Amis de Jean Giraudoux Un bulletin 2010 qui arrive en 2011, après un bulletin 2009 qui lui-même récapitulait plusieurs années désespérément vides pour ceux des Amis de Giraudoux qui préfèrent le papier au numérique ! Dans notre course contre le temps, nous espérons une victoire pour cette année avec un bulletin 2011 en décembre. L’équipe qui s’est mise en place courant 2010 prend la mesure de ses responsabilités et surtout de la charge de travail. Certes le passage de témoin se fait dans de bonnes conditions : Jacques Body et Guy Teissier sont notre mémoire, Sylviane Coyault nous conseille pour le traitement des dossiers, Édouard Demazure conseille Souad pour les questions financières. Brigitte Brissard transmet fidèlement les nouvelles de Bellac. Mais il nous faut prendre le rythme de ces nouvelles fonctions, et compter avec les facéties d’Arthur qui contrarient parfois les « Ensembliers » que nous souhaiterions devenir. Le dynamisme d’une association se mesure à ses réalisations et à ses projets. La publication annuelle d’un « Cahier » répond au besoin de consolider la place de Jean Giraudoux dans la sphère de la recherche littéraire. L’installation d’une exposition estivale à Bellac permet de toucher un public plus vaste. Actuellement, un troisième chantier est au cœur de nos préoccupations : faire de la Maison natale un lieu qui parle de l’auteur. La bonne volonté ne nous fait pas défaut. Mais votre soutien nous est indispensable. Bon été à tous, avec Giraudoux sur papier ou sur ordinateur. Annie Besnard, Anne-Marie Prévot, Souad Zaied Akrout 1 Bulletin 2010 Festival de Bellac 2010 lepopulaire.fr, 24 juin 2010 « Bellac fête son label Village étape du 25 au 27 juin », par Stéphanie Barrat Le week-end des 25, 26 et 27 juin, Bellac fête l'attribution de son label Village étape. Au programme : animations, spectacles, expo... Les Bellachons et les Bellachonnes comptent bien fêter dignement l'obtention du fameux label Village étape. La municipalité, les associations, les commerçants se sont mobilisés en partenariat pour concocter un week-end de fête. Du vendredi 25 au dimanche 27 juin, il y aura des animations dans tous les coins de la ville. « Il y en aura pour tous les goûts, pour tous, nous souhaitons une grande fête populaire », affirme le maire de Bellac Jean-Michel Doumeix. 2 Amis de Jean Giraudoux Le programme des festivités : […] Samedi 26 juin À 14 h 30, l'exposition « Charles-Louis Philippe (1874-1909) et Jean Giraudoux » sera inaugurée à la Maison de Jean Giraudoux. Cette exposition raconte la rencontre des deux hommes de lettres. […] Dimanche 27 juin À 9H30, une table ronde sur le thème « Charles-Louis Philippe et Jean Giraudoux » sera organisée à la mairie, elle sera suivie de l'assemblée générale des Amis de Jean Giraudoux. Puis à 14H30, au départ de la maison de Jean Giraudoux, une promenade littéraire dans Bellac sur les pas de l'auteur sera proposée. Les Journées Jean Giraudoux samedi 26 juin, 14 h 30, Maison natale de Jean Giraudoux vernissage de l’exposition Charles-Louis Philippe et Jean Giraudoux, réalisée par les Amis de Jean Giraudoux en collaboration avec l’Association Charles-Louis Philippe. dimanche 27 juin - 9 h 30 : Table ronde Charles-Louis Philippe et Jean Giraudoux, animée par Jacques Body, David Roe, Marie-Thérèse et Jean-Louis Aurat. Salle des mariages de la mairie de Bellac. 3 Bulletin 2010 - 15 h : Promenade Giraudoux dans Bellac, conduite par Jacques Body, avec la collaboration de F. Massicot et R. Messié. Articles de presse autour du Festival lepopulaire.fr, 25 juin 2010 « Entretien avec Francis Huster avant sa représentation à Bellac », par Muriel Mingau Avec Traversée de Paris de Marcel Aymé, Francis Huster ouvrira ce samedi le 57e Festival de Bellac. Dans les pas de Louis Jouvet. Le comédien donne d'ailleurs un sens particulier à cette unique représentation donnée à guichets fermés. Francis Huster est un homme de théâtre comblé. Fraîchement nommé à la tête du Centre dramatique national-Les Tréteaux de France, il devient le chef d'une troupe itinérante, réalisant ainsi l'un de ses rêves les plus chers. A Paris, au Théâtre de la Gaîté Montparnasse, il vient aussi de créer Sacha Le Magnifique, spectacle où il incarne Sacha Guitry. […] A Bellac, j'aurai aussi des choses tout à fait incroyables à dire à propos de Jean Giraudoux, natif de cette ville. 4 Amis de Jean Giraudoux Donneriez-vous un sens particulier au fait de jouer à Bellac ? Bellac est un haut lieu du théâtre. Je m'y sentirai dans les pas de Louis Jouvet qui initia son festival, aujourd'hui l'un des plus anciens de France. Y jouer a beaucoup de sens pour moi. On vous voit au théâtre, au cinéma, à la télé. Vous êtes metteur en scène, réalisateur? Vous venez d'être nommé à la tête des Tréteaux de France. Comment vous situez-vous avant tout ? Je me suis toujours senti un acteur de théâtre, qui fait du cinéma ou de la télévision. Quand je fais de grandes sagas pour la télévision par exemple, cela me sert à nourrir mes projets de théâtre. Jouvet et Barrault faisaient la même chose, avec le cinéma. Aujourd'hui, en prenant la direction des Tréteaux de France, l'acteur que je suis devient le chef d'une troupe itinérante. Molière et Shakespeare n'étaient-ils pas acteurs avant tout ? Cela fait très longtemps que je désire fonder une troupe dans cet esprit, une troupe faite pour sillonner le monde ! A quoi sert le théâtre ? A défendre des valeurs, une idée de la dignité humaine à travers les textes des poètes. Le théâtre n'est pas un divertissement, même quand on joue Sacha Guitry, comme je le fais actuellement au Théâtre de la Gaité Montparnasse. Par ses deux visages, le rire et les larmes, le théâtre sert à libérer l'être humain. Ici, le rire n'invite pas à fermer les yeux mais, au contraire, à les ouvrir. Le théâtre sert à dire cette immense plaisanterie qu'est la vie. Il fait partie de ces aventures magnifiques, qui peuvent donner du sens à notre passage sur terre. La Traversée de Paris : de Marcel Aymé, ce samedi à 21 h, au Théâtre du Cloître, en ouverture du 57e Festival national de Bellac. 