téléchargez ici la plaquette de saison 2012/2013

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JOURNÉES
PORTES OUVERTES
12 AU 13 MAI
FÊTES
D’INAUGURATION
22, 23 ET 24 JUIN
PRÉSENTATION
DE LA SAISON
2012 - 2013
21 SEPTEMBRE
4
ÉDITO
Une fabrique d’imaginaire
au cœur du paysage urbain
À l’heure de twitter, de facebook, des communautés virtuelles, de l’omniprésence des écrans
et de nos prothèses numériques, nous pouvons,
non sans raison, nous demander selon quelle
nécessité mystérieuse, selon quelle mémoire
collective, un large public se plaît toujours à se
rendre encore au théâtre ?
s­ pectacle vivant plus que toute autre manifestation artistique favorise l’épanouissement collectif ou individuel. Parce qu’il est un facteur de
reconnaissance et de rassemblement social,
il permet à toute une population de se retrouver
pour partager ensemble des moments forts,
au-delà des difficultés de la vie quotidienne.
Pourquoi venir au théâtre prendre « ici et maintenant » la mesure de notre temps présent ?
En ce moment inaugural, cette question se
pose indubitablement à nous tous car construire
un théâtre aujourd’hui, au cœur de la cité, est un
geste rare et fort ! C’est l’expression d’une volonté artistique, politique, symbolique, économique qui affirme la place centrale du théâtre
dans la cité.
Ce nouveau Théâtre 95 permet d’identifier ce
territoire par la revendication d’une vraie modernité au travers de l’esthétique et des matériaux
choisis, comme un lien ostensible entre passé et
présent, unissant par-delà les siècles les citoyens,
leurs élus et les artistes au cœur de Cergy-Pontoise.
Depuis les temps préhistoriques, les hommes
ont toujours eu besoin de représentation et le
Pourquoi déserter le temps d’une représentation
son salon et les flux d’informations visuels et
sonores que diffuse en boucle la bande passante de notre époque ? Pourquoi se laisser
encore surprendre par les subtiles mises en
abyme des métamorphoses d’autres soi-même
et du monde ?
Ce besoin de théâtre, de vivant qui nous réunit
régulièrement est d’une tout autre nature que
l’agitation spectaculaire orchestrée par une
société marchande et consumériste qui s’immisce
jusque dans la sphère de notre intimité, parce
que le théâtre est à la fois cette parole collective
qui s’adresse à chacun d’entre nous et cette
parole solitaire qui nous concerne tous.
Il est politique, par essence politique (le théâtre 5
est né avec la Cité et la Démocratie), il ne peut Cette saison 2012 – 2013 s’inscrit naturellement
donc perdurer que par la conjugaison d’un pro- dans la perspective de notre projet artistique :
jet artistique identifié avec la manifestation l’interrogation des grands mythes contempod’une volonté politique forte. Là où cette ren- rains. Ces mythes qui fondent nos comportecontre se produit, le théâtre est toujours vivant et ments collectifs et individuels, qui révèlent nos
inventif.
rêves, nos peurs et nos espoirs, et parfois nos
Ici, à Cergy-Pontoise, le renouveau du Théâtre croyances ou nos aliénations.
95 est de fait un message fort aux implications
concrètes envoyé à la population. C’est pour- Nous avons imaginé pour cette saison inauguquoi nous tenons à saluer ici l’ensemble des élus rale encore plus largement ouverte à la jeune
de notre agglomération qui ont, sous l’impulsion création contemporaine, une programmation où
de leur président, tenu un pari à la fois coura- se reflète le monde que nous partageons et où
geux et visionnaire dans cette période de crise résonne le concert des cultures qui en émanent.
économique : celui d’avoir permis la réalisation Espérons qu’elle suscitera votre adhésion et
de ce magnifique équipement dédié à la créa- votre enthousiasme.
tion artistique contemporaine.
Nous remercions aussi pour leur soutien Le public, notre public, comme toujours, sera au
le Conseil général du Val d’Oise, le Conseil centre de notre projet ; non pas comme un enrégional d’Île-de-France et le ministère de la semble identifié de consommateurs de produits
Culture, sans lesquels ce projet ambitieux culturels, mais comme le destinataire aussi bien
n’aurait pu aboutir et sans lesquels ce théâtre que le sujet de la parole théâtrale.
ne pourrait pas vivre.
Nous chercherons au fond de notre regard
Nous mettrons tout en œuvre pour que notre d’artiste et de nos questionnements de citoyen,
engagement dans notre travail artistique et l’Autre à ré-envisager, à redécouvrir, l’Autre
d’action culturelle soit à la mesure des attentes comme semblable, mais revêtu de ses difféde notre public dans ce beau théâtre agrandi rences qui sont aussi ses ornements.
et rénové qui est notre bien commun à tous. Nous continuerons de lutter avec nos moyens
A chacun d’entre nous, désormais, de lui donner d’artistes et contre l’indifférenciation du grand
pleinement son sens : construisons ensemble, au cortège de la mondialisation culturelle et pour
quotidien, un espace de liberté, d’imaginaire et que le multiple, le divers, le vivant en somme, ait
de débats citoyens, en résonance avec les bruits toujours sa place au premier rang.
du monde.
Nous vous attendons donc très nombreux pour
En effet, pendant que notre nouveau théâtre fêter cette réouverture les 22, 23 et 24 juin, puis
s’édifiait mois après mois, notre équipe a éla- dès votre retour de vacances, le 21 septembre,
boré pour vous une saison inaugurale que nous à 19 H, pour la présentation de cette saison
souhaitons riche en découvertes, en émotions, inaugurale. Merci à vous.
en rêves, bien sûr en créations, avec des moyens
certes encore limités mais qui ne demandent Joël Dragutin
qu’à se développer.
6
Sommaire - Calendrier
Édito de Joël Dragutin 4
Conférence-débat | Gilles Finchelstein « Pouvons-nous
OCTOBRE
résister à l’urgence ? »
9 janvier 201327
Création | Une maison en Normandie, de Joël Dragutin
Un lecteur, un auteur |Claire Galeyrand-Andrée
16 au 26 octobre et 8 au 17 novembre 2012 Chédid
16 janvier 201329
8 - 11
Co-production | Le Destin tragi-comique de Tubby
et Nottuby, de Sophie Brech et Louis Fortier
2, 4 et 5 octobre 2012 12
Invité -Tout public | L’Astronaute, de Eric de Dadelsen30
NOVEMBRE
Blue Monday Jazz | Agathe Quartet
18 janvier 2013
21 janvier 201331
Conférence-débat | Pierre Carles « La Critique des
médias est un sport de combat »
14 novembre 2012 14
Jeunes Créations | Diptyque Masculin/Féminin,
Co-production | Mère courage et ses enfants,
de Bertold Brecht
30, 31 janvier et 1er, 2 février 201332
de Julie Duclos
19 novembre 201215
FÉVRIER
Co-production | Algo et Ritmo, de Michel Jaffrenou
22, 23, 24 novembre 201216
6 février 201333
Les Artistes associés17
de Mirabelle Wasssef
9 février 201335
Co-production | Tartuffe, de Molière
28, 29, 30 novembre et 4, 5, 6 décembre 2012
18 - 19
Parole politique | Gal George Marshall par Arnaud Bazin
Co-production | Rosilyn, l’Avocate du Carnaval,
Jeunes Créations | Amor Fati ou la naissance de l’an I,
de Maxime Franzetti
11 février 201336
DÉCEMBRE
Parole politique | Léon Blum par Dominique Lefebvre
12 décembre 201220
Création | Butterfly (ou l’effet papillon), de Elsa Solal,
Conférence-débat | Gilles Képel « Les Révolutions arabes :
deux printemps plus tard, quel bilan ? »
13 février 201337
22 - 23
Partenaire | Récital Piano Campus
16 février 201338
18 décembre 2012 24
Blue Monday Jazz | Fabien Mary Quartet
18 février 201339
Pierremont et Joël Dragutin
13, 14, 15, 16 décembre 2012
Partenaire | Concert de Noël, par la Maîtrise de Paris
Co-production-Tout public | Thélonius et Lola, de Serge
Kribus et Diane Calma
20, 21 décembre 201225
Un lecteur, un auteur | Michel Bernard-Maurice Genevoix
JANVIER
26, 27 février 2013
Jeunes Créations | J’éprouve, de Léon Masson
7 janvier 201326
20 février 201341
Co-production | Signum - (Re)nouveau, de Pro Phenomen
42 - 43
MARS
Un lecteur, un auteur | Céline Pina-Hannah Arendt
20 mars 201344
7
JUIN
Invité | Copies, Un certain nombre, de Caryl Churchill
21 mars 2013
46
Jeunes Créations | Le Dernier jour d’Annie - Chantal,
d’Estelle Graczyk
25 mars 201347
Parole politique | Clemenceau par Sylvie Brodziak
Colloque | « La Démocratie confisquée ? »
8 juin 201368-69
Action culturelle - Scènes ouvertes
70 - 71
27 mars 201348
Spectacles hors les murs73
Invité | La Générale Pompidou, de Christophe Guichet
29 mars 201350
Partenariats | Auvers-sur-Oise : La Leçon Thierry
Escaich – Lo Speziale, de Haydn ; Festival Théâtral du
Val d’Oise : L’Événement, d’après Annie Ernaud74
AVRIL
Conférence-Débat | Olivier Poivre d’Arvor « Culture et
politique : un bien étrange couple »
3 avril 201351
Blue Monday Jazz | Richard Manetti Quartet
Mortagne-au-Perche75
Courrier des spectateurs76
Passerelles et partenaires77
8 avril 201353
Infos pratiques78
Festival Les Contemporaines – Fabrice Melquiot
10, 11, 12 avril 2013
Tarifs83
54 - 55
Parole politique | Robert Badinter par Elvira Jaouen Agenda des spectacles
84 - 85
17 avril 201356
Bulletin de réservation86
Co-production | Une femme à Berlin, de Tommaso Simioni
Le Théâtre 95 sur le Net – Le Café de la Plage87
19 avril 201357
Partenaire | 12e Rencontres Internationales de
composition musicale de Cergy-Pontoise
20, 21 avril 201358
Co-production | Lost (replay), de Gérard Watkins
24, 25 avril 2013
60 - 61
63 - 65
« Mode : monochrome. Focale : 35 millimètres.
La réalité telle qu’on peut la vivre au quotidien nous est révélée par le
prisme photographique de l’artiste. Ces images nous content des
tranches de vies claires obscures. Les clivages existant à l’aube de ce
millénaire semblent plus que jamais visibles à travers le regard avisé du
photographe. L’agglomération de Cergy-Pontoise est le théâtre des
opérations. Cet échantillon, telle la partie d’un tout, nous révèle les
grandes directions et tendances du mouvemement d’une société toute
entière.»
66 - 67
Guy Patrick Blanc, à propos des photos pleine page en noir et blanc réalisées pour le
Théâtre 95 par Franck Dejardin.
(hormis les pages 14, 40, 45 et 59).
MAI
Partenaire |Chantier classe théâtre du C.R.R.
de Cergy-Pontoise
10, 11 mai 201362
2e Festival des Cultures africaines
14, 15, 16, 17, 18 mai 2013
Co-production | Les Enfants, d’Edward Bond
30, 31 mai 2013
8
une
maison EN
NORMANDIE
Écrit et mis en scène par
Joël Dragutin
Assistante à la mise en scène
Diane Calma
Mar. 16, Mer. 17, Jeu. 18
Ven. 19, Sam. 20, Mer. 24
Ven. 26 octobre 2012
21h
Mar. 23, Jeu. 25
octobre 2012
14H30, 21h
Jeu. 8, Ven. 9, Sam. 10
Mar. 13, Jeu. 15, Ven. 16
Sam. 17 novembre 2012
21h
Dim. 11 novembre 2012
16h
Avec Pauline Huruguen, Gaël
Kamilindi, Marie Kauffmann,
Lionel Pascal, Marc Plas, XavierValery Gauthier, Olivier Collinet,
Stéphanie Lanier, Marc-Henri
Boisse | Scénographie, créateur lumière et
vidéo Nicolas Simonin
Avec la participation artistique du Jeune
Théâtre National.
CRÉATION
CRÉATION
9
Le passé en héritage, une vieille maison de famille chargée
d’histoire, à deux heures de Paris dans le bocage normand.
Mais qu’en faire ? La conserver... dans quel but ? Inventer un
projet commun pour prolonger sa vie ?
Une maison en Normandie rassemble neuf personnages,
hommes et femmes d’aujourd’hui, dans une demeure devenue à la fois le décor et l’enjeu d’un de ces longs week-ends
de début d’été…
Chacun d’eux est venu, sans grand enthousiasme, mais mu par « l’espoir
de parvenir ensemble à élaborer un projet qui les impliquerait tous : maison
de vacances à partager et à gérer entre amis... espace de rassemblement
artistique et festif, ferme bio high-tech, centre de remise en forme, placement lucratif immobilier…
Au fil du week-end, ces projets « s’ensablent » les uns après les autres dans
une fatigue du désir qui saisit peu à peu les personnages et contamine le
langage même, jusqu’à la proposition finale de « mise à plat » de l’édifice !
Une solution spéculative, faute de mieux, faute d’y croire vraiment, faute
d’envie de s’investir, de gérer le collectif…
Et pourtant, chacun, selon sa génération, ses origines sociales, son parcours
individuel, est en quête « d’autre chose », de rêve d’autres possibles.
Il y a ceux qui se réfèrent encore à des credos mythiques ; ceux qui, par fidélité à une tradition, perpétuent des valeurs issues d’un autre temps ; il y a
ceux qui ont lâché prise avec les exigences intellectuelles ou éthiques pour
se contenter de gérer le présent ou ceux qui se sont réfugiés dans une perception immédiate, émotionnelle et purement ludique. Il y a ceux, enfin,
dont l’énergie balbutiante mais authentique préfigure un monde en gestation, où résonne la mélodie encore incertaine du chant des lendemains.
Ensemble, ils nous ressemblent, dans leurs élans avortés, leur soif d’exister,
leur peur de vivre.
Dans ces conditions, de quoi pourraient-ils hériter... ? Et que pourraient-ils
encore transmettre ? C’est une question qui nous est posée à tous.
10
CRÉATION
Une symphonie déconcertante pour un nouveau monde
� Joël Dragutin
A la manière d’une fable, Une maison en Normandie raconte ce « creux
de l’Histoire » dans lequel nous nous trouvons. Elle trace les contours
Metteur en scène, directeur du
de ce monde incertain qui se profile dans l’ombre de celui qui a déjà disThéâtre 95, il est également l’auteur
paru et dans lequel nous continuons pourtant de vouloir vivre.
d’une dizaine de pièces dont La Baie
Face aux anciens modèles politiques émoussés, aux utopies sociales dont
de Naples, Tant d’espace entre nos
les échos résonnent encore comme des invocations, l’individu comme le
baisers, Sens unique, Haute altitude,
corps social pressent qu’il ne maîtrise plus grand chose, qu’il n’a plus la
La Spectatrice, Grandes vacances,
Petits voyages au bout de la rue et
main. Au travers de leurs identités respectives, les personnages devinent
Chantier public, représentées tant
sourdement qu’il est vain de se projeter dans un monde qui ne parvient
en France qu’à l’étranger. Après
plus à se penser lui-même. Un monde gestionnaire qui « expédie les
quelques expériences d’acteur ou
affaires courantes ».
d’assistant au théâtre, au cinéma ou
à la télévision, il met en scène une
Désemparés, ils sont collés à un présent qui a fini par absorber les autres
trentaine d’auteurs classiques et
dimensions temporelles. Leur langage, autrefois moteur des échanges
contemporains – Molière, Courteline,
culturels, affectifs ou sociaux, a déserté peu à peu le champ du réel, du
Michaux, Vinaver, Kroetz, Havel…
désir, pour se cantonner le plus souvent à des formules « réflexes » et
Une maison en Normandie est
sa toute dernière création.
incantatoires.
Pourtant, Une maison en Normandie ne se veut pas un hymne au catastrophisme résigné ambiant, ni une apologie du « c’était mieux avant ! »
Bien au contraire, ces figures tragi-comiques en quête d’autres possibles,
portent en elles (et quelquefois malgré elles) l’espoir d’un renouveau et la
résurgence d’un imaginaire individuel et collectif.
Le XXIème siècle verra probablement se développer une multiplicité de
singularités, mais aussi la coexistence d’une multiplicité de mondes possibles ouverts à des échappées belles inattendues.
Cela implique sans doute une autre façon de faire de la politique, de l’économie, d’autres façons de dire le monde… une autre approche de la vie.
Entre le cinéma, le théâtre et … la vie.
Faisant suite à Grande Vacance, Petits voyages… et Chantier Public, pour ne
citer que ses derniers textes, la dernière création de Joël Dragutin entend
explorer de nouvelles pistes dramaturgiques plus en résonance avec le
monde d’aujourd’hui. Une maison en Normandie puise surtout son inspiration dans l’univers de l’image, du cinéma. L’écriture est à prendre ici au
sens le plus large, comme organisation, tissage de divers matériaux signifiants dans l’espace théâtral, où le texte ne constituera pas l’élément omni-
11
CRÉATION
présent de référence. Car nous avons peut-être besoin de nouveaux langages pour pouvoir dire les révoltes, les douleurs et les rêves d’aujourd’hui.
L’espace défini par la scénographie est traité comme un plateau de tournage,
tandis que l’écriture visuelle et textuelle s’inspire de celle d’un scénario.
Quant au rythme de l’action dramatique, lent, syncopé ou accéléré, il a
quelque chose à voir avec celui du montage : à travers lui, se raconte notre
rapport de plus en plus complexe au temps et sa perpétuelle évolution
(zapping, juxtaposition, simultanéité, plans de coupe, flashbacks….)
Depuis son siège, le spectateur devrait pouvoir s’imaginer qu’il assiste à la
projection d’un film transposé sur scène : une approche qui se veut peutêtre plus en accord avec les représentations de la réalité et de la vie que ne
le serait une transposition théâtrale plus classique.
