Les directeurs du TNS depuis 1946 Roland Piet ri André Clavé Michel Saint-Denis Hubert Gignoux Jacques Fornier André-Louis Périnetti Jean-Pierre Vincent Jacques Lassalle Jean-Marie Villégier Jean-Lo u is Martinelli Stéphane Braunschweig Julie Brochen Roland Pietri Directeur du CDE de 1946 à 1947 CTEUR DU CDE DE 1946 A 1947 Il a été le codirecteur de la Comédie des Champs‐Élysées de 1944 à 1948 avec Claude Sainval et a dirigé pendant la saison 1946‐1947 le Centre dramatique de l'Est basé à Colmar. Il y a fondé une troupe avec les comédiens Françoise Christophe, André Reybaz, Catherine Toth. Ensuite il revient à la Comédie des Champs‐Élysées et devient le metteur en scène des pièces de Jean Anouilh. EPERTOIRE AU CDE : 1946‐1947 Le Survivant de Jean‐François Noël Les Folies amoureuses de Jean‐François Regnard Le Misanthrope de Molière TNS | Les d i rect eu rs du T N S de pu is 1 9 46 André Clavé (1 916916 - 1981) 1981 ) Directeur du 4 mai 1947 au 31 décembre 1952NDRE CLAVE‐ DIRECTEUR DU CDE DU 4 MAI 1947 AU 31 Sans formation particulière, il crée en 1936 une troupe, les Comédiens de la Roulotte, qui participe, dès 1940, au mouvement Jeune France lancé par P. Schaeffer. François Darbon et J. Dessailly étaient du groupe et Vilar le rejoindra en tant qu'auteur. Préfigurant la Décentralisation, la Roulotte commence ses tournées dans l'Ouest en 1941. Mais Jeune France étant dissous en 1942, Clavé continue à titre personnel avec, par exemple, la Fontaine aux saints de Synge où Vilar se fait remarquer comme acteur. Après la guerre, il reconstitue la Roulotte et est chargé par Jeanne Laurent d'organiser des tournées en Alsace et en Lorraine. En 1947 il est nommé à la succession de Roland Piétri comme directeur du tout nouveau Centre dramatique de l'Est. Il le restera jusqu'en 1952, soucieux à la fois de constituer un répertoire (des classiques essentiellement, mais aussi Rosmersholm d'Ibsen, Un homme de Dieu de Marcel, Sainte Jeanne de Shaw, au total 48 spectacles en six ans) adapté aux nombreuses tournées qu'il entend assurer (48 localités seront touchées, dans une quinzaine de départements par le CDE en 1952), de former des acteurs et de veiller à la bonne réalisation de l'ensemble architectural conçu par Pierre Sonrel (le théâtre sera inauguré par Hubert Gignoux en 1957). Clavé cesse de s'occuper de théâtre en 1955 pour rejoindre P. Schaeffer au Studio‐école de la Radiodiffusion française. 1947‐1948 L'Arlésienne d'Alphonse Daudet Les Bourlingrins de Georges Courteline Le Grand Voyage de R.C. Sheriff Le Bourgeois gentilhomme de Molière Le Chariot de terre cuite de Sudraka 1948‐1949 Le Mariage de Figaro de Beaumarchais Les Nuits de la colère d'Armand Salacrou Hamlet de William Shakespeare Le Médecin malgré lui de Molière Sainte‐Jeanne de G. B. Shaw 1950‐1951 Macbeth de William Shakespeare Les Centaures de M. Campserveux 1951 1952 Un Chapeau de paille d'Italie d'Eugène L abiche Le Héros et le soldat de G. B. Shaw L'École des femmes de Molière L'Ombre d'un franc‐tireur de Sean O'Casey La Puissance et la gloire de Graham Greene 1949‐1950 Les Précieuses ridicules de Molière Le Miracle de l'homme pauvre de M. Hémar L'Arlésienne d'Alphonse Daudet Un Cas de conscience de R. J. Chauffard TNS | Les direct eurs du T N S de pu is 1 946 Michel Saint-Denis (1897 - 1971) Directeur du 1e janvier 1953 à juillet 1957. Metteur en scène français, neveu de Copeau, qui continua l'enseignement de son oncle en Grande‐Bretagne, en France et en Amérique du Nord. Ses premières mises en scène sont pour la Compagnie des Quinze. En 1935, il quitte la France pour assurer la mise en scène d’une version anglaise de Noé d’ Obey (un grand succès des Quinze). Il reste à Londres pour fonder, sur les principes de Copeau, le London Theatre Studio. Son projet est de créer un théâtre d'art à l'instar de ceux du Cartel parisien. La tentative échoue, mais certaines de ses mises en scène éblouissent le public londonien, surtout Les Trois Sœurs en 1939. Pendant la guerre il travaille pour la BBC ; ensuite il se joint à Hugh Hunt et George Devine dans le projet de renouveler l'Old Vic Theatre et d'y établir une école d'art dramatique. Une série de crises financières mène à l'échec de l'école en 1951. Il rentre en France où, en 1952, il est nommé directeur de la Comédie de l'Est, à Colmar, l'un des nouveaux centres dramatiques de la décentralisation. Il y fonde la première école d'art dramatique hors de Paris. Quand le centre déménage à Strasbourg en 1953, l'école l'y accompagne et garde jusqu'à ce jour sa réputation internationale. En 1957 Saint‐Denis est appelé aux États‐Unis comme conseiller dramatique et devient codirecteur de l'école de Juillard au Lincoln Center de New‐York. Il