Conception : Service communication de la Ville de Verdun - Archives Départementales de la Meuse, tous droits de reproductions réservés AD55 201271 LA VIE ÉCONOMIQUE D’UNE VILLE : UNE EMPREINTE SUR LE PATRIMOINE 1-13 DOSSIER PÉDAGOGIQUE PRÉSENTATION Ce dossier pédagogique a été élaboré en corrélation avec l’exposition « Desseins d’architectures » présentée au musée de la Princerie de Verdun du 20 mai au 31 octobre 2015. Conçue en partenariat avec la Maison de l’Architecture de Lorraine, cette exposition-dossier présente une sélection de bâtiments verdunois souvent méconnus. A travers eux, c’est l’histoire même de la ville et de son évolution au fil du temps qui deviennent perceptibles. Pensé comme un itinéraire urbain, ce dossier permet d’interroger la physionomie actuelle de la ville à travers le prisme des activités économiques qui l’ont modelée au fil de son histoire. Quelles sont ces activités et quelles empreintes ont-elles laissées dans le paysage urbain ? Comment le contexte économique, historique, mais aussi social a-t-il entraîné la disparition ou la transformation de certaines d’entre-elles parfois devenues obsolètes ? Pourquoi, et comment, certains lieux ont-ils au contraire été conservés ? La transmission de la mémoire liée au passé artisanal de la ville implique-t-elle nécessairement la conservation physique des lieux et des bâtiments ou peut-elle être également envisagée dans sa dimension immatérielle ? 2-13 Ce dossier s’accompagne d’une mallette pédagogique dont la liste des documents est en annexe du dossier. I. L’EMPREINTE DES CORPORATIONS VERDUNOISES INTRODUCTION : LA MEUSE ET SES CANAUX Verdun, bien avant la signature du traité de 843 qui partagea l’empire de Charlemagne entre ses trois petits-enfants, était connue pour son importance commerciale. Située sur un axe fluvial majeur, la ville se trouvait également sur un carrefour routier favorisant la prospérité. L’ancienne voie romaine Reims-Verdun-Metz-Strasbourg mais aussi la voie Verdun-Langres assuraient un rayonnement important. Verdun est une des nombreuses villes traversées par la Meuse, fleuve long de 950 km qui s’écoule en France, en Belgique puis aux Pays-Bas. Frontière naturelle, vecteur économique ou espace culturel, la Meuse a façonné les paysages de sa vallée et a marqué les territoires qu’elle parcourt. sous le pont-écluse de Saint-Airy, le canal se divise en deux autres canaux, le canal du Puty (ou Moson) et le canal des Minimes qui se rejoignent juste avant la confluence avec le fleuve. Comptant encore deux moulins au XIXe siècle, le canal Saint-Airy est aujourd’hui doté du pont Saint-Pierre, tandis que sur le canal du Puty, le pont Rouge datant du XVIIe siècle est encore visible. Portant le nom de l’ancienne abbaye bénédictine fondée en 952, le canal Saint-Vanne fut l’un des bras les plus importants de la Meuse à Verdun au XVe siècle, particulièrement emprunté par les bateliers. Longeant la muraille de Vauban, le canal Saint-Vanne est traversé par le pont-écluse Saint-Amand, oeuvre de Vauban, il marque la jonction avec le canal des Augustins. Canalisée et divisée en bras (canal du Puty, canal Saint-Airy, canal Saint-Vanne, canal de l’Est), la Meuse reçoit la Scance, son affluent de rive gauche, à Verdun. Arrivant par le sud, le fleuve se heurte au mouvement de terrain à l’est se terminant par l’éperon rocheux où fut construit le castrum romain. Décrivant ainsi une courbe assez prononcée vers l’est, la Meuse ralentit alors son cours et se divise en plusieurs branches qui étaient jadis guéables en de nombreux points. Passant en cœur de ville, la Meuse abrite un important patrimoine fluvial, fait de ponts, d’écluses et de quais bordés de nombreux édifices remarquables. Verdun était principalement un port de rupture de charges : la navigation était très perturbée dans la traversée de la ville en raison des nombreux ouvrages comme les grilles d’écluses commandant l’entrée des canaux, les différents ponts et les multiples moulins. Parallèlement, s’ajoutaient d’autres installations telles que lavoirs, abreuvoirs. F.GAMA, cartographie CNAU, 1994 3-13 Utilisé pour la navigation, le canal Saint-Airy est le bras principal de la Meuse traversant Verdun. Entrant dans la ville basse en passant Verdun entretient depuis ses origines une relation particulière avec la Meuse qui baigne de nombreux quartiers. Les différents bras qui enlacent les îlots de la ville basse ont tenu un rôle important dans le développement et l’histoire de la ville : support pour la navigation, dispositif de défense, élément primordial pour les activités artisanales comme la tannerie, et force motrice animant les moulins. Vue du poste du Puty avant 1914 ( carte postale de la bibliothéque d’étude de la CAGV ) LES MOULINS DE VERDUN ET LA TOUR DES PLAIDS Le moulin du Puty et le moulin Brocard étaient situés sur le ruisseau des Minimes, à proximité du canal du Puty. Tous deux propriétés de l’abbaye Saint-Paul puis de la ville de Verdun, ils ont été englobés dans l’espace du Mess des Officiers en 1893. Comprenant de nombreuses roues, ils remplissaient des fonctions diverses : mouture des grains, pilant à écorces (pour les