LE
PRÉTEUR
L
.
CORNÉLIUS
PUSIO
.
7,55
III
.
LE
PRÉTEUR
L
.
CORNÉLIUS
PUSIO
.
Voici
une
observation
de
nature
à
intéresser
quelques-uns
des
lecteurs
du
Bulletin
hispanique
:
car
elle
apour
objet
une
inscrip-
tion
ancienne,
récemment
trouvée
en
Espagne
et
tendant
à
ratta-
cher
à
ce
pays
un
ou deux
membres
de
l'aristocratie
romaine
du
premier
sibcle
après
Jésus-Christ
.
Il
s'agit
d'une
petite
inscription,
trouvée
sur
les
bords
du
Gua-
dalete
et
publiée,
d'après
copie
et
estampage
de
NI
.
Molina,
par
le
R
.
P
.
Fita
dans
le
BOLETi~r
DE LA
R
.
ACADEMIA
DE
LA
HISTORIA_
t .
xxxlx,
p
.
308
:
MARTIALI,
)
L
.
CORÎNTELI
1
PV
SIONIS
1
/
SER
. .
.
Comme
on
le
voit,
cette
inscription
indiquait
la
sépulture
d'un
Hartialis, esclave
d'un
certain
L
.
Cornelius
Pusio
.
Le
sa-
vant
éditeur
a
fait
remarquer
que
le
nom
du
maître
de
Martialis
;
L
.
Cornelius
Pusio
,
apparaît
ici
pour
la
première
lois
dans
l'épi-
graphie
de
l'Espagne
.
Avant
1892,
on
aurait
pu
dire,
de
plus,
qu'aucun
personnage
de
ce
nom
n'était
connu
dans
la
totalité
du
monde
romain
.
Mais,
depuis,
on
a
pu
connaître
un
L
.
Cornelius
Pusio
qui
ne
me
semble
pas
différent
du
maître
de
Martialis
.
Vers
1892,
on
a
trouvé
á
Rome,
Via
Nazionale,
dans
les
travaux
de
construction
du
palais
Campanari,
une
plaque de
bronze
portant
cette
inscription
(publiée
pour
la
première
fois
par
M
.
Bienkows-
ki,
illittheilungen
des
trais
.
deutschen
archaeolog
.
Instituts
in
Rom,
1892,
p
.
199
;
puis
par
M
.
Gatti,
Notizie
degli
scavi,
1893,
p
.
194)-
L
-
CORNELIO
-
L
-
F
GAL
-PVSIONI
IIIiVZR
"
VIAR
-
CVRANDAR
TR
"
AI
IL
-
LEG-
XIIII
-
GEMINAE
Q
V
AESTORI
-
TR
-
PL
-
PR
-
LEGAT
AVGVSTI
"
LEG
-
X
VI
M
-
VIBRIVS
-
M
ARCELLVS
LEG
-
XVI
056
BOLETiN
DE
LA
REAL
ACADE1LIA
DE
LA
HISTORIA
.
Ce
L
.
Cornelius
Pusio,
qui,
après avoir
débuté
comme
duat-
tuorvir
viarumcurandarum,
et
après
son
service
comme
tribu--
nus
militum
dans
la
XIVe
légion,
avait
successivement
rempli
les
charges
sénatoriales
de
questeur,
tribu-nus plebis
et
préteur,
appartient
au
plus
tard
á
l'époque
de
Claude
ou
de
Néron,
la
XVIO
légion
,
qu'il
avait
commandée
après
la
préture,
ayant
été
dissoute
á
la
suite
des
troubles
des
années
69
et
70
.-
Selon
M
.
Bienkowski,
le
premier
éditeur
de
l'inscription,
il
aurait
vécu
sous
Tibère
et
Caligula,
á
cause
de
certaines
particularités
du
buste
dont
nous
parlerons
bientát
.--Mais
ce
qui
nous
intéresse
le
plus,
c'est
la
tribus
Galeria
de
L
.
Cornelius
Pusio,
tribu
répan-
due
particulièrement
parmi
les
citoyens
romains
d'Espagne,
-coïncidence
qui
rend presque
certaine
l'identité
du
L
.
Cornelius
Pusio
de
la
plaque
de
bronze
trouvée
á
Rome
avec
le
seigneur
espagnol,
dont
titi
esclave
avait
été
enterré
près
du
Guadalete
.
Je
voudrais
croire
que
L
.
Cornelius
Pusio
était
de Gades,
ville
qui,
parmi
les
centres
d'une
certaine
importance,
est
la
plus
proche
du
lieu
a
été
trouvée
l'inscription
de
l'esclave
Martialis
.
