POUR QUE LES JEUNES
acquièrent et perfectionnent
leurs habiletés motrices
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HABILETÉS MOTRICES
Les habiletés motrices
Les habiletés motrices sont à la base des mouvements humains.
Elles nous permettent d’explorer les divers aspects de notre environnement,
de nous y adapter et d’interagir avec notre entourage. Une habileté motrice
est une séquence de mouvements coordonnés an de produire un mouvement
ecace lors de l’accomplissement d’une tâche (marcher, courir,
prendre un objet, déplacer une table, etc.).
Le saviez-vous?
Dès l’enfance,
la présence d’habiletés
motrices est associée
à la pratique d’activités
physiques. Selon plusieurs
études, les habiletés
motrices démontrées
durant cette période
représentent
un « prédicateur »
d’un mode de vie
physiquement actif.
La notion d’habileté motrice sous-tend celle de l’apprentissage, car elle
nest acquise que progressivement. L’acquisition d’une habileté motrice
est un processus de transformation continu et séquentiel qui débute à
la naissance et se poursuit pendant plusieurs années à un rythme qui
est propre à chaque enfant. Cette progression est intimement liée au
nombre et à la qualité des expériences motrices dans des environnements
orant des dés moteurs qui favorisent l’engagement des enfants dans
les activités proposées. Il est donc crucial de donner très tôt aux enfants
un «départ actif dans la vie » grâce au jeu et à une variété d’activités.
Les spécialistes du développement de l’enfant reconnaissent aujourd’hui
l’importance de prioriser l’acquisition des habiletés motrices ainsi que la
pratique régulière et quotidienne d’activités physiques. En eet, ces
éléments sont reconnus comme des préalables essentiels au dévelop-
pement global de l’enfant (bienfaits sur les dimensions physique, sociale,
aective, cognitive et langagière) et à sa réussite éducative (concentration
et attention, prérequis à l’apprentissage de la lecture, de l’écriture et des
mathématiques), en plus de favoriser le maintien d’un mode de vie
physiquement actif à l’adolescence et à l’âge adulte.
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Pourquoi agir
?
Les habiletés motrices constituent les assises de l’apprentissage des habiletés
sportives et des mouvements complexes. Elles s’acquièrent principalement
avant l’âge de 12-13 ans en fonction de la maturité de l’enfant et de l’âge
où il atteint la puberté.
Après la période pubère, les gains sont plutôt modestes. De façon plus
précise, la période de 2 à 9 ans est identiée comme période critique ou
charnière.
Le manque d’habiletés est un déterminant de l’abandon, à l’adoles-
cence, de la pratique d’activités physiques et sportives, contribuant ainsi à
une perte de plaisir et d’intérêt pour l’activité physique. En eet, les
habiletés motrices sont étroitement liées au sentiment d’ecacité
personnelle et à l’estime de soi, deux facteurs, ou déterminants, associés
à la pratique d’activités physiques et à un mode de vie physiquement actif.
Un constat préoccupant émerge de plusieurs recherches : les habiletés
motrices des jeunes sont étroitement liées au statut socioéconomique
des parents alors que les résultats à des tests sur les habiletés motrices
sont plus faibles chez les jeunes défavorisés que chez les jeunes issus de
milieux plus favorisés.
Le saviez-vous?
Le manque d’aptitudes
et d’habiletés physiques
est identié comme
l’un des obstacles
à être actif par 35 %
des jeunes, soit 42,5 %
des lles et 27 % des
garçons de 10 à 17 ans.
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Plusieurs facteurs
inuencent l’acquisition
des habiletés motrices
Le rythme de développement de chaque enfant.
Le nombre d’heures quotidien et hebdomadaire pendant lequel il est actif.
L’accessibilité à des programmes, à des installations et à des équipements de loisirs adaptés à son âge,
à ses besoins et à ses goûts.
La diversité des occasions de pratiquer une activité physique (courir, grimper, patiner, pédaler, nager, etc.).
La qualité de l’encadrement et le contexte de pratique.
Les attentes, la perception quont les parents de la sécurité de leur quartier, etc.
Le statut socioéconomique et les moyens nanciers des parents qui peuvent inuer sur la participation
des jeunes à des activités organisées.
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Potentiel peu exploité :
des environnements
favorables à
mettre en place
La multiciplicité des milieux de vie et des intervenants, combinée au nombre
important d’heures que les jeunes passent dans ces milieux, vient mettre
en évidence toute l’importance de l’offre de service faite aux jeunes, de son
encadrement ainsi que des messages et des valeurs qui y sont véhiculés.
Cette situation est d’autant plus
signicative que la majorité des
jeunes Québécois fréquentent des
services de garde, le milieu scolaire
ou des camps de jour :
65 % des 0-4 ans fréquentent un
service de garde à l’enfance (centre
de la petite enfance, service de
garde en milieu familial, milieu
de garde subventionné ou
non subventionné);
la quasi-totalité des enfants de
5 à 9 ans est inscrite à l’école;
plus de 200 000 enfants fréquentent
les camps de jour.
Quatre écoles sur cinq orent des
services de garde où, dans certains
cas, plus de 80 % des enfants sont
inscrits au moins 2 h 30 par jour et
3 jours par semaine. Un nombre aussi
important de jeunes regroupés dans
des établissements publics représente
une opportunité unique de les amener
à acquérir les habiletés motrices de
base et, par conséquent, à adopter un
mode de vie physiquement actif.
DÈS LA PETITE ENFANCE, LES JEUNES SONT
MOINS ACTIFS PHYSIQUEMENT
Bien que la croyance populaire veuille que les enfants en bas âge
soient naturellement actifs, ils passent une grande partie de leur temps
d’éveil à des activités sédentaires.
En eet, peu de temps est alloué à l’activité physique dans les milieux
de vie de nos jeunes. Certaines études viennent même armer que des
activités sédentaires « occupent » près de 90 % du temps passé au
service de garde à l’enfance. Le temps accordé aux jeux libres a chuté de
25 % en raison d’une augmentation du temps consacré à des activités
encadrées (et bien souvent sédentaires), du temps passé devant un
écran et d’une diminution du temps passé à l’extérieur. Outre le temps
alloué quotidiennement pour aller jouer dehors, à peine le tiers des CPE
(32,3 %) organisent des activités intérieures favorisant le développement
moteur. De plus, la majorité des éducateurs et des éducatrices arment
qu’ils ne sont pas très motivés à faire bouger les enfants au moins
deux heures par jour et que moins d’un CPE sur cinq (19,5 %) a accès
à une personne-ressource en développement moteur des enfants.
En milieu scolaire, le cours Éducation physique et à la santé est
obligatoire pour tous les élèves du primaire et du secondaire. Cependant,
le temps consacré à cette matière varie selon les décisions du conseil
d’établissement de chaque école (il en est de même pour le temps alloué
aux récréations et aux activités physiques parascolaires). Près de 20 %
des écoles primaires ne respectent pas la recommandation du MELS
(ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport) d’orir au moins deux
heures d’enseignement d’éducation physique et à la santé par semaine.
Au préscolaire, la recommandation est de 30 minutes par semaine.
Les habiletés motrices donnent les outils nécessaires à l’adoption d’un
mode de vie physiquement actif. Il est donc essentiel que les milieux de
vie des jeunes encouragent l’acquisition de ces habiletés et en facilitent
l’apprentissage.
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