir Chante le désespoir cet enfant de panique Chante ta vie perdue où grogne le hasard …………………………………………………………………………. Vois les matins perdus au seuil de l’ineffable Vois les trains excités au bout de mc2 Vois le quartz de ta montre et les dunes de sable Vois la terre emportée dans l’immobile bleu ………………………………………………………………………………. Mets ta voile à l’envers sur ce monde qui tombe Mets la Folie en vergue et la Raison au pot Mets la tranche du fruit sous l’arbre qui succombe Mets du sel dans la merde et de l’or sur tes mots TU POURRAS EN MANGER TU SAURAS EN PARLER SOIS HEUREUX ! 7 Textes - Auteurs  LE VOL ARRÊTÉ Vladimir Vissotsky Comme le fruit tombe sans avoir pu mûrir La faute à l’homme, la faute au vent Comme l’homme qui sait en se voyant mourir Qu’il n’aura plus jamais le temps Un jour de plus, il aurait pu chanter Faute au destin, faute à la chance Faute à ses cordes qui s’étaient cassées Son chant s’appellera silence Il peut toujours le commencer Nul ne viendra jamais danser Nul ne le reprendra en chœur Il n’aura jamais rien fini A part cette blessure au cœur Et cette vie Refrain Pourquoi ? Pourquoi ? Je voudrais savoir pourquoi Elle vient trop tôt la fin du bal C’est les oiseaux, jamais les balles Qu’on arrête ‘ En plein vol Comme ces disputes commencées le soir Faute à la nuit, faute à l’alcool Et dont il ne restera rien plus tard Que quelques mégots sur le sol Il aurait tant voulu frapper pourtant Faute au couteau, faute à la peur Il n’aurait fait aucun combat au sang Juste le temps d’un peu de sueur Lui qu’aurait voulu tout savoir Il n’aura même pas pu tout voir Lui qui avait l’amour au corps à corps Pour la seule qu’il aurait gardée Il a rendu sa barque au port Sans l’embrasser sans la toucher Juste y penser jusqu’à la mort Refrain Il écrivait comme on se sort d’un piège Faute au soleil, faute aux tourments Mais comme il prenait pour papier la neige Ses idées fondaient au printemps Et quand la neige recouvrait sa page Faute aux frimas, faute à l’hiver Au lieu d’écrire, il essayait, courage D’attraper les flocons en l’air Mais aujourd’hui, il est trop tard Il n’aura pas pris le départ Et son souvenir ne sera Que la chanson d’avant la lutte De l’évadé qui n’aura pas Atteint….. son but Refrain C’est drôle, hein….. Pour vous, c’est drôle et pour moi Un oiseau en plein vol Un cheval en plein galop A qui la faute ? A qui la faute ? 8 Textes - Auteurs LES AILES NOIRES Olivier PY Toi au printemps, moi en automne C’est la mélodie qui détonne Et nous confond dans les solstices Ainsi que l’amour et le vice Moi, tu vois, je n’ai plus rien Pas de regret et pas d’espoir Alors je trouve ça très bien Si mon ange a les ailes noires Les armes sont trop inégales Et les saisons trop éloignées Tu voudrais que je n’aie pas mal Mais mon cœur aime tant saigner Moi, je crois qu’il n’y a rien Ni paradis, ni purgatoire Alors je trouve ça très bien Si mon ange a les ailes noires S’il est un dernier jugement Ton visage de dieu vainqueur L’arbitre très nonchalamment En piétinant mon pauvre cœur Moi, tu vois, je ne sais rien Je ne sais qu’attendre le soir Alors je trouve ça très bien Si mon ange a les ailes noires Pourquoi parler de fille rousse Tenant à sa main une faux La mort pour moi est bien plus douce Et tu as tout ce qu’il me faut Moi, tu vois, je ne sais rien Je ne sais qu’attendre le soir Alors je trouve ça très bien Si mon ange a les ailes noires CHANT FRAGILE Laurent Marielle-Tréhouart A l’usure des jours il y a la boursouflure des joues rouge plaie des lèvres. Il y a l’âme fade vide sac plastique ces souffles qui se meurent en buée sur la transparence d’une baie vague chariot amputé de sa fureur houle à écoeurer qui se lamente en peau de chagrin sur les grèves sable Oh ce vouloir dire qui se coince à la glotte qui happe et boit la tasse ! Mon amour, de ces nuits de ces jours de ces instants qu’en est-il de cette Foi quand la lame se fait couperet quand le chant de l’âme abdique et se fait sentence ? Nous avions le sourire rivage les lèvres plages nous étions le regard des îles et la complicité de l’huître si fort. 9 Textes - Auteurs NOUS N’AVONS FAIT QUI FUIR Bertrand Cantat EXTRAIT Prends ma main camarade, j’aurai besoin de toi Et les tueurs de merveilleux courent toujours Arrêtez-les ! Arrêtez-les ! On voudrait discuter, mais il nous manque un relais, un maillon de la chaîne, ou une catapulte... Invention ! Invention ! On invente un trésor, et pas un dépotoir, encore que dans l’ordure poussent des fleurs sacrées... Ouais, j’y tiens, ouais ! L’or, et tout ça c’est parure, c’est attitude vaine, c’est pose et compagnie; on le sait , on le sait, on le sait qu’il suffit d’un rayon de soleil, on le sait qu’il suffit qu’un rayon de soleil se pose au bon endroit, sur ce balcon foutoir pour que le chant, pour que le chant s’élève. Et tu n’y pourras rien, et je n’y pourrai rien, si tu l’as oublié, tu as tout oublié, et tu peux te baigner dans les baignoires d’or / tu peux te rouler dans la luxure encore, tu peux te pétrir le membre Imperator et l’intellect, car je sais que tu sais que tu sais que tu