2 spectacles mis en scène par
GODEFROY SEGAL
compagnie In Cauda
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du 7 au 13 avril et du 2 au 20 mai 2012
Q U A T R E V I N G T - T R E I Z E
VICTOR HUGO
adaptation Godefroy Ségal
peintures Jean-Michel Hannecart
projections Benjamin Yvert
assistante à la mise en scène Mathilde Priolet
avec Géraldine Asselin, François Delaive, Nathalie Hanrion, Alexis Perret, Boris Rehlinger
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du 14 au 22 avril et du 23 mai au 3 juin 2012
L E S O N Z E M I L L E V E R G E S
GUILLAUME APOLLINAIRE
adaptation Godefroy Ségal
Scénographie Godefroy Ségal et Benjamin Yvert
Création lumière Emeric Thiénot et Benjamin Yvert
Réalisation costumes Séverine Thiébault
Avec Géraldine Asselin, Barbara Ferraggioli, Nathalie Hanrion et Mathilde Priolet
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Contacts presse
Maison de la Poésie-Paris
Annabelle Mathieu
LD : 01 44 54 53 14 – 06 03 84 33 43
Compagnie in cauda
Isabelle Muraour
01 43 73 08 88 - 06 18 46 67 37
isabelle.mur[email protected]
Qu’ont de commun Quatrevingt-treize de Victor Hugo et les Onze mille verges de
Guillaume Apollinaire ?
Par Godefroy Segal
Seraient-ce les aléas de la vie, les productions théâtrales débridées et frénétiques de notre compagnie qui
auraient fait que Claude Guerre et son équipe de la maison de la poésie nous permettraient, immense
privilège, de pouvoir présenter, se chevauchant et se suivant, deux pièces n’ayant en rapport que la même
facture d’origine, que les mêmes artisans ?
Non pas. En tout cas, pour nous, pour notre compagnie, produire Hugo et Apollinaire, produire le
Quatrevingt-treize et Les Onze mille verges avait des sens plus profonds.
Cest une histoire de chiffres, déjà. Tout d’abord. Car nous sommes taquins et aimons à rappeler pour ceux
qui tâchent ardemment de faire croire qu’il y a les lettres et les chiffres, qu’il y a la littérature et les sciences,
qu’il y a la réalité comptable face aux idéaux de la pensée, que les chiffres c'est avant tout du verbe. Les
mathématiciens, les vrais, le savent. Compter, c’est rêver. Gödel était, tout comme Verlaine, un grand poète.
Et rêver, énoncer, c’est compter, fabriquer du tangible, du palpable.
Les deux titres sont aussi des titres d’erreurs. Quatrevingt-treize, attaché, comme le voulait Hugo, pour faire
ressortir, claquer le treize, ce chiffre de la mort, ce chiffre funeste depuis la plus lointaine antiquité. Et Les
Onze mille verges, qui proviennent, coquin d’Apollinaire des onze mille vierges, sainte Ursule et ses
suivantes, violées et sacrifiées par les terribles Huns. En fait, un antique traducteur s’est trompé. En latin, le
M n’était point le 1000, mais le « immaculé » des onze suivantes de sainte Ursule. Ha ! les églises et leur
folie des grandeurs ! Sur quoi, diable se sont bâties nos civilisations !
Bon, et le diable nous fait arriver sur la raison la plus profonde, la plus digne, pensons-nous, qui nous a
donné envie de lier Quatrevingt-treize aux Onze mille verges.
A la naissance de ces deux immenses poètes, il y a un homme. Un homme qui a fasciné dès leur
adolescence, voire enfance, Hugo et Apollinaire : Mirabeau. Et cet amour commun n’est pas que celui des
lettres. Il est pour les deux poètes, plus intime, plus privé. Il est le maître, l’exemple politique et littéraire
parfait pour Hugo qui voyait en lui, le digne modérateur juste, rempli toutefois de rêves extrêmes. Un
homme sur le fil, se battant de façon intransigeante pour ses idées et modéré, plein de doigté dans ses
réalisations pour éviter des drames extrêmes. Il est l’homme politique, l’homme de lettre. L’homme de la
déclaration des droits de l’homme, phare plus grand qu’une merveille du monde pour l’humanité.
