RAPPORT ORAUX CONCOURS ENV B JUIN 2006 ANGLAIS Les 89 candidats ayant passé l’oral du concours ENV B ont reçu des notes s’échelonnant de 01 à 18, dont un nombre non négligeable (20%) de bonnes prestations répondant aux critères exigés dans cet exercice : une présentation structurée - et aussi naturelle que possible – des idées d’un article de presse, suivie d’un commentaire pertinent de certains points de l’article, le tout dans une langue fluide grammaticalement correcte et lexicalement riche, pendant un temps de parole supérieur à dix minutes. Il apparaît malheureusement utile de refaire le point sur les défauts des prestations les moins bonnes : - En dépit de la mention faite dans le rapport de concours 2005, la rhétorique est encore présente dans de nombreuses présentations, avec une mention particulière cette année pour « to begin with » en guise de mots d’introduction, et « if you don’t mind » afin de présenter le commentaire. - La présentation des idées n’est pas toujours structurée : les idées sont superposées les unes aux autres sans qu’un lien logique ne soit établi entre elles et les seules phrases de transition du genre « the journalist says » ne sont pas d’un grand secours. - Le temps de parole spontanée est réduit au minimum : rappelons qu’une autonomie de cinq minutes est loin d’être suffisante et que de ce fait, l’exercice ne peut se réduire à un jeu de questions-réponses sur quinze minutes ; c’est d’autant plus dommage dans des prestations où l’anglais s’avère d’assez bonne qualité. - Le contenu du commentaire n’a qu’un rapport lointain avec l’article : un article sur la consommation de la viande de baleine dans les écoles au Japon a donné lieu à un commentaire dont la première partie portait sur la réintroduction des ours dans les Pyrénées. Un autre défaut consiste à commenter en se référant à des généralités : un article sur une expérience tentant de comprendre le mécanisme du bâillement chez les macaques est suivi d’un commentaire sur les avantages et les inconvénients des expériences animales. Il est compréhensible que certains articles inspirent peu les candidats mais à eux de faire un effort et de s’appuyer sur le texte pour une partie de leur commentaire – et pas nécessairement sous la forme de « my opinion is » - avant éventuellement de se lancer dans des considérations plus générales qui cependant devront être justifiées par une mise en rapport avec l’article de base. - La manipulation de la langue est hésitante et les fautes de base nombreuses. Il serait trop long de faire une liste des erreurs rencontrées mais notons tout particulièrement : ° les combinaisons AUX + V agrammaticales ( they have take* ; it is carry out*) ° l’absence de variation des temps avec des prestations entières au présent aspect simple ° les articles (notamment leur présence dans l’expression de notions générales) ° les accords (trop fréquemment mélange de singulier et de pluriel entre sujet et verbe ou quantifieur et nom) ° les structures verbales de base ( want that* ; wait that* ; make sbdy becoming*) ° la confusion entre for et since et les temps qui s’y associent - La liste des erreurs lexicales serait encore plus longue à faire, aussi me contenterai-je de noter une trop grande influence du français dans les prestations les plus faibles. Je terminerai cependant par une note positive et redirai mon agréable surprise en entendant un certain nombre de présentations faites dans un anglais très fluide ne contenant que peu d’erreurs ; de plus la plupart des candidats ont fait preuve de bonne volonté malgré leurs difficultés de nonspécialistes. Les conseils à prodiguer afin de réussir cet exercice diffèrent peu d’année en année : lire régulièrement des articles de presse afin d’améliorer sa compréhension; écouter la radio ou regarder la télévision en anglais afin de développer son vocabulaire et se tenir au courant de l’actualité – l’accès à ces deux media est désormais extrêmement facile sur Internet et certaines chaînes comme Euronews, NPR ou VOA proposent même les scripts.