UC1-Département d’électronique, Cours-INFMED2 2014-2015 Chapitre IV Sauvegarde, archivage et transport des images radiologiques IV.1 Introduction : Comme dans la majorité des activités humaines, l'informatique tend à occuper dans le domaine de la médecine une place de plus en plus importante. Egalement, l'imagerie médicale est l'un des domaines de la médecine qui a le plus évolué et bénéficié de l'informatisation [18,19]. Donc aujourd'hui la quasi-totalité des systèmes d'acquisition d'images sont numériques, mais les processus de communication, d'archivage et d'utilisation des images (dans le cadre du diagnostic et de la thérapeutique) reposent encore le plus souvent sur des supports physiques comme le film radiologique. Le but de ce chapitre est de démontrer le principe d'utilisation de cette technologie moderne (système d'archivage et de communication des images médicales) qui sera peut être une option incontournable quant à son utilisation à l'avenir. IV.2 L'image radiologue L'image radiologique est obtenue par atténuation d'un faisceau de rayons X qui traverse les différents tissus [20]. Cette atténuation dépend de l'épaisseur de tissus traversés et également de la composition du tissu : Plus l'épaisseur est importante, moins les rayons traversent et plus l'image est blanche. Plus les tissus contiennent des atomes de numéros atomiques importants, moins les rayons traversent et plus l'image est blanche. D'un point de vue radiologique, la composition des tissus est assez simple et on reconnaît comme corps élémentaires l'air, la graisse, l'eau et l'os. Ces corps, du fait de leur composition atomique, atténuent différemment le faisceau de rayons X : l'air moins que l'os et l'eau plus que la graisse. Chap. IV- Sauvegarde, archivage et transport des images radiologiques 54 UC1-Département d’électronique, Cours-INFMED2 2014-2015 IV.2.1 Les rayons X : Les rayons X sont l’un des facteurs essentiel pour la formation d'une image radiologique pour cela la disposition de leurs bandes dans le tableau de spectre électromagnétique [21] : Spectre électromagnétique Longueur d’onde (dans le vide) Domaine Fréquence Commentaire supérieure à 10 m radio inférieure à 30 MHz de 1 mm à 30 cm micro-onde (Wi-Fi, téléphones de 300 GHz à 1 GHz portables, radar, etc.) de 780 nm à 500 µm infrarouge norme NF/en 1836 de 385 Thz à 600 GHz de 380 nm à 780 nm lumière visible rouge orange jaune de 789 THz à 385 THz vert bleu violet de 100 nm à 380 nm ultraviolet de 30 PHz à 789 THz de 10 pm à 10 nm rayon X de 30 EHz à 30 PHz inférieure à 10 pm rayon γ supérieure à 30 EHz incluse dans les ondes radio (620-780 nm) (592-620 nm) (578-592 nm) (500-578 nm) (446-500 nm) (380-446 nm) Les rayons X sont une forme de rayonnement électromagnétique à haute fréquence constitué de photons dont la longueur d'onde est comprise approximativement entre 0,01 nanomètre et 10 nanomètres (10-11 m et 10-8 m), correspondant à des fréquences de 30 pétahertz à 30 exahertz (3×1016 Hz à 3×1019 Hz). L'énergie de ces photons va de quelques eV (électronvolt), à plusieurs dizaines de MeV. C'est un rayonnement utilisé dans de nombreuses Chap. IV- Sauvegarde, archivage et transport des images radiologiques 55 UC1-Département d’électronique, Cours-INFMED2 applications dont l'imagerie 2014-2015 médicale (« radiographie conventionnelle »1) et la cristallographie. IV.2.2 Calcul de l'énergie X maximum L'électron est arrêté brutalement, en un seul impact. Toute son énergie cinétique se transforme en un photon X. Donc l’énergie cinétique de l'électron est : Ec = e U. Avec e la charge de l'électron en coulomb et U haute-tension (HT) en volts. Et pour l’énergie du photon : Ep = h υ = h C/λ Avec la constante de planck et F la fréquence en Hz On a donc Energie maximum = e U Calcul de la longueur d'onde minimum La longueur d’onde minimale est : Avec C la vitesse de la lumière Donc e U = h υ = h C / λ Ce qui implique d'où λo = C / υ m/s λo = h C /e U λo = 1.24 /U (Avec λo en nm et U en kV) On a donc Energie maximum = e U en joule Emploi d'une unité pratique : électron volt En physique, l'électron-volt (symbole eV) est une unité de mesure d'énergie. Sa valeur est définie comme étant l'énergie cinétique d'un électron accéléré depuis le repos par une différence de potentiel d'un volt. Un électron-volt est donc égal à environ 1,6 10-19 joule (J). C'est une unité hors système international (SI) dont la valeur est obtenue expérimentalement. Chap. IV- Sauvegarde, archivage et transport des images radiologiques 56 UC1-Département d’électronique, Cours-INFMED2 Donc : 2014-2015 E max = U en eV E max = eU en joule Plus la tension est élevée, plus l'énergie de chaque photon X est élevée. - Question 1) Calculez la longueur d'onde (en μm) d’un rayonnement qui possède une fréquence de 500000GHz. R1) λ = /5. 