Construire en métal, un art, notre métier N° 3-2013 Octobre 2006 - éditeur délégué: l’Officiel de l’Immobilier d’Entreprise Le magazine d’informations de la construction métallique Actualité Programme Skills, méthodologies pratiques pour l’application des Eurocodes Portrait Construction métallique Grésillon « Les hommes restent au cœur du métier, ce sont les moteurs, c’est cela qui me guide » Sur le terrain La Villa Méditerranée, à Marseille DOSSIER Exécution des structures métalliques et marquage CE Les coulisses de l’exploit NOUVEAU CHEZ INTERMETAL Nou velle n orm EN 1 e eu ropé e 5048 nne Boulonnerie de construction métallique non précontrainte Marquage «CE - SB» Stock complet en classe 8.8 Zingué et galvanisé à chaud 54320 Maxeville (NANCY) Tél. : 03 83 39 66 66 Fax. : 03 83 37 32 48 www.intermetal.fr www.iteurope.net [email protected] L’édito par Patrick Le Chaffotec Directeur Général Adjoint - CTICM © Brigitte Cavanagh ÉDITORIAL EN 1090 et marquage CE un enjeu majeur Ces dernières années ont été marquées par la mutation du référentiel normatif de la construction métallique vers un ensemble cohérent de textes européens. Le CTICM a continuellement orienté ses communications techniques – CMI, Rencontres Régionales – et ses actions d’accompagnement de la profession – formation continue, publications, mise à disposition d’outils, prestations d’études – sur la prise en compte de ces évolutions. L’appropriation des nouveaux textes est progressive et encore non uniforme, mais des échéances approchent. Notamment, en matière d’application des Eurocodes, les périodes transitoires ménagées par la règlementation française touchent à leur fin : au 1er janvier 2014 en matière de construction parasismique, au 15 mars 2014 en matière de stabilité au feu. Dans le domaine de l’exécution des structures métalliques – fabrication, montage – l’évolution est également en marche avec une référence contractuelle de plus en plus fréquente à la norme NF EN 1090, soit explicitement, soit au travers d’une référence au DTU 32-1 qui y renvoie, soit au travers d’une référence « aux normes et DTU en vigueur ». Ce cœur de métier de la construction métallique est également concerné par une disposition règlementaire. À compter du 1er juillet 2014, les produits de construction réalisés par référence à la norme EN 1090-1 devront être porteurs d’un marquage CE (arrêté du 20 décembre 2012, article 4). Dans le cadre du passage de la directive produits de construction (DPC) au règlement produits de construction (RPC), la question de savoir si la structure métallique d’un ouvrage identifié entrait dans le cadre des dérogations à l’obligation de marquage a été discutée au niveau européen. L’idée dominante est qu’une structure métallique, même destinée à un ouvrage identifié reste un produit de série du fait de la constante utilisation des mêmes processus de fabrication, et qu’elle doit à ce titre faire l’objet d’un marquage CE. Sur cette base, plusieurs de nos voisins européens se sont fortement engagés dans le marquage CE des structures métalliques. Le SCMF a récemment décidé de faire de la démarche CE un enjeu majeur pour la construction métallique française. La rédaction de CMI a jugé important, dans ce contexte, d’éclairer ses lecteurs sur la mise œuvre de la norme NF EN 1090 et sur le marquage CE des produits de construction métallique. C’est le thème du dossier que je vous invite à découvrir dans ce numéro. Bonne lecture. À votre disposition, bien sûr, pour tous compléments que vous souhaiteriez. CMI 3-2013 3 GEMINI HD36 STEEL THINKING Portique automatique à commande numérique de perçage, fraisage, et de coupe thermique pour le travail de la tôle de grandes dimensions La GEMINI HD36 est un portique à commande numérique avancé pour le travail de la tôle, sa conception modulaire permet de réaliser des opérations de perçage, fraisage, marquage et de découpes thermiques (Oxycoupage + Plasma). De plus la GEMINI HD36 permet de réaliser des chanfreins en une seule opération grâce à une nouvelle technologie de tête orientable. Système automatique Les systèmes entièrement automatiques de fabrication pour l’acier sont de plus en plus fréquents car ils fournissent: une réduction du besoin en compétences de haut niveau, un environnement de fabrication plus sécurisé, une diminution des heures / Tonne, une meilleure qualité, une augmentation de la production et une durabilité environnementale. Ficep est le premier fournisseur au monde pour les systèmes entièrement automatiques. ENDEAVOUR 1203DD Ligne de perçage La nouvelle gamme de produits ENDEAVOUR a été développée pour améliorer le processus de perçage des profilées (de 610 x 310 mm à 1220 x 610 mm). Elle assure une meilleure qualité et une productivité supérieure à celle d’une ligne de perçage traditionnelle. Les trois têtes de perçages équipées de moteurs type «élèctrobroches» travaillent simultanément grâce à une course supplémentaire de 250 mm pour diminuer le mouvement des profilés. L’ENDEAVOUR peut être proposée également pour des profilés de 2030 x 610 mm. Basée à Varese, Italie, Ficep est le premier fabricant de machines-outils pour l’industrie de la construction métallique, avec des clients dans près de 90 pays dans le monde. La société offre la plus large gamme au monde de machines, à la fois pour la structure métallique et les industries de la forge. www.ficepgroup.com SOMMAIRE Éditeur : CTICM - Centre Technique Industriel de la Construction Métallique Rédactrice en chef : Isabelle Pharisier, chef du service publications Tél. : 01 60 13 83 00 [email protected] Imprimé en France Fabrication et réalisation : MRGS, Tél. : 09 52 28 81 07 CTICM Espace technologique L’Orme des Merisiers Bâtiment Apollo 91193 Saint-Aubin Tél. : 01 60 13 83 00 Fax : 01 60 13 13 03 CMI est diffusé gracieusement à 8 500 exemplaires. CMI, dans un souci de préservation de l’environnement, est imprimé sur papier recyclable. La reproduction même partielle de tout matériel publié dans CMI est strictement interdite. Les annonceurs prennent l’entière responsabilité des informations qu’ils insèrent et déclarent être autorisés à les utiliser. Pour vous abonner gracieusement : Construction métallique Grésillon « Les hommes restent au cœur du métier, ce sont les moteurs, c’est cela qui me guide » ©Chantal Cecchetti Directeur de la publication : Christophe Mathieu directeur général du CTICM P.28 EN COUVERTURE La Villa Méditerranée, à Marseille Les coulisses de l’exploit Actualités techniques Portrait Programme Skills 6 Journées techniques du CTICM 8 Actualités de nos organismes professionnels10 « Les hommes restent au cœur du métier, ce sont les moteurs, c’est cela qui me guide » 24 Sur le terrain Concours Acier 2013 Quand la créativité acier prend de la hauteur Construction métallique Grésillon 10 Publications11 La Villa Méditerranée, à Marseille Les coulisses de l’exploit 28 Publications Dossier Exécution des structures métalliques et marquage CE12 L’EN 1090, une référence incontournable12 Les points délicats de la mise en œuvre de la NF EN 1090-2 13 NF EN 1090-2 : le choix des classes d’exécution 15 Le passage de la DPC au RPC 16 Le rôle du CTICM 19 Le marquage CE par référence à l’EN 1090-1 20 La position sectorielle du SCMF 22 La complémentarité marquage CE - BlueMetalPlus 23 Votre bibliothéque 34 Formations 38 Assistance technique40 CMI 3-2013 5 ACTUALITÉS Programme Skills méthodologies pratiques pour l’application des Eurocodes Skills* (Steel construction industry life-long learning support) est un projet européen pour la formation continue en construction métallique. Il est né du souhait du CTICM d’exploiter les guides pratiques produits dans le cadre du projet « Steel Buildings in Europe ». Le but est de pouvoir vous donner un accès facile à la formation. Dès septembre prochain plusieurs modules de formation seront accessibles sur le site du CTICM et sur ceux de nos partenaires espagnols et polonais. Mais de quoi s’agit-il exactement ? Skills des méthodologies pratiques pour l’application des Eurocodes Skills est un ensemble de 15 modules de formation qui présente des méthodologies pratiques pour l›application des Eurocodes à des bâtiments en acier à simple rez-de-chaussée. Le but est d›accompagner les projeteurs en France, en Pologne et en Espagne dans l›évolution des méthodes de calcul, en fournissant des supports de formation conformes aux Annexes Nationales et dans la langue du pays. Tous les modules se présentent sous la forme de diapositives Powerpoint avec des notes d›accompagnement. Les utilisateurs de Skills Les modules Skills sont destinés aux étudiants diplômés et au personnel des entreprises de construction métallique, des bureaux d›études, ainsi qu›aux professeurs et aux organismes de formation. Ces ressources délivrent des informations pratiques et des exemples pour illustrer et démontrer les principes de base et les concepts théoriques afin d›assurer une application effective des Eurocodes à des structures en acier de bâtiments à simple rez-de-chaussée. Modules skills Ils sont essentiellement fondés sur les publications en langue anglaise, rédigées dans le cadre du projet CMI 3-2013 6 *Le programme est financé par l’agence Europe-Education-Formation France dans le cadre des projets retenus pour « Leonardo da Vinci -Transferts d’Innovation » «Steel Buildings in Europe» qui s’est terminé en 2010 (guides disponibles gratuitement sur le site www. arcelormittal.com/sections). Ces modules contiennent aussi des exemples d’application complémentaires. Certains modules font référence à des documents du site Access Steel. Il est à noter que les traductions françaises, polonaises et espagnoles de plus de 250 documents provenant de cette source d’information peuvent maintenant être téléchargées à partir des sites Internet des partenaires. Skills a adapté les approches Européennes harmonisées afin d›assurer une application effective d›une manière qui soit plus appropriée au contexte local, en assurant la conformité aux Annexes Nationales. Les modules ont été développés à partir d’un modèle commun et se présentent sous la forme de cours de 2 heures. Où trouver les modules ? Pour la France : www.cticm.com; pour l’Espagne: www.ascem.org; pour la Pologne: piks.com.pl Les modules disponibles Conception (disponible en espagnol) Ce module présente les informations nécessaires pour choisir les meilleures options de conception Actualités techniques au stade de l’avant-projet, pour un bâtiment à simple rez-de-chaussée. Actions (disponible en anglais, français, espagnol et en polonais) Ce module présente la détermination des actions de calcul sur un bâtiment à simple rez-de-chaussée selon les différentes parties de l’EN 1991, ainsi que les combinaisons d’actions selon la norme EN 1990. Portiques (disponible en anglais, français, espagnol et en polonais) Il s’agit d’un module important dans la mesure où il couvre le calcul de l’ossature principale de bâtiments à simple rez-de-chaussée, avec pour objectif de clarifier les procédures complexes de calcul selon l’EN 1993-1-1. Vérification des barres (disponible en français, et en polonais) Ce module présente les procédures de vérification pour les états limites ultimes et pour les états limites de service d’éléments de structure en acier, soumis à différentes sollicitations et interactions selon l’EN 1993-1-1. Il contient aussi des exemples d’application pratique. Eléments composés comprimés (disponible en anglais, français, espagnol et enpolonais) Ce module couvre le calcul de poteaux composés à treillis ou à traverses de liaison, selon l’EN 1993-1-1. Il contient un exemple d’application qui décrit toutes les étapes du calcul, y compris le calcul d’un assemblage. Ferme treillis (disponible en anglais, français, espagnol et en polonais) Ce module est dédié au calcul des structures à treillis. Les procédures de calcul (analyse globale, vérification des barres et assemblages), selon les normes EN 1993-1-1 et EN 1993-1-8, sont présentées et illustrées par un exemple d’application. Calcul de pannes FR / PL Ce module traite du calcul des pannes en profilé laminé à chaud, incluant les dispositions constructives et les vérifications détaillées selon la norme Européenne EN 1993-1-1. Assemblages encastrés I (disponible en anglais, français, espagnol et en polonais) Ce module couvre le calcul d’assemblages dans des portiques de bâtiments en acier, selon l’EN 1993-1-8. Une procédure de calcul pour les assemblages résistant à la flexion, par platine d’about boulonnée, est présentée. Assemblages encastrés II (disponible en anglais, français, espagnol et en polonais) Ce module constitue la suite du module de formation « Assemblages encastrés I ». Il contient un exemple d’application qui décrit toutes les étapes de la procédure de calcul d’un assemblage poutre-poteau (assemblage de jarret par platine d’about). Calcul des pieds de poteaux (disponible en anglais, français, espagnol et en polonais) La procédure de calcul d’un pied de poteau articulé sous l’action d’un effort axial et d’un effort tranchant est décrite dans ce module. Plusieurs schémas présentent des dispositions constructives typiques. Un exemple d’application détaillé est présenté. EN 1090 (disponible en anglais, français, espagnol et enpolonais) Ce module traite de la nouvelle norme Européenne EN 1090 pour la fabrication et l’exécution des structures en acier qui entrera en application dans tous les pays Européens en juillet 2014. Corrosion (disponible en français, espagnol et en polonais) Ce module décrit les causes et les effets de la corrosion. Il délivre des informations sur les méthodes de protection contre la corrosion de structures en acier et sur les exigences de la norme EN 1090-2. Calcul de la résistance au feu des bâtiments à simple rez-de-chaussée (disponible en anglais, français, espagnol et en polonais) Ce module décrit une approche simple et pratique pour le calcul au feu d’éléments en acier dans les bâtiments à simple rez-de-chaussée, selon l’EN 1993-1-2. Organisation d’un projet de construction (disponible en français) Il s’agit d’une présentation succincte de l’organisation et de la gestion d’un projet de construction en France. Ce module définit et explique les relations entre les différents acteurs, les réglementations, les normes et documents techniques qui sont utilisés. Index des ressources sur le développement durable (disponible en anglais) Ce document concis fournit une information essentielle sur le développement durable dans le secteur de la construction en acier. Il présente tous les avantages d’utiliser l’acier et contient de nombreuses références qui représentent l’état de l’art dans ce domaine. Les partenaires du projet En France CTICM – Centre technique industriel de la construction métallique (promoteur du projet) ConstruirAcier Association pour la promotion du développement de la construction en acier dans le secteur du BTP. En Espagne ASCEM Asociación para la Construcción de Estructuras Metálicas UPC – Universitat Politècnica de Catalunya En Pologne PIKS – Polska Izba Konstrukcji Stalowych (Polish Chamber Of Steelwork) WUT – Politechnika Warszawska (Warsaw University of Technology) CMI 3-2013 7 ACTUALITÉS Journées techniques du CTICM Protection anticorrosion des éléments de construction métallique - 24 septembre 2013 La pérennité d’une construction métallique passe par une bonne conception des dispositifs de protection contre la corrosion. Connaitre les méthodes et les produits de ces dispositifs permet d’en exploiter les facultés pour adapter la prescription à tous les cas particuliers. Pour actualisez vos connaissances, le CTICM vous convie à une journée technique le 2 avril prochain au théatre Adyar à Paris. Les exposés des spécialistes vous permettront de (re)découvrir les mécanismes de la corrosion et leurs conséquences, les aspects de garanties et de prévention, ainsi que les procédés de protection : vous connaitrez toutes les bonnes dispositions pour assurer la pérennité d’un ouvrage en construction métallique. Ouverte à tous les acteurs de la