quatrevingt-treize les onze mille verges

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2 spectacles mis en scène par
GODEFROY SEGAL
compagnie In Cauda
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du 7 au 13 avril et du 2 au 20 mai 2012
QUATR E VIN GT-TR E IZ E
VICTOR HUGO
adaptation Godefroy Ségal
peintures Jean-Michel Hannecart
projections Benjamin Yvert
assistante à la mise en scène Mathilde Priolet
avec Géraldine Asselin, François Delaive, Nathalie Hanrion, Alexis Perret, Boris Rehlinger
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du 14 au 22 avril et du 23 mai au 3 juin 2012
LES ONZE MILLE VERGES
GUILLAUME APOLLINAIRE
adaptation Godefroy Ségal
Scénographie Godefroy Ségal et Benjamin Yvert
Création lumière Emeric Thiénot et Benjamin Yvert
Réalisation costumes Séverine Thiébault
Avec Géraldine Asselin, Barbara Ferraggioli, Nathalie Hanrion et Mathilde Priolet
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Contacts presse
Maison de la Poésie-Paris
Annabelle Mathieu
LD : 01 44 54 53 14 – 06 03 84 33 43
[email protected]
Compagnie in cauda
Isabelle Muraour
01 43 73 08 88 - 06 18 46 67 37
[email protected]
Qu’ont de commun Quatrevingt-treize de Victor Hugo et les Onze mille verges de
Guillaume Apollinaire ?
Par Godefroy Segal
Seraient-ce les aléas de la vie, les productions théâtrales débridées et frénétiques de notre compagnie qui
auraient fait que Claude Guerre et son équipe de la maison de la poésie nous permettraient, immense
privilège, de pouvoir présenter, se chevauchant et se suivant, deux pièces n’ayant en rapport que la même
facture d’origine, que les mêmes artisans ?
Non pas. En tout cas, pour nous, pour notre compagnie, produire Hugo et Apollinaire, produire le
Quatrevingt-treize et Les Onze mille verges avait des sens plus profonds.
C’est une histoire de chiffres, déjà. Tout d’abord. Car nous sommes taquins et aimons à rappeler pour ceux
qui tâchent ardemment de faire croire qu’il y a les lettres et les chiffres, qu’il y a la littérature et les sciences,
qu’il y a la réalité comptable face aux idéaux de la pensée, que les chiffres c'est avant tout du verbe. Les
mathématiciens, les vrais, le savent. Compter, c’est rêver. Gödel était, tout comme Verlaine, un grand poète.
Et rêver, énoncer, c’est compter, fabriquer du tangible, du palpable.
Les deux titres sont aussi des titres d’erreurs. Quatrevingt-treize, attaché, comme le voulait Hugo, pour faire
ressortir, claquer le treize, ce chiffre de la mort, ce chiffre funeste depuis la plus lointaine antiquité. Et Les
Onze mille verges, qui proviennent, coquin d’Apollinaire des onze mille vierges, sainte Ursule et ses
suivantes, violées et sacrifiées par les terribles Huns. En fait, un antique traducteur s’est trompé. En latin, le
M n’était point le 1000, mais le « immaculé » des onze suivantes de sainte Ursule. Ha ! les églises et leur
folie des grandeurs ! Sur quoi, diable se sont bâties nos civilisations !
Bon, et le diable nous fait arriver sur la raison la plus profonde, la plus digne, pensons-nous, qui nous a
donné envie de lier Quatrevingt-treize aux Onze mille verges.
A la naissance de ces deux immenses poètes, il y a un homme. Un homme qui a fasciné dès leur
adolescence, voire enfance, Hugo et Apollinaire : Mirabeau. Et cet amour commun n’est pas que celui des
lettres. Il est pour les deux poètes, plus intime, plus privé. Il est le maître, l’exemple politique et littéraire
parfait pour Hugo qui voyait en lui, le digne modérateur juste, rempli toutefois de rêves extrêmes. Un
homme sur le fil, se battant de façon intransigeante pour ses idées et modéré, plein de doigté dans ses
réalisations pour éviter des drames extrêmes. Il est l’homme politique, l’homme de lettre. L’homme de la
déclaration des droits de l’homme, phare plus grand qu’une merveille du monde pour l’humanité.
Pour Apollinaire, il est le grand frère, celui, qui quand il était enfant, complexé par sa grosse tête, lui
ressemblait. Deux êtres hydrocéphales ! Et puis, il est celui qui a lié l’écriture, les lettres les plus vives, les
plus drôles à la grandeur de la vie qu’est la sexualité. Cet homme se battait pour la liberté des hommes à
être libre et à pouvoir aimer, à ne plus mentir, cesser de cacher, ne pas donner honte de ce qui nous fait
respirer, bombe nos poitrines, et nous meut, vaille que vaille vers l’avant.
