20111025_les directeurs du tns depuis 1946

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Les directeurs du TNS
depuis 1946
Roland Piet ri
André Clavé
Michel Saint-Denis
Hubert Gignoux
Jacques Fornier
André-Louis Périnetti
Jean-Pierre Vincent
Jacques Lassalle
Jean-Marie Villégier
Jean-Lo u is Martinelli
Stéphane Braunschweig
Julie Brochen
Roland Pietri
Directeur du CDE de 1946 à 1947
CTEUR DU
CDE DE 1946 A 1947
Il a été le codirecteur de la Comédie des Champs‐Élysées de 1944 à 1948 avec Claude Sainval et a dirigé pendant
la saison 1946‐1947 le Centre dramatique de l'Est basé à Colmar. Il y a fondé une troupe avec les comédiens
Françoise Christophe, André Reybaz, Catherine Toth. Ensuite il revient à la Comédie des Champs‐Élysées et
devient le metteur en scène des pièces de Jean Anouilh.
EPERTOIRE AU CDE :
1946‐1947
Le Survivant de Jean‐François Noël
Les Folies amoureuses de Jean‐François Regnard
Le Misanthrope de Molière
TNS | Les d i rect eu rs du T N S de pu is 1 9 46
André Clavé (1 916916 - 1981)
1981 )
Directeur du 4 mai 1947 au 31 décembre 1952NDRE CLAVE‐ DIRECTEUR DU CDE DU 4 MAI 1947 AU 31
Sans formation particulière, il crée en 1936 une troupe, les Comédiens de la Roulotte, qui participe, dès 1940, au
mouvement Jeune France lancé par P. Schaeffer. François Darbon et J. Dessailly étaient du groupe et Vilar le
rejoindra en tant qu'auteur. Préfigurant la Décentralisation, la Roulotte commence ses tournées dans l'Ouest en
1941. Mais Jeune France étant dissous en 1942, Clavé continue à titre personnel avec, par exemple, la Fontaine
aux saints de Synge où Vilar se fait remarquer comme acteur.
Après la guerre, il reconstitue la Roulotte et est chargé par Jeanne Laurent d'organiser des tournées en Alsace et
en Lorraine. En 1947 il est nommé à la succession de Roland Piétri comme directeur du tout nouveau Centre
dramatique de l'Est. Il le restera jusqu'en 1952, soucieux à la fois de constituer un répertoire (des classiques
essentiellement, mais aussi Rosmersholm d'Ibsen, Un homme de Dieu de Marcel, Sainte Jeanne de Shaw, au total
48 spectacles en six ans) adapté aux nombreuses tournées qu'il entend assurer (48 localités seront touchées,
dans une quinzaine de départements par le CDE en 1952), de former des acteurs et de veiller à la bonne
réalisation de l'ensemble architectural conçu par Pierre Sonrel (le théâtre sera inauguré par Hubert Gignoux en
1957).
Clavé cesse de s'occuper de théâtre en 1955 pour rejoindre P. Schaeffer au Studio‐école de la Radiodiffusion
française.
1947‐1948
L'Arlésienne d'Alphonse Daudet
Les Bourlingrins de Georges Courteline
Le Grand Voyage de R.C. Sheriff
Le Bourgeois gentilhomme de Molière
Le Chariot de terre cuite de Sudraka
1948‐1949
Le Mariage de Figaro de Beaumarchais Les
Nuits de la colère d'Armand Salacrou Hamlet de
William Shakespeare
Le Médecin malgré lui de Molière
Sainte‐Jeanne de G. B. Shaw
1950‐1951
Macbeth de William Shakespeare
Les Centaures de M. Campserveux
1951 1952
Un Chapeau de paille d'Italie d'Eugène L abiche
Le Héros et le soldat de G. B. Shaw
L'École des femmes de Molière
L'Ombre d'un franc‐tireur de Sean O'Casey
La Puissance et la gloire de Graham Greene
1949‐1950
Les Précieuses ridicules de Molière
Le Miracle de l'homme pauvre de M. Hémar
L'Arlésienne d'Alphonse Daudet
Un Cas de conscience de R. J. Chauffard
TNS | Les direct eurs du T N S de pu is 1 946
Michel Saint-Denis
(1897 - 1971)
Directeur du 1e janvier 1953 à juillet 1957.
Metteur en scène français, neveu de Copeau, qui continua l'enseignement de son oncle en Grande‐Bretagne, en
France et en Amérique du Nord.
Ses premières mises en scène sont pour la Compagnie des Quinze. En 1935, il quitte la France pour assurer la
mise en scène d’une version anglaise de Noé d’ Obey (un grand succès des Quinze). Il reste à Londres pour
fonder, sur les principes de Copeau, le London Theatre Studio. Son projet est de créer un théâtre d'art à l'instar
de ceux du Cartel parisien. La tentative échoue, mais certaines de ses mises en scène éblouissent le public
londonien, surtout Les Trois Sœurs en 1939. Pendant la guerre il travaille pour la BBC ; ensuite il se joint à Hugh
Hunt et George Devine dans le projet de renouveler l'Old Vic Theatre et d'y établir une école d'art dramatique.
Une série de crises financières mène à l'échec de l'école en 1951.
Il rentre en France où, en 1952, il est nommé directeur de la Comédie de l'Est, à Colmar, l'un des nouveaux
centres dramatiques de la décentralisation. Il y fonde la première école d'art dramatique hors de Paris. Quand le
centre déménage à Strasbourg en 1953, l'école l'y accompagne et garde jusqu'à ce jour sa réputation
internationale. En 1957 Saint‐Denis est appelé aux États‐Unis comme conseiller dramatique et devient
codirecteur de l'école de Juillard au Lincoln Center de New‐York. Il accepte le poste de conseiller à la nouvelle
école d'art dramatique du Canada et, en 1961, il est nommé conseiller artistique à la nouvelle Royal Shakespeare
Compagny. En 1960 il publie en anglais Theatre, a Rediscovery of Style (Le Théâtre ou la Redécouverte du style),
livre qui fut pendant longtemps la seule introduction en anglais aux idées de Copeau.