construction, cette journée se clôturera sur la présentation d’un projet particulier et original : la Villa Méditerranée à Marseille (voir notre article page 28). Programme 9 h 30 10 h 00 10 h 15 11 h 00 11 h 45 12 h 30 13 h 45 14h00 14h40 15h20 16h00 16 h 40 Accueil Introduction - Stéphane Herbin, CTICM Principes généraux de la corrosion : définition et types de corrosion, exigences - Cécile Di Scala, CTICM Les produits de peinture : solvants, aqueux et hauts extraits secs François Legay, Freitag-PPG La galvanisation à chaud - José Da Silva, Galvazinc Déjeuner Introduction Les garanties et la durabilité - J-M. Rosselle, OHGPI Prévention et protection des intervenants -Patrick Darrieus, OPPBTP Structures et ossatures corrodées enjeu de conservation - Le château de Trévarez - Didier Groux, Stonevox Exemple de réalisation : la Villa Méditerranée (Marseille 2013) Sébastien Brun, Castel & Fromaget Conclusions et discussion finale - Stéphane Herbin, CTICM Bulletin d’inscription téléchargeable sur cticm.com Conception parasismique des bâtiments à structure métallique - 19 novembre 2013 La réglementation parasismique française a connu depuis le 1er mai 2011 des modifications importantes, la période de transition s’achevant fin 2013. Dans ce contexte, il est important de bien maîtriser les nouvelles règles et normes, d’autant plus que les structures métalliques sont réputées pour leur très bonne résistance parasismique. La journée technique organisée par le CTICM et ConstruiAcier le 19 novembre prochain, au théâtre Adyar à Paris, sera l’occasion pour tous les acteurs de la construction de mettre à jour leurs connaissances et d’échanger avec les experts invités. La première partie sera consacrée essentiellement au cadre réglementaire et normatif ainsi qu’aux règles spécifiques applicables aux constructions métalliques. La seconde partie exposera différents projets de bâtiments parasismiques construits récemment en France et illustrant plusieurs points saillants : conception dissipative, renforcement de bâtiments existants, alliance de la qualité architecturale et de la résistance parasismique … Le programme et les modalités d’inscription seront détaillés dans le prochain numéro de CMI, au mois de septembre. Retenez d’ores et déjà le 19 novembre dans votre agenda ! Renseignement et inscription aux journées techniques : CTICM- Journée technique, Véronique Chauveau, Tél. : +331 60 13 83 04, [email protected] CMI 3-2013 8 Dédié spécialement aux industriels et entrepreneurs de la construction métallique Plusieurs entreprises ont déjà souscrit à la démarche CODE CM (fédératrice pour la profession) > CODE CM vous permet de saisir rapidement les données typiques de votre activité (en lien avec le développement durable) : consommations d’énergie et d’eau, volumes de matières premières (acier, peinture), quantités de déchets générés. > CODE CM effectue automatiquement le bilan annuel de ces valeurs. > Le CTICM vous adresse une synthèse personnalisée annuelle positionnant votre entreprise. CODE CM est gratuit et facile d’utilisation, vos données d’activité demeurent strictement confidentielles, et l’évaluation annuelle personnalisée est un atout certain pour votre entreprise ! Sans contribution supplémentaire, vous participez à la création de la première base d’informations à caractère environnemental représentative de la filière CM, Vous pouvez exploiter CODE CM comme indicateur environnemental. n’attendez plus, joignez-vous au projet ! CODE CM Construire en métal, un art, notre métier Pour vous inscrire ou obtenir davantage d’informations : 01 60 13 83 20 Service développement durable ou www.cticm.com/content/projet-code-cm (téléchargement instantané de l’outil après inscription en ligne). ACTUALITÉS Actualités de nos organismes professionnels Concours Acier 2013 - Urbanité suspendue Quand la créativité acier prend de la hauteur C’est sur le sujet imposé « Urbanité suspendue » que plus de 130 étudiants en école d’architecture et en écoles d’ingénieurs ont planché cette année à l’occasion de l’édition 2013 du concours Acier de ConstruirAcier. Zoom sur une folle journée. Pour Karine, Florian, Benoît, Marie ou Siméon et comme 280 autres étudiants en architecture, tout commence dès la rentrée 2013 à l’annonce du lancement de la nouvelle édition du concours Acier. « Pour nous, le concours Acier, était un incontournable, explique Benoît de l’ENSA Lyon. Il nous permet, entre autres, d’aborder des thématiques différentes de celles proposées dans le cursus et de se mesurer à d’autres étudiants sur le plan national ». Et de la compétition, il y en a eu toute au long de cette année avec, d’abord la remise des projets puis la sélection par le pré-jury des 12 équipes destinées à franchir les portes de la Cité du patrimoine et de l’architecture de Paris le 31 mai dernier. C’est dans les couloirs de ce haut-lieu que les 12 équipes finalistes se sont retrouvées pour le grand oral. Stress, angoisse, euphorie, totale décontraction ou confiance… : les 130 candidats sont passés par tous les états. « Ca y est, c’est fait, on a tout donné, souffle Marie en sortant de la salle « d’examen ». 12 minutes pour convaincre et séduire, ce n’est pas évident. Mais je crois que le jury a bien apprécié notre projet. On verra ce soir… ». Dans la salle réservée aux délibérations, on apprécie justement. Sous la houlette de l’architecte urbaniste Cyril Trétout, les membres du jury on en fait fort à faire pour départager les équipes en lice. Points particulièrement étudiés : la conception architecturale, la faisabilité constructive, la mise en valeur de l’acier et la pertinence de son utilisation. Si chaque projet est passé au crible, l’unanimité se fait pourtant sur ce crû 2013 remarqué pour ses « réponses urbaines architecturales justes et réalistes, ses réelles qualités de travail et de maturité qui mettent en valeur toute CMI 3-2013 10 la créativité de l’architecture métallique ». Le jury finit par distinguer quatre lauréats qui se verront remettre leur prix sur scène. Les premiers feux de la rampe pour ces talents prometteurs qui retrouveront leurs pairs, le jury, des architectes et des acteurs de la construction métallique au cours du cocktail de clôture avec vue imprenable sur la Tour Eiffel. Les lauréats du Concours Acier 2013 1 2 3 4 1 er prix : La vie de château, Jérémie GERME, Justine PINGUET, Chloé THOMAZO – ENSA Paris-Val de Seine/Polytech’ Clermont Ferrand 2e prix : Hanging Layer, Pierre D’ARGY, Antonin DUQUESNES, Florent REVEL – ENSA Paris-La Villette/ENSA Strasbourg 3e prix ex aequo : Urbanité suspendue : l’acier au service de la ville dense et poreuse, Karine BERGEVIN, Alexandra DE LA CHAPELE – ENSA Paris-Belleville L a Sardine, Charlotte DURAND-RIVAL, Mickle BOUREL, Emmanuel CHESNE, Simon FORGET-ENSA Marseille 12 jurys experts Cyril Trétout, architecte urbaniste, ANMA, président du jury Baptiste Bonijoly, architecte, BBA L aure Delaporte, directrice technique, ConstruirAcier André-Charles Fasques, RP-Technik John Hanlon, CEng MIStructE Mastère ENPC, Terrell Marc Landowski, architecte Actualités Jean-Pierre Ménard, journaliste Christophe Ménage, délégué général, ConstruirAcier Nasrine Minoui, responsable enseignement, ConstruirAcier Loïc Penel, directeur structure enveloppe réhabilitation, Eiffage Nicolas Petit, architecte, DVVD 1 3 2 4 Publications Les passerelles acier à l’honneur ! Viv[r]e l’Architecture Acier La lettre de ConstruirAcier - n°45 - mai 2013 [les projets] > TRaiTs d’union Vivre l’Architecture Acier n° 45 vient de paraître et a choisi de mettre en valeur les passerelles en acier. En neuf comme en réhabilitation, les passerelles en acier conservent plus que jamais leur rôle de trait d’union entre Renouveau les rives, entre les hommes. Accordées des passerelles comme des instruments de musique, D elles conjuguent esthétique, stabilité, L’acier ouvre la voie à la création de passerelles rapidité de mise en œuvre et facilité toujours plus innovantes d’entretien et démontrent toutes les possibilités architecturales du matériau acier. Passerelle de la gare à Villetaneuse ou au Puy-en-Velay, franchissement de voie et circulation piétonne à Montigny-le-Bretonneux et à Paris, promenade suspendue à Boulazac… A vous de juger ! Faciliter les accès mais aussi renforcer les liens : en neuf comme en réhabilitation, les passerelles en acier conservent plus que jamais leur rôle de trait d’union entre les rives, entre les hommes. Accordées comme des instruments de musique, elles conjuguent esthétique, stabilité, rapidité de mise en œuvre et facilité d’entretien et démontrent toutes les possibilités architecturales du matériau acier. Passerelle de la gare à Villetaneuse ou au Puy-en-Velay, franchissement de voie et circulation piétonne à Montigny-le-Bretonneux et à Paris, promenade suspendue à Boulazac… A vous de juger ! Passerelle Solférino à Paris (architecte Marc Mimram). u simple franchissement à la promenade suspendue, la passerelle a gagné ses lettres de noblesse au fil du temps. Et toutes les grandes métropoles du monde s’enorgueillissent aujourd’hui de leurs ouvrages. Véritablement emblématique, la passerelle participe ainsi de la valorisation de leur image et de leur créativité architecturale. On peut dès lors parler d’un véritable renouveau de la passerelle, fruit des politiques urbaines, qui a pour objet de reconsidérer la place du piéton comme du cycliste dans l’espace public. En mode circulation douce, ceux peuvent désormais déambuler à leur guise au-dessus d’une brèche, d’un cours d’eau, d’une voie de communication ou entre deux bâtiments, dans un confort optimal et un cadre agréable. Cette volonté forte de privilégier l’accessibilité de la ville prend toute sa mesure avec le bond en avant créatif exprimé par les architectes et la recherche toujours plus poussée dans les performances des matériaux. L’acier, à ce titre, tire une fois encore son épingle du jeu. Fonction, bien sûr, mais aussi forme, innovation, intention et réalité : autant de paramètres plus que jamais pris en compte dans la conception et l’élaboration de ce type ouvrage. Elégance des lignes, souplesse et légèreté, solidité, durabilité, l’acier ouvre la voie à la création de passerelles toujours plus innovantes. Parce qu’elles font appel tout à la fois à l’ingéniosité, la finesse, l’esthétique, la Passerelle de la gare de Villetaneuse Université Une suture délicate Passerelle de la gare du Puy-en-Velay Un pont sur la rivière rail Passerelle de Montigny-le-Bretonneux Greffe d’acier Passerelle de Boulazac Posée sur l’eau Passerelle du Nouveau Beaugrenelle Pont aérien recherche de stabilité, l’emprise au sol limitée, les passerelles en acier multiplient les avantages et témoignent de manière éclatante de toutes les possibilités déployées par le matériau. Et offrent aux architectes un exceptionnel champ de création. n ACIER 7 vient de paraître C’est la médiathèque du Marsan, posée sur un glacis végétal au centre de l’ancienne place de la ville de Mont-de-Marsan, qui figure en couverture du numéro 7 de la revue ACIER. Au sommaire : Remontage du pavillon «Métropole», Tourcoing - Concours Culture Acier «L’échappée belle» - Fondation Louis Vuitton pour la création, Paris – Cité du cinéma, Saint-Denis – Rencontre : Daniel Vaniche – DVVD - Couverture du stade Jean-Bouin, Paris- Salle de sports, Saâcy-sur-Marne Centre technique municipal, Clamart - Escalier, Lyon - So Ouest, Levallois-Perret - Gymnase et salle de gymnastique, Le Blanc-Mesnil - Archives nationales, Pierrefitte-sur-Seine - Halle Stéphane-Diagana, Lyon - Paloma, Nîmes - Pont du Chardonnet sur la Vilaine, Rennes - Médiathèques et bibliothèques - Les profilés UPE à ailes parallèles. CMI 3-2013 11 DOSSIER Exécution des structures métalliques et marquage CE La publication de la série de normes EN 1090 a constitué un événement majeur pour la construction métallique. Ces normes donnent un cadre global et homogène à l’exécution des structures métalliques, en acier (EN 1090-2) et en aluminium (EN 1090-3). Le fait que la norme EN 1090-1 soit une norme harmonisée rend obligatoire, maintenant à court terme, le marquage CE des produits fabriqués suivant les normes EN 1090. Notre dossier traite donc de ces deux sujets indissociables dont l’actualité est dominante pour les intervenants de la construction métallique. L’EN 1090, une référence incontournable Ont collaboré à ce dossier : Frédérique Algranti Chef du service certification, CTICM Patrick Le Chaffotec Directeur général adjoint du CTICM Clément Tissot-Bez Inspecteur, CTICM De même que le contexte normatif français de la construction métallique a été et continu d’être largement impacté dans son volet « conception – calcul » par le remplacement des normes nationales par les Eurocodes, son volet « exécution » est tout aussi largement impacté par la mise en application de la norme NF EN 1090 – Exécution des structures en acier et des structures en aluminium. La norme NF EN 1090 est à ce jour composée de 3 parties : ••NF EN 1090-1 : Partie 1 – Exigences pour l’évaluation de la conformité des éléments structuraux – version NF EN 1090-1+A1 de février 2012 ••NF EN 1090-2 : Partie 2 – Exigences techniques pour les structures en acier – version NF EN 1090-2+A1 d’octobre 2011 ••NF EN 1090-3 : Partie 3 – Exigences techniques pour les structures en aluminium – version NF EN 1090-3 de février 2009 Une quatrième partie est en cours d’élaboration, spécifique à l’exécution des structures composés d’éléments minces en acier formés à froid, bien qu’à ce jour ce type de structure soit couvert par la partie 2 de la norme. La première partie NF EN 1090-1 a le statut de norme harmonisée – on en verra les conséquences au titre du RPC dans la deuxième partie de ce dossier – et définit principalement les dispositions à prendre pour : ••établir les performances des produits fabriqués par référence à l’EN 1090 : calcul de type initial (CTI) ou essai de type initial (ETI), fondé sur les Eurocodes et la partie 2 ou la partie 3 de l’EN 1090 ; ••démontrer la pérennité de ces performances au fil de la fabrication, par le contrôle de production en usine (CPU) fondé sur la partie 2 ou la partie 3 de l’EN 1090. le texte qui suit se limite à l’exécution des structures en acier relevant de la norme EN 1090-2. Il pourrait en être de même pour les structures en aluminium relevant de l’EN 1090-3 ici non traitées. La NF EN 1090-2 fixe, au fil de ses différents chapitres, les prescriptions à suivre aux différentes étapes de la CMI 3-2013 12 Dossier gestation d’une structure en acier, en vue d’assurer un niveau approprié de résistance mécanique et de stabilité, d’aptitude au service et de durabilité, en cohérence avec les exigences de l’EN 1990 et avec les hypothèses des Eurocodes : ••Approvisionnements ••Préparation : coupage, formage, perçage… ••Soudage ••Fixations mécaniques ••Montage ••Traitements de surface ••Tolérances ••Contrôles ••Documentation qualité Pour différencier le niveau d’exigence en fonction de la destination de l’ouvrage auquel la structure réalisée est incorporée, et en fonction des modes d’exécution retenus, la norme définit 4 classes d’exécution, de EXC1 à EXC4 (niveau d’exigence croissant). Le tableau A3 de l’annexe A synthétise les différences d’exigences techniques entre classes d’exécution. En france, la norme est complétée par un complément national NF P 22-101-2/CN qui fixe quelques prescriptions additionnelles ; le CN rend notamment normative l’annexe B « Guide pour la détermination des classes d’exécution ». La contractualisation de la NF EN 1090-2 et de son complément national dans les marchés privés de construction est renforcé par la publication du DTU 32-1 révisé, qui y renvoie explicitement. Côté marchés publics, l’arrêté du 30 mai 2012 renvoie, pour les marchés de bâtiment aux normes harmonisées au sein du système européen de normalisation ou des documents équivalents (donc aux Eurocodes et à l’EN 1090). Le même arrêté rend applicable la nouvelle version du Fascicule 66 datée de décembre 2011, à l’exécution des ouvrages de génie civil à ossature en