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La rhétorique de l’implicite comme analyseur de dimensions cachées
de l’activité ? Quelques exemples dans le champ de l’éducation
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Martine Janner Raimondi
L’ouvrage1 co-écrit par Richard Wittorski et moi-même constitue un essai qui cherche
à analyser ce qui se joue ou peut se jouer au niveau des écarts constatés entre des discours
affichant une volonté de professionnaliser l’activité et les individus et les pratiques sociales
effectives. Qu’il s’agisse de secteurs d’activités aussi bien privés que publics, nombreuses
sont aujourd’hui les injonctions et les incantations à changer au nom de la crise, de la quête
d’efficacité, de performance et de flexibilité. Or, plusieurs paradoxes apparaissent comme par
exemple : promouvoir d’un côté l’autonomie des individus tout en prescrivant dans le même
temps des règles précises d’évaluation professionnelle, ou bien affirmer une efficacité à court
terme tout en valorisant des trajectoires au long cours de développement professionnel...
Que comprendre alors de ces discours et de leurs pratiques afférentes et quel sens
donner à ces paradoxes ?
Après avoir fait le point sur les constats relatifs à l’apparition de tels discours qui
enjoignent les individus à souscrire à l’impératif de professionnalisation au regard de
plusieurs approches théoriques disponibles, l’hypothèse heuristique avancée consiste à poser
que la notion de rhétorique et plus précisément de rhétorique de l’implicite permet
d’appréhender les raisons et les motifs qui organisent de façon sous-jacente lesdits paradoxes.
Ainsi, suite à la définition de cette nouvelle forme de rhétorique, par différenciation
notamment avec la rhétorique implicite, des exemples sont fournis pour identifier les
dimensions opératoires de cette nouvelle approche. Ces derniers sont issus de terrains et de
domaines de recherche des auteurs, qu’il s’agisse du monde de l’entreprise ou de l’accueil de
jeunes enfants en situation de handicap à l’école, ou bien encore de travaux d’étude consultés
concernant les questions de politique des programmes à l’École.
L’enjeu de cet ouvrage ne réside pas dans une étude comparative des différents
discours et pratiques étudiés mais vise à faire ressortir leurs tendances communes, sous forme
de logique de fonctionnement global au plan politique.
Des constats aux paradoxes
Depuis le début des années 1980, les discours politiques mettent en avant une
autonomie plus grande du citoyen. S’agissant par exemple des personnes en situation de
chômage, il est attendu qu’elles fassent preuve d’activisme affichant ainsi des compétences de
« mobilité, de dynamisme, d’autonomie, de savoir-être, de communication et d’ouverture ».
Avec l’introduction de la Loi Organique Relative aux Lois de Finances du août
2001 (Lolf2) et la Révision générale des politiques publiques (Rgpp)3, il s’agit d’introduire de
nouvelles règles d’élaboration et d’exécution du budget de l’Etat, dans une visée d’efficacité
des politiques publiques de façon à passer d’une logique de performance à une logique de
résultat organisée autour d’objectifs assortis d’indicateurs.
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1 Janner-Raimondi, M. & Wittorski, R., (2015, publication en cours). Rhétorique de l’implicite en éducation et
formation. Entre discours et pratiques. Lille : Presses Universitaires du Septentrion.
2 Loi organique relative aux lois de finances
3 Révision générale des politiques publiques
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Dans les métiers de l’enseignement, les réformes conduites à propos de la définition de
leurs formations à ces métiers, des propos du même ordre ont été tenus en référence au plan
d’action défini par l’Union Européenne à Lisbonne en 2000 en vue de renforcer la
compétitivité de son économie de la connaissance, impliquant des formations davantage en
lien avec l’obligation de résultats. Ces discours et réformes des ministères publics déclinent
les orientations internationales, notamment celles promues par l’OCDE qui encourage le libre
échange et la concurrence pour favoriser l’innovation et les gains de productivité ainsi que la
compétitivité entre pays européens.
