Bagatelle - Théâtre de Sète

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Ce document a été composé pour aider enfants et
adultes à profiter au maximum des spectacles de la
saison Jeune Public.
Il est composé :
• de conseils pour profiter de la séance
• d’éléments d’information sur le spectacle
• de ressources annexes
Hélène Villain - Scène Nationale de Sète et du Bassin de Thau
Chargée des relations avec le public - Jeune Public
04 67 18 53 24 / [email protected]
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Aller au spectacle, pourquoi faire ?
Offrir une ouverture culturelle aux élèves
Apprendre à être un spectateur
Eprouver le plaisir des émotions partagées
Apprendre à décrypter les signes de la représentation
Développer son esprit critique
Le spectateur est actif et construit du sens.
Aller au spectacle, c’est apprendre autrement !
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PROFITER DU SPECTACLE
Entrer dans le théâtre commence bien avant que le noir ne se fasse
dans la salle de spectacles et se poursuit après le tomber de rideau...
Créez un moment de calme et de concentration avant d’entrer dans le lieu de la représentation avec vos élèves.
Chaque représentation est une expérience unique. Même si l’acteur a déjà joué la pièce une centaine de fois, il la joue
aujourd’hui rien que pour moi et pour mes camarades de classe. Cela exige du respect de la part de l’acteur envers le
spectateur.
Cela exige autant de respect de la part de chaque spectateur envers l’acteur et envers les autres spectateurs.
Une sortie au théâtre peut être une expérience précieuse. Aidez vos élèves à vivre pleinement ce moment. Discutez avec
eux les règles de comportement à respecter au théâtre :
• Je vais à la toilette avant le spectacle.
• J’entre sans courir et sans bruit dans le lieu de la représentation.
• Je m’assieds calmement à la place qu’on m’indique.
• J’écoute, je savoure le moment particulier.
• Je laisse mes voisins regarder et écouter sans les déranger.
• Je peux rire, pleurer, chanter, répondre, m’exciter, me laisser emporter ... puis je retrouve mon calme.
• Je remercie l’acteur à la fin de la pièce par mes applaudissements.
Quelques conseils à lire en classe pour bien profiter du spectacle
En arrivant devant la salle, je reste calme et j’écoute attentivement les indications des adultes qui m’accompagnent et
qui m’accueillent.
• Pendant la représentation :
Lorsque la lumière s’éteint, je reste silencieux et prêt à accueillir le spectacle qui va être joué.
Pour ne pas déranger les artistes sur la scène et mes camarades, je ne parle pas avec mes voisins et je ne fais pas de
bruit avec mon fauteuil pendant le spectacle.
Ce que j’ai envie de dire, je le garde dans ma tête pour le dire après le spectacle à mes amis, mon professeur ou aux
comédiens lorsqu’ils m’invitent à parler.
• Après la représentation :
Je pense à tout ce que j’ai vu, entendu, compris et ressenti. Je peux en parler avec mes camarades et mon professeur.
Je peux garder une trace de ce moment particulier en écrivant ou dessinant.
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le spectacle
Théâtre
à partir de 6 ans
Bagatelle
de Jakob Mendel et Gitte Kath
jeu Roland Schumacher
adaptation française Roland Schumacher
accompagnement pédagogique Helga Kohnen
scénographie Céline Leuchter
encadrement du travail musical Katja Rixen
photos Willi Filz
œil complice Jean Debefve
affiche et esquisses Sabine Rixen
assistance à la production Line Lerho
assistance à la mise en scène Matthias Weiland
mise en scène Kurt Pothen
Dates et lieux de tournée
lundi 9, mardi 10 novembre
Marseillan – Théâtre Henri Maurin
jeudi 12, vendredi 13 novembre
Balaruc-le-Vieux – Salle Polyvalente
durée : 50 min
lundi 16, mardi 17, mercredi 18 novembre
Frontignan la Peyrade – Centre Culturel François-Villon
jeudi 19 novembre
Vic-la-Gardiole – Salle des fêtes
vendredi 20 novembre
Gigean – Salle Polyculturelle
lundi 23, mardi 24, mercredi 25, jeudi 26, vendredi 27
novembre
Sète – MJC, La Passerelle
Les horaires sont indiquées dans le dépliant Jeune Public.
une production du Théâtre Agora
avec l’aide du Ministère de la Culture de la Communauté germanophone de Belgique
www.agora-theater.net
diffusion comme il vous plaira - www.civp.net
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L’histoire ...