acier. Et le Fascicule 66 renvoie à, et s’appuie sur, la norme NF EN 1090-2 et son complément national. Du fait de ces différents référencements, la NF EN 1090-2 constitue bien une référence incontournable pour l’exécution des structures en acier. Les points délicats de la mise en œuvre de la NF EN 1090-2 Au fil des premières expériences de mise en application de la norme, que nous avons pu observer ou accompagner, les points les plus délicats qui nous sont apparus sont les suivants: ••Le choix des classes d’exécution, qui fait l’objet d’un développement ci-dessous; ••La maîtrise des approvision­ements La norme NF EN 1090-2 et son Complément National font référence à un nombre important de normes produits (une bonne centaine visant notamment les produits de base en acier, les consommables pour soudage, les fixations mécaniques) à partir desquelles il convient autant que possible de procéder aux approvisionnements. Une mention particulière doit être faite concernant les boulons destinés à des applications non précontraintes, qui doivent être approvisionnés par référence à la norme EN 15048-1 (boulons SB). Les boulons aptes à la précontrainte doivent être, eux, approvisionnés par référence à la série de normes EN 14399, couvrant l’ensemble des différents produits de ce type (système HR, système HV, système HRC). ••La traçabilité des produits utilisés En fonction de la classe d’exécution retenue, l’exigence de traçabilité est différenciée. L’extrait du tableau A3 (NF EN 1090-2, annexe A), bas de page 14, donne la synthèse de cette différenciation. La traçabilité totale implique que tous les produits constitutifs soient traçables, depuis leur approvisionnement jusqu’à la réception, après leur incorporation dans l’ouvrage (cf. NF EN 1090-2, clause 5.2). La traçabilité partielle est moins clairement définie. Il appartient en tous cas au fabricant de définir un processus d’identification et de traitement des structures – qu’elles soient en cours de fabrication ou déjà en œuvre – potentiellement affectées par une erreur détectée a posteriori CMI 3-2013 13 DOSSIER sur les caractéristiques attribuées à un produit constitutif, ou potentiellement concernées par une anomalie de comportement d’une structure en œuvre similaire. • L’organisation de la fonction soudage La norme NF EN 1090-2 fixe dans son chapitre 7 des prescriptions en matière de soudage, différenciées en fonction de la classe d’exécution retenue. Elle fait pour cela référence à un nombre important de normes européennes et internationales, et notamment à la série de normes NF EN ISO 3834. On retiendra notamment les dispositions suivantes : --Exigence de qualification des soudeurs (EN 287-1) et des opérateurs (EN 1418) quelle que soit la classe d’exécution, ainsi que des contrôleurs CND (EN 473); --Présence exigée d’un coordinateur en soudage dès la classe d’exécution EXC2; --Descriptifs et qualification des modes opératoires de soudage (DMOS / QMOS) exigés dès la classe d’exécution EXC2. ••L’enregistrement des contrôles Tous les contrôles réalisés par le fabricant pour assurer que les exigences de la norme NF EN 1090-2, dans chacun de ses chapitres, ont été respectées, doivent être documentés par l’enregistrement de leur résultat (y compris les contrôles visuels). « Un contrôle non enregistré n’existe pas ». ••La maîtrise des sous-traitants Il appartient au fabricant de procéder à une évaluation régulière de ses sous-traitants, dans le cadre d’une procédure définissant les critères d’évaluation retenus, et comprenant l’enregistrement des évaluations périodiques Extrait du tableau A3 – Exigences relatives à chaque classe d’exécution CMI 3-2013 14 Classe EXC1 EXC2 EXC3 EXC4 Traçabilité Aucune exigence Oui - partielle Oui - totale Oui - totale Dossier NF EN 1090-2 : le choix des classes d’exécution Le DTU 32-1 précise, dès son article 1 : « Les conditions de différenciation des règles d’exécution de la NF EN 1090-2 sont fonction de la (des) classe(s) d’exécution qu’il y a lieu de préciser lors de la définition du projet et qu’il convient de définir dans les documents particuliers du marché (DPM). » La détermination de la (ou des) classe(s) d’exécution résulte de l’application de l’annexe B de la norme NF EN 1090-2, dont on rappelle qu’elle est rendue normative par le complément national CN. Elle fait appel à trois critères : Classes de conséquences Catégories de service Catégorie de production ••La classe de conséquences CC, attribuée à la structure fabriquée ou à un élément de cette structure, en fonction des conséquences de la défaillance de la structure ou de l’élément de structure ; ••La catégorie de service SC, attribuée à la structure fabriquée ou à un élément de cette structure, en fonction des actions supportées ; ••La catégorie de production PC, attribuée à la structure fabriquée ou à un élément de cette structure, en fonction des processus de fabrication. CC1 CC2 CC3 SC1 SC2 SC1 SC2 SC1 SC2 PC1 EXC1 EXC2 EXC2 EXC3 EXC3 PC2 EXC1 EXC2 EXC2 EXC3 EXC3 a) a) EXC3 a) EXC4 a) Il convient d’appliquer la classe d’exécution EXC4 à des structures particulières ou aux structures avec des conséquences extrêmes d’une ruine structurelle comme requis par les dispositions nationales Premier critère : Pour la détermination de la classe de conséquences CC, l’annexe B de la NF EN 1090-2 renvoie à deux sources différentes : ••L’annexe B (informative) de l’EN 1990 ; ••L’annexe A de l’EN 1991-1-7 ; Et on peut regretter que les indications de ces deux sources ne soient pas complètement cohérentes. La détermination de la (ou des) classe(s) de conséquence s’en trouve, bien sûr, compliquée et source de discussion, d’autant plus qu’il convient, aussi, de tenir compte de la correspondance approximative Catégorie que l’EN 1998-1 établit entre catégories d’importance et classes de conséquence. Pour pallier cette difficulté, la CNC2M (Commission de normalisation de la construction métallique et mixte) a déclenché l’élaboration de recommandations professionnelles pour la détermination des classes d’exécution. Deuxième critère : La détermination de la catégorie de service (SC) de la structure fabriquée ou d’un de ses composants résulte du tableau ci-dessous, extrait de l’annexe B de l’EN 1090-2. Critères SC1 - Structures et éléments pour des actions quasi statiques seulement (Exemple : bâtiments) - Structures et éléments avec leurs assemblages calculés pour des actions sismiques dans des régions à faible activité sismique et dans la classe de ductilité DCL* - Structures et éléments calculés pour des actions de fatigue exercées par des ponts roulants (classe S0)»* SC2 - Structures et éléments calculés pour des actions de fatigue selon l’EN 1993. (Exemples : Ponts routiers et ferroviaires, ponts roulants (classe S1 à S9)**, structures sensibles aux vibrations induites par le vent, SC2 la foule ou les machines tournantes) * DCL, DCM, DCH : classes de ductilité selon l’EN 1998-1 . ** Pour la classification des actions de fatigue exercées par les grues, voir les EN 1991-3 et EN 13001-1. En cohérence avec les recommandations de la CNC2M pour l’application de l’EN 1998 aux structures en acier, le niveau d’activité sismique n’a pas à être retenu comme critère de détermination de la catégorie SC. CMI 3-2013 15 DOSSIER Troisième critère : La détermination de la catégorie de fabrication (PC) de la structure fabriquée ou d’un de ses composants Catégorie résulte du tableau ci-dessous, extrait de l’annexe B de l’EN 1090-2. Critères PC1 - Éléments non soudés fabriqués à partir de produits en acier quelles que soient leurs nuances - Éléments soudés fabriqués à partir de produits de nuance d’acier inférieure à S355 PC2 - Éléments soudés fabriqués à partir de produits de nuance d’acier supérieure ou égale à S355 - Éléments essentiels à l’intégrité de la structure qui sont assemblés par soudage sur le chantier PC2 de construction - Éléments devant subir un formage à chaud ou un traitement thermique au cours de la fabrication - Éléments de treillis tubulaires nécessitant des découpes en gueule de loup * DCL, DCM, DCH : classes de ductilité selon l’EN 1998-1 . ** Pour la classification des actions de fatigue exercées par les grues, voir les EN 1991-3 et EN 13001-1. Il est important de retenir le principe de différentiation des critères, et donc des classes d’exécution, par composants de la structure. Il ne serait évidemment ni logique ni cohérent d’attribuer la même classe d’exécution aux assemblages principaux des portiques d’un bâtiment, et aux lisses de bardage du même bâtiment. Le passage de la DPC au RPC La directive produits de construction (DPC) 89/106/ CEE fut publiée le 21décembre 1988 puis amendée par ladDirective du Conseil 93/68/CEE le 22 juillet 1993 et le règlement (CE) No 1882/2003 du Parlement européen et du Conseil le 29 septembre 2003. Depuis sa publication, la DPC a été transcrite en droit national et appliquée dans les différents pays de la communauté européenne. Cependant, la DPC reste, sur certains points, ambiguë (conformité à une norme, aptitude à l’usage etc.) et sa complexité la rend parfois difficile à appliquer. En 2008, la Commission débuta les travaux de révision de la DPC. Le premier projet fut établi en mai 2008. La dernière étape fut la publication du règlement produits de construction (RPC) N°305/2011 le 4 avril 2011 ; le RPC est entré en application 20 jours après sa publication, dès le 24 avril 2011, pour certains de ses articles. Le premier juillet 2013, le RPC sera applicable dans sa totalité. Pourquoi une révision ? L’objectif de la révision était de répondre à certains des problèmes perçus dans le texte de la DPC et dans la façon dont elle a été mise en application plutôt que d’entreprendre une révision complète du processus de marquage CE déjà bien établi dans bon nombre d’états membres. La révision de la DPC se place également dans un contexte plus large de CMI 3-2013 16 révision des « directives nouvelle approche » et dont les objectifs sont : ••clarifier la procédure, ••accroitre la crédibilité du marquage CE, ••améliorer la surveillance du marché. Le processus de révision de la DPC s’inscrit dans le cadre du « Nouveau paquet législatif » (encore appelé « paquet marchandise ») qui comprend les documents suivants : ••Règlement n° 764/2008 : établissant les procédures relatives à l’application de certaines règles techniques nationales à des produits commercialisés légalement dans un autre État membre; ••Règlement n° 765/2008: fixant les prescriptions relatives à l’accréditation et à la surveillance du marché pour la commercialisation des produits; ••Décision n° 768/2008: relative à un cadre commun pour la commercialisation des produits. Le marquage CE et la déclaration de conformité (cadre DPC) ou la déclaration de performance (cadre RPC) sont les deux documents principaux qui permettent de fournir les informations sur les conditions d’utilisation finales du produit Pour la majorité des produits couverts par une directive nouvelle approche, les performances sont évaluées sur la base de la conformité aux normes concernées. Toutefois, pour les produits de construction, la déclaration indique que les performances Dossier déclarées sont conformes aux exigences relatives aux ouvrages. Cette différence tient dans le fait que les produits de construction sont des produits intermédiaires dont les conditions finales d’utilisation ne peuvent pas, a priori, être prédites contrairement aux autres directives nouvelle approche pour lesquelles les produits couverts sont conçus et vendus pour un usage unique. Note : avec le RPC, les exigences fondamentales sont applicables uniquement s’il existe des exigences dans les règlementations nationales. Quelles sont les différences ? La première modification principale et fondamentale réside dans le statut du document : ••Une directive implique que les états membres doivent la transposer dans leur législation : La DPC fut déclinée dans les états membres dans des cadres législatifs différents. Le marquage CE n’est pas, à ce jour, obligatoire dans 5 des états membres. ••Un règlement est directement applicable dans les états membres : le marquage CE devient donc obligatoire dans l’ensemble des états membres dès lors qu’une norme harmonisée est disponible ou que la produit a fait l’objet d’une évaluation technique européenne. Le concept, pilier du RPC est la déclaration de performance (DdP). Le produit doit être conforme aux caractéristiques déclarées dans la DdP. Lorsque le fabricant établit une DdP, le produit doit être marqué CE pour les performances déclarées. Les autres différences entre la DPC et le RPC sont présentées dans les tableaux ci-après. La première série de différences est liée à la terminologie. Cependant, ces modifications de termes ne sont pas triviales et ont une importance significative lors de l’application du règlement. DPC 1) Règlement (CE) No 1907/2006 concernant l’enregistrement, l’évaluation et l’autorisation des substances chimiques, ainsi que les restrictions applicables à ces substances (REACH), instituant une agence européenne des produits chimiques RPC Exigence essentielle Devient Exigence fondamentale Déclaration de conformité Devient Déclaration de performance Système d’attestation de conformité Devient Système d’évaluation et de vérification de la constance des performances La DPC définit 6 exigences essentielles pour les ouvrages, le RPC reprend les mêmes exigences certaines légèrement modifiées et ajoute une septième exigence concernant l’utilisation durable des ressources naturelles. Les exigences essentielles n°1, 2 et 5 de la DPC restent inchangées dans le RPC. Pour l’exigence essentielle n°3, la référence à la Directive REACH1 est requise par le RPC. Le tableau ci-dessous présente l’évolution des exigences. DPC RPC 1. Résistance mécanique et stabilité 1. Résistance mécanique et stabilité 2. Sécurité au feu 2. Sécurité au feu 3. Hygiène, santé et environnement 3. Hygiène, santé et environnement Tout au long du cycle de vie et sécurité des travailleurs 4. Sécurité d’utilisation 4. Sécurité d’utilisation et accessibilité 5. Protection contre le bruit 5. Protection contre le bruit 6. Économie d’énergie 6. Économie d’énergie et conservation de la chaleur Efficacité énergétique de l’ouvrage et de sa construction 7. Utilisation durable des ressources naturelles Les systèmes d’attestation de conformité, spécifiques à la DPC et maintenant au RPC, restent globalement inchangés. Dans le RPC, les systèmes sont définis en tant que système d’évaluation et vérification de la constance des performances des produits de construction. La modification principale est le retrait du système 2. Les autres systèmes (systèmes 1+, 1, 2+, 3 and 4) restent applicables. Ceci signifie que les processus déjà mis en place et appliqués resteront inchangés. Sous le RPC, l’évaluation des performances est basée sur 2 types de spécifications techniques harmonisées : CMI 3-2013 17 DOSSIER ••les normes harmonisées (art. 17 du RPC) ••et les documents d’évaluation européens (DEE – art. 19 et 20 du RPC). Pour l’application du RPC, les normes harmonisées resteront similaires (lorsque le mandat donné au CEN sera modifié et entériné par la Commission, DPC RPC ETAG adopté => CE+ATE obligatoire (en France – ce n’est pas le cas dans toute l’Europe) ETE (nouvelle version) => Décision volontaire du fabricant CUAP (DPC art. 9.2) volontaire Si un ETE (nouvelle version) est délivré, alors le marquage CE est obligatoire ATE => aptitude à l’emploi pour toutes les caractéristiques appropriées ETE (nouvelle version) => Liste des caractéristiques essentielles appropriées pour l’usage attendu (Fait l’objet d’un accord entre le fabricant et l’organisme d’évaluation technique (OET)) ATE => validité 5 ans ETE (nouvelle version) => pas de limite de validité 1) Entreprises qui occupent moins de 10 personnes et dont le chiffre d’affaires annuel ou le total du bilan n’excède pas 2 millions d’euros CMI 3-2013 18 les nouvelles caractéristiques introduites par les exigences fondamentales seront prises en considération lors des révisions