JOURNÉES PORTES OUVERTES 12 AU 13 MAI FÊTES D’INAUGURATION 22, 23 ET 24 JUIN PRÉSENTATION DE LA SAISON 2012 - 2013 21 SEPTEMBRE 4 ÉDITO Une fabrique d’imaginaire au cœur du paysage urbain À l’heure de twitter, de facebook, des communautés virtuelles, de l’omniprésence des écrans et de nos prothèses numériques, nous pouvons, non sans raison, nous demander selon quelle nécessité mystérieuse, selon quelle mémoire collective, un large public se plaît toujours à se rendre encore au théâtre ? s­ pectacle vivant plus que toute autre manifestation artistique favorise l’épanouissement collectif ou individuel. Parce qu’il est un facteur de reconnaissance et de rassemblement social, il permet à toute une population de se retrouver pour partager ensemble des moments forts, au-delà des difficultés de la vie quotidienne. Pourquoi venir au théâtre prendre « ici et maintenant » la mesure de notre temps présent ? En ce moment inaugural, cette question se pose indubitablement à nous tous car construire un théâtre aujourd’hui, au cœur de la cité, est un geste rare et fort ! C’est l’expression d’une volonté artistique, politique, symbolique, économique qui affirme la place centrale du théâtre dans la cité. Ce nouveau Théâtre 95 permet d’identifier ce territoire par la revendication d’une vraie modernité au travers de l’esthétique et des matériaux choisis, comme un lien ostensible entre passé et présent, unissant par-delà les siècles les citoyens, leurs élus et les artistes au cœur de Cergy-Pontoise. Depuis les temps préhistoriques, les hommes ont toujours eu besoin de représentation et le Pourquoi déserter le temps d’une représentation son salon et les flux d’informations visuels et sonores que diffuse en boucle la bande passante de notre époque ? Pourquoi se laisser encore surprendre par les subtiles mises en abyme des métamorphoses d’autres soi-même et du monde ? Ce besoin de théâtre, de vivant qui nous réunit régulièrement est d’une tout autre nature que l’agitation spectaculaire orchestrée par une société marchande et consumériste qui s’immisce jusque dans la sphère de notre intimité, parce que le théâtre est à la fois cette parole collective qui s’adresse à chacun d’entre nous et cette parole solitaire qui nous concerne tous. Il est politique, par essence politique (le théâtre 5 est né avec la Cité et la Démocratie), il ne peut Cette saison 2012 – 2013 s’inscrit naturellement donc perdurer que par la conjugaison d’un pro- dans la perspective de notre projet artistique : jet artistique identifié avec la manifestation l’interrogation des grands mythes contempod’une volonté politique forte. Là où cette ren- rains. Ces mythes qui fondent nos comportecontre se produit, le théâtre est toujours vivant et ments collectifs et individuels, qui révèlent nos inventif. rêves, nos peurs et nos espoirs, et parfois nos Ici, à Cergy-Pontoise, le renouveau du Théâtre croyances ou nos aliénations. 95 est de fait un message fort aux implications concrètes envoyé à la population. C’est pour- Nous avons imaginé pour cette saison inauguquoi nous tenons à saluer ici l’ensemble des élus rale encore plus largement ouverte à la jeune de notre agglomération qui ont, sous l’impulsion création contemporaine, une programmation où de leur président, tenu un pari à la fois coura- se reflète le monde que nous partageons et où geux et visionnaire dans cette période de crise résonne le concert des cultures qui en émanent. économique : celui d’avoir permis la réalisation Espérons qu’elle suscitera votre adhésion et de ce magnifique équipement dédié à la créa- votre enthousiasme. tion artistique contemporaine. Nous remercions aussi pour leur soutien Le public, notre public, comme toujours, sera au le Conseil général du Val d’Oise, le Conseil centre de notre projet ; non pas comme un enrégional d’Île-de-France et le ministère de la semble identifié de consommateurs de produits Culture, sans lesquels ce projet ambitieux culturels, mais comme le destinataire aussi bien n’aurait pu aboutir et sans lesquels ce théâtre que le sujet de la parole théâtrale. ne pourrait pas vivre. Nous chercherons au fond de notre regard Nous mettrons tout en œuvre pour que notre d’artiste et de nos questionnements de citoyen, engagement dans notre travail artistique et l’Autre à ré-envisager, à redécouvrir, l’Autre d’action culturelle soit à la mesure des attentes comme semblable, mais revêtu de ses difféde notre public dans ce beau théâtre agrandi rences qui sont aussi ses ornements. et rénové qui est notre bien commun à tous. Nous continuerons de lutter avec nos moyens A chacun d’entre nous, désormais, de lui donner d’artistes et contre l’indifférenciation du grand pleinement son sens : construisons ensemble, au cortège de la mondialisation culturelle et pour quotidien, un espace de liberté, d’imaginaire et que le multiple, le divers, le vivant en somme, ait de débats citoyens, en résonance avec les bruits toujours sa place au premier rang. du monde. Nous vous attendons donc très nombreux pour En effet, pendant que notre nouveau théâtre fêter cette réouverture les 22, 23 et 24 juin, puis s’édifiait mois après mois, notre équipe a éla- dès votre retour de vacances, le 21 septembre, boré pour vous une saison inaugurale que nous à 19 H, pour la présentation de cette saison souhaitons riche en découvertes, en émotions, inaugurale. Merci à vous. en rêves, bien sûr en créations, avec des moyens certes encore limités mais qui ne demandent Joël Dragutin qu’à se développer. 6 Sommaire - Calendrier Édito de Joël Dragutin 4 Conférence-débat | Gilles Finchelstein « Pouvons-nous OCTOBRE résister à l’urgence ? » 9 janvier 201327 Création | Une maison en Normandie, de Joël Dragutin Un lecteur, un auteur |Claire Galeyrand-Andrée 16 au 26 octobre et 8 au 17 novembre 2012 Chédid 16 janvier 201329 8 - 11 Co-production | Le Destin tragi-comique de Tubby et Nottuby, de Sophie Brech et Louis Fortier 2, 4 et 5 octobre 2012 12 Invité -Tout public | L’Astronaute, de Eric de Dadelsen30 NOVEMBRE Blue Monday Jazz | Agathe Quartet 18 janvier 2013 21 janvier 201331 Conférence-débat | Pierre Carles « La Critique des médias est un sport de combat » 14 novembre 2012 14 Jeunes Créations | Diptyque Masculin/Féminin, Co-production | Mère courage et ses enfants, de Bertold Brecht 30, 31 janvier et 1er, 2 février 201332 de Julie Duclos 19 novembre 201215 FÉVRIER Co-production | Algo et Ritmo, de Michel Jaffrenou 22, 23, 24 novembre 201216 6 février 201333 Les Artistes associés17 de Mirabelle Wasssef 9 février 201335 Co-production | Tartuffe, de Molière 28, 29, 30 novembre et 4, 5, 6 décembre 2012 18 - 19 Parole politique | Gal George Marshall par Arnaud Bazin Co-production | Rosilyn, l’Avocate du Carnaval, Jeunes Créations | Amor Fati ou la naissance de l’an I, de Maxime Franzetti 11 février 201336 DÉCEMBRE Parole politique | Léon Blum par Dominique Lefebvre 12 décembre 201220 Création | Butterfly (ou l’effet papillon), de Elsa Solal, Conférence-débat | Gilles Képel « Les Révolutions arabes : deux printemps plus tard, quel bilan ? » 13 février 201337 22 - 23 Partenaire | Récital Piano Campus 16 février 201338 18 décembre 2012 24 Blue Monday Jazz | Fabien Mary Quartet 18 février 201339 Pierremont et Joël Dragutin 13, 14, 15, 16 décembre 2012 Partenaire | Concert de Noël, par la Maîtrise de Paris Co-production-Tout public | Thélonius et Lola, de Serge Kribus et Diane Calma 20, 21 décembre 201225 Un lecteur, un auteur | Michel Bernard-Maurice Genevoix JANVIER 26, 27 février 2013 Jeunes Créations | J’éprouve, de Léon Masson 7 janvier 201326 20 février 201341 Co-production | Signum - (Re)nouveau, de Pro Phenomen 42 - 43 MARS Un lecteur, un auteur | Céline Pina-Hannah Arendt 20 mars 201344 7 JUIN Invité | Copies, Un certain nombre, de Caryl Churchill 21 mars 2013 46 Jeunes Créations | Le Dernier jour d’Annie - Chantal, d’Estelle Graczyk 25 mars 201347 Parole politique | Clemenceau par Sylvie Brodziak Colloque | « La Démocratie confisquée ? » 8 juin 201368-69 Action culturelle - Scènes ouvertes 70 - 71 27 mars 201348 Spectacles hors les murs73 Invité | La Générale Pompidou, de Christophe Guichet 29 mars 201350 Partenariats | Auvers-sur-Oise : La Leçon Thierry Escaich – Lo Speziale, de Haydn ; Festival Théâtral du Val d’Oise : L’Événement, d’après Annie Ernaud74 AVRIL Conférence-Débat | Olivier Poivre d’Arvor « Culture et politique : un bien étrange couple » 3 avril 201351 Blue Monday Jazz | Richard Manetti Quartet Mortagne-au-Perche75 Courrier des spectateurs76 Passerelles et partenaires77 8 avril 201353 Infos pratiques78 Festival Les Contemporaines – Fabrice Melquiot 10, 11, 12 avril 2013 Tarifs83 54 - 55 Parole politique | Robert Badinter par Elvira Jaouen Agenda des spectacles 84 - 85 17 avril 201356 Bulletin de réservation86 Co-production | Une femme à Berlin, de Tommaso Simioni Le Théâtre 95 sur le Net – Le Café de la Plage87 19 avril 201357 Partenaire | 12e Rencontres Internationales de composition musicale de Cergy-Pontoise 20, 21 avril 201358 Co-production | Lost (replay), de Gérard Watkins 24, 25 avril 2013 60 - 61 63 - 65 « Mode : monochrome. Focale : 35 millimètres. La réalité telle qu’on peut la vivre au quotidien nous est révélée par le prisme photographique de l’artiste. Ces images nous content des tranches de vies claires obscures. Les clivages existant à l’aube de ce millénaire semblent plus que jamais visibles à travers le regard avisé du photographe. L’agglomération de Cergy-Pontoise est le théâtre des opérations. Cet échantillon, telle la partie d’un tout, nous révèle les grandes directions et tendances du mouvemement d’une société toute entière.» 66 - 67 Guy Patrick Blanc, à propos des photos pleine page en noir et blanc réalisées pour le Théâtre 95 par Franck Dejardin. (hormis les pages 14, 40, 45 et 59). MAI Partenaire |Chantier classe théâtre du C.R.R. de Cergy-Pontoise 10, 11 mai 201362 2e Festival des Cultures africaines 14, 15, 16, 17, 18 mai 2013 Co-production | Les Enfants, d’Edward Bond 30, 31 mai 2013 8 une maison EN NORMANDIE Écrit et mis en scène par Joël Dragutin Assistante à la mise en scène Diane Calma Mar. 16, Mer. 17, Jeu. 18 Ven. 19, Sam. 20, Mer. 24 Ven. 26 octobre 2012 21h Mar. 23, Jeu. 25 octobre 2012 14H30, 21h Jeu. 8, Ven. 9, Sam. 10 Mar. 13, Jeu. 15, Ven. 16 Sam. 17 novembre 2012 21h Dim. 11 novembre 2012 16h Avec Pauline Huruguen, Gaël Kamilindi, Marie Kauffmann, Lionel Pascal, Marc Plas, XavierValery Gauthier, Olivier Collinet, Stéphanie Lanier, Marc-Henri Boisse | Scénographie, créateur lumière et vidéo Nicolas Simonin Avec la participation artistique du Jeune Théâtre National. CRÉATION CRÉATION 9 Le passé en héritage, une vieille maison de famille chargée d’histoire, à deux heures de Paris dans le bocage normand. Mais qu’en faire ? La conserver... dans quel but ? Inventer un projet commun pour prolonger sa vie ? Une maison en Normandie rassemble neuf personnages, hommes et femmes d’aujourd’hui, dans une demeure devenue à la fois le décor et l’enjeu d’un de ces longs week-ends de début d’été… Chacun d’eux est venu, sans grand enthousiasme, mais mu par « l’espoir de parvenir ensemble à élaborer un projet qui les impliquerait tous : maison de vacances à partager et à gérer entre amis... espace de rassemblement artistique et festif, ferme bio high-tech, centre de remise en forme, placement lucratif immobilier… Au fil du week-end, ces projets « s’ensablent » les uns après les autres dans une fatigue du désir qui saisit peu à peu les personnages et contamine le langage même, jusqu’à la proposition finale de « mise à plat » de l’édifice ! Une solution spéculative, faute de mieux, faute d’y croire vraiment, faute d’envie de s’investir, de gérer le collectif… Et pourtant, chacun, selon sa génération, ses origines sociales, son parcours individuel, est en quête « d’autre chose », de rêve d’autres possibles. Il y a ceux qui se réfèrent encore à des credos mythiques ; ceux qui, par fidélité à une tradition, perpétuent des valeurs issues d’un autre temps ; il y a ceux qui ont lâché prise avec les exigences intellectuelles ou éthiques pour se contenter de gérer le présent ou ceux qui se sont réfugiés dans une perception immédiate, émotionnelle et purement ludique. Il y a ceux, enfin, dont l’énergie balbutiante mais authentique préfigure un monde en gestation, où résonne la mélodie encore incertaine du chant des lendemains. Ensemble, ils nous ressemblent, dans leurs élans avortés, leur soif d’exister, leur peur de vivre. Dans ces conditions, de quoi pourraient-ils hériter... ? Et que pourraient-ils encore transmettre ? C’est une question qui nous est posée à tous. 10 CRÉATION Une symphonie déconcertante pour un nouveau monde � Joël Dragutin A la manière d’une fable, Une maison en Normandie raconte ce « creux de l’Histoire » dans lequel nous nous trouvons. Elle trace les contours Metteur en scène, directeur du de ce monde incertain qui se profile dans l’ombre de celui qui a déjà disThéâtre 95, il est également l’auteur paru et dans lequel nous continuons pourtant de vouloir vivre. d’une dizaine de pièces dont La Baie Face aux anciens modèles politiques émoussés, aux utopies sociales dont de Naples, Tant d’espace entre nos les échos résonnent encore comme des invocations, l’individu comme le baisers, Sens unique, Haute altitude, corps social pressent qu’il ne maîtrise plus grand chose, qu’il n’a plus la La Spectatrice, Grandes vacances, Petits voyages au bout de la rue et main. Au travers de leurs identités respectives, les personnages devinent Chantier public, représentées tant sourdement qu’il est vain de se projeter dans un monde qui ne parvient en France qu’à l’étranger. Après plus à se penser lui-même. Un monde gestionnaire qui « expédie les quelques expériences d’acteur ou affaires courantes ». d’assistant au théâtre, au cinéma ou à la télévision, il met en scène une Désemparés, ils sont collés à un présent qui a fini par absorber les autres trentaine d’auteurs classiques et dimensions temporelles. Leur langage, autrefois moteur des échanges contemporains – Molière, Courteline, culturels, affectifs ou sociaux, a déserté peu à peu le champ du réel, du Michaux, Vinaver, Kroetz, Havel… désir, pour se cantonner le plus souvent à des formules « réflexes » et Une maison en Normandie est sa toute dernière création. incantatoires. Pourtant, Une maison en Normandie ne se veut pas un hymne au catastrophisme résigné ambiant, ni une apologie du « c’était mieux avant ! » Bien au contraire, ces figures tragi-comiques en quête d’autres possibles, portent en elles (et quelquefois malgré elles) l’espoir d’un renouveau et la résurgence d’un imaginaire individuel et collectif. Le XXIème siècle verra probablement se développer une multiplicité de singularités, mais aussi la coexistence d’une multiplicité de mondes possibles ouverts à des échappées belles inattendues. Cela implique sans doute une autre façon de faire de la politique, de l’économie, d’autres façons de dire le monde… une autre approche de la vie. Entre le cinéma, le théâtre et … la vie. Faisant suite à Grande Vacance, Petits voyages… et Chantier Public, pour ne citer que ses derniers textes, la dernière création de Joël Dragutin entend explorer de nouvelles pistes dramaturgiques plus en résonance avec le monde d’aujourd’hui. Une maison en Normandie puise surtout son inspiration dans l’univers de l’image, du cinéma. L’écriture est à prendre ici au sens le plus large, comme organisation, tissage de divers matériaux signifiants dans l’espace théâtral, où le texte ne constituera pas l’élément omni- 11 CRÉATION présent de référence. Car nous avons peut-être besoin de nouveaux langages pour pouvoir dire les révoltes, les douleurs et les rêves d’aujourd’hui. L’espace défini par la scénographie est traité comme un plateau de tournage, tandis que l’écriture visuelle et textuelle s’inspire de celle d’un scénario. Quant au rythme de l’action dramatique, lent, syncopé ou accéléré, il a quelque chose à voir avec celui du montage : à travers lui, se raconte notre rapport de plus en plus complexe au temps et sa perpétuelle évolution (zapping, juxtaposition, simultanéité, plans de coupe, flashbacks….) Depuis son siège, le spectateur devrait pouvoir s’imaginer qu’il assiste à la projection d’un film transposé sur scène : une approche qui se veut peutêtre plus en accord avec les représentations de la réalité et de la vie que ne le serait une transposition théâtrale plus classique. « Tout peut arriver dans la vie, et surtout rien. » Michel Houellebecq 12 CO-PRODUCTION Le destin Entre cynisme et burlesque, cette création allégorique, très tragilibrement inspirée de l’univers shakespearien, nous fait parle destin de deux clochards qui s’envolent, un