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Résumé du rapport 2003 038 présenté par Anne AMSON et Françoise BAS-THERON, membres de
l’Inspection générale des affaires sociales
IGAS La prévention sanitaire par une bonne hygiène nutritionnelle Mars 2003
de toute la famille (1992-1997), mise en place d’une politique de prévention et de
prise en charge individualisée de l’obésité (à partir de 2002) ;
- l’opération menée, dans les collèges, à l’initiative du conseil général du Val-de-
Marne depuis 2000 : formation des adolescents pour les aider à mieux maîtriser
leurs choix, amélioration de la politique nutritionnelle des établissements.
En prévention secondaire, la prise en charge des jeunes obèses, après un éventuel
dépistage par des médecins communautaires (santé scolaire et PMI) et de ville, constitue
une urgence, le système hospitalier ne pouvant plus faire face et étant de surcroît
inadapté (sauf complications, obésité pathologique…). Ces constats sont à l’origine des
projets de réseaux ville-hôpital de prise en charge précoce de l’obésité de l’enfant,
comme REPOP Ile-de-France, en phase de démarrage.
Le Val-de-Marne peut également faire état, en prévention secondaire, d’une approche
originale, d’accompagnement et de suivi individuel des adolescents obèses. La prise en
charge est éducative plutôt que médicale, s’appuie sur un réseau pluridisciplinaire, en
privilégiant notamment le réseau sportif et les professeurs d’éducation physique. Les
premiers résultats sont très encourageants, en terme de satisfaction des adolescents
concernés, de modifications comportementales et de d’évolution du poids.
Beaucoup reste à faire en matière de restauration scolaire. Deux questions mériteraient
d’être davantage étudiées : l’offre alimentaire globale au sein des établissements et les
consommations effectives des jeunes.
Plusieurs pistes se dégagent des expériences engagées : si un consensus sur une
pédagogie positive, non stigmatisante et ludique s’établit au niveau des acteurs déjà
impliqués, un large effort d’information sur ce thème reste à faire auprès de la
population et des professionnels. Certains facteurs peuvent être considérés comme
favorisant la réussite des actions : disposer d’un minimum de données de base pour
évaluer, impliquer l’environnement proche des jeunes, agir dans la durée, avoir une
approche pluridisciplinaire, mutualiser les ressources pédagogiques et méthodologiques.
Quant aux freins les plus souvent répertoriés, ils portent sur : les difficultés de
financement, le faible investissement des médecins libéraux, la méconnaissance des
outils, méthodes, expériences existantes, la grande variabilité de l’intérêt porté par
certains partenaires importants (cf. supra), la difficulté à sensibiliser les parents, enfin
l’intégration du sport, primordial pour les enfants.
Recommandations
Le PNNS est volontariste et joue un rôle positif d’impulsion. Cependant, ses objectifs
ambitieux risquent d’être difficiles à atteindre en cinq ans. L’indispensable poursuite
d’une politique de prévention par la nutrition, au-delà de l’échéance du plan, devrait
conduire à s’interroger sur les ambitions dans la durée et à poser un certain nombre de
priorités d’actions. Cette perspective à long terme suppose un investissement accru en
matière d’évaluation.
Dans l’optique de certains experts, partagée par la mission, où les décisions
individuelles doivent être largement favorisées par des actions collectives, deux axes