tanneries), foulon à draps, huilerie, production de ciment, polissoir d’armes. Ils ont par ailleurs connu différentes appellations au cours de leur histoire. Le moulin du Puty devait son nom au mot Posticum qui dans les chartes latines signifie « porte dérobée » (dans le langage de la fortification, on parlera de « poterne »). Il fut également appelé Moulin de la Ville, Moulin Couten, Moulin Neuf ou Moulin de la Tour, en référence à la Tour des Plaids qui l’a abrité. La Tour des Plaids faisait partie du grand rempart construit à la fin du XIVe siècle et au début du XVe siècle. Elle formait une tour d’angle dite « en fer à cheval ». Dès le Moyen Age, la tour était connue sous cette appellation. L’acte d’acquisition du moulin par la cité de Verdun datant de 1469 parlait déjà de « la tour où on plaide ». On ignore quelles audiences y étaient tenues ni quand elles ont cessé. A proximité, se situait la Collégiale de Sainte-Croix (aujourd’hui place Chevert), lieu de siège des magistrats municipaux qui administraient la justice de Verdun. La Collégiale donnera son nom au droit coutumier en vigueur dans la cité dès le XIIe siècle. Les deux lieux d’audience ontils cohabité ou se sont-ils succédés ? Aucune archive historique ne permet de l’établir. Le moulin du Puty a été détruit lors de la Première Guerre mondiale et seule la Tour des Plaids est encore visible aujourd’hui. Incitations pédagogiques : 22 Les moulins à Verdun : une activité artisanale florissante au Moyen Age et désormais disparue. Pour quelles raisons ? Quelles en sont les vestiges ? Quelles sont les sources permettant de la connaître ? 22 Le fleuve et ses canaux : vecteurs essentiels de son développement économique au Moyen Age ; différentes technicités pour différentes finalités : moudre le grain, forger le métal, scier le bois, extraire l’huile, fabriquer de la poudre, faire du papier, fouler les draps… 4-13 22 Des métiers spécialisés : le meunier, le charpentier de moulin, le rhabilleur de meules… Se référer aux documents n°1 à 8 de la mallette. Pour aller plus loin … ÊTRE MEUNIER SOUS L'ANCIEN RÉGIME Les moulins ont une place majeure dans la société de l'Ancien Régime. Ils sont une étape essentielle dans la chaîne de production de l'aliment de base : le pain. Les moulins appartiennent pour beaucoup à l'Eglise, et à la noblesse. En effet, ce sont eux qui bénéficient du droit d'eau. C'est donc au bord de leurs rivières et torrents qu'ils construisent leurs moulins. Le meunier en est seulement le locataire. Il est le signataire d'un bail d'arrentement : c'est-à-dire qu'on lui « donne à rente » le moulin, pour une durée renouvelable de un à quatre ans. En retour, le meunier s'engage à entretenir le matériel, le répare et le renouvelle à ses frais. La Révolution abolit le droit d'eau et le droit de banalité et permet à certains meuniers d’accéder à la propriété. Certaines familles de meuniers fondent de véritables dynasties. L’apprentissage du garçon-meunier commence dès l'âge de onze ans. Les mariages sont endogames, généralement « on reste dans la farine », et ont souvent un fort enjeu patrimonial. LES TANNERIES Les nombreux ateliers de tanneurs bordant le canal des Minimes attestaient de l’importance de cette activité datant du Moyen Age. Industrie extrêmement lucrative et aussi florissante que celle de la draperie, la tannerie avait enrichi bon nombre de familles bourgeoises de Verdun. Un rapport de Charles Colbert stipulait qu’en 1660, les cuirs tannés sur les bords du canal du Puty y étaient « fort bons et on en fait grand commerce ». S’étalant sur la rive gauche de la Meuse, la tannerie, plus considérable à Verdun qu’à Metz, comptait au moins 40 ateliers en 1722. Entre 1760 et 1812, il n’en subsistait plus que 12, n’employant que quelques ouvriers chacun. L’activité survécut néanmoins jusqu’au début du XXe siècle, sur la rive gauche du Brachieul dans la rue des Tanneries, où un seul atelier demeurait actif en 1914. Les canaux façonnent le paysage urbain encore aujourd’hui. Ainsi, le canal Saint-Airy définit la limite de la vieille ville basse et souligne dans la ville actuelle le tracé des anciens remparts. A l’arrière des maisons situées en bordure des canaux, on peut encore voir balcons et terrasses surplombant l’eau. Avec la disparition des activités de tannerie et les destructions importantes subies pendant la Première Guerre mondiale, une grande partie de ce patrimoine a disparu. Certains de ces aménagements ont perduré après la Première Guerre mondiale, utilisés comme lavoirs. Il en subsiste certains témoignages désormais appréciés pour leur valeur architecturale et historique. Les tanneries, avant 1914 ( carte postale de la bibliothéque d’étude de la CAGV ) Pour mieux comprendre LES CORPORATIONS VERDUNOISES Le terme de corporation désigne une association d’artisans ou de marchands spécialisés qui s’unissent pour réglementer leur profession et défendre leurs intérêts. La communauté était formée de trois groupes (les apprentis, les compagnons et les maîtres) et était administrée par des jurés, élus parmi les maîtres. En général, chaque corporation avait ses statuts qui fixaient très exactement les règles