Cornelius dort dans un endroit différent chaque nuit. Aujourd’hui, il se réveille dans le coin d’une pièce.
Peut-être est-ce une salle de classe. Il est de passage. Il emporte avec lui ses affaires et une histoire.
Parfois, il raconte cette histoire à tous ceux qui veulent bien l’entendre. Ou à lui-même. Des bagatelles.
Une histoire qui parle du bonheur et de ce qu’il faut pour être heureux. Une histoire qui parle de ce
qu’on possède et de ce qu’on a perdu, de la culpabilité, de l’argent qu’on doit, de vaches et banques,
de l’angoisse des situations sans issue.
Et du courage de repartir à zéro. Quand il a fini de raconter son histoire, il s’en va.
Demain, Cornelius se réveillera dans un autre espace. Peut-être un théâtre.
Bagatelle raconte une histoire de tous les jours.
Une histoire qui ne fera pas la une des journaux.
Bagatelle est un spectacle qui vient à toi.
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Agora theater
Agora, un théâtre
Agora : Place publique et marché dans les anciennes villes grecques ;
à Athènes, l’agora était le centre de la vie publique et politique
Dictionnaire Quillet
AGORA est un théâtre. Ses racines et son port d’attache se trouvent à St Vith, une ville de l’est de la Belgique dans
une région frontalière entre l’Allemagne, les Pays-Bas et le Luxembourg. Au cours des siècles, les habitants de ce
territoire ont dû changer plusieurs fois leurs identités, politique et étatique. Les habitants y parlent l’allemand, troisième
langue officielle en Belgique mais minoritaire à côté du français (parlé par les Wallons) et du néerlandais (parlé par
les Flamands). La compagnie vit et travaille sur cette terre chargée d’histoire, qui a survécu à de nombreux conflits
historiques
C’est en 1980 que Marcel Crémer a fondé à St Vith, AGORA, le Théâtre de la Communauté germanophone de la Belgique.
Germaniste, néerlandiste et pédagogue de théâtre, auteur de pièces de théâtre, acteur jusqu’en 1986 et metteur en
scène, il a présenté depuis cette date plus de 32 créations, d’après ses propres écrits ou inspirées d’œuvres littéraires.
Il a dirigé plus de 150 workshops en Belgique, en Allemagne, au Luxembourg, en Hongrie, en Autriche, en France et au
Brésil.
De manière constante et avec un succès continu, Agora oriente ses créations vers un travail théâtral engagé, à travers
ses nombreuses productions que la compagnie présente à travers toute l’Europe (Belgique, Allemagne, Danemark,
Autriche, France, Hongrie, Italie, Suisse, Pays-Bas). La compagnie participe aussi à de nombreux festivals de renommée
internationale : en Belgique, en Allemagne, en France, en Autriche, en Suisse, aux Pays-Bas, au Luxembourg, en Hongrie,
en Pologne, en République Tchèque, en Slovaquie, en Lituanie, au Brésil, au Pays de Galles, en Bosnie, en Croatie, en
Espagne, en Irlande, en Angleterre, en Italie….
Tous les ans en octobre, la compagnie Agora organise le Festival de Théâtre de St Vith dont Marcel Crémer a été le
directeur artistique jusqu’à son décès en décembre 2009.
Aux Rencontres de Huy (Belgique), la compagnie Agora a reçu en 2000 le Coup de Foudre de la presse, et le Prix du Jury
avec Le Petit prince écarlate, en 2003 la mention spéciale du jury pour l’originalité avec Le Nid flottant et en 2005 le Prix
de La Ministre de la Culture avec Les Croisés, en 2006 le prix de la Ministre de la Culture, Fadila Laanan et le Coup de
Foudre de la Presse avec Le Cheval de bleu. Deux ennemis inséparables a obtenu le Prix du ministre de l’Enseignement
secondaire et le « Coup de Cœur » de la presse aux Rencontres de Huy (Belgique) en août 2008.
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Le décès de Marcel Cremer a laissé un grand vide. Il avait confié le travail de mise en scène de sa dernière création, Le
Roi sans royaume à Fatma Girretz.