Pour Apollinaire, il est le grand frère, celui, qui quand il était enfant, complexé par sa grosse tête, lui
ressemblait. Deux êtres hydrocéphales ! Et puis, il est celui qui a lié l’écriture, les lettres les plus vives, les
plus drôles à la grandeur de la vie qu’est la sexualité. Cet homme se battait pour la liberté des hommes à
être libre et à pouvoir aimer, à ne plus mentir, cesser de cacher, ne pas donner honte de ce qui nous fait
respirer, bombe nos poitrines, et nous meut, vaille que vaille vers l’avant.
Voilà, le Panthéon a été inven pour Mirabeau, puis est redevenu église. On l’a réouvert pour Hugo. Ce
symbole est fort et bien pensé.
Quant au pont Mirabeau, nous le savons tous, Apollinaire a voulu d’une façon sublime, lier à jamais son
nom à celui du grand homme.
Mirabeau avait un rêve. Faire comprendre au monde que la liberté civile et citoyenne des hommes va de
pair avec lémancipation des mœurs. Tous les jours, des sociétés pourries nous montrent qu’il avait bien
raison.
Quatrevingt-treize est le combat d’Hugo pour notre fragile république citoyenne.
Les Onze mille verges est le combat d’Apollinaire pour faire sortir la tête de l’homme de son trou.
Deux combats immenses, de deux dignes fils de Mirabeau, père de la liberté citoyenne.
Q U A T R E V I N G T - T R E I Z E
VICTOR HUGO
« Ce 93 à faire me crée une sorte de servitude ;
c’est la servitude d’un devoir ; car il y a du devoir dans livre. »
Victor Hugo
adaptation et mise en scène de Godefroy Ségal
peintures de Jean-Michel Hannecart
projections Benjamin Yvert
assistante à la mise en scène Mathilde Priolet
avec
Géraldine Asselin, Narratrice, la Vivandière, Marat
François Delaive, Lantenac, Cimourdain
Nathalie Hanrion, Narratrice, Michèle Flechard
Alexis Perret, Gauvain, Danton, Boisberthelot, l'aubergiste
Boris Rehlinger, Radoub, Robespierre, la Vieuville, Caiman, Halmalo
création en novembre 2008 à la Maison de l’environnement de Magny-les-hameaux et à Lilas en scène
production : compagnie In Cauda avec le soutien de la ville de Magny-les-hameaux, la communauté d’agglomération de Saint
Quentin en Yvelines, Lilas en scène, Jipanco et la DRAC Ile de France. Avec l’aide à la diffusion d’ARCADI.
Ladaptation théâtrale de Quatrevingt-treize est disponible aux éditions Venenum
du 7 au 13 avril et du 2 au 20 mai 2012
du mercredi au samedi à 20h, dimanche à 16h
prix des places : 20€ (plein tarif), 15 et 10€ (tarifs réduits)
Maison de la Poésie
Passage Molière 157, rue Saint Martin 75003 Paris
01 44 54 53 00 - www.maisondelapoesieparis.com
M° Rambuteau – RER : Les Halles
et en tournée
31/01/12, 20h30, Théâtre Brétigny - Scène conventionnée du Val dOrge (91) 01 60 85 20 85 7/02/12, 14h30 et
21h00, ATP de DAX (40) 05 58 74 61 89 9/02/12, 14h30 et 20h30, Gallia Théâtre de Saintes (17) 05.46.92.10.20
10/02/12, 20h30, Théâtre du Garde Chasse aux Lilas (93) 01 43 60 41 86 16/02/12, 20h30, La Pleiade Théâtre
municipal de La Riche (37) 02 47 38 31 30 • 17/02/12, 20h30, La Palène Centre culturel de Rouillac (16) 05 45 96 80 38
6/03/12, 20h30, ATP Biarritz (64) 05 59 24 90 27 8/03/12, 20h30, l’Espace Baudelaire - Théâtre municipal de
Rillieux (69) 04 37 85 00 00 9/03/12, 20h30, Théâtre de Genas (69) 04 72 47 11 69 13/03/12, 14h00 et 20h30,
Théâtre de Roanne (42) 04 77 71 05 6815 et 16/03/12, 20h30 , Théâtre du Parc de Andrezieux-Bouthéon (42) 04 77
36 26 00 • 20/03/12, 20h30, Théâre de Dole Scènes du Jura (39) 03 84 86 03 0329/03, 20h00 et 30/03/12, 09h30 et
14h00, DSN-Dieppe Scène Nationale (76) 02 35 82 04 43 3/04, 20h45, 5/04, 14h30 et 20h45 et 6/04/12, 14h30,
Trident - Scène Nationale de Cherbourg-Octeville (50) 02 33 88 55 55
La Pièce
J’ai souvent dit à mes enfants que la révolution française avait été un des exploits les plus titanesques de
l’homme. Le pied d’Armstrong sur la lune est un pas de fainéant comparé à cette foulée sauvage qui a
fait chuter plus de 1200 années d’histoire.
