Entraînement au brevet : Dai Sijie, Balzac et la Petite Tailleuse

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Entraînement au brevet : Dai Sijie, Balzac et la Petite Tailleuse chinoise
I)
Un récit particulier
1)
L’aventure n’a pas été réellement vécue par le narrateur : ce qu’il raconte sont des éléments d’un cauchemar qu’il a
fait : « je rêvai »(l.1), « je me réveillai » (l.24), « mon rêve »(l.26) illustrent la réponse.
2) Le brouillard est l’élément de la nature qui rend l’atmosphère très étrange : « c’était un jour de brouillard » (l.2)
3)
a)
•
Le pronom relatif QUI est le sujet des verbes suivants : tournaient, tournaient, émergeaient, piquaient,
repiquaient, disparaissaient. Le pronom relatif a pour antécédent le mot aiguilles
•
Le sujet du verbe éblouissaient est le groupe nominal : [les mouvements des aiguilles qui tournaient et
tournaient, émergeaient, piquaient, repiquaient et disparaissaient. ]
b)
La phrase est construite sur une accumulation de verbes. Cette accumulation évoque le mouvement rapide et
hypnotique des aiguilles à tricoter que les verbes d’action nombreux personnifient et traduit la fascination du
narrateur.
II) Une tentative délicate
1)
6 mots constituent le champ lexical du cambriolage dans le texte : « cambriolage » (l.1), « passe-partout » (l.1-2, 8
et 11), « guet » (l.3), « voleur » (l.17), « cambrioleurs » (l.25), « plans d’attaque » (l.27)
2) Le narrateur n’est pas un voleur expérimenté : il s’y reprend à trois fois pour ouvrir le cadenas ; de plus, Luo dit
qu’ils sont des voleurs débutants et inexpérimentés « cambrioleurs novices » (l.25-26)
3)
a)
Le groupe « pour faire sortir le pivot du trou du seuil » est un groupe verbal à l’infinitif ; il exerce la fonction
de complément circonstanciel de but de « soulever »
b)
J’essayais alors de soulever le battant pour que le pivot sorte du trou du seuil
afin que
III)
1)
Une aventure malheureuse
Le narrateur est d’abord surpris : « je restai cloué sur place » (l.13), puis il est saisi par le caractère scandaleux de
sa situation : « quelle horreur ! »(l.13) puis la honte l’envahit : « je me sentis rougir »(l.15) enfin, il est gagné par la
peur et prend la fuite : « je décampai à une vitesse folle » (l.23)
2) Voici les deux comparaisons qui expriment les différents états d’esprit du narrateur :
a)
« comme un garçon timide à son premier rendez-vous galant »(l.16) : le narrateur ne s’attendait pas à se
retrouver face à la mère du Binoclard et l’embarras qu’il ressent se manifeste physiquement par le rouge qui lui
monte aux joues.
b)
« comme un dératé »(l.23) : cette expression imagée insiste sur l’affolement du narrateur qui s’enfuit à toute
vitesse. « dératé » signifie au sens propre : « dont on a ôté la rate, dont on a réduit la rate »
L’écrivain latin Pline L’Ancien rapporte dans son Histoire Naturelle que la médecine de son temps pensait que la
rate était un organe qui se gonflait d’un liquide noir – la mélancolie- qui par son excès entraînait stress,
angoisse, sentiments fort préjudiciables aux performances des athlètes. Les points de côté en étaient la preuve
à leurs yeux. D’où la volonté d’assécher la rate en faisant absorber aux athlètes des décoctions de prêle. Cette
croyance survit dans l’expression « courir comme un dératé », c'est-à-dire courir très vite sans jamais souffrir
d’un point de côté comme si on n’avait pas de rate.
Bien entendu, la douleur au côté lorsqu’on court vite n’a en réalité rien à voir avec la rate !
3)
a)
Le rapport logique exprimé entre la proposition : « bien qu’aucun cri ne retentît à l’intérieur » et la proposition
« [je] courus comme un dératé » est un rapport de concession.
b)
Phrase reformulée avec deux indépendantes coordonnées : « Aucun cri ne retentit à l’intérieur, pourtant (mais,
cependant, néanmoins, en revanche) je décampai à une vitesse folle, et je courus comme un dératé. »
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