auxquelles chaque membre était astreint. La réglementation était stricte : limitation du nombre d’ateliers (un par maître) et d’ouvriers, prix fixés, contrôle de la qualité... L’apprenti qui débutait chez un maître devait exécuter un chef-d’œuvre et verser des droits d’entrée pour devenir maître à son tour ; à défaut, il était compagnon (travailleur salarié). Si l’époque à laquelle furent établies les corporations à Verdun n’est pas précisément connue, l’histoire locale fait mention de la corporation des drapiers du mont Saint-Vanne dès 1267 (lettres constitutives accordées par l’évêque). Il existait à Verdun environ quarante corporations : charpentiers, maçons, rouyers, orfèvres, serruriers, tonneliers...parmi lesquelles, pour les activités liées au fleuve et aux moulins, celles des meuniers, des drapiers, des tanneurs, des bateliers ou bien encore des fourbisseurs d’armes. Les corporations jouèrent progressivement un rôle politique. Elles participèrent notamment à la lutte de la Commune contre le pouvoir des évêques au XIIIe siècle. Elles seront supprimées en 1791. Incitations pédagogiques : 22 Les corporations verdunoises : apogée et disparition avec la Révolution française, Se référer aux documents n°9 et 10 de la mallette. 5-13 22 Les tanneries et leur disparition progressive face à l’industrialisation fin XIXe – début XXe siècle Vasque de suspension attribuée à la cristallerie Model 1930-1940. Musée de la Princerie, Ville de Verdun II. LA VERRERIE MODEL : UNE PRODUCTION ÉPHÉMÈRE L’école Raymond Poincaré a été construite au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. L’architecture a dû s’adapter à un site urbain complexe, placé entre le Brachieul et le canal des Récollets. Ce quartier, détruit pendant la guerre, a du être repensé en termes urbanistiques. L’enjeu était d’intégrer une architecture moderne dans un quartier ancien, sans le dénaturer. La paysage urbain est un paysage mouvant et en évolution constante. Le développement démographique, technique et industriel, mais également les destructions ont transformé le visage de la ville. Certaines strates de cette histoire sont encore lisibles, d’autres en revanche ont totalement disparu. Ainsi, à l’emplacement actuel de l’école Poincaré, se trouvaient, jusqu’en mai 1940 les bâtiments d’une verrerie. Cette usine, peu connue des verdunois, a été créée en mai 1930 par Maurice Model, un maître verrier parisien. Pendant une décennie environ, elle produisit de nombreuses pièces en verre pressé-moulé, dans un esprit caractéristique de l’Art Déco alors en vogue : lustres, vases, statuettes, coupes, … Principalement destinés à l’exportation vers les Etats-Unis, ces objets étaient, a priori, peu diffusés en France. Les ouvriers y travaillant provenaient essentiellement de l’Est de la France, terre d’accueil de nombreuses industries verrières depuis le XIXe siècle. La guerre marqua la fin de la production verrière : l’usine fut bombardée par l’aviation allemande en juin 1940. En 1953, le terrain fut acheté par la Ville qui décida, trois ans plus tard, d’y construire une école. L’école Poincaré fut achevée en 1957. Le bâtiment présente les caractéristiques de l’architecture moderne et de la Seconde Reconstruction. La rationalisation des procédés (emploi du béton préfabriqué permettant la standardisation des éléments architecturaux, répétition systématique des typologies de logements…) est rendue nécessaire par une société en pleine reconstruction. Elle trouve ses justifications dans les principes du mouvement moderne et un retour aux modèles de composition de l’architecture classique. Les notions de ville moderne et de quartiers anciens ne doivent pas s’opposer systématiquement : les constructions modernes permettent d’améliorer le cadre de vie et sont adaptées aux besoins évolutifs de la population, elles peuvent participer à l’embellissement de la ville et dialoguer avec les constructions plus anciennes, une construction moderne ne remplace pas forcément une construction antérieure. Lorsque les bâtiments ont disparu, que toute trace a été supprimé du paysage urbain, comment peut-on connaître l’existence de cette activité ? Quelles sont les sources indispensables pour la compréhension de l’histoire de la ville ? La verrerie Model a fait l’objet d’une re-découverte récente. Celle-ci est en partie due à la tradition orale : celle des enseignants de l’école Poincaré qui retrouvaient des morceaux de verre dans la terre, celle des verdunois vivant à proximité de la verrerie alors en activité ou celle des anciens ouvriers et de leurs descendants. Ces témoignages sont autant d’éléments essentiels pour connaître, comprendre et transmettre l’histoire de la ville. Ensuite, l’accès aux sources documentaires, écrites, est une étape indispensable pour étayer les témoignages oraux. Des preuves de l’existence de la verrerie ont ainsi été retrouvées dans les archives municipales de Verdun et à la bibliothèque d’étude. Enfin, le musée de la Princerie a réuni plusieurs objets provenant de la verrerie Model, auprès de collectionneurs privés notamment. Pour aller plus loin ... LE PATRIMOINE INDUSTRIEL La mise en valeur et la protection