http://www.entrerdanslavieactive.fr/Espace-Enseignants/Conferences/Les-rencontres-de-l-IEFP/Rencontres-2017-Brexit-quels-risques
provoquée par la dévaluation de la livre sterling. Il estime que le Royaume-Uni va
rapidement entrer dans une zone de turbulences économiques qui nuira aux
consommateurs et à l’économie britanniques.
Le double discours des dirigeants britanniques
Arnaud Magnier a affirmé de son côté que les dirigeants
britanniques tiennent un double discours.
D’un côté, ils affichent en public une confiance totale dans les bénéfices du Brexit.
Mais en coulisses, ils sont très inquiets des retombées négatives de la sortie de l’UE.
Thierry Philipponnat l’a rejoint dans ce constat. Il dit avoir
rencontré de nombreux experts britanniques au cours des derniers
mois et a révélé qu’ils étaient extrêmement préoccupés de l’avenir du Royaume-Uni.
Côté services financiers, la sortie de l’UE va entraîner inévitablement la perte du
passeport financier pour les activités réalisées depuis le Royaume-Uni (autorisation de
vendre des services financiers à toute l’Europe). Thierry Philipponnat estime le chiffre
d’affaires du secteur financier à Londres à 225 Mds d’€ (12 % du PIB du
Royaume-Uni) et pense que la part de l’activité qui nécessite le passeport européen représente 20
. Ces activités devront être déplacées au sein de l’UE. Il% du secteur (soit environ 40-50 Mds d’€)
s’agira d’une perte importante pour le Royaume-Uni, même si Londres restera sans doute la 1ère place
financière mondiale…
Le Brexit finalement plus défavorable aux Britanniques
Finalement, Christian Noyer a mis en relief un aspect particulièrement cruel du Brexit, à savoir que
. Selon l’ancience sont les Britanniques qui ont voté pour le Brexit qui vont en souffrir le plus
gouverneur de la Banque de France, ce sont les filières industrielles de province qui vont être le plus
touchées, avec des fermetures d’usines et une flambée du chômage. En effet, les industriels hésiteront à
continuer à localiser une partie de la fabrication des automobiles ou des avions dans un pays non membre
de l’Union européenne, avec toutes les contraintes et tous les coûts qui y seront associés.
La France bénéficierait d’une relocalisation de certains métiers de la City
Les 40 à 50 milliards perdus par la Grande-Bretagne à cause de la perte du passeport européen seront
gagnés par les pays d’Europe continentale, notamment en termes de retombées fiscales pour les Etats.
Sur ce sujet, Olivier Davanne estime qu’il faut sortir d’une pensée commune qui décrie aveuglément
, notamment sur le planla finance alors qu’elle implique des externalités positives pour les Etats
fiscal.
Arnaud Magnier a insisté sur l’attractivité de la place financière de Paris. Voici, à ses yeux, les
principaux avantages de la capitale française par rapport à sa principale concurrente (Francfort) :
Deuxième place financière européenne derrière Londres
3 banques françaises dans le top 10 européen (une seule allemande)
Une force de travail abondante et qualifiée dans le secteur financier
La France est à l’avant-garde des « Fintechs » au niveau mondial
Il subsiste en revanche, selon lui, un manque d’attractivité subjectif dû à la moindre influence politique et
économique de la France au niveau européen depuis quelques années.