Entrenous 94 la lettre mensuelle des entreprises de Rungis Éditorial C N° Novembre 2014 2 omme vous pourrez le constater dans ce numéro d’Entre Nous riche en chiffres et en informations, notre Marché continue à tirer son épingle du jeu dans un environnement économique complexe voire agité. Rungis Accueil se refait une beauté… Synthèse Jobdating Rungis 2014 Tout d’abord le chiffre d’affaires réalisé par les 1200 entreprises implantées à Rungis, qui a atteint les 8,8 milliards € en 2013, en augmentation de 3,8 %. Les progressions les plus notables sont à attribuer aux grossistes (sur carreau et à service complet) en fruits et légumes (+6 %), en marée (+5 %) et en volaille (+3,9 %). Le marché physique avec présence d’acheteurs a d’ailleurs progressé dans sa globalité de 5,1 %. Ensuite, l’empreinte économique du MIN, selon une étude réalisée pour les Entretiens de Rungis par le cabinet Utopies. Il y est démontré que notre Marché contribue à l’économie et à l’emploi bien au-delà du seul site de Rungis. Chaque euro injecté par le MIN dans l’économie a ainsi un effet multiplicateur très supérieur à ce que l’on peut rencontrer dans d’autres domaines d’activité. Quelques grands chiffres à retenir: 7,5 milliards € sont réinjectés dans l’économie sous forme d’achats, de rémunérations ou de fiscalité; le MIN pèse au total 0,33 % du PIB de la France. Chaque emploi sur Marché permet de créer ou maintenir 7,5 emplois équivalent temps plein dans l’économie française, soit un impact total de près de 102000 emplois en France, soit un actif occupé sur 300 dont la rémunération est totalement dépendante de la vie du site. Il permet de créer ou de maintenir 35 360 emplois dans la filière agroalimentaire française (agriculture, pêche, IAA). Il apparaît ainsi de manière évidente qu’en offrant un débouché régulier et qualitatif à la production agricole française et en maintenant des emplois localement à tous les stades de la filière agroalimentaire, le Marché de Rungis a un effet catalyseur totalement unique dans l’économie française; tant dans le soutien à l’emploi que dans son rôle pivot de développement de la filière agroalimentaire nationale. Ces différentes études, dont vous retrouverez la synthèse dans cet envoi, présentent des résultats flatteurs pour nos entreprises, mais également de nombreuses pistes d’amélioration, notamment dans le domaine de l’emploi et de la formation. La constante baisse du nombre global de salariés (-0,7 % cette année encore) peut se justifier par le contexte économique et les gains de productivité réalisés, mais ces explications ne sauraient masquer le retard général dans le recrutement de profils plus qualifiés, la préparation des départs en retraite, les difficultés de recruter et la faible part de formations engagées en dehors des formations obligatoires. Nous devons prendre à bras-le-corps collectivement et individuellement ces problématiques qui seront des enjeux forts pour les années à venir. Je souhaite que, dès l’année prochaine, avec vos représentations professionnelles, nous puissions nous pencher sur notre stratégie RH autour des trois axes suivants: mieux identifier nos besoins, mieux nous faire connaître via une marque employeur forte, renforcer les moyens d’action pour développer et l’attractivité du site et l’employabilité de ses salariés. Bonne préparation des fêtes de fin d’année à toutes et à tous! Stéphane LAYANI, Président-directeur général de la SEMMARIS Services aux usagers EQUIP’HOTEL Porte de Versailles 3 Services aux usagers La SEMMARIS renforce son dispositif hivernal Nouveaux talents Société ATALIAN Lutte contre les nuisibles “Le Veau qui Tête” 4 Mise à jour de votre fiche entreprise pour l’édition du Qui Fait Quoi 2015 : valorisez votre activité auprès de ceux qui vous cherchent ! Prochainement ! Une nouvelle décoration de Noël pour le rond-point des Halles Baromètre d’activité Septembre 2014 Marché de RUNGIS : du village local au village Monde Des enjeux d’avenir pour les métiers du frais Emploi, formation : Rungis mobilisé pour développer l’attractivité du Marché Publication SEMMARIS - Direction Marketing & Communication - Tél. 01 41 80 80 15 Services aux usagers Rungis Accueil se refait une beauté… Rungis Accueil, en collaboration avec la Direction Technique de l’Exploitation et de la Coordination (DTEC) du Marché, vient de repenser intégralement l’agencement de son espace accueil. Ce réaménagement est l’occasion d’améliorer la prise en charge des clients grâce à la création d’un véritable comptoir “Accueil” ainsi que la mise en place d’un guichet “Fast Pass” dédié au traitement des opérations dites “rapides” telles que les rechargements et les remplacements de cartes défectueuses. Après plusieurs semaines de travaux, phasées pour ne pas déranger le bon fonctionnement du service, Rungis Accueil est ainsi devenu plus fonctionnel, plus convivial et plus accessible – le tout dans un esprit plus corporate avec une forte mise en avant de la marque. Vos acheteurs ont d’ailleurs pu apprécier ce nouveau décor autour d’un petit-déjeuner organisé les mardi 14 et jeudi 16 octobre 2014. Vous-aussi, venez découvrir nos nouveaux aménagements ! L’équipe Rungis Accueil se fera un plaisir de vous recevoir et prendre en compte vos différentes remarques… ◆ EQUIP’HOTEL Lundi 13 octobre 2014 de 11h à 17h ‐ Tour SEMMARIS Porte de Versailles Synthèse Jobdating Rungis 2014 Dans le cadre de la 8e édition des Entretiens de Rungis 2014, qui traitait cette année de l'avenir des métiers du frais, la SEMMARIS, L'IFOCOP, Pôle Emploi et le Groupement d'employeurs, se sont associés pour organiser le 1er jobdating du Marché de Rungis. L’association Orly International, qui a pour vocation de favoriser l'essor économique du territoire d'Orly Paris®, a été missionné pour coorganiser cet événement. Ce Jobdating a permis aux entreprises du Marché de présenter leurs offres d’emploi et de rencontrer physiquement des candidats, qualifiés en amont, pour un temps d’échange précieux. Cet événement a réuni 30 entreprises du Marché, mobilisé 35 Evénement organisé par : 2 Entre nous N° 94 - Novembre 2014 recruteurs et proposé plus de 40 offres d’emploi. Au final ce sont plus de 300 entretiens de prérecrutement qui ont été réalisés. Les premiers éléments de bilans sont positifs : • 90% des entreprises se disent globalement satisfaites et très satisfaites ; • 85% des entreprises estiment Du 16 au 20 novembre 2014 Le Marché de Rungis –partenaire du restaurant gastronomique 2 étoiles – fournira les produits de qualité nécessaires à la préparation des recettes régionales sélectionnées par les Chefs (150 couverts et un chef étoilé par jour). ◆ que le JOB DATING a répondu à leurs attentes : elles ont retenu en moyenne 3 candidats pour poursuivre les démarches de recrutement soit 1/3 des candidats reçus. • 90% des entreprises souhaitent renouveler l’expérience en 2015.