Dans les milieux du secteur privé, nombreux sont les chefs d’entreprise à souligner
combien leur volonté à disposer de salariés capables de prise de décisions et de flexibilité.
Ainsi, qu’il s’agisse d’une politique publique ou d’une entreprise privée, les discours
s’organisent autour des mêmes mots de « mobilité », « autonomie », « résultat », «efficacité »
et « flexibilité ».d’ordre et la figure sociale prônée relève de l’individu entreprenant, efficace
dans son action et acteur de sa vie tant professionnelle que privée. À ces discours font écho au
développement de la professionnalisation qui invite à sans cesse actualiser et adapter les
compétences des individus, pour laquelle le modèle de l’offre laisse place à la valorisation de
la formation sur site ou en situation qui permet de rapprocher la formation du travail lui-
même.
En recherche, la valorisation de la recherche-action, ou des recherches de type audit ou
de préconisation, voire de la recherche-intervention pour lesquelles il s’agit de produire des
savoirs pratiques favorise les approches pluri-inter- et trans-disciplinaires visant des
retombées concrètes. Dès lors, les enjeux de la professionnalisation et de la logique de
compétence révèlent des intentions sociales associées à des pratiques qui leur donnent un sens
polysémique.
Des paradoxes surgissent à propos :
/ des « temporalités multiples » : entre demande d’adaptabilité aux changements
rapides, quasi imprévisibles et développement professionnel de l’individu tout au long de la
vie ;
/ de « l’autonomie responsable » : entre injonction de prise de décision pour
favoriser l’efficacité de l’activité et nécessité de rendre compte des résultats et de l’activité
conduite ;
/ des rapports « individuel/collectif » : entre valorisation, depuis les années 70-
80, des dimensions collectives du travail - travail d’équipe, partenariat, coordination
professionnelle - et pratiques d’évaluation du travail plus individuelles, voire individualisées
brouillant les repères de qualification ;
/ de l’« injonction de professionnalisation et développement professionnel
autonome » : entre développement de compétences attendues sans proposition de formation
correspondante.
Ces paradoxes relèvent des « intentions » non dites, cachées ; mais lesquelles et
pourquoi (pour quoi) ?
De quelques travaux de recherche pour comprendre ces changements paradoxaux
Parmi les approches sociologiques, celle de Dubet4 souligne combien la situation de
crise vécue par les professionnels renvoie au déclin du « programme institutionnel ». Les
professionnels, tant du soin que dans le domaine du social ou de l’école, doivent ainsi élaborer
leurs propres repères sur la base de leurs propres expériences.
Mais la perte des repères traditionnels voit surgir de nouvelles règles, c’est pourquoi
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4 Dubet, F. (2002). Le déclin de l’institution. Paris : Seuil.
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nous pensons que le déclin des valeurs traditionnelles ne signifie pas tant la
désinstitutionalisation ni la disparition de valeurs. De nouvelles viennent prendre le relais
pour organiser d’autres programmes institutionnels.
Vincent de Gaulejac5 analyse cette crise au regard du développement de l’« idéologie
gestionnaire » assortie au « toujours plus » de la performance appréciée moins en termes de
qualité du service qu’en termes de coût. Le zéro délai, zéro défaut renvoie à l’universalisation
de la nouvelle norme du management. Cette pression de conformité rend la performance de
l’individu toujours insuffisante, entraînant une souffrance au travail dans le cadre d’un
processus d’auto-accusation et de vulnérabilisation. De manière complémentaire, les
sociologues « critiques du travail » comme Dugué6 développent une critique des usages faits
par les organisations de la notion de compétence, de responsabilisation, d’individualisation et
de flexibilité, qui remettent en cause les savoirs professionnels en faisant vaciller le modèle de
la qualification pour appuyer la domination sociale. Stroobants7 (1993) a déjà pointé combien
les injonctions d’adaptabilité permanente induisent une individualisation de l’évaluation qui
conduit, selon Linhart8, à « resserrer le contrôle », ou bien encore une mise en conformité 9.