Quel coup de pied ! Quel pas ! Quel exemple ! Oui quel exemple, car il y a de lexemplarité là-dedans.
Hugo nous parlait de devoir. Pas celui de mémoire, de repentance, d’épanchement de sentiments. Non
pas que cela soit inintéressant, mais Hugo, lui, faisait appel au devoir d’histoire. De savoir. De
conscience. Pas un petit effort ressemblant à une minute de silence : ce devoir, cette « montagne »
comme il l’aimait à l’appeler, ce Quatrevingt-treize monumental, ce colosse, cette année mono-
humaine, cest une vie entière qu’il passa à la ressasser, la mastiquer, la ruminer, la fléchir, la penser.
Jeune, son cœur était tourné vers sa mère, la vendéenne. Plus tard, la raison lui révéla l’héroïsme,
l’humanité de son père le républicain.
Et il n’y a pas de manichéisme là-dedans. Il y a du sentiment humain et de la complexité humaine.
Quatrevingt-treize est le dernier roman d’Hugo.
Cette œuvre testamentaire nous prend la tête, le cœur, la peau, les poils. Nous adorons être pris ! Cette
œuvre, elle est virtuose, elle est l’œuvre d’un géant. Et elle nous prend la main, nous citoyens, elle nous
prend la main et nous rappelle, chaque fois, la naissance de notre fragile liberté, de notre fragile
égalité et de notre fragile fraternité.
Petite forme pour violente éruption
La compagnie In Cauda porte ce projet depuis plus d’une dizaine d’années. Quatrevingt-treize d’Hugo
fait partie de ces œuvres qui nous donnent notre raison d’être. En tant qu’hommes et femmes. Et
également en tant que gens de théâtre.
Il y a une nécessité de transmission là-dedans. Cest l’essence même du théâtre. D’autant plus qu’Hugo
avait longtemps hésité, pour la forme de cette œuvre, entre le roman et le théâtre. Ce fut le roman,
mais avec des dialogues à foison, des scènes d’anthologie comme le dîner de Danton, Robespierre et
Marat.
Nous pensons que le roman emporta la faveur de lauteur, tant l’épique est présent. Quand nous parlons
de volcan, c’est faire pale figure face à la démesure du contenu des chapitres ! Nous sommes en mer,
nous sommes au coeur d’une bataille, nous sommes en plein débat parlementaire à l’assemblée
nationale ! Le théâtre en perdrait définitivement ses règles !
Pourtant, nous avons pensé et élaboré une forme qui respecte le contenant qu’est une scène (minuscule
ou immense) avec ce fond rageur, voyageur, peuplé de milliers d’hommes :
Un écran sur lequel 75 tableaux de Jean-Michel Hannecart sont projetés en tant que peintures. Lœil du
spectateur a le temps d’errer. Il n’est pas contraint comme au cinéma. Il respecte l’éveil, l’écho et la
profondeur. Ce peintre français est l’un des rares à utiliser encore la craie comme base de pigment. Ces
noirs, blancs et gris rivalisent avec les plus belles gravures de cette époque révolutionnaire. Ses toiles
ont en même temps une véritable valeur contemporaine. Elles sont des impressions, des introspections.
Leur matière interroge l’histoire et l’homme.
Comment
Cinq comédiens, face aux spectateurs, armés d’accessoires sonores et de leur talent. Ce sont eux qui
vont tout raconter, tout jouer, continuellement soutenus par les toiles d’Hannecart qui jaillissent
derrière eux.
On verra, on entendra, les peintures se mettront à bouger en écho avec leurs corps. Ce face à face est
pour nous essentiel. Il représente le tribun. Il représente l’engagement de la parole par le viatique du
regard. La langue ment. Le regard moins. C’est en face, yeux dans les yeux que nous voulons livrer
cette œuvre envoûtante, poignante et citoyenne.