5 Bulletin 2010 lefigaro.fr, 28 juin 2010 « Francis Huster, le baladin du monde théâtral » Francis Huster au Théâtre de la Gaîté-Montparnasse. Crédits photo : Le Figaro À plus de 60 ans, il accède à la direction d'une institution. Les Tréteaux de France, centre dramatique itinérant, correspondent à son tempérament. «Je suis fier, je suis heureux, j'espère être digne du fondateur, Jean Danet et de mon prédécesseur, Marcel Maréchal. Je pense que Les Tréteaux de France servent le théâtre d'une manière vivante et généreuse et je suivrai cette ligne», disait-il, le 7 juin lorsqu'il fut officiel qu'il succéderait à Marcel Maréchal, atteint par la limite d'âge mais qui va poursuivre son travail avec une compagnie subventionnée. La soixantaine venue, Francis Huster accède donc enfin à la tête d'une institution. Elle est itinérante, ce qui enthousiasme ce fougueux capitaine. Dimanche, dans l'élan, il précisait : «Samedi, je présentais à Bellac, dans le cadre du festival Jean-Giraudoux, ma version de La Traversée de Paris, de Marcel Aymé. Pour moi, tout ici a du sens : le festival a été créé par Louis Jouvet, qui est pour moi un modèle. Je compte mettre Giraudoux à l'affiche des Tréteaux de France dans mes premières saisons.» Francis Huster prendra ses fonctions en janvier 2011. «Francis, c'est mon fils, Huster, c'est mon frère.» Jean-Louis Barrault se reconnaissait dans l'énergie du comédien et chef de troupe. […] 6 Amis de Jean Giraudoux Le Populaire du centre, 29 juin 2010 7 Bulletin 2010 8 Amis de Jean Giraudoux L’Écho du Centre, 9 juillet 2010 9 Bulletin 2010 10 Amis de Jean Giraudoux L’Écho du Centre, 7 août 2010 11 Bulletin 2010 12 Amis de Jean Giraudoux Giraudoux au théâtre dna.fr, 29 avril 2010 Bouxwiller / Théâtre : « Le miroir aux sosies » « Les lycéens voient double » Cette année, les élèves de l'atelier-théâtre du lycée Adrien-Zeller de Bouxwiller ont travaillé sur le thème du double, du sosie, celui qui semble identique à soi, mais qui ne l'est pas tout à fait, voire même pas du tout ! Belle source d'interrogations et d'inquiétudes pour les jeunes comédiens, qui se produiront en public ce vendredi soir. Qui est à l'image de qui ? A partir de la comédie de Molière, Amphitryon, des ajouts de la pièce antérieure de Plaute et des pièces postérieures de Kleist et de Giraudoux fonctionnent comme des miroirs dans lesquels se forment et se déforment les rapports humains, eaux troubles et troublantes qui renvoient les images mouvantes de l'amour, du pouvoir, des passions. ... lest-eclair.fr, 29 juin 2010 « Théâtre d'une « Folle » actualité » La prestation des artistes amateurs de l'atelier du Théâtre populaire de Champagne a été remarquable. La Folle de Chaillot, pièce écrite par Jean Giraudoux, a été retenue par Maria Naudin et Christian Brendel pour clore une année de 13 Bulletin 2010 travail avec les quatorze élèves de l'atelier du Théâtre populaire de Champagne. Cet atelier, situé rue de la République à Saint-Andréles-Vergers dans les locaux de l'école de musique de l'Aurore, propose un travail de scènes (différents auteurs, différents styles…) de septembre à janvier, puis le texte complet de la représentation de fin d'année est abordé. Magie du théâtre. Cette année, le niveau des élèves permettait d'aborder la création théâtrale avec un texte assez difficile. Ce dernier texte (auteur décédé en 1944), écrit en 1942-1943 durant l'occupation allemande, est terriblement d'actualité. « La Folle : Que cherchentils ? Ils ont perdu quelque chose ? - Pierre : Ils cherchent du pétrole. La Folle : Curieux ! Qu'est-ce qu'ils veulent en faire ? - Pierre : Ce qu'on fait avec du pétrole. De la misère. De la guerre. De la laideur. Un monde misérable. » Dans un décor réaliste, la mise en scène offre un rôle d'exception et une vraie performance scénique à Laurence Dubus, (rôle tenu au cinéma par Katarine Hepburn et sur scène par Edwige Feuillère fautil le rappeler !). Un travail de comédienne vraiment très intéressant car le texte est difficile, entre réalité et fiction. Texte prophétique, créé en 1945 par Louis Jouvet, La Folle de Chaillot nous a permis, mardi soir à l'espace Gérard-Philipe, de retrouver la magie du théâtre avec une troupe de comédiens qui prennent plaisir à jouer ensemble, qui se soutiennent dans l'effort et dans les difficultés et la longueur de la représentation. Amateurs oui mais dans le bon sens du terme. Et comme tout est bien qui finit bien : l'amour n'est jamais loin. « Si deux êtres qui s'aiment laissent une seule minute se loger entre eux, elle devient des mois, des années, des siècles. » L.B. 14 Amis de Jean Giraudoux zoom42, 19/09/2010 « Spectacle d'humour sur notre société de consommation » En ouverture de la dixième saison culturelle des Foréziales de Montrond-les-Bains, la pièce d'humour Bushman d'Eric Bouvron fera une entrée remarquée : l'acteur, vêtu d'un simple pagne, d'un arc et d'une flèche, séduira petits et grands avec un spectacle original et pétri d'humanité. Bushman est un voyage au cœur du désert du Kalahari. Eric Bouvron incarne Ngubi, un bushman, un être doux et curieux qui vit dans le désert d'Afrique Noire le plus aride du monde. Pour survivre, il faut savoir tout faire : éviter les cornes de l'oryx, piquer les œufs d'autruche, se nourrir de plantes et séduire comme un phacochère ! Un conte drôle et social Eric Bouvron s'exprime sous forme de conte humoristique et cela fonctionne d'autant mieux qu'il est aussi drôle que sincère : parti vivre quelques temps chez les Bushmen, il nous revient avec pleins d'histoires et de mimes sur leurs habitudes. Sophie Forte, humoriste, comédienne, chanteuse, auteur, animatrice, est metteur en scène du spectacle. Un spectacle intense entre rires et émotions Éric Bouvron, auteur et interprète du spectacle, a grandi en Afrique du Sud. Sa formation est éclectique : Ecole Internationale de Théâtre Jacques Lecoq, stages avec Lindsay Kemp, Ariane Mnouchkine et Jean-Paul Denizon (assistant de Peter Brook). Metteur en scène, comédien, danseur et chorégraphe au Théâtre National, il explore les univers de Shakespeare, Molière, Lorca, Peter Schaeffer, Giraudoux. […] Bushman: Des facéties pour remettre en question la société de consommation... Vendredi 24 septembre 20102 à 20h30 L'Auditorium des Foréziales de Montrond-les-Bains 15 Bulletin 2010 sud-ouest.fr, 8 juin 2010 article de Guy Lenoir 16 Amis de Jean Giraudoux journaldujura.ch, 9 novembre 2011 « Renouveau au Parpaillot » La première de L’Apollon de Bellac, la nouvelle pièce de la troupe du Parpaillot, sera dévoilée vendredi à Moutier. La mise en scène a été confiée à Marie-Claude Lachapelle. Au menu de la soirée: vente de paroisse, souper, loto et théâtre en guise de dessert. La recette sera destinée à soutenir un projet humanitaire au Togo. La troupe du Parpaillot présentera vendredi L’Apollon de Bellac de Jean Giraudoux, une pièce qui parlera indubitablement à tous les spectateurs. La première aura lieu au foyer à Moutier, à 20h15. Cette année, un vent nouveau souffle sur la troupe. Marie-Claude Lachapelle a succédé à Pierre Paroz à la mise en scène. Cette Québécoise établie en Suisse depuis 10 ans renoue avec ses premières amours puisqu’elle a enseigné le théâtre durant de nombreuses années outre-mer. 17 Bulletin 2010 Publications Les Vies multiples de Jean Giraudoux bibliosurf.com, 2 novembre 2010 Grasset, 10/11/2010 Les multiples vies de Jean Giraudoux est un ouvrage biographique écrit par Guy Teissier et Mauricette Berne, édité en novembre 2010 aux éditions Grasset. Mauricette Berne, conservateur honoraire des Bibliothèques, spécialiste du fonds Giraudoux à la B. N. F., qui préside depuis 2000 la Fondation Jean et Jean-Pierre Giraudoux, et Guy Teissier, universitaire, spécialiste