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Il a aussi fonctionné en tant qu’adjectif invariable ou substantif masculin:
« I. − Adj. invar. Qui est très long. « La Haute Couture et les journaux fémi-
nins ont donné priorité à la tendance maxi » (« Femmes d’aujourd’hui »,15
avr. 1970ds Gilb.).
II. − Subst.masc. − Mode longue. « Le maxi va-t-il condamner dénitivement
le mini à la n de l’été ? (...) Le maxi raisonnable, de dix à quinze centimètres
au-dessous du genou: c’est celui que les femmes choisiront » (« Femmes
d’aujourd’hui »,15 avr. 1970ds Gilb.) (TLFi : www.cnrtl.fr).
2. La présentation du corpus et les outils de recherche
Notre corpus relève exclusivement de la langue écrite. Deux sources différentes
nous ont permis de recenser les lexèmes préxés en maxi-:
1) dictionnaires du français (voir bibliographie);
2) pages Web examinées grâce au moteur de recherche d’accès public google.
fr qui permet des recherches avancées dans une langue donnée, sur un en-
semble de termes co-occurrents dans un document donné en fonction d’une
date de mise en ligne du document ou pas. L’essentiel de la recherche a
été effectué entre le 30 octobre 2012 et le 15 novembre 2012. Le corpus
des lexèmes préxés en maxi- dépouillé de ressources informatisées et les
exemples donnés dans cet article proviennent de cette période-là.
3. L’orthographe – avec ou sans trait d’union
Le dictionnaire de Girodet (1994) propose d’écrire les lexèmes préxés en maxi-
en un seul mot, sans trait d’union, par ex. maxijupe, maximanteau. Mais le même
dictionnaire accepte aussi la graphie avec un trait d’union : des maxi-manteaux,
une maxi-boîte. « Le Robert Méthodique » (1987) admet un trait d’union dans les
lexèmes formés librement.
En 1990 le Conseil Supérieur de la Langue Française, dans « Les Rectica-
tions de l’orthographe », propose la soudure de certains mots préxés auparavant
pourvus d’un trait d’union, lorsqu’ils sont entrés dans la langue depuis un certain
temps. C’est le cas, par exemple, des substantifs maxijupe, maximanteau, maxi-
robe, maxibouteille. Le trait d’union est conservé s’il y a un risque de hiatus par
rencontre des voyelles, ce qui pourrait donner une prononciation défectueuse, par
ex. maxi-écran, maxi-aide, maxi-affaires. Il est aussi recommandé lorsqu’un mot
est récemment créé, par ex. maxi-doux, maxi-promo, etc.
Nous proposons ces règles pour tous les lexèmes construits en maxi- et nous
les appliquons aux exemples tirés des pages Web.
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Studia Linguistica 32, 2013
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