Dans le domaine de l’éducation, des auteurs comme Laval, Vergnes, Clément &
Dreux10 critiquent également l’usage du mot compétence, vu comme relais du système
d’économie néolibérale. Martucelli11 précise l’enjeu du processus de singularisation à l’œuvre
dans nos sociétés occidentales contemporaines. Issu des années 60-70, cette nouvelle forme
d’individualisme provient tant des changements économique et juridico-politique qu’à ceux
liés aux aspirations personnelles. L’individu vit singulièrement ces changements comme des
épreuves historiquement et socialement construites. Ainsi, qu’il s’agisse d’épreuves
institutionnalisées comme l’école, le travail, la ville ou la famille, ou bien encore d’épreuves
plus diffuses comme les rapports à l’histoire, au collectif, aux autres ou à soi, l’individu
contemporain doit les affronter dans sa singularité propre, en s’éprouvant lui-même.
Présentées dès son ouvrage de 200612, ces épreuves peuvent jouer le rôle d’analyseur du
fonctionnement de notre société occidentale contemporaine et plus seulement repérer les
logiques d’action. Gardons présente à l’esprit,l’idée de devenir lucide sur les enjeux de ces
épreuves vécues en relation avec le monde environnant plutôt que grâce au seul travail sur soi.
Les philosophes ont également décrié l’impact du management à l’instar des études de
Marzano13, qui souligne dans son analyse de la littérature managériale combien les individus,
aujourd’hui, sont pris au piège d’un discours de manipulation sophistiquée favorisant une
nouvelle forme d’exploitation depuis les années 90. Elle dénonce14 ainsi « les trucages » grâce
à la promotion d’un ensemble de valeurs non conciliables entre elles, comme :
l’« autonomie » versus « engagement maximal » ou le « développement personnel » versus
« employabilité », qui ne servent qu’une seule norme celle du « up or out ». Caillé opposait
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5 Gaulejac de, V. (2009). La société malade de la gestion. Idéologie gestionnaire, pouvoir managérial et
harcèlement social. Paris : Seuil
6 Dugué, E. (1994). La gestion des compétences : les savoirs dévalués, le pouvoir occulté. Sociologie du Travail,
3/94, p. 273-292.
7 Stroobants, M. (1993). Savoir faire et compétences au travail. Une sociologie de la fabrication des aptitudes.
Bruxelles : Université de Bruxelles.
8 Linhart, D. (1999). Des entreprises modernisées, des salariés désarmés. Education Permanente, 141, p. 55-67.
9 Del Rey, A. (2012). Le succès mondial des compétences dans l’éducation : histoire d’un détournement. Rue
Descartes, 2012/1, n°73, p.7-21.
10 Laval, C. Vergne, F., Clément, P. & Dreux, G. (2011). La nouvelle école capitaliste. Paris : La Découverte.
11 Martucelli, D. (2010). La société singulariste. Paris : A. Colin.
12 Martucelli, D. (2006). Forgé par l’épreuve. L’individu dans a France contemporaine. Paris : A. Colin.
13 Marzano, M. (2008). Nouvelles formes d’exploitation. Cités, vol. 35, PUF, p. 111-122.
14 Marzano, M. (2010). Le contrat de défiance. Paris : Grasset.
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déjà en 200215 l’approche anti-utilitariste à l’utilitarisme économique ou axiologique, lequel
réduit la conception anthropologique de l’homme à une somme d’intérêts.
Enfin, Ogien16, prenant acte des problématiques inhérentes à notre monde occidental
contemporain, revendique une approche éthique minimaliste qui consiste à poser trois
principes fondamentaux : le principe de non nuisance à autrui ; l’égale considération de
chacun ; et l’indifférence morale du rapport à soi-même, qui évite de juger « morales » ou
« immorales» les actions qui ne concernent que nous-mêmes.