1014 =0,6 10-6m soit 0.6µm (lumière rouge) - Question 2) Calculez la fréquence (en MHz) d’un rayonnement qui possède une longueur d'onde de 2,865m. R2) υ= /2.865 = 104,7 106 Hz soit 104,4 MHz Exercice : 1- Donner la valeur de la constante de planck h en (ev.s). 2- Pour υ= calculer l’énergie du photon en (ev) et (joule). 3- Pour des longueurs d’onde de radiation 850nm et 1700nm calculer les fréquences équivalente. IV.2.3 Formation de l'image radiologique Trois facteurs sont indispensables à la formation d'une image radiologique : - Le foyer radiogène (F), quasi ponctuel, source du faisceau de RX ; - L'objet radiographié (0 ), dont on veut former une image, habituellement région anatomique, mais que l'on assimilera dans ce cours à un objet géométrique ou physique simplifié en fonction des caractéristiques étudiées ; - Le récepteur (R), film le plus souvent, mais progressivement remplacé par des procédés électroniques, qui supporte l'image utile. Chap. IV- Sauvegarde, archivage et transport des images radiologiques 57 UC1-Département d’électronique, Cours-INFMED2 2014-2015 Chacun de ces éléments de base peut varier dans des conditions multiples ; le faisceau de RX se définit par sa géométrie, le spectre d'énergie des photons, les rapports géométriques propres entre F, O et R. La forme, la dimension et la composition chimique de l'objet sont très diverses et c'est cette diversité que l'on veut analyser. F A B R A’ B’ Figure IV.1 : Trinôme radiologique. Le récepteur peut avoir des caractéristiques diverses. Nous serons donc amenés à schématiser un problème complexe en le décomposant en problèmes simples. I.V.2.3.1 La qualité d'image : La qualité d'image se jugera sur plusieurs paramètres. - Netteté : l'image doit être nette, sans flou, ses contours sont bien délimités. - Contraste : les différences d'intensité dans le noircissement du film permettent de reconnaître les structures que l'on souhaitait étudier. - Incidence : l'analyse anatomique impose une comparaison à des clichés pris dans une position définie de référence. - Centrage : l'image utile doit se trouver au centre d'un film de dimension minimale. - Conformité aux règles de présentation : l'identification du malade, du côté ou des conditions de réalisation obéit à des règles administratives (identité, côté) ou de tradition locale (position de l'étiquette, enveloppe). Chap. IV- Sauvegarde, archivage et transport des images radiologiques 58 UC1-Département d’électronique, Cours-INFMED2 2014-2015 IV.2.3.2 Formation géométrique de l'image IV.2.3.2.1 Projection conique Tous les rayons X sont issus de la même zone de très faible surface (moins de 1 mm) : le foyer. Leur trajet est rectiligne, divergent. Ils occupent le volume d'un cône lorsqu'ils sont limités par un diaphragme circulaire [22]. Tout objet circulaire rencontré donne une ombre répondant aux règles des projections coniques. VI.2.3.2.2 Agrandissement (Coefficient d'agrandissement) Le faisceau de RX diverge à partir d'une source quasi ponctuelle (0,3 à 1 mm de côté). Les divers points de l'objet interceptent ces rayons. Certains rayons sont arrêtés, d'autre poursuivent leur trajet sans être interrompus et modifient le récepteur situé au-delà de l'objet. L'image est formée par l'association des zones exposées et non exposées. L'objet AB produit une image A'B', de plus grande taille, en raison de la forme de cône du faisceau. La projection conique produit un agrandissement Ag inévitable tel que : A'B' / AB = FR / FO =Ag Exemple: Rachis lombaire de profil. La distance foyer-film est voisine de 100 cm sur les installations habituelles ; (nous utiliserons le plus souvent cette valeur dans nos calculs). La largeur d'un sujet de trochanter à trochanter vaut 30 à 40 cm. Il est indispensable d'ajouter l'épaisseur de la grille, de l'exposeur, du plateau de table situés entre la zone d'appui et le film ; ainsi le plan des épineuses se trouve à 25 cm du film. Soit FO=100-25=75cm Et Ag = FR/FO soit 100 / 75 = 1,33 L'image