des normes). Les documents d’évaluation Européens pourraient être sensiblement différents des guides d’agrément technique européen (ETAG) actuels. Le règlement introduit une procédure appelée procédure simplifiée (chapitre VI du RPC), cette procédure est basée sur la fourniture par le fabricant d’une documentation technique appropriée (DTA). Elle peut donc permettre de remplacer l’essai ou le calcul de type initial par un dossier (DTA) démontrant les performances du produit. Cette procédure couvre des procédures qui existaient déjà dans le cadre de la DPC : essais/calculs partagés (sharing), essais/ calculs en cascade (cascading). La procédure simplifiée, avec DTA, concerne également une application aux micro-entreprises1 qui fabriquent un produit couvert par une norme harmonisée et pour lequel le système d’évaluation et vérification de la constance des performances est soit 3 (essais réalisés dans un laboratoire notifié) soit 4 (ensemble du processus de la responsabilité du fabriquant). Lorsque le produit est couvert par un système d’évaluation et vérification de la constance des performances de niveau 1+ ou 1, la DTA doit être vérifiée par un organisme notifié de certification. Les critères concernant les organismes d’évaluation technique ou OET (Chapitre V et annexe IV du RPC) sont définis de manière plus détaillée à travers une liste des domaines de produits et des exigences applicables aux OET. A minima, l’organisation pour les évaluations techniques (EOTA sous la DPC) devra être reconsidérée, du fait du changement des tâches attribuées aux OET (par exemple : la notion d’agrément de la DPC devient une notion d’évaluation ; la notion d’aptitude à l’emploi pour toutes les caractéristiques concernées devient une notion de performance vis-à-vis des caractéristiques essentielles déclarées pour l’usage attendu). Le RPC est entré en application le 24 avril 2011 et le marquage CE des produits de construction suivant le RPC deviendra obligatoire à compter du 1er juillet 2013. Durant la phase préparatoire, l’application des articles 1 et 2 (dispositions générales), 29 à 35 (organisme d’évaluation technique – OET), 39 à 55 (autorités notifiantes et organismes notifiés, 64 (Comité permanent de la construction) et de l’annexe 4, a débuté et le système devra être prêt pour application, pour les articles restants, le 1er juillet 2013. Les fabricants mettant sur le marché des produits de construction couverts par une spécification technique européenne, devront dès le 1er juillet 2013 appliquer les exigences du Règlement produit de construction. Dossier Le rôle du CTICM Le CTICM est organisme notifié pour délivrer le marquage CE suivant l’EN 1090-1 comme l’atteste l’avis ci-contre parut au JORF (Journal Officiel de la République Française). Mais l’activité de certification du CTICM s’étend beaucoup plus largement par sa notification pour un certain nombre d’autres référentiels : Date de notification Système AoC Produits Spécifications techniques 29 octobre 2007 1 Unités de construction préfabriqués Etag 23 16/06/09 21/12/10 29 octobre 2007 1 kit de construction métallique Etag 25 21/04/09 31/12/10 4 mars 2008 (19/09/02) 1 ou 2+ Kit d’escalier préfabriqués en métal Etag 08 15/10/04 30/06/05 20 décembre 2002 1 Candélabres d’éclairage public NF EN 40-5 NF EN 40-6 31/01/2004 31/12/04 16 avril 2007 2+ Profilés creux en acier NF EN 10210-1 NF EN 10219-1 01/02/08 01/10/08 2 juillet 2004 2+ Conduits de fumées métalliques NF EN 1856-1 03/06/05 30/06/06 22 août 2005 2+ Aciers laminés à chaud NF EN 10025-1 01/032/07 01/02/08 24 avril 2006 2+ Boulons aptes à la précontrainte NF EN 14399-1 01/10/07 01/10/09 19 janvier 2007 2+ Profilés en aluminium et alliage d’aluminium NF EN 15088 01/10/07 31/12/08 04 mars 2008 (19/09/02) 1 ou 2+ Kits d’escalier préfabriqués en métal ETAG 08 15/10/04 30/06/05 6 mars 2008 2+ Boulons, écrous et rondelles non précontraints pour usage dans les ouvrages de structure métallique NF EN 15048-1 01/01/09 30/06/09 4 septembre 2001 2+ Eléments structuraux en acier et en aluminium NF EN 1090-1 01/07/2012 01/07/2014 Date d’application (1re mise sur le marché/écoulement des stocks) CMI 3-2013 19 DOSSIER Le marquage CE par référence à l’EN 1090-1 La norme EN 1090-1 est une norme harmonisée depuis le 1er septembre 2011 par la publication de sa référence au JOUE. Cette publication au JOUE marque le début du processus conduisant à l’obligation de marquage CE aux produits de construction relevant de la norme NF EN 1090-1(novembre 2009). Dès juillet 2014, tous ces fabriqués par référence à l’EN 1090-1 au 1er juillet 2012, un report de date concernant cette application obligatoire a en effet été voté, ce qui a impliqué la publication de ce report au JOUE (ci-contre) puis au JORF sous la forme d’un arrêté. Système d’attestation de conformité : Le système d’attestation de conformité retenu par la Commission Européenne et déclaré dans l’annexe ZA de la norme 1090-1 est le système 2+ Dans le système d’attestation de conformité 2+, le fabricant doit pouvoir justifier : ••d’un « essai ou calcul de type initial » (ITT/ITC) pour déterminer les caractéristiques qui seront mentionnées dans la déclaration de performance qui accompagne le marquage CE. L’ITT ou l’ITC sont des évaluations permettant de démontrer la conformité aux exigences fondamentales, elles doivent être réalisées par le fabricant et sont de sa responsabilité ; ••d’un « contrôle de la production en usine » (CPU) qui permet de s’assurer du maintien des caractéristiques déclarées. Nous rappelons que le CPU est défini comme étant « un contrôle interne permanent et documenté de la production effectué en usine par le fabricant conformément aux spécifications techniques harmonisées pertinentes ». Le CPU rassemble donc les techniques opérationnelles et les mesures permettant de maintenir et de maîtriser la conformité du produit aux spécifications techniques (maîtrise des processus de réalisation du produit, qualification des personnels, qualification de modes opératoires, constitution d’un dossier « équipements et outillages », vérifications, contrôles, essais, traçabilité, traitement des non conformités). Organismes notifiés – Inspections : produits dès lors qu’ils sont mis sur le marché européen, devront obligatoirement être fournis avec une déclaration des performances et donc marqués CE. Après la publication de textes européens et français stipulant l’obligation de marquage CE des produits CMI 3-2013 20 Afin d’apposer le marquage CE sur les produits, dans le cas du système d’attestation 2+, le système CPU du fabricant doit être évalué par un organisme notifié de certification. Dans le cadre de la norme EN 1090-1, l’organisme notifié doit réaliser un cycle d’inspection en commençant par une inspection initiale et en entrant ensuite dans un cycle d’inspections de suivi périodique (périodicité définie dans l’annexe ZA des normes harmonisées). La première surveillance doit être réalisée un an après l’évaluation initiale. Dossier Tableau B.3 – Intervalles de surveillance de routine Intervalles entre inspections du CPU Classe d’éxécution du fabricant après l’ETI (années) EXC1 et EXC2 EXC3 et EXC4 1—2—3—3 1 — 1 — 2— 3— 3 Si aucune action corrective significative n’est nécessaire, la fréquence d’inspection est définie comme dans le tableau B.3 de l’EN 1090-1. En revanche, la fréquence d’inspection doit revenir au régime suivant l’inspection initiale dans le cas d’une non-conformité majeure ou lors de l’occurrence de l’une des situations suivantes : a. dispositions essentielles nouvelles ou modifiées ; b. changement de coordinateur responsable du soudage ; c. nouveaux procédés de soudage, type de matériau de base et procès-verbal de qualification d’un mode opératoire de soudage associé (QMOS) ; d. nouvel équipement essentiel. Il est nécessaire (suivant la clause B.4.3 de l’EN 1090-1) que le fabricant déclare chaque année à l’organisme d’inspection qu’aucune des situations mentionnées ci-dessus n’est survenue. Conditions d’application du marquage CE : L’annexe ZA de la norme EN 1090-1 décrit les conditions d’application du marquage CE et le tableau cidessous décline les caractéristiques à déclarer suivant les exigences essentielles de la DPC correspondant à l’usage prévu pour les produits de structure métallique (extrait EN 1090-1 : voir tableau ci-dessous). E. E. a) Caractéristique de performance Paragraphes spécifiant les exigences 1 Tolérances sur les dimensions et la forme 4.2, 5.3 1 Soudabilité 4.3, 5.4 Ténacité 4.4, 5.5 Résistance au choc 4.8, 5.10 1 Capacité portante b) 4.5.1, 4.5.2, 5.6.2 1 Déformation à l’état limite de service b) 4.5.5 1 Résistance à la fatigue b) 4.5.1, 4.5.3, 5.6.2 2 Résistance au feu b) 4.5.1, 4.5.4, 5.7 2 Réaction au feu 4.6, 5.8 3 Rejet de cadmium et de ses composés 4.7, 5.9 3 Émission de radioactivité 4.7, 5.9 Durabilité 4.9, 5.11 1 Niveaux ou classes Notes Tolérances à déclarer selon les limites pour les tolérances essentielles de l’EN 1090-2 ou de l’EN 1090-3 Cette caractéristique est déclarée par référence aux matériaux constitutifs en faisant référence à leur(s) norme(s) EN Pour les éléments en acier, la valeur de ténacité peut être obtenue par l’essai de flexion par choc sur éprouvette Charpy, selon l’EN 1993-1-10. Pour les éléments en aluminium, la déclaration de cette caractéristique n’est pas requise Cette caractéristique peut être déclarée selon la méthode indiquée dans ZA.3.3. Classes d’exécution à spécifier conformément à l’EN 1090-2 ou à l’EN 1090-3 Cette caractéristique peut-être déclarée selon la méthode indiquée dans Z.A.3.3 Cette caractéristique peut être déclarée salon la méthode indiquée dans ZA.3.3. Classes d’exécution à spécifier conformément à l’EN 1090-2 ou à l’EN 1090-3 Cette caractéristique peut être déclarée selon la méthode indiquée dans ZA.3.3 (R, E. I et/ou M et le classement requis) Classe A1 pour les éléments non revêtus. Pour les éléments revêtus. classement selon l’EN 13501-1 par classe. Dans ce contexte, les procédés d’anodisation et de galvanisation ne sont pas considérés comme des revêtements Cette caractéristique est déclarée par référence à la norme EN pour les produits constitutifs utilisés Cette caractéristique est déclarée par référence à la norme EN pour les produits constitutifs utilisés La caractéristique à déclarer selon les exigences de la spécification de l’élément a) E.E = Exigences essentielles, voir DPC. b) Ces caractéristiques de performance sont définies comme caractéristiques structurales. CMI 3-2013 21 DOSSIER À noter que pour satisfaire à l’EE 3 de la DPC, le demandeur devra soumettre une déclaration écrite mentionnant si le produit (ou les matériaux constitutifs) contient, émet ou rejette, ou non, des substances dangereuses conformément aux réglementations européennes et nationales, et devra fournir une liste de ces substances. Si une caractéristique n’est pas applicable à l’usage prévu du produit, ou n’est pas obligatoire à déterminer ou à déclarer dans l’état membre où le produit sera mis sur le marché, la mention « Aucune performance déterminée » ou « NPD » peut être déclarée. L’étiquetage du marquage CE est de la responsabilité du fabricant et la déclaration des propriétés du produit peut être faite de différentes façons : 1. Par les propriétés du matériau et les données géométriques, 2. Par les valeurs de résistance de l’élément, 3. Par la déclaration de conformité avec une spécification fournie pour un élément, 4. Par les valeurs de résistance de l’élément à partir de la commande de l’acheteur. L’EN 1090-1 étant une norme harmonisée, dès lors qu’à compter du 1er juillet 2014, un produit couvert par cette norme sera mis sur le marché il devra être accompagné d’une déclaration de performance et donc d’un marquage CE. Sans ce document, le fabricant ne sera pas autorisé à mettre son produit sur le marché. La (ou les) déclaration(s) de performance(s) devra (devront) être conservée(s) sur une période minimum de 10 ans et devra (devront) être fournie(s) avec le produit sous format papier ou par voie électronique. La position sectorielle du SCMF Le marquage CE de la construction métallique (produits et structures d’ouvrage) constitue pour les constructeurs métalliques un enjeu non seulement technique - c’est toute la question de l’application de l’EN 1090 - mais aussi hautement stratégique en terme de concurrence au niveau européen. Quelle en est la raison ? Jean-Louis Gauliard, secrétaire général du SCMF CMI 3-2013 22 Si la combinaison des textes européens, « Règlement Produits de Construction » et « Norme EN 1090 » ne pose pas de discussion pour les produits qui doivent effectivement faire l’objet d’un marquage CE, par contre, deux interprétations des textes divergent en Europe concernant les structures d’ouvrage. L’interprétation classique française prévoit une dérogation pour les ouvrages, seuls les produits devant faire l’objet du marquage CE. Cette interprétation se heurte toutefois à celle plus extensive et en passe de devenir majoritaire au sein des pays européens selon laquelle, les ouvrages de construction métallique sont réalisés selon des process de type fabrication industrielle et doivent faire, eux aussi, l’objet d’un marquage CE. S’appuyant sur cette interprétation, des constructeurs étrangers, se livrent déjà à des surenchères « type marketing » en s’affichant CE auprès de clients susceptibles de se laisser facilement convaincre... La Belgique, l’Allemagne, le Royaume-Uni, les pays nordiques, l’Espagne et le Portugal sont déjà bien avancés en ce sens. Débattue début 2013 en Conseil d’administration du Syndicat, cette question d’interprétation a donné lieu à une position nette : Les constructeurs métalliques, déjà soumis à une rude concurrence étrangère, ne peuvent se laisser ainsi déborder et doivent sans tarder s’engager dans la voie du marquage CE des structures qu’ils réalisent. Le Syndicat a donc demandé au CTICM et à son équipe Certification de se préparer à cette démarche permettant d’accompagner les entreprises pour la délivrance de certificats CE selon un calendrier relativement serré, la norme EN1090 devenant d’application obligatoire au 1 er juillet 2014. Cette position sur le marquage CE qui constituait l’un des temps forts des questions d’actualité de Dossier l’assemblée générale du syndicat tenue à Paris le 21 juin 2013, a été ratifiée sans ambigüité. Elle s’affiche en parfaite cohérence avec celle prise l’an dernier à l’occasion de la création du label volontaire BlueMetalPlus, les deux démarches, extrêmement complémentaires, pouvant être menées de pair. Le marquage CE produits et structures d’ouvrage est ainsi appelé à constituer désormais la base, BlueMetalPlus reste le must en termes d’excellence ! La complémentarité marquage CE - BlueMetalPlus BLUE METAL PLUS QUALITE TECHNIQUE, ENGAGEMENT DURABLE Lancée en juin 2012, la labellisation BlueMetalPlus a été élaborée par le CTICM avec le soutien du Syndicat de la Construction Métallique de France (SCMF). Des entreprises représentatives d’applications diverses du secteur ont également participé à la mise au point du Label BlueMetalPlus en apportant leurs expériences du métier et leurs visions critiques en tant que potentiels détenteurs du label dans l’avenir. Dans un contexte règlementaire et normatif de plus en plus exigeant, BlueMetalPlus permet, par une évaluation de tierce partie, de : ••valoriser la qualité des produits et réalisations de la construction métallique, et le savoir-faire de ses acteurs qui ont fait l’effort d’appropriation nécessaire des règles et normes en vigueur ••valoriser l’engagement durable des industriels et entrepreneurs de la construction métallique ••attester de l’application concrète de ces thématiques pour les Produits de la construction métallique Réalisés suivant des Processus identifiés (PRP), mis sur le marché par ces entrepreneurs et industriels La démarche BlueMetalPlus a fait l’objet d’une information complète dans les pages de CMI (n°3-2012), information également disponible sur le site dédié www.bluemetalplus.com. Les apports complémentaires