◆ Flashez-moi ! Services aux usagers La SEMMARIS renforce son dispositif hivernal La SEMMARIS vient d'acquérir une nouvelle centrale de fabrication de saumure ; sa mise en place a eu lieu le 16 octobre 2014. Afin de provoquer la fonte de la glace sur ses 66 kilomètres de chaussées en période hivernale, la SEMMARIS a privilégié, depuis des années, l'épandage de saumure à l'épandage de sel. En effet, le traitement par saumure permet de diviser par 2 les quantités de sel utilisées, limitant ainsi les impacts sur le milieu naturel. Maillon essentiel du service hivernal, la saumure (produit composé d'eau et de sel dilué à 23 %) est fabriquée sur le Marché, en continu, afin de couvrir ses besoins. Elle est utilisée par les 3 épandeuses dédiées au MIN ; son épandage est asservi hydrauliquement à la vitesse des camions et réglable depuis le poste de conduite. Une astreinte spécifique (hommes et matériels) est mise en place, chaque année, du 15 novembre au 15 mars (24 h/24), afin d’anticiper la survenance d’épisodes neigeux ou verglaçants ; en moyenne une quinzaine d’interventions par an est réalisée.◆ Nouveaux talents Société ATALIAN - Lutte contre les nuisibles “Le Veau qui Tête” Depuis le 1er septembre 2014, la SEMMARIS a confié à la société TFN Propreté / Groupe ATALIAN, la mission de lutte contre les nuisibles (rongeurs et insectes) sur l'ensemble du MIN de Rungis. La nouvelle équipe de lutte contre les nuisibles sur le MIN de Rungis Une lutte permanente pour réguler les populations de rongeurs… En parties communes Sont programmées, 4 interventions préventives annuelles dans les parties communes de l'ensemble du MIN (intérieures et extérieures). Les bâtiments sous agrément sanitaire sont particulièrement surveillés. En parties privatives La SEMMARIS a pris le parti de mutualiser les opérations préventives et curatives dans les secteurs à forts risques. Ainsi, dans les grands bâtiments des secteurs Fruits & Légumes et PLA, outre les 4 interventions préventives annuelles, TFN propreté intervient en curatif, dans un délai de 24 h dans le cas d'une demande par un opérateur auprès de son secteur de référence. …l’affaire de tous Les rongeurs peuvent occasionner d'importants dégâts dans les stocks, constituant des réserves importantes de nourriture sur un espace réduit et représentant un milieu favorable à leur développement. La présence de nourriture est le premier facteur conditionnant l'installation d'une colonie de rongeurs. La lutte contre les rongeurs passe donc, avant tout, par l'observation de différents principes de lutte préventive : Un nouveau restaurant a ouvert ses portes à Rungis au cœur du pavillon de la triperie! Le Veau qui Tête est l'Adresse à retenir pour les amateurs de produits tripiers. On peut notamment y déguster tous les jours de la tête de veau, plat fétiche de Rungis de minuit à 15h ! ◆ • étanchéité des murs, cloisons, portes, fenêtres, banquettes… • prophylaxie : éviter l'accumulation de déchets ou de salissures par un balayage soigné, quotidien, • ne pas coller les palettes de marchandises contre les murs (1 espace de 50 cm est idéal), • vérifier les arrivages de marchandises, les rongeurs voyagent eux aussi. Ces quelques méthodes de lutte préventive contre les rongeurs sont faciles à mettre en œuvre et nécessitent peu de moyens. Il est moins coûteux de les appliquer que de lutter contre une infestation.◆ Contacts : M. & Mme BAZAN Le Veau qui Tête 5 rue des déchargeurs viande 148 94 525 RUNGIS CEDEX Tél. : 01 46 75 35 35 E-mail : [email protected] www.rungisinternational.com 3 Mise à jour de votre fiche entreprise pour l’édition du Qui Fait Quoi 2015 : Valorisez votre activité auprès de ceux qui vous cherchent! La mise à jour régulière des informations commerciales concernant votre entreprise est fondamentale, et pour la visibilité et pour l’attractivité de votre société. Ces éléments sont gratuitement mis à disposition des parties prenantes du Marché – acheteurs, fournisseurs, interprofessions, institutionnels… – sur différents supports facilement accessibles : site Internet, moteur de recherche, appli Apple et Android et bien sûr Qui Fait Quoi à Rungis. Nous préparons l’édition 2015 de la version papier du Qui Fait Quoi ; il est donc important que vous consacriez quelques instants à l’actualisation voire à l’enrichissement de votre fiche entreprise. Pour ce faire : • Allez dans la rubrique opérateurs du site Internet du Marché de Rungis : www.rungisinternational.com • Après avoir entré votre code client et mot de passe, vous accédez à votre fiche entreprise. • À l’exception du nom de l'entreprise, vous pouvez modifier ou ajouter des éléments librement. La fiche entreprise comporte plusieurs étapes qu’il vous faudra valider à chaque fois afin de passer à l’étape suivante. N'hésitez pas à remplir l'espace libre de 40 mots qui vous est donné dans la partie présentation Prochainement ! afin de mettre en valeur de manière libre et qualitative les caractéristiques propres de votre entreprise ou l'offre produits/services que vous souhaitez valoriser. En cas de perte de votre login ou mot de passe, contactez par mail dans les meilleurs délais : [email protected] Vous avez jusqu'au 30 novembre pour mettre à jour les informations de votre entreprise. Passé cette date, il sera trop tard pour l'édition papier 2015, mais les autres supports prendront bien sûr en compte ces modifications. Pour rappel, vous pouvez opérer ces modifications tout au long de l'année.◆ Le 20 août 2014, une consultation a été lancée auprès de plusieurs entreprises pour la réalisation de la décoration du rond-point des Halles pour les fêtes de fin d'année. A ce titre, un classement de 5 projets a été établi par un jury émanant de différents services de la SEMMARIS. Le thème, proposé par la société EN ATTENDANT, a été retenu pour la beauté de son décor de jour comme de nuit, la prise en compte de l'espace disponible, son originalité et l'harmonie dans la conception d'ensemble.