de l’œuvre de Giraudoux (il a collaboré à son édition dans la Pléiade), ont consacré dix ans d’études à cette biographie qui se veut définitive de l’auteur de La Guerre de Troie n’aura pas lieu. On croyait que tout était dit de Jean Giraudoux (1882-1964). L’élève brillant de l’École normale. Le soldat décoré de la Première guerre 18 Amis de Jean Giraudoux mondiale. Le diplomate ami de Paul Morand. Le romancier à succès (Suzanne et le Pacifique, 1921). L’auteur de théâtre joué dans le monde entier (La Guerre de Troie n’aura pas lieu, 1935), dont la dernière et plus célèbre pièce, La Folle de Chaillot, a été représentée juste après sa mort, en 1945. Cet auteur reste pourtant caché par sa célébrité et les légendes qui l’accompagnent. Après des années de recherches, des découvertes d’archives inédites et un rapport au plus près avec l’œuvre débarrassée de ses commentaires, les auteurs nous font découvrir Giraudoux sous un jour nouveau. Se fiant à la confidence faite par Giraudoux lui-même que ses livres sont « de faux journaux intimes », Mauricette Berne et Guy Teissier révèlent les traces de la vie cachée de l’écrivain à travers ses œuvres, au regard de sa vie publique. De son enfance en province au Quai d’Orsay, du roman au théâtre, de la République à Vichy, ils révèlent « les vies multiples » d’un écrivain complexe et chatoyant, l’un des plus beaux talents de l’entre-deux-guerres. sudouest.fr, 28/11/2010 « Le mystère Giraudoux » Jean Giraudoux lors d'une répétition de sa pièce « La guerre de Troie n'aura pas lieu », jouée pour la première fois en 1935. PHOTO KEYSTONE 19 Bulletin 2010 JEAN-MARIE PLANES En 1945, un an après la mort de Jean Giraudoux, Maurice Blanchot signe un article intitulé « Le Mythe Giraudoux » : « Tout écrivain mort dont le nom survit tend à se changer en mythe. » Postulat discutable. Pour le reste, l'analyse de Blanchot est parfois prophétique : « Giraudoux n'est pas actuel, ou s'il l'est, c'est à force de ne pas l'être. […]. Il est trop clair qu'il a eu partie liée avec le bonheur : non seulement dans sa vie élégante et sans histoire, que la politique n'a pas réussi à altérer, par la grâce qui a ignoré les tourments, et aussi dans cette œuvre qui est bonheur dans le langage comme dans les créations du langage, œuvre où tout semble heureux, même la fin du monde, même la fatalité du destin, le sang de Clytemnestre et la folie d'Ondine : une pareille félicité, une telle surabondance finit par être gênante. » C'est en gros l'image que nous conservons, en 2010, de Giraudoux. C'est peut-être cette félicité surabondante qui gêne, cette absence de tourments dans la grâce qui conduit à la disgrâce dont souffre aujourd'hui l'auteur d'« Intermezzo ». Cette image est néanmoins sommaire. Il y a une énigme Giraudoux. Elle concerne l'homme et l'œuvre. Blanchot évidemment la perçoit : « L'univers de Giraudoux est peut-être un monde sûr où tout ce qui arrive par excellence, c'est surtout un monde ambigu, par conséquent instable et périlleux. » Vie double, personnage duel Dans une importante biographie, Les Vies multiples de Giraudoux, Guy Teissier, professeur, et Mauricette Berne, conservateur des bibliothèques, se penchent sur cette énigme, tentant d'en démêler les ambiguïtés, de souligner chez l'homme, comme dans les romans qui déconcertèrent ou les pièces de théâtre encensées, ce qu'il y a d'instable et de périlleux. Il s'agit d'un considérable travail, typiquement universitaire. C'est-à-dire que l'on n'avance rien qui ne s'appuie sur des faits avérés, sur des documents précis, sur des témoignages écrits : M. Teissier et Mme Berne n'ont à redouter aucune colère présidentielle. Ils progressent, parmi leurs archives, à pas de fourmi, depuis la naissance à Bellac (sous-préfecture 20 Amis de Jean Giraudoux désormais célèbre pour son Apollon) jusqu'à la mort, à Paris, le 29 janvier 1944. Quand les sources manquent, ils le disent : « En l'état de nos connaissances actuelles, la vie de Giraudoux, sentimentale et sexuelle, reste pendant ces années de jeunesse bien vide ou fort secrète, différente en tout cas de celle de son ami Paul Morand, coureur de jupons, champion du sexe et collectionneur d'aventures. » Et sur la mort soudaine qui, immédiatement, parut suspecte (Giraudoux réunissait un mystérieux dossier accablant pour les nazis, et la Gestapo l'aurait empoisonné) ils reconnaissent que, pour l'instant, la vérité ne saurait être établie. Aux hypothèses, les auteurs préfèrent la lente, patiente, sérieuse mise en évidence d'une vie double et d'un personnage duel « partagé entre pathétique et indifférence ». On suit donc Giraudoux dans la progression de sa carrière diplomatique et dans l'ascension vers un succès littéraire mondial, qui ne fut pas immédiat (Simon le Pathétique, son premier et autobiographique roman, est mal accueilli). Et l'on pénètre dans les subtilités d'un caractère, comme d'une œuvre, qui sont loin d'être aussi lisses, légers, épris de rhétorique précieuse et de pure virtuosité que le voudrait la légende. Noblesse et fantaisie Courageux pendant la Première Guerre et plusieurs fois blessé, proche, pendant la Seconde, de la Résistance, ce qui ne l'empêchera pas d'être accusé d'antisémitisme et de collaboration, la noblesse mêlée de fantaisie frappent dans ce personnage qui avoue : « Je ne suis qu'un oiseau, doublé d'un serpent, d'un gentil serpent d'ailleurs, qui ne mord pas… » Quant à l'œuvre, revenons à Blanchot : « Monde ravissant et illusoire, le monde de Giraudoux est, à cause de cela, sans illusions […], c'est un monde absurde. » Guy Teissier et Mauricette Berne citent à juste titre L'Humanité qui note, en 1963, que dans La Guerre de Troie n'aura pas lieu, chef-d'œuvre opportunément réédité, Giraudoux « n'est pas moins démystificateur que Brecht ». 21 Bulletin 2010 « Les subtilités d'un caractère, comme d'une œuvre, qui sont loin d'être aussi lisses que le voudrait la légende » A LIRE Les Vies multiples de Jean Giraudoux, de Guy Teissier et Mauricette Berne, éd. Grasset, 492 p., 23 €. La Guerre de Troie n'aura pas lieu, de Jean Giraudoux, éd. Grasset, coll. Les Cahiers rouges, 125 p., 7,10 €. Cahier Jean Giraudoux n°38 : Arcadie ou Utopie 22 Amis de Jean Giraudoux fabula.org, 16/09/2010 Ph. Chardin (dir.), Originalités proustiennes Paris, Editions Kimé, coll. ""Détours littéraires", 2010. Prix : 27EUR. Présentation de l'éditeur : Au cours de cette rencontre à Tours qui réunissait nombre des meilleurs spécialistes de Marcel Proust autour de la notion, essentielle pour son œuvre, d'originalité, ont d'abord été analysés ces passages célèbres d'À la recherche du temps perdu qui font de l'originalité créatrice un absolu et du surgissement de ce « nouvel écrivain » (dont Flaubert ou Giraudoux furent aux yeux de Proust les prototypes) une sorte de miracle ex nihilo. Néanmoins, plusieurs approches génétiques et linguistiques permettront de prendre du recul par rapport