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Service Orthopédie
PROTHÈSE TOTALE DE GENOU
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PROTHèSE TOTALE DE gEnOu PROTHèSE TOTALE DE gEnOu
COMPRENDRE L’ARTHROSE
ET L’ARTHROPLASTIE DE GENOU
L’arthrose est le reflet d’un déséquilibre entre la surcharge mécanique et la tolérance
de l’articulation. Elle se caractérise par l’usure du cartilage qui recouvre l’articulation.
Aux premiers stades de la détérioration d’une articulation, il est normal de ne pas res-
sentir les symptômes de l’arthrose.
Lorsque la maladie progresse, les activités comme la marche, la position debout
et même assise, deviennent douloureuses et de plus en plus difficiles. Les lésions
arthrosiques peuvent atteindre toutes les articulations mais semblent plus invalidantes
lorsqu’elles sont localisées au niveau des hanches et des genoux.
Cette brochure offre quelques notions de base concernant l’anatomie de l’articulation et
vous aidera à mieux comprendre l’arthrose et l’arthroplastie du genou. Cette brochure
a un but informatif et n’est pas destinée à remplacer les conseils personnels et l’exper-
tise du chirurgien orthopédiste. Il est à votre disposition pour répondre à toutes vos
questions éventuelles.
L’arthroplastie du genou est une intervention qui donne en général de très bons résul-
tats. La première arthroplastie du genou a été réalisée il y a environ 30 ans. Depuis,
des millions de patients ont bénéficié de l’implantation d’une prothèse totale du genou.
Cette intervention est devenue une procédure de routine.
LE GENOU
Le genou est une articulation de type charnière qui permet à la jambe de bouger dans
un seul axe (flexion-extension) avec un peu de rotation. L’articulation est recouverte
d’un tissu lubrifiant, appelé cartilage, qui protège l’articulation lors des mouvements et
durant la mise en charge. Les deux ménisques augmentent considérablement le contact
entre les surfaces cartilagineuses et améliorent ainsi la stabilité et la fonction du genou.
Différentes sortes d’arthrose affectent le corps humain et des millions de personnes en
sont atteintes chaque année. L’ostéoarthrose est une mala-
die dégénérative qui endommage le cartilage, provoquant
ainsi le contact osseux générateur de douleurs. L’arthrose
peut causer des douleurs, des gonflements et de la raideur,
limitant ainsi l’amplitude des mouvements de l’articulation.
Pendant un certain temps des traitements, comme les
antalgiques, la physiothérapie, l’exercice, l’usage de cannes
et la perte de poids peuvent aider à contrôler les symp-
tômes de l’ostéoarthrose. Lorsque ces traitements ne per-
mettent plus de réduire de façon significative la douleur,
une arthroplastie peut être recommandée. Votre chirurgien
évaluera votre cas clinique spécifique et vous prescrira
le traitement adapté.
LA PROTHÈSE TOTALE DE GENOU
L’arthroplastie du genou est réalisée sous anesthésie. Il y a plusieurs types d’anesthésie
disponibles. L’anesthésiste vous expliquera, avant l’intervention, les différentes options
qui peuvent être envisagées dans votre cas particulier.
L’arthroplastie totale du genou peut être une intervention extrêmement efficace. Lors
de l’intervention, le chirurgien n’enlève pas la totalité du genou. En fait, il remplace
uniquement les parties cartilagineuses endommagées de l’articulation, recréant ainsi la
surface de glissement douce qui avait été abîmée par l’arthrose.
Pour accéder à l’articulation, une incision est pratiquée sur la face antérieure de votre
genou. Les extrémités osseuses endommagées sont remplacées par des composants
qui reproduisent les surfaces lisses du cartilage et permettent de recréer les formes
naturelles d’un genou sain. Le métal (acier inoxydable ou titane) et le polyéthylène (plas-
tique) utilisés permettent aux implants de glisser entre eux de manière douce et har-
monieuse comme le cartilage naturel.