Site internet sur Michel Saint‐Denis : www.michelsaintdenis.net
ERTOIRE AU CDE :
1952‐1953
Electre de Sophocle
Le Songe d'une nuit d'été de William Shakespeare
1953‐1954
Une Femme qu'a le cœur trop petit de Fernand Crommelynck
Tessa : la Nymphe au cœur fidèle de Jean Giraudoux
1954‐1955
Roméo et Juliette de William Shakespeare
La Sauvage de Jean Anouil
TNS | Les direct eurs du T N S de pu is 1 946
Hubert Gignoux
(1915 - 2008)
Directeur du CDE, puis du TNS de juillet 1957 au 30 juin 1971
Tout en poursuivant ses études de droits et de sciences politiques, il fait son apprentissage du théâtre de 1932 à
1939, aux Comédiens Routiers et au Théâtre de l'Oncle Sébastien, sous la direction de Léon Chancerel. Prisonnier
durant la Seconde Guerre mondiale, il met en scène des spectacles variés suivant cet enseignement, puis réalise
des spectacles de marionnettes, prémices de la Compagnie des marionnettes des Champs‐Elysées qu'il fonde
avec Henry Cordreaux en 1947. En 1945, nommé instructeur national d'art dramatique, il définit la formule de
stages de formation destinés au Théâtre amateur. Sa rencontre avec les Jeunes Comédiens de Rennes (lauréats
du concours des Jeunes compagnies) l'amène à fonder en 1949 le Centre dramatique de l'Ouest qu'il dirigera
jusqu'en 1957, année où il prend la direction du Centre dramatique de l'Est.
Il inaugure le "Théâtre de Comédie" le 1er octobre 1957, avec une représentation d'Hamlet de Shakespeare. Le
bâtiment est l'œuvre de l'architecte et scénographe Pierre Sonrel. En décembre 1957, le circuit des Tréteaux du
CDE se met en place avec la tournée de Neuf Images de Molière. La tournée comprend 42 petites villes et villages
de la région. C'est aussi la première tournée " professionnelle " des Cadets, jusqu'à présent recrutés parmi les
élèves de l'Ecole.
Son répertoire de metteur en scène au CDE est très varié, allant d'Eschyle à Brecht et Claudel, en passant par le
théâtre classique français et étranger, Labiche, Ibsen, Pirandello, O'Neill et Genet. Mais il a noué des liens
particuliers avec quelques auteurs contemporains : Morvan Lebesque, Max Fritsch et, surtout, Friedrich
Dürrenmatt. Gignoux est un des pionniers de la décentralisation théâtrale, fondant sa pratique sur une
conception éthique du théâtre : volonté de faire un théâtre généreux, ouvert sur le monde, de créer dans un
esprit de troupe, de traiter le public en véritable interlocuteur. En 1961, le syndicat de la critique dramatique et
musicale décerne son prix pour la saison parisienne à deux spectacles du CDE mis en scène par Hubert Gignoux :
Mille francs de récompense de Victor Hugo (création mondiale) et La Visite de la vieille dame de Friedrich
Dürrenmatt, l'un des auteurs‐associés du CDE.
En 1971, il en abandonne la direction pour redevenir comédien. Il est pensionnaire à la Comédie‐Française de
1983 à 1986. En 1984, il a publié un livre de mémoires et de réflexion : Histoire d'une famille théâtrale (l'Aire
théâtrale, Lausanne).REPERTOIRE
AU CDE/TNS :
1957‐1958
L'Amour parmi nous de Morvan Lebesque
Hamlet de William Shakespeare
1958‐1959
Romulus le Grand de Friedrich Dürrenmatt
1959‐1960
L'Échange de Paul Claudel
1960‐1961
La Visite de la vieille dame de Friedrich Dürrenmatt
Mille francs de récompense de Victor Hugo
TNS | Les direct eurs du TNS depu is 1946
1961‐1962
Le Mariage de Monsieur Mississipi de Friedrich Dürrenmatt
1962‐1963
Horace de Pierre Corneille
Les Chemins de fer d'Eugène Labiche
1963‐1964
Le Singe velu d'Eugene O'Neill
1964‐1965
Les Physiciens de Friedrich Dürrenmatt
1965‐1966
Dormez je le veux de Georges Feydeau
Le Soulier de satin de Paul Claudel
Comment naît un scénario de cinéma de Cesare Zavattini
1966‐1967
Joël Brand, histoire d'une affaire de Heinar Kipphardt
L'École des femmes de Molière
1967‐1968
La Visite de la vieille dame de Friedrich Dürrenmatt
1968‐1969
Nekrassov de Jean‐Paul Sartre
Jacques Fornier
Directeur du 1er juillet 1971 au 30 juin 1972
Comédien et metteur en scène à Paris, il s’installe en 1956 à la Montagne de Beaune (Bourgogne) et met en
scène notamment les textes suivants : La Mort joyeuse d’Evreïnoff, L’Ours de Tchekhov, Feu la mère de Madame
de Georges Feydeau, Soledad de Colette Audry, Huis clos de Sartre. En 1957, il met en scène avec sa compagnie
(comptant onze comédiens) Le Légataire universel de Regnard, puis en 1958 Les Deux Ogres de Guillaume
Kergoulay. Entre 1959 et 1967, l’État apporte son soutien à l’action de onze troupes permanentes qui vont
bénéficier quelques années plus tard du statut de Centre Dramatique National. C’est le cas de la Compagnie de
Jacques Fornier à Beaune qui devient avec le Théâtre de Bourgogne, en 1960, troupe permanente, appelée à
devenir le CDN de Bourgogne basé depuis 1980 à Dijon.