à ces textes mythiques en mettant l'accent sur les fluctuations, sur les doutes et sur les contradictions de cette pensée proustienne de l'originalité - une originalité qui, dans l'œuvre de Proust elle-même, semble avoir été conquise de manière bien plus progressive (à partir des tâtonnements des œuvres de jeunesse) et bien moins autarcique en combinant "mémoire de la littérature" et exorcismes de l'imitation (ce qui sera examiné à la lumière d'un large éventail intertextuel allant d'Homère à Baudelaire en passant notamment par Racine, par Balzac et par Michelet). Suivront un ensemble d'articles consacrés à la réception, souvent empreinte d' « idées reçues », des originalités proustiennes par la critique et à quelques réceptions créatrices plus « originales » de grands écrivains 23 Bulletin 2010 français ultérieurs comme Jean-Paul Sartre, Claude Simon ou Pascal Quignard. Cet ouvrage sera enfin l'occasion de déplacer avec humour la hantise proustienne de l'originalité, comme le fait Antoine Compagnon, du côté de la légère angoisse et de l'auto-ironie des innombrables lecteurs et des fort nombreux chercheurs que cette œuvre devenue canonique a suscités partout dans le monde : on se sera cru original à l'adolescence en aimant Marcel Proust alors qu'on aura peut-être été seulement typique de la ferveur littéraire de toute une génération ! Collaborateurs : Jacques BODY ; Annick BOUILLAGUET ; Bernard BRUN ; Philippe CHARDIN ; Stéphane CHAUDIER, Antoine COMPAGNON, Luc FRAISSE; Florence GODEAU ; Francine GOUJON ; Geneviève HENROT SOSTERO ; Robert KAHN ; Françoise LERICHE ; Hélène MAUREL-INDART ; Nathalie MAURIAC DYER ; Mireille NATUREL ; Pierre-Louis REY ; Isabelle SERÇA ; Anne SIMON ; Thanh Vân TON-THAT ; Kazuyoshi YOSHIKAWA. Cet ouvrage est issu d'un colloque international « Originalités de l'œuvre et notion d'originalité dans la pensée de Marcel Proust » Jacques BODY : « Proust devant l’originalité de Giraudoux ». L’admiration de Proust pour l’œuvre de Giraudoux ne se démentira jamais. Pourquoi cet « extraordinaire emballement » (Proust à Paul Morand, août 1920), pourquoi ces lettres d’admiration délirantes à celui qu’il jugeait « le prix Goncourt idéal » après À l’ombre des Jeunes filles en fleurs (1919), et jusqu’à ses derniers jours, jusqu’à sa toute dernière lettre: « Son livre [Siegfried et le Limousin] m’enchante, mais je suis trop fatigué pour dicter une ligne de plus. » ? 24 Amis de Jean Giraudoux Au fil des lectures… lunion.presse.fr, 15 février 2010 « Publicité et désinformation » La publicité joue-t-elle un rôle en cette période de guerre ? Une marque d'apéritif ne se prive pas d'offrir des cartes postales sur lesquelles est mentionné le message du président du Conseil Edouard Daladier : « La France a pris les armes pour une cause juste et humaine. C'est pour cela qu'elle aura la victoire ». La certitude de la protection de la ligne Maginot est attestée par les chansonniers au premier rang desquels figurent Ray Ventura et ses collégiens. Ils avertissent non sans audace les Allemands et chantent : « On ira pendre notre linge sur la ligne Siegfried ». Le calme persistant sur le front entretient un climat défavorable de lassitude. Les correspondants de guerre sont préoccupés par cette oisiveté contrainte du combattant qui est tenté par le désœuvrement. La politique française de propagande est fragile et ce n'est pas la mise à l'écart de Jean Giraudoux et son remplacement début mars 1940 par Ludovic-Oscar Frossard qui devient ministre de l'Information qui change quoi que ce soit. […] telerama.fr, 16 juin 2010-06-17 « La Guerre en embuscade », propos de Jean-Christophe Rosé, recueillis par François Ekchajzer Qu'est-ce qui distingue les actualités allemandes, britanniques et françaises ? Les Allemands avaient parfaitement intégré la puissance de l'image comme arme de propagande. En face, on essayait bien de faire passer des messages à travers les actualités ; mais ça n'avait rien de professionnel. Joseph Goebbels était un vrai technicien de la chose ; Jean Giraudoux, un écrivain qu'on avait bombardé au bureau de la 25 Bulletin 2010 propagande. Et puis, en France, la presse écrite était encore prédominante. L'audiovisuel était plus fondateur chez les Britanniques, à cause de la BBC, qui participait pleinement du système démocratique. Les actualités anglaises - que ce soit British Pathé, Movietone ou Gaumont British - proposaient d'ailleurs deux journaux par semaine, ce qui est beaucoup. nouvelobs.com, 5 mars 2010 « Les 43 secrets de Godard », par Jacques Drillon […] Théâtre. Jean-Luc Godard a joué dans « Pour Lucrèce » de Giraudoux. Il devait dire seulement : « Madame s'est empoisonnée ! » Karina, qui jouait le rôle principal, était furieuse parce qu'il faisait rire la salle en jouant à la Groucho Marx, traversant le plateau courbé en deux et se tenant les fesses. […] Blog de Michel Winock, 3 mars 2010 « Une remarque de Giraudoux » On a souvent décrit l’État républicain vivant dans l’héritage de la monarchie. En relisant les Pleins pouvoirs de Jean Giraudoux, je tombe sur ce passage : « Dès ses débuts, notre république n’a pas conçu son installation et son existence selon les méthodes de beauté, d’ampleur, de facilité qui ont toujours été celles de nos autres régimes. Elle n’a pas apporté avec elle ce que les autres démocraties, américaine ou hollandaise, danoise ou allemande, se sont plu à imaginer et à perfectionner dès leur premier jour : ses meubles. Elle se contente de vivre en meublé, elle n’a guère prévu, pour elle, d’autre installation que des utilisations ou des adaptations du domaine impérial ou royal. Elle s’est installée dans la nation non en maîtresse et en architecte souveraines, mais petitement, avec quelque honte, comme une 26 Amis de Jean Giraudoux acheteuse de biens nationaux. Ces mœurs de petit bourgeois, n’ont guère été réprouvées que par de rares municipalités et quelques administrations. Notre démocratie grille d’avoir son style, c’est-àdire sa plus forte voix ; notre peuple est un peuple de maçons et d’architectes qui n’attend qu’un signal : mais bien rares, pourtant, sont les ministères, les hôpitaux, les bureaux qui ne se disputent pas férocement, comme des bernard-l’ermite, le moindre hôtel ou la moindre coquille libre de l’ancien régime. Chambre des députés, Sénat, écoles d’agriculture, mairies, maisons de fous, sont installés presque toujours dans ces musées et ces repaires du passé que sont les châteaux, les folies ou les évêchés désaffectés. Le seul monument parisien voté d’enthousiasme par notre démocratie a été le SacréCœur de Montmartre. » Ce texte a quelque peu vieilli, il date de 1939. Il n’est pas pour autant périmé. Le seul ministère de quelque importance qui échappe à cette description a été le ministère de l’Économie et des Finances, passant du Louvre à Bercy. Les monuments, eux, sont plus nombreux : Giraudoux oubliait la Tour Eiffel, devenue pour l’étranger le symbole de la France, et Paris s’est transformé depuis que l’écrivain est mort, chaque président de la République depuis Georges Pompidou ayant eu à cœur de marquer son nom dans la pierre, depuis Beaubourg jusqu’au Musée des arts premiers. Il n’en reste pas moins que le sommet de l’appareil d’État siège dans les fauteuils et dans les hôtels de la monarchie et de l’empire. On pourra ainsi opposer la continuité des résidences à la succession des régimes, et se dire que la France est bien plus stable qu’il n’y paraît. Ou au contraire, comme Giraudoux, se plaindre que la démocratie en France n’ait pas trouvé son style. Michel Winock, professeur émérite à Sciences-po, cofondateur de la revue L'Histoire en 1978, est l'auteur d'une vingtaine d'ouvrages, parmi lesquels Le Siècle des intellectuels (PointsHistoire), Parlez-moi de la France (Plon), Jeanne et les siens (Seuil), Clemenceau (Perrin) et le dernier en date : Le XXe siècle idéologique et politique (Tempus/Perrin). 