soir de comique tager Noël, bien loin de leur réalité. Un spectacle hybride dans lequel français et anglais s’entremêlent joyeusement. de Tubby Spécialistes de l’art du clown et du masque, le Québécois Louis Fortier et ET Nottuby la Britannique Sophie Brech incarnent deux facettes d’une même âme, Écriture, mise en scène et interprétation Sophie Brech et Louis Fortier Compagnie Fools and Feathers Mar. 2, Jeu. 4 octobre 2012 9h30, 14h30 Ven. 5 octobre 2012 9h30 Collaboration à la mise en scène Yann Denécé | Création lumières Cédric Frémaux et Jérôme Huot | Musique Louis Sédillot | Création graphique Renaud Penelle | Co-production : Théâtre 95 L e chantier du vaste projet d’aménagement du 18e arrondissement de Paris risque d’être perturbé par une colonie de hérissons – mammifère protégé par un arrêté ministériel de 1981– installée sur le talus ferroviaire. deux héros aussi vulnérables que sincères, propulsés dans une quête extraordinaire qui les mènera au-delà du réel. La grande main du destin tire les ficelles de ces deux laissés-pour-compte parachutés dans un monde hanté par le souffle de Shakespeare, nourri de mythes anciens et baigné par la folie merveilleuse des grands clowns du cinéma : Laurel et Hardy, Chaplin et Buster Keaton. Tubby et Nottuby, dissemblables mais inséparables, parlent du monde tel qu’il est et tel qu’on voudrait qu’il soit. Leurs péripéties, tissées de l’étoffe de leurs rêves, les mènent des airs à la mer et de la terre aux enfers. Cette ode au rêve et à l’imaginaire entrelace avec brio humour british, jeu physique et tours de chants savoureux, et renoue avec la part d’enfance et de mystère qui vit en nous. CONFÉRENCE - DÉBAT 1 | } PIERRE CARLES Réalisateur et documentariste Mer. 14 novembre 2012 2Ih Le Théâtre 95 a toujours défendu l’idée qu’au cœur du théâtre se devait d’exister un espace de réflexion et de débats sur les grandes questions et enjeux contemporains. Ces conférences, initiées il y a quinze ans, vous proposent de partager quatre temps d’expression démocratique sur le monde avec des figures marquantes de la pensée critique. « La critique des médias est un sport de combat » Documentariste bredouillant mais malin, comme il se définit lui-même, Pierre Carles présentera le documentaire Fin de concession . Ce film, réalisé en 2009, tente de faire la lumière sur les conditions d’attribution plus ou moins obscures de la chaîne TF1 au groupe industriel Bouygues. Un débat avec le public se déroulera à l’issue de la projection. Où en est la critique radicale des médias en France, dix ans après la parution de Sur la télévision de Pierre Bourdieu, des Nouveaux chiens de garde de Serge Halimi ou du film de Pierre Carles Pas vu pas pris ? Que n’avons-nous pas fait pour que rien ne bouge ? Partant en 2009 à l’assaut de la forteresse TF1, Pierre Carles — alias Carlos Pedro, vrai-faux caméraman uruguayen — et sa bande de reporters pieds nickelés tentent de régler leurs comptes aux puissants de la télévision. Mais les choses ne se déroulent pas comme prévu : échaudés, leurs adversaires ont appris à déjouer les stratégies de ce Michael Moore hexagonal qui finit par douter de son rôle de justicier et de sa volonté de changer le monde. Et si la critique des médias et les méthodes d’investigation jusqu’alors prônées avaient fait leur temps ? En marge de ce combat, le coup de projecteur sur le très discret « dîner » mensuel du très sélect « Club du siècle », où se rassemblent les membres influents des familles médiatiques, politiques, économiques ou financières formant la classe dirigeante de notre pays, est édifiant. « Bon appétit ! » 13 14 HANNAH ARENDT 15 JEUNES CRÉATIONS Il est au cœur des missions d’un lieu consacré aux écritures contemporaines d’impulser, de détecter et de soutenir l’émergence de nouveaux talents susceptibles d’enrichir son projet artistique. Le Théâtre 95, pour sa saison inaugurale, offre ainsi une vraie visibilité à quatre jeunes compagnies prometteuses. En partenariat avec le Jeune Théâtre National et le Conservatoire National d’Art Dramatique. DIPTYQUE Masculin/Féminin Compagnie L’In-quarto Mise en scène Julie Duclos Lun. 19 novembre 2012. 21h. Avec Calypso Baquey, Delphine Hecquet, David Houri, Yohan Lopez, Guillaume Ravoire, Alix Riemer, Bino Sauitzvy… (distribution en cours) Régie vidéo Guillaume Malichier « Un homme et une femme dans la nuit : corps amoureux ou corps marchandé ? Attente, solitude des corps, étreintes et jeux. Barthes, Godard, Koltès… Des mondes sur fond de ville, sensations fugitives avec figures absentes : une mariée passe, un jeune homme en costume noir s’enfuit. Dis-moi, de quoi as-tu le plus peur ? Le travail s’élabore avec et à partir des acteurs. Pas de rôle principal. Pas de distribution. Pas de personnages. C’est au non-acteur, chez l’acteur, que je m’adresse. Partir de ses envies, ses visions, puis écrire pour lui en particulier, “rêver” autour de lui. Entretiens, improvisations. Tout cela, l’enregistrer, le filmer, pour inclure le processus au résultat. Mêler les formes et les forces : vidéo, danse, théâtre, cinéma, peut-être dans le même temps. Inventer une écriture de plateau qui soit une structure éclatée, faite de bribes de notre mémoire collective. Des hommes et des femmes pris dans les méandres de l’amour et du monde moderne, saisis dans leur intimité, depuis la coulisse, comme dans le dos du monde. » Julie Duclos « L’art est ce qui rend la vie plus intéressante que l’art. » Robert Filliou 16 ALGO ET RiTMO À la recherche des images perdues Conception et mise en scène Michel Jaffrennou Jeu. 22, Ven. 23 novembre 2012 14h30 Sam. 24 novembre 2012 21h Avec Stéphane Giletta, Richard Sundra | Création sonore Cécile Babiole | Adaptation pour la scène numérique Marc Marchand Production : Net en scène Coproduction : Gaieté Lyrique, festival « Bains Numériques d’Enghien », Théâtre 95 � Michel Jaffrenou Peintre et scénographe, Chevalier des Arts et des Lettres depuis 1992, Michel Jaffrenou expose en France et à l’étranger puis se consacre à la création vidéo dans les années 80. Après une première pièce de vidéothéâtre, Les Totologies, il développe une nouvelle forme de spectacles où les acteurs jouent en temps réel avec des avatars électroniques. Il crée également des installations et réalise des émissions pour Arte, Canal + ou France 2. Depuis les années 2000, il utilise les nouveaux moyens informatiques pour créer des spectacles multimédia. CO-PRODUCTION Ce cabaret d’un nouvel âge, aux numéros virevoltants, met en scène un duo de clowns égarés dans le cyberespace. Ils partagent la vedette avec ces images qui nous « pixélisent » à souhait, véritables stars, un rien cabotines, que Michel Jaffrenou, grand pionnier de la rencontre entre art vidéo et expression théâtrale, met en jeu depuis plus de trente ans. Quelle relation entretenons-nous avec les images et les objets qui les véhiculent ? Toujours à portée de main, dans nos poches, sous nos couettes, elles nous propulsent dans les imaginaires de la cyber planète où la virtualité s’exprime à tout moment. Les voilà à la merci de nos clics qui les manipulent, les transforment, les métamorphosent… à moins qu’il ne s’agisse de l’inverse : ne seraient-elles pas les premières, finalement, à nous happer, nous entraînant dans une spirale sans fin ? Algo et son indispensable Ritmo sont les premiers à faire les frais de ce mouvement permanent, usant de tous les subterfuges possibles pour capter, capturer et dompter ces rebelles polymorphes. Véritable conte contemporain, À la recherche des images perdues a des allures de « pop-up théâtre » où l’on joue avec le sens et nos sens par le truchement d’histoires empruntant aussi bien aux archétypes qu’aux imaginaires véhiculés par nos cultures. 17 LES ARTISTES ASSOCIÉS Espace de création et de production, le Théâtre 95 défend une notion qui lui semble essentielle : le compagnonnage. Le théâtre n’est-il pas l’art du collectif ? Celui de la durée, aussi, qui permet l’approfondissement, le parcours ou l’itinéraire que le public aime à suivre d’une création à l’autre, un espace d’échange fraternel. Pour un croisement des écritures et des regards. Cette nouvelle étape de l’histoire du Théâtre 95 va donc permettre de renforcer, d’étendre et de conforter cette pratique à laquelle il est très attaché par le bais de partenariats et d’associations de différentes sortes. Certains viendront créer directement leur spectacle “ in vivo” quand d’autres se verront offrir un espace pour concevoir et répéter une partie conséquente de leur spectacle, un « work in progress » en quelque sorte ; puis il y aura ceux, enfin, qui seront accueillis le temps d’une courte résidence. Mario Gonzalès, Christophe Patty, Diane Calma, Pierremont, David Ayala, Tommaso Simioni, Amadou Gaye, Gerold Schumann. 18 Tartuffe de Molière Mise en scène Mario Gonzalès avec le Collectif Masque Théâtre du Clin d’œil Mer. 28 novembre 2012 Mer. 5 décembre 2012 21h CO-PRODUCTION Tartuffe, un théâtre de masques Faire un théâtre de masques signifie donner à regarder la réalité avec un tout autre angle de vue. C’est accentuer les traits qui nous semblent les plus saillants et qui nous rendent lisibles les moteurs profonds de chaque protagoniste. Un masque, plus un acteur, donnent une forme qui se meut d’une manière unique et théâtrale : le personnage. Dans Tartuffe, la réalité est cruelle. Tartuffe, être ambitieux, utilise, sous couvert de religion, la crédulité d’un père de famille, Orgon. La pièce nous le montre essayant de s’approprier tout ce que l’autre possède : argent, maison, fille, épouse… Tartuffe, comédie, incite à mettre en valeur ses accents tragiques ; le rire reste, présent, profond. Le Masque, loin de susciter la farce, trace à traits durs les caractères d’une humanité entrainée dans une spirale infernale. Jeu. 29, Ven. 30 novembre 2012 Mar. 4, Jeu. 6 décembre 2012 14h30 et 21h Assistante Lucie Salvi |Masques Etienne Champion |Scénographie Bertrand Siffritt |Costumes Sylvie Berthou , Emmanuelle Ballon | Lumière Jean Grison |Avec Mariana Araoz , Aurélie Audax, Eva Rami, Gérard Audax , Didier Girauldon, Christophe Patty Coproduit par le Théâtre 95Scène conventionnée aux écritures contemporaines. Avec le soutien de l’ADAMI, Fonds d’insertion pour jeunes comédiens de l’ESAD-PSPBB, de la Cave à Théâtre des villes de Colombes, Cormeilles en Parisis, Argenteuil, Vaux le Pénil, Montigny les Cormeilles. Le Collectif Masque (Mariana Araoz, Christophe Patty, Etienne Champion) « J’ai créé Tartuffe au Boulevard Teater de Stockholm en 2002 et depuis, je rêvais de reprendre ce texte dans la langue de Molière. La proposition de Gérard Audax et Christophe Patty m’a tout de suite emballé. Monter ce texte avec des équipes que je connais bien, des comédiens rompus au travail du masque et capables de donner toute la sincérité qu’exige ce style de théâtre. Sans sincérité, le masque devient grotesque, simple caricature sans chair, sans profondeur et ne restitue qu’un comique pathétique et superficiel. C’est sous l’angle de la sincérité, précisément, que j’ai choisi d’aborder cette œuvre, parce qu’elle parle de l’hypocrisie, de la manipulation, qu’elle questionne l’ambiguïté qu’entretiennent entre eux l’être et le paraître. Tartuffe n’est pas qu’un simple profiteur abusant du crédule Orgon. L’un et l’autre représentent bien plus que cela et la sincérité des comédiens/personnages est le seul outil capable d’aller puiser dans les replis de l’humain pour tenter de rendre la portée universelle de ce texte. Les costumes sont d’époque et le dispositif scénique assez sobre pour laisser une aire de jeu aussi libre que possible. Mais dans un premier temps, ce sont les masques qui m’importent. Je veux qu’ils parlent juste et donnent aux personnages une totale crédibilité. Pour jouer Tartuffe, grossir le trait n’est pas nécessaire, il suffit de jouer le texte au plus près de ce que Molière nous offre. Il nous appartiendra donc de faire résonner toute la force et la beauté du texte à travers ces êtres intemporels que sont les personnages masqués. » Mario Gonzalez 19 CO-PRODUCTION « Certains ont des malheurs ; d’autres des obsessions. Lesquels sont les plus à craindre ? » Emil Michel Cioran 20 PAROLE POLITIQUE | 1 } Léon Blum Dominique LefEbvre Président de l’agglomération de Cergy-Pontoise Mer. 12 décembre 2012 21h Dans un monde où l’on confond de plus en plus la parole politique avec de la simple communication, les grands discours des xixe et xxe siècles nous rappellent l’importance de certains combats politiques et des personnalités qui les ont portés. Renouant ainsi avec la tradition millénaire du théâtre antique et son forum de démocratie, le Théâtre 95 vous propose un nouveau rendez- vous consacré à la parole politique et citoyenne. Léon Blum, Discours de Stresa (9 avril 1948) Dans ce discours, prononcé le jour même de ses 76 ans, l’ancien leader du Front populaire affirme le lien indissoluble entre engagement socialiste pour le progrès, attachement viscéral à la démocratie et défense résolue de l’idéal européen. Après avoir vu les horreurs de deux guerres mondiales et avoir subi la déportation à Buchenwald, face à la désolation de l’après-guerre, Blum défend un horizon de paix et de prospérité pour notre continent. L’écho particulier de ce discours aujourd’hui tient aussi à son contexte : peu avant, Blum a obtenu des Etats-Unis l’annulation de l’énorme dette de la France et négocié un nouveau prêt pour financer la reconstruction, car on savait à l’époque que les efforts demandés aux peuples ne portent leurs fruits que si le fardeau de départ n’est pas lourd au point d’empêcher tout redressement. On le voit, la distance historique n’ôte rien à l’acuité de ce texte. Le détour par le passé permet au contraire de s’interroger sur certains dogmes tenus aujourd’hui pour des évidences et qui ne l’ont pas toujours été. Dominique Lefebvre 21 22 Butterfly Ou l’effet papillon De Elsa Solal, Pierremont et Joël Dragutin Mise en scène Diane Calma Jeu. 13, Ven. 14 Sam. 15 décembre 2012 21h Dim. 16 décembre 2012 16h Création Théâtre 95 E n mars dernier, au Carrousel du Louvre, le talent de coiffeuse de Maryse F. 19 ans, a été reconnu. L’apprentie du salon « Relook et Révélation » a reçu le 1er prix lors de la finale des Hairdressing Awards, « les Césars dans le monde de la coiffure. » CRÉATION Après le succès des quatre volets chronologiques du cycle « Les Habitants », les Cergypontains sont de nouveau à l’honneur avec Butterfly : une proposition originale inspirée de la célèbre théorie de l’« effet papillon » (Butterfly effect) appliquée à la sphère intime. Qui d’entre nous n’a pas eu à faire un choix, infime en apparence, mais qui a finalement bouleversé ou du moins modifié le cours de sa vie ? Qu’est-ce qui a déterminé le lieu où nous habitons, le métier que nous exerçons, nos passions, nos loisirs, la relation dans laquelle nous sommes engagés ? A l’origine d’une longue chaîne de causes et de conséquences, il n’est pas rare de retrouver une simple impulsion, un coup de tête dicté par la force de l’instant. Ordinaires ou exceptionnels, nos destins sont le fruit de ces directions que nous avons prises ou refusées, ces petits carrefours de l’existence à partir desquels nos routes ont dévié de façon inattendue, parfois. Partant du postulat qu’un simple battement d’aile de papillon peut provoquer un cyclone à des milliers de kilomètres de distance, Butterfly interroge ces petits espaces de liberté individuelle qui échappent à tout déterminisme génétique, sociologique ou économique et par lesquels nous agissons, consciemment ou non, sur ce qui nous advient. Démêlant ainsi la pelote de leur vie, en quête de ces petits nœuds originels, dix-huit habitants de l’agglomération cergypontaine se sont prêtés au jeu des interviews. Leur parole a été confiée à trois auteurs sensibles à la théâtralité du quotidien, Elsa Solal, Pierremont et Joël Dragutin, avec la contrainte suivante : concevoir, à partir de ce matériau, un texte court de un à quatre personnages, mis en scène par Diane Calma. « Après quatre années successives, au cours desquelles je suis allée à la rencontre des Cergypontains pour les interviewer et les filmer, je pars une fois de plus en quête de ces paroles d’habitants, mais en tant que metteur en scène, cette fois. Elsa Solal, Pierremont et Joël Dragutin se sont emparés de la matière brute de cette libre parole. Le jeu de l’écriture l’a transformée en texte théâtral. Je la raconte à mon tour à travers les mots de ces auteurs, portés par les corps et les voix des acteurs. En transposant sur un plateau de théâtre cette multiplicité de parcours, de trajectoires, je m’attache à brosser un tableau qui nous ressemble, à