accepte le poste de conseiller à la nouvelle école d'art dramatique du Canada et, en 1961, il est nommé conseiller artistique à la nouvelle Royal Shakespeare Compagny. En 1960 il publie en anglais Theatre, a Rediscovery of Style (Le Théâtre ou la Redécouverte du style), livre qui fut pendant longtemps la seule introduction en anglais aux idées de Copeau. Site internet sur Michel Saint‐Denis : www.michelsaintdenis.net ERTOIRE AU CDE : 1952‐1953 Electre de Sophocle Le Songe d'une nuit d'été de William Shakespeare 1953‐1954 Une Femme qu'a le cœur trop petit de Fernand Crommelynck Tessa : la Nymphe au cœur fidèle de Jean Giraudoux 1954‐1955 Roméo et Juliette de William Shakespeare La Sauvage de Jean Anouil TNS | Les direct eurs du T N S de pu is 1 946 Hubert Gignoux (1915 - 2008) Directeur du CDE, puis du TNS de juillet 1957 au 30 juin 1971 Tout en poursuivant ses études de droits et de sciences politiques, il fait son apprentissage du théâtre de 1932 à 1939, aux Comédiens Routiers et au Théâtre de l'Oncle Sébastien, sous la direction de Léon Chancerel. Prisonnier durant la Seconde Guerre mondiale, il met en scène des spectacles variés suivant cet enseignement, puis réalise des spectacles de marionnettes, prémices de la Compagnie des marionnettes des Champs‐Elysées qu'il fonde avec Henry Cordreaux en 1947. En 1945, nommé instructeur national d'art dramatique, il définit la formule de stages de formation destinés au Théâtre amateur. Sa rencontre avec les Jeunes Comédiens de Rennes (lauréats du concours des Jeunes compagnies) l'amène à fonder en 1949 le Centre dramatique de l'Ouest qu'il dirigera jusqu'en 1957, année où il prend la direction du Centre dramatique de l'Est. Il inaugure le "Théâtre de Comédie" le 1er octobre 1957, avec une représentation d'Hamlet de Shakespeare. Le bâtiment est l'œuvre de l'architecte et scénographe Pierre Sonrel. En décembre 1957, le circuit des Tréteaux du CDE se met en place avec la tournée de Neuf Images de Molière. La tournée comprend 42 petites villes et villages de la région. C'est aussi la première tournée " professionnelle " des Cadets, jusqu'à présent recrutés parmi les élèves de l'Ecole. Son répertoire de metteur en scène au CDE est très varié, allant d'Eschyle à Brecht et Claudel, en passant par le théâtre classique français et étranger, Labiche, Ibsen, Pirandello, O'Neill et Genet. Mais il a noué des liens particuliers avec quelques auteurs contemporains : Morvan Lebesque, Max Fritsch et, surtout, Friedrich Dürrenmatt. Gignoux est un des pionniers de la décentralisation théâtrale, fondant sa pratique sur une conception éthique du théâtre : volonté de faire un théâtre généreux, ouvert sur le monde, de créer dans un esprit de troupe, de traiter le public en véritable interlocuteur. En 1961, le syndicat de la critique dramatique et musicale décerne son prix pour la saison parisienne à deux spectacles du CDE mis en scène par Hubert Gignoux : Mille francs de récompense de Victor Hugo (création mondiale) et La Visite de la vieille dame de Friedrich Dürrenmatt, l'un des auteurs‐associés du CDE. En 1971, il en abandonne la direction pour redevenir comédien. Il est pensionnaire à la Comédie‐Française de 1983 à 1986. En 1984, il a publié un livre de mémoires et de réflexion : Histoire d'une famille théâtrale (l'Aire théâtrale, Lausanne).REPERTOIRE AU CDE/TNS : 1957‐1958 L'Amour parmi nous de Morvan Lebesque Hamlet de William Shakespeare 1958‐1959 Romulus le Grand de Friedrich Dürrenmatt 1959‐1960 L'Échange de Paul Claudel 1960‐1961 La Visite de la vieille dame de Friedrich Dürrenmatt Mille francs de récompense de Victor Hugo TNS | Les direct eurs du TNS depu is 1946 1961‐1962 Le Mariage de Monsieur Mississipi de Friedrich Dürrenmatt 1962‐1963 Horace de Pierre Corneille Les Chemins de fer d'Eugène Labiche 1963‐1964 Le Singe velu d'Eugene O'Neill 1964‐1965 Les Physiciens de Friedrich Dürrenmatt 1965‐1966 Dormez je le veux de Georges Feydeau Le Soulier de satin de Paul Claudel Comment naît un scénario de cinéma de Cesare Zavattini 1966‐1967 Joël Brand, histoire d'une affaire de Heinar Kipphardt L'École des femmes de Molière 1967‐1968 La Visite de la vieille dame de Friedrich Dürrenmatt 1968‐1969 Nekrassov de Jean‐Paul Sartre Jacques Fornier Directeur du 1er juillet 1971 au 30 juin 1972 Comédien et metteur en scène à Paris, il s’installe en 1956 à la Montagne de Beaune (Bourgogne) et met en scène notamment les textes suivants : La Mort joyeuse d’Evreïnoff, L’Ours de Tchekhov, Feu la mère de Madame de Georges Feydeau, Soledad de Colette Audry, Huis clos de Sartre. En 1957, il met en scène avec sa compagnie (comptant onze comédiens) Le Légataire universel de Regnard, puis en 1958 Les Deux Ogres de Guillaume Kergoulay. Entre 1959 et 1967, l’État apporte son soutien à l’action de onze troupes permanentes qui vont bénéficier quelques années plus tard du statut de Centre Dramatique National. C’est le cas de la Compagnie de Jacques Fornier à Beaune qui devient avec le Théâtre de Bourgogne, en 1960, troupe permanente, appelée à devenir le CDN de Bourgogne basé depuis 1980 à Dijon. De 1958 à 1970, il mettra en scène Molière (Le Médecin malgré lui, 1959, Le Mariage forcé, 1960, Les Fourberies de Scapin, 1961, L’Avare, 1961, Le Médecin malgré lui, 1970), Beaumarchais (Le Barbier de Séville,1959), Marivaux (La Fausse Suivante, 1960), Musset (Barberine, 1960), J.