du rachis lombaire est donc agrandie de un tiers ; même pour des zones moins épaisses, le coefficient d'agrandissement varie entre 1,1 et 1,3. La distance objet film n'étant Chap. IV- Sauvegarde, archivage et transport des images radiologiques 59 UC1-Département d’électronique, Cours-INFMED2 2014-2015 généralement pas connue avec précision, l'agrandissement n'est évalué que de manière imprécise. IV.3 Effets de l’exposition médicale aux rayonnements ionisants en radiodiagnostic Les rayons X sont donc des émissions de photons (comme la lumière, les ondes radio...) ayant des propriétés ionisantes. Ils peuvent donc avoir des effets sur les cellules, les organes, les organismes exposés [23]. Schématiquement, deux types d'effets sont possibles : Les effets déterministes, ne survenant qu'au-delà d'un seuil, mais alors obligatoirement si le seuil est dépassé. Exemples : brûlures cutanées, alopécie... Les effets aléatoires, qui correspondent à l'augmentation du risque de cancer après exposition aux rayonnements ionisants. Ainsi, seules quelques personnes seront réellement touchées par un cancer radio-induit dans une population exposée, d'autant plus nombreuses que l'exposition est intense. Il faut souligner que le radiodiagnostic utilise des doses très faibles de rayons X et que dans l'immense majorité des cas il n'y a pas lieu de craindre l'apparition d'effets déterministes. IV.3.1 Action sur les cellules Les cellules soumises à l'irradiation souffrent par modification soit de leur composante spécifique (synthèse de molécules protéiques) soit du métabolisme banal (eau, graisse ou lipides de la paroi cellulaire). Cela se traduit par un ralentissement d'une culture de cellules, la mortalité cellulaire. La mortalité d'une culture cellulaire (de bactéries) irradiée est fonction de la dose (relation exponentielle) : IV.3.1.1 Irradiation fractionnée Si deux séances d'irradiation sont séparées de quelques heures, tout se passe comme si la culture avait oublié la première irradiation. Chap. IV- Sauvegarde, archivage et transport des images radiologiques 60 UC1-Département d’électronique, Cours-INFMED2 2014-2015 Des doses cumulées données par doses moyennes obtiennent un effet très inférieur à la même dose totale fournie en une seule fois. IV.3.1.2 Débit de dose faible Une irradiation prolongée continue ou répétée à faible dose (moins de 0,5 Gy/heure) sur une culture ne produit que des effets difficilement mesurables ; or les irradiations rencontrées dans la vie courante sont souvent de ce type, irradiation professionnelle ou médicale d'où les divergences sur leurs risques réels. IV.4 Sauvegarde des images radiologiques. IV.4.1 Le film ou support analogique : Le support analogique est un support traditionnel, il a pour lui l’habitude des professionnels de santé dans sa manipulation, les négatoscopes étant largement diffusés. Egalement aujourd'hui, le progrès de l'impression papier a permis de substituer le papier au film, surtout pour l'imagerie en coupe mais aussi pour l'imagerie radiologique. Enfin ce support devient incontournable grâce à sa présentation en livret qui facilite la consultation des examens. IV.4.2 Le CD ou support numérique Le CD présente de nombreux avantages et inconvénients a) Les avantages : - Sa capacité : 700 Mb sont suffisants pour la plupart des examens. Ceci représente 1400 images. Seuls certains examens de vasculaire ou les examens cardiologiques sont en règle plus volumineux. - La possibilité de conserver ou stockée l’imagerie médicale implique qu’il est possible de traiter les images comme sur une console de visualisation (fenêtrage, agrandissement, mesure, affichage dynamique) ; - L’examen peut être à nouveau chargé sur les systèmes d’archivage pour un nouveau post traitement comme les images natives. Chap. IV- Sauvegarde, archivage et transport des images radiologiques 61 UC1-Département d’électronique, Cours-INFMED2 2014-2015 - Le faible encombrement. - Le faible coût. b) Les inconvénients ou les obstacles à son utilisation : - La nécessité de charger le CD dans un ordinateur préalable à toute visualisation. Ce chargement peut être rendu impossible par les politiques d’établissement pour prévenir la contamination de réseaux hospitaliers par des virus. - La comparaison d’examens entre eux : elle nécessite le chargement des différents CD sur l’ordinateur du médecin consultant et de bénéficier d’un