sais que tu sais que tu sais que je sais, mais tu seras toujours pauvre, dépenaillé, minable / et creux, caracoleur, caricature, épouvantail qui ne fait peur qu’aux moineaux, je t’aime bien c’est pas ça, je fais plus que t’aimer, allez ! allez ! Je suis fait du même bois de sang, de la même écriture, nous sommes entre nous. Tu as perdu ta langue ? Allez ! Tu as perdu ta langue ? Allez ! Tu as perdu ta langue ? Tu as perdu ta langue ? Allez ! Allez ! ………………… 10 Textes - Auteurs LES MOTS D’AMOUR Auteur Michel Rivegauche Compositeur Charles Dumont C’est fou c’ que j’ peux t’aimer, C’ que j’ peux t’aimer, des fois, Des fois, j’ voudrais crier Car j’ n’ai jamais aimé, Jamais aimé comme ça. Ça, je peux te l’jurer. Si jamais tu partais, Partais et me quittais, Me quittais pour toujours, C’est sûr que j’en mourrais, Que j’en mourrais d’amour, Mon amour, mon amour... C’est fou c’ qu’il me disait Comme jolis mots d’amour Et comme il les disait Mais il ne s’est pas tué Car, malgré mon amour, C’est lui qui m’a quittée Sans dire un mot. Pourtant des mots, ‘y en avait tant, ‘y en avait trop... C’est fou c’ que j’ peux t’aimer, C’ que j’ peux t’aimer, des fois, Des fois, je voudrais crier Car j’ n’ai jamais aimé, Jamais aimé comme ça. Ça, je peux te l’jurer. Si jamais tu partais, Partais et me quittais, Me quittais pour toujours, C’est sûr que j’en mourrais, Que j’en mourrais d’amour, Mon amour, mon amour... Et voilà qu’aujourd’hui, Ces mêmes mots d’amour, C’est moi qui les redis, C’est moi qui les redis Avec autant d’amour A un autre que lui. Je dis des mots Parce que des mots, Il y en a tant Qu’il y en a trop... C’est fou c’ que j’ peux t’aimer, C’ que j’ peux t’aimer des fois, Des fois, j’ voudrais crier Car j’ n’ai jamais aimé, Jamais aimé comme ça. Ça, je peux te l’jurer. Si jamais tu partais, Partais et me quittais, Me quittais pour toujours, C’est sûr que j’en mourrais,, Que j’en mourrais d’amour Mon amour, mon amour... Au fond c’ n’était pas toi. Comme ce n’est même pas moi Qui dit ces mots d’amour Car chaque jour, ta voix, Ma voix, ou d’autres voix, C’est la voix de l’amour Qui dit des mots, Encore des mots, Toujours des mots, Des mots d’amour... C’est fou c’ que j’ peux t’aimer, C’ que j’ peux t’aimer, des fois... Si jamais tu partais, C’est sûr que j’en mourrais... C’est fou c’ que j’ peux t’aimer, C’ que j’ peux t’aimer... d’amour 11 Textes - Auteurs MANIFESTE Un monologue de questions écrit d’après plusieurs sources (littéraires, radiophoniques, journalistiques). EXTRAIT Il doit bien y avoir une question juste à poser pour qu’une forme juste puisse commencer à tenter d’y répondre ? Qu’est-ce qui est suffisant quand le monde se consume et que chacun contemple son ciel personnel en se disant que, demain, il fera beau – Du moins dans nos contrées ? Qu’est-ce qui doit être pour que quelque chose puisse être ce-qui-arrive ? Que perdrait-on si on perdait le théâtre ? Que se passe-t-il quand les acteurs quittent le personnage ? Peut-être bien qu’ils chantent…. Comment se fait-il que des hommes continuent à construire des fables, à vouloir se poser, parlant dans la lumière, devant d’autres hommes ? Pourquoi continuons-nous à penser que nos cités ont encore besoin de cette intervention d’êtres qui vont faire surgir du sens partagé avec d’autres ? Wozu Dichter in dürftiger Zeit ? A quoi bon des poètes en un temps de pauvreté? Est-ce que le théâtre prend vie ? (ou pas – La seule question…) Trouvez-vous réjouissant que le fumier soit porteur d’avenir ? Le malheur des uns fait le bonheur des autres : que pensez-vous de cette maxime ? Comprends-tu ce que cela veut dire que Je t’aime ? Voulez-vous consommez vos enfants ? Qui aujourd’hui en achetant son journal peut se dire qu’il n’a affaire qu’à de la poésie ? Qui en lisant un rapport scientifique pense que ce n’est que de la poésie ? Pourquoi suis-je moi et pourquoi pas toi ? Pourquoi suis-je ici et pourquoi pas là ? Quand commence le temps et où finit l’espace ? La vie sous le soleil n’estelle pas qu’un rêve ? Ce que je vois, entends et sens, n’est-ce pas simplement l’apparence d’un monde devant le monde ? Le mal existe-t-il vraiment et des gens qui sont vraiment les mauvais ? Comment se fait-il que moi qui suis moi, avant de devenir, je n’étais pas, et qu’un jour moi qui suis moi, je ne serai plus ce moi que je suis ? Y aurait-il des ébauches d’âmes qui se sentent ébauches ? Des embryons de moi destinés à la refonte ? Des êtres essayés qui disparaîtront dans le néant et qui en auront conscience ? Y aurait-il des hommes que Dieu rature ? Que feriez-vous si vous étiez éternel ? Que changeriez-vous si vous étiez éternel ? Qu’est-ce qui est partageable ? De quoi avez-vous peur ? Avez-vous peur ? Où donc allons-nous ? Où aller encore ? Qu’est-ce que le vrai travail ? Qu’est-ce qu’une bonne question ? Pourquoi les chansons tristes nous rendent-elles parfois joyeux ? Joyeux vraiment ? Ou simplement moins tristes ? Est-ce que c’est intéressant de mourir ? Quel est cet état d’écartèlement de soi après avoir écrit trois lignes après avoir laissé sur la