commission du vieux paris – séance plénière du 23/04/2015 5
4 commission du vieux paris – séance plénière du 23/04/2015
Une pharmacie occupe très tôt le rez-de-chaussée de l’immeuble (carte
postale).
19, rue Drouot et 15, rue de Provence (09e arr.)
Pétitionnaire : M. MARILLIER, Claude
SARL SEEK PROPERTIES
PC 075 109 15 V 0002
Dossier déposé le 02/01/2015
Fin du délai d’instruction : 13/07/2015
« Extension avec surélévation d’un étage, après démoli-
tion de la toiture, d’un bâtiment d’angle de 4 étages sur
1 niveau de sous-sol, sur rue et cour, à usage de bureau
transformé en hôtel de tourisme de 37 chambres, trans-
formation du sous-sol d’un des 2 commerces en locaux
communs et techniques pour l’hôtel, construction de
planchers du R+1 au R+5 pour suppression de la cour,
redistribution intérieure avec modification des liaisons
verticales après démolition de plancher et modification
partielle de la façade à rez-de-chaussée côté rue Drouot.
SHON supprimée : 24 m² ; SHON créée : 205 m² ; surface
du terrain : 212 m² ».
prOtectiOn
Aucune.
prÉsentatiOn
Cet immeuble de rapport à l’angle de la rue de Provence
et de la rue Drouot a été édifié en 1854. Élevé de trois
étages carrés et d’un quatrième sous comble brisé, il pré-
sente sept travées sur la rue Drouot, une sur le pan coupé
et trois autres implantées en léger retrait sur la rue de
Provence.
Surélévation d’un immeuble de 1854
Extrait du plan local d’urbanisme.
Vue actuelle de la façade rue Drouot.
Ses façades de pierre de taille présentent un décor sobre
de bandeaux d’étages et de chambranles finement mou-
lurés. Elles sont couronnées par un rang de lucarnes à
frontons, ponctuellement remplacées sur la rue de Pro-
vence par l’installation d’un atelier sous verrière.
Le rez-de-chaussée de l’immeuble a été modifié en 1877
lors de l’installation d’une pharmacie – qui reste exploi-
tée à l’angle des deux rues – entraînant le déplacement
de la première volée de l’escalier et la couverture de la
courette. Les distributions intérieures ont été globale-
ment conservées laissant subsister localement quelques
traces de moulures en bordure de plafonds.
Le projet de transformation en hôtel de tourisme – 37
chambres – annonce la surélévation de l’immeuble par
un étage supplémentaire sous comble donnant à l’im-
meuble un profil de toiture inusité. Ce niveau, accessible
par un ascenseur placé dans le jour de l’escalier, serait
éclairé par un second rang de lucarnes et à l’angle, par
une verrière prismatique. Les baies en façade seraient
occultées dans leur partie haute afin de dissimuler les
faux plafonds en étages.
DiscussiOn
Plusieurs membres craignent que le projet ouvre la voie
à une surélévation générale de l’ilot. Ils s’amusent de
la vue fournie par le pétitionnaire qui cherche à donner
l’illusion que l’immeuble surélevé viendrait s’aligner sur
l’immeuble voisin. Un membre critique, de son côté, le
doublement du comble qu’il compare à celui réalisé au
175, boulevard Saint-Germain (immeuble Sonia Rykiel).
Il aurait préféré la transformation du comble actuel en
étage carré surmonté d’un nouveau comble.
Un membre accepte, en ce qui le concerne, cette de-
mande de surélévation, dans la mesure où il existe de
nombreux exemples à Paris d’immeubles comportant un
comble double et qui montrent un pan coupé plus éle-
vé. La présence d’une verrière à l’angle du bâtiment ne
le choque pas, même s’il pense que son dessin aurait dû
Côté rue de Provence, des ateliers de bijouterie étaient installés sous
les combles.
Le comble brisé présente toujours sa silhouette d’origine.
Lors de travaux de 1877, la première volée de l’escalier a été déplacée.