« Tout peut arriver dans
la vie, et surtout rien. »
Michel Houellebecq
12
CO-PRODUCTION
Le destin
Entre cynisme et burlesque, cette création allégorique, très
tragilibrement inspirée de l’univers shakespearien, nous fait parle destin de deux clochards qui s’envolent, un soir de
comique tager
Noël, bien loin de leur réalité. Un spectacle hybride dans
lequel français et anglais s’entremêlent joyeusement.
de Tubby
Spécialistes de l’art du clown et du masque, le Québécois Louis Fortier et
ET Nottuby la Britannique Sophie Brech incarnent deux facettes d’une même âme,
Écriture, mise en scène et interprétation
Sophie Brech et Louis Fortier
Compagnie Fools and Feathers
Mar. 2, Jeu. 4
octobre 2012
9h30, 14h30
Ven. 5 octobre 2012
9h30
Collaboration à la mise en scène
Yann Denécé | Création lumières
Cédric Frémaux et Jérôme Huot | Musique Louis Sédillot | Création graphique Renaud Penelle | Co-production : Théâtre 95
L
e chantier du vaste projet
d’aménagement du 18e
arrondissement de Paris risque
d’être perturbé par une colonie
de hérissons – mammifère protégé
par un arrêté ministériel de 1981–
installée sur le talus ferroviaire.
deux héros aussi vulnérables que sincères, propulsés dans une quête extraordinaire qui les mènera au-delà du réel.
La grande main du destin tire les ficelles de ces deux laissés-pour-compte
parachutés dans un monde hanté par le souffle de Shakespeare, nourri de
mythes anciens et baigné par la folie merveilleuse des grands clowns du
cinéma : Laurel et Hardy, Chaplin et Buster Keaton.
Tubby et Nottuby, dissemblables mais inséparables, parlent du monde tel
qu’il est et tel qu’on voudrait qu’il soit. Leurs péripéties, tissées de l’étoffe
de leurs rêves, les mènent des airs à la mer et de la terre aux enfers. Cette
ode au rêve et à l’imaginaire entrelace avec brio humour british, jeu physique et tours de chants savoureux, et renoue avec la part d’enfance et
de mystère qui vit en nous.
CONFÉRENCE - DÉBAT
1
| }
PIERRE
CARLES
Réalisateur et documentariste
Mer. 14 novembre 2012
2Ih
Le Théâtre 95 a toujours défendu l’idée qu’au cœur du théâtre se devait
d’exister un espace de réflexion et de débats sur les grandes questions et
enjeux contemporains. Ces conférences, initiées il y a quinze ans, vous
proposent de partager quatre temps d’expression démocratique sur le
monde avec des figures marquantes de la pensée critique.
« La critique des médias est un sport de combat »
Documentariste bredouillant mais malin, comme il se définit lui-même,
Pierre Carles présentera le documentaire Fin de concession . Ce film,
réalisé en 2009, tente de faire la lumière sur les conditions d’attribution
plus ou moins obscures de la chaîne TF1 au groupe industriel Bouygues.
Un débat avec le public se déroulera à l’issue de la projection.
Où en est la critique radicale des médias en France, dix ans après la
parution de Sur la télévision de Pierre Bourdieu, des Nouveaux chiens de
garde de Serge Halimi ou du film de Pierre Carles Pas vu pas pris ? Que
n’avons-nous pas fait pour que rien ne bouge ?
Partant en 2009 à l’assaut de la forteresse TF1, Pierre Carles — alias
Carlos Pedro, vrai-faux caméraman uruguayen — et sa bande de
reporters pieds nickelés tentent de régler leurs comptes aux puissants de
la télévision. Mais les choses ne se déroulent pas comme prévu : échaudés, leurs adversaires ont appris à déjouer les stratégies de ce Michael
Moore hexagonal qui finit par douter de son rôle de justicier et de sa
volonté de changer le monde. Et si la critique des médias et les méthodes
d’investigation jusqu’alors prônées avaient fait leur temps ?
En marge de ce combat, le coup de projecteur sur le très discret
« dîner » mensuel du très sélect « Club du siècle », où se rassemblent
les membres influents des familles médiatiques, politiques, économiques
ou financières formant la classe dirigeante de notre pays, est édifiant.
« Bon appétit ! »
13
14
HANNAH ARENDT
15
JEUNES CRÉATIONS
Il est au cœur des missions d’un lieu consacré aux écritures
contemporaines d’impulser, de détecter et de soutenir l’émergence de nouveaux talents susceptibles d’enrichir son projet
artistique. Le Théâtre 95, pour sa saison inaugurale, offre
ainsi une vraie visibilité à quatre jeunes compagnies prometteuses. En partenariat avec le Jeune Théâtre National et
le Conservatoire National d’Art Dramatique.
DIPTYQUE
Masculin/Féminin
Compagnie L’In-quarto
Mise en scène Julie Duclos
Lun. 19 novembre 2012.
21h.
Avec Calypso Baquey, Delphine
Hecquet, David Houri, Yohan
Lopez, Guillaume Ravoire, Alix
Riemer, Bino Sauitzvy…
(distribution en cours)
Régie vidéo Guillaume Malichier
« Un homme et une femme dans la nuit : corps amoureux ou corps
marchandé ?
Attente, solitude des corps, étreintes et jeux.
Barthes, Godard, Koltès…
Des mondes sur fond de ville, sensations fugitives avec figures absentes :
une mariée passe, un jeune homme en costume noir s’enfuit.
Dis-moi, de quoi as-tu le plus peur ?
Le travail s’élabore avec et à partir des acteurs. Pas de rôle principal. Pas de
distribution. Pas de personnages. C’est au non-acteur, chez l’acteur, que
je m’adresse. Partir de ses envies, ses visions, puis écrire pour lui en particulier, “rêver” autour de lui. Entretiens, improvisations. Tout cela, l’enregistrer, le filmer, pour inclure le processus au résultat.
Mêler les formes et les forces : vidéo, danse, théâtre, cinéma, peut-être dans
le même temps. Inventer une écriture de plateau qui soit une structure
éclatée, faite de bribes de notre mémoire collective.
Des hommes et des femmes pris dans les méandres de l’amour et du monde
moderne, saisis dans leur intimité, depuis la coulisse, comme dans le dos
du monde. »
Julie Duclos
« L’art est ce qui rend
la vie plus intéressante
que l’art. »
Robert Filliou
16
ALGO
ET RiTMO
À la recherche
des images perdues
Conception et mise en scène Michel
Jaffrennou Jeu. 22, Ven. 23
novembre 2012
14h30
Sam. 24 novembre 2012
21h
Avec Stéphane Giletta, Richard
Sundra | Création sonore Cécile
Babiole | Adaptation pour la scène
numérique Marc Marchand
Production : Net en scène
Coproduction : Gaieté Lyrique, festival
« Bains Numériques d’Enghien », Théâtre 95
� Michel Jaffrenou
Peintre et scénographe, Chevalier
des Arts et des Lettres depuis 1992,
Michel Jaffrenou expose en France
et à l’étranger puis se consacre à la
création vidéo dans les années 80.
Après une première pièce de
vidéothéâtre, Les Totologies, il
développe une nouvelle forme de
spectacles où les acteurs jouent en
temps réel avec des avatars électroniques. Il crée également des
installations et réalise des émissions
pour Arte, Canal + ou France 2.
Depuis les années 2000, il utilise les
nouveaux moyens informatiques pour
créer des spectacles multimédia.
CO-PRODUCTION
Ce cabaret d’un nouvel âge, aux numéros virevoltants, met
en scène un duo de clowns égarés dans le cyberespace.
Ils partagent la vedette avec ces images qui nous « pixélisent » à souhait, véritables stars, un rien cabotines, que
Michel Jaffrenou, grand pionnier de la rencontre entre art
vidéo et expression théâtrale, met en jeu depuis plus de
trente ans.
Quelle relation entretenons-nous avec les images et les objets qui les véhiculent ? Toujours à portée de main, dans nos poches, sous nos couettes,
elles nous propulsent dans les imaginaires de la cyber planète où la virtualité s’exprime à tout moment.
Les voilà à la merci de nos clics qui les manipulent, les transforment, les
métamorphosent… à moins qu’il ne s’agisse de l’inverse : ne seraient-elles
pas les premières, finalement, à nous happer, nous entraînant dans une
spirale sans fin ? Algo et son indispensable Ritmo sont les premiers à faire
les frais de ce mouvement permanent, usant de tous les subterfuges possibles pour capter, capturer et dompter ces rebelles polymorphes.
Véritable conte contemporain, À la recherche des images perdues a des allures de « pop-up théâtre » où l’on joue avec le sens et nos sens par le
truchement d’histoires empruntant aussi bien aux archétypes qu’aux imaginaires véhiculés par nos cultures.
17
LES ARTISTES
ASSOCIÉS
Espace de création et de production, le Théâtre 95 défend une notion qui lui semble essentielle : le compagnonnage. Le théâtre n’est-il pas l’art du collectif ?
Celui de la durée, aussi, qui permet l’approfondissement, le parcours ou l’itinéraire que le public aime à
suivre d’une création à l’autre, un espace d’échange
fraternel.
Pour un
croisement
des écritures
et des
regards.
Cette nouvelle étape de l’histoire du Théâtre 95 va donc
permettre de renforcer, d’étendre et de conforter cette
pratique à laquelle il est très attaché par le bais de partenariats et d’associations de différentes sortes.
Certains viendront créer directement leur spectacle
“ in vivo” quand d’autres se verront offrir un espace pour
concevoir et répéter une partie conséquente de leur
spectacle, un « work in progress » en quelque sorte ;
puis il y aura ceux, enfin, qui seront accueillis le temps
d’une courte résidence.
Mario Gonzalès, Christophe Patty, Diane Calma, Pierremont, David
Ayala, Tommaso Simioni, Amadou Gaye, Gerold Schumann.
18
Tartuffe
de
Molière
Mise en scène Mario Gonzalès
avec le Collectif Masque
Théâtre du Clin d’œil
Mer. 28 novembre 2012
Mer. 5 décembre 2012
21h
CO-PRODUCTION
Tartuffe, un théâtre de masques
Faire un théâtre de masques signifie donner à regarder la réalité avec un
tout autre angle de vue. C’est accentuer les traits qui nous semblent les plus
saillants et qui nous rendent lisibles les moteurs profonds de chaque protagoniste. Un masque, plus un acteur, donnent une forme qui se meut
d’une manière unique et théâtrale : le personnage.
Dans Tartuffe, la réalité est cruelle.
Tartuffe, être ambitieux, utilise, sous couvert de religion, la crédulité d’un
père de famille, Orgon. La pièce nous le montre essayant de s’approprier
tout ce que l’autre possède : argent, maison, fille, épouse…
Tartuffe, comédie, incite à mettre en valeur ses accents tragiques ; le rire
reste, présent, profond. Le Masque, loin de susciter la farce, trace à traits
durs les caractères d’une humanité entrainée dans une spirale infernale.
Jeu. 29, Ven. 30
novembre 2012
Mar. 4, Jeu. 6
décembre 2012
14h30 et 21h
Assistante Lucie Salvi |Masques
Etienne Champion |Scénographie
Bertrand Siffritt |Costumes Sylvie
Berthou , Emmanuelle Ballon |
Lumière Jean Grison |Avec Mariana
Araoz , Aurélie Audax, Eva Rami,
Gérard Audax , Didier Girauldon,
Christophe Patty
Coproduit par le Théâtre 95Scène conventionnée aux écritures
contemporaines. Avec le soutien
de l’ADAMI, Fonds d’insertion pour jeunes
comédiens de l’ESAD-PSPBB, de la Cave
à Théâtre des villes de Colombes,
Cormeilles en Parisis, Argenteuil, Vaux
le Pénil, Montigny les Cormeilles.
Le Collectif Masque
(Mariana Araoz, Christophe Patty, Etienne Champion)
« J’ai créé Tartuffe au Boulevard Teater de Stockholm en 2002 et depuis, je
rêvais de reprendre ce texte dans la langue de Molière. La proposition de
Gérard Audax et Christophe Patty m’a tout de suite emballé. Monter ce
texte avec des équipes que je connais bien, des comédiens rompus au travail
du masque et capables de donner toute la sincérité qu’exige ce style de théâtre.
Sans sincérité, le masque devient grotesque, simple caricature sans chair, sans
profondeur et ne restitue qu’un comique pathétique et superficiel.
C’est sous l’angle de la sincérité, précisément, que j’ai choisi d’aborder cette
œuvre, parce qu’elle parle de l’hypocrisie, de la manipulation, qu’elle questionne l’ambiguïté qu’entretiennent entre eux l’être et le paraître. Tartuffe
n’est pas qu’un simple profiteur abusant du crédule Orgon. L’un et l’autre
représentent bien plus que cela et la sincérité des comédiens/personnages
est le seul outil capable d’aller puiser dans les replis de l’humain pour tenter
de rendre la portée universelle de ce texte.
Les costumes sont d’époque et le dispositif scénique assez sobre pour laisser
une aire de jeu aussi libre que possible. Mais dans un premier temps, ce sont
les masques qui m’importent. Je veux qu’ils parlent juste et donnent aux
personnages une totale crédibilité.
Pour jouer Tartuffe, grossir le trait n’est pas nécessaire, il suffit de jouer le texte
au plus près de ce que Molière nous offre. Il nous appartiendra donc de faire
résonner toute la force et la beauté du texte à travers ces êtres intemporels
que sont les personnages masqués. »
Mario Gonzalez
19
CO-PRODUCTION
« Certains ont des
malheurs ; d’autres
des obsessions.
Lesquels sont les plus
à craindre ? »
Emil Michel Cioran
20
PAROLE POLITIQUE
|
1
}
Léon Blum
Dominique
LefEbvre
Président de l’agglomération de Cergy-Pontoise
Mer. 12 décembre 2012
21h
Dans un monde où l’on confond de plus en plus la parole politique avec de la
simple communication, les grands discours des xixe et xxe siècles nous
rappellent l’importance de certains combats politiques et des personnalités
qui les ont portés. Renouant ainsi avec la tradition millénaire du théâtre
antique et son forum de démocratie, le Théâtre 95 vous propose
un nouveau rendez- vous consacré à la parole politique et citoyenne.
Léon Blum, Discours de Stresa (9 avril 1948)
Dans ce discours, prononcé le jour même de ses 76 ans, l’ancien leader
du Front populaire affirme le lien indissoluble entre engagement
socialiste pour le progrès, attachement viscéral à la démocratie et
défense résolue de l’idéal européen. Après avoir vu les horreurs
de deux guerres mondiales et avoir subi la déportation à Buchenwald,
face à la désolation de l’après-guerre, Blum défend un horizon
de paix et de prospérité pour notre continent.
L’écho particulier de ce discours aujourd’hui tient aussi à son contexte :
peu avant, Blum a obtenu des Etats-Unis l’annulation de l’énorme dette
de la France et négocié un nouveau prêt pour financer la reconstruction,
car on savait à l’époque que les efforts demandés aux peuples ne portent
leurs fruits que si le fardeau de départ n’est pas lourd au point
d’empêcher tout redressement.
On le voit, la distance historique n’ôte rien à l’acuité de ce texte.
Le détour par le passé permet au contraire de s’interroger
sur certains dogmes tenus aujourd’hui pour des évidences
et qui ne l’ont pas toujours été.
Dominique Lefebvre
21
22
Butterfly
Ou l’effet papillon
De Elsa Solal, Pierremont
et Joël Dragutin
Mise en scène Diane Calma
Jeu. 13, Ven. 14
Sam. 15 décembre 2012
21h
Dim. 16 décembre 2012
16h
Création Théâtre 95
E
n mars dernier, au Carrousel
du Louvre, le talent de
coiffeuse de Maryse F. 19 ans,
a été reconnu. L’apprentie du salon
« Relook et Révélation » a reçu
le 1er prix lors de la finale des
Hairdressing Awards, « les Césars
dans le monde de la coiffure. »
CRÉATION
Après le succès des quatre volets chronologiques du cycle
« Les Habitants », les Cergypontains sont de nouveau à l’honneur avec Butterfly : une proposition originale inspirée de la
célèbre théorie de l’« effet papillon » (Butterfly effect) appliquée à la sphère intime.
Qui d’entre nous n’a pas eu à faire un choix, infime en apparence, mais qui
a finalement bouleversé ou du moins modifié le cours de sa vie ?
Qu’est-ce qui a déterminé le lieu où nous habitons, le métier que nous
exerçons, nos passions, nos loisirs, la relation dans laquelle nous sommes
engagés ? A l’origine d’une longue chaîne de causes et de conséquences, il
n’est pas rare de retrouver une simple impulsion, un coup de tête dicté par
la force de l’instant.
Ordinaires ou exceptionnels, nos destins sont le fruit de ces directions que
nous avons prises ou refusées, ces petits carrefours de l’existence à partir
desquels nos routes ont dévié de façon inattendue, parfois.
Partant du postulat qu’un simple battement d’aile de papillon peut provoquer un cyclone à des milliers de kilomètres de distance, Butterfly interroge ces petits espaces de liberté individuelle qui échappent à tout déterminisme génétique, sociologique ou économique et par lesquels nous
agissons, consciemment ou non, sur ce qui nous advient. Démêlant ainsi
la pelote de leur vie, en quête de ces petits nœuds originels, dix-huit habitants de l’agglomération cergypontaine se sont prêtés au jeu des interviews.
Leur parole a été confiée à trois auteurs sensibles à la théâtralité du quotidien, Elsa Solal, Pierremont et Joël Dragutin, avec la contrainte suivante :
concevoir, à partir de ce matériau, un texte court de un à quatre personnages, mis en scène par Diane Calma.
« Après quatre années successives, au cours desquelles je suis allée à la
rencontre des Cergypontains pour les interviewer et les filmer, je pars une
fois de plus en quête de ces paroles d’habitants, mais en tant que metteur
en scène, cette fois. Elsa Solal, Pierremont et Joël Dragutin se sont emparés de la matière brute de cette libre parole. Le jeu de l’écriture l’a transformée en texte théâtral. Je la raconte à mon tour à travers les mots de ces
auteurs, portés par les corps et les voix des acteurs. En transposant sur un
plateau de théâtre cette multiplicité de parcours, de trajectoires, je m’attache à brosser un tableau qui nous ressemble, à la fois universel et familier. »
Diane Calma
23
CRÉATION
« L’histoire commence par des rencontres. Une quinzaine de femmes et
d’hommes. Des jeunes et des vieux. Avec en commun, une attitude, une
manière de dire non à leur destin. En tout cas, une manière de choisir sa vie,
de rompre avec les déterminismes, d’écrire sa liberté. Deux personnages,
une jeune femme et un vieil homme, qui se ressemblent et dont les vies se
croiseront peut-être. Mais le texte n’est pas écrit, alors on ne le sait pas. »
Pierremont
« Ce n’était pas mon destin, mais c’est moi qui l’ai vécu jusqu’au bout...» Être sans destin, Imre Kertesz
« Où commence notre existence ? Est-on libre de choisir sa vie ? Ou bien
est-elle déjà écrite avant notre naissance? Est-il possible de ne pas mettre
nos pas dans les traces laissées et de faire un pas au-delà ?