la fois universel et familier. » Diane Calma 23 CRÉATION « L’histoire commence par des rencontres. Une quinzaine de femmes et d’hommes. Des jeunes et des vieux. Avec en commun, une attitude, une manière de dire non à leur destin. En tout cas, une manière de choisir sa vie, de rompre avec les déterminismes, d’écrire sa liberté. Deux personnages, une jeune femme et un vieil homme, qui se ressemblent et dont les vies se croiseront peut-être. Mais le texte n’est pas écrit, alors on ne le sait pas. » Pierremont « Ce n’était pas mon destin, mais c’est moi qui l’ai vécu jusqu’au bout...» Être sans destin, Imre Kertesz « Où commence notre existence ? Est-on libre de choisir sa vie ? Ou bien est-elle déjà écrite avant notre naissance? Est-il possible de ne pas mettre nos pas dans les traces laissées et de faire un pas au-delà ? Je remercie les habitants de Cergy avec qui je me suis posée cette question. » Elsa Solal 24 PARTENAIRE CONCERT DE NOËL Voici une belle occasion de fêter Noël selon les traditions avec ce concert où seront donnés à entendre des chants de Britten, Nielsen, Mendelssohn, Rossini, Kostiainen, Holten… Des grands thèmes interprétés par une des plus belles chorales laïques qui soit : la Maîtrise de Paris, dirigée par un vrai meneur, Patrick Marco. Par la Maîtrise de Paris Direction Patrick Marco Personnage hors modes, Patrick Marco défend depuis toujours toute forme d’émotion musicale. Son parcours atypique en est la preuve : de l’opérette (Le Chanteur de Mexico au Châtelet) aux Chansons de France parues chez Gallimard Jeunesse, en passant par les chœurs adultes, notamment lors d’un Pelléas mémorable à l’Opéra Comique avec Georges Prêtre, ou d’une Flûte Enchantée à Monte Carlo, il aborde tout sans a priori. « Rien n’est esbroufe pour qui travaille avec des enfants, lesquels ne sont que vérité », se plait-il à rappeler. Son plus grand souvenir, Bernstein, qu’il croisa in extremis. Son nouveau dieu, Rattle, dont l’interprétation de la Passion selon Saint Jean l’a stupéfié. Mar. 18 décembre 2012 20h Spectacle gratuit La Maîtrise de Paris Fondée en 1980, à l’initiative de la Mairie de Paris et du ministère de la Culture, sous le nom des « Petits chanteurs de Paris », elle ne comprenait à l’origine que des garçons. Devenue mixte en 1992, elle compte aujourd’hui près de 120 enfants, recrutés dès 8 ans, qui sont en majorité… des filles. Les jeunes inscrits à la Maîtrise – ellemême département du Conservatoire à Rayonnement Régional de Paris – reçoivent une formation musicale complète : chant, chorale, solfège, technique vocale, pratique instrumentale (piano, orgue, flûte à bec...) La Maîtrise se produit régulièrement en France et à l’étranger, autour d’un répertoire riche et diversifié, avec de prestigieux chefs et orchestres – Marcel Landowski, Pierre Boulez et l’Ensemble intercontemporain, Marek Janowski, Eliahu Inbal, Michel Corboz, Richard Hickox, Seiji Ozawa, l’Orchestre de Paris, l’Orchestre national d’Île-de-France, l’Orchestre Colonne, l’Orchestre Philharmonique de Radio France, l’Orchestre du Capitole de Toulouse, The London Symphony Orchestra. « La société de masse ne veut pas la culture mais les loisirs. » Hannah Arendt 25 CO-PRODUCTION Drôle de rencontre que celle de Lola, onze ans et demi, et du chien chanteur Thélonius. Loin des idées reçues, ces deux-là vont s’adopter et vivre une belle amitié, rythmée par leurs chansons. Jusqu’au jour fatidique où Thélonius, chien errant sans collier, risque l’expulsion. Pourront-ils déjouer la loi et offrir une terre d’asile au chien « en situation irrégulière» ? Thélonius et Lola « Je suis le chien des rues/Le chien abandonné/Que personne ne veut plus/Qui dort sur les pavés »… De Serge Kribus Mise en scène et interprétation Diane Calma et Serge Kribus Vené ! Sa va aitre chouette ! C’est moa, Télo qui vous le oua oua ! Loin des clichés et de la bien-pensance, Serge Kribus et Diane Calma, tous deux nourris par les écrits de Françoise Dolto, militent pour la transmission d’une parole vraie, convaincus que le silence est le plus grand des abandons. La réalité est brutale ? Qu’à cela ne tienne : les enfants, dotés de la même intelligence symbolique que les adultes, ont le droit de savoir et de comprendre. Cette histoire simple est avant tout une fable lisible, ancrée dans le monde, où la réalité– comme souvent – est en prise avec l’actualité. Ne pas épargner les enfants sur la véracité des faits est au moins aussi important que la légitimité de leurs questions ; c’est aussi leur offrir un espace où ils peuvent épancher leur soif de vie, de connaissance et de justice, en leur laissant la possibilité de vivre pleinement leurs émotions. Jeu. 20 décembre 2012. 10h et 14h30. Ven. 21 décembre 2012. 10h. À partir de 8 ans Accompagnement musical avec plusieurs instruments | Scénographie Thierry Deroche | Lumières André Diot | Costumes Ghislaine Ducerf Coproduction : CND Montpellier, Théâtre des Lis et Théâtre 95 Texte publié aux Ed. Actes Sud-Papiers, collection Heyoka jeunesse � Serge Kribus Auteur, comédien, metteur en scène, Serge Kribus, belge d’origine mais parisien d’adoption, s’est formé au Conservatoire Royal de Bruxelles. Après un premier prix en 1985, il se tourne rapidement vers l’écriture theâtrale (Arloc, Le Murmonde, Le Grand Retour de Boris S, etc.) C’est ainsi qu’un grand nombre de ses pièces sont mises en scène avec succès. Il joue également dans une quinzaine de spectacles ainsi qu’au cinéma et à la télévision. Enfin, il crée récemment la Compagnie des Feux avec Diane Calma. 26 J’éprouve Texte et mise en scène Léon Masson Cie Les Anges de comptoir (22 comédiens et musiciens sur scène) JEUNES CRÉATIONS Il est au cœur des missions d’un lieu consacré aux écritures contemporaines d’impulser, de détecter et de soutenir l’émergence de nouveaux talents susceptibles d’enrichir son projet artistique. Le Théâtre 95, pour sa saison inaugurale, offre ainsi une vraie visibilité à quatre jeunes compagnies prometteuses. En partenariat avec le Jeune Théâtre National et le Conservatoire National d’Art Dramatique. Lun. 7 janvier 2013 21h “Le xxie siècle sera spirituel ou ne sera pas.” J’éprouve relit la bible. Il est ce récit de l’attente. L’attente de notre siècle. Treize personnages bibliques – une Madone, une putain ou des rois mages – comme sortis d’un camp de réfugiés, d’un boat-people ou d’un cirque déjanté, attendent le Messie porteur de la parole de feu. Il y a aussi une fanfare qui anime des corps, une humanité « chorégraphiée » et muette. Qui mieux que la musique peut faire danser l’espoir ? C’est à cet instant précis qu’il apparaît, Lui, le Messie... Mais... Mais il est muet. Peut-être n’a-t-il pas envie de parler… Que faire d’un Messie raté ? Ils Le torturent. Ils L’aiment. Ils Le violent. « Je crois que vous m’avez mal ­sous-estimé. » George W.Bush J’éprouve est un théâtre mécréant qui créé du sacré avec de l’impie. Un théâtre qui prépare à l’avènement de la parole, celle qui porte le monde, créatrice d’espoir, d’utopies, de poésie. » Léon Masson CONFÉRENCE - DÉBAT | 2 } gilles finchelstein Délégué général de la Fondation Jean Jaurès Mer. 09 janvier 2013 2Ih Le Théâtre 95 a toujours défendu l’idée qu’au cœur du théâtre se devait d’exister un espace de réflexion et de débats sur les grandes questions et enjeux contemporains. Ces conférences, initiées il y a quinze ans, vous proposent de partager quatre temps d’expression démocratique sur le monde avec des figures marquantes de la pensée critique. « Pouvons-nous résister à l’urgence ? » Le culte de la vitesse et de l’instant bouscule toutes les facettes de notre vie. Notre vie quotidienne : la santé, les repas, les loisirs, l’information. La vie professionnelle : pression accrue, exigence de rentabilité croissante. La vie publique : les faits divers se traduisent immédiatement en lois et les lois sont de plus en plus votées selon la procédure... d’urgence. Ce nouveau rapport au temps est l’une des causes les plus profondes de nos maux contemporains. Il place nos sociétés sous tension. Il délégitime le politique. Il risque d’aboutir au sacrifice des générations futures. Alors, que faire ? Redonner du temps au temps. Mieux encore, redonner du sens au temps, c’est-à-dire retrouver la perspective du temps long et sortir enfin de la dictature de l’urgence. 27 28 CONFÉRENCE - DÉBAT 29 UN LECTEUR, UN AUTEUR 1 | } Andrée Chédid CLAIRE Galeyrand Comédienne, metteur en scène Mer. 16 janvier 2013 2Ih Envisageant le matériau textuel de façon ouverte, la création théâtrale contemporaine n’hésite pas à puiser son inspiration dans le patrimoine littéraire mondial. Le Théâtre 95, en tant que lieu dédié aux écritures au sens large, propose à des lecteurs passionnés et éclairés de venir animer une soirée consacrée à l’écrivain de leur choix. Une présentation ponctuée par une mise en voix confiée à un comédien. Ce nouveau rendez-vous bimestriel est en alternance avec Parole Politique. L’œuvre d’Andrée Chedid est un ardent questionnement sur la condition humaine. C’est une œuvre riche, lumineuse, qui explore aussi bien le roman que le théâtre et toujours la poésie, une œuvre imprégnée d’humanisme, inspirée par sa double attache orientale et française, « entre Nil et Seine », qui a toujours exalté la différence, l’acceptation de l’altérité. C’est pour ces ponts dressés entre l’Orient et l’Occident, pour ces mots sculptés, pour cette empreinte de la tragédie et de l’espérance que j’ai choisi de faire entendre cette voix. Claire Galeyrand 30 L’ASTRONAUTE Ou Le bizarre incident du chien pendant la nuit D’après le roman de Mark Haddon Adaptation et mise en scène Eric de Dadelsen Ven. 18 janvier 2013 19h À partir de 8 ans Avec Eric de Dadelsen et Frédéric Pichon et la participation de Gaëlle Cerisier, Gaëtan Emeraud, Fabienne Margarita, Patrick Mickaelis, Claude-Alice Peyrottes et Laurent Voiturien|Assistant à la mise en scène Gaëtan Emeraud|Conception et réalisation vidéo Claire Fristot|Lumières Stéphane Chesnais|Construction scénographique Robin Lombardet| Chargée de production Isabelle Hess Production : Goldmund Théâtre de la Bouche d’Or. Coproduction : Théâtre Anne de Bretagne / Vannes, avec le concours de la CDC de Ploërmel, La Lucarne / Arradon et le festival « Promenons-nous », Vannes Agglomération « Quand j’ai tort, j’ai mes raisons, que je ne donne pas. Ce serait reconnaître mes tort ! » Raymond Devos INVITÉ Christopher, jeune autiste de quinze ans, fan de Sherlock Holmes et doué d’un sens imparable de la logique, découvre le cadavre d’un chien dans le jardin de sa voisine. S’il maîtrise parfaitement les maths, la physique et la théorie de la relativité, ce qu’il ne comprend pas, en revanche ce sont les autres… Son défi : mener l’enquête et affronter le monde extérieur… Il fallait de l’audace pour adapter ce texte de Mark Haddon, prix du prestigieux Whitbread du Commonwealth Writer’s Price. Différence n’étant pas synonyme d’indifférence, Eric de Dadelsen s’est emparé d’emblée de cette étonnante histoire dont la narration est écrite sous la perspective d’un garçon atteint du syndrome d’Asperger. Reconstitution à la fois policière et psychanalytique, ce polar à tiroirs, autour de la mort d’un caniche, nous plonge dans les dédales de l’imaginaire sans borne d’un héros confronté à des événements venant perturber son fragile univers. Les frontières de l’espace clos de Christopher ont un visage – celui du père, évoluant dans un quotidien digne d’un film de Ken Loach. Au-delà encore de son ring intérieur, les contours sont toujours plus flous mais astucieusement figurés sur scène par quatre écrans, quatre fenêtres ouvertes sur un nouveau monde. Ce « bizarre incident » est une enquête haletante, ou l’humour surgit sans crier gare, teinté d’une certaine émotion. 31 BLUE MONDAY JAZZ 1 | } Agathe Jazz Quartet Lun. 21 janvier 2013 2Ih Vocal Agathe Iracema|Batterie Rémi Vignolo| Piano Laurent Coulondre|Contrebasse Mauro Gargano| guest : saxophone Ricardo Izquierdo Arts de l’instant saisi, de la prise de parole au sens le plus large, jazz et théâtre se ressemblent comme deux frères jumeaux, jusqu’à s’entrecroiser parfois. Leurs publics, proches en sensibilité et en attentes, y puisent la même énergie vivante et y goûtent la même sincérité du geste offert. Voici un jeune quartet – récompensé par plusieurs prix au Sunside ou au festival Jazz à Vian – qui apporte un vent de fraîcheur dans le milieu du jazz français, avec à sa tête une chanteuse à l’aisance déconcertante. Agathe Iracema, du haut de ses vingt-deux printemps, affiche en effet une solide maîtrise du répertoire jazz et une maturité artistique étonnante. Elle tire de sa culture franco-brésilienne une précieuse richesse musicale qu’elle exploite avec bonheur dans un répertoire mêlant standards jazz, chansons pop et compositions originales. Le plaisir qu’elle affiche est vite partagé : on est séduit d’emblée par l’ondulation chaloupée de son phrasé et de son timbre chaud, souligné par d’excellents musiciens. La presse en parle « Jolie découverte que celle de la toute jeune Agathe Iracema qui a affiché une solide maîtrise du répertoire Jazz et de la musique brésilienne… Agathe n’est qu’au début de son parcours, mais le talent est là, le charme aussi ». Jazz Hot 32 Mère Courage et ses enfants De Bertold Brecht Mise en scène Gerold Schumann Mer. 30, Jeu. 31 janvier 2013 21h CO-PRODUCTION Dans l’Allemagne déchirée et misérable de la guerre de Trente Ans, la cantinière Anna Fierling suit les soldats pour leur vendre et leur acheter munitions, croquenots, poulets... Elle traîne sa roulotte de champ de bataille en champ de bataille, parcourant les routes de l’Europe centrale, de 1624 à 1636, en allant là où son commerce risque d’être viable. Toujours prête à réaliser une bonne affaire, elle ne reconnaît ni patrie ni religion, rien que les petits profits qu’elle peut tirer des soldats et de la guerre, l’un et l’autre étant intimement liés – « il n’y a pas de soldats sans guerre ». Elle est aussi mère de trois enfants qu’elle a eus de pères différents dont elle ne se souvient plus très bien : Ellif qui est du bois dont on fait les héros, l’innocent Petit-Suisse, honnête par nature, et Catherine, la muette. Ni la haine qu’elle porte à la guerre, dont elle a fait sa raison de vivre, ni la mort de ses trois enfants ne viennent à bout de son effrayante opiniâtreté. Ven. 1er février 2013 14h30, 21h Sam. 2 février 2013 21h Avec Antonia Bosco, François Clavier, Geneviève de Kermabon, Jérôme Maubert,… |(distribution en cours)|Nouvelle traduction de Réné Fix Musique : Paul Dessau et Hanns Eisler Composition, direction musicale Stéphane Puc Co-production : Théâtre de la Vallée / Théâtre 95-Scène conventionnée aux écritures contemporaines. Co-réalisation : L’Athénée - Théâtre Louis-Jouvet Un théâtre musical « Aujourd’hui, il nous semble essentiel de renouer avec l’esprit même du théâtre de Brecht, à savoir une jubilation permanente de la tête et du cœur, une œuvre d’art totale où toutes les composantes du spectacle et du spectaculaire se donnent rendez-vous. Nous allons donner à entendre un aspect trop souvent négligé de l’œuvre de Brecht : son inextricable lien entre musique et poésie. Il ne faut jamais oublier que Brecht, en “pilleur” de génie, s’est fortement inspiré de son glorieux ancêtre, Grimmelshausen qui, en 1668, publia Les Aventures de Simplicius Simplicissimus, l’équivalent germanique en force et en puissance du Don Quichotte, et qui créa le personnage de Mère Courage ! Notre Mère Courage sera donc avant tout musicale. » René Fix et Gerold Schumann Le Théâtre de la Vallée est subventionné par la DRAC Île-de-France, le Conseil régional d’Île-de-France, le Conseil général du Val d’Oise et la ville d’Ecouen. « Toute société qui prétend assurer aux hommes la liberté, doit commencer par leur garantir l’existence. » Léon Blum PAROLE POLITIQUE | 2 } Gal GEORGES MARSHALL ARNAUD BAZIN Président du Conseil général du Val d’Oise Mer. 6 février 2013 21h Dans un monde où l’on confond de plus en plus la parole politique avec de la simple communication, les grands discours des xixe et xxe siècles nous rappellent l’importance de certains combats politiques et des personnalités qui les ont portés. Renouant ainsi avec la tradition millénaire du théâtre antique et son forum de démocratie, le Théâtre 95 vous propose un nouveau rendez- vous consacré à la parole politique et citoyenne. Discours du Général Marshall sur l’aide à l’Europe Le 5 juin 1947, George Marshall prononce à l’université de Harvard (Massachusetts) un discours dans lequel il propose à tous les pays européens affaiblis par la guerre un programme d’aide au développement comme le monde n’en n’avait jamais connu. Ce dernier gardera dans l’Histoire le nom de son auteur : le « plan Marshall ». Alors secrétaire d’État dans le gouvernement du président Harry Truman, George C. Marshall veut aider l’Europe – y compris l’URSS – à se remettre sur pied au sortir de la Seconde Guerre mondiale… En lui donnant les moyens de lutter « contre la famine, le désespoir et le chaos », il veut aussi lui éviter qu’elle ne redevienne la proie des dictatures. Ce plan donne ainsi naissance à l’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE). Il est aujourd’hui régulièrement évoqué chaque fois qu’il est question d’aide au développement. 