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PARTIE I
DESCRIPTION DE LA PATHOLOGIE :
ANOREXIE MENTALE
Décrite depuis l’antiquité, puis individualisée à la fin du XXème siècle, l’anorexie
mentale est mieux comprise depuis les années 60, grâce un intérêt croissant porté par les
professionnels de la santé à cette pathologies. La privation de nourriture et le jeune sont des
conduites occasionnellement adoptées par 20 % des jeunes filles. Une étude
épidémiologique menée en France en 2008, auprès d’adolescents dans leur 18eme année,
indique que l’anorexie mentale a concerné 0,5 % de ces jeunes filles et 0,03 % des garçons
entre 12 et 17 ans. Le corps médical constate une augmentation de la fréquence des cas
d'anorexie depuis quelques années, notamment chez les enfants prépubères. Si l'anorexie
mentale a longtemps été envisagée comme une maladie qui touchait principalement les
jeunes filles issues des classes aisées, dans les pays développés, aujourd'hui, la littérature
scientifique nuance cette affirmation : l'anorexie mentale masculine est plus fréquente, la
pathologie commence à apparaître dans des pays en voie de développement et s'étend à
toutes les couches de la population.
Décrire et comprendre la pathologie et ses conséquences, présenter les recherches en cours
sur les causes et traitements de la maladie, présenter les avantages de la phytothérapie et
des apports nutritionnels des végétaux dans l’accompagnement de ces patients, sont les
objectifs de ce mémoire.
I –DEFINITION
L’anorexie mentale, maladie psychiatrique, est un trouble du comportement alimentaire
(TCA), d’origine multifactorielle : facteurs de vulnérabilité psychologique, facteurs
biologiques et génétiques, facteurs sociaux culturels. Elle se manifeste par une privation de
de nourriture stricte et volontaire pendant plusieurs mois et parfois plusieurs années.
Cette maladie est définie selon les critères diagnostics des classifications internationales
CIM-10 et DSM-IV-TR.
Elle se caractérise par la gravité potentielle de son pronostic :
- risque de décès (suicide, complications somatiques) ; il s’agit de la maladie psychiatrique
qui engendre le taux de mortalité le plus élevé, jusqu’à 10 % dans les études comportant un
suivi de plus de 10 ans ;
- risque de complications somatiques et psychiques nombreuses : défaillance cardiaque,
ostéoporose, infertilité, dépression, suicide, etc…
- risque de chronicité, de rechute et de désinsertion sociale.