paroi de la caverne l’empreinte de ma main ? Quel est ce sentiment double de satisfaction et d’intuitive perception de ma vanité ? C’est la conscience de sa vanité qui est doute ; douter donc serait conscience de son possible ? Mérites-tu ce que tu rêves ? Aurons-nous la force de faire revivre les bruyères ? Vivre, est-ce courir à sa perte ? Qu’est-ce donc qui en nous ment et vole ? Qu’est-ce donc qui en nous aime et tue ? Qu’est-ce donc qui en nous devient fou ? Qu’est l’amour ? Qu’est-ce que la création ? Qu’est le désir ? Qu’est une étoile ? Qu’est-ce que je m’étais promis d’oublier de vous dire avant toute chose ? Que voulez-vous que je ne vous dise pas ? Je suis à bout de souffle, ça vous va ? Avez-vous déjà poussé ce cri ? Où est l’éclair ? Où est la folie qui vous fera pousser ce cri ? ... 12 Notes de mise en scène et scénographie Un Navire Cantabile… « La mer attirera toujours ceux chez qui le dégoût de la vie et l’attrait du mystère ont devancé les premiers chagrins » Marcel Proust Nous partirons « du théâtre », plus exactement d’un « Hors-champ » du théâtre, de « l’envers » … Après une ellipse de temps où les spectateurs auront assisté à la fin d’un spectacle, de « l’autre coté du rideau » - projection d’un extrait de film réalisé au cours des Chantiers-Gibiers - fin de « Gibiers du Temps » avec la figure de la Pythie - nous nous retrouverons dans ce « no man’s land » qu’est « l’après ou le futur avant représentation », l’endroit du plateau nu, de la table de travail, où tout est en gestation et advient comme il peut… Les comédiens sont là, masques déposés, « face à l’espace du théâtre qui attend » quelque chose « d’innommable » - comme les spectateurs… Face à la mer, à «l’immense marée des appels» comme dirait Marguerite Duras.... La scénographie travaillera sur cette double image : La scène et le derrière de scène, coulisses/ Le pont et le ventre du navire. (« Hommage » à Fellini…. Et à E la Navé va). Je pense à l’architecture du Théâtre Elisabéten, un demi-cercle avançant comme plateau de jeu/ventre du navire, et balcons sur 2 hauteurs : 1er balcon scène du théâtre/ Pont du navire, 2ème balcon, lieu de la musique avec instruments. Des coursives et escaliers, permettront de naviguer entre les différents espaces. A l’entrée public, le rideau d’avant scène –ou écran – sera fermé/descendu, pour permettre la projection du spectacle en cours se finissant. Ce sera donc les derniers mots de la Pythie de Gibiers du Temps, enfermée dans sa vitrine de Peep-Show …. « Assassins. Sur qui pleurez-vous ? Assassins, dressez plutôt la table des réjouissances Je ne cesserai pas de dire. Je ne cesserai pas, et je danserai sur votre table, et » Puis quand le plateau s’ouvrira sur la fin des saluts/applaudissements en ombres projetés, nous serons sur un plateau nu, théâtre dépendrillonné, machinerie à vue - juste une table, des acteurs autour, la table de lecture, la table de travail…. Les éléments de décor se transformeront à vue – rideau, tulle deviendront une voile, la mer, etc.… Les projecteurs, sources de lumière seront également à vue. Une structure métallique en hauteur se confondant avec la propre machinerie du théâtre, permettra de faire naître des mats, petits ponts… Ce pourrait être aussi un plateau tournant, un studio à la Cinecitta…. Du « théâtre dans le théâtre », une mise en abyme Pirandellienne….Des acteurs en quête de sens… Embarqués pour un temps sur le bateau-théâtre, tous les acteurs et les actions, qui pourront être simultanées seront toujours visibles du public. Les costumes contemporains souligneront les figures simples de départ pour arriver aux figures de théâtre, avec juste un élément ou deux se rajoutant ou s’enlevant, éléments plus marqués, plus « baroques ». Ces changements se feront aussi à vue dans un espace loge/cabine «ouvert ». Le rapport au public sera volontairement « ambigu » : on sait bien qu’il est là… On fait exprès de jouer qu’on ne sait pas ce que l’on va jouer… A la fois voyeur et passager de ce Navire Cantabile. Le public est aussi Celui qui ne sait plus parler..... qu’il chante ! Muriel Vernet - Novembre 2012 13 Le Processus de création En octobre dernier, au sein de notre résidence de territoire avec la Communauté de Communes de Bièvre-Liers, nous avons commencé à réfléchir sur cette création à venir. J’ai demandé que chacun propose un geste théâtral sur les titres que j’avais dans la tête… Celui qui ne sait plus parler, qu’il chante ! À tous ceux perdus en mer(e)… Notre Dame des Vanités, Hurlez pour nous ! J’ai demandé à Stéphane Auvray-Nauroy et à Laurent Marielle-Tréhouart d’écrire un court texte ou poème autour de ces mêmes titres. J’ai demandé aussi à chacun de proposer quelques « questions essentielles pour lui », afin d’enrichir et de commencer à mettre en forme mon « manifeste de questions », avec celles que j’avais déjà dans ma valise… Nous avons lu des textes, éprouvé des chansons, écouté des musiques, des interviews ; à partir de la matière que j’avais amenée, chacun a rebondi et apporté aussi la sienne ; de ce travail à la