A
vrai
dire,
El
.Portal
del
Guadalete,
où a
été
découvert
notre
texte,
-est
compris dans
le
territoire
actuel
de
Jerez
de
la
Frontera,
l'on
place
généralement
l'ancienne
Rasta Regia
.
Mais
le
vrai
site
de
Hasta
Regia
était
iVesa
de
Asta,
á
plusieurs
milles
au
nord
de
Jerez
(voyez
Hübraet=,
CIL
.,
II,
p
.
175),
et
beaucoup
plus
éloigné
de
Portal
del
Guadalete que
Cadiz
.
Gades
était
ville
romaine
de-
puis
le
commencement
de
l'empire
et
possédait
la
tribus
Galeria
(Hiibner
CIL
.,
Il,
suppl
.,
p
.
873)
.
A
cause
de
son
nom,
L
.
Corne-
lias,
Pusio
parait
avoir
été
lié
á
la
famille
du
premier
citoyen
romain
de Gades,
le
célèbre
L
.
Cornelius
Balbus,
investi
de
la
,civitas
Romana
par
Pompée
et
défendu
par
Cicéron
en
56
.
Le
fils
de
ce
L
.
Cornelius
Pusio
semble
avoir
été
un
sénateur
Pusio
qui
parvint
,jusqu'au
consulat
sous Vespasien,
simultanément
avec
le
jurisconsulte
Pegasus
Justinien,
Inst
.,
11,
23,
5
;
Gaïus,
Inst
.,
I,
31
;
11,
254)
.
Il
est
vrai
que
les
sources
ne nous donnent
pas
les
noms
complets
du
collègue
de
PPegasus
;
mais
l'extreme
rareté
du
nom
Pusio
permet
de
rattacher
le
consul
du
temps
de
Vespasien
au
préteur
de
l'époque
précédente
.
Du
préteur
L
.
Cornelius
Pusio
on
ne
connaît
pas
seulement
la
LE
PRÉTEUR
L
.
CORNÉLIUS
PUSIO,
557
carribre
:
mais,
par
hasard,
nous
avons
aussi
son
portrait
.
En
même
temps
que
la
plaque
de bronze
qui
contient
son
cursifs
ho
norum,
on
a
trouvé
une
tête
de
même
métal,
qui
fut
jugée
appar-
tenir
à
la
plaque,
à
cause
de
son
oxydation
identique
.
Cette
tête,
selon
M
.
Bienkowski,
qui-l'édita
(iVitth
.
des
archaeol
.
Inst
.,
l
.
c
.,
tab
.
VI),
a
les
-traits
caractéristiques
des
temps
de Tibère
et
de
Caligula
.
Dans
ce
cas,
L
.
Cornelius
Pusio
serait,
avec
Sénèque,
le
plus
ancien
Espagnol
dont
le
portrait
soit
venu
jusqu'à
nous
.
Je
profite
de
cette
occasion
pour
signalera
l'attention
des
épi-
graphistes
d'Espagne
Finscription
d'Ampurias
publiée
par
M
.
Bo-
tet
y
Sisó
dans
le
BOLETiN
DE
LA
R
.
ACADEINIIA
DE
LA
HISTORIA,
t
.
xxxvi,
p
.
497
:
APPIO
CLAVDIO
PVi
. . . .
.
. .
Un
estampage
de
cette
inscription
,
envoyé à
Madrid,
pourrait
permettre
au
R
.
P
.
Fita
sinon
de
compléter
le
texte
de
l'inscrip-
tion,
du
moins
de
constater à
quelle
époque
elle
appartient
à
peu
prés
(1)
.
Peut-être
avons-nous
ici
le
reste
d'In
monument
érigé
dans
Emporiae
à
cet
Appius
Claudius
Pulcher
qui
gouverna
l'Es-
pagne
après
son
consulat
de
l'an
38
avant
Jésus-Christ
et
fit
sa
rentrée
à
Rome
le
ler
juin
.
33
ou
32,
avec
les
honneurs
du
triom-
phe
(Tabul
.
triumph
.
Barberin
.,
CIL
.,
I,
p
.
4î8,
2e
édit
.,
p
.
76)r
Charlottenburg,
le
14
février
1502
.
H
.
DESSAU
.
(Extracto
del
IaclletiiZ
I-IislOarzigz~e
.1
(1)
Se ha
pedido
et
calco
á
D
.
Joaquín
Botet
y
Sisó
como
lo
desea
et
Sr
.
HErmanu
Dessau,
á
quien
está
confiada
la
publicación
del
último
suplemento
á
las
Ia
.scs
"
i~~tiones
Hispoízlae
lati
g
acce,
que
dejó
inédito
et
Dr
.
Htibner
.-Vota
de
lo
R
.
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