33 34 CO-PRODUCTION Rosilyn, maîtresse de cérémonie d’un cabaret imaginaire, raconte sa vie, chante ses rêves et les délires du monde. Emportée par le tourbillon du jeu, elle ouvre la porte à la folie, au mythe et à l’amour véritable. Femme aux multiples visages, elle invoque et incarne un carnaval de personnages tragi-comiques en quête d’absolu. « Accompagnée de deux musiciens complices, elle nous emmène de Paris à La Havane, des années 20 aux années 60. Elle raconte des personnages en marge de l’Histoire, des artistes en pleine gloire, des criminelles, des chansons d’amour et des histoires absurdes. Elle traverse les mers pour écouter les voix de ces reines de la nuit et les solitudes de ces marginales. Pour défendre la vie, la joie et la mémoire des ombres du passé, elle chante et philosophe, se métamorphose, et passe au travers du miroir pour accomplir sa destinée. Rosilyn est une création musicale et éclectique mettant en scène une galerie de monstres féminins tonitruants ; une voix qui chante les multiples facettes de nos contrées imaginaires. Le rire subversif devient l’arme de sa révolte, et les monstres du carnaval ne sont pas loin… » Mirabelle Wassef « On vit qu’une fois et quand je serai morte le “calnaval” aussi et la musique et la joie et la vie elle sera morte, t’a compris ? » Trois Tristes Tigres, Guillermo Cabrera Infante 35 Rosilyn, l’Avocate du Carnaval Création et Jeu Mirabelle Wassef Compagnie RUBY-THEATRE Sam. 9 février 2013. 21h. Au fil de textes de Kiki de Montparnasse, Guillermo Cabrera Infante, Antonin Artaud, Louis Ferdinand Céline, Marilyn Monroe et des chansons de Jacques Brel, Edith Piaf, Serge Gainsbourg, Fréhel, La Lupe, Blanca Rosa Gil, Charles Aznavour | Guitare et percussions Jean-François Riffaud | Basse et compositions sonores Romain Le bras | Lumières Cristobal Castillo | Scénographie Julie Wassef | Regard extérieur Claire Mathaut | Regard dramaturgique Mélina Bomal | Accompagnement artistique Alexandre Del perugia Co-production : Théâtre 95. Avec le soutien de L’ambassade de France à Cuba, Le Conseil des Arts Scéniques Cubain, Le Labouheyratoire, Etre Là, DonnaLee Sound Production, SiTGliss. 36 Amor Fati Ou la naissance de l’an I JEUNES CRÉATIONS Il est au cœur des missions d’un lieu consacré aux écritures contemporaines d’impulser, de détecter et de soutenir l’émergence de nouveaux talents susceptibles d’enrichir son projet artistique. Le Théâtre 95, pour sa saison inaugurale, offre ainsi une vraie visibilité à quatre jeunes compagnies prometteuses. En partenariat avec le Jeune Théâtre National et le Conservatoire National d’Art Dramatique. Conception et mise en scène Maxime Franzetti Lun. 11 février 2013 21h À partir de textes de Frederich Nietzsche, William Shakespeare, Antonin Artaud, Roland Barthes Une création du Théâtre de Balèti. Et si Dieu mourrait ? Si nous assistions à la mort de DIEU? Que se passerait-il en l’an 1 ? Quelle histoire inventer ? L a résidence alternée est devenue un sujet d’hommes. Et un combat de pères. La bataille pour la reconnaissance de l’égalité père-mère a pris des allures de « masculanisme », pendant masculin du féminisme radical. Amor Fati est un drame d’anticipation qui questionne l’origine de notre civilisation et nos croyances. « Je ne suis pas un homme, je suis de la dynamite. » Nietzsche le disait luimême, et sa pensée continue, aujourd’hui encore, à produire un effet de souffle qui renverse et projette le lecteur, violemment, très loin de ses certitudes. Dix-sept comédiens se partagent le plateau : le dernier pape, les deux rois, l’âne nouvellement couronné, le plus hideux des hommes (c’est lui qui a tué Dieu), l’homme à la sangsue, le mendiant volontaire, l’enchanteur, l’ombre voyageuse, le devin, Ariane, Thésée, Dionysos, son prophète Zarathoustra, un bouffon, le Christ, Saint Paul, Bouddha, un lion, des aigles, un nain, un singe et des serpents… Des scènes de la vie de tous les jours dialoguent avec les mythes de toujours. Une large fresque d’une humanité… trop humaine. » Maxime Franzetti CONFÉRENCE - DÉBAT | 3 } Gilles Kepel Politologue, spécialiste de l’Islam et du monde arabe Mer. 13 février 2013 2Ih Le Théâtre 95 a toujours défendu l’idée qu’au cœur du théâtre se devait d’exister un espace de réflexion et de débats sur les grandes questions et enjeux contemporains. Ces conférences, initiées il y a quinze ans, vous proposent de partager quatre temps d’expression démocratique sur le monde avec des figures marquantes de la pensée critique. Les révolutions arabes : deux printemps plus tard, quel bilan ? Tunisie, Egypte, Lybie… partout où la révolution s’est annoncée comme un printemps de la liberté et où l’on a cru voir émerger un modernisme areligieux sinon laïc, nous avons assisté au contraire à la rapide montée en puissance de forces politiques conservatrices se revendiquant de l’Islam. En Tunisie, le parti Ennahda de Rached Ghannouchi, à l’écart du mouvement qui a chassé Benali du pouvoir, a pourtant recueilli la majorité des suffrages lors des premières élections libres d’octobre 2011. En Egypte, les Frères musulmans se sont habilement mêlés aux jeunes révoltés de la place Tahrir. En Libye, un même acte de foi dans l’islamisme a semblé unir toutes les tribus insurgées contre Kadhafi. Quant aux élections législatives marocaines de novembre 2011, elles ont porté au pouvoir les islamistes du Parti de la Justice et du Développement (PJD), fidèles, certes, à la monarchie chérifienne incarnée par le roi Mohammed VI. Il s’agit donc de comprendre, deux ans après les principaux soulèvements, de quelle façon se répartissent les forces religieuses et progressistes à l’œuvre dans ces pays dits arabes dont chacun présente des spécificités dues à son histoire, à sestraditions politiques et à sa situation socio-économique. Gilles Kepel a publié de nombreux ouvrages sur les mouvements islamistes au Maghreb, au Moyen-Orient mais aussi dans les banlieues françaises. Diplômé d’Arabe et de Philosophie, il enseigne par ailleurs à l’institut d’Etudes Politiques de Paris. 37 38 PIANO CAMPUS Récital Avec Anna Fedorova Sam.16 février 2013 2Ih Spectacle gratuit PARTENAIRE « Grand fête du piano » consacrée à la jeunesse et à l’originalité du talent, Piano Campus est un concours international de courte durée mais d’une grande intensité. L’esprit dans lequel il se déroule pourrait se résumer ainsi : audace, excellence, dynamisme et jeunesse. Le Théâtre 95 accueille avec plaisir le lauréat de la dernière session. L’objectif de Piano Campus réside essentiellement dans l’échange entre les jeunes pianistes sélectionnés, les étudiants du pôle universitaire de Pontoise et Cergy-Pontoise, les professionnels de la musique formant le jury (solistes internationaux, grands pédagogues, journalistes de la presse professionnelle, directeurs de festivals, agents de concerts) et le public dans un esprit festif et ouvert. Et si la pédagogie vient compléter ces journées grâce aux Masterclasses assurées par des solistes de renom, d’autres expressions se conjuguent naturellement au piano, comme le cinéma, la littérature, la photo ou la peinture. Ainsi, Piano Campus exploite son thème dans toute sa richesse et sa diversité. « Le spectacle de la machine qui produit du sens dispense l’homme de penser. » Jean Baudrillard 39 BLUE MONDAY JAZZ | 2 } Fabien Mary Quartet Lun. 18 février 2013 21h Trompette Fabien Mary|Guitare Hugo Lippi| Contrebasse Fabien Marcoz|Batterie Mourad Benahmmou Arts de l’instant saisi, de la prise de parole au sens le plus large, jazz et théâtre se ressemblent comme deux frères jumeaux, jusqu’à s’entrecroiser parfois. Leurs publics, proches en sensibilité et en attentes, y puisent la même énergie vivante et y goûtent la même sincérité du geste offert. À 34 ans, il peut se vanter d’avoir accompagné les plus grands noms du jazz – Wynton Marsalis, Diana Krall, Johnny Griffin, Steve Turre, Michel Legrand, Spanki Wilson, Dave Liebman, Preston Love, Archie Shepp – et de collectionner une jolie moisson de récompenses : Fabien Mary est sans conteste l’un des trompettistes les plus doués de sa génération, un des plus attachants de la scène française, aussi. Technique brillante, jamais gratuite ni ostentatoire ; constante musicalité, son savoir-faire donne à ses partitions une légèreté et une fraîcheur qui leur épargnent tout maniérisme. Fabien Mary est à la tête d’un « quartet » gagnant et avec ses acolytes, il navigue joyeusement dans les eaux d’un hard bop débordant d’énergie. La presse en parle « Des trompettistes comme Fabien Mary se comptent sur les doigts d’une main ». Télérama 40 HOMMAGE AU CHANTEUR Vincent Delerm « Les iguanes c'est ultra bizarre Ça me fait super plaisir de te voir Devant la vipère du Gabon Ah bon ! » La vipère du Gabon 41 UN LECTEUR, UN AUTEUR | 2 } MAURICE GENEVOIX MICHEL BERNARD Auteur, sous-préfet de Reims (Champagne-Ardenne) Mer. 20 février 2013 21h Envisageant le matériau textuel de façon ouverte, la création théâtrale contemporaine n’hésite pas à puiser son inspiration dans le patrimoine littéraire mondial. Le Théâtre 95, en tant que lieu dédié aux écritures au sens large, propose à des lecteurs passionnés et éclairés de venir animer une soirée consacrée à l’écrivain de leur choix. Une présentation ponctuée par une mise en voix confiée à un comédien. Ce nouveau rendez-vous bimestriel est en alternance avec Parole Politique. « Pour Genevoix » Maurice Genevoix a fait le récit de son expérience de la guerre dans cinq livres publiés entre 1916 et 1923, réunis en un seul ouvrage, Ceux de 14, en 1949. Ce témoignage est connu comme le plus juste et le plus émouvant des nombreux écrits des combattants de la Grande Guerre. C’est pourtant bien plus qu’un grand document où vont les historiens comme à une source de vérité. En disant tout de l’épreuve des tranchées et de la mort en masse, Maurice Genevoix a montré les combattants tels qu’ils furent, avec leurs joies et leurs espoirs, et leur grande détresse. Et de la même attention tendre et précise a décrit les paysages de la guerre, la nature dévastée et la souffrance des bêtes. Ceux de 14 est une de ces œuvres d’exception où est conservée vivante, vraie et fraternelle, la voix d’un homme, et dans celle-ci, la voix de tous les autres. Michel Bernard 42 CO-PRODUCTION - TOUT PUBLIC Signum (RE)nouveau Quels sont la place et le rôle des artistes face aux crises humaines, écologiques et économiques qui façonnent l’actualité ? Et si la danse était la seule à pouvoir nous mettre sur la voie. En un « signe » comme en cent, la seule à traduire le chaos du monde ? De Pro Phenomen Cette nouvelle version de Signum, retravaillée en collaboration avec Joël Dragutin, ouvre sur un travail dramaturgique en forme de prologue, basé sur le discours Une société secrète , prononcé à New-York par John ­Fitzgerald Kennedy le 27 avril 1961. En résonance avec le texte, la célèbre compagnie originaire de Cergy a voulu approfondir et expérimenter de nouvelles pistes de réflexion et de nouveaux gestes chorégraphiques. Ou comment tisser subtilement ensemble corps, son et écriture, pour mieux signifier les grands bouleversements de notre siècle en plusieurs tableaux chorégraphiques pour sept danseurs, combinant les derniers styles de hip-hop et de break danse. Mar. 26, Mer. 27 février 2013 21h À partir de 10 ans Chorégrahie Philippe Almeida Pièce chorégraphique pour 7 danseurs Philippe Almeida, Bruno Foucaud, Abkari Saitouli, Carl Maillard, Kévin Missamou, Nicolas Pain, Cédric Toyre|Musique originale Mehdi Ait Arkoub et Nicolas Pain|Lumières Steve Guenin|Régie technique Halim Kerbouche Coproduction Ville de Cergy, Théâtre 95. Avec le soutien de la ville de Nanterre (Daniel Féry) et la ville de Vauréal (L’Antarès). E n cas de pic de pollution, il est fortement déconseillé de faire du sport de façon intensive, surtout à proximité d’importants axes routiers. Pour les jeunes de 6 à 15 ans, mieux vaut éviter les sports extérieurs et privilégier, à l’intérieur des locaux, les exercices physiques d’intensité moyenne ou faible. « Pro Phenomen comme réflexion d’une société Miroir d’une âme faite de Nous, d’Hommes, Signum emmène celui qui s’attarde vers un horizon déjà là Juste un peu au-delà des mots, des écrans, des géants Inscrit dans le mouvement, libre et indépendant ». Extrait du slam de Karine Cée. CO-PRODUCTION - TOUT PUBLIC 43 44 UN LECTEUR, UN AUTEUR 3 | } HANNAH Arendt Céline Pina Élue au Conseil régional d’Île-de-France Mer. 20 mars 2013 21h Envisageant le matériau textuel de façon ouverte, la création théâtrale contemporaine n’hésite pas à puiser son inspiration dans le patrimoine littéraire mondial. Le Théâtre 95, en tant que lieu dédié aux écritures au sens large, propose à des lecteurs passionnés et éclairés de venir animer une soirée consacrée à l’écrivain de leur choix. Une présentation ponctuée par une mise en voix confiée à un comédien. Ce nouveau rendez-vous bimestriel est en alternance avec Parole Politique. Lorsque jeune étudiante j’ai été confrontée pour la première fois à Hannah Arendt, c’est la femme puissante et libre qui m’a d’abord touchée. Alors que les grands philosophes dont on m’avait parlé jusqu’alors étaient tellement réduits à leur système philosophique qu’ils semblaient n’avoir jamais été des hommes, dotés d’un corps et d’une existence charnelle, cette femme vibrait. Elle n’était pas qu’une figure, et son parcours où l’histoire personnelle et la Grande Histoire ne cessent de s’entremêler, lui donnait une aura romanesque. Maîtresse d’Heidegger dont elle était l’étudiante, le lien entre cette jeune fille juive et cette figure de la philosophie proche du régime nazi était une incongruité qui me fascinait. La pensée d’Hannah Arendt se révèle aussi vivante que sa personne. Confrontée sans fard et sans pathos à la plus grande tragédie du XXème siècle, elle porte un regard aussi lucide que dérangeant sur les totalitarismes et leur postérité, sur la banalité du mal et la fragilité humaine, mais aussi, en cherchant au sein même de la nature humaine la capacité de résistance, de renaissance et de reconstruction qui permet les sociétés ouvertes et rend toute sa noblesse à la politique. Elle part en quête de ce qui est durable, universel, partagé ; elle cherche en permanence ce qui fonde l’exercice d’une citoyenneté à la fois solidaire et émancipatrice et surtout, elle n’oublie jamais que : « Les solutions totalitaires peuvent fort bien survivre à la chute des régimes totalitaires sous forme de tentations fortes qui surgiront chaque fois qu’il semblera impossible de soulager la misère politique, sociale et économique d’une manière qui soit digne de l’homme. » Une pensée plus que jamais d’actualité. Céline Pina 45 46 Copies Un certain nombre (21 visages ?) De Caryl Churchill Mise en scène David Ayala Compagnie La Nuit remue Jeu. 21 mars 2013 21h Traduction Dominique Hollier| Avec Jean-Claude Bonnifait, Lucas Bonnifait|Assistante à la mise en scène Sophie Affholder|Scénograhie Denis Tisseraud et David Ayala|Création sonore et musiques Laurent Sassi|Création lumières JeanMichel Bauer|Création vidéo Julie Simonney|Chorégraphie Téo Fdida| Production : Compagnie La Nuit Remue (Montpellier) Coproduction : sortieOuest, domaine départemental de Bayssan (Béziers), Centre Dramatique du Limousin, théâtre de l’Union (Limoges), avec l’aide à la production de la DRAC Languedoc-Roussillon. INVITÉ Après avoir abandonné son enfant, un homme décide de se faire cloner. Cette relation de soi à un autre soi-même se complexifie jusqu’au vertige au fur et à mesure qu’apparaît une multiplicité d’autres clones qui vont revendiquer chacun son unicité… « Il est beaucoup question de visages dans la pièce. Je pense à la phrase de Bond où il dit que c’est en scrutant le visage de ses contemporains qu’il peut commencer à se mettre à écrire un drame ; comme si les visages étaient autant de cartographies des séismes intérieurs, de cartes du temps de nos vies contemporaines. » Variation poétique et ontologique sur la famille et la paternité, cette histoire simple en apparence nous plonge au cœur d’un débat d’actualité provoquant frisson et étonnement. La science est passée par là et l’identité se retrouve à voler en éclats. Le texte, pris lui-même à mal, ficelé comme une machination de plus en plus diabolique, va ouvrir une succession de béances tournant autour de la même vertigineuse question : que s’est-il passé ? Polar, thriller psychologique, ce théâtre de l’intime et de l’étrangeté révèle des personnages qui doivent vivre avec des traumas et des commotions avec lesquels ils se débattent pour comprendre, élucider et se consoler ; donner du sens à leur(s) vie(s) « copiées ». � David Ayala Né en 1969, il est formé au Conservatoire de région Montpellier, aux ateliers du Théâtre du Hangar dirigé par Jacques Bioulès, puis au Théâtre Ecole du Passage, dirigé par Niels Arestrup. ll interprète des œuvres d’auteurs classiques et d’auteurs contemporains sous la direction de nombreux metteurs en scène (Joël Dragutin, Milan Zladek, Dan Jemett, Pierre Pradinas…). Fondateur et directeur artistique de la compagnie La Nuit remue basée à Montpellier, il y travaille en collaboration avec le CDN Théâtre des Treize Vents, le Théâtre d’Ô et le Théâtre du Hangar. « Créer, non posséder ; œuvrer, non retenir ; accroître, non dominer. » Lao-Tseu 47 JEUNES CRÉATIONS Il est au cœur des missions d’un lieu consacré aux écritures contemporaines d’impulser, de détecter et de soutenir l’émergence de nouveaux talents susceptibles d’enrichir son projet artistique. Le Théâtre 95, pour sa saison inaugurale, offre ainsi une vraie visibilité à quatre jeunes compagnies prometteuses. En partenariat avec le Jeune Théâtre National et le Conservatoire National d’Art Dramatique. Le Dernier jour d’AnnieChantal Texte, mise en scène, scénographie Estelle Graczyk Lun. 25 mars 2013. 