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Réponse du Conseil-exécutif
Le canton de Berne accorde une grande importance à la prévention et insiste régulière-
ment sur ses effets positifs. Il y consacre de façon ciblée les moyens limités dont il dispose
depuis 2001 et cherche à atteindre le public visé par différentes voies, la publicité repré-
sentant un précieux outil de sensibilisation parmi d’autres.
Les points soulevés par l’auteur de l’interpellation appellent les réponses suivantes:
Question 1
S’agissant des surfaces publicitaires gérées par des entreprises privées, le Conseil-
exécutif ne sait pas quelle en est la proportion mise à disposition par les pouvoirs publics.
Il n’est pas possible d’estimer les surfaces louées par les communes à des tiers. A
l’échelon cantonal, c’est l’Office cantonal des immeubles et des constructions (OCI) qui
procède aux locations et son client principal est la Société générale d’affichage (SGA) de
la région bernoise.
Question 2
L’OCI conclut avec la SGA, rarement avec d’autres entreprises, des contrats portant sur
les surfaces louées et lui conférant un droit exclusif sur les affiches publicitaires à y appo-
ser. Outre la durée et le montant de la location, les contrats contiennent des indications
sur la nature de la publicité autorisée. Les réclames choquantes, offensantes ou contraires
aux intérêts du bailleur sont interdites, de même que celles en faveur de l’alcool et du ta-
bac, bannies de manière générale de tout terrain public.
L’OCI loue des surfaces publicitaires pour un montant global de quelque 9 500 francs.
Question 3
Les institutions financées par le canton s’efforcent de négocier des conditions favorables
en invoquant leur mission d’utilité publique. Ainsi, les affiches de la campagne de préven-
tion de l’alcoolisme «Ça débouche sur quoi?» menée par Santé bernoise ont été laissées
en place plus longtemps que prévu par la Société générale d’affichage, ce qu’elle fait régu-
lièrement. La SGA a également pour habitude de placarder des affiches d’organisations à
but social sur les surfaces temporairement inutilisées. Il a par ailleurs été possible
d’obtenir des conditions spéciales pour les affichettes autocollantes placées dans les
transports publics, sous la forme de semaines supplémentaires gratuites, mais sans pou-
voir choisir le moment de leur apposition.
Questions 4 et 5
Le canton de Berne ne dispose pas d’un service tel que celui décrit par l’auteur de
l’interpellation.
Question 6
Non, il n’est actuellement pas possible d’évaluer concrètement l’utilité qu’un service de ce
genre pourrait présenter pour les partenaires externes du canton, ni le volume financier qui
pourrait être impliqué toutes directions confondues. Plutôt que sur des affiches, les pro-
grammes de prévention misent généralement sur une communication directe avec leur
public cible, entre autres par le biais de dépliants, de courriers personnalisés ou de sites
internet, ce qui laisse à penser que l’intérêt pour un tel centre de coordination est plutôt
faible. En conséquence, les moyens susceptibles d’être investis dans l’affichage publici-
taire sont eux aussi peu importants: il est escompté que les trois organismes actifs dans la
prévention avec qui la Direction de la santé publique et de la prévoyance sociale (SAP) a
conclu un contrat de prestations dépenseront ensemble à ce titre quelque 60 000 francs à
la charge du budget cantonal en 2009.