Voilà, le Panthéon a été inventé pour Mirabeau, puis est redevenu église. On l’a réouvert pour Hugo. Ce
symbole est fort et bien pensé.
Quant au pont Mirabeau, nous le savons tous, Apollinaire a voulu d’une façon sublime, lier à jamais son
nom à celui du grand homme.
Mirabeau avait un rêve. Faire comprendre au monde que la liberté civile et citoyenne des hommes va de
pair avec l’émancipation des mœurs. Tous les jours, des sociétés pourries nous montrent qu’il avait bien
raison.
Quatrevingt-treize est le combat d’Hugo pour notre fragile république citoyenne.
Les Onze mille verges est le combat d’Apollinaire pour faire sortir la tête de l’homme de son trou.
Deux combats immenses, de deux dignes fils de Mirabeau, père de la liberté citoyenne.
Q UAT R E V I N G T - T R E I Z E
VICTOR HUGO
« Ce 93 à faire me crée une sorte de servitude ;
c’est la servitude d’un devoir ; car il y a du devoir dans livre. »
Victor Hugo
adaptation et mise en scène de Godefroy Ségal
peintures de Jean-Michel Hannecart
projections Benjamin Yvert
assistante à la mise en scène Mathilde Priolet
avec
Géraldine Asselin, Narratrice, la Vivandière, Marat
François Delaive, Lantenac, Cimourdain
Nathalie Hanrion, Narratrice, Michèle Flechard
Alexis Perret, Gauvain, Danton, Boisberthelot, l'aubergiste
Boris Rehlinger, Radoub, Robespierre, la Vieuville, Caiman, Halmalo
création en novembre 2008 à la Maison de l’environnement de Magny-les-hameaux et à Lilas en scène
production : compagnie In Cauda avec le soutien de la ville de Magny-les-hameaux, la communauté d’agglomération de Saint
Quentin en Yvelines, Lilas en scène, Jipanco et la DRAC Ile de France. Avec l’aide à la diffusion d’ARCADI.
L’adaptation théâtrale de Quatrevingt-treize est disponible aux éditions Venenum
du 7 au 13 avril et du 2 au 20 mai 2012
du mercredi au samedi à 20h, dimanche à 16h
prix des places : 20€ (plein tarif), 15 et 10€ (tarifs réduits)
Maison de la Poésie
Passage Molière 157, rue Saint Martin 75003 Paris
01 44 54 53 00 - www.maisondelapoesieparis.com
M° Rambuteau – RER : Les Halles
et en tournée
31/01/12, 20h30, Théâtre Brétigny - Scène conventionnée du Val d’Orge (91) 01 60 85 20 85 • 7/02/12, 14h30 et
21h00, ATP de DAX (40) 05 58 74 61 89 • 9/02/12, 14h30 et 20h30, Gallia Théâtre de Saintes (17) 05.46.92.10.20 •
10/02/12, 20h30, Théâtre du Garde Chasse aux Lilas (93) 01 43 60 41 86 • 16/02/12, 20h30, La Pleiade Théâtre
municipal de La Riche (37) 02 47 38 31 30 • 17/02/12, 20h30, La Palène Centre culturel de Rouillac (16) 05 45 96 80 38
• 6/03/12, 20h30, ATP Biarritz (64) 05 59 24 90 27 • 8/03/12, 20h30, l’Espace Baudelaire - Théâtre municipal de
Rillieux (69) 04 37 85 00 00 • 9/03/12, 20h30, Théâtre de Genas (69) 04 72 47 11 69 • 13/03/12, 14h00 et 20h30,
Théâtre de Roanne (42) 04 77 71 05 68 • 15 et 16/03/12, 20h30 , Théâtre du Parc de Andrezieux-Bouthéon (42) 04 77
36 26 00 • 20/03/12, 20h30, Théâre de Dole Scènes du Jura (39) 03 84 86 03 03 • 29/03, 20h00 et 30/03/12, 09h30 et
14h00, DSN-Dieppe Scène Nationale (76) 02 35 82 04 43 • 3/04, 20h45, 5/04, 14h30 et 20h45 et 6/04/12, 14h30,
Trident - Scène Nationale de Cherbourg-Octeville (50) 02 33 88 55 55
La Pièce
J’ai souvent dit à mes enfants que la révolution française avait été un des exploits les plus titanesques de
l’homme. Le pied d’Armstrong sur la lune est un pas de fainéant comparé à cette foulée sauvage qui a
fait chuter plus de 1200 années d’histoire.
