HABILETÉS MOTRICES
Potentiel peu exploité :
des environnements
favorables à
mettre en place
La multiciplicité des milieux de vie et des intervenants, combinée au nombre
important d’heures que les jeunes passent dans ces milieux, vient mettre
en évidence toute l’importance de l’offre de service faite aux jeunes, de son
encadrement ainsi que des messages et des valeurs qui y sont véhiculés.
Cette situation est d’autant plus
signicative que la majorité des
jeunes Québécois fréquentent des
services de garde, le milieu scolaire
ou des camps de jour :
• 65 % des 0-4 ans fréquentent un
service de garde à l’enfance (centre
de la petite enfance, service de
garde en milieu familial, milieu
de garde subventionné ou
non subventionné);
• la quasi-totalité des enfants de
5 à 9 ans est inscrite à l’école;
• plus de 200 000 enfants fréquentent
les camps de jour.
Quatre écoles sur cinq orent des
services de garde où, dans certains
cas, plus de 80 % des enfants sont
inscrits au moins 2 h 30 par jour et
3 jours par semaine. Un nombre aussi
important de jeunes regroupés dans
des établissements publics représente
une opportunité unique de les amener
à acquérir les habiletés motrices de
base et, par conséquent, à adopter un
mode de vie physiquement actif.
DÈS LA PETITE ENFANCE, LES JEUNES SONT
MOINS ACTIFS PHYSIQUEMENT
Bien que la croyance populaire veuille que les enfants en bas âge
soient naturellement actifs, ils passent une grande partie de leur temps
d’éveil à des activités sédentaires.
En eet, peu de temps est alloué à l’activité physique dans les milieux
de vie de nos jeunes. Certaines études viennent même armer que des
activités sédentaires « occupent » près de 90 % du temps passé au
service de garde à l’enfance. Le temps accordé aux jeux libres a chuté de
25 % en raison d’une augmentation du temps consacré à des activités
encadrées (et bien souvent sédentaires), du temps passé devant un
écran et d’une diminution du temps passé à l’extérieur. Outre le temps
alloué quotidiennement pour aller jouer dehors, à peine le tiers des CPE
(32,3 %) organisent des activités intérieures favorisant le développement
moteur. De plus, la majorité des éducateurs et des éducatrices arment
qu’ils ne sont pas très motivés à faire bouger les enfants au moins
deux heures par jour et que moins d’un CPE sur cinq (19,5 %) a accès
à une personne-ressource en développement moteur des enfants.
En milieu scolaire, le cours Éducation physique et à la santé est
obligatoire pour tous les élèves du primaire et du secondaire. Cependant,
le temps consacré à cette matière varie selon les décisions du conseil
d’établissement de chaque école (il en est de même pour le temps alloué
aux récréations et aux activités physiques parascolaires). Près de 20 %
des écoles primaires ne respectent pas la recommandation du MELS
(ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport) d’orir au moins deux
heures d’enseignement d’éducation physique et à la santé par semaine.
Au préscolaire, la recommandation est de 30 minutes par semaine.
Les habiletés motrices donnent les outils nécessaires à l’adoption d’un
mode de vie physiquement actif. Il est donc essentiel que les milieux de
vie des jeunes encouragent l’acquisition de ces habiletés et en facilitent
l’apprentissage.