◆ Une nouvelle décoration de Noël pour le rond-point des Halles Paysage féérique composé d'étoiles de différentes couleurs en taille et en hauteur, d'un mat avec un habillage type sapin et de guirlandes formant un chapiteau lumineux. Baromètre d’activité septembre 2014 09-2014 09-2013 Cumul au 30-09-2014 au 30-09-2013 Variation annuelle (%) FRÉQUENTATION DU MARCHÉ Nombre de passages des acheteurs Par groupe d’activité Acheteurs commerce de détail en magasin Acheteurs commerce de détail sur marché Acheteurs commerce de gros Acheteurs divers Acheteurs restauration 107 364 100 356 901 135 894 010 + 0,80 53 549 31 583 10 956 6 147 5 129 50 235 29 546 10 249 5 422 4 904 451 404 264 790 92 850 49 006 43 085 452 165 256 682 92 774 48 391 43 998 - 0,17 + 3,16 + 0,08 + 1,27 - 2,08 93 701 24 371 5 740 3 994 4 672 81 150 23 264 5 757 4 806 4 794 789 238 205 247 48 954 45 966 40 725 730 131 207 209 47 945 44 190 43 243 + 8,1 - 0,9 + 2,1 + 4,0 - 5,8 132 478 15 605 055 1 182 406 119 771 14 171 000 956 083 1 130 129 146 987 270 14 927 198 1 072 718 144 695 291 11 706 683 + 5,4 + 1,6 + 27,5 331 308 2 772 2 794 - 0,79 ARRIVAGES ■ FRUITS & LÉGUMES ■ PRODUITS CARNÉS ■ PRODUITS LAITIERS & AVICOLES ■ PRODUITS TRAITEUR ■ PRODUITS DE LA MER & D’EAU DOUCE TOTAL ■ FLEURS COUPÉES ■ PLANTES EN POTS NOUVEAUX ACHETEURS En tonnes pour les produits alimentaires - En tiges pour les fleurs coupées - En pots pour les plantes en pots 4 Entre nous N° 94 - Novembre 2014 Marché de RUNGIS : du village local au village Monde Un acteur économique résolument ouvert vers l’extérieur Reconnu comme acteur majeur du commerce de produits frais au niveau international, le Marché de Rungis est aujourd’hui moins connu pour ses contributions économiques et environnementales, son appui au tissu économique local et la défense de la production agricole française (Enquête TNS Sofres 2014). Longtemps perçu comme un lieu fonctionnant en économie fermée, la réalité économique du MIN Rungis est pourtant toute autre : pour un chiffre d’affaires de 8,476 milliards € réalisés sur site ce sont près de 7,5 milliards € qui sont ré-injectés dans l’économie sous forme d’achats, de rémunérations ou de fiscalité. À la croisée des filières négoce, logistique, tertiaire et agroalimentaires, le MIN Rungis vient nourrir l’économie française de deux façons complémentaires : • à travers la totalité des dépenses qui font vivre le site (la SEMMARIS et les 1183 opérateurs qui y sont implantés) • à travers l’accès au marché et le chiffre d’affaires générés pour les producteurs agricoles et les industries agro-alimentaires • 5,9 milliards € injectés dans la filière agro- alimentaire mondiale (agriculture, pêche, IAA), hors marges commerciales, dont 2,92 milliards € en France, 2,26 milliards € dans le reste de l’Union Européenne et 721 millions € hors UE • 1 milliard € dépensés en France et hors du site auprès des fournisseurs et prestataires de services de la SEMMARIS et des opérateurs sur site dont 850 millions € en Ile-de-France et 420 millions € dans le Val-de-Marne • 320 millions € de rémunération nette et 319 millions € d’impôts et taxes versés par la SEMMARIS et les opérateurs sur site Un “effet multiplicateur” incontournable pour l’économie française Le MIN Rungis ne se limite pas aux emplois “directs” sur site. Le poids socio-économique réel est significativement supérieur. Et ce pour deux raisons. • Tout d’abord, chaque euro sortant du MIN de Rungis entraine un surcroit d’activité pour les entreprises de première ligne (agriculture, IAA, BTP, matériel, énergie, imprimerie, commerce de gros non alimentaire, …) qui, elles- mêmes vont réaliser des achats auprès de leurs fournisseurs, chaîne de fournisseurs qui sera amenée à reproduire ce schéma jusqu’à ce que l’effet de vague s’estompe. L’activité du MIN Rungis se prolonge ainsi de façon “indirecte” dans l’économie française. • Ensuite, parce que le MIN Rungis est capable de relancer la machine économique et d’induire de nouveaux impacts : d’une part, en favorisant la consommation des ménages grâce aux rémunérations versés sur site et dans la chaine de fournisseurs; d’autre part, en finançant des dépenses publiques par les recettes fiscales collectées de façon directe ou indirecte. • 8,5, c’est le coefficient multiplicateur du MIN Rungis: 1 emploi sur site = 7,5 autres emplois créés ou maintenus dans le reste de l’économie française (emplois équivalent temps plein, salariés ou non salariés) • Un impact total de près de 102 000 emplois en France soit 1 actif occupé sur 300 (dont la rémunération est totalement dépendante de la vie du site) • 58 640 emplois mobilisés de façon indirecte dans les entreprises de première ligne (31 608) et la chaîne de fournisseurs (27 032) • 31 272 emplois induits, par les salaires (10 370) et les impôts-taxes (20 901) • Le MIN Rungis pèse au total 0,33% du PIB de la France c'est à dire autant que la croissance annuelle du PIB national en 2013 • 23 m2 de surface aménagée permettent de soutenir 1 emploi en France www.rungisinternational.com Marché de RUNGIS : du village local au village Monde Un pivot de la filière agro-alimentaire française… et internationale Le MIN Rungis permet de créer ou de maintenir au total 35 361 emplois dans la filière agroalimentaire française (agriculture, pêche, IAA) : • En offrant un débouché régulier pour la production agricole française 26 719 emplois sont ainsi localisés chez les producteurs de première ligne dont les marchandises transitent par le marché de Rungis • 7 755 emplois indirects sont localisés dans les entreprises de l’agroalimentaire intégrant la chaine de fournisseurs des producteurs des administrations publiques impactées sont localisés dans les entreprises de l’agroalimentaire Dans le reste de l’Union européenne, le Marché de Rungis permet de soutenir près de 40 000 emplois dans la filière agroalimentaire dont près de 13 000 en Espagne, 4 700 en Pologne, 3 800 en Italie et 3 200 en Allemagne. Sur les 450 000 emplois créés ou maintenus en 2013 dans le Monde par l’activité du marché de Rungis près de 350 000 étaient des emplois de la filière agroalimentaire. • 955 emplois induits par les dépenses de consommation des ménages et • En France, 4% des emplois du secteur de l’agriculture et de la pêche et 1,25% des emplois de l’industrie agro-alimentaire sont dépendants de l’activité du MIN Rungis • 42 tonnes de produits alimentaires transitant par le Marché de Rungis permettent de soutenir 1 emploi dans la filière agroalimentaire française • Avec 315 000 emplois créés ou maintenus dans le Monde dont 13 500 en France, l’univers Fruits & Légumes reste de loin le plus impactant sur le Marché de Rungis Une valeur sûre du développement local Avec un total de 28 852 emplois créés ou maintenus en Ile-de-France le marché de Rungis représente 1 actif occupé sur 200 dans la région. Ce poids dans l’économie régionale est autant lié à la capacité du marché de Rungis à utiliser les fournisseurs locaux qu’à alimenter massivement l’économie française dans son ensemble et à travers elle la région Ile-de-France, poumon économique du pays. Les achats versés à des fournisseurs franciliens permettent de générer 4 124 emplois qui, par effet de vague, en génèrent 1 990 de plus dans l’économie régionale. Or les fournisseurs localisés dans le reste de la France (la filière agroalimentaire notamment) sont amenés à utiliser les forces vives de la région Ilede-France, notamment les activités tertiaires et commerciales. Au total ce sont 4 546 emplois (soit 43% des impacts indirects) qui reviennent par “effet boomerang” dans la région Ile-de-France alors même que la dépense initiale a été faite en dehors de la région. Même si l’importance est moindre, cet “effet boomerang” est également notable pour les emplois induits puisque 13% des emplois soutenus en Ile-deFrance