de la démarche volontaire BlueMetalPlus par rapport aux exigences règlementaires du marquage CE suivant un système 2+ d’attestation de conformité sont : ••la reconnaissance par tierce partie de la maîtrise des Eurocodes dans la phase de conception du produit labellisé; ••la possibilité de labelliser un PRP comprenant structure et enveloppe; ••la possibilité de mentions spécifiques : séisme, feu, thermique; ••la reconnaissance par tierce partie de la maîtrise des opérations de montage (en PRP global); ••la reconnaissance par tierce partie de l’engagement du fabricant dans une démarche de développement durable pour la fabrication du produit labellisé (afin d’avoir une avance sur l’application de l’exigence fondamentale 7 du RPC). La possibilité de coupler les deux démarches (BlueMetalPlus et marquage CE) pour les mêmes gammes de produits permet donc : ••de respecter l’exigence règlementaire (CE) si elle s’applique au produit concerné, ou de répondre à l’exigence pressante du marché; ••d’élargir le champ de valorisation des produits de construction métallique au-delà de l’actuel cadre règlementaire : temps d’avance sur la concurrence; ••d’optimiser les coûts par rapport à deux démarches séparées : la démarche CE permettra de diminuer les coûts BlueMetalPlus (incidence à évaluer au coup par coup sur l’analyse documentaire et les temps d’inspections si elles sont synchronisées). CMI 3-2013 23 PORTRAIT Construction métallique Grésillon « Les hommes restent au cœur du métier, ce sont les moteurs, c’est cela qui me guide » Tel est le credo de Régis Vian, pimpant quadragénaire, à la tête de l’entreprise CMG depuis 2007. S’appuyant sur les solides fondations construites par le fondateur et ses descendants, ce jeune entrepreneur impulse un nouvel élan à cette société basée à Saint-Calais, à quelques lieues du Mans. Propos recueillis par Isabelle Pharisier Régis Vian, gérant de CMG CMI 3-2013 24 CMI - Quand vous avez racheté CMG en 2007, l’entreprise venait de fêter ses 70 ans, quel était l’état des lieux ? Régis Vian : un peu plus de 70 ans puisqu’elle a été créée en 1936 par Monsieur Grésillon, maréchal-ferrant de son état. Après la seconde guerre mondiale, il s’est orienté vers la construction de structures métalliques, cela était souvent le cas à cette époque pour les gens qui travaillaient le métal. Au fur et à mesure que l’entreprise grossissait les marchés évoluaient, très vite l’entreprise a pu proposer la construction de bâtiments agricole, puis des bâtiments industriels, commerciaux, des équipements… qui, peu ou prou, ressemblaient à ce que nous construisons aujourd’hui. L’évolution a été tout à fait classique, liée à la période des 30 glorieuses, période pendant laquelle le développement des entreprises était porté par un croissance soutenue. Une croissance normale, donc, toujours autour du travail du métal. Quand j’ai repris l’entreprise les bâtiments agricoles ne représentaient plus qu’une toute petite part de l’activité au regard de celles prisent par les bâtiments commerciaux, industriels ou encore par les marchés publics d’équipement. Au début, la zone de chalandise de l’entreprise était plutôt locale, elle s’est élargie parallèlement à l’accroissement du savoir-faire des équipes jusqu’à s’étendre sur le grand Ouest (Normandie, Pays-de-Loire, Centre Ouest Sud-Ouest) et la région parisienne. En 2007, l’entreprise comptait 55 salariés. Dans son fonctionnement, la part de main-d’œuvre pure était extrêmement importante. Avant mon arrivée, la société avait toujours été dirigée par des membres de la famille du fondateur. J’ai « succédé » au petit-fils du créateur de l’entreprise, Jean Camille. Ce dernier s’était associé avec Yves Quentin (un conducteur de travaux de l’entreprise, qui est devenu président). C’est lui qui a permis que l’entreprise se développe sur les marchés de la charpente métallique dans les années 1980-1990. La famille Grésillon avait, elle, une « culture serrurerie ». Lors de ce tournant, une branche serrurerie a été conservée mais la charpente a pris le dessus. À mon arrivée, l’activité charpente représentait 85 % du chiffre d’affaires de l’entreprise contre 15 % pour la serrurerie. CMI - Quelles ont été vos premières actions ? Régis Vian : j’ai recentré l’entreprise uniquement sur l’activité charpente métallique. Mais je n’ai pas pour autant laissé tomber la serrurerie : je me suis associé à un entrepreneur situé au Mans car nous pratiquons ce métier comme métier de proximité. Aujourd’hui il y a donc deux entités distinctes : CMG (Construction métallique Grésillon) et SNMC (Société nouvelle métallerie Cénomane). Comme je vous l’ai dit, quand j’ai repris l’entreprise il y avait 55 salariés, à l’heure actuelle nous sommes 45, ce n’est donc pas un exemple de développement fulgurant ! Cette diminution des effectifs correspond d’une part à une restructuration sous-tendue par Portrait Espace culturel « Les Jacobins », le plus grand espace public du centreville du Mans Théâtre, cinémas, salles d’expositions, café littéraire de l’Espace culturel Jacobins ouvriront leurs portes à la fin 2013. L’objectif du projet : recomposer l’espace en créant un site multiculturel qui réponde à la demande des habitants de l’agglomération et des communes avoisinantes. © Atelier 3 Babin Renaud Architectes une approche différente de la productivité et d’autre part due au contexte économique qui est vraiment différent de celui de 2007. CMG est une entreprise familiale dont la structure au regard du fonctionnement du personnel était très appropriée, mais afin de s’adapter rapidement à un contexte économique plus dur, il m’a semblé nécessaire de faire évoluer la structure humaine ainsi que les méthodes de management. De par ma personnalité, j’ai souhaité construire une équipe de direction autour de moi avec laquelle je travaille en étroite collaboration, j’ai renforcé la responsabilité et les compétences de mes collaborateurs notamment pour les postes clés. En fait, mon rêve c’est d’arriver à ne servir à rien ! Pour moi c’est cela l’aboutissement du management : une société qui fonctionne même en l’absence de son dirigeant. Depuis que j’ai mis en place ce type d’encadrement, j’ai relevé des signes très positifs d’évolution. Cela signifie que les uns et les autres ont évolué dans leurs méthodes de travail, leur prise d’initiatives est plus pertinente, j’ai moimême également évolué. Bien sûr, je ne suis pas arrivé en conquérant, dans un premier temps j’ai appris en observant. Mon observation m’a permis d’envisager les évolutions possibles et nécessaires tout en conservant les bonnes pratiques et en laissant de côté les mauvaises traditions ! Dans les bonnes pratiques, je tiens à préserver la culture familiale et son humanité ainsi que la réactivité et la souplesse de l’entreprise, un caractère qui lui est propre. Dans le cadre de ces évolutions, nous avons informatisé le suivi et la gestion et, malgré les années de crise, nous avons eu la volonté de développer et de maintenir un niveau d’investissement annuel régulier pour l’achat de machines outils à destination de l’atelier ou du chantier, au rythme d’un achat majeur par an. Les investissements vont continuer, nous ne vivons pas dans l’opulence, néanmoins il est nécessaire d’investir pour notre développement ou, du moins, pour maintenir l’activité de l’entreprise dans ce contexte économique un peu difficile. CMI - Avez-vous conservé l’activité bardage, couverture ? Régis Vian : nous faisons toujours du bardage et de la couverture en interne, mais c’est un service et non une activité. Ce sont des métiers qui deviennent de plus en plus techniques, les problématiques d’isolation sont importantes. L’isolation par l’extérieur des bâtiments n’est pas pour nous une innovation mais une tradition ! Nous faisons évoluer des techniques qui sont dans notre ADN. Il y a des petits procédés constructifs a adapté, mais c’est tout à fait dans notre culture. Le secteur du béton communique énormément sur ces aspects, sur leur impact positif sur l’environnement, mais ils n’ont rien inventé ! Nous aussi nous recyclons le matériau mais depuis… 150 ans, c’est une tradition alors on oublie d’en parler. Grâce à l’approche scientifique du CTICM, aujourd’hui nous avons des bases scientifiques très solides qui permettent de justifier ce discours. Ce n’est pas une communication de découverte c’est une communication de compétence, ce qui n’est CMI 3-2013 25 PORTRAIT pas la même chose ; c’est encore plus flagrant pour la résistance au feu des ossatures métalliques. chantier sort un peu de l’ordinaire cela nous amène à optimiser notre organisation, et lorsque nous avons optimisé notre organisation nous pouvons CMI - Quels sont les hommes qui vous prétendre à des chantiers un peu plus compliqués et entourent, comment est strucainsi de suite. Certes cela ne se fait turée l’entreprise ? du jour au lendemain, il faut y L’évolution de pas Régis Vian : la nouvelle équipe dirialler pas à pas. geante est constituée de personnes la réglementation Un exemple, depuis quelque temps qui étaient déjà là à mon arrivée. nous travaillons pour des clients Le chef d’atelier, le responsable ne nous a pas « pétroliers » dont les pratiques quafinancier et la responsable achat sont handicapés lités différent de nos habitudes. Mais les mêmes personnes que lors de ma du coup, lorsque nous revenons de reprise mais je les ai plus impliqués et si c’est un ces chantiers nous sommes riches dans le management de l’entreprise. frein il n’est que d’informations que nous traitons Le bureau d’études est constitué et qui nous permettent de faire évod’un calculateur et de 3 projeteurs, psychologique. luer nos méthodes ; nos méthodes dont un responsable de l’ensemble évoluant nous pouvons répondre à (fonction que j’ai créée), 20 personnes travaillent à de nouvelles exigences, à des marchés complexes. l’atelier, les équipes de pose comptent 13 personnes. C’est pour ces raisons que nous postulerons au label BlueMetalPlus. Pour l’instant je structure mon équipe CMI - Comment vivez-vous le passage aux de direction, quand elle sera complètement opéraEurocodes ? tionnelle le label fera partie des sujets sur lesquels Régis Vian : quand je suis arrivé, personne dans nous travaillerons. l’entreprise ne calculait, nous faisions appel à un bureau d’études extérieur. C’était toujours le même, CMI - Et le marquage CE ? il faisait un peu partie de la famille ! Quand il a pris Régis Vian : le marquage C.E. me paraît un peu plus sa retraite, j’ai embauché un jeune calculateur qui lointain. Pour moi le label CTICM est concret, en calculait déjà aux Eurocodes. Il n’y a donc pas eu tout cas plus que le marquage C.E. .Je vais conserver de « passage » aux Eurocodes et donc aucune diffile rythme de progression de l’entreprise parce que culté n’a été rencontrée. En fait, le plus compliqué je trouve qu’il est bon, pas trop rapide, nous avons c’est pour moi ! Je suis un peu formé aux Eurocodes le temps de construire. Nous ne travaillerons donc mais j’ai toujours calculé aux CM. Mes approches pas sur le marquage C.E. avant un ou deux ans. de prédimensionnement sont donc très typées CM. Mon leitmotiv est de faire évoluer le savoir-faire de Cela étant, ce n’est pas très grave : dans le cadre de l’entreprise et de conserver ses acquis, je ne veux pas mes fonctions je fais du prédimensionnement ou quitter une direction pour en prendre une autre, ce de la vérification de cohérence, donc mes calculs que je souhaite c’est pouvoir multiplier les possibilités restent pertinents. de réponse aux marchés. En résumé, nous vivons bien les Eurocodes ! L’évolution de la réglementation ne nous a pas hanCMI - Aujourd’hui quels sont vos marchés, dicapés et si c’est un frein il n’est que psychologique. vos projets phares ? Régis Vian : nous conservons une présence sur les CMI - Quel regard portez-vous sur le label bâtiments industriels et les bâtiments commerciaux BlueMetalPlus, mis en place par le CTICM ? qui représentent 70 % du chiffre d’affaires. Nous nous Régis Vian : j’ai une approche très favorable. D’une tournons un peu plus vers les marchés d’équipements, part parce qu’avoir le label CTICM c’est une reconle tertiaire monte également un peu en puissance naissance et d’autre part parce que ces démarches au gré des opportunités du marché . J’essaie de me sont toujours des démarches qui nous permettent tourner vers des chantiers où l’approche technique de progresser. Pour nous, la progression qualitative est importante, où il y a une véritable valeur ajoutée. est importante. Cette progression doit se faire de C’est un projet d’entreprise que nous partageons concert avec l’organisation de l’entreprise. Lorsqu’un « » Biographie express de Régis Vian 41 ans depuis 2007 Dirigeant de CMG 2005-2007 Responsable du bureau d’études chez SMB (Côtes d’Armor) 2001-2005 Calculateur, commercial, deviseur chez Canam (Deux-Sèvres) 1996-2000 Socotec « La charpente est un métier que je connais bien et, depuis six ans, je découvre le métier de dirigeant d’entreprise avec de grandes satisfactions, les hommes restent au cœur du métier. » CMI 3-2013 26 CMG « Les hommes restent au cœur du métier, ce sont les moteurs, c’est cela qui me guide » tous, à condition que cela reste dans les volumes que nous pouvons traiter. Si aujourd’hui je peux tenir ce discours, c’est parce que nous avons passé l’épreuve d’un bâtiment emblématique. Si certains projets maintiennent l’activité de l’entreprise, d’autres marquent l’entreprise. Le premier projet marquant a été celui du bâtiment « Toys r us » en 1993, il marque le tournant de l’entreprise vers des donneurs d’ordre à rayonnement national. Depuis il y a eu plusieurs étapes : l’extension d’une galerie commerciale (à l’époque ce fut le plus gros devis que l’entreprise ait réalisé !), en approche qualité la construction d’une concession Audi a également été un chantier marquant, il y a aussi eu la construction d’un centre de tri qui nous a permis d’aborder des bâtiments avec des portées de 40 à 50 m… Le dernier projet emblématique est l’espace culturel des Jacobins au Mans que nous terminerons cette année. La complexité du chantier, les volumes, nous ont permis de franchir un palier. CMI - Quels challenges le chantier des Jacobins représente-t-il pour vous ? Régis Vian : en décembre 2010 quand le marché nous a été attribué, c’était pour moi un peu un pari, notamment pour des raisons techniques. À l’époque, personne chez nous était capable de gérer seul ce chantier, mais j’étais persuadé qu’en additionnant les compétences des uns et des autres nous y arriverions. Les challenges sont multiples et se situent à divers niveaux. Quelques exemples « en vrac » : la complexe organisation du chantier situé en ville ; la très grande imbrication entre le lot gros-œuvre et le lot charpente - la charpente métallique est portée par le béton qui lui-même est ensuite porté par la charpente ; le volume (1 300 t) ; l’approche de ce type de chantier ; la fabrication (notamment des PRS de grande taille)…il y a plein de « première fois » pour nous à l’occasion de ce chantier. Autre fait important : ce sont nos propres équipes qui ont monté entièrement la charpente alors qu’habituellement nous fabriquons, un sous-traitant monte et nous faisons les finitions. Cela a impliqué que nous nous organisions pour faire appel à des partenaires solides, sans lesquels nous n’aurions pas pu faire face à ce chantier sans pour autant négliger nos clients récurrents. Le bâtiment sera livré à la fin 2013, il est évident que pour l’ensemble du personnel de l’entreprise il y aura un avant et un après « Jacobins ». CMI - Votre entreprise a subi violemment la crise en 2010, comment voyez-vous les années à venir ? Régis Vian : effectivement cela été très soudain et très violent. En 2010, nous avons perdu en trois mois 40 % et 30 % de chiffre d’affaires sur la totalité de l’exercice ! Nous en ressentons encore les effets car une entreprise comme la nôtre ne sort pas indemne d’un tel choc, j’en veux pour preuves les licenciements économiques auxquels j’ai dû me