du patrimoine industriel est un phénomène relativement récent. La notion de patrimoine, d’abord restreinte aux biens qui sont transmis aux enfants par leurs parents, s’est progressivement élargie. Le patrimoine culturel désigne désormais l’ensemble des biens matériels ou immatériels présentant un intérêt historique, technique, artistique… La révolution industrielle apparue au cours du XIXe siècle a profondément façonné l’environnement et les territoires. Le patrimoine industriel est devenu un élément essentiel de l’identité des habitants d’un lieu et fait l’objet depuis les années 1970, en France, d’un travail systématique de recensement et d’inventaire mené par le Ministère de la Culture. Celui-ci s’appuie sur l’analyse des bâtiments de production replacée dans le contexte de l’histoire des techniques mais aussi de celle des hommes, acteurs directs de l’histoire économique et sociale de l’entreprise. Incitations pédagogiques : 22 L’âge d’or de l’industrie du verre en Lorraine : Baccarat, Daum, Lalique, Gallé, Legras, frères Muller… 22 Comment connaître l’histoire d’une industrie disparue ? 22 Les traces du patrimoine industriel dans la ville contemporaine 6-13 22 Quels sont les critères de choix pour la préservation ou la destruction d’un patrimoine architectural ? La connaissance du contexte historique, économique et politique est essentielle pour comprendre les décisions prises à une période donnée. Se référer aux documents n°11 à 13 de la mallette. Place du marché avant 1914 ( carte postale de la bibliothéque d’étude de la CAGV ) III. LA PLACE COMMANDANT GALLAND : LE RENDEZ-VOUS DES MARCHANDS Verdun occupe très tôt un important rôle commercial. Dès le début du VIe siècle, les marchands verdunois mentionnent l’existence d’un grand marché en contrebas du rocher sur la rive gauche de la Meuse. Ils parcouraient les routes européennes, échangeant des marchandises du Nord, du centre de l’Europe ou du pourtour de la Méditerranée. L’importance de ces échanges lointains est attestée par le nombre de monétaires (ou fabricants de monnaie) qui étaient plus d’une vingtaine à Verdun. Le découpage politique de 925 a placé Verdun dans une position stratégique : en Germanie, à la frontière avec la Francie Occidentale. Parfaitement intégrée au puissant commerce de l’axe mosan, Verdun connut une réelle continuité dans son activité commerciale à partir du VIe siècle, atteignant une véritable prospérité durant les IXe et Xe siècles. Les marchandises alimentant le commerce local ou international étaient très variées : céréales, vin, poisson, textiles, métaux, épices, fourrures mais aussi esclaves (prisonniers de guerre) qui transitaient par Verdun pour être revendus en Espagne Musulmane. Verdun comptait alors trois principales places commerçantes. La proximité de l’eau favorisait les transports de marchandises. Commerçants et artisans étaient établis sur les bords de la Meuse et de ses canaux, voies de communication essentielles. Dès le milieu du XIIe siècle, le marché verdunois est supplanté par l’importance croissante des foires de Champagne, devenues à partir de cette époque la plaque tournante du commerce occidental. L’échiquier commercial se transforme en raison du changement des axes commerciaux majeurs et de l’apparition de nouvelles techniques, de nouveaux acteurs ou encore de nouveaux produits. La vallée de la Meuse devient ainsi un itinéraire secondaire au profit des routes alpines reliant le nord et le sud de l’Europe. Le marché verdunois reste toutefois une ressource essentielle de l’activité commerciale de la cité qui abrite pas moins de 10 000 habitants et trois marchés. Verdun demeure la place économique la plus forte de Lorraine occidentale et les trois marchés de la ville sont actifs : Le marché aux vivres se trouvait rue Mazel, en contrebas du castrum. Il était protégé par le Petit Rempart construit probablement à la fin du XIe siècle. Le marché au sel se trouvait sur le mont SaintVanne. L’Enclos des Marchands ou quartier du marché, actuelle place Commandant Galland et secteur des Minimes, était déjà au XVe siècle l’un des endroits les plus commerçants de la ville en raison notamment de la présence de moulins, d’un port et d’un débarcadère situés sur le canal Saint-Airy. La zone portuaire approvisionne la halle jusqu’au XVIIe siècle. Le marché se tenait sur la grande place (place Commandant Galland), la plus grande de la ville basse. Des abattoirs ont été construits en 1840 en bordure du canal Saint-Airy. Au milieu du XIXe siècle, le quartier était encore très animé au point qu’on y établit un corps de garde en raison de la présence de nombreux cabarets et foires. L’importance historique du quartier du marché demeure visible puisque l’emplacement initial de l’Enclos des Marchands est toujours perceptible dans la trame urbaine actuelle. Incitations pédagogiques : 22 La place a perdu son rôle économique et marchand mais demeure un espace public, Se référer aux documents n°14 à n°17 de la mallette. 