par la consommation des ménages sont générés par des ménages résidant hors Ile-de-France (i.e. salariés des fournisseurs implantés hors de la région). En Ile-de-France • 28 852 emplois créés ou maintenus dont 16 866 hors du Marché • 2,4, c’est le coefficient multiplicateur du MIN Rungis dans la région : 1 emploi sur site = 1,4 autres emplois créés ou maintenus dans le reste de l’économie francilienne • 81 m2 de surface aménagée permettent Contrairement à une activité économique reposant uniquement sur des flux injectés localement, la prise en compte des effets externes (ce qui revient de l’extérieur à la région) confère ainsi au Marché de Rungis une capacité d’impact significativement plus ample que nombre d’autres acteurs. Ainsi l’effet multiplicateur du Marché de Rungis en Ile-de-France est en moyenne supérieur de 20 à 25% aux autres activités de commerce de gros, de détail ou d’entreposage-logistique-maintenance. de soutenir 1 emploi dans la région • Le supplément d’emplois généré en 2013 dans en Ile-de-France c’est à dire hors du Marché de Rungis (16 866 emplois) équivaut à l’impact-emplois généré sur une seule année par un projet de construction de 1,2 milliard d’euros (soit l’équivalent de 2 grands stades construits sur 1 an) Dans le Val-de-Marne • 18 035 emplois créés ou maintenus dans le Val-de-Marne (dont 6 042 hors du marché) soit plus que le nombre d’emplois du secteur de l’Hôtellerie–Restauration dans le département • 1 emploi sur le site = 0,5 emplois dans le reste du département • MIN Rungis = 1 actif occupé sur 25 dans le département Un catalyseur de la sphère publique locale Le marché de Rungis permet de structurer durablement la sphère publique locale : • de par son fort impact résidentiel entrainant des besoins en dépenses publiques pour la population résidente • de part sa capacité à générer de la richesse localement et donc des impôts et taxes pour financer ces dépenses publiques En maintenant des emplois localement (qu’ils soient directs, indirects ou induits) le Marché de Rungis devient “responsable” de besoins locaux en dépenses publiques (services publics, santé, action sociale, éducation, services collectifs,…), liés au nombre d’emplois soutenus, aux spécificités et à la taille du territoire, et financés à hauteur des impôts et taxes collectés auprès du Marché de Rungis, des opérateurs sur site et de l’ensemble des entreprises impactées localement. • dans le Val-de-Marne et 1700 en Ile-de-France • 1,4 % des effectifs des services d’administration publique du Val-de-Marne sont entièrement financés par l’activité engendrée par le MIN de Rungis • et de près de 7700 élèves en Ile-de-France Des externalités sociales fortes Soit 144 600 bénéficiaires sur l’année 2013, foyers ou personnes physiques (sous hypothèse d’absence de doubles comptes), un révélateur de l’impact social du Marché de Rungis mais aussi de l’équilibre existant entre les actifs et les non actifs en France. Un levier incontournable de l’aide au développement et de soutien aux partenaires commerciaux de la France Avec près de 3 milliards € injectés dans l’économie internationale (hors de France), le Marché de Rungis représente à titre de comparaison près de 40 % du montant des engagements de l'Agence Française de Développement. Et constitue ainsi un puissant levier de l’aide au développement en favorisant l’accès au marché français pour de nombreux pays dépendant de la filière agro-alimentaire et plus largement de l’export. Les “pays en développement” peuvent être impactés de deux manières différentes: • les pays “producteurs” dont les marchandises transitent par le Marché de Rungis. C’est le cas du Mexique avec 5 000 emplois localisés chez les producteurs de fruits et légumes qui approvisionnent Rungis • les pays entrant dans la chaîne de fournisseurs mondiale. C’est le cas de la Chine avec plus de 21000 emplois qui ne sont pas directement liés aux approvisionne- ments de Rungis. Un pays sans aucun approvisionnement significatif sur le Marché de Rungis peut très bien présenter un volume d’emplois impactés conséquent simplement par effet de vague : c’est le cas de l’Indonésie (5500 emplois) ou de la Russie (4700 emplois) Au-delà de la filière agro-alimentaire, le Marché de Rungis est un catalyseur de l’emploi chez les principaux partenaires commerciaux de la France: plus de 20000 emplois en Espagne et plus de 8 000 en Allemagne, plus de 6 000 au RoyaumeUni et même près de 2 800 aux ÉtatsUnis dont le poids est pourtant marginal dans les approvisionnements. Cette contribution à la croissance mondiale présente un dernier effet positif sur l’économie française : près de 1 000 emplois sont soutenus chaque année dans le pays grâce à l’activité générée hors de France par les ventes du Marché de Rungis. Le Marché de Rungis permet de financer la scolarité de 1500 élèves dans les écoles publiques du Val de Marne • L’ensemble des rémunérations versées directement (sur site), indirectement ou de façon induite permettent de collecter chaque année près de 2 milliards € de cotisations sociales soit plus de 1,7 milliard € de prestations sociales effectivement reversés en 2013 en France. Le Marché de Rungis permet de soutenir 1400 emplois publics (santé, social, administrations publiques, éducation) Près d’1 % du budget de la santé et de l’action sociale publique du Val-de-Marne (État, Sécurité Sociale et collectivités locales) est dépendant de l’activité du Marché de Rungis Nombre de bénéficiaires des prestations sociales versées en France en 2013 grâce aux cotisations sociales directes, indirectes ou induites par le Marché de Rungis : • 2 600 pensions d’invalidité versées durant 12 mois (moyenne 589€/mois) • 65 400 pensions de retraites versées pendant 12 mois (moyenne 1250 €/mois) • 27 100 familles aidées pendant 12 mois à hauteur de 554€ par mois (aides & allocations familiales) • 10 700 chômeurs indemnisés pendant 12 mois (indemnités journalière de 35€) • 28 400 foyers bénéficiant d’une aide au logement durant 12 mois (APL = 229€/mois) 10 400 RSA versés durant 12 mois (moyenne 444€/mois) • • Les flux ré-injectés dans le Monde grâce aux ventes sur le Marché de Rungis ont permis de générer en 2013 un PIB de 6,6 milliards € soit l’équivalent du PIB d’un pays comme le Laos ou 0,012% du PIB mondial (pour une richesse crée de 8000€ dans le Monde 1€ est lié à l’activité du marché de Rungis) • En 2013, les marchandises vendues sur le Marché de Rungis ont permis le soutien, hors de France, de plus de 3 800 emplois dans la santé et l’action sociale et 4 000 emplois dans l’éducation www.rungisinternational.com Marché de RUNGIS : du village local au village Monde Méthodologie LOCAL FOOTPRINT ® est un modèle permettant de mesurer les retombées économiques et sociales d’une entreprise, d’un site ou d’un projet, dans 186 pays du Monde, à l’échelle locale, régionale ou nationale. LOCAL FOOTPRINT ® évalue dans