De 1958 à 1970, il mettra en scène Molière (Le Médecin malgré lui, 1959, Le Mariage forcé, 1960, Les Fourberies
de Scapin, 1961, L’Avare, 1961, Le Médecin malgré lui, 1970), Beaumarchais (Le Barbier de Séville,1959),
Marivaux (La Fausse Suivante, 1960), Musset (Barberine, 1960), J.‐M. Synge (La Fontaine aux saints, 1960),
Shakespeare (Jules César, 1962), René de Obaldia (Edouard et Agrippine, 1963), Robert Pinget (La Manivelle,
1964), Guy Foissy (L’Entreprise, 1966), Émile Mazaud (La Folle Journée, 1967) et Georges Feydeau (Mais n’te
TNS | Les direct eurs du TNS depu is 1946
promène donc pas toute nue, 1969).
En 1971, Jacques Fornier, quitte la Bourgogne et fait escale à Strasbourg pendant un an pour assurer la direction
du Théâtre National de Strasbourg. Après 1972, il séjourne à l’étranger pendant de nombreuses années puis
revient en France pour s’installer de nouveau en Bourgogne, où il poursuit son métier d’acteur et anime des
stages de formation notamment sur la Méthode Feldenkrais, sans être attaché à une structure ou à une
compagnie.
En 1998, Jacques Fornier joue dans Aberrations du documentaliste, spectacle co‐écrit et mis en scène par
Ezéchiel Garcia‐Romeu et François Tomsu. En 2007, il fait partie de la troupe de Une confrérie de farceurs, m.e.s.
François Chattot et Jean‐Louis Hourdin.
1970‐1971
Le légataire universel de J.F. Régnard
André-Louis Périnetti
Directeur du 1e juillet 1972 au 30 septembre 1974ROITNS :
1972‐1973
Le Rapport dont vous êtes l'objet de Vaclav Havel
Richard III de William Shakespeare
1973‐1974
Les Ressources naturelles de Pierre Laville
Jean-Pierre Vincent
(né en 1942)
Directeur du 1er janvier 1975 au 31 juillet 1983
Le parcours de Jean‐Pierre Vincent, c'est celui de toute une génération : celle formée à l'école du groupe
théâtral du Lycée Louis‐le‐Grand. C'est là qu'il rencontre Michel Bataillon, Jérôme Deschamps mais surtout
Patrice Chéreau, en 1959. Rencontre de la scène où il débute, en qualité de comédien, la même année, dans
Amal et la lettre du roi de Rabindranâth Tagore. Quatre ans plus tard, il signe son premier essai de mise en
scène avec La Cruche cassée de Kleist, suivie de Scènes populaires d'Henri Monnier. Puis, il joue dans les
premiers spectacles de Patrice Chéreau : L'Affaire de la rue de Lourcine de Labiche, L'Héritier de village de
Marivaux, Les Soldats de Lenz. Avec, encore, son école pas comme les autres, pleinement intégrée dans la vie
du théâtre.
Ce n'est que vers la fin de son dernier mandat qu'il réalise en dehors de Strasbourg le Don Giovanni de Mozart
au Festival d'Aix en Provence (1982) et Les Corbeaux d'Henry Becque à la Comédie‐Française, sur l'invitation de
Jacques Toja.
Un an après la mise en scène des Corbeaux, il est nommé Administrateur de la Comédie‐Française (août 1983).
On lui doit la création de Félicité d'Audureau, l'entrée au répertoire du Balcon de Genet dans une mise en scène
de Georges Lavaudant, la venue de Klaus‐Michael Grüber pour Bérénice, celle de Luca Ronconi pour Le
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Marchand de Venise. Avec Jean‐Pierre Vincent, arrivent de nouveaux pensionnaires : Dominique Valadié,
Catherine Sauval, Muriel Mayette, Jean‐Yves Dubois...
Il choisit en 1986 de quitter l'Administration de la Comédie Française pour se livrer entièrement à son activité
de metteur en scène, mais aussi de professeur au Conservatoire national Supérieur d'Art Dramatique. Il va de
théâtre en théâtre pour monter Le Mariage de Figaro de Beaumarchais (Théâtre National de Chaillot, 1987), 0n
ne badine pas avec l'amour d'Alfred de Musset (Théâtre de Sartrouville, 1988), Le Faiseur de Théâtre de Thomas
Bernhard (TNP Villeurbanne, 1988), La Nuit les chats (Théâtre ouvert, 1989), Oedipe et les Oiseaux ‐ Trilogie
(Festival d'Avignon 1989, Nanterre‐Amandiers, 1989), La Mère coupable de Beaumarchais (Comédie‐Française,
1990), Le Chant du Départ d'Ivane Daoudi (Théâtre de Nice et Théâtre de la Ville, 1990 ).
En juillet 1990, il prend la direction du Théâtre des Amandiers à Nanterre où il présente, en octobre, Les
Fourberies de Scapin de Molière (créé trois mois plus tôt dans la Cour d'Honneur du Festival d'Avignon). Le
spectacle tourne dans toute la France avant d'être repris en juin 1991 au Théâtre Mogador à Paris. Il alterne
depuis les créations de textes contemporains : Princesses de Fatima Gallaire (mai 1991, prix du syndicat de la
critique ‐ meilleure oeuvre francophone), Un homme pressé de Bernard Chartreux (mars 1992) et les spectacles
du cycle Musset " Enfant du siècle " : Fantasio et Les Caprices de Marianne (octobre ‐ novembre 1991), On ne
badine pas avec l'amour et Il ne faut jurer de rien (février ‐ mars 1993), Woyzeck (octobre 1993), Combats dans
l'Ouest de Vichnievski (avril 1994), Thyeste de Sénèque (septembre ‐ octobre 1994), et Violences à Vichy 2 de
Bernard Chartreux (mai ‐ juin 1995).