table, nous sommes passés au corps dans l’espace, nous avons cherché une structure, tracé des lignes, ébauché un univers… Le lieu que nous avions à notre disposition était une chapelle désacralisée. Nous avons cherché « comment faire avec » et aussi « comment l’oublier » ; c’est de là, des voûtes de la chapelle, que m’est venue cette image de coque de vaisseau retournée. Nous avons « jeté » dans l’espace une première forme, sans réel décor, ni costumes, sans encore pour les acteurs de figures franchement dessinées ; au bout de ces deux semaines, nous avons invité le public, qui nous a suivi lors de ces années de résidence, à partager cette esquisse fragile avec nous… Ce qui est ressorti de cette première « bouteille mise à la mer » à cause de ou grâce à cette fragilité, ces doutes - c’est la fulgurance émotionnelle qu’elle contient. Cette première geste artistique, cette «ombre portée», sans décorum, a donc été une esquisse.... Comme dans «le dépouillement de l’atelier du peintre», mais contenant la promesse du tableau, d’un théâtre à venir... Début 2013, nous travaillerons donc au décor et à sa construction, aux costumes, et au montage vidéo. Ensuite nous retravaillerons deux semaines - le travail consistera essentiellement à éprouver la nouvelle scénographie, à créer des images, à créer la lumière, ainsi qu’ à fouiller et préciser les figures de chacun, à élaguer certains moments et en enrichir d’autres, bref à sertir le propos tout en en préservant sa fulgurance. À ce jour plusieurs lieux sont pressentis pour accueillir le spectacle en 2013/2014, notamment dans l’agglomération Grenobloise et en Rhône-Alpes. Muriel Vernet - Novembre 2012 14 L’Equipe artistique Une équipe fidèle depuis plusieurs années m’accompagne, notamment celle qui, au cours de ces trois années de résidence de territoire en Bièvre-Liers, a crée les « Chantiers Gibiers ». Ce travail de recherche et de création que nous avons partagés ensemble sur plusieurs projets a tissé une vraie confiance et complicité d’équipe. Trois comédiens-chanteurs sont des anciens élèves, de différentes générations, que j’ai formés au Conservatoire de Grenoble et qui depuis travaillent avec d’autres structures ou sont en fin d’école nationale supérieure, et qui ont tous travailler sur les « Chantiers Gibiers » : Marie Bonnet – Julietta, Sébastien Depommier – Querelle, et Aurélien Villard – Lucien. De plus Aurélien Villard, également jeune metteur en scène, m’assiste sur la scénographie et créé les lumières. Une jeune actrice issue du Conservatoire de Lyon qui elle aussi a travaillé sur les « Chantiers Gibiers » et « À tout va » : Lucie Donet – À la claire Fontaine. Anne Rauturier – Pythie, qui m’accompagne non seulement depuis les « Chantiers Gibiers », mais était aussi sur « L’Échange », » L’impossible innocence du monde », « Grand et Petit ». Stéphane Auvray-Nauroy – Homer, qui jouait Thésée dans les « Chantiers Gibiers », comédien mais aussi auteur (notamment d’un livre sur Duras et Piaf, d’un autre sur Beckett), metteur en scène et pédagogue, dirigeant une école d’acteurs à Paris. Peggy Lagay – Musique, jeune musicienne compositrice qui a créé la musique des « Chantiers Gibiers » et de « À tout va ». Jean Guillaud, vidéaste et violoniste, compagnon du tout début qui a réalisé toutes les vidéos dans les spectacles de Choses Dites. Laurent Marielle-Tréhouart, co-fondateur de la compagnie, comédien et poète, qui sur ce projet nous amène son matériau poétique. François Dupont, régisseur de la compagnie depuis de nombreuses années. Gilles Daumas, nouvel arrivant sur ce projet nécessitant un ingénieur du son. À l’administration-production, Emmanuelle Guérin (19-10 Prod), sans qui les projets et créations de la Cie Choses Dites n’auraient pas tout à fait la même « teneur et vibration »… 15 L’Equipe artistique Muriel Vernet Directrice artistique et fondatrice de la Compagnie Choses Dites, metteur en scène, comédienne et pédagogue. La Cie Choses Dites a été en résidence pendant 5 ans à L’Hexagone Scène Nationale de Meylan – Puis en résidence pour 3 ans avec la Communauté de Communes du Pays Bièvre-Liers - (2010/2011/2012). De triple formation (musique / danse / théâtre), Muriel Vernet a été notamment à l’école du TNP de Chaillot à Paris avec Antoine Vitez, Madeleine Marion, Yannis Kokkos, Jean-Marie Winling. Elle suit également la classe de Madeleine Marion au Conservatoire National Supérieur d’art dramatique de Paris, et devient assistante mise en scène, notamment sur un « Oreste » d’Alfieri, et sur deux opéras. Comédienne depuis 1985 – Au théâtre, avec Jean-Louis Martin-Barbaz, Madeleine Marion, Sophie Charrier, Jean-Pierre Rossfelder, Fabien Roy, François Bourcier, Michel Belletante, Nino d’Introna, Moïse Touré, Thierry Menessier – Au cinéma avec F.Commencini, Bruno Nuytten… Elle devient metteure en scène et directrice artistique de la Compagnie Choses Dites fondée en 1999. Elle enseigne aussi depuis 1994 - (titulaire du DE) - cours Paris, CNAC Chalons, stage ENSATT Lyon, classes à option théâtre, Conservatoire de Grenoble à partir de 