quelle mesure une dépense réelle ou hypothétique (un achat, un investissement, un salaire, un impôt, une dépense d’un visiteur,…) stimule l’économie par “effet de vague”. Deux types d’impacts sont calculés : • Les impacts indirects (“je dépense donc j’impacte”) : ce sont toutes les entreprises mobilisées en rang 1, en rang 2, en rang 3, rang n etc … pour répondre aux besoins de l’activité (directe) sous analyse. • Les impacts induits (“je pousse à la dépense donc j’impacte”) : le versement de rémunérations (directes et indirectes dans la chaine de fournisseurs) soutient la consommation des ménages et donc une nouvelle ronde de dépenses source d’impacts ; de même, la fiscalité collectée dans le cycle de production et de consommation permet des dépenses publiques également source d’impacts. LOCAL FOOTPRINT ® se distingue par son grand réalisme : si le modèle ne décrit pas exactement la réalité, il tend à s’en approcher en cherchant à reproduire le fonctionnement d’un système économique. Le moteur du modèle est composé des tables “entrées-sorties”, pierre angulaire des comptes de la nation et publiées par les ins- tituts nationaux de la statistique. Ces tables retracent tous les échanges économiques comptabilisés au cours d’une année entre différents secteurs d’activités (35 secteurs) ou acteurs (ménages, administrations). C’est actuellement ce qu’il y a de plus fiable et exhaustif dans la compréhension d’un système économique. C’est pourquoi ces tables entrées-sorties sont au cœur des grands modèles de prévision économique (Ministère de l’économie, OCDE, FMI, …). Il est donc possible de comprendre ce qu’une dépense dans un secteur donné va entrainer comme répercussions dans d’autres secteurs d’activités. Afin de huiler ce moteur et de permettre de comptabiliser de façon automatique les impacts en rang 1, puis en rang 2, puis en rang n … LOCAL FOOTPRINT ® utilise un algorithme reconnu, celui de Wassily LEONTIEF (pour lequel il a reçu un prix Nobel d’économie en 1976). Les tables entrées-sorties n’existant pas à l’échelle locale/régionale, LOCAL FOOTPRINT ® incorpore un puissant module de calibrage issu des récents travaux de l’Université de Bristol. La probabilité d’achat d’un secteur S1 sur un territoire T auprès d’un secteur S2 sera d’autant plus forte que le territoire T est économiquement vaste / dense, économiquement indépendant, que le secteur S2 est surspécialisé localement et que la taille relative du secteur S2 est forte par rapport à la taille relative du secteur S1 (rapport offre/demande). LOCAL FOOTPRINT ® permet ainsi de suivre “à la trace” chaque euro dépensé en identifiant à chaque ronde de dépense les secteurs impactés localement et les fuites éco- nomiques hors du territoire : “si je verse x € à un fournisseur de rang 1 implanté sur un territoire donné, quels seront tous ses achats auprès des fournisseurs de rang 2 sur et hors du territoire, quels seront tous les achats des fournisseurs de rang 2 auprès des fournisseurs de rang 3 sur et hors du territoire, etc.”. Autres atouts de LOCAL FOOTPRINT ® : • En injectant des flux monétaires, le modèle édite en premier lieu des impacts en termes de “production”. En organisant les résultats par secteur, l’outil permet grâce à des tables d’équivalence de fournir un grand nombre d’indicateurs économiques et sociaux (ex : 1M€ de production dans le secteur S1 = x M€ de valeur ajoutée = x M€ d’impôts et taxes = x M€ de salaires = x Emplois = x heures de travail = x % de travail hautement qualifié…) • En cas d’absence d’informations comptables ou de difficulté à les recueillir, le modèle permet de simuler des comportements économiques à la maille d’un territoire. C’est par exemple le cas des opérateurs sur le site de Rungis (grossistes, courtiers, producteurs, transports, services, accessoiristes, restaurants, …). Sur la base de leur chiffre d’affaires et des emplois, LOCAL FOOTPRINT ® a été mobilisé pour modéliser le comportement économique de ces opérateurs (leurs dépenses hors site, dans quels secteurs et sur quels territoires ?) faute de pouvoir les connaître précisément et de manière exhaustive. Les données utilisées L’activité de la SEMMARIS L’impact de la SEMMARIS s’appuie des données transmises par les services de la SEMMARIS : rapport annuel, base fournisseurs, dépenses de fonctionnement, salaires et fiscalité. L’activité des opérateurs sur site (grossistes, courtiers, producteurs, transports, services, accessoiristes, restaurants,…) Les ventes de marchandises (fruits, légumes, carné, laitier, traiteur, horticulture, marée) L’impact des opérateurs sur site s’appuie : L’impact des ventes de marchandises de Rungis s’appuie sur les statistiques de vente de marchandises transmises par la SEMMARIS. Croisées avec les statistiques moyennes UN Comtrade, ces informations ont permis de tracer l’origine pays théorique d’un grand nombre de produits vendus et de calculer l’impact correspondant. • D’une part sur les statistiques de la SEMMARIS (chiffre d’affaires et emplois des différents types d’opérateurs) • D’autre part sur une simulation du comportement économique de ces opérateurs (dépenses, salaires, fiscalité, …) via LOCAL FOOTPRINT ® Des enjeux d’a enir p ur les mét ers du fra s Emploi, formation : Rungis mobilisé pour développer l’attractivité du Marché La capacité à attirer les meilleurs candidats constitue l’un des principaux défis que le Marché de Rungis aura à relever dans les prochaines années, ont convenu les participants à la dernière édition des Entretiens de Rungis. A cette occasion, la SEMMARIS, société gestionnaire du MIN et les acteurs et partenaires du Marché (entreprises, fédérations, organismes de formation, etc.) ont dévoilé le lancement d’initiatives innovantes en matière de recrutement et de formation. e Marché de Rungis représente un gisement d’emplois directs et indirects qu’il convient de valoriser et de conforter, ont convenu les participants à la 8e édition des Entretiens de Rungis qui ont eu lieu le 13 octobre dernier au cœur du marché francilien. “Dans un contexte difficile pour l’économie française, près de 60 % des entreprises de Rungis ont recruté en 2013, selon une enquête dont nous dévoilons les résultats aujourd’hui”, a résumé Stéphane LAYANI, le président de la SEMMARIS. “Cela constitue un signe encourageant de bonne santé et d’état d’esprit entrepreneurial. C’est aussi une responsabilité pour nous”, a-t-il souligné. L L’enquête menée par le cabinet Alixio, a en effet fait apparaître une situation contrastée en termes d'emplois. “Si 58 % des entreprises ont embauché en 2013 et 52 % envisagent de le faire d’ici trois à cinq ans, 35 % d’entre elles reconnaissent avoir du mal à recruter”, a indiqué Laure LAZARD HOLLY, senior manager chez Alixio, qui a réalisé l’étude. “Les emplois sur lesquelles elles éprouvent le plus de besoins sont ceux de magasinier, vendeur, livreur, caissière, assistant