21h. Avec Anaïs Blin, Pascal Dessein, Muriel Hanrion, Coralie Hoareau, Pascal Jamault, Matthieu Justine |Direction musicale Matthieu Justine « Comédie acerbe et déjantée, Le Dernier Jour d’Annie-Chantal nous invite à partager les dernières heures d’une femme solitaire et désengagée, cachée par instinct de survie derrière son téléviseur. Témoin d’un meurtre qu’elle feint d’ignorer en clôturant sa porte et en montant le son de sa télé, Annie-Chantal se retrouve prise au piège dans son propre salon, entre un présentateur de divertissement, une victime en colère revenue d’entre les morts, un assassin et une voisine intrusive. Quatre personnages intransigeants qui vont bientôt mettre à nu la vraie nature de cette simple et anonyme citoyenne… Elle vit alors son pire cauchemar : un procès terriblement humiliant aux couleurs agressives d’une émission de variété, où le rythme entraînant de la musique se transforme en instrument de torture et où nos rires colorés d’angoisse témoignent d’un malaise commun : et si, nous aussi, nous avions à répondre de nos crimes ? » Estelle Graczyk « Quand on vend du matériel, c’est pour que les clients s’en servent. » Serge Dassault 48 PAROLE POLITIQUE | 3 } Clemenceau SYLVIE Brodziak Professeur à l’université de Cergy-Pontoise Mer. 27 mars 2013 21h Dans un monde où l’on confond de plus en plus la parole politique avec de la simple communication, les grands discours des xixe et xxe siècles nous rappellent l’importance de certains combats politiques et des personnalités qui les ont portés. Renouant ainsi avec la tradition millénaire du théâtre antique et son forum de démocratie, le Théâtre 95 vous propose un nouveau rendez- vous consacré à la parole politique et citoyenne. « Races inférieures, races supérieures » Discours de Georges Clemenceau, Chambre des députés. 30 juillet 1885. « Durant toute sa vie, Georges Clemenceau n’a cessé de s’opposer à la colonisation, source de multiples violences. À partir de 1883, il trouve, sur cette question, un adversaire de taille en la personne du président du Conseil, Jules Ferry, partisan de l’impérialisme français. Le 25 août 1883, Ferry établit le protectorat français sur l’Annam et envoie 2 500 hommes au Tonkin. L’expédition décime les troupes françaises mais Jules Ferry s’obstine. Le 28 juillet 1885, à la Chambre, redevenu simple député, il poursuit sa bataille parce que, clame-t-il, « les races supérieures ont le devoir de civiliser les races inférieures. » Le 30 juillet, Clemenceau monte à la tribune et s’élève avec virulence contre ce qui est contraire « au génie même de la race française ». » Sylvie Brodziak 49 50 La Générale Pompidou Ou la véritable histoire des Premières Dames de la Ve Texte et mise en scène Christophe Guichet Ven. 29 mars 2013 21h Avec Chantal Lavallée, Gwenaëlle David, Dominique Charpentier, Désirée Olmi, Anne Cantineau|Scénographie Valérie Jung | Lumières Patrice Lechevallier | Costumes Frédéric Olivier | Maquillages Sylvie Cailler Production : Gaby Théâtre. Co-production : L’arc en ciel / Théâtre de Rungis. Spectacle soutenu par le Conseil Général des Yvelines. P lace désormais au luxe discret. Le confort d’une chaussure, la beauté d’une matière... Il s’agit aujourd’hui de montrer la vraie valeur de ces accessoires essentiels et révélateurs du talent de ceux qui les ont imaginés et fabriqués. INVITÉ Claude, Anne-Aymone, Danielle, Bernadette… quatre tableaux et quatre temps pour une valse qui ressemble furieusement à un paso doble. Au lendemain des élections, l’ex-première dame de France cède sa place à la nouvelle, laissant entrevoir, à la faveur d’une passation aussi symbolique qu’allégorique, une certaine facette du pouvoir. « Être femme de » n’est pas de tout repos. Surtout quand on n’a pas de vraie place dans la hiérarchie officielle de la Ve République. Représentantes à part entière de notre Histoire, nos premières dames, soutien ou alibi de leurs présidentiels maris, incarnent l’idée d’une certaine France, une image de la République et de ses traditions. Entre un premier tableau évoquant une nuit à Varennes version boulevard (1981) et un dernier aux allures de comédie Shakespearienne sur fond de droite décomplexée (2007), vingtsix années s’écoulent. Entre temps, nous aurons vécu la fin d’un règne (1995) et une comédie ubuesque pour une France qui a honte (2002). Mêlant le vrai et le faux, Christophe Guichet nous offre une vision du pouvoir vue par le petit bout de la lorgnette, avec pour témoin fidèle – et fictif – une certaine Linotte, qui n’a plus toute sa tête, gouvernante du palais élyséen depuis Madame de Gaulle. « Chez les crocodiles, les femelles montent la garde, cependant que les mâles restent disponibles. Eh bien, moi, je monte la garde ! » Bernadette Chirac CONFÉRENCE - DÉBAT | 4 } Olivier Poivre d’Arvor Directeur de France Culture Mer. 03 avril 2013 21h Le Théâtre 95 a toujours défendu l’idée qu’au cœur du théâtre se devait d’exister un espace de réflexion et de débats sur les grandes questions et enjeux contemporains. Ces conférences, initiées il y a quinze ans, vous proposent de partager quatre temps d’expression démocratique sur le monde avec des figures marquantes de la pensée critique. « Culture et politique: un bien étrange couple» Pour Olivier Poivre d’Arvor, la démocratie participative en matière culturelle n’est pas synonyme de nivellement par le bas ou de vulgarisation démagogique. Elle permet au contraire à chacun d’être acteur, dès lors que la culture redevient, au cœur d’un projet politique, un véritable choix de civilisation. Romancier et essayiste, Olivier Poivre d’Arvor est né à Reims en 1958. Après des études de philosophie et une formation théâtrale, il devient conseiller littéraire auprès de différents éditeurs avant d’exercer de multiples responsabilités dans le domaine culturel. Il est l’auteur de divers romans et essais, dont certains écrits avec son frère Patrick. Ses ouvrages les plus connus sont Le Voyage du fils, Courriers de nuit, Coureurs des mers, Pirates et Corsaires ainsi que Le monde selon Jules Verne. Il est également l’auteur de plusieurs essais engagés, dont La France sans la culture ça sert à rien ! et Culture, état d’urgence. 51 52 53 BLUE MONDAY JAZZ | 3 } Richard Manetti Quartet Lun. 8 avril 2013 21h Guitare et Télécaster Richard Manetti | Piano et Fender Rhodes Frédéric d’Oelsnitz | Batterie Yoann Serra | Basse Jean-Marc Jafet Arts de l’instant saisi, de la prise de parole au sens le plus large, jazz et théâtre se ressemblent comme deux frères jumeaux, jusqu’à s’entrecroiser parfois. Leurs publics, proches en sensibilité et en attentes, y puisent la même énergie vivante et y goûtent la même sincérité du geste offert. On peut dire de Richard Manetti qu’il est de ces musiciens qui ne ressemblent à personne. A tout juste vingt-cinq ans, ce talentueux guitariste collectionne déjà les collaborations prestigieuses : Didier Lockwood, Stochelo Rosenberg ou encore David Reinhardt, avec lequel il grandit et partage de nombreux concerts. S’il continue de baigner dans l’univers du jazz manouche, l’ombre du grand Django ne constitue pas sa seule ligne d’horizon : ses compositions baignent dans une esthétique électrique très seventies, avec un répertoire oscillant entre jazz funk, latino, fusion et une touche de rock. Autour de ce charismatique leader, interprète compositeur passionné, piano ou clavier, batterie et basse se développent harmonieusement sur des rythmiques bien en place et efficaces doublées d’une énergie débordante. La presse en parle « Muni d’un son chaud et piquant, il soigne la mélodie. Une belle surprise. ». Jazz Magazine 54 FESTIVAL LES CONTEMPORAINES Le Théâtre 95 renoue avec le Festival Les Contemporaines, consacré à la découverte d’un auteur dramatique contemporain majeur. Après Louise Doutreligne, Gérard Noiret et Rémi De Vos, nous vous proposons une immersion dans l’univers singulier de Fabrice Melquiot. Trois jours de théâtre, de littérature, de poésie, avec des spectacles, des lectures, des mises en espace et des rencontres. Fabrice Melquiot Auteur prolifique, avec plus d’une trentaine de textes pour le théâtre à son actif, Fabrice Melquiot aime à croiser les langages et les disciplines pour mieux confronter la parole de l’acteur à ce qui peut lui résister. Il commence sa carrière comme acteur auprès d’Emmanuel Demarcy-Mota et se tourne très vite vers l’écriture. Connu à la fois pour son théâtre cru et poétique et pour ses pièces destinées au jeune public, il est aujourd’hui l’un des auteurs de théâtre contemporain les plus joués : ses textes sont traduits dans une douzaine de langues et représentés dans de nombreux pays – Allemagne, Grèce, Mexique, Etats-Unis, Chili, Espagne, Italie, Japon, Québec, Russie… Prix du Théâtre 2008, décerné par l’Académie Française pour l’ensemble de son œuvre, son univers singulier, à la fois grave et enchanteur, son sens de l’ellipse, posent pièce après pièce la question du mal sans jamais s’enfermer dans les limites d’un sujet unique ou d’un théâtre réaliste. Car Fabrice Melquiot ne donne pas de leçon. Ce qui compte, pour cet engagé poétique, c’est de questionner notre monde et de faire en sorte que nous nous interrogions à notre tour. A l’été 2012, il prendra la direction du Théâtre Am Stram Gram de Genève. Ses textes sont édités par L’Arche éditeur. E n un siècle, la vitesse de communication a augmenté de 107%, celles des transports personnels de 102%, celle du traitement de l’information de 1 010%. FESTIVAL 55 Jeu. 11 avril 2013 21h S’enfuir De Jean-Baptiste André et Fabrice Melquiot Mer. 10 avril 2013 21h Jean Dramaturgie plurielle Texte Fabrice Melquiot | Artwork Jeanne Roualet | Composition Edouard Ferlet | Scénographie Jeanne Roualet | Lumière Rémi Nicolas | Avec Eleonor Agritt et Edouard Ferlet Production Mélisse Texte Fabrice Melquiot | Conception et interprétation Jean-Baptiste André et Fabrice Melquiot | Musique (guitare) et mise en son Nicolas Lespagnol-Rizzi | Mise en lumière et régie générale Joël L’Hopitalier et Nicolas Marc S’enfuir, ou comment écrire en courant, danser en parlant, marcher sur les mains en lisant, courir en chantant, rire en pleurant, écrire à quatre mains un texte qui a pris les jambes à son cou. Il y a en chaque homme la menace constante du départ ; la fuite est une plainte sourde en lui, une arme brandie en silence. Il sait qu’ailleurs, il n’y a rien de plus qu’ici. Il sait que la peur est étrangère à sa course. C’est autre chose. C’est un corps qui gagne sur l’autre. La victoire du partant sur celui qui reste, tronc sans jambes, au milieu du salon. Jean était musicien ; Jeanne Roualet, sa petite fille, est graphiste. Jean avait un rêve : comprendre la musique contemporaine et devenir compositeur. Jeanne Association W. | Coproductions et soutiens : Scène du Jura – Scène conventionnée multi-sites/ cherche à établir un pont entre langage graphique et Production : écritures d’aujourd’hui en territoire, Théâtre des Célestins – Lyon Cie/MPTA, association Ci-Jointe, Festival langage musical pour pallier son absence et témoigner Concordan(s)e, Le Triangle – Cité de la danse, Rennes. de son existence. Mais comment rendre compte de la musique intérieure de quelqu’un ? Comment faire de Ven. 12 avril 2013 sa pensée une musique ? Entre transcription, transmis- 21h sion, traduction, Jean tente de rendre sensiblement la subtilité d’une âme. Joël Dragutin propose une mise en espace d’un des derniers textes de Fabrice Melquiot, M’man ou Pollock, Une création Jeanne Roualet, Edouard Ferlet, Fabrice Melquiot / Production Mélisse www.melisse.fr, en partenariat avec l’association Edelsound. Avec le soutien du CENTQUATRE, Paris. Avec l’aide de interprété par deux comédiens, suivie d’une rencontre la Spedidam. Ce texte a reçu l’Aide à la création du Centre national du Théâtre L’Arche est agent théâtral du texte représenté. www.arche-editeur.com informelle pendant laquelle le public pourra échanger © 2012 L’Arche Editeur, Tous droits réservés. avec l’auteur. Pour toute demande de représentation ou de reproduction partielle ou totale, s’adresser directement à : L’Arche Editeur, 86 rue Bonaparte, 75006 Paris [email protected] 56 PAROLE POLITIQUE | 4 } ROBERT Badinter ELVIRA JAOUEN Vice-présidente de la CACP, Conseillère régionale d’Île-de-France Mer. 17 avril 2013 21h Dans un monde où l’on confond de plus en plus la parole politique avec de la simple communication, les grands discours des xixe et xxe siècles nous rappellent l’importance de certains combats politiques et des personnalités qui les ont portés. Renouant ainsi avec la tradition millénaire du théâtre antique et son forum de démocratie, le Théâtre 95 vous propose un nouveau rendez- vous consacré à la parole politique et citoyenne. « Le 17 septembre 1981, Robert Badinter, garde des Sceaux de François Mitterrand – élu président de la République quelques semaines plus tôt – prononce un réquisitoire passionné en faveur de l’abolition de la peine de mort devant l’assemblée nationale. Ce discours résonne à plusieurs titres dans mon esprit. Tout d’abord, pour l’avancée sociétale majeure qu’il représente. L’abolition de la peine de mort constitue en effet l’aboutissement d’un combat politique et moral entamé plusieurs siècles auparavant par les humanistes, les philosophes des Lumières ou de grands hommes comme Victor Hugo… Ensuite, et alors que la peine de mort compte plus de 60 % de partisans en 1981, ce discours représente tout ce que j’admire dans l’action politique : l’engagement, l’intelligence et le courage. Il restera enfin comme étant un symbole marquant de l’arrivée de la Gauche au pouvoir après des années d’une gouvernance de Droite. En somme, une bouffée d’air qu’il est bon de pouvoir se remémorer… » Elvira Jaouen 57 CO-PRODUCTION Conçu d’après le journal intime tenu par une jeune berlinoise de 34 ans au printemps 1945, dans les dernières heures de la guerre, Une femme à Berlin est un témoignage poignant sur la violence sans âge que la guerre des hommes fait subir aux femmes. Ou comment les mots d’hier font écho aux maux d’aujourd’hui… Une femme à Berlin Adaptation de la première partie Dénoncer le mal ne suffit pas : il faut d’abord se reconnaître dans les autres du journal Une femme à Berlin, et avec les autres dans le monde pour laisser apparaître les paradoxes au 20 avril – 22 juin 1945 (anonyme) milieu desquels tout un chacun se débat. Cette femme relate froidement, Mise en scène Tommaso Simioni Cie Bouche à Bouche avec lucidité, ces moments chaotiques où les personnes et les relations humaines se métamorphosent. Dût-elle se faire monstre pour supporter Ven. 19 avril 2013. l’abomination et « dompter les loups ». 