Il met en scène pour l'Opéra de Lyon (reprise à Nanterre en janvier 1995) Les noces de Figaro de Mozart sous la
direction musicale de Paolo Olmi. (Repris à Nanterre, puis à nouveau à Lyon en 1996).Après Tout est bien qui
finit bien de William Shakespeare, il crée Karl Marx Théâtre Inédit en mars 1997, puis Le jeu de l'amour et du
hasard de Marivaux en avril 1998 (tournée en France et à l'étranger : USA, Grande Bretagne, Russie...), puis Le
Tartuffe ou L'Imposteur, comédie de Molière, en novembre 1998.
En mai 1999, il a mis en scène Pièces de guerre d'Edward Bond, spectacle réalisé avec les élèves de l'Ecole
Régionale d'Acteurs de Nice (ERAC). Après la tournée internationale du spectacle Le jeu de l'amour et du
hasard, Jean‐Pierre Vincent a mis en scène au Théâtre des Amandiers, en janvier 2000, Homme pour Homme de
Bertolt Brecht. En mars 2000, au Théâtre du Châtelet il a mis en scène Mitridate, opéra de Mozart.
En juillet 2000, il a créé Lorenzaccio d'Alfred de Musset au Festival de Marseille. Ce spectacle a été repris à la
Cour d'Honneur du Palais des Papes du 26 au 30 juillet 2000, puis au Théâtre des Amandiers en octobre et
novembre 2000, avant une tournée en France.
En avril 2001, avec les Acteurs Amateurs des Amandiers, il a mis en scène Le Drame de la vie de Valère
Novarina. En septembre 2001, L'Échange (première version de 1893) de Paul Claudel est sa dernière mise en
scène au Théâtre des Amandiers qu'il quitte le 31 décembre de la même année.
Il fonde alors, toujours avec Bernard Chartreux, mais aussi ses compagnons de travail Jean‐Paul Chambas, Alain
Poisson et Patrice Cauchetier, sa nouvelle compagnie : " Studio Libre ". Subventionnée par le Ministère de la
Culture, la compagnie entreprend des co‐productions avec les grands théâtres. Vincent et Chartreux font aussi
partie du Comité Pédagogique de l'ERAC, et consacrent une grosse part de leur activité à cette école. Ainsi, en
2002, ils présentent un spectacle de sortie de l'Ensemble 10 au Festival d'Avignon, puis à la MC93 de Bobigny :
TNS | Les direct eurs du TNS depu is 1946
Le fou et sa femme ce soir dans Pancomedia de Botho Strauss.
C'est en 2003 au Théâtre de la Colline qu'il monte pour la première fois une pièce de Jean‐Luc Lagarce : Les
Prétendants (prix de la meilleure mise en scène, décerné par le syndicat de la critique).
En 2004, après un détour chez Edward Bond avec Onze débardeurs, il monte Derniers remords avant l'oubli de
Jean‐Luc Lagarce (tournée en 2004/2005). En mai 2005, il est invité par le festival de Syracuse en Sicile à mettre
en scène Les Sept contre Thèbes d'Eschyle au théâtre grec, spectacle repris cet automne au Teatro Olympico de
Vicenza.
En 2006, il met en scène Les Antilopes de Henning Mankell, accueilli au Théâtre de La Criée. Il est membre du
Conseil d’administration du Festival d’Avignon.
REPERTOIRE AU TNS :
1975‐1976
Germinal d'après Emile Zola
La Bonne Vie de Michel Deutsch
1976‐1977
Le Misanthrope de Molière
1977‐1978
Une Livre à vue et Palais de la guérison de Sean O'Casey
1978‐1979
La Mort d'Andrea del Sarto, peintre florentin d' Alfred de Musset
1979‐1980
Vichy‐fictions et Violences à Vichy de Bernard Chartreux
Convoi et Ruines de Michel Deutsch
Peines d'amour perdues de William Shakespeare
1980‐1981
Don Giovanni de Mozart, mise en scène Jean‐Pierre Vincent et Jean Dautremay, Festival d'Aix
1981‐1982
Le palais de justice de Bernard Chartreux, Dominique Muller et Jean‐Pierre Vincent
Les Corbeaux de Henry Becque, Comédie française
1982‐1983
Dernières Nouvelles de la peste de Bernard Chartreux
TNS | Les direct eurs du TNS depu is 1946
Jacques Lassalle
(né en 1935)
Directeur du 1er aout 1983 au 3 juillet 1990
Après une agrégation de lettres modernes et des études au Conservatoire national supérieur d'art dramatique, il
fonde en 1967 le Studio‐Théâtre de Vitry, où il revisite des classiques ‐ Ruzante, Goldoni, Labiche ‐, stimule la
création contemporaine et met en scène ses propres pièces, dont Un dimanche indécis dans la vie d'Anna. En
1983, il devient directeur du Théâtre national de Strasbourg. Son premier spectacle est le Tartuffe de Molière,
avec notamment Gérard Depardieu et François Périer. En 1985, Jacques Lassalle inaugure l'ouverture d'une
petite salle baptisée salle Hubert Gignoux avec la mise en scène du Professeur Taranne d'Arthur Adamov et de
Dissident il va sans dire de Michel Vinaver. En 1987, Rosmersholm d'Henrik Ibsen, mis en scène par Jacques
Lassalle, obtient le prix Georges Lerminier du Syndicat de la critique dramatique.