27 Bulletin 2010 Débat autour de Jouvet telerama.fr, 29 décembre 2010 « Louis Jouvet, ambivalent pendant l'Occupation ? » Suite à la diffusion le 19 décembre sur France 5 du documentaire L'Occupation sans relâche, qui décrit l'attitude de certains artistes français pendant la Deuxième Guerre mondiale, nous avons reçu une lettre indignée d'Alberte Robert. Celle-ci, auteure en 1981 pour Antenne 2 d'un documentaire sur Louis Jouvet, réfute les accusations de collaboration prêtées au comédien par un historien interrogé dans le film. Voici l'extrait incriminé et la réponse, sous forme de tribune, d'Alberte Robert. Pour l’honneur de Louis Jouvet, par Alberte Robert Je reviens sur les déclarations de l’historien Denis Rolland dans le document L’Occupation sans relâche présentant l’attitude de Louis Jouvet sous l’Occupation en deux raccourcis sans appel : en 1940 la tournée en Amérique du Sud « comme clairement officielle » donc sous l’égide de Vichy « pour promouvoir le gouvernement pétainiste de la France » ; et le retour en 1945 énoncé avec ironie « en héros… de la Résistance ! ». Or la réalité des faits est tout autre : En 1940, les Allemands interdisent à Jouvet de jouer Jules Romains et Jean Giraudoux ; les jugeant « anticulturels », on lui offre de les échanger contre Schiller et contre Goethe. Alors Jouvet leur rétorque qu’« on ne fait du théâtre que par plaisir, et en liberté », et cohérent, laissant son théâtre, il se replie en Suisse avec sa troupe et accepte le projet de Max Ophüls : faire un film de L’Ecole des Femmes qu’il avait créée à l’Athénée. Mais quand il découvre que le cinéaste entretient une liaison avec Madeleine Ozeray, il rompt le tournage et toute la troupe se replie à Lyon. C’est là que Marcel Karsenty (qui a échappé de justesse aux Allemands – comme Ophüls) réussit à monter une tournée vers l’Amérique latine, comme auparavant Sarah Bernhardt et après, Renaud-Barrault. Après 28 Amis de Jean Giraudoux avoir joué en zone libre, on rapatrie les décors vers Lisbonne et c’est du Portugal qu’en mai 1941 Jouvet et sa troupe s’embarquent pour une tournée vers Rio et Buenos-Aires de juin à septembre, et qu’ils supposent d’une saison. A Rio, c’est un triomphe. Conférences, représentations, Molière et Jean Giraudoux, Knock, Ondine, Electre, Le Trouhadec, on joue tous les jours à guichets fermés. L’Argentine n’est pas en reste ! Quand Jean-Pierre Aumont, réfugié à Hollywood avec Renoir, lui propose de le rejoindre, Jouvet, solidaire de sa troupe, refuse, et prend la décision de rester où il est. Avec ses comédiens. Le gouvernement du Canada propose alors une saison à Montréal, Québec et Ottawa mais comme Washington ne répond pas aux demandes de visas des interprètes, Jouvet comprend que leur séjour est devenu un exil et il entame une deuxième saison à Rio, en élargissant le répertoire à Claudel, Musset et Mérimée. Après Rio, Sao-Paulo et Buenos-Aires, sans nouvelle des leurs, les comédiens souffrent. Le 21 septembre 1942, les décors et les costumes flambent … Madeleine perd ses parents et sa relation avec Jouvet se dégrade… alors qu’il faut partir, mais où ? Ce sera de l’autre côté de la Cordillère, au bord du Pacifique, au Chili en premier. Et c’est l’errance : de la fin 1942 au printemps 1945, Karsenty les devance de ville en ville, en bateau, à dos de mules ou par d’improbables gués, à travers un pays âpre et montagneux, afin de préparer les représentations à venir. On pense à Molière et son Illustre Théâtre à travers le Languedoc bien avant les fastes de Versailles. Après Madeleine, sa vedette depuis 1934, qui l’a quitté à Montevideo, Jouvet perd des comédiens dont le fidèle Romain Bouquet, son compagnon depuis l’aventure avec Jacques Copeau, emporté à Santiago, tandis que sans aucun subside ni subvention, sans nouvelle des siens, sa femme et ses trois enfants, son seul lien avec la France va être l’espoir d’une lettre de Jean Giraudoux, 29 Bulletin 2010 commissaire général à l'Information de 1939 à 1940, lettre qui l’attend quand la troupe atteint une capitale ou un consulat français. C’est ainsi qu’il apprend que sa nouvelle pièce La Folle de Chaillot attendra son retour, donc la fin de la guerre, pour être montée à l’Athénée…Giraudoux lui précise avoir laissé la date en blanc. C’est à Mexico que Jules Romains les accueille au début 1945. Leur odyssée s’achève. En quatre années ils ont parcouru 67 000 kilomètres (une fois et demie le tour de la terre), avec 34 tonnes de matériel, vingt pièces, seize spectacles, par monts et par vaux, ravins torrides et fondrières enneigées ; Valparaiso, Lima, Quito, Bogota, Caracas, les Caraïbes. Ils répétaient sur les bateaux, dans le train, ou sous la tente. Ils étaient quarante, ils reviennent à vingt-sept. Ils s’appellent : Régis Outin, Paul Cambo, Marthe Herlin, Monique Mélinand, Wanda Kerrien, Alexandre Rignault, Camille Demangeat (qui deviendra l’homme de Jean Vilar au TNP), Marcel Karsenty, et épuisés par ces quatre ans, aux limites de leurs forces, ils apprennent la mort de leurs proches. Ce sont eux, ces rescapés, qui m’ont raconté ce que je relate ici, de cette tournée : saluons les saltimbanques ! Quand Jouvet et sa troupe arrivent à Paris, c’est pour mettre immédiatement en répétition la pièce de Giraudoux, et c’est par fidélité que Jouvet et Marguerite Moreno créent La Folle de Chaillot le 20 décembre 1945. « Nous sommes en retard », écrit Jouvet sur le programme en s’adressant à l’auteur qui n’est plus là. Oui, Denis Rolland, Jouis Jouvet n’était pas à Londres, ni dans le maquis. Il était sur les planches, sur scène avec ses frères d’armes, Arnolphe, Knock, et avec les plumes de Molière, de Jules Romains, de Steve Passeur et de Claudel, de Giraudoux et de Supervielle, elles furent ses dérisoires épées pendant ces quatre années de miracles quotidiens. Avec sa troupe il a porté haut l’éclat d’une nation humiliée et sans mémoire, d’un pays rabaissé. Lui, saltimbanque