21h. Tout en se situant dans cette lutte pour la survie, elle observe les lâchetés, les mesquineries, l’obéissance muette ou les élans de fraternité d’un œil lucide et distancié, souvent avec humour, et parvient ainsi à regarder les Traduction de Françoise Wuilmart autres et à se regarder elle-même sans concession, certes, mais aussi sans (Ed. Gallimard)|Adaptation Tommaso Simioni et Veronika Faure|Avec rancœur ni ressentiment. Observatrice impitoyable, elle est ennemie de Veronika Faure|Musicien Gabriel la sentimentalité et du préjugé. Le viol, drame individuel, se transforme Levasseur|Lumières Marie Hélène alors en expérience collective. Et le théâtre n’est-il pas ce lieu où, dans un Pinon |Costumes Sylvie Berthou présent continu, l’individu donne à voir, à entendre, à ressentir l’incomCoproduction Théâtre 95 préhensible ? « Les droits de l’homme, fourre-tout simpliste mais avantageux, constituent le degré zéro de la pensée politique contemporaine. » Régis Debray 58 PARTENAIRE 12 e Rencontres internationales de composition musicale de Cergy-Pontoise Rendez-vous désormais incontournable, ces Rencontres sont un véritable festival de musique contemporaine au service de la création musicale. Un tremplin pour de jeunes talents ou des compositeurs confirmés. Sam. 20 avril 2013 18h Concert création Spectacle gratuit Les rencontres reçoivent de jeunes compositeurs d’Argentine, du Canada, de Belgique, d’Italie, du Liban dont les pièces, illustrant des poèmes de Paul Eluard, seront créées par l’Orchestre-Studio de Cergy-Pontoise lors d’un concert-lecture. Dim. 21 avril 2013 17h Concert Clôture TP : 11€, TR : 8 € T witter a annoncé des déclinaisons de sa page d’accueil en arabe, en hébreu, en farsi et en hourdou. Désormais présentée en 28 langues, c’est la première fois qu’elle apparaît dans des langues s’écrivant de droite à gauche. Lors de ce concert de clôture, seront données par de nombreux participants les trois pièces retenues par le Comité de Sélection, suivies d’une œuvre de Guy Reibel, grand spécialiste des jeux vocaux et compositeur invité par le Conservatoire à Rayonnement Régional. LUCHINO VISCONTI 59 60 CO-PRODUCTION Lost (replay) Lost (replay) parle du monde d’aujourd’hui, vaste champ de ruines au tissu social disloqué et aux valeurs essentielles bafouées. Une pièce en forme de fable, au cœur de laquelle se niche le désir. Désir de retrouver l’innocence et la liberté et, peut être, la force du verbe. Texte & mise en scène Gérard Watkins Voisins dans un immeuble parisien, Hub et Fay ne se sont jamais rencontrés. Mais trois nouveaux personnages viennent habiter leur sous-sol. Satine, Luc et Bel y sont malencontreusement tombés, ou plus exactement, on les y a fait chuter. Figurant les anges déchus, Satan, Lucifer et Belzebuth, ils découvrent sur terre une humanité isolée et empêtrée dans des préoccupations vaines. Ils décident alors de provoquer la rencontre de Hub et Fay, afin qu’ils éprouvent d’un même coup le désir et la parole. Mer. 24 et Jeu. 25 avril 2013 21h Avec Anne Alvaro, Gaël Baron, Antoine Matthieu, Fabien Orcier, Nathalie Richard | Scénographie Michel Gueldry | Lumières Christian Pineau | Création sonore Diane Lapalus et Gérard Watkins | Administration de production Silvia Mammano Production en cours. Coproduction : Hippodrome-Scène nationale de Douai, Théâtre de la Bastille (Paris), La Comédie-Centre Dramatique de Reims, Théâtre Garonne (Toulouse), Théâtre 95-Scène conventionnée aux écritures contemporaines (Cergy-Pontoise). Avec l’aide à la production de la Drac Ile-de-France et l’aide à la commande de la SACD/SYNDEAC 2011. « Ceux qui n’ont pas toujours l’esprit libre, ont des pensées toujours confuses ? » Anton Tchekhov « La chute est une métaphore de ce qu’on voit. Il y a toujours quelque chose qui s’écroule. C’est associé à la chute du World Trade Center, de la bombe A sur Hiroshima et surtout du mur de Berlin. J’ai écrit Lost (replay) juste après avoir mis en scène La Tour, pour montrer ce qui se passe après que la tour se soit effondrée… La notion de paradis perdu, brisé, est toujours présente dans mes textes. On peut dire que le monde tel qu’il est présenté maintenant à l’être humain n’a pas grand intérêt… Mais cela n’implique pas de notion de bien et de mal. Ces mots ne figurent pas dans le texte ni dans mon vocabulaire. Ici, la tentation est inversée parce que le salut des personnages de Hub et Fay réside dans le fait de retrouver le désir. Rencontrer quelqu’un, c’est finalement très simple. Et si les anges ont été virés, c’est parce qu’ils se sont révoltés du manque d’amour du créateur envers eux. Le désir, c’est la connaissance de l’autre, l’accès à la communication et à la parole. Les anges sont là pour mettre en scène la rencontre entre Hub et Fay et leur montrer qu’une histoire très belle pourrait commencer. Ces deux personnages ne se connaissent pas, alors qu’ils sont voisins ! L’immeuble parisien représente parfaitement ce monde où les gens qui partagent le même palier restent isolés les uns des autres. » Gérard Watkins CO-PRODUCTION 61 62 PARTENAIRE CHANTIER DE LA CLASSE THÉÂTRE DU CONSERVATOIRE À RAYONNEMENT RÉGIONAL DE CERGY-PONTOISE Ils sont une quinzaine, tous issus de la classe théâtre du Conservatoire à Rayonnement Régional (C.R.R.) de Cergy-Pontoise. Pour la première fois, ils vont se produire sur scène, dans le cadre d’un chantier artistique professionnel. Leur metteur en scène ? Gerold Schumann, ancien assistant de Matthias Langhoff et Bernard Sobel, fondateur du Théâtre de la Vallée à Ecouen. Ven. 10, Sam. 11 mai 2013 21h Dans le cadre de ses diverses collaborations avec le C.R.R., engagées depuis de nombreuses années, le Théâtre 95 ouvre ses portes à ce groupe d’étudiants « apprentis comédiens » réuni par leur professeur, la comédienne Coco Felgeirolles, afin de leur donner l’occasion de réaliser un spectacle dans un cadre préprofessionnel. L’aventure a commencé en début d’année, avec la constitution d’un comité de lecture. Le but : choisir le texte contemporain – proposé par différentes structures théâtrales, y compris des manuscrits reçus par le Théâtre 95 – qui les mobilisera tous, aux côtés de leur professeur, dans un processus de création. Un véritable engagement collectif dans le temps, avec les exigences que cela implique, et in fine, la possibilité de répéter et de travailler au Théâtre 95, sous la direction de Gerold Schumann. P rès d’une personne sur deux estime que l’or pourrait constituer une meilleure monnaie que l’euro et le dollar. Dans un monde où tout bouge, le métal jaune reste un point d’ancrage, une sécurité. FESTIVAL 63 2 e FESTIVAL DES CULTURES AFRICAINES Pendant cinq jours, le cœur du Théâtre 95 battra au rythme de l’Afrique en accueillant des artistes de renommée et les associations culturelles africaines locales. Au programme : théâtre, musique, contes, danse, conférences, débats, village associatif, gastronomie… Du Mar. 14 au Sam. 18 mai 2013 Bamako, Cotonou, Porto-Novo, Abidjan, Dakar, Thiès, Cergy-Pontoise… les routes qui mènent jusqu’au Théâtre 95 sont multiples, à l’image de ce territoire pluriel et de notre société contemporaine ouverte sur le monde, riche de ses diversités culturelles. Et il va sans dire que les frontières ne sont pas étanches quand il s’agit de culture – ou plutôt des cultures, toutes celles qui nous nourrissent en permanence et que nous côtoyons au quotidien. Ce théâtre a depuis longtemps franchi les limites du cadre national pour se lier de façon organique à son contexte géographique et sociologique, au cœur d’une agglomération porteuse d’imaginaire et de modernité, espace de brassage social, générationnel et culturel. Le continent africain est traversé par des cultures aussi foisonnantes et diverses que ses paysages et sa population ; à une moindre échelle, la population cergypontaine, et du Val d’Oise en général, est tout aussi plurielle et compte un grand nombre d’habitants et de concitoyens dont les origines, proches ou lointaines, remontent à l’Afrique. Le Théâtre 95, lors de son 1er Festival dédié aux cultures africaines, en 2010, avait déjà jeté un pont entre les deux continents avec succès : plus de 10.000 spectateurs en l’espace de huit jours, dont une grande majorité n’avait jamais franchi les portes d’un théâtre… L’enrichissement fut mutuel et sincère, à mille lieux des clichés et du folklore. Nous voulons offrir la possibilité à tous les publics, quelles que soient leurs origines, de venir se découvrir et se rencontrer autour des expressions artistiques africaines. 64 FESTIVAL 2 e FESTIVAL DES CULTURES AFRICAINES Ce festival permet de découvrir l’immense vitalité de la culture africaine par le biais de compagnies professionnelles en provenance d’Afrique et d’Ile-de-France, de scènes locales et de nombreuses associations implantées sur Cergy-Pontoise. Le programme définitif de la scène locale est en cours de finalisation ; il sera édité en amont du festival. Mar. 14 mai Mer. 15 mai 21h 21h Ma Sané et le groupe Waflash Paroles de Nègres D’Amadou Gaye Étoile montante de la chanson sénégalaise, Ma Sané, à la tête du groupe Waflash, est une véritable « bête de scène ». Seule femme au milieu d’un groupe d’hommes, elle ne quitterait sa bande de copains de Thiès pour rien au monde. Reconnue par ses pairs comme par le public, cette reine du « mbalax » (le genre musical le plus populaire dans cette partie de l’Afrique de l’Ouest) a su faire de Waflash, en quelques années, l’un des groupes phares de la scène sénégalaise. « La seule façon d’être suivi, c’est de courir plus vite que les autres. » Francis Picabia Après avoir rendu hommage aux chantres de la négritude dans un premier spectacle, Amadou Gaye récidive, seul sur scène. « Le mot nègre inquiète les blancs et peut faire peur à certains noirs. Cela vient du fait qu’il a été longtemps instrumentalisé politiquement. Pour ma part, je retiens le mouvement littéraire né à Paris dans les années 30 où certains étudiants découvrirent leur négritude dont les chefs de file furent Aimé Césaire, Léopold Sédar Senghor et Léon Gontran Damas. C’est une littérature à part entière qui gagne à être connue et reconnue en France. C’est pourquoi, en tant que comédien, j’exprime la voix de ces poètes. » Originaire du Sénégal, Amadou Gaye fait de Paris son lieu de vie. Il voulait être acteur, et deviendra… photographe de mode, après des cours du soir à l’école Louis Lumière. L’univers du mannequinat étant trop formaté pour cet être libre, il préfère devenir le « griot » des petites gens et des femmes libres. Il publie plusieurs livres de photos, expose, puis se tourne vers la scène et finit par donner vie à des textes emblématiques de la littérature afro-antillaise. FESTIVAL 65 Jeu. 16 mai le texte poétique d’Ahmed Ghazali mêlant avec subti14h lité, humour et émotion, les multiples facettes de la colonisation vues aussi bien du côté africain qu’européen. Pour en témoigner, une pancarte vieille de 2000 Le Pot de miel Cie Obayobe, collectif d’artistes professionnels africains ans, plantée au beau milieu du Sahara, toujours prête résidant en région parisienne. à indiquer le chemin, sur laquelle on peut lire : « TomJeune public bouctou 52 jours à dos de chameau ». Mi-femme, mipancarte, la comédienne devient l’observatrice priviléL’histoire des hommes sur cette partie de la planète ne giée et ironique de ces flux incessants, personnage sera bientôt qu’un conte si nous n’y prenons garde… et central du récit qui cherche à nous rappeler à chaque on dira : « il était une fois une planète appelée terre, un instant que dans cet espace-temps, nous sommes peu continent appelé Afrique, et des êtres appelés Afri- de chose… cains ». Fable sur les origines, la création et le devenir de l’humanité, Le Pot de Miel nous plonge dans l’univers fascinant de la culture africaine, le tout rythmé par des danses et des chants traditionnels. Sam. 18 mai 21h Ven. 17 mai 21h L’Echo du pas de l’homme Libre adaptation par Diariétou Keïta du texte Tombouctou, 52 jours à dos de chameau d’Ahmed Ghazali. Mise en scène Christophe Merle Avec Diariétou Keïta Création lumière Laurent Massé Environnement sonore Walter N’Guyen Plasticien Patrick Evrard Costume Fédérique Camaret Direction technique Fernando Lopes-Fadigas Production Les Voix du Caméléon Ce spectacle bénéficie de l’aide à la création et à la diffusion que lui accorde la région Midi-Pyrénées. L’Héritier D’Ousmane Aledji Adaptation et mise en scène Alexandre B. Atindoko Compagnie de Théâtre « Tout Terrain » (C.T.T.T.) L’Héritier est une tragédie qui peint une histoire de succession au trône royal. Arane, roi de Takara, entouré de son sorcier Touka, de ses conseillers Badou et Osaka, a dû éliminer sa première épouse, la reine Thérèse pour assouvir ses désirs en se mariant avec Agathe. Oudai, l’unique prince héritier du trône, veut connaître la vérité sur la mort de sa mère et se venger de son père… Prince Yoruba, Ousmane Aledji, né le 27 août 1972, a d’abord été enseignant puis journaliste avant de revenir au théâtre en créant, en 1993, la compagnie AgboN’Koko dont il est responsable et metteur en scène. Il est également président de l’association des dramaturges du Bénin depuis janvier 1995. Auteur de nombreux écrits (poèmes, nouvelles et théâtre), il est actuellement l’un des dramaturges africains les plus féconds. Ahmed Ghazali Alexandre B. Atindoko, personne ressource dans le monde artistique et culturel béninois, est souvent solLa comédienne Diariétou Keïta, dans cette libre adap- licité dans les grands rendez-vous nationaux et intertation, donne la pleine mesure de son talent en livrant nationaux, dont Fithelycop, Festival international des une véritable performance. Elle « incarne » à elle seule lycées et collèges de Porto-Novo. « Les hommes semblaient avoir trouvé d’autres occupations, d’autres amours. Le désert ne les intéressait plus. Quant à traverser le Sahara, ils n’avaient plus la patiente passion de leurs ancêtres. Ils préféraient les grands chameaux des mers et les grands oiseaux des airs. Époque de la vitesse, envie folle de propre et de propriété. » 66 Les Enfants D’Edward Bond Mise en scène Bruno Ladet Cie La Nouvelle Eloïse Jeu. 30 mai 2013 19h Ven. 31 mai 2013 21h Avec Giovanni Viletto, Sandrine Bestel et 19 jeunes du collège Le Moulin à Vent de Cergy. Création en résidence au Théâtre 95. Avec le soutien de la ville de Cergy et du Conseil général du Val d’Oise. � Edward Bond Avec quarante œuvres à son actif, Edward Bond, né le 8 juillet 1934 dans la banlieue de Londres, compte parmi les dramaturges contemporains les plus importants. Certains de ses ouvrages font même partie des programmes des options Théâtre - Art Dramatique au lycée ; certainement une grande fierté pour cet autodidacte qui se raconte ainsi : « J’ai été bombardé pour la première fois à cinq ans. Le bombardement a continué jusqu’à ce que j’aie onze ans. Plus tard, l’armée m’a enseigné neuf façons de tuer. Et à vingt ans j’ai écrit ma première pièce. Comme tous les gens en vie au milieu de ce siècle ou nés depuis. Je suis citoyen d’Auschwitz et un citoyen d’Hiroshima. Je suis citoyen du monde humain qui est encore à construire. » Edward Bond, extrait de Théâtre / Public, n°111, 1993 CO-PRODUCTION A la demande de sa mère, un jeune garçon provoque l’incendie d’une maison dans lequel un enfant meurt. Tandis que la mère nie toute responsabilité dans le drame, il s’enfuit avec des amis pour échapper à la police. Commence alors une errance étrange, entre cauchemar et merveilleux, dans un monde désolé… Une fable initiatique à mille lieues du réalisme sordide ou de la complaisance glauque, interprétée par des comédiens professionnels et dix-neuf jeunes du collège Le Moulin à Vent de Cergy. « Je crois d’abord que tout mène à cette pièce unique : mon parcours dans le théâtre contemporain, mon envie de dire le monde à travers des histoires, de raconter la monstruosité et d’y chercher l’humanité, mais aussi mon parcours pédagogique qui me montre par l’expérience, que par le théâtre (plus largement la culture), il est possible de rétablir un dialogue, un échange, un partage, non pas seulement entre des cultures mais aussi entre le monde adulte et le monde des enfants. Et cette pièce se trouve au cœur de cette problématique. Son originalité réside dans le fait qu’elle est à la fois jouée par des comédiens professionnels et par un chœur de jeunes comédiens amateurs. Evidemment, ce sera pour eux une aventure extraordinaire, qui doit être source de satisfactions et de plaisir. Cependant, il s’agit bien d’une création artistique professionnelle avec les exigences que cela comporte ». Bruno Ladet « Zorro incarne des valeurs essentielles que j’essaie de transmettre à mon petit Louis. » Antoine de Caunes CO-PRODUCTION 67 68 COLLOQUE La démocratie confisquée ? « Que représentent les représentants ? » La démocratie, qui désigne un régime politique dans lequel le pouvoir est exercé par le peuple, est une invention au long cours, de la Grèce antique à