Il y poursuit son programme d'aide aux jeunes talents en créant, avec l'aide de Bernard Dort, un comité de
lecture qui organise des lectures publiques, en recevant les jeunes compagnies et en se consacrant lui‐même à la
direction et à la diffusion du dernier spectacle des élèves de l'École du TNS. De 1990 à 1993, il est administrateur
général de la Comédie‐Française, où son retour au répertoire classique se poursuit naturellement avec Molière,
Marivaux et Goldoni, sans renoncer aux œuvres controversées, dont Un mari d'Italo Svevo. Mais le répertoire
contemporain est surtout présent au Vieux‐Colombier, devenu en 1993 deuxième salle de la Comédie‐Française.
Son goût pour le cinéma l'incite à inviter des cinéastes étrangers à mettre en scène les comédiens du Français.
1982‐1983
Tartuffe de Molière
1983‐1984
Woyzeck de Georg Bückner
1984‐1985
L'Heureux Stratagème de Marivaux
Le Professeur Taranne d'Arthur Adamov Dissident, il va sans dire de Michel Vinaver Emilia Galotti de Lessing
Lorenzaccio d'Alfred de Musset
1985‐1986
La Clé d'Eugène Labiche et Alfred Duru
Luisa Miller de Verdi, Opéra de Montpellier
1986‐1987
Le Mariage des morts de Jean‐Pierre Sarrazac
Rosmersholm d'Henrik Ibsen
Les Acteurs de bonne foi de Marivaux
1987‐1988
Amphitryon de Molière
Pourquoi n'as‐tu rien dit, Desdemone d'après Christine Brückner, Festival du Haut‐Allier
1988‐1989
TNS | Les direct eurs du TNS depu is 1946
La Bonne mère de Carlo Goldoni Villa Luco de Jean‐Marie Besset Léonce et Léna de Georg Büchner
1989‐1990
Bérénice de Jean Racine, Norske Teatret, Oslo
L'Émission de télévision de Michel Vinaver
Mélite ou les Fausses lettres de Pierre Corneille, Théâtre de l'Athénée
1990/1991
Le Mariage forcé de Molière
Sganarelle ou le cocu imaginaire de Molière
TNS | Les direct eurs du TNS depu is 1946
Jean-Marie Villégier
(né en 1937)
DIRECTEUR DU TNS DE NOVEMBRE 1990 AU 20 NOVEMBRE 1993 1993
Après des études à l'École normale supérieure et une agrégation de philosophie, il suit d'abord une carrière
universitaire à Nancy, au département d'Etudes théâtrales. De 1973 à 1980, il devient l'un des responsables du
Centre dramaturgique de l'Opéra de Paris. De 1974 à 1977, il monte trois versions successives de La Tentation de
Saint Antoine d'après Gustave Flaubert. Il a une prédilection pour Corneille : Nicomède, Cinna à la Comédie‐
Française en 1984, Le Menteur, Médée, Héraclius en 1995. En 1985, il fonde sa propre compagnie, l'Illustre
Théâtre, en hommage à Molière. Il veut se consacrer à la réhabilitation de pièces oubliées, qu'elles soient
d'auteurs célèbres ‐ Sophonisbe de Corneille, La Colonie de Marivaux ‐ ou d'écrivains négligés ‐ Garnier, Tristan
L'Hermite, Mairet, Larrivey. Il aime surtout le théâtre d'illusion, les décors en trompe l'œil et les machineries
complexes. Intéressé par le théâtre lyrique, il monte des œuvres de Monteverdi, Lully (Atys en 1986 et 1992 à
l'Opéra‐comique), Favart (La répétition interrompue, à l'Opéra‐Comique en 1991).
Il dirige le Théâtre national de Strasbourg de 1991 à 1993. Il entreprend d'y développer le projet amorcé par sa
compagnie l'Illustre Théâtre : l'exploration des répertoires classiques et pré‐classiques tels qu'ils se sont formés
au carrefour du mouvement européen des arts et des idées. Significative de son travail, sa mise en scène de
Phèdre de Racine privilégie la langue, sa musique et l'enracinement historique du texte.
1991‐1992
Phèdre de Jean Racine
La Répétition interrompue de Charles‐Simon Favart et La Fée Urgèle d'Egidio Duni
Alphée ou la justice d'amour d'Alexandre Hardy
1992‐1993
Les Innocents coupables de La Brosse
La Magie sans magie de Lambert
Le Fantôme amoureux de Philippe Quinault
Médée de Marc‐Antoine Charpentier
1993‐1994
La Troade de Robert Garnier
L'Ile des esclaves et La Colonie de Marivaux
TNS | Les direct eurs du TNS depu is 1946
Jean-Lo u is Martinelli
(né en 1951)
DIRECTEUR DU TNS DU 2 DECEMBRE 1993 AU 30 JUIN 2OOO
Dans les premiers temps, en 1977, Jean‐Louis Martinelli est metteur en scène et il fonde sa compagnie : le
Théâtre du Réfectoire à Lyon. Il met en scène durant cette période La Nuit italienne d’Ödön von Horváth à la MJC
de Saint‐Fons ; Lenz d’après Georg Büchner à la MJC de Saint‐Fons, au Forum des compagnies du TNP
Villeurbanne ; Lorenzaccio d’Alfred de Musset au Théâtre des Célestins, à l’Opéra de Lyon ; Le Cuisinier de
Warburton d’Annie Zadek au Théâtre des Célestins, au TNP Villeurbanne, au Théâtre de la Bastille ; Barbares
Amours d’après Électre de Sophocle et des textes de Pier Paolo Pasolini au TNP Villeurbanne ; Pier Paolo Pasolini
d’après l’œuvre de Pier Paolo Pasolini à la Maison de la culture du Havre; L’Opéra de quat’sous de Bertolt Brecht
et Kurt Weill à la Maison de la culture du Havre, au Théâtre national de Strasbourg, à la Maison de la culture de
Bourges… ; Conversation chez les Stein sur Monsieur de Goethe absent de Peter Hacks au Théâtre du Point du
jour et au Théâtre de la Bastille ; Corps perdus d’Enzo Cormann à la Maison de la culture du Havre, au Centre
dramatique national de Lyon.