La mise en place d’une prothèse de genou unicompartimentale est indiquée dans les cas
d’arthrose localisée au compartiment fémorotibial interne. La technique utilisée est très
peu invasive et permet de restaurer la cinétique originelle du genou. La durée moyenne
de l’intervention est une heure et demie. Les soins préopératoires ainsi que le temps
passé en salle de réveil peuvent être évalués à 2 - 3 heures.
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COMPLICATIONS
Bien qu’elles soient rares, des complications peuvent néanmoins survenir durant ou après
l’intervention. L’une des complications suivantes peut être observée: l’infection, l’héma-
tome, la formation de caillots sanguins, la rupture d’un tendon, une lésion nerveuse,
un mauvais alignement et une usure prématurée. D’autre part, même si la chirurgie
prothétique est efficace dans la grande majorité des cas, certains patients peuvent gar-
der une légère raideur ou douleur. Aucun implant ne dure éternellement et des facteurs
tels que les activités post-opératoires ainsi que le poids du patient peuvent affecter la
longévité de l’implant.
Il est nécessaire de discuter ces points et les autres risques avec le chirurgien.
Votre chirurgien mettra tout en oeuvre afin de prévenir les éventuelles complications.
Il vous demandera éventuellement de voir un kinésithérapeute avant l’intervention pour
certains tests ou de consulter un dentiste afin de traiter les dents cariées.
APRÈS L’INTERVENTION
Après l’intervention, vous recevrez un traitement anti-douleur afin de commencer rapi-
dement la rééducation. Il est important de commencer à mobiliser votre prothèse de
genou dès que possible afin de favoriser la circulation sanguine et la récupération de la
mobilité. Vous pourrez généralement vous lever avec l’assistance du personnel infirmier
et marcher à l’aide de béquilles ou d’un déambulateur 24 heures après l’intervention.
Les traitements de kinésithérapie et d’ergothérapie jouent un rôle prépondérant dans
la revalidation post-opératoire. La kinésithérapie se concentre sur la récupération de la
marche, de l’amplitude du mouvement et d’une bonne force musculaire. L’ergothérapie
vise à récupérer l’autonomie nécessaire aux activités de la vie quotidienne, indispensable
pour le retour à domicile. Le thérapeute vous indiquera comment monter et descendre
les escaliers, comment vous asseoir, comment vous relever et comment prendre soin de
votre genou après votre retour à domicile. Il peut être utile d’avoir quelques proches sus-
ceptibles d’être contactés pour vous aider à la maison.Avant que vous ne quittiez l’hôpital,
un kinésithérapeute vous apprendra des exercices des-
tinés à regagner la mobilité et la force. Vous devrez être
capable de continuer ces exercices à la maison. Une
revalidation bien conduite garantit au patient une évo-
lution favorable. La plupart des personnes retournent à
leur domicile une semaine après l’intervention. Certains
patients prolongent leur traitement dans un centre de
revalidation. Cette possibilité doit être abordée avant
l’opération avec votre chirurgien ainsi que l’assistante
sociale. A domicile, il est important de continuer à pra-
tiquer les exercices conseillés par votre médecin et
votre kinésithérapeute.
ACTIVITÉ POST-OPÉRATOIRE
Une rééducation soignée, une bonne alimentation et la volonté de suivre les recom-
mandations de votre chirurgien contribueront à la réussite de votre rétablissement. La
plupart des patients marchent sans cannes deux à quatre semaines après l’intervention
chirurgicale et sont en mesure de conduire leur voiture après deux mois. Des activités
sportives douces peuvent être reprises mais ceci uniquement après un avis de votre
chirurgien.
