M. DUBART Journal de la Haute Ecole Libre de Bruxelles Ilya Prigogine 1 (2013) 1-6
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5) Garder un lien de confiance.
6) Référer
La sage-femme n’utilisera pas de termes
stigmatisants (battue, viol,..) [2], n’émettra aucun
jugement [2], ne conseillera pas de quitter son
compagnon/la maison [26] et ne minimisera pas leur
problème [2].
Conclusions et perspectives d’avenir :
l’ampleur de la violence durant la grossesse est
interpellante quand on sait que 40% des violences
conjugales débutent durant celle-ci. De plus, les
impacts obstétricaux et fœtaux sont marquants.
Nous pensons qu’il est important que les sages-
femmes prennent conscience de leurs rôles face à
cette problématique et qu’elles aillent au-delà de
leurs réticences, de leur malaise et de leur sentiment
d’impuissance. Elles ont un rôle capital dans le
dépistage. Cependant, celui-ci doit être vécu par la
patiente comme une expérience positive. Dans le
cas contraire, il risquerait de renforcer son mutisme.
A l’avenir, nous voudrions, développer le rôle de la
sage-femme dans la prise en charge de la patiente
en prénatal, salle d’accouchement et post-partum
avant de la référer vers un professionnel plus
compétent. La recherche de patientes à risques ou
victimes de violences conjugales pourrait aussi être
mise en place dans ses deux derniers services.
Face aux nombreux impacts de la violence
conjugale sur la grossesse et le fœtus, ces femmes
sont davantage susceptibles d’être hospitalisées en
grossesses à hauts risques. Un dépistage de la
violence conjugale ne devrait-il pas être établi au
sein de cette unité également?
Au vu des conséquences fœtales de la violence
exercée sur la femme enceinte, il serait donc
pertinent de développer celui-ci en néonatologie.
Nous pensons que notre rôle de prévention de la
santé pourrait aussi être abordé en regard de cette
problématique.
Pour finir, retenons qu’il est très important de ne
pas tomber dans le jugement.
La tolérance, le respect, l’écoute, le soutien, la
relation d’aide, la confiance, la bienveillance et la
confidentialité semble être les mots d’ordre pour
optimiser notre accompagnement.
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