Quel coup de pied ! Quel pas ! Quel exemple ! Oui quel exemple, car il y a de l’exemplarité là-dedans.
Hugo nous parlait de devoir. Pas celui de mémoire, de repentance, d’épanchement de sentiments. Non
pas que cela soit inintéressant, mais Hugo, lui, faisait appel au devoir d’histoire. De savoir. De
conscience. Pas un petit effort ressemblant à une minute de silence : ce devoir, cette « montagne »
comme il l’aimait à l’appeler, ce Quatrevingt-treize monumental, ce colosse, cette année monohumaine, c’est une vie entière qu’il passa à la ressasser, la mastiquer, la ruminer, la réfléchir, la penser.
Jeune, son cœur était tourné vers sa mère, la vendéenne. Plus tard, la raison lui révéla l’héroïsme,
l’humanité de son père le républicain.
Et il n’y a pas de manichéisme là-dedans. Il y a du sentiment humain et de la complexité humaine.
Quatrevingt-treize est le dernier roman d’Hugo.
Cette œuvre testamentaire nous prend la tête, le cœur, la peau, les poils. Nous adorons être pris ! Cette
œuvre, elle est virtuose, elle est l’œuvre d’un géant. Et elle nous prend la main, nous citoyens, elle nous
prend la main et nous rappelle, chaque fois, la naissance de notre fragile liberté, de notre fragile
égalité et de notre fragile fraternité.
Petite forme pour violente éruption
La compagnie In Cauda porte ce projet depuis plus d’une dizaine d’années. Quatrevingt-treize d’Hugo
fait partie de ces œuvres qui nous donnent notre raison d’être. En tant qu’hommes et femmes. Et
également en tant que gens de théâtre.
Il y a une nécessité de transmission là-dedans. C’est l’essence même du théâtre. D’autant plus qu’Hugo
avait longtemps hésité, pour la forme de cette œuvre, entre le roman et le théâtre. Ce fut le roman,
mais avec des dialogues à foison, des scènes d’anthologie comme le dîner de Danton, Robespierre et
Marat.
Nous pensons que le roman emporta la faveur de l’auteur, tant l’épique est présent. Quand nous parlons
de volcan, c’est faire pale figure face à la démesure du contenu des chapitres ! Nous sommes en mer,
nous sommes au coeur d’une bataille, nous sommes en plein débat parlementaire à l’assemblée
nationale ! Le théâtre en perdrait définitivement ses règles !
Pourtant, nous avons pensé et élaboré une forme qui respecte le contenant qu’est une scène (minuscule
ou immense) avec ce fond rageur, voyageur, peuplé de milliers d’hommes :
Un écran sur lequel 75 tableaux de Jean-Michel Hannecart sont projetés en tant que peintures. L’œil du
spectateur a le temps d’errer. Il n’est pas contraint comme au cinéma. Il respecte l’éveil, l’écho et la
profondeur. Ce peintre français est l’un des rares à utiliser encore la craie comme base de pigment. Ces
noirs, blancs et gris rivalisent avec les plus belles gravures de cette époque révolutionnaire. Ses toiles
ont en même temps une véritable valeur contemporaine. Elles sont des impressions, des introspections.
Leur matière interroge l’histoire et l’homme.
Comment
Cinq comédiens, face aux spectateurs, armés d’accessoires sonores et de leur talent. Ce sont eux qui
vont tout raconter, tout jouer, continuellement soutenus par les toiles d’Hannecart qui jaillissent
derrière eux.
On verra, on entendra, les peintures se mettront à bouger en écho avec leurs corps. Ce face à face est
pour nous essentiel. Il représente le tribun. Il représente l’engagement de la parole par le viatique du
regard. La langue ment. Le regard moins. C’est en face, yeux dans les yeux que nous voulons livrer
cette œuvre envoûtante, poignante et citoyenne.
C’est sous une allure de grande fest noz bretonne que nous nous présenterons, afin de livrer sous
l’influence d’une narration relais, de dialogue, de la mer, de coups de canon, du chant des oiseaux et du
roulement de tambour cette histoire que nous nous devons de transmettre.
2h de plaisir, de peur, de larmes et de conscience. L’enjeu de cette adaptation était de conjuguer un
temps possible pour le plaisir de l’écoute et un temps possible pour l’épique.