Si l’institution renvoie en premier lieu à une norme, une organisation stable,
Castoriadis en 197517 l’appréhende en termes dialectiques d’auto-altération perpétuelle de la
société résultant de luttes incessantes entre des forces instituantes et ce qui est institué.
Comme Lapassade en 196618, il considère que l’enjeu d’une autogestion véritable consisterait
à ne plus séparer dirigeants et exécutants, car rien ne saurait changer si les hommes
n’apprennent pas dès l’enfance à construire des institutions et à les gérer.
Lourau, en 196919, situe l’institué au niveau de l’ordre établi, aux valeurs,
représentations et organisations considérées comme normaux ; alors que l’instituant renvoie
notamment à la contestation et à la capacité d’innovation. En 2003, Sallaberry20 prend en
compte cette dimension dynamique pour analyser le fonctionnement des organisations. Deux
cas de figure se présentent alors : soit cette dynamique de l’interaction « instituant-institué »
est intense, en ce cas alors, la nouvelle configuration émerge et s’institutionnalise durant un
certain temps ; soit, au contraire, la dynamique est faible par désintérêt ou par
assujettissement des participants et dans ce cas, il s’agit de reproduction ou de pérennisation
d’institutions identiques.
L’analyse institutionnelle permet ainsi une analyse de la praxis des institutions, grâce à
la notion d’analyseur qui permet de révéler la structure de l’institution, son fonctionnement,
sa spécificité. L’analyseur selon Lourau (1969) « permet de révéler la structure de
l’institution, de la provoquer, de la forcer à parler » en rendant visible la spécificité de
l’institution dans laquelle nous nous situons.
Les différents ancrages présentés invitent à appréhender avec recul critique la notion
polymorphe et omniprésente de « compétence ». Pour autant, a-t-on ainsi expliqué les
paradoxes énoncés ? N’existe-t-il pas quelque(s) point) aveugle(s), notamment quant aux
enjeux sous-jacents à ces paradoxes ?
Affiner la compréhension des enjeux et des stratégies non explicitement formulés reste
à étudier. Existe-t-il des non-dits autour de ces derniers, si oui, quel sens leur attribuer ? Tel
est l’objet de la seconde partie.
Hypothèse d’une rhétorique de l’implicite
Tout se passe donc comme si une intentionnalité institutionnelle visait à mettre en
mouvement les citoyens, les professionnels, dans un environnement socio-économique
considéré comme renouvelé. Cette intentionnali se traduit dans un nouveau lexique
généralisant l’usage des notions de compétence, professionnalisation, performance, gestion,
efficacité, flexibilité …
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15 Caillé, A. (2002). Qu’est-ce qu’être anti-utilitariste ? Entretien d’Alain Caillé avec Jean-Pierre Cléro et
Christian Lazzeri. Cités, vol.10, PUF, p. 77-90.
16 Ogien, R. (2007). L’éthique aujourd’hui. Maximaliste et minimaliste. Paris : Le Seuil.
17 Castoriadis,C. (1975). L’institution imaginaire de la société. Paris : Seuil.
18 Lapassade, G. (1966). Groupes, organisation et institutions. Paris : Gauthier-Villars.
19 Lourau, R. (1969). L’instituant contre l’institué. Paris : Ed. Anthropos.
20 Sallaberry, J-C. (2003). Théorie de l’institution et articulation individuel-collectif, In : J. Ardoino, P.
Boumard, J-C. Sallaberry (s/d). Actualité de la théorie de l’institution. Paris : L’Harmattan.
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Afin de comprendre ces pratiques institutionnelles et sociales et les paradoxes qu’elles
véhiculent, nous pensons que les intentions affichées ne sont pas celles profondes qui guident
les choix institutionnels. Nous utiliserons le vocable « rhétorique » pour développer cette
hypothèse.
Aristote21 précise que la rhétorique relève du champ de la vie pratique et politique.