En juillet 1987, il est nommé directeur du Théâtre de Lyon. Là il monte : Je t’embrasse pour la vie d’après Lettres
à des soldats morts puis en tournée et au Théâtre de l’Athénée Louis‐Jouvet; Quartett de Heiner Müller puis en
tournée et au Théâtre de l’Athénée Louis‐Jouvet ; Le Prince travesti de Marivaux puis en tournée et au Théâtre 71
de Malakoff, au Théâtre de Cherbourg ; Francis de Gérard Guillaumat puis en tournée et au Théâtre de l’Athénée
Louis‐Jouvet … ; La Maman et la putain de Jean Eustache puis en tournée et à la MC93 ‐ Bobigny; Conversation
chez les Stein sur Monsieur de Goethe absent de Peter Hacks puis en tournée et au Théâtre de l’Est Parisien ; Une
sale histoire de Jean Eustache (L’Oiseau des vacances) au Festival d’Avignon, à Théâtre Ouvert, à la MC93 ‐
Bobigny ; La Musica deuxième de Marguerite Duras avec François Marthouret; L’Église de Louis‐Ferdinand Céline
puis en tournée au Théâtre Nanterre‐Amandiers; Impressions‐Pasolini d’après Pier Paolo Pasolini (Variations
Calderón) créée au Festival d’Avignon puis en tournée et au Théâtre de la Cité internationale; Le Jugement
dernier de Bernard‐Henri Lévy au Théâtre de l’Atelier ; Les Marchands de gloire de Marcel Pagnol puis en tournée
et à la MC93 ‐ Bobigny, Sphère de la mémoire de Jacques Roubaud.
En 1993, il est nommé directeur du Théâtre national de Strasbourg. Ses spectacles se produisent, alors, sur les
plus grandes scènes françaises : Roberto Zucco de Bernard‐Marie Koltès puis en tournée et au Théâtre Nanterre‐
Amandiers ; Voyage à l’intérieur de la tristesse de Rainer Werner Fassbinder créée au Festival d’Avignon ;
L’Année des treize lunes de Rainer Werner Fassbinder créée au Festival d’Avignon puis au Théâtre national de
Strasbourg, Grande Halle de la Villette ; Andromaque de Jean Racine puis en tournée ; Germania 3 de Heiner
Müller puis en tournée et au Théâtre de la Colline à Paris, Emmanuel Kant Comédie d’après Thomas Bernhard ;
OEdipe le Tyran de Sophocle, version de Friedrich Hölderlin, créée au Festival d’Avignon puis au Théâtre national
de Strasbourg, et aux Gémeaux à Sceaux ; Le Deuil sied à Électre d’Eugene O’Neill ; Phèdre de Yannis Ritsos ;
Catégorie 3:1 de Lars Norén.
En 2002, il prend la direction du Théâtre Nanterre‐Amandiers. Son projet artistique est porté par la même
ambition en développant des axes de créations Nord‐Sud, organisant des tournées internationales et alliant
toujours textes contemporains et classiques. Jean‐Louis Martinelli est également appelé pour signer des mises en
scène d’opéra.
Les créations présentées depuis 2002 : Personkrets de Lars Norén ; Platonov de Tchekhov ; Jenufa de Janacek à
l’Opéra de Nancy ; Voyage en Afrique de Jacques Jouet puis en tournée en Afrique ; Andromaque de Jean Racine ;
Médée de Max Rouquette puis en tournée en France et en Afrique ; Les Sacrifiées de Laurent Gaudé ; Une virée
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d’Aziz Chouaki avec des reprises en 2005 et 2006, tournée en France et à la Réunion ; Schweyk de Bertolt
Brecht ; En Tripp i Alger d’Aziz Chouaki, création d’Une virée en suédois à Stockholm puis tournée en Suède ; La
République de Mek‐Ouyes de Jacques Jouet ; Bérénice de Racine puis en tournée en France en 2008 ; Kliniken
de Lars Norén qui reçoit le prix du meilleur spectacle par le Syndicat de la critique ; Mitterrand et Sankara de
Jacques Jouet ; Détails de Lars Norén ; Médée de Max Rouquette. Nouvelle création pour il Napoli Teatro
Festival Italia puis en tournée à Sarajevo, Bogota, Berlin (et en cours) ; Les Coloniaux d’Aziz Chouaki ; Les
Fiancés de Loches de Georges Feydeau puis en tournée en France ; Une maison de poupée de Henrik Ibsen.
1999‐2000
Personkrets de Lars Norén
Phèdre de Yannis Ritsos
Le Deuil sied à Electre d'Eugene O'Neill
1998‐1999
Œdipe le Tyran de Sophocle, version de Friedrich Hölderlin
(création dans la Cour d'Honneur du Palais des Papes en Avignon)
1997‐1998
Emmanuel Kant Comédie de Thomas Bernhard
Thomas Bernhard Comédies d'après Thomas Bernhard
1996‐1997
Germania 3 de Heiner Müller
Andromaque de Jean Racine
1995‐1996
L'Année des treize lunes de Rainer Werner Fassbinder (création dans la Cour du Lycée Saint‐Joseph en Avignon)
Voyage à l'intérieur de la tristesse de Rainer Werner Fassbinder
1994‐1995
Roberto Zucco de Bernard‐Marie Koltès
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Stéphane Braunschweig (né en 1964)
DIRECTEUR DU TNS DU 1ER JUILLET 2OOO AU 30 JUIN 2OO8
Après des études de philosophie à l'École Normale Supérieure, il rejoint l’École du Théâtre national de Chaillot
dirigée par Antoine Vitez, où il reçoit une formation théâtrale. Il fonde alors sa compagnie le Théâtre‐Machine
avec laquelle il crée ses premiers spectacles.