infatigable, il a fait ce qu’il savait si bien faire : il a joué. 30 Amis de Jean Giraudoux Son épée était de bois mais son fil, c’était le verbe. Alors, comme vous l’avez affirmé, présenter Jouvet en 40 comme un suppôt de Pétain et en 45 comme un pseudo résistant, n’est-ce pas une offense, à vrai dire une infamie ? Nul doute que le caustique fantôme de Jouvet n’en sourie, et emprunte à ces auteurs qu’il respectait tant, son si fameux « N’est-ce pas un peu court, jeune homme ? » Alberte Robert Auteur de Louis Jouvet, serviteur du Théâtre, Antenne 2, 1981 Hommage à Colette Weil 31 Bulletin 2010 32 Amis de Jean Giraudoux 33 Bulletin 2010 34 Amis de Jean Giraudoux Disparition republicain-lorrain.fr, 12 novembre 2010 « Simone Valère a quitté les planches » Inoubliable interprète des œuvres de Anouilh, Beckett, Claudel, Giraudoux, Ionesco, Montherlant ou Prévert, l’actrice Simone Valère, dont le nom reste lié à celui de Jean Desailly, son partenaire à la ville comme à la scène mort en juin 2008, est décédée hier à Roinville-sous-Dourdan (Essonne) à l’âge de 89 ans. Le couple Desailly-Valère a participé sous la houlette de Jean-Louis Barrault au renouveau théâtral de l’après-guerre. Leur rencontre s’était produite en 1942 sur le tournage du film de Louis Daquin Le Voyageur de la Toussaint. Ils avaient fêté en 2001 leurs soixante ans de théâtre en jouant La Maison du lac d’Ernest Thompson à la Madeleine à Paris. 35 Bulletin 2010 Des projets pour Bellac… avec Giraudoux lepopulaire.fr, 29 décembre 2010 Bellac « Le Palais de justice deviendra la médiathèque centrale du Haut Limousin », par Laurent Borderie Il n'en reste actuellement que les murs. En avril 2012, le palais de Justice sera devenu la médiathèque. Le Palais de justice a fermé ses portes il y a plusieurs mois déjà et s'est transformé en ruche. Les entreprises se succèdent. Le réseau de lecture de la Communauté de communes du Haut Limousin, est un chantier d'envergure qui aboutira à la création d'un pôle central, sis à Bellac et de 3 antennes installées à BussièrePoitevine, Mézières-sur-Issoire et Nouic. Il y aura également 14 points de lecture créés dans des communes du territoire. Pour Jean-Michel Doumeix, président de la CDC du Haut Limousin, « la médiathèque est appelée à être, avec le théâtre du Cloître, un équipement culturel structurant pour l'ensemble du territoire ». Ce futur lieu de vie proposera un accès libre à des documents écrits, sonores, vidéo, multimédia, et la consultation sur place ou la possibilité d'emprunter ces documents. « Le lieu devra aussi répondre aux besoins de sauvegarde, de conservation dans des conditions suffisantes et de mise en valeur des richesses littéraires locales et tout particulièrement du fonds Giraudoux que nous allons numériser grâce à la DRAC qui va nous soutenir financièrement dans cette vaste entreprise. » 36 Amis de Jean Giraudoux Numérisation des fonds Giraudoux L'enjeu principal pour la communauté de communes est d'assurer au futur réseau de lecture des moyens de fonctionnement suffisants pour que l'équipement ne reste pas cantonné à une simple mise à disposition d'un service mais qu'il puisse réellement jouer un rôle de diffusion et de développement de la lecture. La Bibliothèque Départementale de prêts reste l'un des partenaires privilégiés pour le bon fonctionnement de ce réseau. Le site de Bellac sera la "tête de réseau" de cette structure et proposera une offre documentaire de 30.000 documents et 50 titres périodiques. Le site choisi l'a été dans la concertation et a retenu l'attention des élus par sa localisation en centre-ville dans un immeuble facilement repérable par les usagers qui sera aussi à l'origine d'une synergie évidente avec la fonction commerciale du centre-ville. En outre, la réhabilitation d'un édifice à l'identité affirmée présente pour l'ensemble de la collectivité un intérêt patrimonial et architectural évident. L'ouverture de l'ensemble des sites est prévue pour avril 2012. 37 Bulletin 2010 Vie de l’association COMPTE RENDU DE L’ASSEMBLEE GENERALE DU 23 JANVIER 2010 Présents : A. Besnard, J. Body, L. Body, A. Cheyssial, S. Coyault, E. Demazure, O. Demazure, A. Duneau, F. Escoube, I. Guinle d’Allens, A. Job, A. Lacaux, M. Lépron, R. Messié, N. Moreau, C. Nier, A.-M. Prévot, J.-B. Raimond, G. Teissier, C. Riera, D. Roncière, G. Roncière, J.-L. Vergeade, S. Zaied Akrout Excusés : M. Berne, F. Bombard, L. Gauvin, M.-C. Hubert, W. Meier Procurations : à J. Body : R. Barthelemy, H. Brunschwig, J.-C. Fasquelle, R. Laubreaux à S. Coyault : J. Barnier, M.-P. Fau, C. Modrzejewska, R.-M. Moudoues-Vessigault, J.-C. Sertelon, A. Weber-Caflisch à E. Demazure : B. Brissard à M. Lépron : B. Martenka à J.-B. Raimond : M. Autrand, H. Laurenti, à J.-L. Vergeade : J. Greslier M. le Président Jean-Bernard Raimond ouvre la séance à 14h45 heures. Rapport financier Le bilan de l’année 2009 se caractérise par un solde négatif de 1579 euros : - 14211 euros pour les recettes. Celles-ci ont été inférieures aux prévisions en raison de subventions moins importantes que les années précédentes (la subvention du C.N.L. est ainsi passée à 1000 euros alors qu’elle était jusque-là de 3000). L’association compte à 38 Amis de Jean Giraudoux l’heure actuelle à peu près 150 adhérents, ce qui correspond aussi au nombre d’adhérents d’autres associations d’écrivains. - 15790 euros pour les dépenses qui incluent la réception de Florence Delay au mois de janvier ainsi que le financement de deux spectacles pendant les journées de Bellac. Le fonds de l’Association passe alors à 8191 euros, ce qui n’est pas critique mais peut inquiéter dans un contexte de restriction budgétaire. Jacques Body fait alors savoir que Colette Weil a légué à l’association une somme de 1520 euros qui viendra couvrir le déficit enregistré cette année. Le budget est adopté à l’unanimité, avec félicitations au Trésorier. Rapport d’activité Bellac Les journées Giraudoux à Bellac ont donné lieu à une exposition consacrée à Charlotte Delbo ainsi qu’à une table ronde autour de C. Delbo et J. Giraudoux. Des extraits de La Guerre de Troie ont été joués par des étudiants d’Yves Landerouin dans le cadre enchanteur des rives du Vincou. Des lectures croisées de textes de C. Delbo et de Giraudoux ont également été faites par trois comédiens ; ceux-ci ont ensuite été invités à Saint-Avertin (près de Tours) grâce à Claudine Riera-Collet, exécutrice testamentaire de C. Delbo. Cahier Le Cahier 37 consacré à Giraudoux et les Arts a été publié sous la direction d’Yves Landerouin. Bulletin 39 Bulletin 2010 Grâce à Jacques Body, le Bulletin a revu le jour après deux ans d’absence. Cette publication, même si elle semble parfois redondante par rapport au site, permet d’entretenir un lien avec les Amis de Giraudoux qui ne disposent pas encore de l’équipement nécessaire pour consulter internet ou préfèrent un support papier. Des courriers d’adhérents