Je remercie les habitants de Cergy avec qui je me suis posée cette question. »
Elsa Solal
24
PARTENAIRE
CONCERT
DE NOËL
Voici une belle occasion de fêter Noël selon les traditions avec
ce concert où seront donnés à entendre des chants de Britten,
Nielsen, Mendelssohn, Rossini, Kostiainen, Holten…
Des grands thèmes interprétés par une des plus belles chorales
laïques qui soit : la Maîtrise de Paris, dirigée par un vrai meneur,
Patrick Marco.
Par la Maîtrise de Paris
Direction Patrick Marco
Personnage hors modes, Patrick Marco défend depuis toujours toute
forme d’émotion musicale. Son parcours atypique en est la preuve :
de l’opérette (Le Chanteur de Mexico au Châtelet) aux Chansons de
France parues chez Gallimard Jeunesse, en passant par les chœurs
adultes, notamment lors d’un Pelléas mémorable à l’Opéra Comique
avec Georges Prêtre, ou d’une Flûte Enchantée à Monte Carlo, il
aborde tout sans a priori.
« Rien n’est esbroufe pour qui travaille avec des enfants, lesquels ne sont
que vérité », se plait-il à rappeler. Son plus grand souvenir, Bernstein,
qu’il croisa in extremis. Son nouveau dieu, Rattle, dont l’interprétation de la Passion selon Saint Jean l’a stupéfié.
Mar. 18 décembre 2012
20h
Spectacle gratuit
La Maîtrise de Paris
Fondée en 1980, à l’initiative de la Mairie de Paris et du ministère
de la Culture, sous le nom des « Petits chanteurs de Paris », elle
ne comprenait à l’origine que des garçons. Devenue mixte en 1992,
elle compte aujourd’hui près de 120 enfants, recrutés dès 8 ans, qui
sont en majorité… des filles. Les jeunes inscrits à la Maîtrise – ellemême département du Conservatoire à Rayonnement Régional de
Paris – reçoivent une formation musicale complète : chant, chorale,
solfège, technique vocale, pratique instrumentale (piano, orgue, flûte
à bec...) La Maîtrise se produit régulièrement en France et à l’étranger,
autour d’un répertoire riche et diversifié, avec de prestigieux chefs et
orchestres – Marcel Landowski, Pierre Boulez et l’Ensemble intercontemporain, Marek Janowski, Eliahu Inbal, Michel Corboz, Richard Hickox, Seiji Ozawa, l’Orchestre de Paris, l’Orchestre national
d’Île-de-France, l’Orchestre Colonne, l’Orchestre Philharmonique
de Radio France, l’Orchestre du Capitole de Toulouse, The London
Symphony Orchestra.
« La société de masse ne
veut pas la culture mais
les loisirs. »
Hannah Arendt
25
CO-PRODUCTION
Drôle de rencontre que celle de Lola, onze ans et demi, et du
chien chanteur Thélonius. Loin des idées reçues, ces deux-là vont
s’adopter et vivre une belle amitié, rythmée par leurs chansons.
Jusqu’au jour fatidique où Thélonius, chien errant sans collier,
risque l’expulsion. Pourront-ils déjouer la loi et offrir une terre
d’asile au chien « en situation irrégulière» ?
Thélonius
et Lola
« Je suis le chien des rues/Le chien abandonné/Que personne ne veut
plus/Qui dort sur les pavés »…
De Serge Kribus
Mise en scène et interprétation
Diane Calma et Serge Kribus
Vené ! Sa va aitre chouette ! C’est moa, Télo qui vous le oua
oua !
Loin des clichés et de la bien-pensance, Serge Kribus et Diane Calma,
tous deux nourris par les écrits de Françoise Dolto, militent pour la
transmission d’une parole vraie, convaincus que le silence est le plus
grand des abandons. La réalité est brutale ? Qu’à cela ne tienne : les
enfants, dotés de la même intelligence symbolique que les adultes, ont
le droit de savoir et de comprendre. Cette histoire simple est avant
tout une fable lisible, ancrée dans le monde, où la réalité– comme
souvent – est en prise avec l’actualité. Ne pas épargner les enfants sur
la véracité des faits est au moins aussi important que la légitimité de
leurs questions ; c’est aussi leur offrir un espace où ils peuvent épancher leur soif de vie, de connaissance et de justice, en leur laissant la
possibilité de vivre pleinement leurs émotions.
Jeu. 20 décembre 2012.
10h et 14h30.
Ven. 21 décembre 2012.
10h.
À partir de 8 ans
Accompagnement musical
avec plusieurs instruments
| Scénographie Thierry Deroche
| Lumières André Diot
| Costumes Ghislaine Ducerf
Coproduction : CND Montpellier,
Théâtre des Lis et Théâtre 95
Texte publié aux Ed. Actes Sud-Papiers,
collection Heyoka jeunesse
� Serge Kribus
Auteur, comédien, metteur en scène,
Serge Kribus, belge d’origine mais
parisien d’adoption, s’est formé
au Conservatoire Royal de Bruxelles.
Après un premier prix en 1985,
il se tourne rapidement vers l’écriture
theâtrale (Arloc, Le Murmonde,
Le Grand Retour de Boris S, etc.)
C’est ainsi qu’un grand nombre de
ses pièces sont mises en scène avec
succès. Il joue également dans une
quinzaine de spectacles ainsi qu’au
cinéma et à la télévision. Enfin, il crée
récemment la Compagnie des Feux
avec Diane Calma.
26
J’éprouve
Texte et mise en scène Léon Masson
Cie Les Anges de comptoir
(22 comédiens et musiciens sur scène)
JEUNES CRÉATIONS
Il est au cœur des missions d’un lieu consacré aux écritures
contemporaines d’impulser, de détecter et de soutenir l’émergence de nouveaux talents susceptibles d’enrichir son projet
artistique. Le Théâtre 95, pour sa saison inaugurale, offre
ainsi une vraie visibilité à quatre jeunes compagnies prometteuses. En partenariat avec le Jeune Théâtre National et le
Conservatoire National d’Art Dramatique.
Lun. 7 janvier 2013
21h
“Le xxie siècle sera spirituel ou ne sera pas.”
J’éprouve relit la bible. Il est ce récit de l’attente. L’attente de notre siècle.
Treize personnages bibliques – une Madone, une putain ou des rois mages
– comme sortis d’un camp de réfugiés, d’un boat-people ou d’un cirque
déjanté, attendent le Messie porteur de la parole de feu. Il y a aussi une
fanfare qui anime des corps, une humanité « chorégraphiée » et muette.
Qui mieux que la musique peut faire danser l’espoir ?
C’est à cet instant précis qu’il apparaît, Lui, le Messie... Mais... Mais il est
muet. Peut-être n’a-t-il pas envie de parler… Que faire d’un Messie raté ?
Ils Le torturent. Ils L’aiment. Ils Le violent.
« Je crois que vous m’avez
mal ­sous-estimé. »
George W.Bush
J’éprouve est un théâtre mécréant qui créé du sacré avec de l’impie. Un
théâtre qui prépare à l’avènement de la parole, celle qui porte le monde,
créatrice d’espoir, d’utopies, de poésie. »
Léon Masson
CONFÉRENCE - DÉBAT
|
2
}
gilles
finchelstein
Délégué général de la Fondation Jean Jaurès
Mer. 09 janvier 2013
2Ih
Le Théâtre 95 a toujours défendu l’idée qu’au cœur du théâtre se devait
d’exister un espace de réflexion et de débats sur les grandes questions et
enjeux contemporains. Ces conférences, initiées il y a quinze ans, vous
proposent de partager quatre temps d’expression démocratique sur le
monde avec des figures marquantes de la pensée critique.
« Pouvons-nous résister à l’urgence ? »
Le culte de la vitesse et de l’instant bouscule toutes les facettes de notre
vie. Notre vie quotidienne : la santé, les repas, les loisirs, l’information.
La vie professionnelle : pression accrue, exigence de rentabilité croissante. La vie publique : les faits divers se traduisent immédiatement en
lois et les lois sont de plus en plus votées selon la procédure... d’urgence.
Ce nouveau rapport au temps est l’une des causes les plus profondes de
nos maux contemporains. Il place nos sociétés sous tension. Il délégitime le politique. Il risque d’aboutir au sacrifice des générations futures.
Alors, que faire ? Redonner du temps au temps. Mieux encore, redonner
du sens au temps, c’est-à-dire retrouver la perspective du temps long et
sortir enfin de la dictature de l’urgence.
27
28
CONFÉRENCE - DÉBAT
29
UN LECTEUR, UN AUTEUR
1
| }
Andrée Chédid
CLAIRE Galeyrand
Comédienne, metteur en scène
Mer. 16 janvier 2013
2Ih
Envisageant le matériau textuel de façon ouverte, la création théâtrale
contemporaine n’hésite pas à puiser son inspiration dans le patrimoine
littéraire mondial. Le Théâtre 95, en tant que lieu dédié aux écritures au sens
large, propose à des lecteurs passionnés et éclairés de venir animer une
soirée consacrée à l’écrivain de leur choix. Une présentation ponctuée par
une mise en voix confiée à un comédien. Ce nouveau rendez-vous bimestriel
est en alternance avec Parole Politique.
L’œuvre d’Andrée Chedid est un ardent questionnement sur la condition humaine. C’est une œuvre riche, lumineuse, qui explore aussi bien
le roman que le théâtre et toujours la poésie, une œuvre imprégnée
d’humanisme, inspirée par sa double attache orientale et française,
« entre Nil et Seine », qui a toujours exalté la différence, l’acceptation de
l’altérité. C’est pour ces ponts dressés entre l’Orient et l’Occident, pour
ces mots sculptés, pour cette empreinte de la tragédie et de l’espérance
que j’ai choisi de faire entendre cette voix.
Claire Galeyrand
30
L’ASTRONAUTE
Ou Le bizarre
incident du chien
pendant la nuit
D’après le roman de Mark Haddon
Adaptation et mise en scène
Eric de Dadelsen
Ven. 18 janvier 2013
19h
À partir de 8 ans
Avec Eric de Dadelsen et Frédéric
Pichon et la participation de Gaëlle
Cerisier, Gaëtan Emeraud,
Fabienne Margarita, Patrick
Mickaelis, Claude-Alice Peyrottes
et Laurent Voiturien|Assistant à la mise
en scène Gaëtan Emeraud|Conception et
réalisation vidéo Claire Fristot|Lumières
Stéphane Chesnais|Construction
scénographique Robin Lombardet|
Chargée de production Isabelle Hess
Production : Goldmund Théâtre
de la Bouche d’Or.
Coproduction : Théâtre Anne de Bretagne /
Vannes, avec le concours de la CDC de
Ploërmel, La Lucarne / Arradon et le festival
« Promenons-nous », Vannes Agglomération
« Quand j’ai tort, j’ai mes
raisons, que je ne donne
pas. Ce serait reconnaître
mes tort ! »
Raymond Devos
INVITÉ
Christopher, jeune autiste de quinze ans, fan de Sherlock
Holmes et doué d’un sens imparable de la logique, découvre
le cadavre d’un chien dans le jardin de sa voisine. S’il maîtrise parfaitement les maths, la physique et la théorie de la
relativité, ce qu’il ne comprend pas, en revanche ce sont les
autres… Son défi : mener l’enquête et affronter le monde
extérieur…
Il fallait de l’audace pour adapter ce texte de Mark Haddon, prix du prestigieux Whitbread du Commonwealth Writer’s Price. Différence n’étant
pas synonyme d’indifférence, Eric de Dadelsen s’est emparé d’emblée de
cette étonnante histoire dont la narration est écrite sous la perspective d’un
garçon atteint du syndrome d’Asperger. Reconstitution à la fois policière
et psychanalytique, ce polar à tiroirs, autour de la mort d’un caniche, nous
plonge dans les dédales de l’imaginaire sans borne d’un héros confronté à
des événements venant perturber son fragile univers.
Les frontières de l’espace clos de Christopher ont un visage – celui du père,
évoluant dans un quotidien digne d’un film de Ken Loach. Au-delà encore
de son ring intérieur, les contours sont toujours plus flous mais astucieusement figurés sur scène par quatre écrans, quatre fenêtres ouvertes sur un
nouveau monde. Ce « bizarre incident » est une enquête haletante, ou
l’humour surgit sans crier gare, teinté d’une certaine émotion.
31
BLUE MONDAY JAZZ
1
| }
Agathe Jazz
Quartet
Lun. 21 janvier 2013
2Ih
Vocal Agathe Iracema|Batterie Rémi Vignolo|
Piano Laurent Coulondre|Contrebasse Mauro Gargano|
guest : saxophone Ricardo Izquierdo
Arts de l’instant saisi, de la prise de parole au sens le plus large, jazz et
théâtre se ressemblent comme deux frères jumeaux, jusqu’à s’entrecroiser
parfois. Leurs publics, proches en sensibilité et en attentes, y puisent la même
énergie vivante et y goûtent la même sincérité du geste offert.
Voici un jeune quartet – récompensé par plusieurs prix au Sunside ou au
festival Jazz à Vian – qui apporte un vent de fraîcheur dans le milieu du
jazz français, avec à sa tête une chanteuse à l’aisance déconcertante.
Agathe Iracema, du haut de ses vingt-deux printemps, affiche en effet une
solide maîtrise du répertoire jazz et une maturité artistique étonnante.
Elle tire de sa culture franco-brésilienne une précieuse richesse musicale
qu’elle exploite avec bonheur dans un répertoire mêlant standards jazz,
chansons pop et compositions originales. Le plaisir qu’elle affiche est
vite partagé : on est séduit d’emblée par l’ondulation chaloupée de son
phrasé et de son timbre chaud, souligné par d’excellents musiciens.
La presse en parle
« Jolie découverte que celle de
la toute jeune Agathe Iracema qui
a affiché une solide maîtrise du
répertoire Jazz et de la musique
brésilienne… Agathe n’est qu’au début
de son parcours, mais le talent est là,
le charme aussi ». Jazz Hot
32
Mère
Courage
et ses
enfants
De Bertold Brecht
Mise en scène Gerold Schumann
Mer. 30, Jeu. 31
janvier 2013
21h
CO-PRODUCTION
Dans l’Allemagne déchirée et misérable de la guerre de
Trente Ans, la cantinière Anna Fierling suit les soldats pour
leur vendre et leur acheter munitions, croquenots, poulets...
Elle traîne sa roulotte de champ de bataille en champ de
bataille, parcourant les routes de l’Europe centrale, de 1624
à 1636, en allant là où son commerce risque d’être viable.
Toujours prête à réaliser une bonne affaire, elle ne reconnaît ni patrie ni religion, rien que les petits profits qu’elle peut tirer des soldats et de la guerre, l’un
et l’autre étant intimement liés – « il n’y a pas de soldats sans guerre ».
Elle est aussi mère de trois enfants qu’elle a eus de pères différents dont elle
ne se souvient plus très bien : Ellif qui est du bois dont on fait les héros, l’innocent Petit-Suisse, honnête par nature, et Catherine, la muette.
Ni la haine qu’elle porte à la guerre, dont elle a fait sa raison de vivre, ni la mort
de ses trois enfants ne viennent à bout de son effrayante opiniâtreté.
Ven. 1er février 2013
14h30, 21h
Sam. 2 février 2013
21h
Avec Antonia Bosco, François
Clavier, Geneviève de Kermabon,
Jérôme Maubert,… |(distribution en
cours)|Nouvelle traduction de Réné Fix
Musique : Paul Dessau et Hanns
Eisler Composition, direction musicale
Stéphane Puc
Co-production : Théâtre de la Vallée /
Théâtre 95-Scène conventionnée aux
écritures contemporaines. Co-réalisation :
L’Athénée - Théâtre Louis-Jouvet
Un théâtre musical
« Aujourd’hui, il nous semble essentiel de renouer avec l’esprit même du
théâtre de Brecht, à savoir une jubilation permanente de la tête et du cœur,
une œuvre d’art totale où toutes les composantes du spectacle et du spectaculaire se donnent rendez-vous.
Nous allons donner à entendre un aspect trop souvent négligé de l’œuvre
de Brecht : son inextricable lien entre musique et poésie. Il ne faut jamais
oublier que Brecht, en “pilleur” de génie, s’est fortement inspiré de son
glorieux ancêtre, Grimmelshausen qui, en 1668, publia Les Aventures de
Simplicius Simplicissimus, l’équivalent germanique en force et en puissance
du Don Quichotte, et qui créa le personnage de Mère Courage !
Notre Mère Courage sera donc avant tout musicale. »
René Fix et Gerold Schumann
Le Théâtre de la Vallée est subventionné
par la DRAC Île-de-France, le Conseil
régional d’Île-de-France, le Conseil général
du Val d’Oise et la ville d’Ecouen.
« Toute société qui
prétend assurer aux
hommes la liberté, doit
commencer par leur
garantir l’existence. »
Léon Blum
PAROLE POLITIQUE
|
2
}
Gal GEORGES
MARSHALL
ARNAUD BAZIN
Président du Conseil général du Val d’Oise
Mer. 6 février 2013
21h
Dans un monde où l’on confond de plus en plus la parole politique avec de la
simple communication, les grands discours des xixe et xxe siècles nous
rappellent l’importance de certains combats politiques et des personnalités
qui les ont portés. Renouant ainsi avec la tradition millénaire du théâtre
antique et son forum de démocratie, le Théâtre 95 vous propose
un nouveau rendez- vous consacré à la parole politique et citoyenne.
Discours du Général Marshall sur l’aide à l’Europe
Le 5 juin 1947, George Marshall prononce à l’université de Harvard
(Massachusetts) un discours dans lequel il propose à tous les pays européens
affaiblis par la guerre un programme d’aide au développement comme
le monde n’en n’avait jamais connu.
Ce dernier gardera dans l’Histoire le nom de son auteur : le « plan
Marshall ». Alors secrétaire d’État dans le gouvernement du président
Harry Truman, George C. Marshall veut aider l’Europe – y compris
l’URSS – à se remettre sur pied au sortir de la Seconde Guerre mondiale…
En lui donnant les moyens de lutter « contre la famine, le désespoir et le
chaos », il veut aussi lui éviter qu’elle ne redevienne la proie des dictatures.