‐M. Synge (La Fontaine aux saints, 1960), Shakespeare (Jules César, 1962), René de Obaldia (Edouard et Agrippine, 1963), Robert Pinget (La Manivelle, 1964), Guy Foissy (L’Entreprise, 1966), Émile Mazaud (La Folle Journée, 1967) et Georges Feydeau (Mais n’te TNS | Les direct eurs du TNS depu is 1946 promène donc pas toute nue, 1969). En 1971, Jacques Fornier, quitte la Bourgogne et fait escale à Strasbourg pendant un an pour assurer la direction du Théâtre National de Strasbourg. Après 1972, il séjourne à l’étranger pendant de nombreuses années puis revient en France pour s’installer de nouveau en Bourgogne, où il poursuit son métier d’acteur et anime des stages de formation notamment sur la Méthode Feldenkrais, sans être attaché à une structure ou à une compagnie. En 1998, Jacques Fornier joue dans Aberrations du documentaliste, spectacle co‐écrit et mis en scène par Ezéchiel Garcia‐Romeu et François Tomsu. En 2007, il fait partie de la troupe de Une confrérie de farceurs, m.e.s. François Chattot et Jean‐Louis Hourdin. 1970‐1971 Le légataire universel de J.F. Régnard André-Louis Périnetti Directeur du 1e juillet 1972 au 30 septembre 1974ROITNS : 1972‐1973 Le Rapport dont vous êtes l'objet de Vaclav Havel Richard III de William Shakespeare 1973‐1974 Les Ressources naturelles de Pierre Laville Jean-Pierre Vincent (né en 1942) Directeur du 1er janvier 1975 au 31 juillet 1983 Le parcours de Jean‐Pierre Vincent, c'est celui de toute une génération : celle formée à l'école du groupe théâtral du Lycée Louis‐le‐Grand. C'est là qu'il rencontre Michel Bataillon, Jérôme Deschamps mais surtout Patrice Chéreau, en 1959. Rencontre de la scène où il débute, en qualité de comédien, la même année, dans Amal et la lettre du roi de Rabindranâth Tagore. Quatre ans plus tard, il signe son premier essai de mise en scène avec La Cruche cassée de Kleist, suivie de Scènes populaires d'Henri Monnier. Puis, il joue dans les premiers spectacles de Patrice Chéreau : L'Affaire de la rue de Lourcine de Labiche, L'Héritier de village de Marivaux, Les Soldats de Lenz. Avec, encore, son école pas comme les autres, pleinement intégrée dans la vie du théâtre. Ce n'est que vers la fin de son dernier mandat qu'il réalise en dehors de Strasbourg le Don Giovanni de Mozart au Festival d'Aix en Provence (1982) et Les Corbeaux d'Henry Becque à la Comédie‐Française, sur l'invitation de Jacques Toja. Un an après la mise en scène des Corbeaux, il est nommé Administrateur de la Comédie‐Française (août 1983). On lui doit la création de Félicité d'Audureau, l'entrée au répertoire du Balcon de Genet dans une mise en scène de Georges Lavaudant, la venue de Klaus‐Michael Grüber pour Bérénice, celle de Luca Ronconi pour Le TNS | Les direct eurs du TNS depu is 1946 Marchand de Venise. Avec Jean‐Pierre Vincent, arrivent de nouveaux pensionnaires : Dominique Valadié, Catherine Sauval, Muriel Mayette, Jean‐Yves Dubois... Il choisit en 1986 de quitter l'Administration de la Comédie Française pour se livrer entièrement à son activité de metteur en scène, mais aussi de professeur au Conservatoire national Supérieur d'Art Dramatique. Il va de théâtre en théâtre pour monter Le Mariage de Figaro de Beaumarchais (Théâtre National de Chaillot, 1987), 0n ne badine pas avec l'amour d'Alfred de Musset (Théâtre de Sartrouville, 1988), Le Faiseur de Théâtre de Thomas Bernhard (TNP Villeurbanne, 1988), La Nuit les chats (Théâtre ouvert, 1989), Oedipe et les Oiseaux ‐ Trilogie (Festival d'Avignon 1989, Nanterre‐Amandiers, 1989), La Mère coupable de Beaumarchais (Comédie‐Française, 1990), Le Chant du Départ d'Ivane Daoudi (Théâtre de Nice et Théâtre de la Ville, 1990 ). En juillet 1990, il prend la direction du Théâtre des Amandiers à Nanterre où il présente, en octobre, Les Fourberies de Scapin de Molière (créé trois mois plus tôt dans la Cour d'Honneur du Festival d'Avignon). Le spectacle tourne dans toute la France avant d'être repris en juin 1991 au Théâtre Mogador à Paris. Il alterne depuis les créations de textes contemporains : Princesses de Fatima