résoudre. Depuis j’ai une position qui peut être considérée soit comme timide soit comme pessimiste. Je considère que nous ne sommes plus en crise. L’environnement a complètement changé, est plus difficile et, je pense, durablement plus difficile. Il faut que nous nous y adaptions. J’ai définitivement fait une croix sur les rentabilités d’entreprises telles qu’on les a connues en 2006-2008. Il va falloir gérer des frustrations en interne comme en externe chez nos clients qui devront faire des projets en fonction de leur budget. Mon plan d’action pour les 2,3 ans à venir passe essentiellement par l’investissement sur l’humain. J’investis donc dans la formation. Cela va des Eurocodes à la qualité en passant par les normes ou les savoir-faire comme la peinture. Je vais également orienter notre activité vers les marchés que nous n’avons pas encore captés. Pour moi, l’équilibre idéal serait d’avoir tous les deux ou trois ans un marché comme les Jacobins, un peu emblématique, maintenant notre activité intellectuelle tout en nous donnant de la visibilité sur le carnet de commandes et par là même nous permettant d’être beaucoup plus serein pour les affaires courantes. Aujourd’hui c’est possible parce que les fondations de l’entreprise sont solides, les compétences de base des métiers et la conscience professionnelle sont bien ancrées dans les habitudes des collaborateurs. C’est sur cela que j’essaie de bâtir quelque chose qui permettra à tout le monde de pouvoir s’y retrouver. Les années à venir, en fait, je les vois intéressantes ! Le métal offre vraiment beaucoup de perspectives si nous pouvons lever quelques verrous réglementaires (incendie, normes…). Je suis allé dernièrement à New York, c’est incroyable ce que le métal leur a permis de construire en un temps record ...alors que, ne l’oublions pas, les Américains sont très pointilleux sur leur sécurité… Il y a donc bien une question de culture et de réglementation. Espace culturel Jacobins » le Mans © CMG « Les CMI 3-2013 27 TERRAIN Les coulisses de l’exploit La Villa Méditerranée, à Marseille Inaugurée début avril, la Villa Méditerranée, anciennement nommée CeREM, se veut, entre ville et mer, un « centre international pour le dialogue et les échanges en Méditerranée ». Ancré sur l’ancien môle portuaire J4 de Marseille à quelques clapotis du MuCEM, l’ouvrage impose une conception en C aussi ©Lisa Ricciotti renversante que renversée, dont la réalisation effraie les pratiques au moins CMI 3-2013 28 autant qu’elle défraie les chroniques ! Laurène Solal Sur le terrain CMI 3-2013 29 TERRAIN Mise en peinture des bajoyers C’est un roc !... C’est un pic !... C’est un cap ! Que disje, c’est un cap, c’est un porte-à-faux ! À en faire perdre son latin à Cyrano de Bergerac, la Villa Méditerranée étonne, tant son écriture architecturale, dont l’alphabet débute par un intrépide C dans l’eau, détonne, de ses salles sous-marines jusqu’à son incroyable avancée de 90 coudées au-dessus des darses marseillaises. Du jamais vu, surtout pour de l’habité, et le point final d’un nouvel épisode marquant d’une histoire de la construction. Tout débute en 2003, alors que le conseil régional de Provence-Alpes-Côte d’Azur lance une étude de définition pour un bâtiment « portant l’idée de communauté de cultures et de destins des peuples de la Méditerranée », rappelle Marc Pons, directeur du développement et des grands projets au sein d’AREA PACA, la SPLA missionnée pour organiser ladite étude et conduire la construction. La Région n’a pas d’idée précise, si ce n’est la volonté d’un espace qui permette, ensemble, de « libérer l’avenir » selon les termes de son Président, Michel Vauzelle. « Mais à bassin de cultures exceptionnel, il fallait un bâtiment unique, qui sache faire une large place à l’accueil des publics dans un univers fusionnel» précise Marc Pons. Afin d’évoquer toute l’allégorie de ce lieu dédié donc aux échanges en Méditerranée, l’audacieux architecte milanais Stefano Boeri et ses associés conçoivent ainsi un édifice sculptural qui « accueille la mer, s’ouvre à elle et s’y fonde, sans qu’on sache vraiment qui, de ce couple, contient l’autre », brosse l’architecte associé, Ivan Di Pol. CMI 3-2013 30 Quand la réunion fait la force Entreprise du Groupe Fayat Métal, Castel&Fromaget a pu apporter au chantier de la Villa Méditerranée la plus-value d’une offre globale en entraînant dans son sillage six entreprises du groupe aux cinq métiers complémentaires : gros œuvre, fondations, construction métallique, menuiserie aluminium, verre/ acier. Un groupement, dont le constructeur métallique fut le mandataire, et qui a certainement pesé dans l’obtention du marché, cette conjonction assurant au client une coordination optimale dans la production comme la réalisation des travaux. Un ouvrage hors normes Ainsi, « la base du bâtiment prend pied à plus de 15 mètres de profondeur sous la mer, composée en R-2 (- 6,00 mètres) d’une agora dédiée aux parcours d’exposition, d’un amphithéâtre de 400 places et de deux salles de réunion, le tout avec vue sous-marine grâce à douze hublots recueillant la lumière du soleil à travers le bassin d’eau de mer de 2,25 m de profondeur occupant le R-1 », décrit Marc Pons. Au rez-de-chaussée, ou plus exactement en rez-de-mer, s’ouvrent un atrium de 350 m2 où seront projetées des images sur un mur de 25 mètres de long ainsi qu’un bar littéraire. Enfin, et après deux niveaux de bureaux, est servie à R + 3, par les escalators, une avancée en porte-à-faux de 40 mètres de long, dont le toit culmine à 19 mètres au-dessus du bassin artificiel, déroulant un plateau d’exposition de 760 m2 ainsi qu’un belvédère. Hublots zénithaux et planchers de verre y ont pour mission de laisser la lumière traverser le bâtiment de haut en bas. « Bref, un ouvrage hors normes, entouré par la mer sur trois façades, qui développe ses espaces pour deux tiers au-dessous et pour un tiers au-dessus de l’eau, à l’aplomb d’une darse de 2 000 m2 et muni de ce qui s’avère sans doute un des plus longs porte-à-faux habités au monde», résume Ivan Di Pol. Malgré les nombreuses interrogations techniques, le maître d’ouvrage, courageux, suit. Et tout aussi intrépides, les entreprises lui emboîtent le pas dans une marche collective vers la prouesse technique. Sur le terrain Un bassin d’acier empli d’eau de mer Les travaux débuteront en 2010, un an après l’appel d’offres. Alors que le bureau d’études techniques AR-C multiplie modèles… et suées (lire l’nterview en page 33), le premier constructeur métallique français, Castel & Fromaget du groupe Fayat, entre dans la danse « désireux de relever le défi de cet équipement qui relève bien plus de l’ouvrage d’art que du bâtiment», rapporte le directeur technique de l’entreprise, Sébastien Brun. Rien n’est simple dans cette affaire, à commencer par le bassin artificiel de 60 mètres de long sur 44 mètres de large et près de 3 mètres de hauteur d’eau, « sorte de coque de bateau inversée dont la structure porteuse métallique primaire stabilise également les parois moulées (15 m de haut et 1,20 m d’épaisseur) par le biais de liernes en PRS de 2 mètres et de butons transmettant des efforts de 2000 tonnes », précise Sébastien Brun. Le montage du bassin proprement dit nécessite la mise en œuvre d’un solivage en PRS de 900 recevant des panneaux de tôles d’acier d’épaisseur 6 mm raidis par des profils du commerce. « Si les poutres principales sont boulonnées à l’usine, les 1 800 m2 du bassin ont ainsi été couverts in situ, avec soudure sur place», ajoute le chef de projet Gilles Marchal. Mais, préféré au béton pour ses qualités d’étanchéité, le métal pose évidemment un autre problème majeur, à savoir celui de la corrosion. La question cruciale sera réglée par le CTICM. Dompter le plus long porte-à-faux habité du monde Avec sa longueur proche des 40 mètres et un tirant d’air de 12 mètres, les problèmes posés par le porteà-faux habité remisent au rang des simples plaisanteries les meilleures énigmes du Professeur Layton ! « Imaginez un plongeoir sur lequel des centaines d’individus doivent pouvoir circuler sans générer la moindre vibration perceptible ! », lance Marc Pons. Première étape : le bureau d’études AR-C évacue progressivement les structures béton ou mixtes (treillis Le CTICM à la rescousse Comment sans risque, faire d’un bassin d’eau de mer en acier le toit d’un équipement public, qui plus est habité ?! La question, inédite, n’entrait pas dans le champ de l’Atex habituellement traitée par le Centre scientifique et technique du bâtiment (CSTB). Alors que le projet risque ainsi sa remise en question, la maîtrise d’œuvre en appelle donc au CTICM. Objectif : lutter contre la corrosion et les dépôts d’organismes aquatiques. En collaboration étroite avec le fabricant de peintures (PPG), Stéphane Herbin, chef de service développement durable au sein du Centre technique, convoque pour l’occasion plusieurs techniques et référentiels qui font autorité dans les industries navales et pétrochimiques internationales et les adapte. « Le traitement de surface sera ainsi composé de cinq couches totalisant 950 microns, trois anticorrosion et deux antisalissure, apposées selon des délais de recouvrement très stricts sur une surface préalablement préparée (grenaillage sur site avec un abrasif angulaire) », détaille l’expert. Les tôles entourant les douze hublots en polyméthacrylate de méthyle (PPMA) sont l’objet des mêmes attentions. Quant au protocole de maintenance, qui impose une inspection « à vide » du bassin tous les 5 ans, il est complété d’un système d’alarme, sous la forme d’anodes sacrificielles en aluminium appliquées en quarante points différents de la structure (fond et parois) et chaque année visitées par des plongeurs spécialisés. La prescription, validée, ouvre la poursuite du projet. CMI 3-2013 31 ©Ivan Di Pol TERRAIN « J’ai proposé de construire un bâtiment qui accueillerait la mer, qui s’ouvrirait à elle, qui serait une porte d’entrée et non une barrière » Stefano Boeri, architecte métallique/voile béton) au profit du seul acier, « seul capable de répondre aux contraintes techniques et esthétiques de l’ensemble », explique le dirigeant du cabinet, Philippe Cœur (lire Interview). Pour supporter les efforts de traction totalisant quelque 3000 tonnes entre les fondations et la charpente métallique, sont conçus des ancrages alignant jusqu’à 2 mètres de haut et un acier à haute limite élastique est choisi le S 460 (minimum 460 N/mm2), dont la nuance présente également une résistance ultime à Fiche technique Superficie : 21 400 m2 SHON Maître d’ouvrage : région PACA Maître d’ouvrage délégué : AREA PACA (Société publique locale d’aménagement de la région PACA) Maîtrise d’œuvre : Stefano Boeri (Boeri Studio) Architectes associés : Ivan Di Pol et Jean-Pierre Manfredi Bureau d’études techniques : AR-C Structure et enveloppe (Duccia Farnetani responsable de projet) mandataire – INEX Fluide – R2M économie Entreprises : Groupe Fayat - BeC Construction Provence (gros œuvre), Sefi Intrafor (fondations spéciales), Castel et Fromaget, mandataire du groupement (charpente métallique), Joseph Paris (ouvrage métallique), Castel Alu (vitrages et plancher de verre), Viry (escalier monumental) Assistance technique : CTICM Budget global : 70 m€ - Travaux : 48 M€ (100 % région PACA) Durée du chantier : de mai 2003 (étude de définition) à avril 2013 (inauguration) – Fondations posées en février 2010. Surface habitable : 9 300 m2 (agora immergée 1550 m2 Shon) 3 400 tonnes de charpente métallique. CMI 3-2013 32 la traction minimale de 550 N/mm2. Pour ancrer le bâtiment dans le socle rocheux phocéen, le porteà-faux est articulé sur quatre platines composées de tôles de 120 mm d’épaisseur (deux de 26 tonnes et deux de 13 tonnes) avec 20 tirants de 31 mètres reprenant chacun des efforts de traction de 400 tonnes. Mais il faut aussi alourdir la structure pour en limiter le ballant, « et cela sans pour autant en empâter la silhouette», souligne Ivan Di Pol. Le savant dosage retenu par AR&C consiste donc à associer à l’ossature métal un parement à la masse suffisante. Des panneaux de béton blanc préfabriqués de 15 cm d’épaisseur, dont l’assemblage équivaut à une dalle de 1,5 tonne/m2, enveloppent ainsi l’édifice, de la façade arrière de l’édifice à son toit en passant par la face inférieure du porte-à-faux, tel un ruban percé d’ouvertures. Enfin, « il s’agit bien sûr d’anticiper les déformations attendues en cours d’assemblage, et donc de planifier de manière très stricte l’ordre de construction des pièces (calculs de contre-flêches) », ajoute Sébastien Brun. Car, même sur le chantier, le casse-tête perdure ! Pour le montage, l’entreprise Castel & Fromaget doit faire venir des Pays-Bas une grue de 600 tonnes équipée d’une flèche de 70 mètres, indispensable au lever de fermes de quelque 170 tonnes alignant 25 mètres de long par 4 mètres de haut. Et, malgré tous les calculs d’axe préalables, « il faut régulièrement, sur le terrain, s’adapter aux mouvements inattendus de cet immense mécano, et repenser la charge dans un exercice cinématique très complexe », commente Gilles Marchal. S’ajuster aussi aux impondérables qui, dans cet univers particulier, prennent un relief Sur le terrain Les exigences de la sécurité nouveau, comme ces eaux de pluie qui viennent périodiquement emplir le bassin… Bref, « depuis sa définition technique jusqu’à la pose de la dernière pièce, ce projet a constitué pour chacun des intervenants un véritable défi… Un challenge dans lequel s’inscrivent autant la marque d’un certain courage du maître d’ouvrage que celle de l’immense confiance faite par la direction de Castel & Fromaget à l’endroit de ses équipes, sans oublier l’expression d’une exceptionnelle synergie entre les acteurs, parmi lesquels six filiales du Groupe Fayat sur cinq métiers différents » salue, enthousiaste, Gilles Marchal. « De par son environnement marin inédit, sa conception exceptionnelle et sa destination publique, l’ouvrage exige une attention extrême en terme de protection des biens et des personnes », pose Ivan Di Pol. Côté maintenance, le bassin artificiel nécessite en effet, à l’instar d’une coque de bateau, un entretien très spécifique, du nettoyage fin tous les 5 ans au carénage décennal. Pour ce faire, un système complexe de bâtardeau a donc dû être pensé afin d’organiser une retenue d’eau provisoire lors de ces opérations. Par ailleurs, plusieurs techniques issues de la construction marine ont inspiré la lutte contre la corrosion et le fouling, colonisation spontanée des supports immergés par les organismes aquatiques (lire Zoom). Enfin, une seule face du bâtiment étant au contact de la terre, des dispositions particulières devront être engagées pour le nettoyage des vitrages (cordistes). La sécurité est également, bien sûr, un point crucial qui va imposer ses contraintes. En haut, l’accès unilatéral au porte-à-faux oblige à réduire les effectifs à 300 personnes en simultané. En bas, « l’immersion » des salles de conférences et agora en R-2 exige pour pendant la création de courettes anglaises permettant de remonter à la surface rapidement par des escaliers en air libre. « Du fil à retordre au métal » Philippe Cœur, directeur du bureau d’études techniques AR-C La Villa Méditerranée vient d’être inaugurée. Que vous reste-t-il de cette formidable opération ? Les angoisses des premiers mois quand, le concours déjà enlevé, reste encore - simple détail ! - à faire les calculs qui le rendront réalisable… L’énergie insufflée par ce projet qui fait de nous des pionniers pour toutes ces « premières » sans référentiels… La fierté indescriptible face à l’ouvrage aujourd’hui réalisé…. Il a fallu tout inventer, et, avec l’ensemble des acteurs, nous l’avons fait ! Quelle partie du bâtiment vous a donné le plus de travail ? La Villa Méditerranée n’a pas été avare en difficultés. Rarement, sans doute, un bâtiment aura donné autant de fil à retordre au métal, lequel s’est néanmoins imposé pour ses qualités d’étanchéité, de souplesse et de légèreté. Bien sûr, le porte-à-faux reste l’élément