Les recommandations du médecin doivent être suivies très strictement car le temps de
rétablissement est différent pour chaque patient. Il est absolument contre-indiqué de
participer à des activités sportives violentes ou à des sports de contact. Ce genre d’ac-
tivités entraîne des contraintes très importantes sur les implants ce qui peut engendrer
des complications. Demandez à votre chirurgien quels types d’activités vous pourrez
pratiquer après l’intervention.
SUIVI MÉDICAL
Votre chirurgien mettra en place un calendrier de suivi durant la première année après
l’intervention afin d’évaluer vos progrès. Ensuite un suivi plus espacé sera organisé.
Des complications peuvent se produire à tout moment après une arthroplastie. Il faut
donc absolument revoir votre chirurgien si vous remarquez un changement au sein de
votre nouvelle articulation.
RÉSUMÉ
Nous sommes conscients du fait que la décision de
se faire opérer du genou peut être difficile à prendre.
Nous espérons que cette brochure vous permettra de
mieux comprendre quelques données essentielles au
sujet de l’arthroplastie totale du genou et que ces infor-
mations vous aideront à prendre la décision qui vous
convient le mieux. Cette brochure n’a pas la prétention
de remplacer l’expérience et les conseils du médecin
spécialisé. Si vous avez de plus amples questions, n’hé-
sitez pas à les poser à votre chirurgien orthopédiste,
qui se tient toujours à votre disposition.
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PROTHèSE TOTALE DE gEnOu PROTHèSE TOTALE DE gEnOu
QUESTIONS - RÉPONSES
QUESTIONS - RÉPONSES
1. QUAND DOIS-JE ME FAIRE OPÉRER ?
Lors de la première consultation, le chirurgien orthopédiste va procéder à l’examen clinique
de votre hanche ou de votre genou. Il analysera également la radiographie de votre articula-
tion. En fonction de ces examens l’orthopédiste déterminera si l’indication opératoire est la
seule alternative dans la prise en charge thérapeutique. La décision finale vous appartient
et sera en fonction des éventuels inconvénients, de la douleur et de la réduction de votre
mobilité engendrée par l’arthrose. L’ opération envisagée n’est pas une urgence et elle peut
éventuellement même être différée si le traitement non opératoire permet, au stade actuel
d’obtenir une diminution importante de la douleur. En phase pré-opératoire il est important
de garder une souplesse suffisante dans votre articulation et il faut également veiller à for-
tifier vos muscles en faisant par exemple du vélo ou du «Hometrainer». Nous conseillons à
tous les patients de commencer les exercices appropriés avant la phase opératoire.
2. NE SUIS-JE PAS TROP ÂGÉ POUR SUBIR CE TYPE D’INTERVENTION ?
L’âge n’est pas une contrainte, il n’est certainement pas un facteur limitatif : toute personne
à droit au traitement lui permettant de maintenir un degré maximal d’autonomie. Par ailleurs
nous constatons que beaucoup de patients prennent la décision opératoire trop tardivement.
Quand il y a eu une phase de réduction de la mobilité et une perte de la force musculaire cau-
sées par l’arthrose, la revalidation est beaucoup plus difficile et plus longue, mais le résultat
final peut toujours être obtenu si le patient fait les exercices journaliers recommandés.
Après l’opération les patients âgés ont souvent le sentiment que s’ils avaient pris la décision
opératoire plus tôt ils auraient moins souffert et la rééducation aurait été plus aisée.
3. NE SUIS-JE PAS TROP JEUNE POUR SUBIR CE TYPE D’INTERVENTION ?
Pour les patients plus jeunes, atteints de douleurs articulaires, la décision opératoire n’est
prise que dans les cas où le traitement non chirurgical n’obtient plus un résultat optimal.
Grâce au progrès des techniques opératoires et du matériel utilisé on peut actuellement
opérer avec un résultat durable de jeunes patients pour qui le traitement conservateur
s’avère insuffisant. Pour les patients jeunes et actifs, atteints d’une arthrose invalidante et
douloureuse du genou ou de la hanche, nous disposons de prothèses spéciales requérant un
minimum de manipulations osseuses et permettant ainsi le maintien de la stabilité articu-
laire. Par le développement de cette nouvelle technologie le pronostic à long terme pour les
patients jeunes s’est nettement amélioré.