Cela sans sacrifier le temps nécessaire de la respiration, du silence qui précède la tempête.
L’équipe
Mise en scène et direction artistique
Godefroy Ségal
Godefroy Ségal a mis en scène pour le Cabinet Noir :
Casanova de Guillaume Apollinaire, La Balade du grand macabre de Michel de Ghelderode, Le Bon roi
Dagobert d’Alfred Jarry, Gringoire de Théodore de Banville, La Croisade des enfants de Marcel Schwob
Et, indépendamment :
Mystério Buffo de Dario Fo, Les Sept Paroles du Christ de Joseph Haydn sur un texte original de Charles
Juliet avec le quatuor Manfred.
Depuis 2000, il travaille avec la compagnie In Cauda pour laquelle il a mis en scène :
Minuit à l’atelier (avec J. Téphany), Fer Calder, La Peau de l’ours d’après Blaise Cendrars, Chant d’amour
et de mort du Cornette Christoph Rilke de Rainer Maria Rilke, Léon au Pays des microbes, spectacle pour
comédiens et marionnettes de Godefroy Ségal, Le Moyen âge en liberté, textes des poètes du moyen âge
(créé pour le Musée des Arts décoratifs), L’Histoire du Tigre de Dario Fo, Ca me touche de Benedicte La
Capria, Langue de Feu, comédie musicale de Luc Le Masne, Les Chiens nous dresseront de Godefroy
Ségal, créé au théâtre de la Tempête à la cartoucherie de Vincennes en mai 2007 Le mariage de Barillon
de Georges Feydeau, Quatrevingt-treize de Victor Hugo, Mlle de Scudéry d’E.T.A Hoffmann, Le neveu de
Rameau de Diderot, Le Prince heureux d’Oscar Wilde.
Il est l’auteur de la pièce Plus que le tumulte des eaux profondes.
Il a également travaillé avec François Bon sur l’animation d’ateliers d’écriture et continue ces formes
d’interventions régulièrement. Il a été l’écrivain «résident» à Villers-Cotterêts en 2003 à l’occasion du
bicentenaire d’Alexandre Dumas.
Sa pièce Les chiens nous dresseront et son adaptation du Quatrevingt-treize de Victor Hugo sont
disponibles aux éditions Venenum.
Peintures
Jean-Michel Hannecart.
Né à Valenciennes en 1971 - Professeur l'E.S.A.D de Reims et à Sciences politiques de Reims
Formation
1991 - E.N.S.A.V de La Cambre (section restauration de peinture), Bruxelles
1992/96 - Etude supérieure : graduat d'arts plastiques, atelier peinture (Marthe Wéry) institut St
Luc/E.R.G, Bruxelles (grande distinction)
exposition récentes
2011 "éloignement familier",résidence frac champagne-ardenne (lycée Colbert (Reims)
2010 "la fête est permanente", Frac Champagne-Ardenne;musée de l'Ardenne (Charleville-Mézières) /
"Les nouveaux chamagnons", centre culturel(Tingueux) / "la bande à Barra", galerie P.Tal Coat(Hennebont) / "bis", l'ARC ( Le Creusot)
2009 "Faces", centre d'art contemporain/Passages(Troyes) / "N44", Quartier d'Orange,Bamako (Mali)
"Otto house", Stavanger(Norvège)
2008 / "passagers", galerie Où Marseille / "Champs de mémoire", musée guerre et paix (Novion Porcien)
"quatrevingt treize" , Les Lilas Paris
2007 / les chiens nous dresseront, théâtre la tempête, Paris. / Chapitres #2, Reims / "expogares" Wassy
atelier/ bourse
2011 résidence frac champagne-ardenne (lycée Colbert (Reims)
2009 résidence quartier d'orange, Bamako(mali)
2008 bourse fiacre, aide à la création, D.R.A.C Champagne-Ardenne , aide à la création d'exposition,
O.R.C.C.A
2005 aide à la création d'atelier, D.R.A.C Champagne-Ardenne.