Facebook. Elle a connu des accélérations et des régressions. Nous vivons aujourd’hui une période paradoxale, témoins à la fois de progrès de la démocratie et de reculs. La revendication démocratique connait une expansion mondiale et apparaît comme universelle et non le propre des nations occidentales. Nous applaudissons au réveil des pays arabes, où la population s’est battue et se bat encore contre les régimes autoritaires et dictatoriaux, et entame ce long chemin pour obtenir droits, libertés, citoyenneté. Mais au même moment, les démocraties occidentales, et particulièrement la démocratie française, sont ébranlées. Sam. 8 juin 2013 9h-19h Nous analyserons les symptômes de cette crise de la Nous vivons une crise de ce que l’on nomme la démo- représentation qui, en France mais aussi ailleurs, se cratie représentative, qui, là où elle est dominante, est manifeste par la montée de l’abstention au sein des pourtant considérée comme supérieure à d’autres types catégories populaires et des jeunes, par de nombreux de régimes. mouvements sociaux, comme celui des « indignés», qui témoignent du refus des logiques institutionnelles En effet, rares sont celles et ceux qui, dans les milieux et politiques. populaires, se sentent vraiment représentés par les professionnels de la politique. Peu se sentent concernés Dans ce contexte, peut-on parler de «confiscation de par l’offre politique existante, même si l’expression de la démocratie»? Quelles en sont les causes? leur frustration varie, du désenchantement au senti- Par qui la démocratie est-elle confisquée? Et selon ment d’impuissance, en passant par «l’indignation» quels mécanismes? et le refus de voter. Ils ont le sentiment que la démocratie consiste à élire à la majorité (toute relative) des repré- Le pouvoir de tous n’est-il pas accaparé par une minosentants qui vont défendre une minorité de privilégiés. rité qui «s’auto-reproduit »? Ne sommes-nous pas, Le malaise est grand et le sentiment d’un abandon des comme le dit Jacques Rancière, dans «un état de droit principes démocratiques est partagé par une grande oligarchique ?» partie de la population. Qui sont les élites, politiques, économiques, adminisAussi nous semble-t-il intéressant de nous interroger tratives, financières, ces «experts» à la légitimité sur ce phénomène : qu’est-ce qui ne fonctionne plus contestable, largement médiatisés, qui dominent le jeu dans nos institutions et notre vie politique? Sommes- politique alors que leurs liens avec le citoyen électeur nous dans une société « post-démocratique »? est distendu, souvent inexistant ? COLLOQUE 69 N’utilisent-ils pas la complexification des processus de décisions pour éloigner le peuple de ses représentants et multiplier les processus opaques? Les instances « supra » sont nombreuses, au niveau européen mais aussi au niveau local (l’intercommunalité en est un exemple parlant), tendant à rendre « invisibles », en tout cas « illisibles », les acteurs politiques et les processus de décision. Comment retrouver une vitalité démocratique? Refonder la démocratie ? N’est-ce pas en redonnant aux citoyens la capacité de participer réellement aux débats et aux choix, tout autant qu’à la vie artistique et politique de leur ville, de leur région, de leur pays ? Cette crise est l’occasion de réinterroger la forme actuelle de la démocratie, réduite au processus électoral, où la légitimité s’appuie sur les procédures formelles du vote et le multipartisme. Ce colloque, ouvert à tous, réunira des philosophes, des sociologues et des spécialistes des sciences politiques qui dialogueront avec les participants, acteurs sociaux, culturels, citoyens porteurs d’expériences et d’interrogations. Anita Weber Comment, dans ce cadre, en corriger les défauts actuels par une meilleure représentation des femmes, de la diversité, des milieux sociaux, le contrôle de l’action En même temps, comme toute crise, celle de la repré- des élus par les citoyens, le développement de contresentation peut ouvrir un nouveau champ de possibles, pouvoirs dont on connait l’efficacité à travers les rédans la mesure où la démocratie n’est pas un modèle seaux sociaux. achevé mais plutôt une expérimentation qui se pour- Peut-on imaginer des formes alternatives, tout au moins suit à travers les époques et les sociétés. complémentaires, à la démocratie représentative ? 70 ACTION CULTURELLE À LA RENCONTRE DES PUBLICS… L’action culturelle avec le public, un enjeu majeur... • des rencontres avant ou après les spectacles, • des ateliers de sensibilisation. Un certain nombre d’établissements partenaires du Théâtre 95 Depuis la création du Théâtre 95, voici maintenant sont d’ores et déjà engagés dans des dispositifs ponctuels (Classes une quinzaine d’années, Joël Dragutin – auteur et à Projets Artistiques et Culturels…) ou de plus longue durée (Atelier de Pratique Artistique options facultatives et lourdes) : lycée metteur en scène – a toujours placé la rencontre Jacques-Prévert (Taverny), institution Saint-Martin de France, avec le public au cœur de son projet artistique, ESSEC (Cergy-Pontoise), lycée Paul-Emile-Victor (Osny), lycée qu’il s’agisse de formation ou de ses propres créa- Camille -Claudel (Vauréal), lycée Jeanne-d’Arc (Argenteuil), tions. Le brassage des savoirs, des idées et des lycée Camille-Pissaro (Pontoise), lycée Kastler (Cergy-Pontoise), lycée Notre-Dame de la Compassion (Pontoise), Université de esthétiques nourrit sa démarche artistique. Cergy-Pontoise, lycée Jules-Ferry (Conflans), lycée Jules-Verne Ces rencontres sont donc un formidable terreau (Cergy-le-Haut). d’exploration et de réflexion. La transmission et la pratique artistique en direction des jeunes dans le cadre scolaire ou hors temps scolaire, des enseignants, et du public en général, consti- Éveiller les talents : apprendre en jouant… tuent naturellement un enjeu majeur de son projet. Atelier hors les murs Le Théâtre 95 développe des espaces de « jeu » : écri- Éduquer le regard : les parcours thématiques ture, théâtre, expression corporelle… dans un esprit Le Théâtre 95 propose aux enseignants relais, à leurs élèves ainsi qu’aux responsables de groupes associatifs de cheminer au fil de la saison avec un abonnement de 3 spectacles qui les conduira à découvrir : • la dernière création de Joël Dragutin • au moins deux spectacles à choisir en fonction de différentes thématiques : « Musiques en scène », « Écritures d’aujourd’hui », « Art, politique et littérature », « Histoires de femmes » ou « Discours et argumentation », à titre d’exemples… d’échange et d’enrichissements mutuels. Des ateliers se développent notamment au sein de structures telle que le Centre d’insertion Césame à Eragny, l’EPSS à Cergy, l’OPEJ à Saint-Ouen-l’Aumône. Par ailleurs, des ateliers sont organisés dans le cadre de résidences d’artistes. Ateliers au Théâtre 95 Des ateliers d’écriture ou de pratique théâtrale, hors temps scolaire, sont mis en place dès la rentrée : Des rendez-vous sont à composer suivant les spécifi- • jeunes enfants (7/10 ans) cités de chaque groupe d’élève : • pré-adolescents (11/13 ans) • un abonnement à au moins 3 spectacles, • adolescents (14/16 ans) • un dossier pédagogique, • jeunes adultes (16/18 ans) • une visite guidée permettant de découvrir l’envers • adultes du décor ainsi que les métiers du théâtre : artis- Informations pratiques dès les journées « portes outiques, techniques, administratifs… vertes » des 12 et 13 mai 2012. ACTION CULTURELLE Former les formateurs Profiter de tarifs attractifs Un atelier vous est proposé dès la rentrée sur le thème : « La Langue de l’Education nationale ». L’idée : observer à distance la langue de cette entreprise gigantesque avec ses « acteurs » et se livrer à un travail sémantique, sociologique et ethnologique à partir de traces écrites diverses, afin d’expérimenter ensuite le plateau et la prise de parole sous la direction de Joël Dragutin. En partenariat avec la Direction des services départementaux de l’Education nationale Val d’Oise et le CRDP. Abonnements 71 18 € les 3 spectacles, dans le cadre d’un parcours thématique, soit 6 € le spactacle. Spectacle supplémentaire au même tarif. Avantages abonnés : • une priorité de réservation, • une visite du théâtre, • une rencontre avec l’équipe artistique. Hors abonnements 8 € le spectacle (10/24 ans), au lieu de 10 € Impliquer les jeunes 5 € le spectacle (moins de 10 ans) « S’approprier le théâtre, c’est peut-être la meilleure façon 3 € le spectacle jeune public (repérage des spectacles d’apprendre à l’aimer . » Antoine Vitez jeune public) Le Théâtre 95 constitue actuellement le Conseil Service des relations publiques consultatif des jeunes pour prendre part à l’élaboration Anne-Marie Layrac, Responsable des relations de manifestations exceptionnelles et proposer des spec- publiques – 01 34 20 11 07 tacles en lien avec le Conseil artistique. Référents culturels des établissements scolaires et relais d’associations de l’agglomération de Cergy-Pontoise, contactez le service des relations publiques. Se documenter : la librairie du Théâtre Un nouvel espace convivial pour préparer ou prolonger vos découvertes théâtrales. 72 73 Hors les murs Le Théâtre 95, toujours soucieux de conquérir un nouveau public, s’ouvre aussi à celles et ceux qui ne fréquentent pas spontanément les lieux de création. Trois spectacles de la nouvelle saison et un de la saison en cours joueront les itinérants… Chantier Public Texte et mise en scène Joël Dragutin Collaboration artistique Géraud Benech Avec, en alternance Hélène Arnault et Tommaso Simioni ou Brigitte Varilley et Stephan Ropert Deux conseillers municipaux participent à une visite organisée par la municipalité du chantier du futur théâtre. Chacun sa propre vision de l’art et de la culture. S’ils sont tous deux d’accord sur le fait que la culture demeure un enjeu important au sein de la cité, leurs divergences sur ce que devrait être cette « action culturelle » poussera chacun dans ses retranchements et son histoire personnelle, jusqu’aux limites de la violence verbale… Une femme à Berlin Adaptation de la première partie du journal Une femme à Berlin, 20 avril – 22 juin 1945 (anonyme) Mise en scène Tommaso Simioni Cie Bouche à Bouche Coproduction Théâtre 95 > voir p. 57 L’Evénement D’après le texte d’Annie Ernaud Mise en scène Jean-Michel Rivinoff Compagnie La Lune blanche Avec Catherine Vuillez Coproduction CDN Orléans/Loiret-Centre et Cie La Lune blanche Dans le cadre de son partenariat avec le Festival Théâtral du Val d’Oise, le Théâtre 95 présente cette petite forme théâtrale nomade pour une actrice. L’évocation, sans lyrisme ni dolorisme, du parcours difficile et délicat d’une jeune fille des années 60 face à l’avortement. Un Evénement qui a marqué un grand nombre de femmes dans l’indifférence et le silence le plus complet. Ce spectacle tournera dans certains lycées du Val d’Oise. Si vous souhaitez l’accueillir, contactez Anne-Marie Layrac, Responsable des relations publiques – 01 34 20 11 07 Rosilyn, l’Avocate du Carnaval Création et Jeu Mirabelle Wassef Cie RUBY-THEATRE Co-production Théâtre 95 > voir p. 34 74 PARTENARIAT CONSONANCES Le Théâtre 95 a toujours favorisé les échanges artistiques et les synergies de public. Une façon comme une autre de concevoir la vie culturelle, fondée sur la complémentarité des missions et sur l’enrichissement respectif. Il en va ainsi depuis plusieurs années avec le Festival d’Auvers-sur-Oise, un des plus importants festivals de musique classique en Île-de-France, que le théâtre accueille cette année autour de deux formes différentes ; ou avec le Festival Théâtral du Val d’Oise (voir p.73). Jeu. 28 juin 2012, 21h Ven. 29 juin 2012, 21h La Leçon de musique Thierry Escaich Lo Speziale Thierry Escaich, piano | Christian-Pierre La Marca, violoncelle Thierry Escaich, un des meilleurs pianistes, organistes et improvisateurs du monde, en grande complicité avec son ami Christian-Pierre La Marca, un des grands violoncellistes de sa génération. Ils vont tous deux emmener le public à travers solos et duos de Bach à Zavaro, entrecoupés d’improvisations « à la manière de… ». Une leçon de vie, d’amour et de partage avec le public pour ce voyage initiatique au pays de Donă Musique. Bach/Beethoven/Chopin/Fauré/Escaich/Zavaro… > Tarif : 25 €. Série unique - TP : 15 € - TR : 5 € (étudiant, Pass Culture et enfants jusqu’à 12 ans) De Joseph Haydn Sur un livret de Carlo Goldoni Dramma giocoso per musica Mise en scène Anne-Marie Lazarini | Orchestre Studio de CergyPontoise | Direction Andrée-Claude Brayer | Karine Godefroy (soprano), Jean-François Chiama (ténor), Laurent Herbaut (baryton), Xavier Mauconduit (ténor | Décor et lumières François Cabanat | Costumes et surtitrages Dominique Bourde Troisième des vingt opéras de Haydn, Lo Speziale (L’Apothicaire) fut composé sur un livret du grand dramaturge Carlo Goldoni. Un divertissement virtuose où défilent amoureux déguisés, faux notaires et enlèvements, dans la plus pure tradition de l’opéra-bouffe. Ce bijou vocal vient de remporter un succès sans précédent à Paris tout au long de ses soixante représentations. > Tarif : TP - 35 €,1er série – 25 €, 2e série/ TR -15 €, 2e série MORTAGNE-AU-PERCHE 75 le la à Ibiza Officiel enfin, une surprise, pas vraiment, tant la rumeur circule avec insistance depuis quelques jours : Mortagne-au-Perche, associée pour l’occasion avec l’Electro Dance Floor Night Berlinoise, accueillera une partie des prochaines sessions nocturnes ibiziennes. Une « délocalisation » qui a de quoi surprendre ceux qui, il y a trois ans encore, ne connaissaient de la Nuit Mortagnaise que la playlist « Back to the 80ties » de l’Equinoxe ! Partenaire historique de la vie culturelle mortagnaise, le Théâtre 95 n’avait pourtant pas anticipé cette toute récente hégémonie électro-acoustique. Aujourd’hui, force est de reconnaître ce que le célèbre pôle de création contemporaine cergypontain doit aux courants esthétiques issus de la scène underground mortagnaise. L’hommage appuyé que son directeur Joël Dragutin adressait le mois dernier à David Pichegru, alias Donovan P, l’une des étoiles montantes du dance floor percheron, semble indiquer que les Valdoisiens ont enfin pris la mesure d’un essor que les nombreux sites web et revues spécialisées relayent depuis plusieurs mois déjà. Mortagne, capitale de l’Espérance, a réussi à décomplexer une recherche musicale hexagonale en perte de vitesse en devenant l’une des métropoles mondiales de l’electro-beat, allant même jusqu’à conceptualiser la «Mortatitude». L’île des Baléares, qui s’était jusque-là fait tirer l’oreille pour avoir snobé les appels d’offres du « carré du perche» et ses propositions de délocalisation d’une partie des programmes de Night Session à Mortagne, est désormais toute ouie pour ce sound percheron, vivace et inventif, que plébiscitent quotidiennement les foules de « clubbers » à travers le monde. 