En 1991, il présente Les Hommes de neige, trilogie composée de Woyzeck de Georg Büchner, Tambours dans la
nuit de Bertolt Brecht et Don Juan revient de guerre d’Ödön von Horvath. La même année, il met en scène Ajax
de Sophocle et en 1992 La Cerisaie d'Anton Tchekhov.
Il est directeur du Centre dramatique national d’Orléans de 1993 à 1998 où sont joués et créés, Docteur Faustus
d’après Thomas Mann (en collaboration avec Giorgio Barberio Corsetti, 1993) Le Conte d’hiver de Shakespeare
(1993), Amphitryon de Heinrich von Kleist (1994) et Paradis verrouillé (Deux essais d’après Kleist : Sur le théâtre
de marionnettes et Penthésilée, fragments, 1994), Franziska de Frank Wedekind et Peer Gynt d’Henrik Ibsen
(1995), enfin Dans la jungle des villes de Bertolt Brecht (1997). En 1999, il crée Le Marchand de Venise de
Shakespeare au Théâtre des Bouffes du Nord.
Directeur du Théâtre national de Strasbourg et de l’École Supérieure du TNS de 2000 à 2008, il y crée Prométhée
enchaîné d’Eschyle, L’Exaltation du labyrinthe d’Olivier Py et La Mouette d’Anton Tchekhov (2001), La Famille
Schroffenstein d’Heinrich von Kleist (2002), Gespenster (Les Revenants) d’Ibsen, en langue allemande, avec les
acteurs du Schauspiel de Francfort/Main et Le Misanthrope de Molière (2003), Brand d’Ibsen (2005), prix
Georges Lerminier du Syndicat de la critique (meilleur spectacle théâtral créé en province), Vêtir ceux qui sont
nus de Luigi Pirandello (2006), L’enfant rêve de Hanokh Levin et Les Trois Soeurs de Tchekhov (2007), et enfin
Tartuffe de Molière (2008).
Il a également mis en scène plusieurs spectacles de théâtre à l’étranger, notamment Measure for measure de
Shakespeare en anglais au festival d’Edimbourg (1997), Le Marchand de Venise en italien au Piccolo Teatro de
Milan (1999), Woyzeck de Büchner en allemand au Bayerisches Staatsschauspiel de Munich (1999).
À l’opéra, il a mis en scène au théâtre du Châtelet Le Chevalier imaginaire de Fénelon (1992), Le Château de
Barbe‐Bleue de Bartók (1993), Fidelio de Beethoven (1995), créé au Staatsoper de Berlin et Jenufa, de Janáček
(1996). Il a également créé La Rosa de Ariadna de Dazzi au Festival Musica de Strasbourg (1995), Rigoletto de
Verdi à l’Opéra de la Monnaie de Bruxelles (1999), Elektra de Strauss à l’Opéra national du Rhin à Strasbourg
(2002). Pour le Festival d’Aix‐en‐Provence, il a mis en scène La Flûte enchantée de Mozart (1999), L’Affaire
Makropoulos de Janáček (2000), Wozzeck de Berg (2003), La Tétralogie de Wagner sous la direction de Simon
Rattle (L’Or du Rhin, 2006, La Walkyrie, 2007, Siegfried, 2008 et Le Crépuscule des dieux, 2009, tous repris ensuite
au Festival de Pâques de Salzbourg). En 2008, il a créé pour l’ouverture de saison de la Scala de Milan Don Carlo
de Verdi. Il met en scène Pelléas et Mélisande de Debussy à l’Opéra Comique en juin 2010.
Au Théâtre national de la Colline où il est artiste associé en 2009, il présente à l’invitation d’Alain Françon Dans la
Jungle des villes, La Mouette, L’Exaltation du labyrinthe, Brand, L’enfant rêve, et Les Trois Soeurs.
Directeur du Théâtre national de la Colline depuis janvier 2010, il y crée pour sa première saison novembre 2009
deux pièces d’Ibsen Une maison de poupée et Rosmersholm en novembre 2009.
TNS | Les direct eurs du TNS depu is 1946
2000‐2001
Prométhée enchaîné d'Eschyle
L'Exaltation du labyrinthe d'Olivier Py
2001‐2002
La Mouette d'Anton Tchekhov
2002‐2003
La Famille Schroffenstein d'Heinrich von Kleist
Gespenster (Les Revenants) d'Henrik Ibsen
2003‐2004
Le Misanthrope de Molière
2004‐2005
Brand d'Henrik Ibsen
2005‐2006
Vêtir ceux qui sont nus de Luigi Pirandello
L'Enfant rêve de Hanokh Levin
2006‐2007
Les Trois sœurs d'Anton Tchekhov
2007‐2008
Tartuffe de Molière
TNS | Les direct eurs du TNS depu is 1946
Julie Brochen
(née en 1969)
DIRECTRICE DEPUIS LE 1e JUILLET 2OO8
Julie Brochen a fondé sa compagnie Les Compagnons de Jeu en 1993 après trois années de formation au
Conservatoire National Supérieur d'Art Dramatique de Paris où elle fut élève de Madeleine Marion, Stuart Seide
et Piotr Fomenko. Parallèlement, elle suit, de 1990 à 1994, le cours de maîtrise du Théâtre de Moscou sur le
théâtre de Tchekhov dirigé par Anastasia Vertinskaia et Alexandre Kaliaguine au Théâtre des Amandiers de
Nanterre.
