
Le mobilier urbain (abribus, colonnes…), la publicité dans les transports (aéroports, dans et sur les bus, dans les stations…) et l’affichage
grand format sont les principaux supports de la communication extérieure. Ce type de communication touche les consommateurs directement
dans leur milieu de vie. La télévision et la radio quant à elles ne permettent plus de toucher un nombre suffisant de consommateurs étant donné la
diversification de l’offre des médias. La communication extérieure est de plus en plus compétitive. Son action contribue à soutenir la
consommation, la croissance et l’emploi en promouvant les activités des acteurs économiques. La publicité extérieure est le seul moyen pour de
très nombreuses entreprises locales de se faire connaître de leurs clients. De même, les collectivités font appel à ce média pour informer les
habitants de leurs manifestations. La communication a de plus un rôle d’apport financier dans l’économie locale. En effet, les sociétés de
publicité reversent une partie de leurs recettes sous forme de taxes aux collectivités locales, de loyer aux privés, et de redevance aux compagnies
de transports.
L’affichage découle du « droit d’exprimer et de diffuser des informations et idées »1 et est règlementé par un certain nombre de lois. Le
Code de l’environnement concentre l’essentiel de celles-ci. Traite également de la publicité le Code de la Voirie Routière, le Code de la Route, le
Code de l’Urbanisme et les textes règlementaires sur les voies d’eau. Malgré le fait que toute implantation d’un dispositif publicitaire doit être
accompagnée d’une déclaration préalable déposée en mairie et en préfecture, un certain nombre de panneaux sont à ce jour en infraction. De plus,
les panneaux publicitaires sont omniprésents dans notre paysage. Lorsque nous parlons de développement durable, d’environnement ou encore
de cadre de vie il est indispensable de s’attarder un moment sur la pollution visuelle. Un recours à la publicité extérieure de manière raisonnée,
autant sur les aspects quantitatifs que qualitatifs, serait bénéfique pour l’amélioration et le respect du cadre de vie, de l’architecture et des sites
urbains.
L’étude présentée ici a porté sur sept communes de l’agglomération tourangelle la réglementation nationale s’appliquant sur ce territoire
est celle valable pour les agglomérations de plus de 10 000 habitants, même pour la commune de La Riche car elle fait partie d’une
agglomération de plus de 100 000 habitants. De plus, cinq communes disposent d’un règlement local de publicité.
La réglementation est-elle bien respectée ? Les règlements locaux sont-ils efficaces ? Y a-t-il des infractions récurrentes ?
Dans un premier temps, nous nous sommes intéressées au cadre règlementaire sur la publicité s’appliquant sur chaque commune. Puis
nous sommes allées sur le terrain, et nous avons ainsi pu relever un certain nombre d’infractions sur les grands axes définis précédemment avec
l’AQUAVIT. Enfin, quelques recherches bibliographiques nous ont menées à étudier le cadre règlementaire s’appliquant au mobilier urbain, le
fonctionnement de ce marché, ainsi que les incohérences entre mobilier urbain et règlement de publicité.
Partie 1 Le cadre règlementaire relatif à la publicité
1 Article L.581-1 du Code de l’environnement Etude sur la publicité dans l’agglomération Tourangelle - 4 -