2004 résidence d'artiste, espace culturel d'établissement, Dormans (Marne)
1999 aide à la création d'atelier, D.R.A.C Champagne-Ardenne.
bibliographie
2000 Périferic 5 :M.Bejenau
2001 E.S.A.D de Reims :entretien, O Roubert et P.L Roubert.
2004 Le Point P.Schilde, décembre 2004
2005 revue de poésie « dans la lune » centre pour l'enfance, Tinqueux
2008 champs de mémoire, texte P. Weber
2009 expogares, ORCCA
2009 Otto-house, David Michel-Pajus
2010 Faces,Stéphanie Katz
2010 Manifeste du droit à être dans la lune (hors-série de la revue dans la Lune centre de la créations
pour l'enfance).
collection
2001 arthotèque Hénin-Beaumont
2007 arthotèque ORCCA
2009 Frac Champagne -Ardenne
2010 arthotèque centre culturel Hennebont
2012 Frac Champagne -Ardenne
les comédiens
Géraldine Asselin
Formée à l'école des Enfants Terribles, au théâtre Géraldine Asselin a travaillé sous la direction de
Godefroy Ségal dans Le Chant d’amour et de Mort du Cornette C. Rilke de R.M Rilke, Les chiens nous
dresseront de G. Ségal (Théâtre de la Tempête), Le mariage de Barillon de Feydeau (Scène Watteau),
Mlle de Scudéry d’E.T.A Hoffmann(Lilas en scène), Quatrevingt-Treize de Victor Hugo (Maison de la
Poésie et tournée), Les Onze mille verges d'Apollinaire (Maison de la Pésie). Elle a joué également dans
Brouette mis en scène par Philippe Adrien, Tchernobyl,…, mis en scène par Hervé Dubourjal, C’est du
belge de Pierre Saintons mis en scène par Roger Mirmont, L’entourloupe de A. Reynaud Fourton mis en
scène par A. Reynaud Fourton, Mme Huguette et les français souche de souche de J. Amédé-Laou M.e.s
Julius Amédé-Laou, Thérèse ou l’histoire d’une âme adaptation de Catherine Brieux mis en scène par
Catherine Brieux, Il ne faut jurer de rien de Musset mis en scène par Catherine Brieux, Autour de La
Fontaine de La Fontaine mis en scène par Fabrice Eberhard. Au cinéma, on a pu la voir dans Une famille
très ordinaire, Réal. Julius Amédé-Laou, Sucre Amer, Réal. Christian Lara, Les Anges Gardiens Réal. JeanMarie Poiré. Elle est entre autres la voix française principale de Michelle Rodriguez et une des voix de
Halle Berry.
François Delaive
Formé à la rue blanche puis au conservatoire national de Paris. Il a été talent Adami. Au théâtre il a
travaillé avec J. Savary, O. Py, J.C Amyl, J. Nichet, R. Renucci A. recoing, M. Rebjock, G Dao S. Rappeneau,
G. Ségal dans Les chiens nous dresseront, G. Zaepfell. Pour la télé il a tourné avec de nombreux
réalisateurs et a eu le rôle principal dans «Le Kléber». Au cinéma il a tourné avec J. Becker, F. Ozon, C.
Sautet, I. Szabo, F. Dupeyron… Pour la compagnie in cauda, il joue au Théâtre de la Tempête Les chiens
nous dresseront, à la Scène Watteau Le Mariage de Barillon de Feydeau, à Lilas en scène QuatrevingtTreize de Victor Hugo
Nathalie Hanrion
Formée à l’école Pierre Debaucle puis au studio d’Asnières. Depuis une quinzaine d’années, elle participe
comme comédienne aux spectacles de la compagnie : La Peau de l’ours de Blaise Cendrars, Chant
d’amour et de mort du cornette C.Rilke de R.M.Rilke, Les chiens nous dresseront de G.Ségal, Le mariage
de Barillon de G.Feydeau, Quatrevingt-Treizede V.Hugo, Mlle de Scudéry de E.T.A Hoffmann, Le prince
heureux d’O.Wilde, Les Onze mille verges de G. Apollinaire. Elle a commencé à jouer très jeune pour
Charlotte Silvéra dans Louise l’insoumise, pour la télévision dans «Les colonnes du ciel» de Gabriel Axel,
«Carte de presse» de Michel Favart. Elle participe à l’opération «Jeune talent Adami» au festival de
Cannes en 1994 avec un court-métrage de J.M Peteau.
Alexis Perret
Ancien élève de l’école de Chaillot où il a travaillé avec C. Bénédetti et A. Seweryn, A. Perret a joué
régulièrement au théâtre avec M. Lopez, A. Seweryn, G. Ségal, P. Adrien, J-C. Penchenat et V. Martin. Il a
tourné aussi pour le cinéma avec Laurent Achard, S. Alnoy, O. Miret, Ph. Harel, A. Dupontel, L.Boukrief…
et pour la télévision avec Ph. Triboit, G.Vergès, L. Katrian, V. Wagon…
Boris Rehlinger
Formé aux cours Périmony et au Studio d’Asnières. Il a joué pour G. Ségal, S. Brossard, N. Liautard, J.