Gallaire (mai 1991, prix du syndicat de la critique ‐ meilleure oeuvre francophone), Un homme pressé de Bernard Chartreux (mars 1992) et les spectacles du cycle Musset " Enfant du siècle " : Fantasio et Les Caprices de Marianne (octobre ‐ novembre 1991), On ne badine pas avec l'amour et Il ne faut jurer de rien (février ‐ mars 1993), Woyzeck (octobre 1993), Combats dans l'Ouest de Vichnievski (avril 1994), Thyeste de Sénèque (septembre ‐ octobre 1994), et Violences à Vichy 2 de Bernard Chartreux (mai ‐ juin 1995). Il met en scène pour l'Opéra de Lyon (reprise à Nanterre en janvier 1995) Les noces de Figaro de Mozart sous la direction musicale de Paolo Olmi. (Repris à Nanterre, puis à nouveau à Lyon en 1996).Après Tout est bien qui finit bien de William Shakespeare, il crée Karl Marx Théâtre Inédit en mars 1997, puis Le jeu de l'amour et du hasard de Marivaux en avril 1998 (tournée en France et à l'étranger : USA, Grande Bretagne, Russie...), puis Le Tartuffe ou L'Imposteur, comédie de Molière, en novembre 1998. En mai 1999, il a mis en scène Pièces de guerre d'Edward Bond, spectacle réalisé avec les élèves de l'Ecole Régionale d'Acteurs de Nice (ERAC). Après la tournée internationale du spectacle Le jeu de l'amour et du hasard, Jean‐Pierre Vincent a mis en scène au Théâtre des Amandiers, en janvier 2000, Homme pour Homme de Bertolt Brecht. En mars 2000, au Théâtre du Châtelet il a mis en scène Mitridate, opéra de Mozart. En juillet 2000, il a créé Lorenzaccio d'Alfred de Musset au Festival de Marseille. Ce spectacle a été repris à la Cour d'Honneur du Palais des Papes du 26 au 30 juillet 2000, puis au Théâtre des Amandiers en octobre et novembre 2000, avant une tournée en France. En avril 2001, avec les Acteurs Amateurs des Amandiers, il a mis en scène Le Drame de la vie de Valère Novarina. En septembre 2001, L'Échange (première version de 1893) de Paul Claudel est sa dernière mise en scène au Théâtre des Amandiers qu'il quitte le 31 décembre de la même année. Il fonde alors, toujours avec Bernard Chartreux, mais aussi ses compagnons de travail Jean‐Paul Chambas, Alain Poisson et Patrice Cauchetier, sa nouvelle compagnie : " Studio Libre ". Subventionnée par le Ministère de la Culture, la compagnie entreprend des co‐productions avec les grands théâtres. Vincent et Chartreux font aussi partie du Comité Pédagogique de l'ERAC, et consacrent une grosse part de leur activité à cette école. Ainsi, en 2002, ils présentent un spectacle de sortie de l'Ensemble 10 au Festival d'Avignon, puis à la MC93 de Bobigny : TNS | Les direct eurs du TNS depu is 1946 Le fou et sa femme ce soir dans Pancomedia de Botho Strauss. C'est en 2003 au Théâtre de la Colline qu'il monte pour la première fois une pièce de Jean‐Luc Lagarce : Les Prétendants (prix de la meilleure mise en scène, décerné par le syndicat de la critique). En 2004, après un détour chez Edward Bond avec Onze débardeurs, il monte Derniers remords avant l'oubli de Jean‐Luc Lagarce (tournée en 2004/2005). En mai 2005, il est invité par le festival de Syracuse en Sicile à mettre en scène Les Sept contre Thèbes d'Eschyle au théâtre grec, spectacle repris cet automne au Teatro Olympico de Vicenza. En 2006, il met en scène Les Antilopes de Henning Mankell, accueilli au Théâtre de La Criée. Il est membre du Conseil d’administration du Festival d’Avignon. REPERTOIRE AU TNS : 1975‐1976 Germinal d'après Emile Zola La Bonne Vie de Michel Deutsch 1976‐1977 Le Misanthrope de Molière 1977‐1978 Une Livre à vue et Palais de la guérison de Sean O'Casey 1978‐1979 La Mort d'Andrea del Sarto, peintre florentin d' Alfred de Musset 1979‐1980 Vichy‐fictions et Violences à Vichy de Bernard Chartreux Convoi et Ruines de Michel Deutsch Peines d'amour perdues de William Shakespeare 1980‐1981 Don Giovanni de Mozart, mise en scène Jean‐Pierre Vincent et Jean Dautremay, Festival d'Aix 1981‐1982 Le palais de justice de Bernard Chartreux, Dominique Muller et Jean‐Pierre Vincent Les Corbeaux de Henry Becque, Comédie française 1982‐1983 Dernières Nouvelles de la peste de Bernard Chartreux TNS | Les direct eurs du TNS depu is 1946 Jacques Lassalle (né en 1935) Directeur du 1er aout 1983 au 3 juillet 1990 Après une agrégation de lettres modernes et des études au Conservatoire national supérieur d'art dramatique, il fonde en 1967 le Studio‐Théâtre de Vitry, où il revisite des classiques ‐ Ruzante, Goldoni, Labiche ‐, stimule la création contemporaine et met en scène ses propres pièces, dont Un dimanche indécis dans la vie d'Anna. En 1983, il devient directeur du Théâtre national de Strasbourg. Son premier spectacle est le Tartuffe de Molière, avec notamment Gérard Depardieu et François Périer. En 1985, Jacques Lassalle