4. DURANT COMBIEN DE TEMPS MA HANCHE VA-T-ELLE RESTER DOULOUREUSE ?
Pendant les jours suivant l’opération la douleur post-opératoire diminue progressivement,
elle peut durer quatre à six semaines. Cette douleur est moins importante que celle res-
sentie en période pré-opératoire (douleur due à l’arthrose). Le programme de rééducation
intensive débute deux à trois jours après l’opération. Afin de favoriser un prompt rétablisse-
ment, des anti-douleurs vous seront proposés et ce tout au long de la période hospitalière
et post-hospitalière (de 1 à 6 semaines, en fonction du seuil de votre sensibilité personnelle
à la douleur). Généralement il faut compter deux ou trois mois pour la récupération du
sentiment de sécurité et d’assurance, ceci simultanément avec la diminution de la douleur.
La douleur et les difficultés ressenties lors des premiers levers post-opératoires s’atténue-
ront progressivement sans traitement particulier. Une douleur sourde peut encore se faire
sentir après une longue promenade, et ce jusqu’à six mois après l’intervention.
5. A QUEL MOMENT DOIT-ON UTILISER DE LA GLACE ?
La glace est un excellent anti-douleur et contribue à la diminution du syndrome inflamma-
toire. Il est conseillé d’apposer de la glace 4 fois par jour durant 15 à 20 minutes sur l’arti-
culation opérée, avant et après la séance d’exercice et ce jusqu’au moment où le gonflement
et la sensation de douleur auront disparu. Vous pouvez aussi vous procurer un «coldpack»
en pharmacie, celui-ci doit être placé au congélateur pendant 2 heures avant l’emploi. Ni la
glace, ni le coldpack ne peuvent être posés en contact direct avec la peau. Vous pouvez les
emballer dans un tissu éponge léger.
6. QUAND DOIS-JE FAIRE MES EXERCICES ET COMMENT SAVOIR SI JE N’EN FAIS PAS
TROP ?
Il est préférable de faire plusieurs séances d’exercices de courte durée et d’éviter les
séances d’exercices moins régulières et plus intensives. Vous ne devez pas exagérer
mais vous devez avoir le sentiment que vous progressez de jour en jour. L’augmentation
de la douleur et du gonflement signifie que l’articulation est soumise à un travail excessif.
Le temps consacré aux exercices doit augmenter progressivement jusqu’à atteindre, après
2 à 3 mois, un maximum de deux heures par jour. Veiller pendant les premières semaines à
vous allonger, 1 à 2 heures par jour, sur le dos avec le genou ou la hanche en extension, ceci
afin d’étirer au maximum la capsule articulaire.
7. COMBIEN DE SESSIONS DE KINÉ DOIS-JE PRÉVOIR APRÈS L’OPÉRATION ?
La plupart des patients ont cinq sessions de kiné par semaine durant les 3 à 4 semaines
suivant l’opération. Le nombre total des séances de kiné peut varier d’un patient à l’autre. La
motivation et la rigueur sont deux paramètres déterminants dans le procès de rééducation
de l’articulation opérée. Après une opération de la hanche ou du genou pédaler sur un vélo
d’appartement est un exercice qui favorise la rééducation articulaire en améliorant la sou-
plesse et la force musculaire. Cet exercice est autorisé deux semaines après l’opération.
8.
A PARTIR DE QUEL MOMENT PUIS-JE À NOUVEAU PRENDRE LE VOLANT DE MA VOITURE ?