Ce plan donne ainsi naissance à l’Organisation de coopération et de
développement économique (OCDE). Il est aujourd’hui régulièrement
évoqué chaque fois qu’il est question d’aide au développement.
33
34
CO-PRODUCTION
Rosilyn, maîtresse de cérémonie d’un cabaret imaginaire,
raconte sa vie, chante ses rêves et les délires du monde.
Emportée par le tourbillon du jeu, elle ouvre la porte à la
folie, au mythe et à l’amour véritable. Femme aux multiples
visages, elle invoque et incarne un carnaval de personnages
tragi-comiques en quête d’absolu.
« Accompagnée de deux musiciens complices, elle nous emmène de Paris
à La Havane, des années 20 aux années 60. Elle raconte des personnages
en marge de l’Histoire, des artistes en pleine gloire, des criminelles, des
chansons d’amour et des histoires absurdes. Elle traverse les mers pour
écouter les voix de ces reines de la nuit et les solitudes de ces marginales.
Pour défendre la vie, la joie et la mémoire des ombres du passé, elle chante
et philosophe, se métamorphose, et passe au travers du miroir pour accomplir sa destinée.
Rosilyn est une création musicale et éclectique mettant en scène une galerie de monstres féminins tonitruants ; une voix qui chante les multiples
facettes de nos contrées imaginaires.
Le rire subversif devient l’arme de sa révolte, et les monstres du carnaval
ne sont pas loin… »
Mirabelle Wassef
« On vit qu’une fois et quand je serai morte le “calnaval” aussi et
la musique et la joie et la vie elle sera morte, t’a compris ? »
Trois Tristes Tigres,
Guillermo Cabrera Infante
35
Rosilyn,
l’Avocate
du
Carnaval
Création et Jeu Mirabelle Wassef
Compagnie RUBY-THEATRE
Sam. 9 février 2013.
21h.
Au fil de textes de Kiki de
Montparnasse, Guillermo Cabrera
Infante, Antonin Artaud, Louis
Ferdinand Céline, Marilyn Monroe
et des chansons de Jacques Brel, Edith
Piaf, Serge Gainsbourg, Fréhel,
La Lupe, Blanca Rosa Gil,
Charles Aznavour | Guitare
et percussions Jean-François
Riffaud | Basse et compositions
sonores Romain Le bras | Lumières
Cristobal Castillo | Scénographie
Julie Wassef | Regard extérieur Claire
Mathaut | Regard dramaturgique
Mélina Bomal | Accompagnement
artistique Alexandre Del perugia
Co-production : Théâtre 95. Avec le soutien de L’ambassade de France
à Cuba, Le Conseil des Arts Scéniques
Cubain, Le Labouheyratoire, Etre Là, DonnaLee Sound Production, SiTGliss.
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Amor Fati
Ou la naissance
de l’an I
JEUNES CRÉATIONS
Il est au cœur des missions d’un lieu consacré aux écritures
contemporaines d’impulser, de détecter et de soutenir
l’émergence de nouveaux talents susceptibles d’enrichir son
projet artistique. Le Théâtre 95, pour sa saison inaugurale,
offre ainsi une vraie visibilité à quatre jeunes compagnies
prometteuses. En partenariat avec le Jeune Théâtre National
et le Conservatoire National d’Art Dramatique.
Conception et mise en scène
Maxime Franzetti
Lun. 11 février 2013
21h
À partir de textes de Frederich
Nietzsche, William
Shakespeare, Antonin Artaud,
Roland Barthes
Une création du Théâtre de Balèti.
Et si Dieu mourrait ? Si nous assistions à la mort de DIEU? Que
se passerait-il en l’an 1 ? Quelle histoire inventer ?
L
a résidence alternée est
devenue un sujet d’hommes.
Et un combat de pères.
La bataille pour la reconnaissance
de l’égalité père-mère a pris
des allures de « masculanisme »,
pendant masculin du féminisme
radical.
Amor Fati est un drame d’anticipation qui questionne l’origine de notre
civilisation et nos croyances.
« Je ne suis pas un homme, je suis de la dynamite. » Nietzsche le disait luimême, et sa pensée continue, aujourd’hui encore, à produire un effet de
souffle qui renverse et projette le lecteur, violemment, très loin de ses
certitudes.
Dix-sept comédiens se partagent le plateau : le dernier pape, les deux rois,
l’âne nouvellement couronné, le plus hideux des hommes (c’est lui qui a
tué Dieu), l’homme à la sangsue, le mendiant volontaire, l’enchanteur,
l’ombre voyageuse, le devin, Ariane, Thésée, Dionysos, son prophète Zarathoustra, un bouffon, le Christ, Saint Paul, Bouddha, un lion, des aigles,
un nain, un singe et des serpents… Des scènes de la vie de tous les jours
dialoguent avec les mythes de toujours. Une large fresque d’une humanité… trop humaine. »
Maxime Franzetti
CONFÉRENCE - DÉBAT
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Gilles
Kepel
Politologue, spécialiste de l’Islam et du monde arabe
Mer. 13 février 2013
2Ih
Le Théâtre 95 a toujours défendu l’idée qu’au cœur du théâtre se devait
d’exister un espace de réflexion et de débats sur les grandes questions et
enjeux contemporains. Ces conférences, initiées il y a quinze ans, vous
proposent de partager quatre temps d’expression démocratique sur le
monde avec des figures marquantes de la pensée critique.
Les révolutions arabes : deux printemps plus tard, quel bilan ?
Tunisie, Egypte, Lybie… partout où la révolution s’est annoncée comme
un printemps de la liberté et où l’on a cru voir émerger un modernisme
areligieux sinon laïc, nous avons assisté au contraire à la rapide montée en
puissance de forces politiques conservatrices se revendiquant de l’Islam.
En Tunisie, le parti Ennahda de Rached Ghannouchi, à l’écart du
mouvement qui a chassé Benali du pouvoir, a pourtant recueilli la
majorité des suffrages lors des premières
élections libres d’octobre 2011.
En Egypte, les Frères musulmans se sont habilement mêlés aux jeunes
révoltés de la place Tahrir. En Libye, un même acte de foi dans l’islamisme
a semblé unir toutes les tribus insurgées contre Kadhafi. Quant aux
élections législatives marocaines de novembre 2011,
elles ont porté au pouvoir les islamistes du Parti de la Justice et
du Développement (PJD), fidèles, certes, à la monarchie chérifienne
incarnée par le roi Mohammed VI.
Il s’agit donc de comprendre, deux ans après les principaux soulèvements,
de quelle façon se répartissent les forces religieuses et progressistes à
l’œuvre dans ces pays dits arabes dont chacun présente des spécificités dues
à son histoire, à sestraditions politiques
et à sa situation socio-économique.
Gilles Kepel a publié de nombreux ouvrages sur les mouvements
islamistes au Maghreb, au Moyen-Orient mais aussi dans les banlieues
françaises. Diplômé d’Arabe et de Philosophie, il enseigne par ailleurs à
l’institut d’Etudes Politiques de Paris.
37
38
PIANO
CAMPUS
Récital
Avec Anna Fedorova
Sam.16 février 2013
2Ih
Spectacle gratuit
PARTENAIRE
« Grand fête du piano » consacrée à la jeunesse et à l’originalité du talent, Piano Campus est un concours international
de courte durée mais d’une grande intensité. L’esprit dans
lequel il se déroule pourrait se résumer ainsi : audace, excellence, dynamisme et jeunesse. Le Théâtre 95 accueille avec
plaisir le lauréat de la dernière session.
L’objectif de Piano Campus réside essentiellement dans l’échange entre
les jeunes pianistes sélectionnés, les étudiants du pôle universitaire de
Pontoise et Cergy-Pontoise, les professionnels de la musique formant le
jury (solistes internationaux, grands pédagogues, journalistes de la presse
professionnelle, directeurs de festivals, agents de concerts) et le public dans
un esprit festif et ouvert.
Et si la pédagogie vient compléter ces journées grâce aux Masterclasses
assurées par des solistes de renom, d’autres expressions se conjuguent
naturellement au piano, comme le cinéma, la littérature, la photo ou la
peinture. Ainsi, Piano Campus exploite son thème dans toute sa richesse
et sa diversité.
« Le spectacle de la
machine qui produit
du sens dispense
l’homme de penser. »
Jean Baudrillard
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BLUE MONDAY JAZZ
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2
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Fabien Mary
Quartet
Lun. 18 février 2013
21h
Trompette Fabien Mary|Guitare Hugo Lippi|
Contrebasse Fabien Marcoz|Batterie Mourad Benahmmou
Arts de l’instant saisi, de la prise de parole au sens le plus large, jazz et
théâtre se ressemblent comme deux frères jumeaux, jusqu’à s’entrecroiser
parfois. Leurs publics, proches en sensibilité et en attentes, y puisent la même
énergie vivante et y goûtent la même sincérité du geste offert.
À 34 ans, il peut se vanter d’avoir accompagné les plus grands noms du
jazz – Wynton Marsalis, Diana Krall, Johnny Griffin, Steve Turre,
Michel Legrand, Spanki Wilson, Dave Liebman, Preston Love,
Archie Shepp – et de collectionner une jolie moisson de récompenses :
Fabien Mary est sans conteste l’un des trompettistes les plus doués de
sa génération, un des plus attachants de la scène française, aussi.
Technique brillante, jamais gratuite ni ostentatoire ; constante
musicalité, son savoir-faire donne à ses partitions une légèreté et une
fraîcheur qui leur épargnent tout maniérisme.
Fabien Mary est à la tête d’un « quartet » gagnant et avec ses acolytes, il
navigue joyeusement dans les eaux d’un hard bop débordant d’énergie.
La presse en parle
« Des trompettistes comme Fabien
Mary se comptent sur les doigts d’une
main ». Télérama
40
HOMMAGE AU CHANTEUR
Vincent Delerm
« Les iguanes c'est ultra bizarre
Ça me fait super plaisir de te voir
Devant la vipère du Gabon
Ah bon ! »
La vipère du Gabon
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UN LECTEUR, UN AUTEUR
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2
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MAURICE
GENEVOIX
MICHEL BERNARD
Auteur, sous-préfet de Reims (Champagne-Ardenne)
Mer. 20 février 2013
21h
Envisageant le matériau textuel de façon ouverte, la création théâtrale
contemporaine n’hésite pas à puiser son inspiration dans le patrimoine
littéraire mondial. Le Théâtre 95, en tant que lieu dédié aux écritures au sens
large, propose à des lecteurs passionnés et éclairés de venir animer une
soirée consacrée à l’écrivain de leur choix. Une présentation ponctuée par
une mise en voix confiée à un comédien. Ce nouveau rendez-vous bimestriel
est en alternance avec Parole Politique.
« Pour Genevoix »
Maurice Genevoix a fait le récit de son expérience de la guerre dans cinq
livres publiés entre 1916 et 1923, réunis en un seul ouvrage, Ceux de 14,
en 1949. Ce témoignage est connu comme le plus juste et le plus
émouvant des nombreux écrits des combattants de la Grande Guerre.
C’est pourtant bien plus qu’un grand document où vont les historiens
comme à une source de vérité. En disant tout de l’épreuve des tranchées
et de la mort en masse, Maurice Genevoix a montré les combattants tels
qu’ils furent, avec leurs joies et leurs espoirs, et leur grande détresse. Et de
la même attention tendre et précise a décrit les paysages de la guerre, la
nature dévastée et la souffrance des bêtes. Ceux de 14 est une de ces
œuvres d’exception où est conservée vivante, vraie et fraternelle, la voix
d’un homme, et dans celle-ci, la voix de tous les autres. Michel Bernard
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CO-PRODUCTION - TOUT PUBLIC
Signum
(RE)nouveau
Quels sont la place et le rôle des artistes face aux crises
humaines, écologiques et économiques qui façonnent
l’actualité ? Et si la danse était la seule à pouvoir nous mettre
sur la voie. En un « signe » comme en cent, la seule à traduire
le chaos du monde ?
De Pro Phenomen
Cette nouvelle version de Signum, retravaillée en collaboration avec Joël
Dragutin, ouvre sur un travail dramaturgique en forme de prologue, basé
sur le discours Une société secrète , prononcé à New-York par John ­Fitzgerald
Kennedy le 27 avril 1961.
En résonance avec le texte, la célèbre compagnie originaire de Cergy a
voulu approfondir et expérimenter de nouvelles pistes de réflexion et de
nouveaux gestes chorégraphiques. Ou comment tisser subtilement ensemble corps, son et écriture, pour mieux signifier les grands bouleversements de notre siècle en plusieurs tableaux chorégraphiques pour sept
danseurs, combinant les derniers styles de hip-hop et de break danse.
Mar. 26, Mer. 27
février 2013
21h
À partir de 10 ans
Chorégrahie Philippe Almeida
Pièce chorégraphique pour 7 danseurs
Philippe Almeida, Bruno Foucaud,
Abkari Saitouli, Carl Maillard,
Kévin Missamou, Nicolas Pain,
Cédric Toyre|Musique originale Mehdi
Ait Arkoub et Nicolas Pain|Lumières
Steve Guenin|Régie technique Halim
Kerbouche
Coproduction Ville de Cergy, Théâtre 95.
Avec le soutien de la ville de Nanterre
(Daniel Féry) et la ville de Vauréal
(L’Antarès).
E
n cas de pic de pollution,
il est fortement déconseillé
de faire du sport de façon
intensive, surtout à proximité
d’importants axes routiers.
Pour les jeunes de 6 à 15 ans,
mieux vaut éviter les sports
extérieurs et privilégier,
à l’intérieur des locaux, les
exercices physiques d’intensité
moyenne ou faible.
« Pro Phenomen comme réflexion d’une société
Miroir d’une âme faite de Nous, d’Hommes,
Signum emmène celui qui s’attarde vers un horizon déjà là
Juste un peu au-delà des mots, des écrans, des géants
Inscrit dans le mouvement, libre et indépendant ».
Extrait du slam de Karine Cée.
CO-PRODUCTION - TOUT PUBLIC
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UN LECTEUR, UN AUTEUR
3
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HANNAH
Arendt
Céline Pina
Élue au Conseil régional d’Île-de-France
Mer. 20 mars 2013
21h
Envisageant le matériau textuel de façon ouverte, la création théâtrale
contemporaine n’hésite pas à puiser son inspiration dans le patrimoine
littéraire mondial. Le Théâtre 95, en tant que lieu dédié aux écritures au sens
large, propose à des lecteurs passionnés et éclairés de venir animer une
soirée consacrée à l’écrivain de leur choix. Une présentation ponctuée par
une mise en voix confiée à un comédien. Ce nouveau rendez-vous bimestriel
est en alternance avec Parole Politique.
Lorsque jeune étudiante j’ai été confrontée pour la première fois à Hannah Arendt, c’est la femme puissante et libre qui m’a d’abord touchée.
Alors que les grands philosophes dont on m’avait parlé jusqu’alors étaient
tellement réduits à leur système philosophique qu’ils semblaient n’avoir
jamais été des hommes, dotés d’un corps et d’une existence charnelle, cette
femme vibrait. Elle n’était pas qu’une figure, et son parcours où l’histoire
personnelle et la Grande Histoire ne cessent de s’entremêler, lui donnait
une aura romanesque. Maîtresse d’Heidegger dont elle était l’étudiante, le
lien entre cette jeune fille juive et cette figure de la philosophie proche du
régime nazi était une incongruité qui me fascinait.
La pensée d’Hannah Arendt se révèle aussi vivante que sa personne.
Confrontée sans fard et sans pathos à la plus grande tragédie du XXème
siècle, elle porte un regard aussi lucide que dérangeant sur les totalitarismes et leur postérité, sur la banalité du mal et la fragilité humaine, mais
aussi, en cherchant au sein même de la nature humaine la capacité de
résistance, de renaissance et de reconstruction qui permet les sociétés
ouvertes et rend toute sa noblesse à la politique. Elle part en quête de ce qui
est durable, universel, partagé ; elle cherche en permanence ce qui fonde
l’exercice d’une citoyenneté à la fois solidaire et émancipatrice et surtout,
elle n’oublie jamais que : « Les solutions totalitaires peuvent fort bien
survivre à la chute des régimes totalitaires sous forme de tentations fortes qui
surgiront chaque fois qu’il semblera impossible de soulager la misère politique,
sociale et économique d’une manière qui soit digne de l’homme. »
Une pensée plus que jamais d’actualité.
Céline Pina
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Copies
Un certain nombre
(21 visages ?)
De Caryl Churchill
Mise en scène David Ayala
Compagnie La Nuit remue
Jeu. 21 mars 2013
21h
Traduction Dominique Hollier|
Avec Jean-Claude Bonnifait, Lucas
Bonnifait|Assistante à la mise en scène Sophie Affholder|Scénograhie
Denis Tisseraud et David
Ayala|Création sonore et musiques
Laurent Sassi|Création lumières JeanMichel Bauer|Création vidéo Julie
Simonney|Chorégraphie Téo Fdida|
Production : Compagnie La Nuit Remue
(Montpellier) Coproduction : sortieOuest,
domaine départemental de Bayssan
(Béziers), Centre Dramatique du Limousin,
théâtre de l’Union (Limoges), avec l’aide à la
production de la DRAC Languedoc-Roussillon.
INVITÉ
Après avoir abandonné son enfant, un homme décide de se
faire cloner. Cette relation de soi à un autre soi-même se
complexifie jusqu’au vertige au fur et à mesure qu’apparaît
une multiplicité d’autres clones qui vont revendiquer chacun
son unicité…
« Il est beaucoup question de visages dans la pièce. Je pense à la phrase de Bond
où il dit que c’est en scrutant le visage de ses contemporains qu’il peut commencer à se mettre à écrire un drame ; comme si les visages étaient autant de
cartographies des séismes intérieurs, de cartes du temps de nos vies contemporaines. »
Variation poétique et ontologique sur la famille et la paternité, cette histoire simple en apparence nous plonge au cœur d’un débat d’actualité
provoquant frisson et étonnement. La science est passée par là et l’identité se retrouve à voler en éclats. Le texte, pris lui-même à mal, ficelé comme
une machination de plus en plus diabolique, va ouvrir une succession de
béances tournant autour de la même vertigineuse question : que s’est-il
passé ?
Polar, thriller psychologique, ce théâtre de l’intime et de l’étrangeté révèle
des personnages qui doivent vivre avec des traumas et des commotions
avec lesquels ils se débattent pour comprendre, élucider et se consoler ;
donner du sens à leur(s) vie(s) « copiées ».