Pour Le Roi sans royaume, spectacle créé en mai 2010, en co-production avec le Théâtre de Villeneuve lès Maguelone,
Scène conventionnée pour les Jeunes Publics en Languedoc-Roussillon, Agora Theater a reçu le Prix de la Ministre de
la culture et le Coup de Foudre de la Presse au Festival de Huy en août 2010, ainsi que le Prix de la Critique du Théâtre
de la Communauté française de Belgique, dans la catégorie « Spectacles Jeune Public », en novembre 2011.
Depuis 2010, la nouvelle direction artistique d’Agora Theater est composée de deux membres de la troupe : Kurt
Pothen et Roger Hilgers, chargés de préserver l’héritage de la méthode de travail autobiographique de Marcel Cremer
et d’emprunter de nouveaux chemins.
A propos du théâtre pour enfants :
Aller au théâtre avec des enfants, c’est comme aller avec eux au restaurant. Nous nous décidons pour un restaurant,
nous réservons une table, nous mettons nos plus beaux habits, nous arrivons à l’heure, et surtout, nous avons faim
[…].
Nous choisissons un menu et notre palais se réjouit à l’avance de saveurs nouvelles. Mais attention ! Dans certains restaurants, il y a des menus pour enfants. Le plus souvent, on y trouvera des pâtes sauce tomate, des frites avec ketchup
ou mayonnaise, des filets de poissons panés.
Si c’est aller au restaurant pour y manger ce qu’on mange tous les jours, mieux vaut ne pas y aller. Si quelqu’un va au
théâtre dans l’espoir d’y retrouver du connu ou du ruminé, il lui manque la condition pré-requise la plus importante : la
faim du nouveau, de l’inconnu, de l’étrange […].
Certains auteurs et acteurs préfèrent vendre aux enfants des filets panés. Personnellement, je préfère leur présenter du
poisson et leur expliquer comment on enlève les arêtes. Le poisson frais est bien plus sain […], il nous parle beaucoup
mieux de la vie […].
Aller au théâtre, c’est faire quelque chose pour la première fois […].
Chaque représentation est unique.
Merveilleuse.
Fantastique.
Passionnante.
Mais cela comporte des risques de complications, parce que c’est la première fois.
A cause de cela, tout est unique, nouveau, autre, INCONNU.
Marcel Cremer
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Avant le spectacle
Une sortie au théâtre, c’est comme faire un voyage. Un bon voyageur se prépare, un bon spectateur en fait autant.
C’est palpitant de se familiariser à l’avance avec un spectacle, d’éveiller sa curiosité, de faire des pronostics.
Avec l’affiche et les photos :
Qu’est-ce que je vois ?
Qu’est-ce que ça me raconte ?
Qui pourrait être cette personne ?
Qu’est-ce qui a bien pu se passer?
Qu’est-ce que je sais déjà ?
Avec le titre Bagatelle :
Le spectacle s’appelle « Bagatelle »
Qu’est-ce une bagatelle ?
Qu’est-ce qui est important / nécessaire ?
De quoi le spectacle pourrait-il parler ?
Avec un extrait du texte :
Lisez l’extrait suivant à vos élèves :
« Maintenant ils auraient pu être contents. Ils avaient presque tout ce qu’on peut souhaiter. Ils avaient non
seulement leur ferme, ils avaient aussi des champs, des granges, une remorque pour le tracteur et des animaux
et enfin, trois enfants. »
De qui parle-t-on ? Que s’est-il passé ?
Que veut dire « être content » ?
Parler de la forme théâtrale :
Rappelez-vous avec vos élèves de vos précédentes sorties au théâtre.
Par exemple : Comment s’appelait la pièce ? Par quelle compagnie la pièce était-elle jouée ? Où la représentation a-telle eu lieu ? De quels moments est-ce que je me souviens ? Comment ai-je vécu la pièce ?
De quelle forme le spectacle s’est-il servi ?
Bagatelle est un solo, c‘est-à-dire qu’un seul acteur raconte et joue l’histoire. La pièce peut être représentée partout où
les spectateurs et l’acteur trouvent de la place: dans une classe, dans une cour, dans une salle de spectacle.
Après la représentation, nous échangeons nos impressions.
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après le spectacle
Une représentation de théâtre est à la fois une expérience personnelle et collective.
Le théâtre interpelle notre perception de multiples façons. Chaque spectateur capte avec son oeil intérieur, sur fond
d’expériences et d’émotions personnelles; il se raconte sa propre histoire en regardant un spectacle.
Néanmoins, le vécu commun invite aussi à l’échange, au partage des émotions, des images, des questions et des
impressions. Il n’y a pas de bonne ou mauvaise interprétation.