Bœuf, G. Garan, R. Jauneau, JC Penchenat, R. Santon, H. Van Der Meulen, JL Martin Barbaz, E. Tamiz….
Il a tourné pour la télé avec P. Chaumeil, JM Brondolo, Jean D. Le Pape, T. Fernandez, A. Tasma, A.
Wermus, M. Pico, JP Igoux, M. Sarraut, X. Durringer, Nicolas Hertd.
Au cinéma avec M. Valente, C. Jacrot, J. Becker, P. Haïm.
Il est entre autres la voix française de Collin Farrell, Jason Statham, Le Chat Potté et King Julian
(Madagascar).
LES ONZE MILLE VERGES
GUILLAUME APOLLINAIRE
créé pour la première fois
«Si je ne fais pas l’amour vingt fois de suite, que onze mille verges me châtient»
Guillaume Apollinaire
adaptation et mise en scène Godefroy Ségal
scénographie, Godefroy Ségal et Benjamin Yvert
création lumière Emeric Thiénot et Benjamin Yvert
réalisation costumes Séverine Thiébault
avec
Géraldine Asselin
Barbara Ferraggioli
Nathalie Hanrion
Mathilde Priolet
production : compagnie In Cauda, avec la Ville de Magny-les-Hameaux, la communauté d’agglomération de Saint
Quentin en Yvelines, Lilas en Scène et Jipanco. Avec l’aide à la création de la DRAC Ile de France.
Spectacle interdit aux mineurs.
du 14 au 22 avril et du 23 mai au 3 juin 2012
du mercredi au samedi à 20h, dimanche à 16h
prix des places : 20€ (plein tarif), 15 et 10€ (tarifs réduits)
Maison de la Poésie
Passage Molière
157, rue Saint Martin 75003 Paris
01 44 54 53 00
www.maisondelapoesieparis.com
M° Rambuteau – RER : Les Halles
L’oeuvre
En 1907 (pour certains en 1906), Guillaume Apollinaire est un jeune employé de banque. Il vient de vivre
une rupture amoureuse fort douloureuse avec l’Anglaise Annie Playden (la Chanson du mal aimé).
Ceci ou cela suffit-il à expliquer l’oeuvre ? Gagner un peu plus d’argent ? Laisser exploser une
déconvenue sentimentale ? L’on a glosé sur l’un ou l’autre.
Quoiqu’il en soit, il publie, à 27 ans, chez un imprimeur d’ouvrages clandestins de Montrouge, Les Onze
Mille Verges, qu’il signe de ses initiales, G. A.
Ce livre fut interdit en France jusqu’en 1970 (publié par Régine Desforges). Il est encore interdit dans
moult pays du monde.
Ce livre, cette œuvre est une flamme. Un embrasement intense qui réexpédie les lettres, la poésie
courtoise et libertine au rang de foutrerie et de mensonge universels.
Cette œuvre est l’essentiel du souffle, du rythme de la vie et de la mort. Elle relate sans pudeur, sans
voile, la profondeur et la signification des voyelles, des consonnes, de leurs assemblages et des mots. Elle
redonne à l’amour, à la sexualité leurs initiales de possessions et de dons. Sans discours, sans combat
contre les mœurs et libertés, juste en les alliant, contrairement à Sade, en les alliant, les mélant, les
faisant tinter, vibrer à la beauté, comme celle d’une femme, d’un con, d’une paire de fesse, d’un mot…
Avec Les Onze mille verges, nous n’ignorerons plus jamais ce que veut dire
« serrer quelqu’un dans ses bras ».
« Lâchez tout ! »
Lâchons tout !
Pourquoi
Juste plein d’années que l’on tourne autour, qu’on le veut, qu’on en a peur, qu’on en rêve, que l’on sait,
que l’on sent que c’est un de ses plus grands textes, une écriture de liberté, une écriture libérée, une
écriture exutoire, le joyau hallucinant d’un halluciné.
C’est léger, c’est profond, c’est dur, c’est violent, c’est bandant et dégoutant, ça devrait être interdit, des
images, des mots qui marquent, qui brûlent profondément.
Juste plein d’années que l’on voulait ça sur scène. Sans rien omettre. Sans tourner autour. Essayer. Tant
pis, ça brûle trop.
Quatre comédiennes sur scène se relaient, s’entremêlent pour vous en mettre plein les oreilles, pour
vous en mettre plein les yeux tant que vous ne les aurez pas fermés.
Quel degré ?