administratif”. D’après les témoignages recueillis par le cabinet Alixio, les difficultés de recrutement rencontrées par les entreprises de Rungis seraient liées à l’image que se font les candidats des conditions de travail sur le Marché (travail de nuit, pénibilité supposée du travail, accessibilité du site) mais aussi “à l’inadaptation des candidatures, notamment en matière de compétences linguistiques”. “Il est essentiel de renforcer l’attractivité du MIN pour faciliter les recrutements et de faire connaitre les améliorations réalisées aux acteurs du Marché et à leur environnement économique, social et politique”, a estimé Laure LAZARD HOLLY. La réalité de l’emploi et des conditions de travail à Rungis diffère en effet de l’image qu’en ont certains candidats. L’enquête réalisée par Alixio estime ainsi à plus d’un tiers (34 %) la proportion de femmes salariées sur le MIN. Les emplois, autrefois essentiellement concentrés autour de l’activité du carreau, se sont “tertiarisés”, estime le cabinet d’étude. La grande majorité des entreprises, quelle que soit leur taille disposent d’emplois “support” : comptabilité, informatique, responsable qualité, des res- sources humaines etc. Une bonne partie de ces activités ne s’exerce plus de nuit. Avec l’évolution du commerce, notamment la vente sur internet et le développement international, de nouveaux métiers sont apparus dans les entreprises : responsables marketing, communication, web, acheteurs et vendeurs internationaux, etc. “L’activité à Rungis a énormément évolué ces dernières années”, a témoigné Shaoul ABRAMCZYK, le p-dg du groupe Mandar, une société familiale de distribution d’herbes aromatiques devenue l’un des leaders du Marché en matière de fruits et légumes avec plus de 400 collaborateurs permanents. “Nos métiers traditionnels sont devenus des métiers modernes, grâce à la préparation de commandes mécanisée et à l’informatique. Désormais, on ne porte plus de lourdes charges. En revanche, on parle désormais 7 langues dans l’entreprise, qui se caractérise par une grande mixité.” “Ce décalage entre l’image des métiers et leur réalité est une difficulté que nous rencontrons aussi, par exemple concernant le service en salle, peu valorisé aujourd’hui”, a reconnu Christophe QUANTIN, Directeur technique et pédagogique d’Alain Ducasse Éducation, l’école de formation du chef de file de la gastronomie française à l’étranger. “La réalité du métier a cependant beaucoup changé. La diversité des thèmes de formations que nous proposons, de la cuisine à la direction en passant par la salle en témoignent”. L’amélioration de l’attractivité du Marché passe par une communication sur les conditions de travail réelles sur le site, a suggéré Laure LAZARD HOLLY, du cabinet Alixio. La consultante cite les atouts méconnus que sont l’accessibilité rendue plus aisée grâce à la mise en ligne de la ligne 7 du tramway, le service médico-social des halles qui offre un service de santé de proximité de qualité très apprécié ou encore le comité interentreprises de l’hygiène, de la sécurité et des conditions de travail (CI-HSCT), qui veille à l’information et au suivi des salariés et des entreprises du MIN dans ces domaines. “Il faut mieux nous faire connaître pour mieux nous faire aimer”, a acquiescé le président de la SEMMARIS, Stéphane LAYANI. www.rungisinternational.com Des enjeux d’avenir pour les métiers du frais Une pépinière d’entreprises en 2015 Plusieurs projets devraient permettre, dans les années qui viennent, d’attirer des vocations nouvelles sur le Marché. Mi-2015, ce dernier accueillera dans son enceinte une pépinière d’entreprises innovantes, à la suite d’un appel d’offres emporté par la Chambre de commerce et d’industrie du Val-de-Marne. Ensuite, à l’horizon 2019, ce sera au tour de la Cité de la gastronomie d’ouvrir ses portes, en bordure du Marché. Avec ses sept hectares et ses 20 000 m2 d’équipements, elle accueillera notamment un centre de ressources et d’innovations et des formations. Le gestionnaire du Marché a également souligné sa volonté d’améliorer l’accueil sur le site, l’environnement qualitatif du personnel et les conditions de travail constituant l’un des volets importants de “Rungis Green Business”, le programme de développement durable du Marché pour les prochaines années. Le président de la SEMMARIS Stéphane LAYANI a notamment évoqué des dispositifs d’aide à la garde d’enfants ou l’amélioration de l’accès au Marché en transports en commun avec la prolongation de la ligne 14 jusqu’à Rungis prévue dans le projet du Grand Paris. Campagne télévisée, comptes Facebook et jobdating pour recruter Pour faire face aux difficultés de recrutement, 55 % des entreprises interrogées par le cabinet Alixio s’appuient sur leurs réseaux, le bouche à oreille et les connaissances de leurs propres salariés, devant les candidatures spontanées (29 %) et les cabinets de recrutement et d’intérim (24 %). “Ce système semble bien fonctionner pour les emplois à basse qualification”, selon Laure LAZARD HOLLY. “Mais il montre des limites pour les autres catégories”, constate-t-elle. Pour faire face au développement de leur activité et aux départs en retraite des années qui viennent, les entreprises et leur environnement professionnel ont conscience qu’elles vont devoir innover. Elles peuvent d’ores et déjà tirer un meilleur profit d’outils existants, comme le groupement d’employeurs, a insisté le gestionnaire du Marché. “Nous travaillons à travers nos différents supports de communication à le faire connaître et nous œuvrons à son développement et à son accompagnement”, a insisté Stéphane LAYANI. “C’est un outil précieux à la disposition des entreprises.” Du côté des employeurs, les initiatives foisonnent pour toucher un public plus large et de façon plus efficace. La confédération générale interentreprises (CGI), qui réunit toutes les familles du négoce et du commerce interentreprises (dont celles du commerce de gros alimentaire) a présenté une campagne de télévision diffusée pendant deux semaines au mois d’octobre sur Canal +, sur le thème “Le BtoB c'est quoi ?”