2002 - depuis 2007, elle co-coordonne le Département Théâtre du Conservatoire de Grenoble. Elle a également accompagné et dirigé des projets de pratiques amateurs (festival d’été de la Cité de Carcassonne, Cie du Sappey en Chartreuse, atelier de l’Amphithéâtre de Pont de Claix, atelier de la Cie Choses Dites). Femme de théâtre en prise directe avec son temps, elle a porté à la scène plus d’une dizaine de créations avec la Compagnie Choses Dites : Actuellement Muriel Vernet travaille sur le triptyque « Gibiers du Temps » de Didier-Georges Gabily dont la création est prévue sur la saison 2014/2015. Sur les saisons - 2010/2011/2012/2013 - 4 créations en résonance. « Une archéologie du désir… » * Celui qui ne sait plus parler qu’il chante ! Cabaret Intempestif - Un Navire Cantabile… Esquisse octobre 2012 – Création 2013 * A tout va Manifeste – Oratorio D’après le journal, articles et notes de travail de Didier-Georges Gabily, 2011 - 2012 - 2013 * Gibiers (matériau/fragments) du Temps De Gabily, 2011 * Phèdre, la chambre d’écho : Pour Hippolyte, le jeune homme au fusil De Yannis Ritsos, 2010 - 2011 * Et si on jouait au camion, Marguerite ? D’après « Le camion » de Marguerite Duras, 2008, 2009 * Stabat Mater Furiosa de Jean-Pierre Siméon - Théâtre, musique et danse – Cie Adelante et Cie Choses Dites, 2008 - 2010 * Rencontres avec Bram van Velde… ou l’art pour ne pas être broyé de Charles Juliet, 2007 Grand et Petit de Botho Strauss, 2005 - 2006 * L’impossible innocence du monde D’après Büchner, Kleist, Handke, Celan, Strauss, 2004 - 2006 * Du rire et de l’oubli de Milan Kundera - 2004 * L’Échange (1ère et 2ème version) de Paul Claudel, 2002 -2003 * L’Épître aux jeunes acteurs, pour que soit rendue la Parole à la Parole d’Olivier Py ; avec Madeleine Marion, 2001, 03, 04, 06 16 L’Equipe artistique Muriel Vernet * Notre besoin de consolation est impossible à rassasier de Stig Dagerman, 2000 * Rimbaud, la tentation du soleil de Jean-Pierre Chambon, 1999 Avec la Compagnie Choses Dites, elle crée aussi plus d’une vingtaine de lectures scéniques : * Je te nous aime d’Albane Gellé, 2011 * Lhommequicompte, Journal un peu vrai, d’Isabelle Pinçon, 2011 * Petit Traité de la lubricité de Lydie Salvayre, 2011 * Les métamorphoses de Vénus, lecture et musique, 2010 - 2011 * Marguerite, la décrypteuse, cycle de lectures autour de Marguerite Duras, 2009 * La langue mordue de Seyhmus Dagtekin, 2007 * Techniques de l’exil de Léo Ferré – lecture et musique, 2007 * Femmes passeuses de mémoires, lecture et musique, 2005 - 2006 * Regards d’Allemagne, lecture-parcours à Berlin, 2005 * Lecture-rencontre autour de Jean-Pierre Spilmont, 2004 * Lectures croisées de paysages avec un comédien et un paysagiste * Stabat mater furiosa de Jean-Pierre Siméon, lecture et musique * Du luxe et de l’impuissance de Jean-Luc Lagarce, lecture et musique, 2004 * Échos sous les arbres, lecture et musique, 2004 * Lecture Verlaine, printemps des poètes, 2004 * Odyssée poétique, printemps des poètes, 2004 * Mémoires improvisés, Paul Claudel, lecture et musique, 2003 - 07 * Au fil de l’eau, lecture et musique, 2002 * Eau douce, lecture et exposition photographique, 2001 * Le livre inutile, de Christian Bobin, lecture et musique, 2001 - 02 * L’homme vivant de Louis Calaferte, lecture et danse, 2000 * Par tous sentiers de langues, par toutes forêts du verbe… , Paul Claudel, 2000 * Poésie érotique au féminin, 2000 * Choses dites de Louis Calaferte, 1999 Elle crée également en collaboration avec diverses structures (ateliers, festivals, conservatoires, équipes artistiques) plus d’une vingtaine de spectacles, petites formes atypiques et cabarets : Le Pain de Roméo d’après La Servante d’Olivier Py, 2012 - Illusions/ Hallucinations, Performances/Installations, 2012 - Violences, un diptyque (fragments) de DG Gabily, 2011 - Cabarets Minute’ chansons entre deux guerres, 2011 - Ciel et Simulacre ou La comédie du temps de Jean-Marie Piemme, 2010 - Cabaret Vian, textes et chansons, 2010 - Fragments d’Eros » d’après Euripide, Garnier, Racine, Ritsos, Gabily, 2009 - Réponse à la question précédente » de Jacques Rebotier, 2009 - Des monstres d’infinie solitude, Sylvie Guillermin (danse) et Lionel Damei (chansons) 2009 - 10 - 11, Chimères de D-G Gabily, 2008 - Si vous m’aimez, fermez vos gueules ! cabaret autour de Jacques Brel, 2008 - 1ère journée du Soulier de Satin de Paul Claudel ; avec Madeleine Marion - Ensatt et Rencontres de Brangues, 2007 - Le visage d’Orphée, 1ère époque d’Olivier Py, 2007 - Baal et Mahagonny de Bertolt Brecht, 2006 - Quai Ouest de Bernard-Marie Koltès, 2005 - La pluie d’été de Marguerite Duras, 2004 - Le Contrat des attachements de Jean-Yves Picq, 2004 - La Conférence des Oiseaux de Jean-Claude Carrière, 2003 - Fantasio d’Alfred de Musset, 2002 - Donc de Jean-Yves Picq, 2001 - La Cerisaie d’Anton Tchekhov, 2000 - Roberto Zucco de Bernard-Marie Koltès, 2000 - Clap, Black Out et Opéra Bleu de Louis Calaferte, 1999 17 L’Equipe artistique Stéphane Auvray-Nauroy Après des études en Lettres Supérieures, Stéphane Auvray-Nauroy se