� David Ayala
Né en 1969, il est formé au
Conservatoire de région Montpellier,
aux ateliers du Théâtre du Hangar
dirigé par Jacques Bioulès, puis au
Théâtre Ecole du Passage, dirigé par
Niels Arestrup. ll interprète des œuvres
d’auteurs classiques et d’auteurs
contemporains sous la direction de
nombreux metteurs en scène (Joël
Dragutin, Milan Zladek, Dan Jemett,
Pierre Pradinas…). Fondateur et
directeur artistique de la compagnie
La Nuit remue basée à Montpellier, il y
travaille en collaboration avec le CDN
Théâtre des Treize Vents, le Théâtre
d’Ô et le Théâtre du Hangar.
« Créer, non posséder ;
œuvrer, non retenir ;
accroître, non dominer. »
Lao-Tseu
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JEUNES CRÉATIONS
Il est au cœur des missions d’un lieu consacré aux écritures
contemporaines d’impulser, de détecter et de soutenir l’émergence de nouveaux talents susceptibles d’enrichir son projet
artistique. Le Théâtre 95, pour sa saison inaugurale, offre
ainsi une vraie visibilité à quatre jeunes compagnies prometteuses. En partenariat avec le Jeune Théâtre National et le
Conservatoire National d’Art Dramatique.
Le Dernier
jour
d’AnnieChantal
Texte, mise en scène, scénographie
Estelle Graczyk
Lun. 25 mars 2013.
21h.
Avec Anaïs Blin, Pascal Dessein,
Muriel Hanrion, Coralie Hoareau,
Pascal Jamault, Matthieu Justine
|Direction musicale Matthieu Justine
« Comédie acerbe et déjantée, Le Dernier Jour d’Annie-Chantal nous
invite à partager les dernières heures d’une femme solitaire et désengagée,
cachée par instinct de survie derrière son téléviseur. Témoin d’un
meurtre qu’elle feint d’ignorer en clôturant sa porte et en montant le son
de sa télé, Annie-Chantal se retrouve prise au piège dans son propre salon,
entre un présentateur de divertissement, une victime en colère revenue
d’entre les morts, un assassin et une voisine intrusive.
Quatre personnages intransigeants qui vont bientôt mettre à nu la vraie
nature de cette simple et anonyme citoyenne… Elle vit alors son pire cauchemar : un procès terriblement humiliant aux couleurs agressives d’une
émission de variété, où le rythme entraînant de la musique se transforme
en instrument de torture et où nos rires colorés d’angoisse témoignent d’un
malaise commun : et si, nous aussi, nous avions à répondre de nos crimes ? »
Estelle Graczyk
« Quand on vend du
matériel, c’est pour que
les clients s’en servent. »
Serge Dassault
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PAROLE POLITIQUE
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}
Clemenceau
SYLVIE Brodziak
Professeur à l’université de Cergy-Pontoise
Mer. 27 mars 2013
21h
Dans un monde où l’on confond de plus en plus la parole politique avec de la
simple communication, les grands discours des xixe et xxe siècles nous
rappellent l’importance de certains combats politiques et des personnalités
qui les ont portés. Renouant ainsi avec la tradition millénaire du théâtre
antique et son forum de démocratie, le Théâtre 95 vous propose
un nouveau rendez- vous consacré à la parole politique et citoyenne.
« Races inférieures, races supérieures »
Discours de Georges Clemenceau, Chambre des députés. 30 juillet 1885.
« Durant toute sa vie, Georges Clemenceau n’a cessé de s’opposer à la
colonisation, source de multiples violences. À partir de 1883, il trouve,
sur cette question, un adversaire de taille en la personne du président du
Conseil, Jules Ferry, partisan de l’impérialisme français. Le 25 août 1883,
Ferry établit le protectorat français sur l’Annam et envoie 2 500 hommes
au Tonkin. L’expédition décime les troupes françaises mais Jules Ferry
s’obstine. Le 28 juillet 1885, à la Chambre, redevenu simple député, il
poursuit sa bataille parce que, clame-t-il, « les races supérieures ont le
devoir de civiliser les races inférieures. »
Le 30 juillet, Clemenceau monte à la tribune et s’élève avec virulence
contre ce qui est contraire « au génie même de la race française ». »
Sylvie Brodziak
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La
Générale
Pompidou
Ou la véritable histoire
des Premières Dames
de la Ve
Texte et mise en scène
Christophe Guichet
Ven. 29 mars 2013
21h
Avec Chantal Lavallée,
Gwenaëlle David, Dominique
Charpentier, Désirée Olmi,
Anne Cantineau|Scénographie
Valérie Jung | Lumières Patrice
Lechevallier | Costumes Frédéric
Olivier | Maquillages Sylvie Cailler
Production : Gaby Théâtre.
Co-production : L’arc en ciel / Théâtre de
Rungis. Spectacle soutenu par le Conseil
Général des Yvelines.
P
lace désormais au luxe discret.
Le confort d’une chaussure,
la beauté d’une matière...
Il s’agit aujourd’hui de montrer
la vraie valeur de ces accessoires
essentiels et révélateurs du talent
de ceux qui les ont imaginés
et fabriqués.
INVITÉ
Claude, Anne-Aymone, Danielle, Bernadette… quatre tableaux
et quatre temps pour une valse qui ressemble furieusement
à un paso doble. Au lendemain des élections, l’ex-première
dame de France cède sa place à la nouvelle, laissant entrevoir, à la faveur d’une passation aussi symbolique qu’allégorique, une certaine facette du pouvoir.
« Être femme de » n’est pas de tout repos. Surtout quand on n’a pas de
vraie place dans la hiérarchie officielle de la Ve République. Représentantes
à part entière de notre Histoire, nos premières dames, soutien ou alibi de
leurs présidentiels maris, incarnent l’idée d’une certaine France, une image
de la République et de ses traditions. Entre un premier tableau évoquant
une nuit à Varennes version boulevard (1981) et un dernier aux allures de
comédie Shakespearienne sur fond de droite décomplexée (2007), vingtsix années s’écoulent. Entre temps, nous aurons vécu la fin d’un règne
(1995) et une comédie ubuesque pour une France qui a honte (2002).
Mêlant le vrai et le faux, Christophe Guichet nous offre une vision du
pouvoir vue par le petit bout de la lorgnette, avec pour témoin fidèle – et
fictif – une certaine Linotte, qui n’a plus toute sa tête, gouvernante du
palais élyséen depuis Madame de Gaulle.
« Chez les crocodiles, les femelles montent la garde, cependant que les mâles
restent disponibles. Eh bien, moi, je monte la garde ! »
Bernadette Chirac
CONFÉRENCE - DÉBAT
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Olivier Poivre
d’Arvor
Directeur de France Culture
Mer. 03 avril 2013
21h
Le Théâtre 95 a toujours défendu l’idée qu’au cœur du théâtre se devait
d’exister un espace de réflexion et de débats sur les grandes questions et
enjeux contemporains. Ces conférences, initiées il y a quinze ans, vous
proposent de partager quatre temps d’expression démocratique sur le
monde avec des figures marquantes de la pensée critique.
« Culture et politique: un bien étrange couple»
Pour Olivier Poivre d’Arvor, la démocratie participative en matière
culturelle n’est pas synonyme de nivellement par le bas ou de vulgarisation
démagogique. Elle permet au contraire à chacun d’être acteur, dès lors
que la culture redevient, au cœur d’un projet politique, un véritable
choix de civilisation.
Romancier et essayiste, Olivier Poivre d’Arvor est né à Reims en 1958.
Après des études de philosophie et une formation théâtrale, il devient
conseiller littéraire auprès de différents éditeurs avant d’exercer de
multiples responsabilités dans le domaine culturel. Il est l’auteur de
divers romans et essais, dont certains écrits avec son frère Patrick.
Ses ouvrages les plus connus sont Le Voyage du fils, Courriers de nuit,
Coureurs des mers, Pirates et Corsaires ainsi que Le monde selon Jules
Verne. Il est également l’auteur de plusieurs essais engagés, dont
La France sans la culture ça sert à rien ! et Culture, état d’urgence.
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BLUE MONDAY JAZZ
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3
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Richard
Manetti
Quartet
Lun. 8 avril 2013
21h
Guitare et Télécaster Richard Manetti | Piano et Fender Rhodes Frédéric
d’Oelsnitz | Batterie Yoann Serra | Basse Jean-Marc Jafet
Arts de l’instant saisi, de la prise de parole au sens le plus large, jazz et
théâtre se ressemblent comme deux frères jumeaux, jusqu’à s’entrecroiser
parfois. Leurs publics, proches en sensibilité et en attentes, y puisent la même
énergie vivante et y goûtent la même sincérité du geste offert.
On peut dire de Richard Manetti qu’il est de ces musiciens qui ne
ressemblent à personne. A tout juste vingt-cinq ans, ce talentueux
guitariste collectionne déjà les collaborations prestigieuses : Didier
Lockwood, Stochelo Rosenberg ou encore David Reinhardt, avec
lequel il grandit et partage de nombreux concerts. S’il continue de
baigner dans l’univers du jazz manouche, l’ombre du grand Django ne
constitue pas sa seule ligne d’horizon : ses compositions baignent dans
une esthétique électrique très seventies, avec un répertoire oscillant
entre jazz funk, latino, fusion et une touche de rock.
Autour de ce charismatique leader, interprète compositeur passionné, piano
ou clavier, batterie et basse se développent harmonieusement sur des
rythmiques bien en place et efficaces doublées d’une énergie débordante.
La presse en parle
« Muni d’un son chaud et piquant,
il soigne la mélodie. Une belle
surprise. ». Jazz Magazine
54
FESTIVAL
LES CONTEMPORAINES
Le Théâtre 95 renoue avec le Festival Les Contemporaines, consacré à la découverte d’un auteur
dramatique contemporain majeur. Après Louise Doutreligne, Gérard Noiret et Rémi De Vos, nous
vous proposons une immersion dans l’univers singulier de Fabrice Melquiot. Trois jours de théâtre,
de littérature, de poésie, avec des spectacles, des lectures, des mises en espace et des rencontres.
Fabrice Melquiot
Auteur prolifique, avec plus d’une trentaine de textes
pour le théâtre à son actif, Fabrice Melquiot aime à
croiser les langages et les disciplines pour mieux
confronter la parole de l’acteur à ce qui peut lui résister.
Il commence sa carrière comme acteur auprès d’Emmanuel Demarcy-Mota et se tourne très vite vers l’écriture.
Connu à la fois pour son théâtre cru et poétique et pour
ses pièces destinées au jeune public, il est aujourd’hui
l’un des auteurs de théâtre contemporain les plus joués :
ses textes sont traduits dans une douzaine de langues
et représentés dans de nombreux pays – Allemagne,
Grèce, Mexique, Etats-Unis, Chili, Espagne, Italie,
Japon, Québec, Russie…
Prix du Théâtre 2008, décerné par l’Académie Française pour l’ensemble de son œuvre, son univers singulier, à la fois grave et enchanteur, son sens de l’ellipse,
posent pièce après pièce la question du mal sans jamais
s’enfermer dans les limites d’un sujet unique ou d’un
théâtre réaliste. Car Fabrice Melquiot ne donne pas de
leçon. Ce qui compte, pour cet engagé poétique, c’est
de questionner notre monde et de faire en sorte que
nous nous interrogions à notre tour.
A l’été 2012, il prendra la direction du Théâtre Am
Stram Gram de Genève.
Ses textes sont édités par L’Arche éditeur.
E
n un siècle, la vitesse de
communication a augmenté
de 107%, celles des transports
personnels de 102%, celle
du traitement de l’information
de 1 010%.
FESTIVAL
55
Jeu. 11 avril 2013
21h
S’enfuir
De Jean-Baptiste André
et Fabrice Melquiot
Mer. 10 avril 2013
21h
Jean
Dramaturgie plurielle
Texte Fabrice Melquiot | Artwork Jeanne Roualet | Composition Edouard Ferlet | Scénographie Jeanne Roualet | Lumière Rémi Nicolas | Avec Eleonor Agritt et Edouard Ferlet
Production Mélisse
Texte Fabrice Melquiot | Conception et interprétation Jean-Baptiste André et Fabrice Melquiot | Musique (guitare) et mise en son
Nicolas Lespagnol-Rizzi | Mise en lumière et régie générale
Joël L’Hopitalier et Nicolas Marc
S’enfuir, ou comment écrire en courant, danser en parlant, marcher sur les mains en lisant, courir en chantant, rire en pleurant, écrire à quatre mains un texte qui
a pris les jambes à son cou.
Il y a en chaque homme la menace constante du départ ;
la fuite est une plainte sourde en lui, une arme brandie
en silence. Il sait qu’ailleurs, il n’y a rien de plus qu’ici.
Il sait que la peur est étrangère à sa course. C’est autre
chose. C’est un corps qui gagne sur l’autre. La victoire
du partant sur celui qui reste, tronc sans jambes, au
milieu du salon. Jean était musicien ; Jeanne Roualet, sa petite fille, est
graphiste. Jean avait un rêve : comprendre la musique
contemporaine et devenir compositeur. Jeanne
Association W. | Coproductions et soutiens : Scène du Jura – Scène conventionnée multi-sites/
cherche à établir un pont entre langage graphique et Production :
écritures d’aujourd’hui en territoire, Théâtre des Célestins – Lyon Cie/MPTA, association Ci-Jointe, Festival
langage musical pour pallier son absence et témoigner Concordan(s)e, Le Triangle – Cité de la danse, Rennes.
de son existence. Mais comment rendre compte de la
musique intérieure de quelqu’un ? Comment faire de Ven. 12 avril 2013
sa pensée une musique ? Entre transcription, transmis- 21h
sion, traduction, Jean tente de rendre sensiblement la
subtilité d’une âme.
Joël Dragutin propose une mise en espace d’un des
derniers textes de Fabrice Melquiot, M’man ou Pollock,
Une création Jeanne Roualet, Edouard Ferlet, Fabrice Melquiot / Production Mélisse www.melisse.fr,
en partenariat avec l’association Edelsound. Avec le soutien du CENTQUATRE, Paris. Avec l’aide de
interprété par deux comédiens, suivie d’une rencontre
la Spedidam. Ce texte a reçu l’Aide à la création du Centre national du Théâtre
L’Arche est agent théâtral du texte représenté. www.arche-editeur.com
informelle pendant laquelle le public pourra échanger
© 2012 L’Arche Editeur, Tous droits réservés.
avec l’auteur.
Pour toute demande de représentation ou de reproduction partielle ou totale, s’adresser directement à :
L’Arche Editeur, 86 rue Bonaparte, 75006 Paris
[email protected]
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PAROLE POLITIQUE
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4
}
ROBERT
Badinter
ELVIRA JAOUEN
Vice-présidente de la CACP,
Conseillère régionale d’Île-de-France
Mer. 17 avril 2013
21h
Dans un monde où l’on confond de plus en plus la parole politique avec de la
simple communication, les grands discours des xixe et xxe siècles nous
rappellent l’importance de certains combats politiques et des personnalités
qui les ont portés. Renouant ainsi avec la tradition millénaire du théâtre
antique et son forum de démocratie, le Théâtre 95 vous propose
un nouveau rendez- vous consacré à la parole politique et citoyenne.
« Le 17 septembre 1981, Robert Badinter, garde des Sceaux de François
Mitterrand – élu président de la République quelques semaines plus tôt
– prononce un réquisitoire passionné en faveur de l’abolition de la peine
de mort devant l’assemblée nationale.
Ce discours résonne à plusieurs titres dans mon esprit.
Tout d’abord, pour l’avancée sociétale majeure qu’il représente.
L’abolition de la peine de mort constitue en effet l’aboutissement
d’un combat politique et moral entamé plusieurs siècles auparavant par
les humanistes, les philosophes des Lumières ou de grands hommes
comme Victor Hugo…
Ensuite, et alors que la peine de mort compte plus de 60 % de partisans
en 1981, ce discours représente tout ce que j’admire dans l’action
politique : l’engagement, l’intelligence et le courage. Il restera enfin comme étant un symbole marquant de l’arrivée de la
Gauche au pouvoir après des années d’une gouvernance de Droite. En
somme, une bouffée d’air qu’il est bon de pouvoir se remémorer… »
Elvira Jaouen
57
CO-PRODUCTION
Conçu d’après le journal intime tenu par une jeune berlinoise
de 34 ans au printemps 1945, dans les dernières heures de
la guerre, Une femme à Berlin est un témoignage poignant
sur la violence sans âge que la guerre des hommes fait subir
aux femmes. Ou comment les mots d’hier font écho aux maux
d’aujourd’hui…
Une
femme à
Berlin
Adaptation de la première partie
Dénoncer le mal ne suffit pas : il faut d’abord se reconnaître dans les autres
du journal Une femme à Berlin,
et avec les autres dans le monde pour laisser apparaître les paradoxes au 20 avril – 22 juin 1945 (anonyme)
milieu desquels tout un chacun se débat. Cette femme relate froidement,
Mise en scène Tommaso Simioni
Cie Bouche à Bouche
avec lucidité, ces moments chaotiques où les personnes et les relations
humaines se métamorphosent. Dût-elle se faire monstre pour supporter
Ven. 19 avril 2013.
l’abomination et « dompter les loups ».
21h.
Tout en se situant dans cette lutte pour la survie, elle observe les lâchetés,
les mesquineries, l’obéissance muette ou les élans de fraternité d’un œil
lucide et distancié, souvent avec humour, et parvient ainsi à regarder les
Traduction de Françoise Wuilmart
autres et à se regarder elle-même sans concession, certes, mais aussi sans
(Ed. Gallimard)|Adaptation Tommaso
Simioni et Veronika Faure|Avec
rancœur ni ressentiment. Observatrice impitoyable, elle est ennemie de
Veronika Faure|Musicien Gabriel
la sentimentalité et du préjugé. Le viol, drame individuel, se transforme
Levasseur|Lumières Marie Hélène
alors en expérience collective. Et le théâtre n’est-il pas ce lieu où, dans un
Pinon |Costumes Sylvie Berthou
présent continu, l’individu donne à voir, à entendre, à ressentir l’incomCoproduction Théâtre 95
préhensible ?
« Les droits de l’homme,
fourre-tout simpliste
mais avantageux,
constituent le degré zéro
de la pensée politique
contemporaine. »
Régis Debray
58
PARTENAIRE
12 e Rencontres
internationales de composition
musicale de Cergy-Pontoise
Rendez-vous désormais incontournable, ces Rencontres sont un véritable festival de musique
contemporaine au service de la création musicale. Un tremplin pour de jeunes talents ou des
compositeurs confirmés.