Aussitôt après chaque représentation de Bagatelle, un accompagnant de la compagnie et l’acteur proposent un
moment de parole avec les élèves.
Vous pouvez ensuite prolonger l’aventure en classe.
Voici quelques exercices possibles :
• Invitez les élèves à faire une déclaration personnelle :
Qu’as-tu vu, entendu ? Reconstituez ainsi sans faire de jugement les différentes images nées lors du spectacle.
• Permettez aux enfants d’exprimer leurs émotions :
« J’étais triste, enthousiaste, ennuyé, emballé, joyeux, subjugué, ... parce que... »
Des outils de présentation, comme des fiches ou des images permettant des associations, peuvent être très utiles pour
aider les enfants à exprimer leurs sentiments.
Questions, questionnements, réflexion et prolongement :
• A qui se rapporte l’histoire de Cornelius ? Comment peux-tu déceler ça ?
• Cornelius dit : « Mais sinon il va bien. » en parlant du fermier.
A quoi remarques-tu qu’il va bien ?
Est-ce qu’il lui manque quelque chose ? Comment le sais-tu ?
Comment Cornelius vit-il au cours d’une année ?
Voudrais-tu l’accompagner, pour un jour, pour plusieurs jours ?
• Être content :
Rassemble différentes significations de « être content »
Quand es-tu content ?
Comment se manifeste ton mécontentement ? Et ton contentement ?
La famille de Cornelius était-elle contente ?
• A quels moments, la pièce aurait-elle pu prendre une autre tournure ?
• Pose une question à Cornelius.
• Forme des phrases qui commencent par les mots suivants :
« Bagatelle ... »
« Cornelius ... »
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« Même si on perd tout, il faut se mettre en route et chercher la chaleur humaine auprès des autres.
Si on engage un dialogue avec eux, on s’aperçoit qu’on n’est pas seul, qu’il y en a d’autres dans la même situation,
et qu’ensemble on est en sécurité pour une nuit, une semaine, une année...
Le temps de se trouver une nouvelle identité, un nouveau lieu pour poser son bagage, un nouveau métier... et qui sait
un nouveau royaume.
Pour pouvoir trouver de nouvelles choses, on doit d’abord en perdre d’autres. »
Marcel Cremer
dans un entretien avec l’éditeur belge Emile Lansman
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Quelques idées pour aborder le spectacle
en classe…
Exercices pour aiguiser le sens de l’observation :
Voir, c’est la condition préalable au théâtre
Nous construisons une image fixe : « la ferme »
- Recueillez d’abord avec les enfants des mots qui peuvent évoquer des images : qu’est-ce qui fait partie d’une ferme ?
- Répartissez les élèves en deux groupes, les uns sont les acteurs, les autres les spectateurs. Organisez l’espace de
sorte à créer une scène et un espace pour les spectateurs. Un par un, les acteurs entrent en scène et prennent une
posture de leur choix. Quand tous les acteurs sont sur le plateau, les spectateurs racontent ce qu’ils voient.
- Ensuite, les acteurs et les spectateurs changent les rôles.
Prolongement : au signal, tous les acteurs se mettent à bouger selon leur rôle jusqu’au signal suivant où ils se figent à
nouveau.
Exercice à deux : « Je suis le fermier »
- Les acteurs se mettent en ligne, les partenaires se positionnent face à eux à courte distance. L’exercice se fait dans
le silence pour garder toute l’attention sur ce qu’on voit. Le fermier prend une position claire, le spectateur l’observe
attentivement. Au signal de l’animateur, tous les spectateurs se retournent, chaque acteur change alors trois détails de
sa position. Au signal suivant, les spectateurs regardent à nouveau l’acteur, constatent en silence quels changements
ont été faits et restaurent la position initiale de
l’acteur.
- Ai-je bien observé ?
- Ensuite on change les rôles.
Jeu de représentation :
Vous êtes les enfants de Cornelius. A trois, choisissez un moment de l’histoire. Décidez qui est qui, à quel endroit
l’action se déroule
et comment elle finit. Jouez la scène devant les autres. Les spectacteurs disent ce qu’ils ont vu.
A deux, jouez un autre moment de l’histoire, cette fois sans parole.
Concertez-vous, comme pour le premier exercice.
Les spectacteurs disent ce qu’ils ont vu.
