globale. En outre, la baisse de la valeur nette des sociétés à la suite de la
chute des actions et des parts augmente le risque moral. En effet, elle
incite les entreprises emprunteuses à entreprendre des investissements
plus risqués, puisqu’elles ont désormais moins à perdre si leur projet
échoue. L’accroissement consécutif du risque moral rend moins attractive
l’augmentation des crédits – raison supplémentaire pour laquelle une
baisse des cours des actions et de la valeur nette entraîne une chute du
crédit et de l’activité économique.
Baisse non anticipée du niveau des prix Dans les économies où
l’inflation est restée modérée, ce qui est le cas dans la plupart des pays
industrialisés, les contrats de dette sont à maturité relativement éloignée
et ils ont été conclus à taux d’intérêt fixe. Dans cet environnement
institutionnel, une baisse non anticipée du niveau général des prix
diminue également la valeur nette des entreprises. Comme les
remboursements des dettes sont contractuellement fixés en termes
nominaux, une baisse non anticipée du niveau des prix augmente la valeur
en termes réels des dettes de l’entreprise, c’est-à-dire qu’elle accroît la
charge réelle de la dette. Le résultat est que la valeur nette en termes
réels (la différence entre les actifs et les dettes en termes réels) diminue.
Une forte baisse du niveau des prix provoque par conséquent une chute
significative de la valeur nette réelle et une augmentation de l’anti-
sélection et du risque moral auxquels les prêteurs sont confrontés. Une
baisse non anticipée du niveau général des prix entraîne donc une
contraction du crédit et de l’activité économique.
Baisse non anticipée de la valeur de la monnaie nationale Étant
donné l’incertitude relative à la valeur future de la monnaie nationale
dans les pays en développement (et également dans certains pays
industrialisés), beaucoup d’entreprises non financières et de banques
d’État préfèrent contracter leurs emprunts en monnaie étrangère plutôt
que dans leur propre monnaie nationale. Ce type de comportement peut
entraîner une crise financière de manière comparable à une baisse non
anticipée du niveau des prix.
Les contrats de dette étant libellés en monnaie étrangère, toute baisse
non anticipée de la valeur de la monnaie nationale augmente la charge
des entreprises comme décrit précédemment. L’asymétrie d’information