le plus spectaculaire du projet, dont l’exécution a requis le développement de plus de 500 modèles informatiques. Aucun référentiel de porte-à-faux habité de cette dimension n’existait et les calculs d’efforts de traction et de pression ont pris près de cinq ans, notamment pour limiter les phénomènes vibratoires. Il fallait à la fois assouplir et alourdir, d’où le choix du métal S 460, pour minorer les phénomènes d’inertie tout en conservant le potentiel de résistance, et celui d’un bardage béton. Néanmoins, le bassin comme les zones périphériques du bâti immergé ont aussi mobilisé toute notre attention. Car, comment garantir la sécurité du public tout en plongeant du métal dans l’eau salée ?! La question était vitale pour la poursuite du projet et l’appui du CTICM a été déterminant en la matière. Quelle place, justement, a pris le partenariat sur ce chantier ? Seule une convergence exceptionnelle de toutes les expertises mobilisées a pu dompter la folie de ce projet ! Comme toutes les grandes aventures constructives, la Villa Méditerranée est donc aussi une exceptionnelle aventure humaine à laquelle on ne peut qu’être heureux d’avoir participé. CMI 3-2013 33 PUBLICATIONS Votre bibliothéque Guides Eurocode Prix de vente à l’unité des guides : 45 € de Guide Euroco Action du feu sur les structu res en acier Les ouvrages présentés ici sont en vente au CTICM : 01 60 13 83 00 els du bâticalcul figu- manière syndes difficulcomplexité. automatisés, ment des phales articles, er le projeteur proche de tout tuel à des logigement gratuit cul manuel utilibre choix est s adaptée au cas Action du feu es en acier sur les structur e3 D’après l’Eurocod tures en acier Calcul des struc endie en situation d’inc 3 ral. Il est destiné e. r les principes de Feuilles de calcul à télécharger de Guide Euroco barres de portiq ues en acier POLIS SOPHIA ANTI Instabilité des TES G08-04 891-426-2 ISBN 978-2-86 e 1-2). du bâtilcul figu- nière synes difficulomplexité. utomatisés, nt des phaes articles, le projeteur oche de tout ou des feuilx ou abaques. à la méthode ont il dispose. . Il est destiné aitement par ère de vérificabilités, notam- barres Instabilité des acier de portiques en 3 G08-02 891-424-8 ISBN 978-2-86 les principes de 1-1). e3 D’après l’Eurocod l pour Méthodes de calcu ques en acier les barres de porti plan le (instabilité dans et hors du plan) L’objectif de la collection « Guide Eurocode » est de proposer de manière synthétique de nombreux points de conception-calcul pouvant présenter des difficultés d’application pratique, du fait de leur nouveauté ou de leur relative complexité. Pour tous les guides de la collection, avec ou sans recours aux calculs automatisés, les auteurs exposent de manière pédagogique et concise le déroulement des phases de calcul traitées, en citant systématiquement l’article, ou les articles, concerné(s) de l’eurocode. Cette méthode a pour but essentiel d’éclairer le projeteur sur l’objectif et les choix essentiels en phase calcul, en délestant l’approche de tout ce qui pourrait présenter des difficultés d’interprétation. Le parti pris est de permettre, outre le recours éventuel à des logiciels ou des feuilles de calcul, la possibilité d’un calcul manuel utilisant des tableaux ou abaques. Dans certains cas, libre choix est ainsi laissé au calculateur de recourir à la méthode qu’il juge la plus adaptée au cas particulier à traiter et aux moyens dont il dispose. Action du feu sur les structures en acier Calcul des structures en acieren situation d’incendie CSTB - ÉDITION 2009 (74 pages) - ISBN 978-2-86891-426-2 N. Ayme Ce guide d’application porte sur l’action du feu sur les structures en acier. Il s’inscrit dans le programme d’accompagnement de la Directive Produit de Construction (DPC) et a pour objectif de faciliter l’application de la NF EN 1993-1-2 de Novembre 2005 (Eurocode 3 – Calcul des structures en acier– Partie 1-2 : Règles générales – Calcul du comportement au feu) et de son Annexe Nationale (AN) d’octobre 2007. Instabilité des barres de portiques en acier Méthodes de calcul pour les barres de portiques en acier (instabilité dans le plan et hors du plan) - D’après l’Eurocode 3 CSTB - ÉDITION 2009 (163 pages) - ISBN 978-2-86891-424-8 Y. Galéa Ce guide, élaboré par le CTICM fournit au praticien les compléments nécessaires au traitement par l’EN1993-1-1 de cas courants rencontrés dans la pratique en matière de vérification des poteaux et traverses de portiques en acier vis-à-vis des instabilités, notamment l’instabilité hors plan. Les outils et méthodes de calcul proposés permettent de respecter les principes de dimensionnement figurant dans l’EN1993-1-1, (Eurocode 3 partie 1-1). POLIS SOPHIA ANTI Actions de la neige sur les bâtiments Calcul des charges de neige sur les toitures d’après l’Eurocode 1 CSTB - ÉDITION 2010 (80 pages) - ISBN 978-2-86891-447-7 M. Chénaf, E. Belloir, C. Florence Les outils et méthodes de calcul proposés dans ce guide permettent de respecter les principes de dimensionnement figurant dans l’EN1991-1-3 (Eurocode 1, partie 1-3). Ce guide est destiné à permettre la détermination des actions dues à la neige sur des ouvrages courants de bâtiments. Tableaux de résistance des profilés en acier Tableaux de résistance de profilés en I ou H et de tubes carrés ou circulaires, sollicités en compression ou en flexion CMI 3-2013 34 CSTB - ÉDITION 2009 (95 pages) - ISBN 978-2-86891-425-5 A. Bureau, Y. Galéa, P. Lechaffotec Ce guide est destiné à permettre l’estimation rapide de la capacité résistante d’un élément de structure en acier, notamment dans la phase de pré-dimensionnement. Couv Euroco de 3 P1-1 (Barre Compri mé) 28/08/09 14:49 Publications Page 1 Vérification barres comprimées des et fléchies D’après la norme (Eurocode 3, partieEN 1993-1-1 1-1) Vérification des barres Avec la collecti on « Guides eurocod ment des outils es », le CSTB offre pratiqu rant dans les normes es relatifs aux méthodes de aux professionnels du bâticonception et de Eurocodes. calcul figuL’objectif de cette collection, dirigée thétique de nombre par ux points de conceptle CSTB, est de présenter de manièr tés d’application ion-calcul pouvan e synpratique, du fait t présenter des de leur nouveauté difficulPour tous les guides ou de leur relative complexité. les auteurs présent de la collection, avec ou sans recours aux calculs ent de manière pédagogique et automatisés, ses de calcul concise le déroule traitées ment des phaconcerné(s) de l’euroco , en citant systématiquem ent l’article de. Cette méthode , ou les articles sur l’objectif et a pour but essentie , les choix essentie l d’éclairer ls en ce qui pourrait présenter des difficul phase calcul, en délestant l’approle projeteur che de tout tés d’interprétation . Le parti pris est de permettre, outre ciels ou des feuilles le recours éventue l à des logide calcul Excel© http://e-cahiers.cstb.fr (téléchargemen t gratuit sur ), la possibilité d’un des tableaux ou calcul manuel utilisan abaques. Dans laissé au calculat t certains cas, libre eur de recourir à la méthode qu’il choix ticulier à traiter juge la plus adaptée est ainsi et aux moyens dont au cas paril dispose. Ce guide, élaboré par le CTICM s’inscri à permettre, pour les profilés métalli t dans ce programme général. Il est destiné barres simplem ques utilisés en ent comprimées, bâtime nt, la vérification les barres axe de forte inertie et les barres compri simplement fléchies par rapport des forte inertie. mées et fléchies à par rapport à leur leur axe de Les outils et méthod dimensionnement es de calcul proposés permettent figurant dans l’EN19 de respecter les principes de 93-1-1, (Euroco de 3 partie 1-1). Les outils et méthodes de calcul proposés dans ce guide permettent de respecter les principes de dimensionnement figurant dans l’EN1993-1-1, (Eurocode 3, partie 1-1). NANTES SOPHIA ANTI POLIS Feuilles de calcul à télécharger pieds de poteau x en acier GRENOBLE Assemblages des Dimensionnemen pieds de poteaux en acier de poteaux métal t des assemblages de pieds liques encastrés et articulés Assemblages des pieds de poteaux en acier. Dimensionnement des assemblages de pieds de poteaux métalliques encastrés et articulés SIÈGE SOCIAL 8 4 , AV E N U E J EAN JAURÈS | CHAMPS-SU TÉL. (33) 01 6 R-MARNE | 4 68 82 82 | 7 74 4 7 M A R N E FAX (33)01 6 - L A -VA L L É E C 0 05 70 37 | EDEX 2 w w w. c s t b . f r G08-07 Couv.indd 1 Assemblages des pie de poteaux en ac ds ier D’après l’Eurocode 3 > Dimensionnemen t des assemblage s de pieds de potea ux métalliques encastrés et articu lés G08-07 ISBN 978-2-86891-440-8 CSTB - ÉDITION 2009 (244 pages) - ISBN 978-2-86891-440-8 I. Ryan Ce guide est destiné à permettre la conception et le calcul des assemblages de pieds de poteaux des bâtiments courants en acier selon la version EN des Eurocodes. A cette fin, il présente les méthodes de vérification nécessaires, des exemples d’application de ces méthodes et donne des tableaux de dimensionnement des deux types d’assemblages de pieds de poteaux les plus utilisés dans les bâtiments courants de la construction métallique : les assemblages de pieds de poteaux par platine d’extrémité «articulés » et « encastrés ». 3 D’après l’eurocod e Avec la collection « Guides eurocode s », le CSTB offre pratiques relatifs aux professionnels aux méthodes de du bâtiment des conception et de calcul outils figurant dans les normes Eurocode L’objectif de cette s. collection breux points de conceptio , dirigée par le CSTB, est de présente r de manière synthétiq n-calcul pouvant leur nouveauté ou ue de nomde leur relative complex présenter des difficultés d’applicatio n pratique, du fait ité. de Pour tous les guides de présentent de manière la collection, avec ou sans recours aux calculs automati citant systématiquemen pédagogique et concise le déroulem sés, les auteurs ent des phases de t l’article ou les articles, calcul traitées, en essentiel d’éclaire concerné(s) de l’eurocode. r le projeteur sur Cette méthode a pour l’objectif et les choix l’approche de tout but essentiel ce qui pourrait présente r des difficultés d’interpr s en phase calcul, en délestant étation. Le parti pris est de permettr de calcul Excel© (téléchar e, outre le recours éventuel à des logiciels ou des feuilles calcul manuel utilisant gement gratuit sur http://e-cahiers.c stb.fr), des tableaux ou ainsi laissé au calculate abaques. Dans certains la possibilité d’un cas, libre choix est traiter et aux moyens ur de recourir à la méthode qu’il juge la plus adaptée au dont il dispose. cas particulier à Ce guide, élaboré par le conception et le calcul CTICM, s’inscrit dans ce programme général. Il est destiné des assemblages de pieds de poteaux à des bâtiments courants permettre la Les outils et méthode en acier. s de calcul proposés ment figurant dans permettent de respecte l’EN 1-8, l’Eurocode 3 partie 1993-1-8, l’EN 1993-1-1 et l’EN 1992-1-1 r les principes de dimensionne(respectivement l’Eurocod 1-1 et l’Eurocode 2 partie 1-1). e 3 partie Assemblages des D’après la norme EN 1993-1-8 (Eurocode 3, partie 1-8) GUIDE EUROCODE SIÈGE SOCIA L 8 4 , AV E N U E J EAN JAURÈS | CHAMPS-S TÉL. ( 33 ) 01 6 UR-MARNE | 4 68 82 82 | 7 74 4 7 M A R N E FAX ( 33 ) 01 6 - L A -VA L L É E C 0 05 70 37 | EDEX 2 w w w. c s t b . f r E ET TECHNIQ UE DU BATIM ENT M A R N E - L A -VA LLÉE PA R I S D’après l’Eurocod e3 Dimensionnem ent des barres en acier comprimé es et fléchies vis-à-vis du flam bement et du déversem ent CSTB - ÉDITION 2009 (172 pages) - ISBN 978-2-86891-423-1 A. Bureau , Y. Galéa Ce guide est destiné à permettre, pour les profilés métalliques utilisés en bâtiment, la vérification des barres simplement comprimées, les barres simplement fléchies par rapport à leur axe de forte inertie et les barres comprimées et fléchies par rapport à leur axe de forte inertie. Les outils et méthodes de calcul proposés dans ce guide permettent de respecter les principes de dimensionnement figurant dans l’EN1993-1-1, (Eurocode 3, partie 1-1). CENTRE SCIE NTIFIQU Vérification de s comprimées et barres fléchies 3 G08-01 ISBN 978-2-86 891-423-1 Vérification des barres comprimées et fléchies Dimensionnement des barres en acier comprimées et fléchies vis-à-vis du flambement et du déversement Guide Euroco de comprimées et fléchies Dimensionnement des barres en acier et fléchies vis-à-v comprimées is du flambement et du dévesement 17/12/10 12:13:22 Actions du vent sur les bâtiments Calcul des pressions et forces de vent sur l’enveloppe des bâtiments d’après l’Eurocode 1 CSTB - ÉDITION 2010 (110 pages) - ISBN 978-2-86891-446-0 M. Chénaf, E. Belloir, C. Florence Les outils et méthodes de calcul proposés dans ce guide permettent de respecter les principes de dimensionnement figurant dans l’EN1991-1-4 (Eurocode 1, partie 1-4). Ce guide est destiné à permettre la détermination des actions dues au vent sur des ouvrages courants de bâtiments. Choix de l’analyse globale des ossatures en acier Analyse élastique avec prise en compte des effets de second ordre et des imperfections. Introduction à l’analyse plastique CSTB - ÉDITION 2011 (130 pages) - ISBN 978-2-86891-492-7 Y. Galéa, A. Bureau Ce guide attire l’attention de l’utilisateur sur le domaine d’application couvert, forcément restreint par rapport à celui de l’Eurocode en question. Le choix délibéré a été de traiter les cas les plus couramment rencontrés, cette restriction s’accompagne d’une simplification de traitement Enfin, il est indispensable de souligner que les méthodes proposées dans ce guide sont destinées à réaliser des calculs de structure, et que leur utilisation suppose la connaissance des principes généraux de résistance des matériaux et de la mécanique des structures. Cette connaissance est indispensable pour effectuer les choix judicieux qui incombent au calculateur et apprécier la pertinence des résultats obtenus dans le contexte particulier de l’ouvrage qu’il dimensionne. Effets du séisme sur les structures métalliques Calcul de la résistance au séisme des ossatures en acier CSTB - ÉDITION 2011 (216 pages) - ISBN 978-2-86891-473-6 P.-O. Martin , J.