La sœur de Judith
Annie-Pier Boulanger. Cégep de Sherbrooke
Lise Tremblay relève tout un défi alors qu'elle se glisse, l'espace d'un roman, dans
la tête de la jeune fille qu'elle était il y a près de 40 ans. La Soeur de Judith
raconte l'histoire d'une jeune fille d'environ 12 ans qui évolue dans le Chicoutimi-
Nord des années 1970, fascinée par la lecture, les garçons, les histoires de Claire,
sœur de sa meilleure amie Judith et vedette locale, bref, une demoiselle
débordante d'une curiosité attachante.
Ce roman illustre bien l'élan féministe des années 1970 à travers de nombreux
personnages: l'enseignante religieuse, qui laisse tomber l'uniforme; Claire, qui
quitte Chicoutimi pour Montréal afin de participer à un concours de danse,
confiante en l'avenir et en son image de femme; la mère de la narratrice, qui
s'implique dans une campagne politique, qui insiste sur l'importance pour les
femmes de s'instruire, qui déplore toute pensée rétrograde au sujet des femmes...
Toutes incarnent proprement l'émancipation des femmes.
Derrière ce vent de liberté chez la femme ressort une précarité sentimentale et
psychologique imminente. En effet, plusieurs perturbations sont évoquées:
violence conjugale, dépression, crise de folie, instabilité émotionnelle... Avec des
personnages aussi explosifs que la mère de la jeune fille (aussi perturbée que
l'amie de cette dernière, internée à l'hospice), aussi malchanceux que Claire
(défigurée dans un accident de voiture), on peut conclure que, même si la
condition des femmes est en pleine progression, ces dernières n'en sont pas pour le
moins à l'abri des malheurs de la vie.
Si plusieurs auteurs se sont aventurés sur le chemin cahoteux du narrateur-enfant,
rares sont ceux qui se sont rendus au bout de leur ouvrage sans trop de bévues. Or
Lise Tremblay remplit merveilleusement le contrat en usant de tous les moyens
possibles pour ajouter à la crédibilité de sa narratrice: une demoiselle qui brille
par sa naïveté. En tant que lecteur, il est impossible de ne pas s'immiscer dans la
tête de la fillette, de ne pas s'enfouir dans cette histoire, presque écrite comme
un journal intime. Tout un plongeon dans un univers charmant qui fait renaître,
l'espace d'un moment, son cœur d'enfant.
La Sœur de Judith - Lise Tremblay, Boréal, Montréal, 2007
La sœur de Judith
Annie-Pier Boulanger. Cégep de Sherbrooke
Lise Tremblay relève tout un défi alors qu'elle se glisse, l'espace d'un roman, dans
la tête de la jeune fille qu'elle était il y a près de 40 ans. La Sœur de Judith
raconte l'histoire d'une jeune fille d'environ 12 ans qui évolue dans le Chicoutimi-
Nord des années 1970, fascinée par la lecture, les garçons, les histoires de Claire,
sœur de sa meilleure amie Judith et vedette locale, bref, une demoiselle
débordante d'une curiosité attachante.
Ce roman illustre bien l'élan féministe des années 1970 à travers de nombreux
personnages: l'enseignante religieuse, qui laisse tomber l'uniforme; Claire, qui
quitte Chicoutimi pour Montréal afin de participer à un concours de danse,
confiante en l'avenir et en son image de femme; la mère de la narratrice, qui
s'implique dans une campagne politique, qui insiste sur l'importance pour les
femmes de s'instruire, qui déplore toute pensée rétrograde au sujet des femmes...
Toutes incarnent proprement l'émancipation des femmes.