Pour nous, premier ou millième, peu importe. Le premier, c’est aussi le dernier, la dernière, pleurer ou
rigoler, c’est franchement pareil, et l’on montera aux créneaux la fleur au fusil, un fusil dans la fleur sur
les roulements vaillants des vers de l’auteur.
Undecimillia, ou XI MV et Ursule et ne voilà pas un des piliers de notre civilisation occidentale qui vole en
éclat ! Mais n’y aurait-il pas les choses sérieuses, genre la foi, la mort, la morale d’un côté, et les
trublions de l’autre, genre les poètes, les comédiens et autres pourvoyeurs de fictions sensationnelles.
Apollinaire ne nous apprendrait-il pas que tout cela n’est que tromperie. Le scandale, c’est quoi ? C’est
Ursule et ses onze mille vierges ? Ou c’est son texte ? Undecimillia, c’en était une de ces vierges-là,
suppliciée par ces méchants huns, peut-être par Attila lui-même… Les mauvais traducteurs se seraient
alors trompés. Undecimillia la douce serait devenue onze mille, comme cette inscription latine de XI
Martyres Vierges devenue XIM Vierges. Comme quoi il faut des lettres pour fonder des histoires
sérieuses qui donnent du sens à la vie.
Mais quelle rigolade pour Apollinaire ! Quelle dérision, quelle vanité que ces gens-là. Mais poussière !
poussière et grande rigolade. Pour lui, il suffisait d’ôter la rectitude du i coincé dans nos petites vierges
et hop ! Foutre plutôt que poussière ! et hop ! le jaillissement sublime d’une langue d’experts.
Et c’est des langues, des corps, de l’esprit et beaucoup de rigolade que nous allons, couverts par le génie
du poète et enduits de son insolence pour le rythme, pour la glisse, vous offrir.
Et qu’est-ce que cela fait ? Tout cela n’est rien, c’est du théâtre. Vous n’aurez rien vu, rien éprouvé, tout
cela n’aura été qu’un songe orgiaque et réprouvé.
Pour qui ?
Un public averti. C’est à dire interdit aux mineurs, même accompagnés. Avant même de savoir ce qu’ils
pourraient y voir, il suffit de lire quelques lignes du poète pour comprendre que ce n’est pas pour eux.
Pour les autres, aucune inquiétude, c’est du théâtre. Et comme d’habitude, tout est faux, aucune
comédienne n’est maltraitée pendant le spectacle et aucune ne prend réellement du plaisir.
Mais précisons qu’il y a dans cette œuvre immense de poésie
Des actes
De copulations,
D’onanisme,
De triolisme,
De copulations collectives,
De pederastie,
D’homosexualité,
De nécrophilie,
De scatophilie,
De sadisme,
De masochisme…
Comme quoi, il faut un public ouvert à mille et mille surprises de bon aloi.
A savoir, que comme le souhaitait Apollinaire, on le sent dans ses vers, cela doit être livré avec beaucoup
de plaisir et humour, mais nous soupçonnons le poète plus conscient de son écrit comme sens de vie
qu’un vulgaire texte potache.
Aussi, nous espérons que le public verra jaillir du sens, la vie en face, la vie sans baisser les yeux.
Godefroy Segal
L'équipe
Adaptation et Mise en scène
Godefroy Ségal
Godefroy Ségal a mis en scène pour le Cabinet Noir :
Casanova de Guillaume Apollinaire, La Balade du grand macabre de Michel de Ghelderode, Le Bon roi
Dagobert d’Alfred Jarry, Gringoire de Théodore de Banville, La Croisade des enfants de Marcel Schwob
Et, indépendamment :
Mystério Buffo de Dario Fo, Les Sept Paroles du Christ de Joseph Haydn sur un texte original de Charles
Juliet avec le quatuor Manfred.
Depuis 2000, il travaille avec la compagnie In Cauda pour laquelle il a mis en scène :
Minuit à l’atelier (avec J. Téphany), Fer Calder, La Peau de l’ours d’après Blaise Cendrars, Chant d’amour
et de mort du Cornette Christoph Rilke de Rainer Maria Rilke, Léon au Pays des microbes, spectacle pour
comédiens et marionnettes de Godefroy Ségal, Le Moyen âge en liberté, textes des poètes du moyen âge
(créé pour le Musée des Arts décoratifs), L’Histoire du Tigre de Dario Fo, Ca me touche de Benedicte La
Capria, Langue de Feu, comédie musicale de Luc Le Masne, Les Chiens nous dresseront de Godefroy
Ségal, créé au théâtre de la Tempête à la cartoucherie de Vincennes en mai 2007 Le mariage de Barillon
de Georges Feydeau, Quatrevingt-treize de Victor Hugo, Mlle de Scudéry d’E.T.A Hoffmann, Le neveu de
Rameau de Diderot, Le Prince heureux d’Oscar Wilde.