Sam. 20 avril 2013
18h
Concert création
Spectacle gratuit
Les rencontres reçoivent de jeunes compositeurs d’Argentine, du Canada, de Belgique, d’Italie, du Liban
dont les pièces, illustrant des poèmes de Paul Eluard,
seront créées par l’Orchestre-Studio de Cergy-Pontoise lors d’un concert-lecture.
Dim. 21 avril 2013
17h
Concert Clôture
TP : 11€, TR : 8 €
T
witter a annoncé des
déclinaisons de sa page
d’accueil en arabe, en hébreu,
en farsi et en hourdou. Désormais
présentée en 28 langues, c’est la
première fois qu’elle apparaît dans
des langues s’écrivant de droite
à gauche.
Lors de ce concert de clôture, seront données par de
nombreux participants les trois pièces retenues par le
Comité de Sélection, suivies d’une œuvre de Guy Reibel, grand spécialiste des jeux vocaux et compositeur
invité par le Conservatoire à Rayonnement Régional.
LUCHINO VISCONTI
59
60
CO-PRODUCTION
Lost
(replay)
Lost (replay) parle du monde d’aujourd’hui, vaste champ de
ruines au tissu social disloqué et aux valeurs essentielles
bafouées. Une pièce en forme de fable, au cœur de laquelle
se niche le désir. Désir de retrouver l’innocence et la liberté
et, peut être, la force du verbe.
Texte & mise en scène
Gérard Watkins
Voisins dans un immeuble parisien, Hub et Fay ne se sont jamais rencontrés.
Mais trois nouveaux personnages viennent habiter leur sous-sol. Satine,
Luc et Bel y sont malencontreusement tombés, ou plus exactement, on les
y a fait chuter. Figurant les anges déchus, Satan, Lucifer et Belzebuth, ils
découvrent sur terre une humanité isolée et empêtrée dans des préoccupations vaines. Ils décident alors de provoquer la rencontre de Hub et Fay,
afin qu’ils éprouvent d’un même coup le désir et la parole.
Mer. 24 et Jeu. 25
avril 2013
21h
Avec Anne Alvaro, Gaël
Baron, Antoine Matthieu,
Fabien Orcier, Nathalie
Richard | Scénographie Michel
Gueldry | Lumières Christian Pineau | Création sonore Diane Lapalus
et Gérard Watkins | Administration de
production Silvia Mammano
Production en cours.
Coproduction : Hippodrome-Scène
nationale de Douai, Théâtre de la Bastille
(Paris), La Comédie-Centre Dramatique
de Reims, Théâtre Garonne (Toulouse),
Théâtre 95-Scène conventionnée aux
écritures contemporaines (Cergy-Pontoise).
Avec l’aide à la production de la Drac
Ile-de-France et l’aide à la commande de la
SACD/SYNDEAC 2011.
« Ceux qui n’ont pas
toujours l’esprit libre,
ont des pensées toujours
confuses ? »
Anton Tchekhov
« La chute est une métaphore de ce qu’on voit. Il y a toujours quelque chose
qui s’écroule. C’est associé à la chute du World Trade Center, de la bombe
A sur Hiroshima et surtout du mur de Berlin. J’ai écrit Lost (replay) juste
après avoir mis en scène La Tour, pour montrer ce qui se passe après que
la tour se soit effondrée…
La notion de paradis perdu, brisé, est toujours présente dans mes textes.
On peut dire que le monde tel qu’il est présenté maintenant à l’être humain
n’a pas grand intérêt… Mais cela n’implique pas de notion de bien et de
mal. Ces mots ne figurent pas dans le texte ni dans mon vocabulaire. Ici, la
tentation est inversée parce que le salut des personnages de Hub et Fay
réside dans le fait de retrouver le désir. Rencontrer quelqu’un, c’est finalement très simple.
Et si les anges ont été virés, c’est parce qu’ils se sont révoltés du manque
d’amour du créateur envers eux. Le désir, c’est la connaissance de l’autre,
l’accès à la communication et à la parole. Les anges sont là pour mettre en
scène la rencontre entre Hub et Fay et leur montrer qu’une histoire très
belle pourrait commencer. Ces deux personnages ne se connaissent pas,
alors qu’ils sont voisins ! L’immeuble parisien représente parfaitement ce
monde où les gens qui partagent le même palier restent isolés les uns
des autres. »
Gérard Watkins
CO-PRODUCTION
61
62
PARTENAIRE
CHANTIER DE LA CLASSE
THÉÂTRE DU CONSERVATOIRE
À RAYONNEMENT RÉGIONAL
DE CERGY-PONTOISE
Ils sont une quinzaine, tous issus de la classe théâtre du Conservatoire à Rayonnement Régional
(C.R.R.) de Cergy-Pontoise. Pour la première fois, ils vont se produire sur scène, dans le cadre d’un
chantier artistique professionnel. Leur metteur en scène ? Gerold Schumann, ancien assistant de
Matthias Langhoff et Bernard Sobel, fondateur du Théâtre de la Vallée à Ecouen.
Ven. 10, Sam. 11 mai 2013
21h
Dans le cadre de ses diverses collaborations avec le
C.R.R., engagées depuis de nombreuses années, le
Théâtre 95 ouvre ses portes à ce groupe d’étudiants
« apprentis comédiens » réuni par leur professeur, la
comédienne Coco Felgeirolles, afin de leur donner
l’occasion de réaliser un spectacle dans un cadre préprofessionnel.
L’aventure a commencé en début d’année, avec la
constitution d’un comité de lecture. Le but : choisir le
texte contemporain – proposé par différentes structures théâtrales, y compris des manuscrits reçus par le
Théâtre 95 – qui les mobilisera tous, aux côtés de leur
professeur, dans un processus de création.
Un véritable engagement collectif dans le temps, avec
les exigences que cela implique, et in fine, la possibilité
de répéter et de travailler au Théâtre 95, sous la direction de Gerold Schumann.
P
rès d’une personne sur deux
estime que l’or pourrait
constituer une meilleure
monnaie que l’euro et le dollar.
Dans un monde où tout bouge,
le métal jaune reste un point
d’ancrage, une sécurité.
FESTIVAL
63
2 e FESTIVAL
DES CULTURES AFRICAINES
Pendant cinq jours, le cœur du Théâtre 95 battra au rythme de l’Afrique en accueillant des artistes
de renommée et les associations culturelles africaines locales. Au programme : théâtre, musique,
contes, danse, conférences, débats, village associatif, gastronomie…
Du Mar. 14 au Sam. 18 mai 2013
Bamako, Cotonou, Porto-Novo, Abidjan, Dakar,
Thiès, Cergy-Pontoise… les routes qui mènent jusqu’au
Théâtre 95 sont multiples, à l’image de ce territoire pluriel et de notre société contemporaine ouverte sur le
monde, riche de ses diversités culturelles. Et il va sans
dire que les frontières ne sont pas étanches quand il
s’agit de culture – ou plutôt des cultures, toutes celles
qui nous nourrissent en permanence et que nous côtoyons au quotidien. Ce théâtre a depuis longtemps
franchi les limites du cadre national pour se lier de façon organique à son contexte géographique et sociologique, au cœur d’une agglomération porteuse d’imaginaire et de modernité, espace de brassage social,
générationnel et culturel.
Le continent africain est traversé par des cultures aussi
foisonnantes et diverses que ses paysages et sa population ; à une moindre échelle, la population cergypontaine, et du Val d’Oise en général, est tout aussi plurielle
et compte un grand nombre d’habitants et de concitoyens dont les origines, proches ou lointaines, remontent à l’Afrique.
Le Théâtre 95, lors de son 1er Festival dédié aux cultures
africaines, en 2010, avait déjà jeté un pont entre les
deux continents avec succès : plus de 10.000 spectateurs en l’espace de huit jours, dont une grande majorité n’avait jamais franchi les portes d’un théâtre…
L’enrichissement fut mutuel et sincère, à mille lieux
des clichés et du folklore. Nous voulons offrir la
possibilité à tous les publics, quelles que soient leurs
origines, de venir se découvrir et se rencontrer autour
des expressions artistiques africaines.
64
FESTIVAL
2 e FESTIVAL
DES CULTURES AFRICAINES
Ce festival permet de découvrir l’immense vitalité de la culture africaine par le biais de compagnies professionnelles en provenance d’Afrique et d’Ile-de-France, de scènes locales et de nombreuses associations implantées sur Cergy-Pontoise.
Le programme définitif de la scène locale est en cours de finalisation ; il sera édité en amont
du festival.
Mar. 14 mai
Mer. 15 mai
21h
21h
Ma Sané et le groupe Waflash Paroles de Nègres
D’Amadou Gaye
Étoile montante de la chanson sénégalaise, Ma Sané, à
la tête du groupe Waflash, est une véritable « bête de
scène ». Seule femme au milieu d’un groupe d’hommes,
elle ne quitterait sa bande de copains de Thiès pour rien
au monde.
Reconnue par ses pairs comme par le public, cette reine
du « mbalax » (le genre musical le plus populaire dans
cette partie de l’Afrique de l’Ouest) a su faire de Waflash, en quelques années, l’un des groupes phares de la
scène sénégalaise.
« La seule façon d’être
suivi, c’est de courir plus
vite que les autres. »
Francis Picabia
Après avoir rendu hommage aux chantres de la négritude dans un premier spectacle, Amadou Gaye récidive,
seul sur scène.
« Le mot nègre inquiète les blancs et peut faire peur à certains noirs. Cela vient du fait qu’il a été longtemps instrumentalisé politiquement. Pour ma part, je retiens le mouvement littéraire né à Paris dans les années 30 où certains
étudiants découvrirent leur négritude dont les chefs de file
furent Aimé Césaire, Léopold Sédar Senghor et Léon
Gontran Damas. C’est une littérature à part entière qui
gagne à être connue et reconnue en France. C’est pourquoi,
en tant que comédien, j’exprime la voix de ces poètes. »
Originaire du Sénégal, Amadou Gaye fait de Paris son
lieu de vie. Il voulait être acteur, et deviendra… photographe de mode, après des cours du soir à l’école Louis
Lumière. L’univers du mannequinat étant trop formaté pour cet être libre, il préfère devenir le « griot »
des petites gens et des femmes libres. Il publie plusieurs
livres de photos, expose, puis se tourne vers la scène et
finit par donner vie à des textes emblématiques de la
littérature afro-antillaise.
FESTIVAL
65
Jeu. 16 mai
le texte poétique d’Ahmed Ghazali mêlant avec subti14h
lité, humour et émotion, les multiples facettes de la
colonisation vues aussi bien du côté africain qu’européen.
Pour en témoigner, une pancarte vieille de 2000
Le Pot de miel
Cie Obayobe, collectif d’artistes professionnels africains
ans, plantée au beau milieu du Sahara, toujours prête
résidant en région parisienne.
à indiquer le chemin, sur laquelle on peut lire : « TomJeune public
bouctou 52 jours à dos de chameau ». Mi-femme, mipancarte, la comédienne devient l’observatrice priviléL’histoire des hommes sur cette partie de la planète ne giée et ironique de ces flux incessants, personnage
sera bientôt qu’un conte si nous n’y prenons garde… et central du récit qui cherche à nous rappeler à chaque
on dira : « il était une fois une planète appelée terre, un instant que dans cet espace-temps, nous sommes peu
continent appelé Afrique, et des êtres appelés Afri- de chose…
cains ». Fable sur les origines, la création et le devenir
de l’humanité, Le Pot de Miel nous plonge dans l’univers fascinant de la culture africaine, le tout rythmé par
des danses et des chants traditionnels.
Sam. 18 mai
21h
Ven. 17 mai
21h
L’Echo du pas de l’homme
Libre adaptation par Diariétou Keïta
du texte Tombouctou, 52 jours à dos de chameau
d’Ahmed Ghazali. Mise en scène Christophe Merle
Avec Diariétou Keïta Création lumière Laurent Massé
Environnement sonore Walter N’Guyen Plasticien Patrick
Evrard Costume Fédérique Camaret Direction technique Fernando Lopes-Fadigas Production Les Voix du
Caméléon Ce spectacle bénéficie de l’aide à la création et à
la diffusion que lui accorde la région Midi-Pyrénées.
L’Héritier
D’Ousmane Aledji
Adaptation et mise en scène Alexandre B. Atindoko
Compagnie de Théâtre « Tout Terrain » (C.T.T.T.)
L’Héritier est une tragédie qui peint une histoire de succession au trône royal. Arane, roi de Takara, entouré de
son sorcier Touka, de ses conseillers Badou et Osaka, a
dû éliminer sa première épouse, la reine Thérèse pour
assouvir ses désirs en se mariant avec Agathe. Oudai,
l’unique prince héritier du trône, veut connaître la vérité
sur la mort de sa mère et se venger de son père…
Prince Yoruba, Ousmane Aledji, né le 27 août 1972, a
d’abord été enseignant puis journaliste avant de revenir
au théâtre en créant, en 1993, la compagnie AgboN’Koko dont il est responsable et metteur en scène. Il
est également président de l’association des dramaturges
du Bénin depuis janvier 1995. Auteur de nombreux
écrits (poèmes, nouvelles et théâtre), il est actuellement
l’un des dramaturges africains les plus féconds.
Ahmed Ghazali Alexandre B. Atindoko, personne ressource dans le
monde artistique et culturel béninois, est souvent solLa comédienne Diariétou Keïta, dans cette libre adap- licité dans les grands rendez-vous nationaux et intertation, donne la pleine mesure de son talent en livrant nationaux, dont Fithelycop, Festival international des
une véritable performance. Elle « incarne » à elle seule lycées et collèges de Porto-Novo.
« Les hommes semblaient avoir trouvé d’autres occupations, d’autres amours. Le désert ne les intéressait plus.
Quant à traverser le Sahara, ils n’avaient plus la patiente
passion de leurs ancêtres. Ils préféraient les grands chameaux des mers et les grands oiseaux des airs. Époque de
la vitesse, envie folle de propre et de propriété. »
66
Les
Enfants
D’Edward Bond
Mise en scène Bruno Ladet
Cie La Nouvelle Eloïse
Jeu. 30 mai 2013
19h
Ven. 31 mai 2013
21h
Avec Giovanni Viletto, Sandrine
Bestel et 19 jeunes du collège Le Moulin
à Vent de Cergy.
Création en résidence au Théâtre 95. Avec
le soutien de la ville de Cergy et du Conseil
général du Val d’Oise.
� Edward Bond
Avec quarante œuvres à son actif,
Edward Bond, né le 8 juillet 1934
dans la banlieue de Londres, compte
parmi les dramaturges contemporains
les plus importants. Certains de ses
ouvrages font même partie des
programmes des options Théâtre - Art
Dramatique au lycée ; certainement
une grande fierté pour cet
autodidacte qui se raconte ainsi :
« J’ai été bombardé pour la première
fois à cinq ans. Le bombardement a
continué jusqu’à ce que j’aie onze
ans. Plus tard, l’armée m’a enseigné
neuf façons de tuer. Et à vingt ans j’ai
écrit ma première pièce. Comme tous
les gens en vie au milieu de ce siècle
ou nés depuis. Je suis citoyen
d’Auschwitz et un citoyen
d’Hiroshima. Je suis citoyen du monde
humain qui est encore à construire. »
Edward Bond, extrait de Théâtre /
Public, n°111, 1993
CO-PRODUCTION
A la demande de sa mère, un jeune garçon provoque l’incendie d’une maison dans lequel un enfant meurt. Tandis que la
mère nie toute responsabilité dans le drame, il s’enfuit avec
des amis pour échapper à la police. Commence alors une
errance étrange, entre cauchemar et merveilleux, dans un
monde désolé… Une fable initiatique à mille lieues du réalisme sordide ou de la complaisance glauque, interprétée
par des comédiens professionnels et dix-neuf jeunes du
collège Le Moulin à Vent de Cergy.
« Je crois d’abord que tout mène à cette pièce unique : mon parcours dans
le théâtre contemporain, mon envie de dire le monde à travers des histoires,
de raconter la monstruosité et d’y chercher l’humanité, mais aussi mon
parcours pédagogique qui me montre par l’expérience, que par le théâtre
(plus largement la culture), il est possible de rétablir un dialogue, un
échange, un partage, non pas seulement entre des cultures mais aussi entre
le monde adulte et le monde des enfants. Et cette pièce se trouve au cœur
de cette problématique.
Son originalité réside dans le fait qu’elle est à la fois jouée par des comédiens
professionnels et par un chœur de jeunes comédiens amateurs. Evidemment, ce sera pour eux une aventure extraordinaire, qui doit être source
de satisfactions et de plaisir. Cependant, il s’agit bien d’une création artistique professionnelle avec les exigences que cela comporte ».
Bruno Ladet
« Zorro incarne des
valeurs essentielles que
j’essaie de transmettre
à mon petit Louis. »
Antoine de Caunes
CO-PRODUCTION
67
68
COLLOQUE
La démocratie
confisquée ?
« Que représentent les représentants ? »
La démocratie, qui désigne un régime politique dans lequel le pouvoir est exercé par le peuple,
est une invention au long cours, de la Grèce antique à Facebook.
Elle a connu des accélérations et des régressions. Nous vivons aujourd’hui une période paradoxale, témoins à la fois de progrès de la démocratie et de reculs. La revendication démocratique
connait une expansion mondiale et apparaît comme universelle et non le propre des nations occidentales. Nous applaudissons au réveil des pays arabes, où la population s’est battue et se bat
encore contre les régimes autoritaires et dictatoriaux, et entame ce long chemin pour obtenir droits,
libertés, citoyenneté. Mais au même moment, les démocraties occidentales, et particulièrement
la démocratie française, sont ébranlées.