Vous pourrez conduire votre voiture dès que vous serez capable de marcher sans béquilles
parce que à ce moment là vous aurez récupéré un contrôle musculaire suffisant. En général
vous devez compter six semaines après l’intervention pour une voiture classique, le délai
peut être réduit si vous conduisez une voiture avec transmission automatique et si vous êtes
opéré au niveau du membre inférieur gauche.
9. QUEL TYPE DE CHAUSSURES DOIS-JE PORTER ?
Il est conseillé de porter des chaussures fermées qui maintiennent confortablement pieds et
chevilles. Eviter de porter des sandales, pantoufles ou chaussures ouvertes. Les chaussures
à hauts talons sont déconseillées durant les trois premiers mois.
10. COMBIEN DE TEMPS DOIS-JE UTILISER MES BÉQUILLES ?
Après l’opération, il est conseillé de marcher avec un appui complet, à l’aide de deux béquilles
et ce jusqu’à récupération d’un bon contrôle musculaire de l’articulation. A la maison vous
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QUESTIONS - RÉPONSES
QUESTIONS - RÉPONSES
4 semaines, cette thérapie peut être prolongée en cas de facteur de risque éventuel.
Les infirmier(e)s vous apprendront la technique d’injection dans le courant de votre hospita-
lisation. Si vous preniez des anticoagulants par voie orale avant l’intervention, ce traitement
devra être repris après l’arrêt des injections. Nous vous conseillons de vous en référer à
votre médecin généraliste.
17. A PARTIR DE QUEL MOMENT PUIS-JE DORMIR SUR LE CÔTÉ OPÉRÉ ?
Après une PTH, il vous est conseillé de dormir sur le dos. Vous pouvez éventuellement dor-
mir sur le côté non opéré en veillant à mettre deux coussins entre vos genoux pour éviter
le croisement des jambes durant le sommeil. Six semaines après l’intervention vous pouvez
dormir sur le côté opéré. Il vous est conseillé, avant l’opération, de prendre l’habitude de
dormir sur le dos.
18. A QUOI DOIS-JE FAIRE ATTENTION APRÈS L’OPÉRATION DE LA HANCHE ?
Pour éviter toute luxation, durant les trois premiers mois, il est impératif de suivre ces
quelques recommandations
 •Nevousasseyezpasdansunfauteuiltropmououtropbas,choisissezunfauteuilàdos
droit
 •Necroisezpaslesjambesenpositionassise
 •Nepliezpasvotrehancheàplusde90°(évitezdevousaccroupir)
 •Ramassezunobjetausolaveclajambetendueversl’arrière
 •Poursortirdulit,descendezducôtédelajambeopéréeenveillantàtournerlebassinet
les jambes en bloc.
19. COMMENT RECONNAÎTRE UNE INFECTION ?
 •Augmentationdugonementetapparitiond’unerougeurauniveaudelacicatrice
 •Suintementdelaplaie(liquide,pus)
 •Augmentationdeladouleuravecdiminutiondelamobilité
 •Persistanced’unetempérature>à38°.
Si vous craignez le début d’une infection nous vous demandons de consulter d’urgence votre
généraliste et, si cela s’avère nécessaire, le médecin spécialiste qui vous a opéré.
20. DOIT-ON RECEVOIR UNE TRANSFUSION APRÈS UNE OPÉRATION DE LA HANCHE
OU DU GENOU ?
Pendant l’opération, le chirurgien limite au maximum les saignements. Après l’opération une
perfusion de solutions médicamenteuses, ayant pour but d’améliorer la coagulation et de
restaurer le volume sanguin, vous sera administrée. Les pertes de sang sont, en général,
limitées et ne requièrent pas d’administration de sang en post-opératoire. Parallèlement à la
perfusion, un supplément de fer vous sera prescrit dans le but d’accélérer la restitution du
volume sanguin corporel. Actuellement, la récolte de sang du patient en pré-opératoire n’est
plus pratiquée au vu de la qualité et de la grande sécurité offerte par les produits sanguins
disponibles et au vu du risque mineur de devoir recourir à une transfusion de sang.