former à l’Art dramatique à l’École LEDA dirigée par Yves Pignot en 1984-1986. Au théâtre, il est comédien sous la direction de S. Andrieu-Delille, F. Aspisi, G. Bourgue, G. Clayssen, F. Constant, P. E. Dubois, M. Fau, P. Guillois, X. Hollebecq, P. Honoré, J. Kosellek, S. Lanno, T. Lavat, J. Macqueron, F. Maitre, C. Orain, Y. Pignot, J. M. Rabeux, S. Reteuna, E. Sobhani… Au cinéma, il travaille sous la direction de Y. Attal et V. Dietschy. Il signe la mise en scène de nombreux spectacles, et monte ses propres textes, notamment La Morsure de la Chair, Le Cœur Noir (en collaboration avec Frédéric Aspisi), Mourir de Plaisir (en collaboration avec David Kammenos), Le Désir Singulier (en collaboration avec Selim Clayssen), La Voix de Samuel Beckett (2008, Étoile du Nord). Il publie La Voix de Samuel Beckett (Éditions Séguier-Archimbaud, 2006) et Piaf / Duras Le Chant d’amour le plus violent que je connaisse (Éditions Séguier-Archimbaud, 2007). En 2008, il crée à Paris L’École Auvray-Nauroy, structure de formation de l’acteur. Avec la compagnie Choses Dites, il travaille avec Muriel Vernet dans le spectacle Gibiers (matériaux/fragments) du Temps - chantier artistique et participe à l’ étape de création du Cabaret intempestif. Marie Bonnet Marie Bonnet est diplômée de la Classe d’Art dramatique du Conservatoire National de Région de Grenoble, où elle a été formée par Muriel Vernet, Patrick Zimmermann et Philippe Sire. Elle y a rencontré le travail de Jacques Vincey, Stéphane Auvray-Nauroy, Emmanuel Daumas, Bernadette Gaillard. En chant, elle est formée par Cécile Fournier à la Chaufferie à Grenoble. Elle pianote un peu sur son accordéon. Elle travaille avec la Compagnie des Mangeurs d’Etoiles, d’abord comme assistante à la mise en scène de Tristan Dubois, puis en tant que comédienne dans Les Souliers rouges de Lucattini, Aux pieds de nos murs de Chabuel, La Guinguett’à Marie, et La Foire aux Voyageurs de Chabuel. Pour la compagnie Les voisins du dessous, elle est assistante à la mise en scène de Pascale Henry sur Far Away de Caryl Churchill. Elle travaille également avec la compagnie Les Gentils dirigée par Aurélien Villard et la compagnie Les Veilleurs, dirigée par Emilie Leroux. Avec la compagnie Choses Dites, elle travaille avec Muriel Vernet dans les spectacles Gibiers (matériaux/fragments) du Temps - chantier artistique, À tout va d’après Gabily et participe à l’ étape de création du Cabaret intempestif. 18 L’Equipe artistique Sébastien Depommier Sébastien Depommier a été formé au Conservatoire d’Annecy puis au Conservatoire de Grenoble où il obtient son Diplôme d’Études Théâ- trales en juin 2009. Ses professeurs sont alors Muriel Vernet et Patrick Zimmermann. Il participe également à de nombreux stages notamment avec Michel Fau, Eric Frey, Pierre Kuentz, Gilles Arbona, Jacques Osinski, Laurence Roy, Sandrine Lanno, Johan Leysen... Il joue sous la direction de Pascale Henry Différents, d’Émilie Leroux Alice pour le moment, et Vénézuela. De sa rencontre avec Michel Fau, il assiste la création Les Enfants de Saturne d’Olivier Py - août 2009, et travaille avec Michel Fau pour le Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique de Paris en tant qu’assistant de La Tragédienne Amoureuse - novembre et décembre 2009. Depuis 2008, il fait partie de la Compagnie Les Gentils où il travaille régulièrement avec l’Espace 600 - Grenoble, le Festival Texte en l’Air - St Antoine L’Abbaye.... En mars 2010, il crée une mise en espace de l’opéra baroque Idoménée de Campra avec les Musiciens du Louvre Grenoble et des chanteurs et comédiens du Conservatoire de Grenoble. En octobre 2010, il entre au Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique de Paris où il poursuit sa formation. Avec la compagnie Choses Dites, il travaille avec Muriel Vernet dans les spectacles Gibiers (matériaux/fragments) du Temps - chantier artistique, À tout va d’après Gabily, Phèdre de Yannis Ritsos et participe à l’ étape de création du Cabaret intempestif. Lucie Donet Lucie Donet a été formée au Conservatoire de Lyon où elle obtient son Diplôme d’Études Théâtrales en juin 2010. Elle travaille avec le collectif «La Meute» et joue sous la direction de Clément Bondu dans Hamlet d’après Shakespeare et de Florian Bardet et Nicolas Mollard dans Looking for Karamazov d’après Fédor Dostoievski. Elle travaille également avec Gilles Chavassieux en tant qu’assistante et comédienne dans TDM3 de Didier Georges Gabily et Camillo Olivetti de Laura Curino et Gabriele Vacis. Avec la compagnie Choses Dites, elle travaille avec Muriel Vernet dans les spectacles Gibiers (matériaux/fragments) du Temps - chantier artistique autour de Gibiers du Temps de Didier-Georges Gabily, À tout va d’après Gabily et participe à l’ étape de création du Cabaret intempestif. Peggy Lagay Peggy Lagay a suivi une formation professionelle musicale (piano, chant, harmonie...) à Jazz Action Valence, a suivi des cours de piano à la Chaufferie, école de musique moderne de Grenoble, a aussi été formée au Conservatoire de musique de Saumur. En parallèle de sa formation musicale elle suit des cours d’art dramatique au Conservatoire de Grenoble. Depuis, elle mène deux «duos» Yelkouan avec Camille Perret et un autre avec Joëlle Lambert puis un trio Bazik en soi avec Sophie Boucher et Joëlle Lambert, (elle compose, interpréte, chante et joue du piano, de l’accordéon et des percussions). Elle joue et compose également pour le théâtre dans Le Dieu Bonheur d’Heiner Müller, mise en scène de Natasha Dubois et dans Angélique boxe avec la cie «Les Tournefois». Avec la compagnie Choses Dites, elle travaille avec Muriel Vernet dans les spectacles Gibiers (matériaux/fragments) du Temps - chantier artistique, À tout va d’après Gabily et participe à l’ étape de création du Cabaret intempestif. 