Sam. 8 juin 2013
9h-19h
Nous analyserons les symptômes de cette crise de la
Nous vivons une crise de ce que l’on nomme la démo- représentation qui, en France mais aussi ailleurs, se
cratie représentative, qui, là où elle est dominante, est manifeste par la montée de l’abstention au sein des
pourtant considérée comme supérieure à d’autres types catégories populaires et des jeunes, par de nombreux
de régimes.
mouvements sociaux, comme celui des « indignés»,
qui témoignent du refus des logiques institutionnelles
En effet, rares sont celles et ceux qui, dans les milieux et politiques.
populaires, se sentent vraiment représentés par les professionnels de la politique. Peu se sentent concernés Dans ce contexte, peut-on parler de «confiscation de
par l’offre politique existante, même si l’expression de la démocratie»? Quelles en sont les causes?
leur frustration varie, du désenchantement au senti- Par qui la démocratie est-elle confisquée? Et selon
ment d’impuissance, en passant par «l’indignation» quels mécanismes?
et le refus de voter. Ils ont le sentiment que la démocratie consiste à élire à la majorité (toute relative) des repré- Le pouvoir de tous n’est-il pas accaparé par une minosentants qui vont défendre une minorité de privilégiés. rité qui «s’auto-reproduit »? Ne sommes-nous pas,
Le malaise est grand et le sentiment d’un abandon des comme le dit Jacques Rancière, dans «un état de droit
principes démocratiques est partagé par une grande oligarchique ?»
partie de la population.
Qui sont les élites, politiques, économiques, adminisAussi nous semble-t-il intéressant de nous interroger tratives, financières, ces «experts» à la légitimité
sur ce phénomène : qu’est-ce qui ne fonctionne plus contestable, largement médiatisés, qui dominent le jeu
dans nos institutions et notre vie politique? Sommes- politique alors que leurs liens avec le citoyen électeur
nous dans une société « post-démocratique »?
est distendu, souvent inexistant ?
COLLOQUE
69
N’utilisent-ils pas la complexification des processus de
décisions pour éloigner le peuple de ses représentants
et multiplier les processus opaques? Les instances
« supra » sont nombreuses, au niveau européen mais
aussi au niveau local (l’intercommunalité en est un
exemple parlant), tendant à rendre « invisibles », en
tout cas « illisibles », les acteurs politiques et les processus de décision.
Comment retrouver une vitalité démocratique? Refonder la démocratie ? N’est-ce pas en redonnant aux
citoyens la capacité de participer réellement aux débats
et aux choix, tout autant qu’à la vie artistique et politique de leur ville, de leur région, de leur pays ?
Cette crise est l’occasion de réinterroger la forme actuelle de la démocratie, réduite au processus électoral,
où la légitimité s’appuie sur les procédures formelles du
vote et le multipartisme.
Ce colloque, ouvert à tous, réunira des philosophes,
des sociologues et des spécialistes des sciences politiques qui dialogueront avec les participants, acteurs
sociaux, culturels, citoyens porteurs d’expériences et
d’interrogations.
Anita Weber
Comment, dans ce cadre, en corriger les défauts actuels
par une meilleure représentation des femmes, de la
diversité, des milieux sociaux, le contrôle de l’action
En même temps, comme toute crise, celle de la repré- des élus par les citoyens, le développement de contresentation peut ouvrir un nouveau champ de possibles, pouvoirs dont on connait l’efficacité à travers les rédans la mesure où la démocratie n’est pas un modèle seaux sociaux.
achevé mais plutôt une expérimentation qui se pour- Peut-on imaginer des formes alternatives, tout au moins
suit à travers les époques et les sociétés.
complémentaires, à la démocratie représentative ?
70
ACTION CULTURELLE
À LA
RENCONTRE
DES PUBLICS…
L’action culturelle avec le public,
un enjeu majeur...
• des rencontres avant ou après les spectacles,
• des ateliers de sensibilisation.
Un certain nombre d’établissements partenaires du Théâtre 95
Depuis la création du Théâtre 95, voici maintenant sont d’ores et déjà engagés dans des dispositifs ponctuels (Classes
une quinzaine d’années, Joël Dragutin – auteur et à Projets Artistiques et Culturels…) ou de plus longue durée (Atelier de Pratique Artistique options facultatives et lourdes) : lycée
metteur en scène – a toujours placé la rencontre Jacques-Prévert
(Taverny), institution Saint-Martin de France,
avec le public au cœur de son projet artistique, ESSEC (Cergy-Pontoise), lycée Paul-Emile-Victor (Osny), lycée
qu’il s’agisse de formation ou de ses propres créa- Camille -Claudel (Vauréal), lycée Jeanne-d’Arc (Argenteuil),
tions. Le brassage des savoirs, des idées et des lycée Camille-Pissaro (Pontoise), lycée Kastler (Cergy-Pontoise),
lycée Notre-Dame de la Compassion (Pontoise), Université de
esthétiques nourrit sa démarche artistique.
Cergy-Pontoise, lycée Jules-Ferry (Conflans), lycée Jules-Verne
Ces rencontres sont donc un formidable terreau (Cergy-le-Haut).
d’exploration et de réflexion. La transmission et
la pratique artistique en direction des jeunes
dans le cadre scolaire ou hors temps scolaire,
des enseignants, et du public en général, consti- Éveiller les talents : apprendre en jouant…
tuent naturellement un enjeu majeur de son projet. Atelier hors les murs
Le Théâtre 95 développe des espaces de « jeu » : écri-
Éduquer le regard : les parcours thématiques ture, théâtre, expression corporelle… dans un esprit
Le Théâtre 95 propose aux enseignants relais, à leurs
élèves ainsi qu’aux responsables de groupes associatifs
de cheminer au fil de la saison avec un abonnement de
3 spectacles qui les conduira à découvrir :
• la dernière création de Joël Dragutin
• au moins deux spectacles à choisir en fonction de
différentes thématiques : « Musiques en scène »,
« Écritures d’aujourd’hui », « Art, politique et
littérature », « Histoires de femmes » ou « Discours et argumentation », à titre d’exemples…
d’échange et d’enrichissements mutuels.
Des ateliers se développent notamment au sein de
structures telle que le Centre d’insertion Césame à
Eragny, l’EPSS à Cergy, l’OPEJ à Saint-Ouen-l’Aumône.
Par ailleurs, des ateliers sont organisés dans le cadre de
résidences d’artistes.
Ateliers au Théâtre 95
Des ateliers d’écriture ou de pratique théâtrale, hors
temps scolaire, sont mis en place dès la rentrée :
Des rendez-vous sont à composer suivant les spécifi- • jeunes enfants (7/10 ans)
cités de chaque groupe d’élève :
• pré-adolescents (11/13 ans)
• un abonnement à au moins 3 spectacles,
• adolescents (14/16 ans)
• un dossier pédagogique,
• jeunes adultes (16/18 ans)
• une visite guidée permettant de découvrir l’envers • adultes
du décor ainsi que les métiers du théâtre : artis- Informations pratiques dès les journées « portes outiques, techniques, administratifs…
vertes » des 12 et 13 mai 2012.
ACTION CULTURELLE
Former les formateurs
Profiter de tarifs attractifs
Un atelier vous est proposé dès la rentrée sur le thème :
« La Langue de l’Education nationale ». L’idée : observer à distance la langue de cette entreprise gigantesque
avec ses « acteurs » et se livrer à un travail sémantique,
sociologique et ethnologique à partir de traces écrites
diverses, afin d’expérimenter ensuite le plateau et la
prise de parole sous la direction de Joël Dragutin.
En partenariat avec la Direction des services départementaux de l’Education nationale Val d’Oise et le
CRDP.
Abonnements
71
18 € les 3 spectacles, dans le cadre d’un parcours
thématique, soit 6 € le spactacle. Spectacle supplémentaire au même tarif.
Avantages abonnés :
• une priorité de réservation,
• une visite du théâtre,
• une rencontre avec l’équipe artistique.
Hors abonnements
8 € le spectacle (10/24 ans), au lieu de 10 €
Impliquer les jeunes
5 € le spectacle (moins de 10 ans)
« S’approprier le théâtre, c’est peut-être la meilleure façon 3 € le spectacle jeune public (repérage des spectacles
d’apprendre à l’aimer . » Antoine Vitez
jeune public)
Le Théâtre 95 constitue actuellement le Conseil Service des relations publiques
consultatif des jeunes pour prendre part à l’élaboration Anne-Marie Layrac, Responsable des relations
de manifestations exceptionnelles et proposer des spec- publiques – 01 34 20 11 07
tacles en lien avec le Conseil artistique.
Référents culturels des établissements scolaires et relais
d’associations de l’agglomération de Cergy-Pontoise,
contactez le service des relations publiques.
Se documenter : la librairie du Théâtre
Un nouvel espace convivial pour préparer ou prolonger
vos découvertes théâtrales.
72
73
Hors les murs
Le Théâtre 95, toujours soucieux de conquérir un nouveau public, s’ouvre aussi à celles et ceux
qui ne fréquentent pas spontanément les lieux de création. Trois spectacles de la nouvelle
saison et un de la saison en cours joueront les itinérants…
Chantier Public
Texte et mise en scène Joël Dragutin
Collaboration artistique Géraud Benech
Avec, en alternance Hélène Arnault et Tommaso Simioni ou
Brigitte Varilley et Stephan Ropert
Deux conseillers municipaux participent à une visite
organisée par la municipalité du chantier du futur
théâtre. Chacun sa propre vision de l’art et de la culture.
S’ils sont tous deux d’accord sur le fait que la culture
demeure un enjeu important au sein de la cité, leurs
divergences sur ce que devrait être cette « action culturelle » poussera chacun dans ses retranchements et son
histoire personnelle, jusqu’aux limites de la violence
verbale…
Une femme à Berlin
Adaptation de la première partie du journal Une femme à Berlin,
20 avril – 22 juin 1945 (anonyme)
Mise en scène Tommaso Simioni
Cie Bouche à Bouche
Coproduction Théâtre 95
> voir p. 57
L’Evénement
D’après le texte d’Annie Ernaud
Mise en scène Jean-Michel Rivinoff
Compagnie La Lune blanche
Avec Catherine Vuillez
Coproduction CDN Orléans/Loiret-Centre et Cie La Lune blanche
Dans le cadre de son partenariat avec le Festival Théâtral du Val d’Oise, le Théâtre 95 présente cette petite
forme théâtrale nomade pour une actrice. L’évocation,
sans lyrisme ni dolorisme, du parcours difficile et délicat d’une jeune fille des années 60 face à l’avortement.
Un Evénement qui a marqué un grand nombre de
femmes dans l’indifférence et le silence le plus complet.
Ce spectacle tournera dans certains lycées du Val d’Oise. Si vous souhaitez l’accueillir, contactez Anne-Marie Layrac, Responsable des relations
publiques – 01 34 20 11 07
Rosilyn,
l’Avocate du Carnaval
Création et Jeu Mirabelle Wassef
Cie RUBY-THEATRE
Co-production Théâtre 95
> voir p. 34
74
PARTENARIAT
CONSONANCES
Le Théâtre 95 a toujours favorisé les échanges artistiques et les synergies de public. Une façon
comme une autre de concevoir la vie culturelle, fondée sur la complémentarité des missions et sur
l’enrichissement respectif.
Il en va ainsi depuis plusieurs années avec le Festival d’Auvers-sur-Oise, un des plus importants
festivals de musique classique en Île-de-France, que le théâtre accueille cette année autour de deux
formes différentes ; ou avec le Festival Théâtral du Val d’Oise (voir p.73).
Jeu. 28 juin 2012, 21h
Ven. 29 juin 2012, 21h
La Leçon de musique
Thierry Escaich
Lo Speziale
Thierry Escaich, piano | Christian-Pierre La Marca, violoncelle
Thierry Escaich, un des meilleurs pianistes, organistes
et improvisateurs du monde, en grande complicité
avec son ami Christian-Pierre La Marca, un des grands
violoncellistes de sa génération. Ils vont tous deux
emmener le public à travers solos et duos de Bach à
Zavaro, entrecoupés d’improvisations « à la manière
de… ». Une leçon de vie, d’amour et de partage avec le
public pour ce voyage initiatique au pays de Donă
Musique.
Bach/Beethoven/Chopin/Fauré/Escaich/Zavaro…
> Tarif : 25 €. Série unique - TP : 15 € - TR : 5 € (étudiant, Pass Culture
et enfants jusqu’à 12 ans)
De Joseph Haydn
Sur un livret de Carlo Goldoni Dramma giocoso per musica
Mise en scène Anne-Marie Lazarini | Orchestre Studio de CergyPontoise | Direction Andrée-Claude Brayer | Karine Godefroy
(soprano), Jean-François Chiama (ténor), Laurent Herbaut
(baryton), Xavier Mauconduit (ténor | Décor et lumières François
Cabanat | Costumes et surtitrages Dominique Bourde
Troisième des vingt opéras de Haydn, Lo Speziale
(L’Apothicaire) fut composé sur un livret du grand
dramaturge Carlo Goldoni. Un divertissement virtuose où défilent amoureux déguisés, faux notaires
et enlèvements, dans la plus pure tradition de
l’opéra-bouffe. Ce bijou vocal vient de remporter un
succès sans précédent à Paris tout au long de ses
soixante représentations.
> Tarif : TP - 35 €,1er série – 25 €, 2e série/ TR -15 €, 2e série
MORTAGNE-AU-PERCHE
75
le la à Ibiza
Officiel enfin, une surprise, pas vraiment, tant la rumeur circule avec insistance depuis quelques jours :
Mortagne-au-Perche, associée pour l’occasion avec
l’Electro Dance Floor Night Berlinoise, accueillera une
partie des prochaines sessions nocturnes ibiziennes.
Une « délocalisation » qui a de quoi surprendre ceux
qui, il y a trois ans encore, ne connaissaient de la Nuit
Mortagnaise que la playlist « Back to the 80ties » de
l’Equinoxe !
Partenaire historique de la vie culturelle mortagnaise,
le Théâtre 95 n’avait pourtant pas anticipé cette toute
récente hégémonie électro-acoustique. Aujourd’hui,
force est de reconnaître ce que le célèbre pôle de création contemporaine cergypontain doit aux courants
esthétiques issus de la scène underground mortagnaise.
L’hommage appuyé que son directeur Joël Dragutin
adressait le mois dernier à David Pichegru, alias Donovan P, l’une des étoiles montantes du dance floor percheron, semble indiquer que les Valdoisiens ont enfin
pris la mesure d’un essor que les nombreux sites web et
revues spécialisées relayent depuis plusieurs mois déjà.
Mortagne, capitale de l’Espérance, a réussi à décomplexer une recherche musicale hexagonale en perte de vitesse en devenant l’une des métropoles mondiales de
l’electro-beat, allant même jusqu’à conceptualiser la
«Mortatitude».
L’île des Baléares, qui s’était jusque-là fait tirer l’oreille
pour avoir snobé les appels d’offres du « carré du
perche» et ses propositions de délocalisation d’une
partie des programmes de Night Session à Mortagne,
est désormais toute ouie pour ce sound percheron, vivace et inventif, que plébiscitent quotidiennement les
foules de « clubbers » à travers le monde.
2012 enfin, sonne comme un cri de victoire pour les
Mortagnais dont l’esprit combatif, forgé par les
épreuves passées et aiguisé par la condescendance des
métropoles voisines, est devenu le symbole d’une fierté
artistique dont nul ne cherche aujourd’hui à contester
les fondements. Car s’il est vrai que la capitale percheronne demeure limitée par une démographie encore
rurale, elle marque incontestablement les esprits et les
oreilles avertis par sa quête forcenée d’une nouvelle
identité sonore dans un contexte régional encore dominé par des formes musicales qui peinent à s’émanciper de traditions folkloriques toujours prégnantes.
À l’affût des expressions artistiques les plus novatrices,
le Théâtre 95, quant à lui, se dit prêt à accueillir plusieurs grandes figures de l’industrie musicale mortagnaise dans sa « big golden box», une salle toute nouvelle, disposant des dernières innovations
technologiques et dont les capacités d’accueil la désignent déjà comme l’un des lieux incontournables de
ce revival électro. Ce nouvel équipement faisant par
ailleurs écho à la tentative de passer outre les barrières
urbaines imposées par la capitale parisienne pour relier
symboliquement, avec l’Axe Majeur, Mortagne et Cergy-Pontoise. Pourtant, si l’agglomération valdoisienne
s’affirme progressivement comme la sœur jumelle de la
Cité du Sound, elle n’est pas la seule à s’être inspirée de
Mortagne : pour preuve, la toute dernière installation
architecturale du cultissime japonais TAO Suki intitulée «BOUDHA DARK» qui, depuis plusieurs
semaines, trône avec insolence dans le ciel new-yorkais.
Son concepteur, percheron de cœur, reconnaît s’être
largement inspiré du boudin noir mortagnais. Et que
dire de la présence remarquée de Tony Parker en février
dernier aux Nuits Electro-dÉmentes que Mortagne
consacrait cette année à cette génération montante
décomplexée mixant sur IPhone 5G, sinon qu’elle s’inscrit dans une suite logique de victoires pour la « nouvelle Las Vegas du Perche », dixit Tony.
Quentin L., étudiant, in « L’Éko des Platines »
76
COURRIER
DES SPECTATEURS
« Monsieur,
« Je suis désolée,
Depuis quinze ans, ma femme et moi résidons rue Robinet,
à Osny. Quinze ans que nous arpentons chaque dimanche
les rues de notre chère commune avec pour promesse de
« sortir » un samedi soir, pour aller au théâtre. Notre voisine,
friande de spectacles, nous parle de vous. Qu’à cela ne tienne,
nous sommes voisins, nous irons donc à Cergy-Pontoise.
de devoir vous faire remarquer que votre nouveau théâtre,
aussi moderne soit-il, aussi brillant soit-il, pose néanmoins
un vrai problème de voisinage à des personnes telles que moi
qui travaille depuis plusieurs années dans la tour EDF, ce
qui fait que mon bureau surplombe votre théâtre. En effet,
les jours de très beau temps, cela m’empêche de mettre le nez
à la fenêtre car la réflexion du soleil sur vos plaques métalUne fois arrivés, nous tournons. Aucun panneau pour nous liques dorées m’aveugle littéralement au point que je ne
indiquer le Théâtre 95. Sûrs de mieux trouver à pied, nous peux plus regarder dehors sans lunettes de soleil. Avouez
nous garons tant bien que mal, et nous continuons nos re- que c’est quand même un comble, d’autant que quand j’en
cherches. Enfin, une pancarte nous donne la direction… ai fait la remarque à mon chef de service, il n’a rien trouvé de
puis plus rien. Finalement, un aimable passant nous indique mieux à me répondre que :« Vous n’avez pas à regarder par
la route. Et là, surprise : des grues, des pelleteuse, de la pous- la fenêtre durant vos heures de travail. » ! Ne peut-on envisière et de la dorure au loin. Merci.
sager une solution de type vernis mat… je ne sais pas ? »
Pascale D., Mériel
Il paraît que vous êtes en chantier (et nous désenchantés).