ont rappelé que le Bulletin est inclus dans le prix de la cotisation. Par ailleurs, le CNL a justifié la baisse de ses subventions par l’absence de ce Bulletin. Celui-ci se révèle donc indispensable pour l’obtention de subventions. Edouard Demazure accepte de remplacer Jacques Body dans la confection du prochain Bulletin. C’est donc à lui qu’il faut transmettre toute information relative à Giraudoux. Divers Guy Teissier, qui regrette l’absence de mémoires de recherche cette année, évoque les différents événements français et européens autour de Giraudoux : - une adaptation des Anges du péché a été jouée cette année à Bougival au mois de novembre par la troupe de Laurent Le Bras ; elle devrait être reprise cet été dans le cadre du festival off d’Avignon. - La Folle de Chaillot a été jouée au Théâtre Royal du Parc à Bruxelles - une traduction de La Guerre de Troie en géorgien est envisagée Fondation Jean et Jean-Pierre Giraudoux Mauricette Berne fait le point sur la situation actuelle de la Fondation. La fin des problèmes avec l’administrateur judiciaire a permis à celle-ci de tenir enfin son rôle. Elle a notamment pu aider Laurent Le Bras en lui accordant une subvention pour son spectacle réalisé à partir des Anges du péché. Mais aucun prix Giraudoux n’a 40 Amis de Jean Giraudoux pu être décerné cette année faute de candidats (alors qu’un prix Racine a été attribué). Par ailleurs la Fondation a immédiatement réagi face aux affirmations de M. Cieutat dans le Dictionnaire du cinéma populaire français (Nouveau Monde éditions), à l’entrée « Jean-Louis Bory » : un courrier a été envoyé auquel l’auteur a répondu en s’excusant de ses propos qu’il met sur le compte de l’utilisation hâtive d’une information non vérifiée. Jean-Louis Vergeade aborde le problème de la maison « des Jean et des Pierre » : on est revenu à la situation de l’année 2000, mais les dix ans de procès ont laissé des traces dans la mesure où cette maison s’est beaucoup dégradée. Renouvellement du Bureau Sylviane Coyault est remplacée par Annie Besnard à la tête du secrétariat général. Pour les relations avec Bellac, celle-ci sera aidée par Anne-Marie Prévot, habite dans la région. Edouard Demazure a souhaité son remplacement comme trésorier. Souad Zaied-Akrout propose sa candidature. Il est convenu que, jusqu’à la prochaine Assemblée générale, elle s’initiera à la gestion de la trésorerie avec l’aide d’Edouard Demazure, qui reste trésorier en titre. Perspectives 2010 Cahiers Le prochain Cahier, le numéro 38, sera consacré à la parution de larges extraits de deux thèses soutenues récemment : celles de Christian Allègre et d’Abelghani El Himani ; il sera intitulé : Arcadie ou Utopie ? Pour le numéro suivant, Arzu Ildem compte sur l’édition en France des actes du colloque d’Ankara ; mais le nombre important 41 Bulletin 2010 de participants prévus (environ 40) risque de faire beaucoup trop pour un seul ouvrage. On suggère donc de ne proposer qu’un abstract des différentes communications et de mettre l’intégralité des celles-ci en ligne sur le Net. Le numéro 41 devrait permettre de publier de larges extraits des travaux de Myriam Lépron et de Yukie Masé. Pour la suite, Sylviane suggère qu’il faudrait reprendre la thématique : « une œuvre, un cahier », comme cela a été fait pour la Folle de Chaillot et L’Apollon de Bellac. Dictionnaire André Job évoque ce lourd projet qui est en train de prendre forme : ce dictionnaire Giraudoux constitue un enjeu crucial dans la recherche à venir car il devrait être l’ouvrage de référence aussi bien pour les étudiants que pour les chercheurs. Publié par les éditions Champion, cet ouvrage d’environ un millier de pages doit faire le point sur 50 ans de critique et impliquer de 50 à 70 collaborateurs. À la tête de cet immense projet, une double direction : André Job et Sylviane Coyault. Depuis six mois, il a déjà bien avancé : la liste des entrées est prête et un certain nombre de collaborateurs prestigieux comme Pierre Brunel ou Florence Delay ont accepté de participer. Le problème réside à présent dans la répartition des entrées : outre les deux directeurs qui devraient assurer la rédaction de 150 entrées chacun, et les collaborateurs occasionnels qui en prendraient 1,2 ou 3, il faudrait que les spécialistes se chargent d’une cinquantaine d’entrées, ce qui constitue un travail important. Bellac Pour l’instant, on ne sait rien (dates, spectacles prévus…) des projets de la municipalité de Bellac pour le festival. Pour l’exposition, différentes pistes sont avancées : CharlesLouis Philippe serait la plus probable dans la mesure où Sylviane est en contact avec les Amis de l’auteur et où cette exposition est déjà envisagée depuis plusieurs années. Guy propose alors de laisser l’exposition sur deux ans, de façon à permettre la préparation de celle 42 Amis de Jean Giraudoux sur Vialatte. A. Job suggère une exposition autour de Giraudoux et l’Histoire. Divers Annie Besnard, nouvelle secrétaire générale, prend la parole pour remercier Sylviane du long travail qu’elle a accompli depuis plusieurs années. Elle définit ses objectifs pour les années à venir : augmenter le nombre d’adhérents dans un contexte peu favorable ; équilibrer le budget et pour cela il va falloir résoudre le difficile problème des dossiers de subventions ; partager les responsabilités avec Anne-Marie concernant Bellac. Anne-Marie intervient à son tour : elle voudrait rencontrer les différentes personnes susceptibles d’être des interlocuteurs à Bellac et mobiliser les gens sur place de façon à ce que l’association reprenne un ancrage géographique plus important. La réunion se termine par l’intervention de Laurent Le Bras et de plusieurs comédiens qui viennent présenter des photos de leur spectacle et lire des extraits des Anges du péché. COMPTE RENDU DE L’ASSEMBLÉE GÉNÉRALE DU 27 JUIN 2010 Présents : M. Berne, A. Besnard, R. Beucler, L. Body, J. Body, B. Brissard, S. Coyault, A. Duneau, R. Gonzalez-Naranjo, M. Lépron, R. Messié, N. Moreau, M. Potet, A.-M. Prévot, G. Roncière, D. Roncière Excusés : F. Bombard, L. Jankovic, A. Job, J.-B. Raimond, S. ZaiedAkrout 43 Bulletin 2010 Procurations : à A. Besnard : N. Nakamura ; à J. Body : H. Brunschwig, R. Laubreaux, N. Maritch-Haviland ; à S. Coyault : P. d’Almeida, J.-C. Sertelon ; à J.-B. Raimond : R-M. MoudouesVessigault. 1) Gratuité de l’exposition de l’été à la Maison natale Les visiteurs de l’exposition installée à la Maison natale par l’Association des Amis de Giraudoux acquittent un droit d’entrée. Celui-ci est modique (3 €, uniquement pour les adultes). L’exposition de l’an dernier, dont l’entrée était gratuite pour les habitants de la communauté de communes de Bellac, a rapporté 140 € à l’association. La municipalité demande à ce que l’accès à cette exposition soit désormais gratuit pour tous les visiteurs, à l’exemple d’autres expositions, organisées le reste de l’année par la Société des Amis de la Maison natale, animée par Monsieur Peyronnet. Il semble effectivement désobligeant de faire payer l’exposition de l’été ; cela risque de dévaloriser les expositions installées par la Société des Amis de la Maison natale, qui mettent les lieux en valeur toute l’année. Proposition acceptée à l’unanimité. 