PEV

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I 179/2009
SAP
Le 21 octobre 2009 SAP C
Interpellation
1781
Gasser, Wabern (PEV)
Cosignataires:
0
Déposée le:
09.04.2009
Surfaces publicitaires destinées aux campagnes cantonales de prévention
Dans la discussion concernant les campagnes de sensibilisation et de prévention du canton, le coût élevé d’une campagne d’affichage est un argument récurrent. Les communes
ont conclu des accords particuliers avec les sociétés d’affichage s’agissant des campagnes électorales. En toute logique, on pourrait donc imaginer que le canton puisse lui aussi négocier des arrangements spéciaux pour que les surfaces publicitaires soient moins
coûteuses.
C’est pourquoi le Conseil-exécutif est prié de répondre aux questions suivantes :
1. Sait-on quelle proportion de surfaces publicitaires gérées par des entreprises privées
est mise à disposition par les pouvoirs publics ?
2. Comment se présentent les accords actuels entre les pouvoirs publics (canton et communes) et les sociétés d’affichage privées, et quel revenu le canton et les communes en
retirent-ils ?
3. Le canton a-t-il déjà la possibilité de disposer de surfaces publicitaires peu coûteuses ou
même gratuites pour ses campagnes de sensibilisation et de prévention ?
4. Existe-t-il dans le canton de Berne un service qui assure la coordination et par
l’intermédiaire duquel les Directions et les organisations liées au canton par des contrats
de prestations (Santé bernoise, Croix Bleue) pourraient bénéficier de surfaces publicitaires avantageuses ?
5. Dans l’affirmative : quel est le volume financier concerné et présente-t-il un potentiel
inutilisé ?
6. Dans la négative : a-t-on une idée de l’intérêt que pourrait présenter un tel service et du
volume financier qui pourrait être impliqué ?
7. Il existe certainement un potentiel d’économies également dans le domaine de la publicité dans les médias imprimés ou sur Internet. Ce potentiel est-il exploité de manière
consciente et professionnelle ?
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Réponse du Conseil-exécutif
Le canton de Berne accorde une grande importance à la prévention et insiste régulièrement sur ses effets positifs. Il y consacre de façon ciblée les moyens limités dont il dispose
depuis 2001 et cherche à atteindre le public visé par différentes voies, la publicité représentant un précieux outil de sensibilisation parmi d’autres.
Les points soulevés par l’auteur de l’interpellation appellent les réponses suivantes:
Question 1
S’agissant des surfaces publicitaires gérées par des entreprises privées, le Conseilexécutif ne sait pas quelle en est la proportion mise à disposition par les pouvoirs publics.
Il n’est pas possible d’estimer les surfaces louées par les communes à des tiers. A
l’échelon cantonal, c’est l’Office cantonal des immeubles et des constructions (OCI) qui
procède aux locations et son client principal est la Société générale d’affichage (SGA) de
la région bernoise.
Question 2
L’OCI conclut avec la SGA, rarement avec d’autres entreprises, des contrats portant sur
les surfaces louées et lui conférant un droit exclusif sur les affiches publicitaires à y apposer. Outre la durée et le montant de la location, les contrats contiennent des indications
sur la nature de la publicité autorisée. Les réclames choquantes, offensantes ou contraires
aux intérêts du bailleur sont interdites, de même que celles en faveur de l’alcool et du tabac, bannies de manière générale de tout terrain public.
L’OCI loue des surfaces publicitaires pour un montant global de quelque 9 500 francs.
Question 3
Les institutions financées par le canton s’efforcent de négocier des conditions favorables
en invoquant leur mission d’utilité publique. Ainsi, les affiches de la campagne de prévention de l’alcoolisme «Ça débouche sur quoi?» menée par Santé bernoise ont été laissées
en place plus longtemps que prévu par la Société générale d’affichage, ce qu’elle fait régulièrement. La SGA a également pour habitude de placarder des affiches d’organisations à
but social sur les surfaces temporairement inutilisées. Il a par ailleurs été possible
d’obtenir des conditions spéciales pour les affichettes autocollantes placées dans les
transports publics, sous la forme de semaines supplémentaires gratuites, mais sans pouvoir choisir le moment de leur apposition.
Questions 4 et 5
Le canton de Berne ne dispose pas d’un service tel que celui décrit par l’auteur de
l’interpellation.
Question 6
Non, il n’est actuellement pas possible d’évaluer concrètement l’utilité qu’un service de ce
genre pourrait présenter pour les partenaires externes du canton, ni le volume financier qui
pourrait être impliqué toutes directions confondues. Plutôt que sur des affiches, les programmes de prévention misent généralement sur une communication directe avec leur
public cible, entre autres par le biais de dépliants, de courriers personnalisés ou de sites
internet, ce qui laisse à penser que l’intérêt pour un tel centre de coordination est plutôt
faible. En conséquence, les moyens susceptibles d’être investis dans l’affichage publicitaire sont eux aussi peu importants: il est escompté que les trois organismes actifs dans la
prévention avec qui la Direction de la santé publique et de la prévoyance sociale (SAP) a
conclu un contrat de prestations dépenseront ensemble à ce titre quelque 60 000 francs à
la charge du budget cantonal en 2009.
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Question 7
Aujourd’hui les canaux d’information et de communication sont multiples. Le canton offre
parfois gratuitement aux institutions subventionnées de l’espace publicitaire dans les feuilles d’avis. La majorité de celles qui sont subventionnées par la SAP peuvent désormais
placer leurs annonces librement sur leur propre site internet, dont la gestion s’est beaucoup professionnalisée ces dernières années.
Les institutions planifient leur publicité et leur communication comme elles le veulent. On
estime en général que le potentiel publicitaire des médias électroniques n’est pas épuisé.
La publicité et les annonces de la presse écrite restent chères. Le Conseil-exécutif ignore
si le potentiel d’économies évoqué est exploité sciemment.
Au Grand Conseil
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