Pourquoi, sur le seul panneau qui donne votre direction,
« N non non,
n’avez-vous pas indiqué « Théâtre 95, scène conventionnée
Vincent Delerm n’est pas un chanteur à «bobos»! Je
aux travaux » ? Il ne nous reste plus qu’à attendre avec impam’élève et m’insurge contre ces clichés faciles ! Je vis dans
tience votre inauguration… »
des logements sociaux depuis 21 ans et je suis loin de l’image
de la parfaite «bobo»... J’adore les chansons de Vincent
Robert B., Osny
Delerm, ses mélodies, sa voix... Elles me parlent, me racontent, m’ont fait découvrir Truffaut, les actrices mythiques de la nouvelle vague et beaucoup d’autres choses
encore... Ses chansons sont délicieuses et subtiles, j’adore... »
on
Samia K., Saint-Ouen-l’Aumône
77
Passerelles et partenaires
Le Conservatoire à Rayonnement Régional
www.cergypontoise.fr
Le Festival Théâtral du Val d’Oise
www.thea-valdoise.org
Le jeune Théâtre national
www.jeune-theatre-national.com
Le Conservatoire national supérieur
d’Art Dramatique
www.cnsad.fr
Fondation Royaumont
www.royaumont.com
Festival d’Auvers-sur-Oise
www.festival-auvers.com
Ligue de l’enseignement
www.laligue.org
Université de Cergy-Pontoise
www.u-cergy.fr
Institut Polytechnique Saint-Louis
www.ipsl-edu.com
Passe Culture étudiant Cergy-Pontoise
www.cergypontoise.fr/passeculture
BilletRéduc
www.billetreduc.com
Stivo
www.stivo.com
Ville de Cergy
www.ville-cergy.fr
Ville de Courdimanche
www.ville-courdimanche.fr
Ville d’Eragny
www.eragny.fr
Ville de Jouy-le-Moutier
www.jouylemoutier.fr
Ville de Menucourt
www.menucourt.fr
Ville de Neuville-sur-Oise
www.neuville-sur-Oise.fr
Ville d’Osny
www.osny.fr
Ville de Pontoise
www.ville-pontoise.fr
Ville de Saint-Ouen-L’Aumône
www.ville-saintouenlaumone.fr
Ville de Vauréal
www.vaureal.fr
Ville de Mortagne
www.ot-mortagneauperche.fr
Les amis de nos amis…
Comme les leurs chez nous, les abonnés et les amis du Théâtre 95 sont
les bienvenus et bénéficient de tarifs réduits :
• à L’Apostrophe-Scène nationale de Cergy-Pontoise
• au centre culturel L’Imprévu de Saint-Ouen-l’Aumône
• au complexe Marcel-Paul de Vauréal
• au Théâtre de Jouy-le-Moutier et de Saint-Ouen-L’Aumône
• au Théâtre Paul-Eluard de Bezons
• au Centre des Arts d’Enghien
• au Théâtre Roger-Barat d’Herblay
Nous collaborons avec l’Académie de Versailles pour de nombreuses
opérations.
Enfin, nous sommes toujours partenaires du « Passe Culture » qui permet
aux étudiants de Cergy-Pontoise de voir les spectacles pour 5€.
Directeur de la publication : Joël Dragutin
Édition : Catherine Catala
Rédaction : Géraud Benech, Catherine Catala
Conception : Mayanne Trias–06 13 57 90 91
Impression : SIRA–01 34 18 62 00
Crédits photographiques :
Le Destin tragi-comique de Tubby et Nottuby : © Karine Côté
Tartuffe ©Emili Nilsson.
Rosilyn : © E.Montano
Piano campus © Studio Zahora.eu
Fabien Mary : ©myriam garnier
Pro Phenomen : ©Mickaël Newton
Copies, Un certain nombre, © Fabienne Augié
Richard Manetti Quartet © Ludovic Leleu
Lost : © Alexandre Pupkins
(C.R.R.) de Cergy-Pontoise : © Lionel Pagès
Les Enfants de Bond © Stéphane Cavanna
Voiture de luxe p. 45 : ©Mathieu Bonnevie
Photos noir et blanc p. 17, p. 21, p. 28, p. 34, p. 49, p. 52
et p. 71: © Franck Dejardin
78
INFOS PRATIQUES
Location, réservation
Sur place
Aux heures d’ouverture de l’accueil, du mardi au vendredi,
de 14h à18h30, le samedi de14h à17h.
Par téléphone
Le Théâtre 95-Scène conventionnée aux écritures contemporaines, est
subventionné par la Communauté d’agglomération de Cergy-Pontoise,
le ministère de la Culture/D.R.A.C Île-de-France, le Conseil général
du Val d’Oise, le Conseil régional d’Île-de-France
01 30 38 11 99
Autres modalités
FNAC 08 92 68 36 22 ou www.fnac.com ou www.billetreduc.fr
Règlement
•
•
•
•
Par chèque bancaire ou postal, à l’ordre de «Théâtre 95»
Par carte bleue, à l’accueil du théâtre
Par téléphone au 01 30 38 11 99
Très prochainement, directement sur notre site www.theatre95.fr
Les billets réservés doivent être réglés impérativament 15 jours avant
la date de la représentation, faute de quoi ils seront remis à la vente.
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Comment nous joindre
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SORTIE 10
Réservations : 01 30 38 11 99
E-mail : [email protected]
Administration : 01 34 20 11 00
Fax : 01 30 38 73 32
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Cergy-Pontoise
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Théâtre 95
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BP 70098
95021 Cergy-Pontoise Cédex 01
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Centre
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Comment se rendre au Théâtre 95
Le parvis du théâtre donne sur l’avenue Bernard Hirsch.
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En voiture
A partir de la Défense ou de la porte de Clignancourt, prendre
l’autoroute A15, direction Cergy-Pontoise. Sortie n°9 « Cergy-Préfecture »
Suivre le fléchage « Préfecture », puis « Théâtre 95 ».
En RER
Ligne A3, direction Cergy-le-Haut, arrêt « Cergy-Préfecture » (35 minutes
de Charles-de-Gaulle-Etoile, départ toutes les 20 minutes). Ensuite :
300 mètres de la gare au théâtre par le secteur piétonnier.
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L’H
79
Café de la Plage
Les soirs de spectacles, l’équipe du
Café de la Plage est heureuse de vous
accueillir avant et après chaque
représentation à partir de 19 h autour
d’une cuisine conviviale et de qualité.
Nous vous proposons des assiettes
froides et des plats chauds à partir de
8 € ainsi que notre formule dinerspectacle à partir de 25 € (plat,
dessert, boisson).
Pour tous renseignements, n’hésitez pas à contacter le service des relations avec le public au 01 30 38 11 00.
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Le Monde
diplomatique
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Chaque mois, un regard différent
sur le monde et la société
En vente chez votre marchand
de journaux
Merveilles
Lettre & Merveilles
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P O N T O I S E
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- Poésie
- Beaux
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- Musique - Art de vivre - BD…
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05/09/09
P O N T O I S E
Jeunesse
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PONTOISE -- 01
30 32 28 80
- Théâtre - Beaux Arts Sciences humaines - Musique - Art de vivre - BD…
18 place du Grand Martroy - 95830 PONTOISE - 01 30 32 28 80
Le Monde
diplomatique
Chaque mois, un regard différent
sur le monde et la société
En vente chez votre marchand
de journaux
13:53
81
NOTES
82
83
TARIFS
ABONNEMENTS
•Carte Pass Intégral : TARIFS HORS ABONNEMENT
90
Tarif plein : Tarif réduit* : 13
Demandeurs d’emploi, « Amis du théâtre » :
10
Moins de 25 ans, Intermittents : 8
5
Parole politique : Un lecteur, un auteur : 5
Conférence-Débat : 5
Pass Culture : 5
Moins de 10 ans : 5
Spectacle jeune public :
3
valable pour toutes les manifestations
de la saison 2012-2013
(possibilité de payer en plusieurs fois)
•Carte Pass Intégral pour
les « Amis du Théâtre » : 80
•Pass Festival des Cultures
30
africaines : (une dizaine de spectacles)
•Abonnement 3 spectacles :
Une maison en Normandie, la dernière création
de Joël Dragutin et les 2 autres parmi Butterfly,
Mère courage ou Les Contemporaines.
Tarif plein :
Tarif réduit* : 36
30
Spectacles supplémentaires :
Tarif plein : Tarif réduit* : 12
10
•Abonnement 6 spectacles :
Une maison en Normandie, la dernière création
de Joël Dragutin, 2 parmi Butterfly, Mère courage ou Les Contemporaines et 3 dans le reste
de la programmation 2012-2013.
Tarif plein : Tarif réduit* : 54
48
Spectacles supplémentaires :
Tarif plein : Tarif réduit* : 9
8
€
•Offre structures partenaires :
À partir de 50 places, la place à 8
(achat en une seule fois, places valables
pour tous les spectacles).
•Adhésion « Amis du Théâtre » :
10
•Abonnement Parcours
thématique :
18
(moins de 25 ans et groupes)
16
DEVENEZ UN AMI
DU THÉÂTRE 95
Vous avez envie d’entrouvrir des portes
inconnues, de passer la tête par l’entrée des
artistes, de vous glisser dans les coulisses, de
rencontrer des équipes artistiques,
de discuter, d’échanger, de partager un peu
la vie de la « maison », de participer à des
soirées conviviales au Café de la plage, de
rencontrer de nouveaux interlocuteurs ?
Pour cela, il vous suffit d’adhérer
à l’association des « Amis
du Théâtre 95 ».
Envoyez sur papier libre vos
noms, prénoms, adresse,
En devenant membre de l’association,
téléphone, e-mail et profession
vous bénéficiez des offres suivantes :
(facultatif), ainsi qu’une
un tarif préférentiel sur tous les spectacles,
cotisation de 10 à l’ordre de :
une répétition publique d’Une maison en
Normandie, une répétition publique de Butterfly, Association des Amis du Théâtre 95
de rencontres avec les artistes, d’une sortie à
Mortagne-au-Perche, après la dernière
représentation d’Une maison en Normandie, le
samedi 17 novembre, d’un spectacle dans un
théâtre partenaire à 50 % du tarif et d’un buffet
dinatoîre avec le Comité de suivi.
À l’adresse suivante :
Association des Amis du Théâtre 95
BP 70098
95021 Cergy-Pontoise Cédex 01
Salle Hannah Arendt
Salle Luchino Visconti
AGENDA
La Leçon Thierry Escaich
○ 21h
Jeu. 28
Lo Speziale
○ 21h
Ven. 29 ○ 14h30
○ 21h
Ven. 23
Sam. 24
JUIN
Tartuffe
Mer. 28
Jeu. 29
Ven. 30
○ 21h
○ 21h
○ 21h
○ 14h30
○ 14h30
L’Astronaute
Ven. 18
○19h
Blue Monday Jazz
Agathe Quartet
Lun. 21
○ 21h
Mère courage et ses enfants
Octobre
Décembre Tubby et Nottuby
Mar. 2 Jeu. 4
Ven. 5
○ 9h30 ○ 9h30
○ 14h30
○ 14h30
○ 9h30
Une maison en Normandie
Mar.16
Mer. 17
Jeu. 18
Ven. 19 Sam. 20
Mar. 23
○ 14h30
Mer. 24
Jeu. 25
○ 14h30
Ven. 26
○ 21h
○ 21h
○ 21h
○ 21h
○ 21h
○ 21h
○ 21h
○ 21h
○ 21h
Novembre
Une maison en Normandie
Jeu. 8 Ven. 9
Sam. 10
Dim. 11
Mar. 13
Jeu. 15
Ven. 16
Sam. 17 ○ 21h
○ 21h
○ 21h
○16 h
○ 21h
○ 21h
○ 21h
○ 21h
Conférence-Débat
Pierre Carles
Mer. 14
○ 21h
○ 21h
Algo et Ritmo
Jeu. 22
○ 14h30
○ 21h
○ 21h
Tartuffe
Mar. 4
Mer. 5
Jeu. 6
○ 14h30
○ 21h
○ 21h
○ 21h
○ 14h30
Mer. 12 ○ 21h
Jeu. 13
Ven. 14
Sam. 15
Dim. 16
○ 21h
○ 21h
○ 21h
○ 16h
Concert de Noël
La Maîtrise de Paris
Mar. 18 ○ 20h
Thélonius et Lola
○ 10h
○ 14h30
○ 10h
○ 14h30
Parole Politique
A. Bazin/Gal George Marshall
○ 21h
Rosilyn, l’Avocate du Carnaval
Sam. 9 ○ 21h
Jeunes Créations
Amor Fati ou la naissance
de l’an I
Lun. 11
○ 21h
Conférence-Débat
Gilles Kepel
Mer. 13
Sam. 16
Jeunes Créations
J’éprouve
○ 21h
Conférence-Débat
Gilles Finchelstein
Mer. 9
○ 21h
○ 21h
○ 21h
Récital Piano Campus
Janvier
○ 21h
Un lecteur, un auteur
Andrée Chedid
Mer. 16
Mère courage et ses enfants
Mer. 6 Butterfly
Jeu. 20
Ven. 21
Février
Ven.1er
Sam. 2
Parole Politique
D. Lefebvre/Léon Blum
Lun. 7
Jeunes créations
Diptyque : Masculin/Féminin
Lun. 19 Mer. 30
Jeu. 31
○ 21h
○ 21h
Blue Monday Jazz
Fabien Mary
Lun.18 ○ 21h
Un lecteur, un auteur
Maurice Genevoix
Mer. 20
○ 21h
Une femme à Berlin
Signum (Re) Nouveau
Mar. 26
Mer. 27
○ 21h
○ 21h
Mars
Un lecteur, un auteur
Hannah Arendt
Mer. 20
○ 21h
Copies, Un certain nombre
Jeu. 21
○ 21h
Jeunes Créations
Le Dernier jour d’Annie-Chantal
Lun. 25 ○ 21h
○ 21h
Festival Les Contemporaines
Fabrice Melquiot
○ 21h
○ 21h
○ 21h
Parole politique
E. Jaouen/Robert Badinter
Mer. 17
Concert clôture
Dim. 21
○ 17h
Lost (replay)
Mer. 24
Jeu. 25
○ 21h
○ 21h
Mai
Chantier classe théâtre du C.R.R.
○ 21h
Blue Monday Jazz
Richard Manetti
Du 10 au 12
Jean Mer. 10
S’enfuir Jeu. 11
Lecture Ven. 12
○ 18h
2eFestival des Cultures
africaines
Conférence-débat
Olivier Poivre d’Arvor
Lun. 8
Concert création
Sam.20
Ven.10
Sam. 11
Avril
Mer. 3
12e Rencontres internationales de composition musicale de Cergy-Pontoise
○ 21h
La Générale Pompidou
Ven. 29
○ 21h
○ 21h
Parole politique
S. Brodziak /Clemenceau
Mer. 27
Ven. 19
○ 21h
Du 14 au 18
Ma Sané et Waflash
Mar.14
Paroles de Nègres
Mer.15
Le Pot de miel
Jeudi 16 L’Echo du pas de l’homme
Ven.17
L’Héritier
Sam.18
○ 21h
○ 21h
○ 21h
○ 21h
○ 14h
○ 21h
○ 21h
Les Enfants
Jeu. 30
Ven. 31
○ 19h
○ 21h
Juin
Colloque « La Démocratie
confisquée ? »
Sam. 8
○ 9h-19h
Pour Chantier public et L’Evénement,
contactez Anne-Marie Layrac,
Responsable des relations publiques
01 34 20 11 07
86
BULLETIN DE réservation
Je coche mes choix (spectacles et dates) dans le calendrier.
Chaque abonnement est nominatif. Merci de nous préciser les noms des personnes concernées
pour chaque abonnement.
Vous pouvez également télécharger des formulaires d’abonnement directement sur notre site www.theatre95. fr.
JE RÉSERVE
Nom :
Prénom :
Adresse :
Code postal :
Ville :
Portable :
Téléphone :
E-mail :
Profession (facultatif) :
ABONNEMENTS
HORS ABONNEMENT
Carte Pass intégral
…x 90 € =
€
Tarif plein
…x 16 € =
€
Carte Pass intégral « Amis du Théâtre » …x 80 € =
€
Tarif réduit
…x 13 € =
€
Carte Pass Festival des Cultures africaines
…x 30 € =
€
Abonnement 3 spectacles
Moins de 25 ans, intermittents …x 18 € =
€
Pass Culture …x 15 € =
€
Tarif plein
…x 36 € =
€
Moins de 10 ans
…x 15 € =
€
Spectacle supplémentaire
…x 12 € =
€
Spectacle jeune public * …x 13 € =
€
Tarif réduit
…x 30 € =
€
« Amis du théâtre », demandeurs d’emploi
…x 10 € =
Spectacle supplémentaire
…x 10 € =
€
Parole politique, Un lecteur un auteur, Conf.-débat ...x 15 € = Parcours thématiques (-25 ans +groupes)
…x 18 € =
€
Concert Clôture du C.R.R
Spectacle supplémentaire
…x 16 € =
€
…x 11 € =
Abonnement 6 spectacles
Tarif plein
…x 54 € =
€
Spectacle supplémentaire
…x 19 € =
€
Tarif réduit
…x 48 € =
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Spectacle supplémentaire
…x 18 € =
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Abonnement parcours thématiques
…x 18 € =
€
*Tubby et Nottuby, Algo et Ritmo les 22 et 23 novembre 2012,
Thélonius et Lola, Le Pot de miel (Festival des Cultures africaines).
Ci-joint, à l’ordre de Théâtre 95, un chèque de :
RESERVATIONS A RETOURNER AU
Théâtre 95
Allée du Théâtre
BP 70098
95021 Cergy-Pontoise cedex 01
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LE CAFÉ DE LA PLAGE
Les soirs de spectacles, l’équipe du Café de la Plage est heureuse de
vous accueillir à partir de 19 h, avant ou après chaque représentation,
pour vous régaler d’une cuisine légère et conviviale ou pour prendre
un verre entre amis.
Café de la Plage
Les soirs de spectacles, l’équipe du
Café de la Plage est heureuse de vous
accueillir avant et après chaque
représentation à partir de 19 h autour
d’une cuisine conviviale et de qualité.
Nous vous proposons des assiettes
froides et des plats chauds à partir de
8 € ainsi que notre formule dinerspectacle à partir de 25 € (plat,
dessert, boisson).
Pour tous renseignements, n’hésitez pas à contacter le service des relations avec le public au 01 30 38 11 00.
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01 30 38 11 99
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