Cest sous une allure de grande fest noz bretonne que nous nous présenterons, afin de livrer sous
l’influence d’une narration relais, de dialogue, de la mer, de coups de canon, du chant des oiseaux et du
roulement de tambour cette histoire que nous nous devons de transmettre.
2h de plaisir, de peur, de larmes et de conscience. Lenjeu de cette adaptation était de conjuguer un
temps possible pour le plaisir de l’écoute et un temps possible pour l’épique.
Cela sans sacrifier le temps nécessaire de la respiration, du silence qui précède la tempête.
Léquipe
Mise en scène et direction artistique
Godefroy Ségal
Godefroy Ségal a mis en scène pour le Cabinet Noir :
Casanova de Guillaume Apollinaire, La Balade du grand macabre de Michel de Ghelderode, Le Bon roi
Dagobert d’Alfred Jarry, Gringoire de Théodore de Banville, La Croisade des enfants de Marcel Schwob
Et, indépendamment :
Mystério Buffo de Dario Fo, Les Sept Paroles du Christ de Joseph Haydn sur un texte original de Charles
Juliet avec le quatuor Manfred.
Depuis 2000, il travaille avec la compagnie In Cauda pour laquelle il a mis en scène :
Minuit à l’atelier (avec J. Téphany), Fer Calder, La Peau de l’ours d’après Blaise Cendrars, Chant d’amour
et de mort du Cornette Christoph Rilke de Rainer Maria Rilke, Léon au Pays des microbes, spectacle pour
comédiens et marionnettes de Godefroy Ségal, Le Moyen âge en liberté, textes des poètes du moyen âge
(créé pour le Musée des Arts décoratifs), L’Histoire du Tigre de Dario Fo, Ca me touche de Benedicte La
Capria, Langue de Feu, comédie musicale de Luc Le Masne, Les Chiens nous dresseront de Godefroy
Ségal, créé au théâtre de la Tempête à la cartoucherie de Vincennes en mai 2007 Le mariage de Barillon
de Georges Feydeau, Quatrevingt-treize de Victor Hugo, Mlle de Scudéry d’E.T.A Hoffmann, Le neveu de
Rameau de Diderot, Le Prince heureux d’Oscar Wilde.
Il est l’auteur de la pièce Plus que le tumulte des eaux profondes.
Il a également travaillé avec François Bon sur l’animation d’ateliers d’écriture et continue ces formes
d’interventions régulièrement. Il a é l’écrivain «résident» à Villers-Cotterêts en 2003 à l’occasion du
bicentenaire d’Alexandre Dumas.
Sa pièce Les chiens nous dresseront et son adaptation du Quatrevingt-treize de Victor Hugo sont
disponibles aux éditions Venenum.
Peintures
Jean-Michel Hannecart.
Né à Valenciennes en 1971 - Professeur l'E.S.A.D de Reims et à Sciences politiques de Reims
Formation
1991 - E.N.S.A.V de La Cambre (section restauration de peinture), Bruxelles
1992/96 - Etude supérieure : graduat d'arts plastiques, atelier peinture (Marthe Wéry) institut St
Luc/E.R.G, Bruxelles (grande distinction)
exposition récentes
2011 "éloignement familier",résidence frac champagne-ardenne (lycée Colbert (Reims)
2010 "la fête est permanente", Frac Champagne-Ardenne;musée de l'Ardenne (Charleville-Mézières) /
"Les nouveaux chamagnons", centre culturel(Tingueux) / "la bande à Barra", galerie P.Tal Coat(Henne-
bont) / "bis", l'ARC ( Le Creusot)
2009 "Faces", centre d'art contemporain/Passages(Troyes) / "N44", Quartier d'Orange,Bamako (Mali)
"Otto house", Stavanger(Norvège)
2008 / "passagers", galerie Où Marseille / "Champs de mémoire", musée guerre et paix (Novion Porcien)
"quatrevingt treize" , Les Lilas Paris
2007 / les chiens nous dresseront, théâtre la tempête, Paris. / Chapitres #2, Reims / "expogares" Wassy
atelier/ bourse
2011 résidence frac champagne-ardenne (lycée Colbert (Reims)
2009 résidence quartier d'orange, Bamako(mali)
2008 bourse fiacre, aide à la création, D.R.A.C Champagne-Ardenne , aide à la création d'exposition,
O.R.C.C.A
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