21. QUAND VAIS-JE RÉCUPÉRER LA SENSIBILITÉ DE MON GENOU OU DE MA HANCHE ?
Après l’opération du genou, la perte de sensibilité de la peau située autour de la cicatrice est
une conséquence normale. Cette insensibilité s’atténuera progressivement pour disparaître
pourrez abandonner assez rapidement les béquilles à condition que votre cadence de
marche soit optimale. En général, la plupart des patients opérés de la hanche, marchent
sans béquilles 4 à 6 semaines après l’opération et les patients opérés du genou 2 à
4 semaines après l’opération. Il est déconseillé d’utiliser une seule béquille pour éviter l’appui
excessif sur le côté non opéré et le risque d’acquérir de mauvaises habitudes de marche.
11. QUAND PUIS-JE MONTER ET DESCENDRE LES ESCALIERS ?
Beaucoup de patients pensent que les escaliers sont un obstacle important à vaincre en
post-opératoire. L’expérience nous montre tout le contraire. Si vous devez emprunter des
escaliers à la maison, il est important de le signaler à l’équipe chargée de votre rééducation
et ce avant l’opération. En vue de vous préparer au retour à domicile, l’équipe de rééducation
va, durant votre séjour hospitalier, vous expliquer la technique à utiliser pour monter et
descendre les escaliers.
12. COMMENT PRENDRE SOIN DE LA PLAIE PENDANT LA PÉRIODE DE CICATRISATION ?
Durant votre hospitalisation le pansement sera contrôlé quotidiennement, s’il reste propre
et sec le personnel infirmier le changera le jour de votre départ. La plaie devra rester
couverte pendant 15 jours. Durant cette période veillez à maintenir en permanence la plaie
propre et sèche et protégée par un pansement hermétique. Grâce à l’emploi de sutures
résorbables et de steristrips il n’est pas nécessaire de retirer des fils de suture ou des
agrafes. Une fois les douches autorisées, il est préférable de laver délicatement la plaie avec
votre main plutôt que d’utiliser un gant de toilette et ce durant un mois. L’utilisation de crème
et de lotion autour de la plaie est déconseillée.
13. QUAND PUIS-JE PRENDRE UNE DOUCHE OU UN BAIN ?
Une douche peut être prise, la première semaine post-opératoire, moyennant l’application,
sur la plaie, d’un pansement hermétique vendu en pharmacie. Pour assurer une bonne cica-
trisation, il est impératif de maintenir la plaie propre et sèche. Une douche peut être prise,
sans protection particulière de la plaie, après 3 semaines et un bain après 2 à 3 mois.
14. PENDANT COMBIEN DE TEMPS MA JAMBE RESTERA GONFLÉE ?
Le gonflement de la jambe opérée s’atténuera progressivement dans les premières semaines
post-opératoires. Les exercices de mobilisation réalisés de manière régulière et la position
surélevée de la jambe opérée contribueront à réduire ce gonflement. Le gonflement peut
être plus important la nuit que la journée. Il disparaîtra dès la reprise de la mobilisation.
15. EST-IL NÉCESSAIRE DE PORTER DES BAS DE SOUTIEN ?
Ces bas sont un bon moyen de prévention contre les phlébites et thromboses (formation d’un
caillot de sang dans la veine) et donc également contre les embolies pulmonaires (caillot de
sang dans l’artère pulmonaire). Ils réduisent également le gonflement de la jambe opérée.
Il est donc impérativement conseillé de porter ces bas quotidiennement les six premières
semaines.
16. COMBIEN DE TEMPS DOIS-JE CONTINUER LES INJECTIONS D’ANTICOAGULANTS ?
Tout comme les bas de soutien, les injections d’anti-coagulants préviennent les phlébites
et les embolies. Après l’opération, une injection quotidienne sera administrée et ce durant
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