. “La campagne s’adresse aux jeunes et vise à faire découvrir la variété des métiers auxquels ils peuvent avoir accès et méconnaissent le plus souvent”, a précisé Marc HERVOUET, le président de la CGI. Le spot renvoie à un site internet (www.mybtob.fr), point de convergence entre étudiants, établissements de formation et entreprises, sur lequel figurent plus de 1 500 offres d’emploi. L’histoire de vente-privee.com fait partie des success story susceptible d’attirer les jeunes vers le commerce interentreprises. “Nous sommes en effet avant tout des acteurs du btob”, a témoigné Sylvain BOUJU, le directeur commercial new business de Vente-privee.com. “Nos clients, ce sont les entreprises. Nous leur offrons la possibilité d’accéder aux 20 millions de consommateurs que sont nos membres”, explique-t-il. Le leader français de la vente en ligne, après s’être développé dans le déstockage de prêt-àporter et de voyage, s’est lancé il y a un an dans l’ouverture d’un portail sur la gastronomie, sous la marque Miam Miam. Pour toucher les candidats à l’emploi, nous devons explorer de nouvelles pistes, en déduit Jean-Marc HAMON, directeur général du groupe IFOCOP, spécialiste de la formation professionnelle pour adultes présent sur le Marché. “Accompagné du Pôle Emploi, de la SEMMARIS, du groupement d’employeurs et des syndicats professionnels du Marché de Rungis, nous réfléchissons à une stratégie emploi/formation, avec pour objectif de réduire le nombre d’emplois non pourvus sur le Marché de Rungis”, a-t-il indiqué. Cette réflexion a abouti à l’organisation d’un “jobdating” spécial pour les métiers du Marché de Rungis, ce même jour le 13 octobre. L’opération a permis de mettre en relations environ 300 candidats avec une trentaine d’entreprises proposant des offres (50 offres au total), avec l’organisation de rendez-vous personnalisés dans la journée. “Nous avons changé de paradigme”, a expliqué Jean-Marc HAMON d’IFOCOP. “Pour faire se rencontrer la demande en emploi avec les besoins spécifiques du Marché, nous avons embauché une personne dédiée à cette interface. En six mois, l’initiative a déjà permis de créer des emplois pérennes et de placer des demandeurs d’emploi dans les domaines des ressources humaines, de la gestion de paie, des achats, du développement web, etc.” Le recrutement nécessite d’utiliser d’autres voies que les canaux traditionnels pour toucher les jeunes générations. “Pour intéresser à nos métiers, il faut disposer de temps,” a expliqué Eric LARGUIER, Développeur de l'alternance au CFA de la poissonnerie de Rungis. “Nous formons 90 apprenant sur deux ans, avec un renouvellement d’environ 50 nouveaux candidats chaque année. Pour les recruter, nous estimons qu’il faut avoir eu un contact avec 500 jeunes en face-à-face.” Le besoin de communication et d’explication explique que le CFA multiplie désormais sa présence sur les salons et exhibitions. “Il ne faut pas négliger non plus les réseaux sociaux pour toucher de nouveaux publics”, complète David BAZERGUE, le délégué général des Fromagers de France, la fédération des crémiers-fromagers détaillants. “Nous utilisons Facebook pour communiquer sur nos métiers auprès du grand public. Et ça marche !” Si les fédérations et les entreprises innovent en matière de recrutement, certaines entreprises elles-mêmes ne sont pas en reste. “Autrefois, on s’adressait essentiellement à nous pour du travail en intérim qui, souvent aboutit à des contrats de longue durée”, illustre Mathieu CHARBON, directeur de zone Grand Paris de l’agence Adecco. “Mais aujourd’hui, nombre d’entreprises s’adressent directement à nous pour du travail en CDI. Ce qui n’était qu’anecdotique il y a quelques années représente désormais 15 % de notre activité”. “Pour recruter, l’entreprise doit aussi être séduisante”, a insisté Shaoul ABRAMCZYK. Le patron du groupe Mandar utilise les différents canaux à sa disposition pour recruter: “les annonces, Pôle emploi, parfois les chasseurs de tête”. “Mais nos meilleurs ambassadeurs, ce sont nos 400 collaborateurs”, explique-t-il. “S’ils se sentent bien dans l’entreprise, nous n’aurons pas de mal à faire venir des gens nouveaux vers nous.” “La formation, pas un impôt, un investissement” Pour mieux recruter, les entreprises de Rungis ont besoin d’améliorer la formation de leurs employés, actuels et futurs, en s’investissant dans la formation professionnelle et initiale, ont convenu les participants aux Entretiens de Rungis. Là encore, les professionnels du Marché peuvent s’appuyer sur l’existant. 56 % d’entre elles déclarent avoir réalisé des actions de formation, même si une proportion limitée déclare avoir également une politique en la matière. “Les entreprises du secteur recrutent souvent des collaborateurs sans qualification précise et les forment sur le terrain”, constate Laure LAZARD HOLLY, du cabinet Alixio. “Les thèmes des actions de formation les plus fréquemment citées sont transverses: bureautique, comptabilité, commerce marketing et langues vivantes.” La réforme de la formation professionnelle, en accordant une plus grande autonomie aux entreprises en matière de formation va cependant demander de leur part qu’elles s’emparent beaucoup plus nettement des enjeux de la formation et les insèrent dans leur stratégie à moyen et long terme, a prévenu Laure LAZARD HOLLY. Les entreprises de Rungis et leurs organismes partenaires en ont pris conscience. “C’est une bonne chose, car elle va tous nous amener à raisonner autrement”, s’est félicité Jean-Marc HAMON, le directeur général d’IFOCOP. “La formation professionnelle ne sera plus un impôt, mais un investissement. Cela va nous demander de construire ensemble avec les entreprises des plans de formation dynamique. Je pense que les offres de formation sur catalogue n’ont plus lieu d’être aujourd’hui”. Le cabinet Alixio, qui rappelle que la mutualisation sera maintenue pour les entreprises de moins de 10 salariés, a invité les entreprises du Marché à prendre conscience de l’importance de l’investissement dans les ressources humaines, en parallèle des investissements dans les infrastructures. “Il faut d’ores et déjà penser à intégrer dans les programmes de formation l’évolution rapide que le Marché de Rungis connaît et va connaître dans les prochaines années”, a indiqué Laure LAZARD HOLLY. Écoles internes et académie de cuisine Certaines entreprises ont choisi de mobiliser autour de cette question d’importants moyens en interne. “Nous avons décidé de prendre le taureau par les cornes en créant notre académie des métiers”, a témoigné Shaoul ABRAMCZYK, le p-dg de Mandar. La totalité du personnel profite ainsi de formations de 3 mois à un an qui leur permettent de devenir de véritables spécialistes des produits. “C’est un choix d’avenir pour l’entreprise et le meilleur moyen que nous avons trouvé pour développer le savoirfaire interne”. La compétence des cadres et employés est un atout stratégique sur lequel le leader français de la vente en ligne vente-privee.com n’hésite pas à mettre les moyens. “Nous dépensons trois fois les moyens légaux en formation”, explique Sylvain BOUJU, de Venteprivee.com qui recrute près de 400 personnes par an. “Malgré notre forte croissance, nous avons conservé un esprit start-up qui veut que nous comptions d’abord sur l’adhésion des nouveaux entrants au projet, plus que sur leurs compétences techniques. Nous nous appuyons ensuite beaucoup sur le management pour transmettre la culture d’entreprise”, a-t-il expliqué. La formation, c’est une préoccupation ancienne d’Alain Ducasse, qui a créé dès 1999 un premier centre de formation à Argenteuil, né de la volonté de transmettre du grand Chef français. “Aujourd’hui, Alain