A trois, choisissez un moment de l’histoire et décidez d’une fin différente de celle qu’a raconté Cornelius. Décidez qui
est qui, à quel endroit l’action se déroule et comment elle finit.
Les spectacteurs disent ce qu’ils ont vu.
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bibliographie
• Salle des pas perdus, Julia Billet, Ed. L’Ecole des Loisirs, coll. Médium, mars 2004. Roman à partir de 12 ans
Depuis trois ans, Sarah vit en gare de Lyon. Ses jours sont rythmés par ses petites trouvailles, ses brins de causette
avec la dame-pipi, ses combines et ses fouilles, ses moments...
• Toi, vole ! Eve Bunting, Frédéric Rébéna (ill.), Ed. Syros, janvier 2006. Album à partir de 4 ans
Un père et son fils, sans logis, trouvent refuge dans un aéroport. Le petit garçon relate cette vie au quotidien, les ruses
pour ne pas se faire remarquer des services de sécurité...
• Raspoutine, Guillaume Guéraud, Marc Daniau (ill.), Ed. Rouergue, avril 2008. Album à partir de 5 ans
Les gens l’appelle Raspoutine à cause de son air pas commode mais il rectifie toujours : Je m’appelle Ferdinand ! A
défaut d’avoir un boulot, une maison, il affirme son identité....
• Pourquoi des gens vivent dans la rue? Collectif, Ed. Bayard Jeunesse, mars 2010. Documentaire à partir de 9 ans
• Nouvelle collection chez Bayard, Des questions plein la tête adopte un principe similaire aux Petites conférences,
mais à destination des plus jeunes : des questions diverses...
• Super nouveau génial, Thierry Dedieu, Ed. Thierry Magnier, coll. Tête de lard, avril 2007. Album à partir de 5 ans
• Lettre au président du monde - Les droits de l’enfant, Eric Simard, Ed. Oskar jeunesse, octobre 2011. Roman à
partir de 10 ans
Réédition en version poche, d’un récit paru en 2007, cette lettre au Président du monde donne la parole à Wondone,
immigré en situation irrégulière.
• Pour une pièce d’or, Roger Judenne, Pauline Duhamel (ill.) Ed. Rageot, Petit roman, mai 2012. Roman à partir de 6
ans
Sans argent, malade, Mathieu le bûcheron promet au docteur qui le soigne une pièce d’or, que lui rapportera la vente
du chêne qu’il a coupé. Peu après, la servante du docteur achète des œufs et un poulet à la fermière en lui promettant
une pièce d’or. Le lendemain, la fermière commande à la couturière une belle robe avec la pièce d’or qu’elle ne va pas
manquer de posséder… avant que la couturière ne passe à son tour une commande…
• L’accumulatôr à bidouilleries, Leïla Brient, Julie Grugeaux (ill.), Ed. Winioux, octobre 2013. Album à partir de 7 ans
Un album qui traite de la société de consommation et de la façon dont le système de soldes, de promotions et de cadeaux
gratuits (incassables !!) nous pousse parfois à acheter des objets dont on a pas besoin et qui nous encombrent !
L’histoire n’est bien sûr pas plombante ou moralisatrice, car vous savez que chez Winioux, on aime bien se gondoler !
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Extrait de presse
Sous une bâche, il dormait. C’est le matin et le voilà qui en sort, dévoilant une vieille poussette rafistolée
et pleine de brol. Cornelius est clochard. La poussette et son contenu sont tout ce qui lui reste. Lui qui
a pourtant possédé une ferme, un sèche-linge, une télévision et tout ce que la banque peut permettre
d’acquérir. Puis petit à petit, sa femme est partie et il a tout perdu. À présent, il raconte le récit de sa
vie au gré des chemins. De sa voix rauque et de son regard d’enfant, Roland Schumacher campe un
Cornelius attachant et cocasse. À la mise en scène de ce Bagatelle par l’Agora, Kurt Pothen a privilégié
la lumière du jour, la simplicité et la proximité. Le clochard vient se raser tout près du public, emprunte
des prénoms dans l’assistance pour raconter son histoire, discute volontiers avec les spectateurs, sans
tomber dans la facilité d’interactions inutiles. Une façon sincère et profonde de nous dire que la vie peut
être plus trépidante, coûteuse et usante qu’il n’y paraît et que cette histoire pourrait si vite nous arriver.
Sarah Colasse, La Libre Belgique
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