Derrière ce vent de liberté chez la femme ressort une précarité sentimentale et
psychologique imminente. En effet, plusieurs perturbations sont évoquées:
violence conjugale, dépression, crise de folie, instabilité émotionnelle... Avec des
personnages aussi explosifs que la mère de la jeune fille (aussi perturbée que
l'amie de cette dernière, internée à l'hospice), aussi malchanceux que Claire
(défigurée dans un accident de voiture), on peut conclure que, même si la
condition des femmes est en pleine progression, ces dernières n'en sont pas pour le
moins à l'abri des malheurs de la vie.
Si plusieurs auteurs se sont aventurés sur le chemin cahoteux du narrateur-enfant,
rares sont ceux qui se sont rendus au bout de leur ouvrage sans trop de bévues. Or
Lise Tremblay remplit merveilleusement le contrat en usant de tous les moyens
possibles pour ajouter à la crédibilité de sa narratrice: une demoiselle qui brille
par sa naïveté. En tant que lecteur, il est impossible de ne pas s'immiscer dans la
tête de la fillette, de ne pas s'enfouir dans cette histoire, presque écrite comme
un journal intime. Tout un plongeon dans un univers charmant qui fait renaître,
l'espace d'un moment, son cœur d'enfant.
La Sœur de Judith - Lise Tremblay, Boréal, Montréal, 2007
Commentaire [m1]:
Introduction :
intrigue, lieu, époque, personnage principal
Commentaire [m2]:
Début du
développement : valeurs, thèmes,
personnages secondaires et liens avec la
réalité des années 70
Commentaire [m3]:
Thèmes
Commentaire [m4]:
Conclusion :
appréciation générale du roman
La sœur de Judith
Annie-Pier Boulanger. Cégep de Sherbrooke
Lise Tremblay relève tout un défi alors qu'elle se glisse, l'espace d'un roman, dans
la tête de la jeune fille qu'elle était il y a près de 40 ans. La Sœur de Judith
raconte l'histoire d'une jeune fille d'environ 12 ans qui évolue dans le Chicoutimi-
Nord des années 1970, fascinée par la lecture, les garçons, les histoires de Claire,
sœur de sa meilleure amie Judith et vedette locale, bref, une demoiselle
débordante d'une curiosité attachante.
Ce roman illustre bien l'élan féministe des années 1970 à travers de nombreux
personnages: l'enseignante religieuse, qui laisse tomber l'uniforme; Claire, qui
quitte Chicoutimi pour Montréal afin de participer à un concours de danse,
confiante en l'avenir et en son image de femme; la mère de la narratrice, qui
s'implique dans une campagne politique, qui insiste sur l'importance pour les
femmes de s'instruire, qui déplore toute pensée rétrograde au sujet des femmes...
Toutes incarnent proprement l'émancipation des femmes.
Derrière ce vent de liberté chez la femme ressort une précarité sentimentale et
psychologique imminente. En effet, plusieurs perturbations sont évoquées:
violence conjugale, dépression, crise de folie, instabilité émotionnelle... Avec des
personnages aussi explosifs que la mère de la jeune fille (aussi perturbée que
l'amie de cette dernière, internée à l'hospice), aussi malchanceux que Claire
(défigurée dans un accident de voiture), on peut conclure que, même si la
condition des femmes est en pleine progression, ces dernières n'en sont pas pour le
moins à l'abri des malheurs de la vie.
Si plusieurs auteurs se sont aventurés sur le chemin cahoteux du narrateur-enfant,
rares sont ceux qui se sont rendus au bout de leur ouvrage sans trop de bévues. Or
Lise Tremblay remplit merveilleusement le contrat en usant de tous les moyens
possibles pour ajouter à la crédibilité de sa narratrice: une demoiselle qui brille
par sa naïveté. En tant que lecteur, il est impossible de ne pas s'immiscer dans la
tête de la fillette, de ne pas s'enfouir dans cette histoire, presque écrite comme
un journal intime. Tout un plongeon dans un univers charmant qui fait renaître,
l'espace d'un moment, son cœur d'enfant.
La Sœur de Judith - Lise Tremblay, Boréal, Montréal, 2007
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