inaugure l'ouverture d'une petite salle baptisée salle Hubert Gignoux avec la mise en scène du Professeur Taranne d'Arthur Adamov et de Dissident il va sans dire de Michel Vinaver. En 1987, Rosmersholm d'Henrik Ibsen, mis en scène par Jacques Lassalle, obtient le prix Georges Lerminier du Syndicat de la critique dramatique. Il y poursuit son programme d'aide aux jeunes talents en créant, avec l'aide de Bernard Dort, un comité de lecture qui organise des lectures publiques, en recevant les jeunes compagnies et en se consacrant lui‐même à la direction et à la diffusion du dernier spectacle des élèves de l'École du TNS. De 1990 à 1993, il est administrateur général de la Comédie‐Française, où son retour au répertoire classique se poursuit naturellement avec Molière, Marivaux et Goldoni, sans renoncer aux œuvres controversées, dont Un mari d'Italo Svevo. Mais le répertoire contemporain est surtout présent au Vieux‐Colombier, devenu en 1993 deuxième salle de la Comédie‐Française. Son goût pour le cinéma l'incite à inviter des cinéastes étrangers à mettre en scène les comédiens du Français. 1982‐1983 Tartuffe de Molière 1983‐1984 Woyzeck de Georg Bückner 1984‐1985 L'Heureux Stratagème de Marivaux Le Professeur Taranne d'Arthur Adamov Dissident, il va sans dire de Michel Vinaver Emilia Galotti de Lessing Lorenzaccio d'Alfred de Musset 1985‐1986 La Clé d'Eugène Labiche et Alfred Duru Luisa Miller de Verdi, Opéra de Montpellier 1986‐1987 Le Mariage des morts de Jean‐Pierre Sarrazac Rosmersholm d'Henrik Ibsen Les Acteurs de bonne foi de Marivaux 1987‐1988 Amphitryon de Molière Pourquoi n'as‐tu rien dit, Desdemone d'après Christine Brückner, Festival du Haut‐Allier 1988‐1989 TNS | Les direct eurs du TNS depu is 1946 La Bonne mère de Carlo Goldoni Villa Luco de Jean‐Marie Besset Léonce et Léna de Georg Büchner 1989‐1990 Bérénice de Jean Racine, Norske Teatret, Oslo L'Émission de télévision de Michel Vinaver Mélite ou les Fausses lettres de Pierre Corneille, Théâtre de l'Athénée 1990/1991 Le Mariage forcé de Molière Sganarelle ou le cocu imaginaire de Molière TNS | Les direct eurs du TNS depu is 1946 Jean-Marie Villégier (né en 1937) DIRECTEUR DU TNS DE NOVEMBRE 1990 AU 20 NOVEMBRE 1993 1993 Après des études à l'École normale supérieure et une agrégation de philosophie, il suit d'abord une carrière universitaire à Nancy, au département d'Etudes théâtrales. De 1973 à 1980, il devient l'un des responsables du Centre dramaturgique de l'Opéra de Paris. De 1974 à 1977, il monte trois versions successives de La Tentation de Saint Antoine d'après Gustave Flaubert. Il a une prédilection pour Corneille : Nicomède, Cinna à la Comédie‐ Française en 1984, Le Menteur, Médée, Héraclius en 1995. En 1985, il fonde sa propre compagnie, l'Illustre Théâtre, en hommage à Molière. Il veut se consacrer à la réhabilitation de pièces oubliées, qu'elles soient d'auteurs célèbres ‐ Sophonisbe de Corneille, La Colonie de Marivaux ‐ ou d'écrivains négligés ‐ Garnier, Tristan L'Hermite, Mairet, Larrivey. Il aime surtout le théâtre d'illusion, les décors en trompe l'œil et les machineries complexes. Intéressé par le théâtre lyrique, il monte des œuvres de Monteverdi, Lully (Atys en 1986 et 1992 à l'Opéra‐comique), Favart (La répétition interrompue, à l'Opéra‐Comique en 1991). Il dirige le Théâtre national de Strasbourg de 1991 à 1993. Il entreprend d'y développer le projet amorcé par sa compagnie l'Illustre Théâtre : l'exploration des répertoires classiques et pré‐classiques tels qu'ils se sont formés au carrefour du mouvement européen des arts et des idées. Significative de son travail, sa mise en scène de Phèdre de Racine privilégie la langue, sa musique et l'enracinement historique du texte. 1991‐1992 Phèdre de Jean Racine La Répétition interrompue de Charles‐Simon Favart et La Fée Urgèle d'Egidio Duni Alphée ou la justice d'amour d'Alexandre Hardy 1992‐1993 Les Innocents coupables de La Brosse La Magie sans magie de Lambert Le Fantôme amoureux de Philippe Quinault Médée de Marc‐Antoine Charpentier 1993‐1994 La Troade de Robert Garnier L'Ile des esclaves et La Colonie de Marivaux TNS | Les direct eurs du TNS depu is 1946 Jean-Lo u is Martinelli (né en 1951) DIRECTEUR DU TNS DU 2 DECEMBRE 1993 AU 30 JUIN 2OOO Dans les premiers temps, en 1977, Jean‐Louis Martinelli est metteur en scène et il fonde sa compagnie : le Théâtre du Réfectoire à Lyon. Il met en scène durant cette période La Nuit italienne d’Ödön von Horváth à la MJC de Saint‐Fons ; Lenz d’après Georg Büchner à la MJC de Saint‐Fons, au Forum des compagnies du TNP Villeurbanne ; Lorenzaccio d’Alfred de Musset au Théâtre des Célestins, à l’Opéra de Lyon ; Le Cuisinier de Warburton d’Annie Zadek au Théâtre des