-M. Aribert Les outils et méthodes de calcul proposés dans ce guide permettent de respecter les principes de dimensionnement figurant dans l’EN 1998-1 (Eurocode 8, partie 1). Ce guide est destiné à permettre la conception et le calcul des ossatures en acier vis-à-vis des actions sismiques, avec une présentation pratique et opérationnelle des techniques de calcul. CMI 3-2013 35 PUBLICATIONS Votre bibliothéque Guide balcons et coursives métalliques rapportés Conception et mise en œuvre Ce premier guide rédigé dans le cadre du programme Règles de l’Art Grenelle Environnement 2012 (voir CMI 1-2013), est paru. Il est téléchargeable gracieusement sur http://www.reglesdelart-grenelle-environnement-2012.fr Élaboré par une équipe regroupant différents acteurs du métal (CTICM, SCMF, SNPPA, GNIDN Union des métalliers, CSFE…) cet ouvrage vous aidera à atteindre les objectifs fixés dans le Grenelle de l’environnement, tant pour vos constructions neuves que vos rénovations de bâtiments existants. Le guide comprend d’une part toute l’information normative et d’autre par toute les données es et coursiv Balcons tés es rappor métalliqu utiles aux bureaux d’étude pour concevoir ce type de structures. Deux autres guides et trois recommandations professionnelles sont attendus d’ici le début 2014 : Les guides de bonnes pratiques : ••Conception et mise en œuvre des escaliers métalliques extérieurs (dans le neuf et l’existant) ; NNNN ••Conception et mise en œuvre des brise-soleil (dans le neuf et l’existant). Les recommandations professionnelles : ••Recommandations professionnelles pour la conception et la mise en œuvre des bardages Couverture non contractuelle industriels ; ••Recommandations professionnelles pour la conception et la mise en œuvre des panneaux sandwiches PU à parements en acier pour bardage ; ••Recommandations professionnelles pour la conception et la mise en œuvre des panneaux sandwiches PU à parements en acier pour couverture. RONNSS NT D N S P IONNNLS GNNMN » CCOMPA MMN D’A ronnement 2012 Grenelle Nnvi « Règles de l’Art elart-g renelle -enviro nneme nt-2012 .fr PROGRA www.r eglesd ConCeption œuvre et mise en AARIL 201A Les guides ASCAP L’Eurocode 3 traite des assemblages dans sa partie 1-8, dont le moins que l’on puisse dire est qu’elle est d’application ardue ! Les logiciels sont ou seront une solution, mais nous vous en proposons une autre avec les guides ASCAP. ••Volume 1 - Assemblages de continuité de poutres réalisés par platines d’about est le premier ouvrage de la collection « les guides Ascap » présenté par le CTICM. Les différents volumes de cette collection traitent de la justification des assemblages selon les normes Eurocodes (EN 1993-1-8). Le lecteur y trouvera un recueil succinct mais précis des principes de calcul, suivi d’un ensemble de tables de dimensionnement très détaillées. Le CD-Rom permet de retrouver les résultats des tables et de les compléter par d’autres configurations moins usuelles. ISBN 978-2-902720-30-9. ••volume 2 - Encastrements de poutres sur poteaux réalisés par platines d’about – ISBN 978-2-902720-32-3. ••volume 3 - Attaches de poutres réalisées par double cornière – ISBN 978-2-902720-37-8 Prix de vente au volume : 60 €/TTC CMI 3-2013 36 Publications Revue construction métallique Sommaire du numéro 3-2012 ARTICLES ••Application de l’ingénierie du comportement au feu à une salle de sport : étude comparative ••Méthodologie pour le calcul du flux reçu par un élément vertical dans le cas d’un feu localisé dans un parking aérien TECHNIQUE ET APPLICATIONS ••Évaluation de la résistance au feu des poutres mixtes non-enrobées sur deux appuis simples ••Vérification de la résistance au feu des éléments mixtes par valeurs tabulées selon l’Eurocode 4 ••Calcul simplifié de la température critique selon la norme EN 1993-1-2 DESCRIPTION D’OUVRAGE ••Étude d’ingénierie incendie : construction d’un pont au-dessus de l’Arve, à Genève ••Parking de l’aéroport de Toulouse-Blagnac Sommaire du numéro 4-2012 TECHNIQUE ET APPLICATIONS ••Tableaux de charges admissibles pour des pannes IPE en flexion simple fixées sous bac acier ••Vérification de la résistance au feu des dalles mixtes acier-béton selon l’EN 1994-1-2 ••Résistance et rigidité flexionnelle d’un assemblage par brides circulaires boulonnées ••Alliages d’aluminium selon l’Eurocode 9 Sommaire du numéro 1-2013 CONSTRU CTION ARTICLE ••Modèle de résistance pour les poutres cellulaires Angelina en acier et mixtes TECHNIQUE ET APPLICATIONS ••Calcul des charges sismiques agissant sur une palée de stabilité d’un bâtiment industriel par la méthode simplifiée des forces latérales ••Période propre d’une poutre droite reposant sur deux appuis avec rigidité élastique en translation ••Résistance d’une section tubulaire en un alliage d’aluminium selon la NF EN 1999-1-1 ••Analyses globales élastiques avec redistribution des moments pour des portiques mixtes a plusieurs étages et travées – Exemples NORMES ••Documents normatifs et recommandations en construction métallique et mixte de bâtiments RECOMMANDATIONS ••Recommandations pour le dimensionnement parasismique des structures en acier et mixtes non ou faiblement dissipatives MÉTALLIQ UE N° 2/2013 Sommaire du numéro 2-2013 REVU CONSTRUCTIO E N MÉTALLIQU E ARTICLE ••Une solution optimisée pour ouvrages d’art courants : tablier mixte multipoutre avec profilés du commerce et chevêtres en béton armé TECHNIQUE ET APPLICATIONS ••Calcul des charges sismiques agissant sur un portique de bâtiment industriel par la méthode simplifiée des forces latérales ••Prise en compte forfaitaire de la torsion accidentelle sous charges sismiques pour les plans de stabilité d’un niveau avec effet diaphragme ••Détermination de la température des structures métalliques en situation d’incendie selon l’Eurocode 3 ••Effet de bord en pied des réservoirs cylindriques sous pression interne hydrostatique Espace technologi que - L’orme des merisiers Bâtiment Apollo – 91193 Saint-Aubi n cedex Tél. : 01 60 13 83 00 - Fax : 01 60 13 13 03 [email protected] m ISSN 0045-81 98 couv_revue_c N° 2/2013 2 ticm_1_2013. indd 1 11/06/13 14:24 CMI 3-2013 37 FORMATION Vos formations au CTICM Pour répondre à vos attentes, nous vous proposons une seconde session de nos cycles de CALCUL AUX EUROCODES Cycle 5 calculer simplement une structure en acier Cycle 7 maîtriser les eurocodes Ce cycle est conçu dans une optique de présentation de règles simplifiées au maximum. Public --Techniciens peu ou moyennement expérimentés --En charge de la réalisation d’ouvrages simples Pédagogie Pratique et simplifié : -- les principes de base sont abordés aussi simplement que possible en compatibilité avec les différentes parties des Eurocodes applicables aux structures en acier. --Le cycle s’appuie sur un document guide fourni aux stagiaires --Une étude de cas globale sert d’application pratique tout au long du cycle de formation. Le cycle est organisé en 5 stages complémentaires : ••5.01 « Actions » : Principes généraux de l’EN 1990 et détermination des actions selon l’EN 1991. ••5.02 « Rappels de résistance des matériaux » : règles de résistance des matériaux appliquées à la structure en acier. ••5.03 « Analyse des structures » : méthodes de calcul des efforts intégrant les principes de l’EN 1993-1-1. ••5.04 « Résistance et stabilité des éléments » : méthodes pratiques de vérification aux états limites selon l’EN 1993-1-1. ••5.05 « Assemblages » : Principes de conception et méthodes de vérification d’assemblages simples selon l’EN 1993-1-8. Ce cycle met l’accent sur une présentation exhaustive des règles et la compréhension de leur origine et de leur formulation. Public --Ingénieurs et techniciens confirmés --En charge de la réalisation de tout type de structure Pédagogie --Présentation exhaustive des règles --Mise en pratique sous forme d’exercices --Le dernier module du cycle illustre, sous forme d’une étude de cas, les règles présentées au cours des modules précédents. Le cycle est organisé en 7 modules complémentaires, le premier module traite des actions (EC1) les modules de 7.03 à 7.07 abordent l’ensemble des règles et méthodes contenues dans les parties 1-1, 1-5 et 1-8 de l’Eurocode 3 : ••Actions et leurs combinaisons (EC0 et EC1) ••Résistance des sections : classification, critères, y compris classe 4. ••Calcul des sollicitations : analyse globale des structures. ••Résistance des éléments : Instabilité des barres, voilement des plaques. ••Calcul des assemblages : exposé détaillé de la méthode des composants et déclinaison à tous types d’assemblages. Tous nos programmes sont consultables en ligne sur notre site cticm.com N’hésitez pas à nous consulter pour définir le parcours le plus adapté à votre besoin. Vos contacts Relations clients / inscription / facturation : Géraldine POIRIER – [email protected] Tél. 01.60.13.83.07 / Fax. 01.60.13.70.81 Informations techniques : contenus / demandes spécifiques / éclairages dans le choix de vos formations / parcours de formation Dominique SEMIN – [email protected] Tél. 01.60.13.83.43 CMI 3-2013 38 Formation Calendrier formation semestre 2-2013 Code Intitulé Niveau I II Durée III Prix (jours) (€. HT) Second semestre 2013 S O N D S’informer 1-01 Le nouveau panorama normatif de la construction métallique 3 1570 2 1100 2 1020 29-31 Concevoir en charpente métallique 2-04 Passerelles pour piétons 3-4 Réaliser les ouvrages en acier 3-01 Exécution des ouvrages en acier et la norme EN 1090-2 7-8 Construire et gérer durablement 4-01 Panorama du développement durable appliqué à la construction métallique 1 500 4-02 Protection anticorrosion et impacts environnementaux 2+1 1470 27 2728+29 Calculer simplement une structure en acier 5-01 Actions 3 1300 24-26 5-02 Rappel de résistance des matériaux 2 875 21-22 5-03 Analyse des structures 2 875 23-24 5-04 Vérification de résistance et de stabilité 3 1320 5-05 Calcul des assemblages 3 1420 19-21 10-12 Étude d’un bâtiment industriel selon les eurocodes 6-01 Actions - analyse globale 3 1445 1-3 6-02 Résistance des sections et des éléments 3 1445 29-31 6-03 Assemblages 3 1485 26-28 Maîtriser les eurocodes 7-02 EC0-EC1 - Bases de calcul et actions sur les structures 3 1500 10-12 7-03 EC3 - Résistance ultime des sections 3 1520 17-19 7-04 EC3 - Analyse globale 2 1070 15-16 7-05 EC3 - Résistance des barres aux instabilités 2 1070 17-18 7-06 EC3 - Assemblages 4 2150 7-07 EC3 - Calcul d’un bâtiment 5 2475 7-08 EC3 - Etude des chemins de roulement 3 1500 8-10 7-11 Les structures métalliques face aux séismes -Initiation bâtiments courants faiblement dissipatifs 2 1170 1-2 7-12 Les structures métalliques face aux séismes Approfondissement structures à comportement dissipatif 2 1170 12-15 2-6 5-6 CMI 3-2013 39 ASSISTANCE Assistance téléphonique L’assistance technique contribue à faciliter et encourager le choix des solutions métalliques, et permet aux praticiens d’obtenir des réponses concrètes à leurs interrogations au quotidien. Elle est délivrée aux constructeurs métalliques mais également à l’ensemble des acteurs du secteur de la construction métallique. Il s’agit généralement de conseils ou renseignements ne nécessitant pas d’études approfondies, et qui sont donc donnés à titre gratuit. Dans le cas où la demande d’assistance nécessite une étude particulière de plus longue durée, un devis est alors proposé dans le cadre des prestations d’ingénierie et de conseil. Thèmes Contacts Téléphone Courriel RÉGLEMENTATION ET NORMALISATION Eurocodes : statut, avancement Valérie Lemaire 01 60 13 83 37 [email protected] Réglementation et normalisation française Valérie Lemaire 01 60 13 83 37 [email protected] 01 60 13 83 30 [email protected] Réglementation « sécurité incendie » pour bâtiments et Patrice Russo ICPE CONSTRUCTION MÉTALLIQUE - GÉNÉRALITÉS Analyse globale des structures Yvan Galéa 01 60 13 83 72 [email protected] Assemblages boulonnés Maël Couchaux 01 60 13 83 57 [email protected] Assemblages soudés Dominique Semin 01 60 13 83 43 [email protected] Assemblages par brides Maël Couchaux 01 60 13 83 57 [email protected] Dynamique des structures - Vibrations Mladen Luki 01 60 13 83 68 [email protected] Comportement des structures soumises au séisme PS92, Pierre-Olivier Martin EC8 PS-MI 01 60 13 83 69 [email protected] Exécution des structures métalliques : fabrication, montage, tolérances Dominique Semin 01 60 13 83 43 [email protected] Fatigue Mladen Luki 01 60 13 83 68 [email protected] Justification du comportement (à froid) des structures par l’expérimentation Alain Bureau 01 60 13 83 56 [email protected] Logiciels utilisés en CM Jean-Claude Delongueville 01 60 13 83 42 [email protected] Rupture fragile Bruno Chabrolin 01 60 13 83 05 [email protected] Vérification des sections et des éléments. Flambement, déversement, voilement local Alain Bureau 01 60 13 83 56 [email protected] Voilement des plaques et EC3-1-5 Pierre-Olivier Martin 01 60 13 83 69 [email protected] 01 60 13 83 59 [email protected] CONSTRUCTION MIXTE Bâtiments mixtes acier-béton (planchers, poteaux,...) Philippe Beguin MATÉRIAUX Aciers inoxydables et EC3-1.4 Alain Bureau 01 60 13 83 56 [email protected] Boulonnerie – Fixations Maël Couchaux 01 60 13 83 57 [email protected] Soudage Dominique Semin 01 60 13 83 43 [email protected] Produits d’enveloppe en acier Stéphane Herbin 01 60 13 83 63 [email protected] ÉLÉMENTS DE STRUCTURE ET OUVRAGES PARTICULIERS Cheminées et EC3-3.2 Patrick Le Chaffotec 01 60 13 83 40 [email protected] Chemins de roulement et EC1-3/EC3-6 Dominique Semin 01 60 13 83 43 [email protected] Conception des structures de bâtiment Philippe Beguin 01 60 13 83 59 [email protected] CMI 3-2013 40 ASSISTANCE Thèmes Contacts Téléphone Courriel ÉLÉMENTS DE STRUCTURE ET OUVRAGES PARTICULIERS (suite) Éléments minces formés à froid et EC3-1.3 Dominique Semin 01 60 13 83 43 [email protected] Ponts métalliques et mixtes EC3-2 et EC4-2 Daniel Bitar 01 60 13 83 38 [email protected] Poutres alvéolaires Alain Bureau 01 60 13 83 56 [email protected] Pylônes et pylônes haubanés et EC3-3.1 Patrick Le Chaffotec 01 60 13 83 40 [email protected] Silos et réservoirs et EC1-4/EC3-4 Patrick Le Chaffotec 01 60 13 83 40 [email protected] Stabilisation d’un bâtiment par les parois - Effet diaphragme Mladen Luki 01 60 13 83 68 [email protected] Structures en aluminum Mladen Luki 01 60 13 83 68 [email protected] ACTIONS Actions climatiques : neige et vent - Règles NV et EC1 Danielle Clavaud 01 60 13 83 36 [email protected] Actions d’exploitation (charges) Danielle Clavaud 01 60 13 83 36 [email protected] Combinaisons d’actions Danielle Clavaud 01 60 13 83 36 [email protected] Actions sismiques PS92 et EC8 Danielle Clavaud 01 60 13 83 36 [email protected] Actions en cas d’incendie EC 1-1.2 Christophe Thauvoye 01 60 13 83 21 [email protected] États limites de service - Flèches admissibles Philippe Beguin 01 60 13 83 59 [email protected] DÉVELOPPEMENT DURABLE Construction métallique et développement durable Stéphane Herbin 01 60 13 83 63 [email protected] Protection anticorrosion des structures métalliques Stéphane Herbin 01 60 13 83 63 [email protected] Performances thermiques et énergétiques de bâtiments à ossature Amor Ben Larbi métallique 01 60 13 83 61 [email protected] Performances acoustiques de bâtiments à ossature métallique Philippe Beguin 01 60 13 83 59 [email protected] Étanchéité à l’air de bâtiments à ossature métallique Philippe Beguin 01 60 13 83 59 [email protected] 01 60 13 83 27 [email protected] Calcul du comportement au feu des structures mixtes. Application Gisèle Bihina de l’EC4-1.2 01 60 13 83 26 [email protected] Calcul du comportement au feu des structures en acier et aluminium – Application des EC3-1.2 et EC9-1.2 Christophe Renaud 01 60 13 83 27 [email protected] Comportement au feu des entrepôts et bâtiments industriels Christophe Renaud 01 60 13 83 27 [email protected] Comportement au feu des parcs de stationnement Bin Zhao 01 60 13 83 16 [email protected] Ingénierie de la sécurité incendie – Méthodologie Nicolas Henneton 01 60 13 83 25 [email protected] Sécurité incendie dans les bâtiments à simple RDC Nicolas Henneton 01 60 13 83 25 [email protected] Flux thermique émis par un feu d’entrepôt (Flumilog) Christophe Thauvoye 01 60 13 83 21 [email protected] Produits de protection des structures contre l’incendie Christophe Renaud 01 60 13 83 27 [email protected] 01 60 13 83 15 [email protected] PHYSIQUE DU BÂTIMENT INCENDIE Calcul du comportement au feu des éléments de second œuvre à ossature métallique Christophe Renaud CERTIFICATION Marquage CE des produits de construction métalliques CMI 3-2013 42 Frédérique Algranti Vous êtes un entrepreneur ou un industriel de la construction métallique Vous cherchez à consolider et accroître la confiance de vos clients Vous souhaitez faire reconnaître la qualité technique de vos produits et votre engagement durable Faites labelliser vos produits et réalisations ! www.bluemetalplus.com Secrétariat BlueMetalPlus™ : +33 (0)1 60 13 83 20 les g rat u i te pa rt i c i pat i on Les réponses de La construction métaLLique aux régLementations thermique et parasismique régionales 2 e cYc Le 20 13 actualisez vos connaissances… en profitant de l’expertise du cticm à l’occasion de cette ½ journée d’information et d’échange Conception : Obea communication | Crédit photo : ©Thinkstock Le cticm accompagne l’ensemble des acteurs de la construction métallique dans leur appropriation des réglementations rt 2012 et eurocode 8 2 thèmes abordés : • RT 2012 - ConsTRuiRe aveC le MéTal Amor Ben Larbi, Chef du Service Thermique • la ConsTRuCTion MéTallique dans Le nouVeau contexte parasismique Pierre-Olivier Martin, Directeur de Recherche p ro g ra mme 8H30 / 10H00 RT 2012 - Construire avec le Métal 10H00 / 10H30 Pause 10H30 / 12H00 La construction métallique dans le nouveau contexte parasismique to B r e LYo n 8 o c e 2 3 o c to B r muLhouse oV em Bre L iL L e 2 6 n r questions su Pour toutes 2 journée : 1/ e tt ent de ce m le u ro é d le haffotec Patrick le C néral Adjoint Directeur Gé 13 83 39 Tél. : 01 60 icm.com affotec@ct plech