7-13 22 Le développement des transports terrestres au détriment de l’acheminement des marchandises par voie fluviale, l’évolution des besoins et des modes d’achats ont entraîné le déclin progressif de ce port et du marché qui en dépendait. IV. DU CHEMIN DE HALAGE AU CHEMIN DE PROMENADE Le long des berges de la Meuse est aménagé un chemin qui permettait le halage des bateaux. Le halage est un mode de traction terrestre des péniches et des chalands. La traction des péniches le long des fleuves et canaux était très répandue avant l’invention de moteurs adaptés aux bateaux. On distingue trois modes de traction terrestre des navires et péniches : - le halage à la « bricole » : le marinier et sa famille s’attachaient à la corde de traction, appelée bricole (ou verdon, fintrelle, maillette, ancierre), pour tirer le bateau, - la traction animale, par chevaux, ânes ou mulets : les bêtes appartenaient au marinier, qui les logeait à bord, ou à des charretiers appelés les « longs jours », qui disposaient de relais, le long des voies d’eau. En 1935, on comptait encore 1 500 bateaux écuries en France, - la traction mécanique, par des locotracteurs électriques sur rail ou sur pneus, ou par des tracteurs diesel. Passage obligé pour l’acheminement des bateaux pendant plusieurs siècles, le chemin de halage est désormais le témoignage d’un passé révolu. Toujours utilisé pour l’entretien de la voie navigable, il est aujourd’hui devenu un lieu de promenade apprécié. C’est ce changement d’usage qui lui a permis de perdurer. De même, la promenade de la Digue, d’abord chaussée rehaussée conçue au XVIIIe siècle pour préserver la ville des inondations, fut réaménagée au XIXe siècle lors de la canalisation de la Meuse en centre-ville (1874-1880). Véritablement reconvertie en promenade publique, après le rachat par la ville à cette époque d’une nouvelle portion des jardins de l’hospice, la promenade de la Digue fut plantée d’arbres (des catalpas) et dotée en 1882 d’un kiosque élégant, oeuvre de l’architecte Paul-Nicolas Chenevier. La barrière métallique qui borde la promenade est celle d’origine qui fut installée au XIXe siècle. Le halage des péniches, Verdun, avant 1914 ( carte postale de la bibliothéque d’étude de la CAGV ) Pour aller plus loin ... VERDUN, UN PORT DE RUPTURE DE CHARGES En termes de navigation fluviale, Verdun était principalement un port de rupture de charges. A l’origine, les bateaux les plus petits entraient par le bras de la Meuse appelé canal Saint-Vanne, au pied du Mont Saint-Vanne. Ils arrivaient en ville en passant le pont Notre Dame, le pont des Raînes, le pont Sainte Croix et abordaient le port du Mazel et de la Madeleine. Au XIe siècle, la construction des moulins de la Madeleine et de Saint-Maur reliés par une digue qui entravait le fleuve, empêcha la navigation dans la traversée de la ville. La navigation était aussi perturbée par de nombreux ouvrages comme les grilles des écluses qui commandaient l’entrée des canaux, d’autres installations de rives, comme les lavoirs et les abreuvoirs, notamment sur le Bracheuil et le canal des Minimes. Si les petites embarcations pouvaient passer, la plupart devaient décharger en amont. Les bateaux après avoir emprunté le chemin du Moson ou canal Saint Airy entraient par la grille Saint Airy jusqu’au débarcadère du port de l’enclos de Marchands. Il fallait alors faire transiter les marchandises par de petites embarcations (nefs, nacelles ou barques) ou des chariots. Bateliers, haleurs* et débardeurs* s’affairaient à la manœuvre des bateaux et au déchargement-réembarquement des marchandises. Cette situation va perdurer pendant huit siècles puisque Verdun restera un port de rupture de charges jusqu’à la canalisation de la Meuse, à la fin du XIXe siècle. Incitations pédagogiques : 22 Naissance de la société de loisirs : promenade d’agrément, développement des parcs (ex. Parc Japiot), kiosque de la digue …, 22 Les vieux métiers liés au transport fluvial : bateliers, haleurs, débardeurs …, 8-13 22 Les anciens sentiers de halage devenus un attrait de la ville. Se référer aux documents n°18 à 20 de la mallette. Haleur* : personne qui tire une embarcation depuis la berge. Débardeur*: travailleur affecté au déchargement des bateaux. Vue du port en dessous de l’écluse avant 1914 ( carte postale de la bibliothéque d’étude de la CAGV ) Pour mieux comprendre Dans la partie inférieure de son cours, la Meuse offre de graves difficultés à la navigation. De nombreux projets de modernisation ont été envisagés pour améliorer le régime des eaux et le régulariser. Mais il faudra attendre la fin du XIXe siècle pour que ceux-ci soient mis en œuvre et pour que la vallée de la Meuse connaisse un nouveau dynamisme. En effet, avec la perte de l’Alsace-Moselle, le Rhin devient alors un fleuve germanique et la Moselle, une rivière frontière. La Meuse est donc la seule voie navigable de France permettant les échanges vers l’Europe du Nord. La canalisation de la Meuse intervient tardivement par rapport au reste du territoire français. Les travaux débutent en 1874, après avoir fait l’objet de différentes réflexions nationales. Les normes définies par Freycinet alors ministre des Travaux publics sont appliquées. Le cours d’eau doit permettre de faire passer des bateaux dits de type Freycinet (38,5m de long, 5m05 de large et 1m80 de