19 L’Equipe artistique Anne Rauturier Anne Rauturier s’est formée aux Conservatoires de la Roche sur Yon et de Grenoble, puis à l’École du Théâtre National de Chaillot, auprès de M. Marion, P. Vial, J.C. Durand, P. Sire, S. Auvray-Nauroy, M. Fau… Depuis une dizaine d’années, elle joue régulièrement dans les créations de Laurent Brethome Les Souffrances de Job de H. Levin-, Popper de H.Levin, Une Noce de Tchekhov, L’Ombre de Venceslao de Copi…et de Philippe Sire Richard III de Shakespeare au sein du Menteur Volontaire. Son chemin croise aussi celui de Stanislas Nordey (stage Chantiers Nomades), Pascale Henry Les Tourments d’Alexis d’après Tocqueville, Georges Lavaudant Le Fil à la Patte de Feydeau, Colin Rey La Vieille de D. Harms, Julie Recoing Kvetch de Berkoff, Vincent Bouyé Le Gars /la danseuse de M. Tsvetaieva, Grégory Faive Nous les héros de J-L Lagarce, Les Reines de N. Chaurette), Thomas Blanchard La Cabale de dévots de M. Boulgakov, Benjamin Moreau Sept pièces en un acte de Tchekhov), François Jaulin Loretta Strong de Copi… Avec sa compagnie les Aboyeurs, elle coordonne deux projets musicaux : Gueules de nuit… Chansons de Barbara et À la dérive, petit théâtre de chansons réalistes . Comédienne, musicienne (piano et accordéon) et chanteuse, elle mêle volontiers les disciplines. Titulaire du DE, elle transmet la pratique du théâtre dans le cadre d’ateliers, d’options, et intervient régulièrement au Conservatoire de Lyon. Elle aime également faire découvrir des textes en lecture, dans et hors des théâtres, Le Jour où Nina Simone a cessé de chanter de Darina Al Joundi, Correspondance de Clara et Robert Schumann, participation au Troisième Bureau- comité de lecture de Théâtre contemporain, Festival Esquisses d’été en Vendée, lectures en maison d’arrêt…) Avec la compagnie Choses Dites, elle travaille avec Muriel Vernet dans les spectacles: L’Échange de P. Claudel, Grand et petit de Botho Strauss, L’impossible Innocence du Monde, Gibiers (matériaux/fragments) du Temps - chantier artistique et participe à l’ étape de création du Cabaret intempestif. Aurélien Villard  Aurélien Villard est titulaire d’une Licence Arts du Spectacle et d’un Diplôme d’Études Théâtrales à l’issue de ses études aux Conservatoires de Grenoble et de Lyon. En 2008 il crée sa compagnie Des Gentils, et met en scène : Ouasmok ? de Sylvain Levey, Le roi du plagiat de Jan Fabre, Yaël Tautavel de Stéphane Jaubertie, La messe basse et Douce Barbarie - deux cabarets musicaux. Il crée également « Le Labo » pour le Festival Textes en l’air de St-Antoine L’Abbaye, espace de recherche et de propositions débridées, où il écrit et met en scène avec « sa bande de Gentils » : La nef des fous ; Hamlet à peu près ; Contre la fin ; Faire pleuvoir les anges. Il met également en place sur la durée du festival « Les petits-déjeuners cabaret »... Il écrit et réalise des courts-métrages. Il travaille régulièrement avec Muriel Vernet en tant qu’ assistant à la mise en scène et comédien dans les spectacles Gibiers (matériaux/fragments) du Temps - chantier artistique, À tout va d’après Gabily, Phèdre de Yannis Ritsos, Chimères de Gabily, Si vous m’aimez fermez vos gueules - cabaret Brel et participe à l’ étape de création du Cabaret intempestif. 20 L’Equipe artistique Gilles Daumas Gilles Daumas débute sa carrière aux studios Marcadet comme assistant sur des sessions avec Jacques Higelin ou Cesaria Evora. S’orientant ensuite vers la sonorisation de concert, il accompagne plusieurs artistes de chanson comme lui d’origine grenobloise : Xavier Machault, Alain Klingler, la Jongle des Javas ou encore Bleu, découverte du printemps de Bourges 2012, pour en citer quelques uns. Ses plus beaux concerts le mènent au Théâtre Antique de Vienne, à l’Elysée Montmartre à Paris, et jusqu’à Séoul en Corée du Sud. En 2007 il entre dans la Compagnie des Mangeurs d’Etoiles et aujourd’hui encore il assure la régie son des spectacles la Guinguett’à Marie et la Foire aux voyageurs. Son parcours est enrichi par de nombreux projets ponctuels, notamment le spectacle Traces de Voix par la Cie Couleurs du Temps pour l’Aquascénie d’Aix-les-Bains en 2009, ou le projet Beatles Harmony qui depuis 2011 rassemble autour de cinq musiciens professionnels un grand orchestre d’harmonie et un choeur différents à chaque représentation. En parallèle