Célestins, au TNP Villeurbanne, au Théâtre de la Bastille ; Barbares Amours d’après Électre de Sophocle et des textes de Pier Paolo Pasolini au TNP Villeurbanne ; Pier Paolo Pasolini d’après l’œuvre de Pier Paolo Pasolini à la Maison de la culture du Havre; L’Opéra de quat’sous de Bertolt Brecht et Kurt Weill à la Maison de la culture du Havre, au Théâtre national de Strasbourg, à la Maison de la culture de Bourges… ; Conversation chez les Stein sur Monsieur de Goethe absent de Peter Hacks au Théâtre du Point du jour et au Théâtre de la Bastille ; Corps perdus d’Enzo Cormann à la Maison de la culture du Havre, au Centre dramatique national de Lyon. En juillet 1987, il est nommé directeur du Théâtre de Lyon. Là il monte : Je t’embrasse pour la vie d’après Lettres à des soldats morts puis en tournée et au Théâtre de l’Athénée Louis‐Jouvet; Quartett de Heiner Müller puis en tournée et au Théâtre de l’Athénée Louis‐Jouvet ; Le Prince travesti de Marivaux puis en tournée et au Théâtre 71 de Malakoff, au Théâtre de Cherbourg ; Francis de Gérard Guillaumat puis en tournée et au Théâtre de l’Athénée Louis‐Jouvet … ; La Maman et la putain de Jean Eustache puis en tournée et à la MC93 ‐ Bobigny; Conversation chez les Stein sur Monsieur de Goethe absent de Peter Hacks puis en tournée et au Théâtre de l’Est Parisien ; Une sale histoire de Jean Eustache (L’Oiseau des vacances) au Festival d’Avignon, à Théâtre Ouvert, à la MC93 ‐ Bobigny ; La Musica deuxième de Marguerite Duras avec François Marthouret; L’Église de Louis‐Ferdinand Céline puis en tournée au Théâtre Nanterre‐Amandiers; Impressions‐Pasolini d’après Pier Paolo Pasolini (Variations Calderón) créée au Festival d’Avignon puis en tournée et au Théâtre de la Cité internationale; Le Jugement dernier de Bernard‐Henri Lévy au Théâtre de l’Atelier ; Les Marchands de gloire de Marcel Pagnol puis en tournée et à la MC93 ‐ Bobigny, Sphère de la mémoire de Jacques Roubaud. En 1993, il est nommé directeur du Théâtre national de Strasbourg. Ses spectacles se produisent, alors, sur les plus grandes scènes françaises : Roberto Zucco de Bernard‐Marie Koltès puis en tournée et au Théâtre Nanterre‐ Amandiers ; Voyage à l’intérieur de la tristesse de Rainer Werner Fassbinder créée au Festival d’Avignon ; L’Année des treize lunes de Rainer Werner Fassbinder créée au Festival d’Avignon puis au Théâtre national de Strasbourg, Grande Halle de la Villette ; Andromaque de Jean Racine puis en tournée ; Germania 3 de Heiner Müller puis en tournée et au Théâtre de la Colline à Paris, Emmanuel Kant Comédie d’après Thomas Bernhard ; OEdipe le Tyran de Sophocle, version de Friedrich Hölderlin, créée au Festival d’Avignon puis au Théâtre national de Strasbourg, et aux Gémeaux à Sceaux ; Le Deuil sied à Électre d’Eugene O’Neill ; Phèdre de Yannis Ritsos ; Catégorie 3:1 de Lars Norén. En 2002, il prend la direction du Théâtre Nanterre‐Amandiers. Son projet artistique est porté par la même ambition en développant des axes de créations Nord‐Sud, organisant des tournées internationales et alliant toujours textes contemporains et classiques. Jean‐Louis Martinelli est également appelé pour signer des mises en scène d’opéra. Les créations présentées depuis 2002 : Personkrets de Lars Norén ; Platonov de Tchekhov ; Jenufa de Janacek à l’Opéra de Nancy ; Voyage en Afrique de Jacques Jouet puis en tournée en Afrique ; Andromaque de Jean Racine ; Médée de Max Rouquette puis en tournée en France et en Afrique ; Les Sacrifiées de Laurent Gaudé ; Une virée TNS | Les direct eurs du TNS depu is 1946 d’Aziz Chouaki avec des reprises en 2005 et 2006, tournée en France et à la Réunion ; Schweyk de Bertolt Brecht ; En Tripp i Alger d’Aziz Chouaki, création d’Une virée en suédois à Stockholm puis tournée en Suède ; La République de Mek‐Ouyes de Jacques Jouet ; Bérénice de Racine puis en tournée en France en 2008 ; Kliniken de Lars Norén qui reçoit le prix du meilleur spectacle par le Syndicat de la critique ; Mitterrand et Sankara de Jacques Jouet ; Détails de Lars Norén ; Médée de Max Rouquette. Nouvelle création pour il Napoli Teatro Festival Italia puis en tournée à Sarajevo, Bogota, Berlin (et en cours) ; Les Coloniaux d’Aziz Chouaki ; Les Fiancés de Loches de Georges Feydeau puis en tournée en France ; Une maison de poupée de Henrik Ibsen. 