Comédienne de formation, elle débute dès 1988 avec Le Faiseur de théâtre de Thomas Bernhard mis en scène
par Jean‐Pierre Vincent puis elle poursuit avec Faust de Fernando Pessoa mis en scène par Aurélien Recoing ;
Comment faire vivre le dit de Stuart Seide ; Tchekhov acte III (Oncle Vania, Les Trois sœurs et La Cerisaie) d’Anton
Pavlovitch Tchekhov mis en scène par Alexandre Kaliaguine et Anastasia Vertinskaia ; Trézène mélodies,
fragments chantés de Phèdre de Racine mis en scène par Cécile Garcia‐Fogel ; Hortense a dit : «Je m’en fous » de
Georges Feydeau mis en scène par Pierre Diot ; La Rue du château mis en scène par Michel Didym d’après les
conférences des surréalistes sur la sexualité ; Le Régisseur de la chrétienté de Sebastien Barry mis en scène par
Stuart Seide ; Chapitre un avec Mathilde Monnier ; L’Échange de Paul Claudel mis en scène par Jean‐Pierre
Vincent.
Elle signe sa première mise en scène, en 1994, La Cagnotte d’Eugène Labiche et Alfred Delacour présentée au
Théâtre de la Tempête à Paris puis Penthésilée d’Heinrich von Kleist jouée au Quartz à Brest et au Théâtre de la
Bastille. En 1998, elle met en scène Naissances nouveaux mondes, courtes pièces de Rodrigo Garcia et Roland
Fichet (Théâtre de Nîmes), Le Décaméron des femmes de Julia Voznesenskaya au Petit Odéon. En 2000 aux côtés
d’Hanna Shygulla, elle signe la mise en scène de Brecht, Ici et maintenant (Cité de la musique à Paris) et Chronos
kaïros (Trier, Allemagne). En 2001, elle monte son premier opéra Die Lustigen nibelungen d’Oscar Straus au
Théâtre de Caen.
En 2002, elle participe à la mise en scène de Père de Strindberg au côté de François Marthouret (Théâtre du
Gymnase à Marseille). La même année, elle signe la mise en scène de La Petite renarde rusée, opéra de Léos
Janáčeck créé au Festival d’Aix‐en‐Provence. Pour l’Auditorium du Louvre à Paris, elle a mis en scène Des
passions sur des textes de Cratès, Diogène, Aristote, Ovide, Clément Rosset…, avec Emilie Valantin et Jean
Sclavis.
Après avoir travaillé quatre années durant sur le théâtre de Tchekhov, elle monte, en 2003, Oncle Vania puis Le
Cadavre vivant de Tolstoï en diptyque au Théâtre de l’Aquarium, deux spectacles dans le cadre du Festival
d’Automne à Paris.
En 2005, elle reprend le rôle d’Eléna dans Oncle Vania de Tchekhov au Théâtre de l’Aquarium. La même année,
elle crée Je ris de me voir si belle ou Solos au pluriel de Charles Gounod et Franck Krawczyk puis Hanjo de Yukio
Mishima joué au Théâtre de l’Aquarium dans le cadre du Festival d’Automne à Paris, et pour lequel elle reçoit le
Molière de la compagnie 2006.
En 2006, elle crée au festival d’art lyrique d’Aix‐en‐Provence L'Histoire vraie de la Périchole, d’après La Périchole
de Jacques Offenbach sous la direction musicale de Françoise Rondeleux et Vincent Leterme, repris au Théâtre
de l’Aquarium puis en tournée.
En 2007, elle crée L’Échange de Paul Claudel pour le Festival d’Avignon (au Cloître des Célestins). Le spectacle
tourne en France et en Suisse durant toute la saison 2007‐2008.
Dans le cadre du Festival d’Automne à Paris de 2007 et à l’initiative de l’association artistique de l’ADAMI et de
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l’opération Talents Cannes, elle crée Variations / Lagarce ‐ Paroles d'acteurs au Théâtre de l'Aquarium, qu’elle
reprend exceptionnellement au TNS en décembre 2008.
En novembre 2008, elle crée Le Voyage de monsieur Perrichon d'Eugène Labiche et Edouard Martin au Théâtre
du Vieux‐Colombier et en mars 2009, La Cagnotte, d'Eugène Labiche et Alfred Delacour, au Théâtre National de
Strasbourg, d'après la mise en scène de 1994.
Elle crée en avril 2010 La Cerisaie de Tchekhov avec les comédiens de la troupe du TNS, au printemps 2010. Au
cinéma, Julie Brochen a joué dans 24 mesures de Jalil Lespert, Le Leurre (C.M.) de Paul Vecchiali, Les Yeux ouverts
(C.M.) de J. Abecassis, La Vie parisienne (C.M.) d’Hélène Angèle, Comme neige au soleil et Le Secret de Lucie de
Louise Thermes, La Fidélité d’Andrzej Zulawski et Demon lover d’Olivier Assayas. À la télévision, elle a joué dans
La Tendresse de l’araignée et L'Impure de Paul Vecchiali, Jeanne, Marie et les autres de Jacques Renard et La Voix
de son maître de Luc Béraud.
Directrice et responsable pédagogique de l’École du TNS, elle y dirige des ateliers de jeu auprès des deux groupes
actuellement en formation.
2008‐2009
La Cagnotte, d'Eugène Labiche et Alfred Delacour
2009‐2010
La Cerisaie, d'Anton Tchekhov
2010‐2011
Dom Juan, de Molière
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