tirant d’eau). Ces gabarits sont toujours en vigueur à l’heure actuelle et ont été repris au niveau européen. La construction du canal est le premier gros chantier influant sur le territoire avec l’arrivée de main d’œuvre étrangère qui vient principalement du Sud et de l’Est. Ces ouvriers se mêlent à la population et la région connaît un nouveau dynamisme économique. Les locaux, souvent paysans, participent ponctuellement aux travaux en tant que journaliers. Les ouvriers suivent le chantier au fur et à mesure de son avancement. Ils connaissent des conditions de travail difficiles et dangereuses occasionnant un nombre important d’accidents. Quelques années plus tard, cette population participe à un autre chantier d’envergure avec la construction des forts militaires autour de Verdun. La voie fluviale est utilisée pour acheminer les matériaux ainsi que les pièces d’artillerie. LE PARC JAPIOT Le parc et le pavillon, inaugurés en 1909, virent le jour grâce aux efforts conjugués de la société d’horticulture de la Meuse et de Madame Japiot qui finança largement le projet qu’avait voulu son mari, Ferdinand Japiot, président de la société d’horticulture depuis 1890 et décédé en 1905. bb Ferdinand Japiot (1825-1905). Inspecteur des eaux et forêts, Ferdinand Japiot épouse une verdunoise. Retraité, il se passionne pour l’horticulture et la poésie. Il prépare activement le projet de « jardin d’essai » et écrit un recueil de poèmes « Les délassements du forestier ». Son buste en bronze, réalisé par le sculpteur Fosse, orne aujourd’hui encore le parc. Reflet de son temps, de l’esprit de découverte, de la naissance d’une certaine idée du loisir, la société d’horticulture, fondée en 1888, dont la vocation est d’abord scientifique, créa le jardin avec une dimension expérimentale, en parallèle de ses activités courantes (étude, conférences, concours et expositions agricoles). Ce contexte explique la répartition primitive rigoureuse des espaces du jardin (botanique, verger, potager, viticulture, sylviculture…). La société sera dissoute en 1972. Le circuit paysagiste fut dessiné par le nancéien Picoré. Le pavillon fut quant à lui construit par l’architecte Chenevier, dans le style des demeures « Belle Epoque ». Terminé en 1909, il servit de salle de réunion à la Société d’horticulture et de logement au jardinier. L’époque témoigne déjà d’un goût prononcé pour la promenade et l’agrément dans un cadre verdoyant, à l’écart des nuisances de l’industrialisation, de l’urbanisation et du développement des transports. Le modèle paysager le plus répandu à l’époque favorise les chemins sinueux, les pièces d’eau, un espace pour la musique... En 1962, ce domaine privatif est définitivement confié à la Ville et devient un parc public. 9-13 LA CANALISATION DE LA MEUSE V. LA DRAGÉE VERDUNOISE : UN PATRIMOINE INDUSTRIEL ET IMMATÉRIEL Verdun demeure avant tout célèbre pour sa tradition de fabrication de dragées, dont le savoir-faire et la production remontent au XIIIe siècle. La dragée naquit à Verdun grâce à un apothicaire de la cité, qui cherchait un moyen de faciliter la conservation et le transport des amandes qu’il utilisait : il eut l’idée de les enrober de sucre et de miel durcis à la cuisson. Devenant rapidement une friandise, « une épice de bouche », la dragée fut recherchée notamment pour ses vertus curatives. Elle était surtout réputée pour combattre la stérilité, d’où sa présence sur les tables françaises à chaque événement familial : mariage, baptême, communion. Au XIXe siècle, la production de dragées atteignit 72 000 kg par an (1830) et trois fabriques sont connues à cette époque : Lizer-Mayeur, Baudot et Braquier. Une quatrième fonctionna également au XXe siècle : la fabrique Belot. bb La maison Braquier. En 1783, la confiserie J. BOIVIN, rue Mazel, représente la première phalange de ce qui devait devenir les Etablissements BRAQUIER. Léon BRAQUIER et Edouard BOIVIN achètent, dès l’armistice de 1871, le château de Coulmier, ancienne villégiature des évêques de Verdun, et font une vaste usine. Complètement détruite lors de la Bataille de Verdun en 1916, l’usine fut reconstruite et modernisée. La société « La Dragée de Verdun », anciens Etablissements L. Braquier, a été définitivement constituée en 1921. Les Dragées BRAQUIER ont conquis le monde entier. Des amateurs prestigieux ont marqué la légende de l’entreprise au fil des années : Napoléon 1er, le Président Carnot, Edouard VII Roi d’Angleterre, le Prince de Galles, le Roi et la Reine des Belges, le Président Charles de Gaulle. Traditionnellement, la production de dragées à Verdun était réservée aux « cadeaux diplomatiques » : l’usage voulait que les personnages importants en visite à Verdun se voient offrir des dragées, placées dans de petites boîtes peintes à la main, donnant à ce présent une connotation particulièrement luxueuse. Cet artisanat a perduré à travers les siècles, véritable « savoir-faire » devenu l’emblème de la ville. Couvercles de boîtes de dragées peints à la main. Musée de la Princerie, Ville de Verdun Incitations pédagogiques : 22 Activité économique qui marque le paysage urbain verdunois : magasin en centre-ville, usine, employeurs