à sa carrière de sonorisateur, Gilles Daumas entretient une activité de formateur en techniques du son à l’Institut Général des Techniques du Spectacle, école initialement basée à Grenoble. Il a rejoint la compagnie Choses Dites, sur l’étape de création du Cabaret intempestif. Laurent Marielle-Théouhart Laurent Marielle Théhouart se forme à l’Institut National Supérieur des Arts de la Scène à Bruxelles avec Mario Gonzales, Chantal Ackerman, Philippe Morand, Michel Dezoteux ; plus tard à Paris, avec Madeleine Marion, Jean-Claude Fall, Nadine Trintignant . Il travaille sous la direction de Sophie Charrier , Fabien Roy , Anne Raphaël, François Bourcier, Giorgio Strelher, Nina Companez, Muriel Vernet ; il donne également depuis de nombreuses années des lectures de poésie tant en France qu’à l’étranger notamment au marché de la poésie de Montréal et aux Rencontres Internationales de poésie de Marrakech. Chargé de mission à la Maison de la Poésie Rhône-Alpes depuis 1997, il a été à ce titre membre du Conseil d’Administration de l’Agence régionale RhôneAlpes pour le Livre et la Documentation (A.R.A.L.D.) de 2000 à 2006. Poète il a publié dans les revues Verso, Aléatoire, Le Fou du lire international, Bacchanales . Il anime aussi des ateliers d’écriture et de lecture à voix haute de la poésie. Il est en 1999 avec Muriel Choses Dites en résidence Vernet co-fondateur de la Compagnie à l’Hexagone Scène Nationale de Meylan de 2003 à 2008, aujourd’hui en résidence sur le territoire de la communauté de communes de Bièvre Liers en Isère. 21 L’Equipe artistique Jean Guillaud Né en 1972, Jean Guillaud est réalisateur, (pour France 3, Canal SAT). Depuis 1991, il a réalisé de nombreux courts-métrages. En 2006, il crée le « Cinéma de Quartier » au Théâtre 145 de Grenoble. Il fait aussi de la création d’images pour le théâtre avec la Compagnie Choses Dites, Le cercle 8 et Léo Plastaga, Les Barbarins Fourchus, Cie HAAA, Cie Okupa Mobil. Violoniste, il joue avec David Lafore, Superkemia, Yaka, Les Barbarins Fourchus, La Premiata Orchestra di Ballo. Il est diplômé de psychologie sociale expérimental (sur le thème de « L’influence du plan d’ensemble sur les attributions causales des individus au quotidien ». François Dupont Éclairagiste depuis 2001 pour la musique, et la danse (Watcha Clan et divers groupes locaux de Grenoble, Cie Christiane Blaise). 2004, il est régisseur plateau et vidéo pour la Compagnie Choses Dites (« L’impossible Innocence du monde », « Grand et Petit », « Et si on jouait au Camion, Marguerite ? ») ; il éclaire aussi en 2007 les « Rencontres avec Bram Van Velde » de Charles Juliet. 2006, il assure les régies lumière des travaux d’élèves du Conservatoire de Grenoble. Depuis 2011 il accompagne le spectacle «Invisibles» de Nasser Djemaï. 22 La Cie Choses Dites Créée par Muriel Vernet - metteur en scène et comédienne, et Laurent Marielle-Tréhouart - poète et comédien, la Compagnie Choses Dites a pour vocation de « faire théâtre de tout », faire ressurgir une écriture, une langue, un souffle, en cherchant d’autres champs d’ expériences : croisements avec différentes voies de création (la poésie, la photographie, la peinture, la danse, le cinéma...). Tout en revendiquant l’espace du plateau de théâtre, elle cherche aussi différentes incarnations scénographiques dans des espaces divers et lieux atypiques. Elle propose aussi autour de diverses lectures, des rencontres et échanges avec le public afin de partager du sens et du désir pour toujours réinventer ensemble, voire «ré enchanter» le monde... « Dire », c’est s’enfouir en l’autre, c’est s’enfouir dans une mémoire partagée Dire, suppose l’écoute Dire, suppose avoir écouté Dire est cet acte multiple qui relie soi à l’autre, aux autres, au monde. Choses Dites, c’est en cet instant ce qui est, ce qui a été et qui sera écouté et transmis. Dire, fonde. Dire, c’est provoquer l’autre et l’enjoindre à prendre acte à son tour. Laurent Marielle-Tréhouart Mais pour dire quoi et comment ? Dire le monde, raconter le monde, dire aux autres et redire, sans certitude mais par nécessité. Une sorte d’immense écoute de la vie. Créer, inventer des possibilités là où il n’y en a presque pas ou presque plus. Et que tous et chacun se laissent traverser. Laisser des traces aussi, pour que d’autres les suivent un moment afin de trouver leur chemin comme nous avons mis nous aussi nos pieds dans celles d’un autre pour commencer à comprendre, à entrevoir : La parole, les mots et le silence Le grand et le petit Les cris et les chuchotements Et les traces qui s’estompent dans l’indicible et l’invisible à mettre à jour. Muriel Vernet 23 Contacts Compagnie Choses Dites 18 chemin des Villauds Clos des Capucins 38240 Meylan email : [email protected] site internet : www.chosesdites.fr Muriel Vernet Direction artistique 06 80 50 16 47 Emmanuelle Guérin - 19.10 Prod Chargée de production 06 10 44 02 83 / 06 76 43 58 07 La Compagnie Choses Dites travaille avec le soutien de la DRAC Rhône-Alpes, la Région Rhône-Alpes, le Conseil Général de l’Isère la Ville de Meylan 24