Elle doit également tenir compte du talent de l’orateur, attentif aux destinataires du discours,
afin de viser une efficacité pour favoriser leur adhésion. Elle s’organise ainsi autour de trois
éléments qui révèlent combien l’argumentation seule ne suffit pas.
/ le discours lui-même, appelé (logos) ;
/ la manière (ethos) dont l’orateur se présente à son auditoire pour le persuader
/ le pathos πaθοσ (pathos) correspondant à l’idée que l’on se fait du public à
persuader.
Perelman et Danblon 22 rappellent combien la rhétorique suppose la mise en œuvre des
stratégies et des procédés stylistiques pour persuader le public en fonction des objectifs visés.
Comme le résume Ricoeur23, l’art rhétorique est un art du discours agissant. Apparue aux
alentours du siècle avant Jésus Christ, la rhétorique, selon Danblon, fait suite à la parole
magique des sociétés orales des origines la vie se déroulait « au rythme des paroles qui
font et défont la Cité : celles des guerriers et des prêtres ». La Grèce antique du siècle
avant notre ère, a vu se développer une distinction entre la loi des dieux et celle des hommes.
Les s lors, si parler reste encore un pouvoir, sa nature consiste alors à persuader autrui du
bienfondé de sa propre parole. Elle requiert ainsi une dimension technique en vue d’obtenir
une efficacité dans l’adhésion, partant, elle s’exerce et s’apprend. Cette conception renforce
l’instrumentalisation de la parole et la désacralise. Les Sophistes, premiers éducateurs en
rhétorique, avaient coutume, moyennant finances, d’exercer leurs élèves aux joutes oratoires
les plus diverses. Aucune préoccupation de morale n’est supposée. Telle était déjà l’une des
critiques de Platon à l’égard des Sophistes. Suite aux effets dévastateurs de la propagande
fasciste, l’art oratoire devient à nouveau un sujet d’étude. Perelman et Olbrechts-Tyteca24 à la
fin des années 1950 ont cherché à fonder une nouvelle rhétorique en vue de concilier la
préoccupation éthique de Platon à la prise en compte des éléments aristotéliciens de façon à
doter l’humanité de repères épistémologiques viables, propres à éviter le dévoiement dans les
usages de la rhétorique. Selon Perelman, le travail d’argumentation, qui s’élabore sur les
questions de vie pratique et politique en lien avec les préoccupations de normes et de valeurs,
suppose une rationalité discutée et construite. En tant que tel, ce travail ne s’apparente pas au
discours scientifique. Il s’agit plutôt d’un discours en dehors du vrai et du faux sans pour
autant tomber ni dans l’anarchie, ni le parti pris, ni l’incohérence. Comment ? L’idée de
l’Auditoire Universel, comme idéal de la raison humaine, permet à Perelman de préserver
ainsi l’horizon éthique. Or, malgré les efforts d’une Nouvelle Rhétorique, la société, depuis la
fin du XX° siècle, s’est radicalisée dans son ambivalence. Comme le formule Danblon (2004,
29) « il semblerait que les grandes démocraties modernes soient parvenues à allier, d’un côté,
un relativisme moral et, de l’autre côté, une censure paralysante déguisée en bonne conscience
éthique ». Nous chercherons, quant à nous, à analyser les discours au regard de l’Auditoire
Universel de façon à mettre en œuvre ce critère épistémologique en vue de proposer un
moyen d’estimer la pertinence ou non, pour tous, des propositions formulées.
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21 Aristote, La Rhétorique. Paris : Garnier-Flammarion.
22 Danblon, E. (2004). Argumenter en démocratie. Bruxelles : Labor.
23 Ricoeur, P. (1992). Lectures 2, “Rhétorique, poétique, herméneutique », cité par M. Foessel & F. Lamouche
(2007). Ricoeur, textes choisis et présentés. Paris : Ed. Seuil, p.104.
24 Perelman, C., Olbrechts-Tyteca, L. (1958). Traité de l’argumentation. Bruxelles : Editions de l’université de
Bruxelles.
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