importants 10-13 22 Autres spécialités meusiennes : la Madeleine de Commercy, la configure de groseilles épépinée à la plume d’oie de Bar-leDuc, … Se référer aux documents n°21 et 22 de la mallette. Pour aller plus loin ... LE PATRIMOINE CULTUREL IMMATÉRIEL Le patrimoine culturel désigne, à l’origine, les témoignages matériels (objets, monuments…) présentant un intérêt historique, artistique, technique, esthétique… qui justifient leur préservation et leur conservation. Progressivement, cette notion a évolué et comprend désormais le « patrimoine immatériel » ainsi défini dans la Convention pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel adoptée le 17 octobre 2003 par l’UNESCO : Réclame pour la maison Braquier 1914 ( bibliothéque d’étude de la CAGV ) En France, 12 pratiques culturelles immatérielles figurent sur la Liste : ÌÌ Les Ostensions septennales limousines (2013), ÌÌ Le fest noz (2012), ÌÌ L’équitation de tradition française (2011), ÌÌ Le compagnonnage, réseau de transmission des savoirs et des identités par le métier (2010), Bien que fragile, le patrimoine culturel immatériel est un facteur important du maintien de la diversité culturelle face à la mondialisation croissante. Avoir une idée du patrimoine culturel immatériel de différentes communautés est utile au dialogue interculturel et encourage le respect d’autres modes de vie. La Convention pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel décline le patrimoine immatériel en cinq grands « domaines » : ÌÌ La fauconnerie, un patrimoine humain vivant (2010, partagé avec d’autres pays), ÌÌ les traditions et expressions orales, ÌÌ La tradition du tracé dans la charpente française (2009), ÌÌ les arts du spectacle, ÌÌ Géants et dragons processionnels de Belgique et de France (2008, partagé avec la Belgique) ÌÌ les pratiques sociales, rituels et événements festifs, ÌÌ les connaissances et pratiques concernant la nature et l’univers, ÌÌ les savoir-faire liés à l’artisanat traditionnel. ÌÌ Le repas gastronomique des Français (2010), ÌÌ Le savoir-faire de la dentelle au point d’Alençon (2010), ÌÌ Le Maloya (2009), ÌÌ La tapisserie d’Aubusson (2009), ÌÌ Le gwoka : musique, chants, danses et pratique culturelle représentatifs de l’identité guadeloupéenne (2014, pour la Guadeloupe département français d’Outre-Mer) Chaque année, le Comité intergouvernemental de sauvegarde du patrimoine culturel immatériel se réunit pour décider, ou non, de l’inscription de pratiques et d’expressions culturelles du patrimoine immatériel sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité. Chaque année, une Liste du patrimoine immatériel nécessitant une sauvegarde urgente est également dressée. Elle est composée d’éléments du patrimoine immatériel que les communautés concernées et les États parties considèrent comme nécessitant des mesures de sauvegarde urgentes pour assurer leur transmission. A titre d’exemple, en 2014, ont notamment été inscrits sur cette Liste : l’Al-Ayyala, un art traditionnel du spectacle dans le Sultanat d’Oman et aux Émirats arabes unis ; l’Al-Zajal, une poésie déclamée ou chantée libanaise ; les pratiques et savoirfaire liés à l’arganier au Maroc ; l’askiya, l’art de la plaisanterie en Ouzbékistan ; le cercle de capoeira au Brésil ; la broderie de Zmijanje en Bosnie-Herzégovine ; l’Ebru, l’art du papier marbré en Turquie ; la tradition du sauna à fumée en Estonie ; le gwoka, musique, chants, danses et pratique culturelle représentatifs de l’identité guadeloupéenne ; la danse rituelle au tambour royal du Burundi ; la tradition de la fabrication des tapis à Tchiprovski en Bulgarie, … Les inscriptions sur cette Liste contribuent à mobiliser la coopération et l’assistance internationale qui permettent aux parties prenantes de prendre des mesures de sauvegarde adéquates. De 2009 à 2014, le Comité a inscrit 38 éléments sur cette liste parmi lesquels : la calligraphie mongole (2013), le savoir-faire de la poterie en terre cuite dans le district de Kgatleng au Botswana (2012), la danse Saman en Indonésie (2011), l’imprimerie chinoise à caractères mobiles en bois (2010), le Cantu in paghjella profane et liturgique de Corse de tradition orale (2009), la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel des communautés Aymara de la Bolivie, du Chili et du Pérou (2008),… 11-13 « On entend par patrimoine culturel immatériel les pratiques, représentations, expressions, connaissances et savoir-faire – ainsi que les instruments, objets, artefacts et espaces culturels qui leur sont associés – que les communautés, les groupes et, le cas échéant, les individus reconnaissent comme faisant partie de leur patrimoine culturel. Ce patrimoine culturel immatériel, transmis de génération en génération, est recréé en permanence par les communautés et groupes en fonction de leur milieu, de leur interaction avec la nature et de leur histoire, et leur procure un sentiment d’identité et de continuité, contribuant ainsi à promouvoir le respect de la diversité culturelle et la créativité humaine (…). » LIENS AVEC LES PROGRAMMES SCOLAIRES Cycle 2 (CP-CE1) ÌÌdécouverte du monde : se repérer dans l’espace et dans