1999‐2000 Personkrets de Lars Norén Phèdre de Yannis Ritsos Le Deuil sied à Electre d'Eugene O'Neill 1998‐1999 Œdipe le Tyran de Sophocle, version de Friedrich Hölderlin (création dans la Cour d'Honneur du Palais des Papes en Avignon) 1997‐1998 Emmanuel Kant Comédie de Thomas Bernhard Thomas Bernhard Comédies d'après Thomas Bernhard 1996‐1997 Germania 3 de Heiner Müller Andromaque de Jean Racine 1995‐1996 L'Année des treize lunes de Rainer Werner Fassbinder (création dans la Cour du Lycée Saint‐Joseph en Avignon) Voyage à l'intérieur de la tristesse de Rainer Werner Fassbinder 1994‐1995 Roberto Zucco de Bernard‐Marie Koltès TNS | Les direct eurs du TNS depu is 1946 Stéphane Braunschweig (né en 1964) DIRECTEUR DU TNS DU 1ER JUILLET 2OOO AU 30 JUIN 2OO8 Après des études de philosophie à l'École Normale Supérieure, il rejoint l’École du Théâtre national de Chaillot dirigée par Antoine Vitez, où il reçoit une formation théâtrale. Il fonde alors sa compagnie le Théâtre‐Machine avec laquelle il crée ses premiers spectacles. En 1991, il présente Les Hommes de neige, trilogie composée de Woyzeck de Georg Büchner, Tambours dans la nuit de Bertolt Brecht et Don Juan revient de guerre d’Ödön von Horvath. La même année, il met en scène Ajax de Sophocle et en 1992 La Cerisaie d'Anton Tchekhov. Il est directeur du Centre dramatique national d’Orléans de 1993 à 1998 où sont joués et créés, Docteur Faustus d’après Thomas Mann (en collaboration avec Giorgio Barberio Corsetti, 1993) Le Conte d’hiver de Shakespeare (1993), Amphitryon de Heinrich von Kleist (1994) et Paradis verrouillé (Deux essais d’après Kleist : Sur le théâtre de marionnettes et Penthésilée, fragments, 1994), Franziska de Frank Wedekind et Peer Gynt d’Henrik Ibsen (1995), enfin Dans la jungle des villes de Bertolt Brecht (1997). En 1999, il crée Le Marchand de Venise de Shakespeare au Théâtre des Bouffes du Nord. Directeur du Théâtre national de Strasbourg et de l’École Supérieure du TNS de 2000 à 2008, il y crée Prométhée enchaîné d’Eschyle, L’Exaltation du labyrinthe d’Olivier Py et La Mouette d’Anton Tchekhov (2001), La Famille Schroffenstein d’Heinrich von Kleist (2002), Gespenster (Les Revenants) d’Ibsen, en langue allemande, avec les acteurs du Schauspiel de Francfort/Main et Le Misanthrope de Molière (2003), Brand d’Ibsen (2005), prix Georges Lerminier du Syndicat de la critique (meilleur spectacle théâtral créé en province), Vêtir ceux qui sont nus de Luigi Pirandello (2006), L’enfant rêve de Hanokh Levin et Les Trois Soeurs de Tchekhov (2007), et enfin Tartuffe de Molière (2008). Il a également mis en scène plusieurs spectacles de théâtre à l’étranger, notamment Measure for measure de Shakespeare en anglais au festival d’Edimbourg (1997), Le Marchand de Venise en italien au Piccolo Teatro de Milan (1999), Woyzeck de Büchner en allemand au Bayerisches Staatsschauspiel de Munich (1999). À l’opéra, il a mis en scène au théâtre du Châtelet Le Chevalier imaginaire de Fénelon (1992), Le Château de Barbe‐Bleue de Bartók (1993), Fidelio de Beethoven (1995), créé au Staatsoper de Berlin et Jenufa, de Janáček (1996). Il a également créé La Rosa de Ariadna de Dazzi au Festival Musica de Strasbourg (1995), Rigoletto de Verdi à l’Opéra de la Monnaie de Bruxelles (1999), Elektra de Strauss à l’Opéra national du Rhin à Strasbourg (2002). Pour le Festival d’Aix‐en‐Provence, il a mis en scène La Flûte enchantée de Mozart (1999), L’Affaire Makropoulos de Janáček (2000), Wozzeck de Berg (2003), La Tétralogie de Wagner sous la direction de Simon Rattle (L’Or du Rhin, 2006, La Walkyrie, 2007, Siegfried, 2008 et Le Crépuscule des dieux, 2009, tous repris ensuite au Festival de Pâques de Salzbourg). En 2008, il a créé pour l’ouverture de saison de la Scala de Milan Don Carlo de Verdi. Il met en scène Pelléas et Mélisande de Debussy à l’Opéra Comique en juin 2010. Au Théâtre national de la Colline où il est artiste associé en 2009, il présente à l’invitation d’Alain Françon Dans la Jungle des villes, La Mouette, L’Exaltation du labyrinthe, Brand, L’enfant rêve, et Les Trois Soeurs. Directeur du Théâtre national de la Colline depuis janvier 2010, il y crée pour sa première saison novembre 2009 deux pièces d’Ibsen Une maison de poupée et Rosmersholm en novembre 2009. TNS | Les direct eurs du TNS depu is 1946 2000‐2001 Prométhée enchaîné d'Eschyle L'Exaltation du labyrinthe d'Olivier Py 2001‐2002 La Mouette d'Anton Tchekhov 2002‐2003 La Famille Schroffenstein d'Heinrich von Kleist Gespenster (Les Revenants) d'Henrik Ibsen 2003‐2004 Le Misanthrope de Molière 2004‐2005 Brand d'Henrik Ibsen 2005‐2006 Vêtir ceux qui sont nus de Luigi Pirandello L'Enfant rêve de Hanokh Levin 2006‐2007 Les Trois sœurs d'Anton Tchekhov 2007‐2008 Tartuffe de Molière TNS | Les direct eurs du TNS depu is 1946 Julie Brochen (née en 1969) DIRECTRICE DEPUIS LE 1e JUILLET 2OO8 Julie Brochen a fondé sa compagnie Les Compagnons de Jeu en 1993 après trois années de formation au Conservatoire National Supérieur d'Art Dramatique de Paris où elle fut élève de Madeleine Marion, Stuart Seide et Piotr Fomenko. Parallèlement, elle