Ducasse Éducation dispense 600 formations courtes et 90 formations longues”, a expliqué Christophe QUANTIN, le directeur technique et pédagogique de cette structure de formation. “Ce que nous recherchons, c’est de rendre directement opérationnelles les personnes que l’on forme. Ces formations sont largement ouvertes, y compris aux publics en reconversion professionnelle”. Cette dernière population constitue selon David BAZERGUE, de Fromagers de France, des recrues de choix pour les métiers de bouche. “Elles viennent souvent plus par goût et même par passion que par héritage familial ou par une orientation scolaire”, assure-t-il. “Certaines viennent à nous avec un véritable projet professionnel en tête.” Les entreprises du commerce de gros ne doivent pas s’interdire non plus de s’intéresser à la formation initiale. La CGI, qui forme 2500 personnes et mène 82000 actions de formation par an, travaille en collaboration avec l’Éducation nationale depuis une quinzaine d’années et organise tous les deux ans, des réunions d’information ensuite avec des enseignants. “Le milieu enseignant est très demandeur”, constate Marc HERVOUET. Fromagers de France et le CFA de la poissonnerie de Rungis ont fait part de leurs intentions de contribuer à la création de formations adaptées aux besoins des professions d’aujourd’hui. Les pouvoirs publics entendent prendre toute leur part à la promotion des emplois que les entreprises ont du mal à pourvoir aujourd’hui. “Le ministère de l’Économie accueillera le 27 octobre prochain les 1ères assises de la fonction commerciale”, a indiqué Jean-Philippe ESPIC, conseiller chargé du commerce et www.rungisinternational.com Des enjeux d’avenir pour les métiers du frais des réseaux consulaires de la secrétaire d’État Carole Delga. “L’ambition des trois organisations professionnelles partenaires est de réunir les acteurs politiques, institutionnels, économiques, associatifs et académiques pour faire des métiers commerciaux une priorité nationale.” Le gouvernement partage également la préoccupation des professionnels en matière d’adéquation des formations avec les attentes du monde économique. “Il y a un an a été installé le Conseil national éducation économie (CNEE)”, a rappelé Jean-Philippe ESPIC. “Son rôle est d'animer une réflexion prospective sur l'articulation entre le système éducatif et les besoins du monde économique, ainsi qu'un dialogue permanent entre leurs représentants sur la relation entre l'éducation, l'économie et l'emploi.” Un impact de 102 000 emplois “L’enjeu de l’attractivité, du recrutement et de la formation à nos métiers dépasse très largement le seul périmètre de Rungis”, a conclu Stéphane LAYANI, le président de la SEMMARIS. “Une étude réalisée par le cabinet Utopies a fait apparaître l’ampleur de l’empreinte économique du Marché. Si 12 000 personnes travaillent sur le MIN, l’impact total de Rungis s’élève à près de 102 000 emplois en France (soit 1 actif occupé sur 300) dont la rémunération est totalement dépendante de la vie du Marché. L’ampleur de l’enjeu mérite que toutes les forces vives en charge de l’emploi et de la formation se mobilisent.” Économie : “l’effet multiplicateur” de Rungis Selon une étude sur l’empreinte économique du Marché, celui-ci contribue à l’économie et à l’emploi bien au-delà du seul site de Rungis. Chaque euro injecté par le MIN dans l’économie a un effet multiplicateur. L’activité de Rungis a un effet multiplicateur sur l’économie dans laquelle elle s’insère qui bénéfice à la France en général et à l’emploi en particulier, selon une étude d’empreinte économique réalisée pour la SEMMARIS dont les résultats ont été dévoilés le 13 octobre dernier. L’étude, qui s’appuie sur la méthode Local Footprint ®, a permis de mesurer l’impact considérable du site sur l’activité économique locale, régionale, nationale et internationale et sur le nombre d’emplois créés, préservés ou maintenus. “Sur un chiffre d’affaires de 8,476 milliards € réalisés sur site, ce sont près de 7,5 milliards € qui sont réinjectés dans l’économie sous forme d’achats, de rémunérations ou de fiscalité”, explique Arnaud FLORENTIN, manager du pôle “Empreinte économique” au cabinet Utopies. “La majorité de cette somme (5,9 milliards €) est investie dans la filière agroalimentaire mais les filières françaises sont les premières à en profiter, avec 2,92 milliards injectés dans le secteur sur une année, devant le secteur agroalimentaire européen (2,26 milliards €) et celui des pays-tiers (721 millions €).” Outre l’agroalimentaire, le site de Rungis dépense 1 milliard € en France et hors du site auprès des fournisseurs et prestataires de la SEMMARIS et des opérateurs sur site, dont 850 millions € en Ile-de-France et 420 millions € dans le Valde-Marne. Enfin la SEMMARIS et les opérateurs du site génèrent 320 millions € de rémunération nette et 319 millions € d’impôts et taxes. Selon Utopies, le MIN de Rungis pèse au total 0,33 % du PIB de la France, c’est-à-dire autant que la croissance annuelle du PIB national en 2013. Un emploi à Rungis = 7,5 emplois créés ou maintenus Cet impact économique a pour corollaire une empreinte considérable sur l’emploi, au niveau local et régional mais aussi national et international. Le cabinet Utopies a estimé que chaque emploi sur le site du Marché permettait de créer ou maintenir 7,5 emplois équivalent temps plein dans l’économie française, soit un impact total de près de 102000 emplois en France, soit un actif occupé sur 300 dont la rémunération est totalement dépendante de la vie du site. “Le MIN de Rungis ne se limite pas aux emplois “directs” sur site car son poids socio-économique réel est significativement supérieur”, explique Arnaud FLORENTIN. “D’abord parce que chaque euro sortant de Rungis génère un surcroît d’activité pour les entreprises de première ligne (agriculture, IAA, BTP, matériel, énergie, imprimerie, commerce de gros non alimentaire, …) qui, elles-mêmes vont réaliser des achats auprès de leurs fournisseurs. Ensuite, parce que le MIN est capable de relancer la machine économique et d’induire de nouveaux impacts sur la consommation des ménages et dans la chaîne de fournisseurs et en finançant des dépenses publiques par les recettes fiscales collectées de façon directe ou indirecte.” Selon les calculs d’Utopies, le MIN de Rungis permet de créer ou de maintenir au total 35 361 emplois dans la filière agroalimentaire française (agriculture, pêche, IAA), soit 4 % des emplois du secteur de l’agriculture et de la pêche et 1,25 % des emplois de l’industrie agro-alimentaire dépendent de l’activité du Marché International de Rungis. Dans le reste de l’Union européenne, le Marché de Rungis permet de soutenir près de 40 000 emplois dans la filière agroalimentaire dont près de 13 000 en Espagne, 4 700 en Pologne, 3 800 en Italie et 3 200 en Allemagne. Plus d’informations sur www.rungisinternational.com