le temps ÌÌpratiques artistiques et histoire des arts Cycle 3 (CE2, CM1, CM2) ÌÌSciences expérimentales et technologies : les objets techniques ÌÌHistoire ÌÌGéographie ÌÌpratiques artistiques et histoire des arts 6e : ÌÌGéographie 5e : ÌÌhistoire ÌÌhistoire des arts : arts de l’espace ; Arts, Créations et Cultures, ; Arts, Espace et Temps 4e : ÌÌhistoire ÌÌhistoire des arts : arts de l’espace ; Arts, Créations et Cultures, ; Arts, Espace et Temps 3e : ÌÌhistoire 12-13 ÌÌhistoire des arts : arts de l’espace ; Arts, Créations et Cultures, ; Arts, Espace et Temps LISTE DES DOCUMENTS CONTENUS DANS LA MALLETTE : N°1 et 1bis : les Moulins et les Tanneries N°2 : la verrerie Model N°3 : la place Commandant Galland N°4 : le chemin de halage N°5 et 5bis : le magasin et l’usine Braquier // Document 2 : plan actuel de la ville de Verdun L’importance du fleuve, des canaux et des activités qui y étaient liées est encore perceptible aujourd’hui à travers le nom de certaines rues de Verdun : la rue sur l’Eau, la rue de l’Ecluse, la rue de la Scance, la rue du Brachieul, la rue des Bateliers, la rue des Tanneries, la rue du Moulin-la-Ville, la promenade de la Digue en sont des exemples significatifs. L’empreinte des corporations verdunoises : les moulins // Document 3 : « Verdun. Passerelle et Poste du Puty », carte postale avant 1914 (Bibliothèque d’Etude, CAGV). // Document 4 : « Verdun – Grands Moulins. Mess des Officiers et Tour Chaussée. Vue prise du poste du Puty », carte postale avant 1914 (Bibliothèque d’Etude, CAGV) // Document 5 et 5 bis : « Verdun – Eglise Saint-Sauveur, Poste et Passerelle du Puty », carte postale avant 1914 (Bibliothèque d’Etude, CAGV) Cette vue ancienne permet d’identifier plusieurs bâtiments. Certains ont disparu (moulin, poste de garde, église Saint-Sauveur), d’autres subsistent (Tour des Plaids). Pistes pédagogiques possibles : ÌÌ savoir se repérer à partir des photographies anciennes/actuelles ; ÌÌ identifier les bâtiments disparus/conservés ; ÌÌ comprendre pourquoi certains bâtiments ont disparu et d’autres sont toujours visibles. // Document 6 : la Meuse et les canaux à Verdun. Ce croquis situe les différents ports, ponts, écluses et moulins de Verdun // Document 10 : vue actuelle du canal des Tanneries (Photo J-M.Perraux, Ville de Verdun) Pistes pédagogiques possibles : ÌÌ Savoir se repérer ; ÌÌ Identifier les caractéristiques de l’activité des tanneries ; ÌÌ Comparer les vues anciennes et récentes. La verrerie Model : // Document 11 : Madeleine MARTIN « La cristallerie Model de Verdun », Connaissance de la Meuse n°98, septembre 2010. // Document 12 : Photographies d’œuvres de la verrerie Model (Musée de la Princerie, Ville de Verdun) // Document 13 : fragments de verre provenant de la verrerie Model trouvés sur le site de l’actuelle école Poincaré. Place Commandant Galland : le rendez-vous des marchands // Document 14 : « Les relations lointaines des pays mosans entre le VIIIème et le XIème siècles », carte extraite de « La route de la Meuse et les relations lointaines des pays mosans entre le VIIIe et le XIe siècle », Maurice Lombard,1953 Si cette carte est incomplète et quelque peu datée, elle souligne l’importance commerciale de Verdun au haut Moyen Age grâce à sa position stratégique sur un carrefour entre voie fluviale et voie de terre. // Document 15 : texte La Meuse, moyen de transport et d’échanges au Moyen Age (d’après Alain Girardot). // Document 16 : Plan de la Ville et de la citadelle de Verdun en 1784 (Musée de la Princerie, Ville de Verdun). Ce plan permet notamment de situer la « Place Marché » // Document 17 : « Place Marché », carte postale avant 1914 (Bibliothèque d’Etude, CAGV). Le chemin de halage // Document 7 : ensemble de textes relatifs aux moulins : // Document 18 : « Verdun, La Meuse à la Galavaude », carte postale avant 1914, (Bibliothèque d’Etude, CAGV). Pistes pédagogiques possibles : Cette photographie, bien que prise en aval de la digue, permet de comprendre le principe du halage. ÌÌ Le fonctionnement des moulins ÌÌ Les fonctions des moulins ÌÌ Quelques métiers liés aux moulins ÌÌ Les meuniers // Document 8 : « Moulin à eau », illustration extraite de L’Encyclopédie (Bibliothèque d’Etude, CAGV) les tanneries // Documents 9 et 9bis : deux cartes postales, avant 1914, illustrant les activités de tannerie (vue depuis l’actuelle avenue de Douaumont, vers le Pont des Minimes) (Collection privée et Bibliothèque d’Etude, CAGV) // Document 19 : « Verdun - Promenade de la digue », carte postale avant 1914 (Bibliothèque d’Etude, CAGV). // Document 20 : « Verdun-sur-Meuse - Promenade de la digue, allée des Tilleuls », carte postale avant 1914 (Bibliothèque d’Etude, CAGV). La dragée verdunoise // Document 21 : Couvercles de boîtes de dragées (Musée de la Princerie, Verdun). // Document 22 : « le char de la dragée », Album souvenir de la Cavalcade de Verdun, 1905 (musée de la Princerie, Ville de Verdun). 13-13 // Document 1 : présentation du parcours 14-13 CONCEPTION : PARTENAIRES : Conception : Service communication de la Ville de Verdun - Archives Départementales de la Meuse, tous droits de reproductions réservés AD55 201271