2) Entretien de la Maison natale Lors de la mise en place de l’exposition Philippe/Giraudoux, Anne-Marie Prévot a découvert que le ménage n’avait pas été fait depuis longtemps. Selon Brigitte Brissard, la mairie doit faire faire le ménage tous les 15 jours. Mais il ne s’agit que d’un accord oral. À vérifier avec la mairie. 44 Amis de Jean Giraudoux 3) La bibliothèque Les livres de Giraudoux appartiennent à la ville ; les autres ouvrages à l’association. La ville a passé convention avec l’association pour gérer l’ensemble du fonds. Actuellement, la Fondation Jean et Jean-Pierre Giraudoux veut constituer un centre de documentation autour de Jean Giraudoux. La Fondation de France doit venir à Bellac faire une estimation, afin de participer à la restauration des livres endommagés. Mauricette Berne et Guy Teissier ont trouvé la bibliothèque dans le plus grand désordre. Une solution est proposée pour la ranger : employer un enseignant du collège qui a demandé à consulter des documents. 4) Les Cahiers Sylviane Coyault, responsable des Cahiers, annonce que le n°38, Arcadie ou Utopie ?, est sous presse. Il propose les résumés des thèses de Christian Allègre et Abdelghani El Himani. - Cahier 39 Le colloque L’Espace dans l’œuvre de Giraudoux a eu lieu en mai à Ankara. Les Actes seront-ils publiés en Turquie ou dans les Cahiers ? Arzu Ildem, l’organisatrice, n’a pas encore donné réponse. Si la publication des Actes se fait en Turquie, le Cahier 39 pourrait présenter les résumés de deux thèses autour du théâtre de Giraudoux : celle de Catherine Nier et celle de Yukie Mase. - Débat autour du contenu des Cahiers * Jacques Body souligne qu’en publiant des résumés de thèses, l’Association risque de s’adresser plus aux 30 adhérents de la SIEG (Société Internationale des Etudes Giralduciennes) qu’aux 150 adhérents des Amis de Jean Giraudoux. Comment faire pour ne pas oublier les adhérents non-universitaires dans 45 Bulletin 2010 les publications ? Il serait en tout cas souhaitable que les auteurs de thèses s’orientent vers un essai bref et dynamique résumant leur travail. * Sylviane Coyault rappelle différents points : > résumer une thèse est déjà un énorme travail, ne demandons pas l’impossible aux auteurs ; > la plupart des articles figurant dans les Cahiers sont écrits par des universitaires ; > les Presses Universitaires Blaise Pascal, qui assurent – et donc soutiennent - la publication, ne peuvent cautionner que des articles qui aient une bonne tenue scientifique. * Jacques Body suggère la possibilité d’un retour chez Grasset, qui laissait plus de liberté. * Les deux associations d’auteurs présentes à l’Assemblée donnent leurs témoignages : > L’Association Robert Margerit propose dans ses Cahiers des articles d’universitaires, mais aussi de contributeurs locaux. > L’Association Beucler publie également des articles d’universitaires et de non universitaires. Les représentants des deux associations soulignent que l’université n’est pas partie prenante dans leurs publications. D. Roncière se demande s’il ne serait pas possible de s’orienter vers des Cahiers qui regrouperaient plusieurs associations d’Amis d’écrivains. - Perspectives Afin de concilier les objectifs de la recherche universitaire et la nécessité de promouvoir l’œuvre de Giraudoux auprès d’un public plus large, Sylviane Coyault propose d’alterner la publication de thèses et celle de cahiers consacrés à une œuvre. * Les thèses 46 Amis de Jean Giraudoux La consigne donnée aux auteurs serait de les réduire à 150 ou 200 pages. Le Cahier pourrait être éventuellement complété avec des articles traitant de la même problématique, des inédits ou versions primitives, des photographies de manuscrits. * Cahiers autour d’une œuvre Il s’agirait de faire connaître des œuvres autres qu’Électre ou La Guerre de Troie en rassemblant des études (approfondissement thématique, explications de passages clés) et des documents qui permettent à des enseignants des premières années d’université de travailler avec leurs étudiants. Pour chaque cahier, un coordonnateur donnerait une cohérence autour de l’œuvre. Il serait souhaitable de commencer par Aventures de Jérôme Bardini ou Choix des élues. - Mise en ligne des Cahiers Les Presses Universitaires s’orientent de plus en plus vers une vente en ligne payante du texte parallèlement à la vente du volume imprimé. Prix du texte en ligne : 60 % de celui du support papier. Les Amis de Jean Giraudoux donnent-ils leur accord pour la publication en ligne payante des Cahiers ? Accord à l’unanimité. 5) Modification du Bureau - Vice-présidence Les statuts de l’association prévoient trois vice-présidents, nous en avons actuellement deux : Jacques Body et Guy Teissier. Jacques Body, qui s’est beaucoup investi dans l’association depuis de nombreuses années, souhaite prendre un peu de recul et 47 Bulletin 2010 présente sa démission. André Job s’est proposé pour assumer les fonctions de vice-président. Sylviane Coyault vient de laisser sa charge de Secrétaire générale, mais continue à avoir la responsabilité des Cahiers. Avec André Job, elle dirige la préparation du futur Dictionnaire Giraudoux. Elle semble donc toute désignée pour être viceprésidente. Sylviane Coyault et André Job sont élus. - Trésorier Édouard Demazure, qui gère avec compétence les finances de l’association depuis de plusieurs années, souhaite être déchargé de ses fonctions. Depuis plusieurs mois, il initie Souad Zaied-Akrout, devenue son adjointe en janvier, au suivi de la trésorerie des Amis de Giraudoux. Souad Zaied-Akrout est donc élue trésorière. Les Amis de Jean Giraudoux remercient Jacques Body et Édouard Demazure pour le travail accompli et sont heureux de pouvoir continuer à compter sur leur aide et leurs conseils. 48 Amis de Jean Giraudoux Sommaire Éditorial…………………………………………………1 Festival de Bellac 2010 Les Journées J. Giraudoux……………………………....3 Articles de presse autour du Festival……………...…….4 Giraudoux au théâtre La Folle de Chaillot…………………………….….13, 15 L’Apollon de Bellac……………………………………17 Mélanges thématiques……………………………..13, 15 Publications Les Vies multiples de Jean Giraudoux………...………18 Cahier 38 Arcadie ou Utopie……………………..……22 Originalités proustiennes…………………..………….23 Au fil des lectures Extraits………………………………………………....25 Blog de Michel Winock……………………………..…26 Débat autour de Jouvet……………………………...…28 Disparitions Hommage à Colette Weil…………………………..….31 Simone Valère…………………………………………35 Des projets pour Bellac…………………………...….36 Vie de l’association Compte rendu Assemblée générale janvier 2010……...38 Compte rendu Assemblée générale juin 2010…………43 49