2012 enfin, sonne comme un cri de victoire pour les Mortagnais dont l’esprit combatif, forgé par les épreuves passées et aiguisé par la condescendance des métropoles voisines, est devenu le symbole d’une fierté artistique dont nul ne cherche aujourd’hui à contester les fondements. Car s’il est vrai que la capitale percheronne demeure limitée par une démographie encore rurale, elle marque incontestablement les esprits et les oreilles avertis par sa quête forcenée d’une nouvelle identité sonore dans un contexte régional encore dominé par des formes musicales qui peinent à s’émanciper de traditions folkloriques toujours prégnantes. À l’affût des expressions artistiques les plus novatrices, le Théâtre 95, quant à lui, se dit prêt à accueillir plusieurs grandes figures de l’industrie musicale mortagnaise dans sa « big golden box», une salle toute nouvelle, disposant des dernières innovations technologiques et dont les capacités d’accueil la désignent déjà comme l’un des lieux incontournables de ce revival électro. Ce nouvel équipement faisant par ailleurs écho à la tentative de passer outre les barrières urbaines imposées par la capitale parisienne pour relier symboliquement, avec l’Axe Majeur, Mortagne et Cergy-Pontoise. Pourtant, si l’agglomération valdoisienne s’affirme progressivement comme la sœur jumelle de la Cité du Sound, elle n’est pas la seule à s’être inspirée de Mortagne : pour preuve, la toute dernière installation architecturale du cultissime japonais TAO Suki intitulée «BOUDHA DARK» qui, depuis plusieurs semaines, trône avec insolence dans le ciel new-yorkais. Son concepteur, percheron de cœur, reconnaît s’être largement inspiré du boudin noir mortagnais. Et que dire de la présence remarquée de Tony Parker en février dernier aux Nuits Electro-dÉmentes que Mortagne consacrait cette année à cette génération montante décomplexée mixant sur IPhone 5G, sinon qu’elle s’inscrit dans une suite logique de victoires pour la « nouvelle Las Vegas du Perche », dixit Tony. Quentin L., étudiant, in « L’Éko des Platines » 76 COURRIER DES SPECTATEURS « Monsieur, « Je suis désolée, Depuis quinze ans, ma femme et moi résidons rue Robinet, à Osny. Quinze ans que nous arpentons chaque dimanche les rues de notre chère commune avec pour promesse de « sortir » un samedi soir, pour aller au théâtre. Notre voisine, friande de spectacles, nous parle de vous. Qu’à cela ne tienne, nous sommes voisins, nous irons donc à Cergy-Pontoise. de devoir vous faire remarquer que votre nouveau théâtre, aussi moderne soit-il, aussi brillant soit-il, pose néanmoins un vrai problème de voisinage à des personnes telles que moi qui travaille depuis plusieurs années dans la tour EDF, ce qui fait que mon bureau surplombe votre théâtre. En effet, les jours de très beau temps, cela m’empêche de mettre le nez à la fenêtre car la réflexion du soleil sur vos plaques métalUne fois arrivés, nous tournons. Aucun panneau pour nous liques dorées m’aveugle littéralement au point que je ne indiquer le Théâtre 95. Sûrs de mieux trouver à pied, nous peux plus regarder dehors sans lunettes de soleil. Avouez nous garons tant bien que mal, et nous continuons nos re- que c’est quand même un comble, d’autant que quand j’en cherches. Enfin, une pancarte nous donne la direction… ai fait la remarque à mon chef de service, il n’a rien trouvé de puis plus rien. Finalement, un aimable passant nous indique mieux à me répondre que :« Vous n’avez pas à regarder par la route. Et là, surprise : des grues, des pelleteuse, de la pous- la fenêtre durant vos heures de travail. » ! Ne peut-on envisière et de la dorure au loin. Merci. sager une solution de type vernis mat… je ne sais pas ? » Pascale D., Mériel Il paraît que vous êtes en chantier (et nous désenchantés). Pourquoi, sur le seul panneau qui donne votre direction, « N non non, n’avez-vous pas indiqué « Théâtre 95, scène conventionnée Vincent Delerm n’est pas un chanteur à «bobos»! Je aux travaux » ? Il ne nous reste plus qu’à attendre avec impam’élève et m’insurge contre ces clichés faciles ! Je vis dans tience votre inauguration… » des logements sociaux depuis 21 ans et je suis loin de l’image de la parfaite «bobo»... J’adore les chansons de Vincent Robert B., Osny Delerm, ses mélodies, sa voix... Elles me parlent, me racontent, m’ont fait découvrir Truffaut, les actrices mythiques de la nouvelle vague et beaucoup d’autres choses encore... Ses chansons sont délicieuses et subtiles, j’adore... » on Samia K., Saint-Ouen-l’Aumône 77 Passerelles et partenaires Le Conservatoire à Rayonnement Régional www.cergypontoise.fr Le Festival Théâtral du Val d’Oise www.thea-valdoise.org Le jeune Théâtre national www.jeune-theatre-national.com Le Conservatoire national supérieur d’Art Dramatique www.cnsad.fr Fondation Royaumont www.royaumont.com Festival d’Auvers-sur-Oise www.festival-auvers.com Ligue de l’enseignement www.laligue.org Université de Cergy-Pontoise www.u-cergy.fr Institut Polytechnique Saint-Louis www.ipsl-edu.com Passe Culture étudiant Cergy-Pontoise www.cergypontoise.fr/passeculture BilletRéduc www.billetreduc.com Stivo www.stivo.com Ville de Cergy www.ville-cergy.fr Ville de Courdimanche www.ville-courdimanche.fr Ville d’Eragny www.eragny.fr Ville de Jouy-le-Moutier www.jouylemoutier.fr Ville de Menucourt www.menucourt.fr Ville de Neuville-sur-Oise www.neuville-sur-Oise.fr Ville d’Osny www.osny.fr Ville de Pontoise www.ville-pontoise.fr Ville de Saint-Ouen-L’Aumône www.ville-saintouenlaumone.fr Ville de Vauréal www.vaureal.fr Ville de Mortagne www.ot-mortagneauperche.fr Les amis de nos amis… Comme les leurs chez nous, les abonnés et les amis du Théâtre 95 sont les bienvenus et bénéficient de tarifs réduits : • à L’Apostrophe-Scène nationale de Cergy-Pontoise • au centre culturel L’Imprévu de Saint-Ouen-l’Aumône • au complexe Marcel-Paul de Vauréal • au Théâtre de Jouy-le-Moutier et de Saint-Ouen-L’Aumône • au Théâtre Paul-Eluard de Bezons • au Centre des Arts d’Enghien • au Théâtre Roger-Barat d’Herblay Nous collaborons avec l’Académie de Versailles pour de nombreuses opérations. Enfin, nous sommes toujours partenaires du « Passe Culture » qui permet aux étudiants de Cergy-Pontoise de voir les spectacles pour 5€. Directeur de la publication : Joël Dragutin Édition : Catherine Catala Rédaction : Géraud Benech, Catherine Catala Conception : Mayanne Trias–06 13 57 90 91 Impression : SIRA–01 34 18 62 00 Crédits photographiques : Le Destin tragi-comique de Tubby et Nottuby : © Karine Côté Tartuffe ©Emili Nilsson. Rosilyn : © E.Montano Piano campus © Studio Zahora.eu Fabien Mary : ©myriam garnier Pro Phenomen : ©Mickaël Newton Copies, Un certain nombre, © Fabienne Augié Richard Manetti Quartet © Ludovic Leleu Lost : © Alexandre Pupkins (C.R.R.) de Cergy-Pontoise : © Lionel Pagès Les Enfants de Bond © Stéphane Cavanna Voiture de luxe p. 45 : ©Mathieu Bonnevie Photos noir et blanc p. 17, p. 21, p. 28, p. 34, p. 49, p. 52 et p. 71: © Franck Dejardin 78 INFOS PRATIQUES Location, réservation Sur place Aux heures d’ouverture de l’accueil, du mardi au vendredi, de 14h à18h30, le samedi de14h à17h. Par téléphone Le Théâtre 95-Scène conventionnée aux écritures contemporaines, est subventionné par la Communauté d’agglomération de Cergy-Pontoise, le ministère de la Culture/D.R.A.C Île-de-France, le Conseil général du Val d’Oise, le Conseil régional d’Île-de-France 01 30 38 11 99 Autres modalités FNAC 08 92 68 36 22 ou www.fnac.com ou www.billetreduc.fr Règlement • • • • Par chèque bancaire ou postal, à l’ordre de «Théâtre 95» Par carte bleue, à l’accueil du théâtre Par téléphone au 01 30 38 11 99 Très prochainement, directement sur notre site www.theatre95.fr Les billets réservés doivent être réglés impérativament 15 jours avant la date de la représentation, faute de quoi ils seront remis à la vente. RO < UE > N Comment nous joindre PE EP DI SORTIE 10 Réservations : 01 30 38 11 99 E-mail : [email protected] Administration : 01 34 20 11 00 Fax : 01 30 38 73 32 ne ios aV el 3M Les Marjoberts PO c Manald Do NT OI SE > d bd SORTIE 9 Cergy-Pontoise Adresse bd Théâtre 95 Allée du Théâtre BP 70098 95021 Cergy-Pontoise Cédex 01 e is sité l'O ver de Uni Centre Commercial des 3 Fontaines Résidence IUT Universitaire t Por du bd Comment se rendre au Théâtre 95 Le parvis du théâtre donne sur l’avenue Bernard Hirsch. AUTOROUTE A15 PA RI S> ES ILL A RS Patinoire < VE SAN Piscine bd de la e is de L’O e ru re ga Préfecture av ESSEC til r Be En voiture A partir de la Défense ou de la porte de Clignancourt, prendre l’autoroute A15, direction Cergy-Pontoise. Sortie n°9 « Cergy-Préfecture » Suivre le fléchage « Préfecture », puis « Théâtre 95 ». En RER Ligne A3, direction Cergy-le-Haut, arrêt « Cergy-Préfecture » (35 minutes de Charles-de-Gaulle-Etoile, départ toutes les 20 minutes). Ensuite : 300 mètres de la gare au théâtre par le secteur piétonnier. h rsc Hi rd na au bd de L’H 79 Café de la Plage Les soirs de spectacles, l’équipe du Café de la Plage est heureuse de vous accueillir avant et après chaque représentation à partir de 19 h autour d’une cuisine conviviale et de qualité. Nous vous proposons des assiettes froides et des plats chauds à partir de 8 € ainsi que notre formule dinerspectacle à partir de 25 € (plat, dessert, boisson). Pour tous renseignements, n’hésitez pas à contacter le service des relations avec le public au 01 30 38 11 00. e Le Monde diplomatique nt d E Chaque mois, un regard différent sur le monde et la société En vente chez votre marchand de journaux Merveilles Lettre & Merveilles À P O N T O I S E Cartevisite-atelier.pdf - Poésie - Beaux L -I Théâtre B R A I R IArts E - À - Musique - Art de vivre - BD… 1 05/09/09 P O N T O I S E Jeunesse - Poésie y - 95830Littérature PONTOISE -- 01 30 32 28 80 - Théâtre - Beaux Arts Sciences humaines - Musique - Art de vivre - BD… 18 place du Grand Martroy - 95830 PONTOISE - 01 30 32 28 80 Le Monde diplomatique Chaque mois, un regard différent sur le monde et la société En vente chez votre marchand de journaux 13:53 81 NOTES 82 83 TARIFS ABONNEMENTS •Carte Pass Intégral : TARIFS HORS ABONNEMENT 90 Tarif plein : Tarif réduit* : 13 Demandeurs d’emploi, « Amis du théâtre » : 10 Moins de 25 ans, Intermittents : 8 5 Parole politique : Un lecteur, un auteur : 5 Conférence-Débat : 5 Pass Culture : 5 Moins de 10 ans : 5 Spectacle jeune public : 3 valable pour toutes les manifestations de la saison 2012-2013 (possibilité de payer en plusieurs fois) •Carte Pass Intégral pour les « Amis du Théâtre » : 80 •Pass Festival des Cultures 30 africaines : (une dizaine de spectacles) •Abonnement 3 spectacles : Une maison en Normandie, la dernière création de Joël Dragutin et les 2 autres parmi Butterfly, Mère courage ou Les Contemporaines. Tarif plein : Tarif réduit* : 36 30 Spectacles supplémentaires : Tarif plein : Tarif réduit* : 12 10 •Abonnement 6 spectacles : Une maison en Normandie, la dernière création de Joël Dragutin, 2 parmi Butterfly, Mère courage ou Les Contemporaines et 3 dans le reste de la programmation 2012-2013. Tarif plein : Tarif réduit* : 54 48 Spectacles supplémentaires : Tarif plein : Tarif réduit* : 9 8 € •Offre structures partenaires : À partir de 50 places, la place à 8 (achat en une seule fois, places valables pour tous les spectacles). •Adhésion « Amis du Théâtre » : 10 •Abonnement Parcours thématique : 18 (moins de 25 ans et groupes) 16 DEVENEZ UN AMI DU THÉÂTRE 95 Vous avez envie d’entrouvrir des portes inconnues, de passer la tête par l’entrée des artistes, de vous glisser dans les coulisses, de rencontrer des équipes artistiques, de discuter, d’échanger, de partager un peu la vie de la « maison », de participer à des soirées conviviales au Café de la plage, de rencontrer de nouveaux interlocuteurs ? Pour cela, il vous suffit d’adhérer à l’association des « Amis du Théâtre 95 ». Envoyez sur papier libre vos noms, prénoms, adresse, En devenant membre de l’association, téléphone, e-mail et profession vous bénéficiez des offres suivantes : (facultatif), ainsi qu’une un tarif préférentiel sur tous les spectacles, cotisation de 10 à l’ordre de : une répétition publique d’Une maison en Normandie, une répétition publique de Butterfly, Association des Amis du Théâtre 95 de rencontres avec les artistes, d’une sortie à Mortagne-au-Perche, après la dernière représentation d’Une maison en Normandie, le samedi 17 novembre, d’un spectacle dans un théâtre partenaire à 50 % du tarif et d’un buffet dinatoîre avec le Comité de suivi. À l’adresse suivante : Association des Amis du Théâtre 95 BP 70098 95021 Cergy-Pontoise Cédex 01 Salle Hannah Arendt Salle Luchino Visconti AGENDA La Leçon Thierry Escaich ○ 21h Jeu. 28 Lo Speziale ○ 21h Ven. 29 ○ 14h30 ○ 21h Ven. 23 Sam. 24 JUIN Tartuffe Mer. 28 Jeu. 29 Ven. 30 ○ 21h ○ 21h ○ 21h ○ 14h30 ○ 14h30 L’Astronaute Ven. 18 ○19h Blue Monday Jazz Agathe Quartet Lun. 21 ○ 21h Mère courage et ses enfants Octobre Décembre Tubby et Nottuby Mar. 2 Jeu. 4 Ven. 5 ○ 9h30 ○ 9h30 ○ 14h30 ○ 14h30 ○ 9h30 Une maison en Normandie Mar.16 Mer. 17 Jeu. 18 Ven. 19 Sam. 20 Mar. 23 ○ 14h30 Mer. 24 Jeu. 25 ○ 14h30 Ven. 26 ○ 21h ○ 21h ○ 21h ○ 21h ○ 21h ○ 21h ○ 21h ○ 21h ○ 21h Novembre Une maison en Normandie Jeu. 8 Ven. 9 Sam. 10 Dim. 11 Mar. 13 Jeu. 15 Ven. 16 Sam. 17 ○ 21h ○ 21h ○ 21h ○16 h ○ 21h ○ 21h ○ 21h ○ 21h Conférence-Débat Pierre Carles Mer. 14 ○ 21h ○ 21h Algo et Ritmo Jeu. 22 ○ 14h30 ○ 21h ○ 21h Tartuffe Mar. 4 Mer. 5 Jeu. 6 ○ 14h30 ○ 21h ○ 21h ○ 21h ○ 14h30 Mer. 12 ○ 21h Jeu. 13 Ven. 14 Sam. 15 Dim. 16 ○ 21h ○ 21h ○ 21h ○ 16h Concert de Noël La Maîtrise de Paris Mar. 18 ○ 20h Thélonius et Lola ○ 10h ○ 14h30 ○ 10h ○ 14h30 Parole Politique A. Bazin/Gal George Marshall ○ 21h Rosilyn, l’Avocate du Carnaval Sam. 9 ○ 21h Jeunes Créations Amor Fati ou la naissance de l’an I Lun. 11 ○ 21h Conférence-Débat Gilles Kepel Mer. 13 Sam. 16 Jeunes Créations J’éprouve ○ 21h Conférence-Débat Gilles Finchelstein Mer. 9 ○ 21h ○ 21h ○ 21h Récital Piano Campus Janvier ○ 21h Un lecteur, un auteur Andrée Chedid Mer. 16 Mère courage et ses enfants Mer. 6 Butterfly Jeu. 20 Ven. 21 Février Ven.1er Sam. 2 Parole Politique D. Lefebvre/Léon Blum Lun. 7 Jeunes créations Diptyque : Masculin/Féminin Lun. 19 Mer. 30 Jeu. 31 ○ 21h ○ 21h Blue Monday Jazz Fabien Mary Lun.18 ○ 21h Un lecteur, un auteur Maurice Genevoix Mer. 20 ○ 21h Une femme à Berlin Signum (Re) Nouveau Mar. 26 Mer. 27 ○ 21h ○ 21h Mars Un lecteur, un auteur Hannah Arendt Mer. 20 ○ 21h Copies, Un certain nombre Jeu. 21 ○ 21h Jeunes Créations Le Dernier jour d’Annie-Chantal Lun. 25 ○ 21h ○ 21h Festival Les Contemporaines Fabrice Melquiot ○ 21h ○ 21h ○ 21h Parole politique E. Jaouen/Robert Badinter Mer. 17 Concert clôture Dim. 21 ○ 17h Lost (replay) Mer. 24 Jeu. 25 ○ 21h ○ 21h Mai Chantier classe théâtre du C.R.R. ○ 21h Blue Monday Jazz Richard Manetti Du 10 au 12 Jean Mer. 10 S’enfuir Jeu. 11 Lecture Ven. 12 ○ 18h 2eFestival des Cultures africaines Conférence-débat Olivier Poivre d’Arvor Lun. 8 Concert création Sam.20 Ven.10 Sam. 11 Avril Mer. 3 12e Rencontres internationales de composition musicale de Cergy-Pontoise ○ 21h La Générale Pompidou Ven. 29 ○ 21h ○ 21h Parole politique S. Brodziak /Clemenceau Mer. 27 Ven. 19 ○ 21h Du 14 au 18 Ma Sané et Waflash Mar.14 Paroles de Nègres Mer.15 Le Pot de miel Jeudi 16 L’Echo du pas de l’homme Ven.17 L’Héritier Sam.18 ○ 21h ○ 21h ○ 21h ○ 21h ○ 14h ○ 21h ○ 21h Les Enfants Jeu. 30 Ven. 31 ○ 19h ○ 21h Juin Colloque « La Démocratie confisquée ? » Sam. 8 ○ 9h-19h Pour Chantier public et L’Evénement, contactez Anne-Marie Layrac, Responsable des relations publiques 01 34 20 11 07 86 BULLETIN DE réservation Je coche mes choix (spectacles et dates) dans le calendrier. Chaque abonnement est nominatif. Merci de nous préciser les noms des personnes concernées pour chaque abonnement. Vous pouvez également télécharger des formulaires d’abonnement directement sur notre site www.theatre95. fr. JE RÉSERVE Nom : Prénom : Adresse : Code postal : Ville : Portable : Téléphone : E-mail : Profession (facultatif) : ABONNEMENTS HORS ABONNEMENT Carte Pass intégral …x 90 € = € Tarif plein …x 16 € = € Carte Pass intégral « Amis du Théâtre » …x 80 € = € Tarif réduit …x 13 € = € Carte Pass Festival des Cultures africaines …x 30 € = € Abonnement 3 spectacles Moins de 25 ans, intermittents …x 18 € = € Pass Culture …x 15 € = € Tarif plein …x 36 € = € Moins de 10 ans …x 15 € = € Spectacle supplémentaire …x 12 € = € Spectacle jeune public * …x 13 € = € Tarif réduit …x 30 € = € « Amis du théâtre », demandeurs d’emploi …x 10 € = Spectacle supplémentaire …x 10 € = € Parole politique, Un lecteur un auteur, Conf.-débat ...x 15 € = Parcours thématiques (-25 ans +groupes) …x 18 € = € Concert Clôture du C.R.R Spectacle supplémentaire …x 16 € = € …x 11 € = Abonnement 6 spectacles Tarif plein …x 54 € = € Spectacle supplémentaire …x 19 € = € Tarif réduit …x 48 € = € Spectacle supplémentaire …x 18 € = € Abonnement parcours thématiques …x 18 € = € *Tubby et Nottuby, Algo et Ritmo les 22 et 23 novembre 2012, Thélonius et Lola, Le Pot de miel (Festival des Cultures africaines). Ci-joint, à l’ordre de Théâtre 95, un chèque de : RESERVATIONS A RETOURNER AU Théâtre 95 Allée du Théâtre BP 70098 95021 Cergy-Pontoise cedex 01 € € € RETROUVEZ-NOUS SUR NOTRE SITE WWW.THEATRE95.FR Facilitez-vous la vie et achetez désormais vos places en ligne, en vous rendant directement sur la page « Billetterie » ! (paiement sécurisé) Découvrez la saison autrement avec des photos, des vidéos, des interviews… et surtout, n’hésitez pas à vous inscrire à notre newsletter mensuelle. Partagez et relayez les informations du Théâtre 95 avec votre réseau en laissant vos commentaires et photos sur Facebook (Théâtre Quatre Vingt Quinze) ou sur Twitter. LE CAFÉ DE LA PLAGE Les soirs de spectacles, l’équipe du Café de la Plage est heureuse de vous accueillir à partir de 19 h, avant ou après chaque représentation, pour vous régaler d’une cuisine légère et conviviale ou pour prendre un verre entre amis. Café de la Plage Les soirs de spectacles, l’équipe du Café de la Plage est heureuse de vous accueillir avant et après chaque représentation à partir de 19 h autour d’une cuisine conviviale et de qualité. Nous vous proposons des assiettes froides et des plats chauds à partir de 8 € ainsi que notre formule dinerspectacle à partir de 25 € (plat, dessert, boisson). Pour tous renseignements, n’hésitez pas à contacter le service des relations avec le public au 01 30 38 11 00. 88 rÉservation 01 30 38 11 99 [email protected] WWW.THEATRE95.FR