suit, de 1990 à 1994, le cours de maîtrise du Théâtre de Moscou sur le théâtre de Tchekhov dirigé par Anastasia Vertinskaia et Alexandre Kaliaguine au Théâtre des Amandiers de Nanterre. Comédienne de formation, elle débute dès 1988 avec Le Faiseur de théâtre de Thomas Bernhard mis en scène par Jean‐Pierre Vincent puis elle poursuit avec Faust de Fernando Pessoa mis en scène par Aurélien Recoing ; Comment faire vivre le dit de Stuart Seide ; Tchekhov acte III (Oncle Vania, Les Trois sœurs et La Cerisaie) d’Anton Pavlovitch Tchekhov mis en scène par Alexandre Kaliaguine et Anastasia Vertinskaia ; Trézène mélodies, fragments chantés de Phèdre de Racine mis en scène par Cécile Garcia‐Fogel ; Hortense a dit : «Je m’en fous » de Georges Feydeau mis en scène par Pierre Diot ; La Rue du château mis en scène par Michel Didym d’après les conférences des surréalistes sur la sexualité ; Le Régisseur de la chrétienté de Sebastien Barry mis en scène par Stuart Seide ; Chapitre un avec Mathilde Monnier ; L’Échange de Paul Claudel mis en scène par Jean‐Pierre Vincent. Elle signe sa première mise en scène, en 1994, La Cagnotte d’Eugène Labiche et Alfred Delacour présentée au Théâtre de la Tempête à Paris puis Penthésilée d’Heinrich von Kleist jouée au Quartz à Brest et au Théâtre de la Bastille. En 1998, elle met en scène Naissances nouveaux mondes, courtes pièces de Rodrigo Garcia et Roland Fichet (Théâtre de Nîmes), Le Décaméron des femmes de Julia Voznesenskaya au Petit Odéon. En 2000 aux côtés d’Hanna Shygulla, elle signe la mise en scène de Brecht, Ici et maintenant (Cité de la musique à Paris) et Chronos kaïros (Trier, Allemagne). En 2001, elle monte son premier opéra Die Lustigen nibelungen d’Oscar Straus au Théâtre de Caen. En 2002, elle participe à la mise en scène de Père de Strindberg au côté de François Marthouret (Théâtre du Gymnase à Marseille). La même année, elle signe la mise en scène de La Petite renarde rusée, opéra de Léos Janáčeck créé au Festival d’Aix‐en‐Provence. Pour l’Auditorium du Louvre à Paris, elle a mis en scène Des passions sur des textes de Cratès, Diogène, Aristote, Ovide, Clément Rosset…, avec Emilie Valantin et Jean Sclavis. Après avoir travaillé quatre années durant sur le théâtre de Tchekhov, elle monte, en 2003, Oncle Vania puis Le Cadavre vivant de Tolstoï en diptyque au Théâtre de l’Aquarium, deux spectacles dans le cadre du Festival d’Automne à Paris. En 2005, elle reprend le rôle d’Eléna dans Oncle Vania de Tchekhov au Théâtre de l’Aquarium. La même année, elle crée Je ris de me voir si belle ou Solos au pluriel de Charles Gounod et Franck Krawczyk puis Hanjo de Yukio Mishima joué au Théâtre de l’Aquarium dans le cadre du Festival d’Automne à Paris, et pour lequel elle reçoit le Molière de la compagnie 2006. En 2006, elle crée au festival d’art lyrique d’Aix‐en‐Provence L'Histoire vraie de la Périchole, d’après La Périchole de Jacques Offenbach sous la direction musicale de Françoise Rondeleux et Vincent Leterme, repris au Théâtre de l’Aquarium puis en tournée. En 2007, elle crée L’Échange de Paul Claudel pour le Festival d’Avignon (au Cloître des Célestins). Le spectacle tourne en France et en Suisse durant toute la saison 2007‐2008. Dans le cadre du Festival d’Automne à Paris de 2007 et à l’initiative de l’association artistique de l’ADAMI et de TNS | Les direct eurs du TNS depu is 1946 l’opération Talents Cannes, elle crée Variations / Lagarce ‐ Paroles d'acteurs au Théâtre de l'Aquarium, qu’elle reprend exceptionnellement au TNS en décembre 2008. En novembre 2008, elle crée Le Voyage de monsieur Perrichon d'Eugène Labiche et Edouard Martin au Théâtre du Vieux‐Colombier et en mars 2009, La Cagnotte, d'Eugène Labiche et Alfred Delacour, au Théâtre National de Strasbourg, d'après la mise en scène de 1994. Elle crée en avril 2010 La Cerisaie de Tchekhov avec les comédiens de la troupe du TNS, au printemps 2010. Au cinéma, Julie Brochen a joué dans 24 mesures de Jalil Lespert, Le Leurre (C.M.) de Paul Vecchiali, Les Yeux ouverts (C.M.) de J. Abecassis, La Vie parisienne (C.M.) d’Hélène Angèle, Comme neige au soleil et Le Secret de Lucie de Louise Thermes, La Fidélité d’Andrzej Zulawski et Demon lover d’Olivier Assayas. À la télévision, elle a joué dans La Tendresse de l’araignée et L'Impure de Paul Vecchiali, Jeanne, Marie et les autres de Jacques Renard et La Voix de son maître de Luc Béraud. Directrice et responsable pédagogique de l’École du TNS, elle y dirige des ateliers de jeu auprès des deux groupes actuellement en formation. 2008‐2009 La Cagnotte, d'Eugène Labiche et Alfred Delacour 2009‐2010 La Cerisaie, d'Anton Tchekhov 2010‐2011 Dom Juan, de Molière TNS | Les direct eurs du TNS depu is 1946