logiciel de comparaison. Ces équipements sont exceptionnels chez les médecins non radiologues et sont longs à mettre en œuvre. - L’analyse, en réunion de service ou le support visuel au bloc opératoire par le chirurgien, est difficile à partir du CD en raison du manque d’outil de visualisation. - La planche d’images clés ne répond pas toujours aux demandes cliniques des praticiens. c) Le meilleur support de sauvegarde : Donc le dossier radiologique en pratique doit être sauvegardé sur : - Un support papier le plus souvent présenté en livret reproduisant l'examen radiologique, permettant un transport aisé par son format et une consultation facile par le médecin, rendant aisé les comparaisons d'examens entre eux - Un CD qui contient l'ensemble des données de l'examen avec une résolution spatiale supérieure à l'impression papier et une possibilité de réglage de l'image qui autorise une analyse plus fine des détails si nécessaire. IV.4.3 Uniformité de la sauvegarde des images radiologiques L'objectif du standard DICOM (Digital Imaging and Communications in Médicine) est de faciliter les transferts d'images entre les machines de différents constructeurs [24]. En effet, avant la généralisation de ce format, chaque constructeur de matériel d'imagerie utilisait un Chap. IV- Sauvegarde, archivage et transport des images radiologiques 62 UC1-Département d’électronique, Cours-INFMED2 2014-2015 format de données propriétaire, entrainant d'importants problèmes de gestion et de maintenance (incompatibilités, coût, perte d'information) dans les établissements de santé. - Le tirage des clichés sur papier argentique n'est plus incontournable, ce qui diminue de beaucoup le coût d'une radiographie. - Le suivi médical des patients, surtout en cas de pathologie lourde nécessitant souvent le transfert d'un établissement de santé à un autre en fonction des moyens et compétences disponibles, a directement bénéficié de l'instauration de cette norme. Les images au format DICOM accompagnant les dossiers médicaux sont lisibles sur tout matériel informatique compatible, et rendent obsolète le transport des clichés par les moyens de communication traditionnels, principalement les envois par courrier. IV.4.4 Stockage : En radiologie, il ne faut pas stocker toutes les images réalisées au cours de l'exercice d'un praticien. - Parce que toutes les images de mauvaise qualité ne seront même pas enregistrées sur les capacités de stockage (mauvaises incidences, sur et sous expositions, mauvais cadrages, flous,…). - Un certain nombre seront éditées et effacées et/ou non enregistrées (patient de passage, patient qui change de praticien, contrôles divers,...) Mais le stockage a bien des avantages, il permet de rappeler rapidement les radios d'un patient en cours de soins ou à plus long terme celles concernant le suivi d'une pathologie évolutive. - Donc les algorithmes de compression des images font que celles-ci occupent peu de place sur les capacités de stockage. - Nous pouvons donc nous permettre de stocker un très grand nombre d’images dans nos disques, surtout si la station utilisée ne sert qu’à la radiologie. Chap. IV- Sauvegarde, archivage et transport des images radiologiques 63 UC1-Département d’électronique, Cours-INFMED2 2014-2015 - L'accumulation systématique des images dans la mémoire de masse, malgré les algorithmes de compression, pourra imposer à terme l'acquisition de capacités supplémentaires si le matériel est aussi utilisé pour la gestion et à fortiori pour l’imagerie vidéo. IV.5 Archivage Les images radiologiques sont archivées dans la machine ayant permis de faire un examen de: radiologie, mammographie, échographie, scanner, et I.R.M. Mais la capacité d’archivage de ces machines ne permet de conserver les examens qu’une seule journée. Donc la normalisation des images (norme D.I.C.O.M.) et la diminution du coût des mémoires informatiques rendent possibles la création d’unités d’archivage au sein et à l'extérieur des services d’imagerie en reliant les différentes machines à un système de stockage. Egalement l’archivage est formé de trois sous-ensembles : - Les archives à accès instantané ou archives à court terme - Les archives à moyen terme - Les archives à accès différé ou archives à long terme. Ces systèmes d’archivage reçoivent les images des modalités et doivent assurer leur redistribution avec le délai correspond à chaque système (court, moyen, long). IV.5.1 Diffusion de l’information radiologique IV.5.1.1 Dans le service de radiologie Diffusion intranet par le biais d’un réseau (100 Mb/s ou 1 Gb/s). Cette diffusion se fait vers des consoles de travail dont l’architecture permet de distinguer 3 types : a) Les consoles de traitement d’images Elles sont historiquement les plus anciennes. Chap. IV- Sauvegarde, archivage et transport des images radiologiques 64 UC1-Département d’électronique, Cours-INFMED2 2014-2015 Elles permettent un traitement de l’image avec un logiciel de reconstructions obliques (MPR), de reconstructions 3D, de navigation (virtuelle), de quantification (vasculaire, pulmonaire…), d’aide au diagnostic. b) Les consoles d’interprétation Stations d’affichage dotées de 2 ou 4 écrans, elles sont adaptées à la visualisation rapide des examens. Elles sont dotées de logiciels de mesure, de synchronisation, de repérage des coupes ainsi que de comparaison d’examen. L’informatique de ces consoles est une informatique courante, leur prix dépendant essentiellement de la résolution spatiale de l’affichage. c) Les consoles de visualisation Ce sont des ordinateurs de bureau connectés au réseau permettant, à l’aide d’un outil de visualisation DICOM, la visualisation des examens (DICOM viewer). Ces logiciels de visualisation peuvent être chargés le temps de la connexion sur le serveur d’imagerie radiologique sous la forme d’un applet java en liaison avec le navigateur internet, ou installés sur le disque dur de l’ordinateur de visualisation. La plupart est disponible sur internet sous forme de logiciels gratuits ou payants. L'applet java est un langage de programmation qui permet l’écriture de petits programmes qui sont chargés en même temps que le navigateur internet. Il est chargé sur les mémoires RAM de l’ordinateur et donne à l’utilisateur tous les outils nécessaires à l’analyse des examens (mensurations, défilements rapides, découpe d’écran, fenêtrage), le temps de la connexion. Il ne nécessite aucun logiciel sur l’ordinateur recevant, peut être utilisé par tout type d’ordinateur et tout type de connexion (intranet – internet - point à point) IV.5.1.2 A l'extérieur du service de radiologie La communication du service de radiologie vers l’extérieur peut se faire vers l’hôpital (communication intranet), vers les praticiens extérieurs avec un accès aux examens (internet - Chap. IV- Sauvegarde, archivage et transport des images radiologiques 65 UC1-Département d’électronique, Cours-INFMED2 2014-2015 liaison point à point) ou envoi d’informations (e-mail associant images clefs et compterendus). Quelque soit le mode de diffusion de l’information (intranet – internet - liaison point à point), l’information est transmise associée à un applet java. La sécurisation des transferts et des consultations est capitale. Le niveau de sécurisation est une comparaison entre coût et enjeu de l’information. La sécurisation des accès est assurée par un login et un mot de passe. IV.6 Conclusion L'archivage consiste à conserver, dans le strict respect du secret médical, les documents radiologiques dans un site informatique sécurisé. Il garantit un suivi très efficace des examens radiologiques, leur comparaison et leur reproduction. Il est indispensable médicalement pour l'amélioration de la qualité des examens. Cet archivage est un facteur d'économies directes et indirectes par la réduction des coûts qu'il permet et par la diminution drastique des films et de l'utilisation de produits chimiques liés au développement de ces derniers. La numérisation directe permet aux appareils d'acquisition et de traitement du signal (les imageurs) de devenir eux-mêmes communicants. Elle facilite également l'archivage des données d'imagerie. Donc l'informatique des imageurs, reliée directement au réseau est capable d'importer des images en provenance d'autres appareils, grâce à l'adoption croissante du standard DICOM. Ces appareils adopteront les standards de communication du monde internet et surtout du Web ; Ils pourront ainsi communiquer avec les serveurs Web du département d'imagerie, de l'hôpital ou de la clinique, voire assurer la fonction de serveur d'images, afin de rendre ces dernières accessibles aux médecins cliniciens depuis tous types d'ordinateurs avec un simple programme de navigation sur le Web. Chap. IV- Sauvegarde, archivage et transport des images radiologiques 66