Compagnie Teatro di Fabio, Compiègne
présente
LA CONQUÊTE DU MEXIQUE
de Fabio Alessandrini
Spectacle réalisé avec le soutien de : Maison du Mexique, Paris - Istituto Italiano di Cultura, Lille -
Accademia Teatrale, Udine - Centre d’études Enrico Maria Salerno, Rome
Espace Jean Legendre - Théâtre de Compiègne
LA CONQUETE DU MEXIQUE
Conception et écriture FABIO ALESSANDRINI
Mise en scène RICCARDO MARANZANA
Lumières ALBAN SAUVÈ
Effets sonores FABRIZIO TAUSANI
Traduction ODILE PAGLIARI
Avec FABIO ALESSANDRINI
Durée du spectacle : 1H10
Age conseillé : à partir de 14 ans
La Cie Teatro di Fabio est soutenue par la DRAC Picardie, le Conseil Régional de Picardie,
le Conseil Général de l’Oise et la Ville de Compiègne.
LA CONQUETE DU MEXIQUE
APERÇU HISTORIQUE
Le 8 Novembre 1519, après de terribles batailles, le « Conquistador » espagnol
Hernan Cortes et ses 500 hommes découvrirent la ville monumentale de
Tenochtitlan, capitale de l’empire aztèque : « Une ville plus grande que Rome, plus
que Costantinople! Des bâtiments et des temples immenses surgissaient de l’eau,
comme par enchantement. Nous nous demandions si tout ça n’était pas un
rêve... »
Ce n’était pas un rêve. Le grand empereur aztèque Moctezuma accompagna son
hôte étranger au sommet du Temple Mayor. Cortes se souvient : « Il prit ma main
et il me montra les merveilles de sa ville: des marchés grouillants, de somptueux
palais en pierre blanche, d’immenses jardins, des œuvres de génie jamais vues.
Puis il me dit : « Depuis longtemps je scrutais l’inconnu, et j’attendais ta venue.
Maintenant cela s’est avéré. Repose-toi donc, délasse ton corps, et laisse aller tes
peines ».
Mais l’émerveillement et l’impuissance face à une civilisation si raffinée, si
avancée, ne dura pas longtemps. La soif de richesse des Espagnols fut si aveugle
et violente que rien ne resta de ce monde.
Le 13 août 1521, après des mois de lutte serrée et de siège, Hernan Cortès conquit
définitivement la ville. Dans cette histoire, des millions d’êtres humains perdirent
la vie. Parmi eux gisaient aussi, et pour toujours, leurs livres, leur civilisation, leur
mémoire.
« ... Et dire que de tout cela il ne reste désormais pas une seule pierre : tout a été
détruit, tout est perdu ».
LA CONQUÊTE DU MEXIQUE
L’« AUTRE » EST UNE OCCASION
La Conquête du Mexique est une métaphore infinie, riche de suggestion,
d’inspiration, de surprise. C’est un événement extrême, une atroce plaisanterie
de l’Histoire, un paradoxe.
Mais c’est surtout un prétexte: Cortes et Moctezuma c’est nous, aujourd’hui,
avec nos contradictions, nos tentatives maladroites pour nous sortir de nos peurs,
pour nous libérer des fantômes de toujours; c’est notre besoin de trouver, enfin, un
équilibre possible.
C’est le monologue continu de notre petite conquête personnelle.
Et si le racisme ce n’était rien d’autre que de l’envie, ou la peur de mourir?
Nous sommes « l’autre », l’inconnu, le mystère qui nous attire et qui nous fait si
peur.
LA CONQUÊTE DU MEXIQUE
Ce n’est pas le nombre de morts qui définit la gravité d’un événement historique -
même le meurtre d’un seul homme est un crime contre l’humanité - mais il ne
faut pas oublier qu’en 1519, les Indios au Mexique étaient 24 millions, et que 60
ans après, environ, il n’en restait qu’un million. Bien sûr, la plupart de ces vingt-
trois millions sont morts de la peste ou d’autres maladies « d’importation », mais il
est vrai aussi qu’à cette époque il n’existait ni mitrailleuses, ni chambres à gaz...
La Conquête du Mexique est un spectacle comique, parce que toute
tragédie, grande ou petite, collective ou personnelle, s’accompagne d’aspects
tellement hilarants que le rire n’est pas un pêché, au contraire, il nous aide à
nous rappeler que liberté et harmonie ne sont pas que des mots, que la différence
ne peut être un danger, ni un alibi. Dans ce spectacle, on peut donc rire.
Une entière civilisation complètement pulvérisée.
Cortes à la recherche de l’Atlantide, dressé sur son cheval comme un scorpion
et Moctezuma à l’écoute, si perdu dans le doute, dans l’attente...
Chaque fois que deux hommes se rencontrent, c’est une grande occasion pour
tous les hommes. Si ceci est vrai, cette fois-là une très grande occasion fut
effleurée.
Et nous pouvons seulement l’imaginer.
Fabio Alessandrini - Riccardo Maranzana
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