Il est l’auteur de la pièce Plus que le tumulte des eaux profondes.
Il a également travaillé avec François Bon sur l’animation d’ateliers d’écriture et continue ces formes
d’interventions régulièrement. Il a été l’écrivain «résident» à Villers-Cotterêts en 2003 à l’occasion du
bicentenaire d’Alexandre Dumas.
Sa pièce Les chiens nous dresseront et son adaptation du Quatrevingt-treize de Victor Hugo sont
disponibles aux éditions Venenum.
Les comédiennes
Géraldine Asselin
Formée à l'école des Enfants Terribles, au théâtre Géraldine Asselin a travaillé sous la direction de
Godefroy Ségal dans Le Chant d’amour et de Mort du Cornette C. Rilke de R.M Rilke, Les chiens nous
dresseront de G. Ségal (Théâtre de la Tempête), Le mariage de Barillon de Feydeau (Scène Watteau),
Mlle de Scudéry d’E.T.A Hoffmann(Lilas en scène), Quatrevingt-Treize de Victor Hugo (Maison de la
Poésie et tournée), Les Onze mille verges d'Apollinaire (Maison de la Pésie). Elle a joué également dans
Brouette mis en scène par Philippe Adrien, Tchernobyl,…, mis en scène par Hervé Dubourjal, C’est du
belge de Pierre Saintons mis en scène par Roger Mirmont, L’entourloupe de A. Reynaud Fourton mis en
scène par A. Reynaud Fourton, Mme Huguette et les français souche de souche de J. Amédé-Laou M.e.s
Julius Amédé-Laou, Thérèse ou l’histoire d’une âme adaptation de Catherine Brieux mis en scène par
Catherine Brieux, Il ne faut jurer de rien de Musset mis en scène par Catherine Brieux, Autour de La
Fontaine de La Fontaine mis en scène par Fabrice Eberhard. Au cinéma, on a pu la voir dans Une famille
très ordinaire, Réal. Julius Amédé-Laou, Sucre Amer, Réal. Christian Lara, Les Anges Gardiens Réal. JeanMarie Poiré. Elle est entre autres la voix française principale de Michelle Rodriguez et une des voix de
Halle Berry.
Barbara Ferraggioli
Née en 1976, Barbara Ferraggioli publie aux éditions Venenum son premier Roman graphique
Curriculum Vital en juillet 2010.
Formée à l’INSAS de Bruxelles, elle fut tour à tour, comédienne-metteur en scène, animatrice de centre
de loisirs, auteur-illustratrice.
Elle renoue avec ses premières amours théâtrales pour Les Onze mille verges.
Nathalie Hanrion
Formée à l’école Pierre Debaucle puis au studio d’Asnières. Depuis une quinzaine d’années, elle participe
comme comédienne aux spectacles de la compagnie : La Peau de l’ours de Blaise Cendrars, Chant
d’amour et de mort du cornette C.Rilke de R.M.Rilke, Les chiens nous dresseront de G.Ségal, Le mariage
de Barillon de G.Feydeau, Quatrevingt-Treize de V.Hugo, Mlle de Scudéry de E.T.A Hoffmann, Le prince
heureux d’O.Wilde, Les Onze mille verges de G. Apollinaire. Elle a commencé à jouer très jeune pour
Charlotte Silvéra dans Louise l’insoumise, pour la télévision dans «Les colonnes du ciel» de Gabriel Axel,
«Carte de presse» de Michel Favart. Elle participe à l’opération «Jeune talent Adami» au festival de
Cannes en 1994 avec un court-métrage de J.M Peteau.
Mathilde Priolet
Directrice des éditions Venenum, docteur en Philosophie, auteur de La denrée culturelle paru à
l’Harmattan en juillet 2008, spécialisée dans la philosophie de la culture, elle a travaillé à la production
pour le festival de jazz de Calvi, le festival d’Avignon, le théâtre du Gymnase à Marseille, les compagnies
Anitya (Christophe Cagnolari), Alis (Pierre Fourny), la Tramédie (Marine Mane). Assistante à la mise en
scène de Godefroy Ségal depuis 2007, elle a figuré dans Le Mariage de Barillon de Feydeau. Elle a aussi
joué dans This situation de Tino Sehgal à la galerie Marian Goodman en 2009 et au Festival d’Avignon
2011.
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