P a g e | 2
Autisme France
Association Reconnue d’Utilité Publique – Siège : Paris
Bureaux : 1175 Avenue de la République - 06550 La Roquette-sur-Siagne
Téléphone : 04 93 46 01 77 – Fax : 04 93 46 01 14
Site internet : www.autisme-france.fr – adresse électronique : autisme.france@wanadoo.fr
Ce rapport est dédié à toutes les familles courageuses, souvent monoparentales,
qui ont eu le courage de briser l’omerta sur les dérives de l’ASE, à la professionnelle
qui a le cran d’expliquer ce qui se passe, et aux associations et collectifs qui les
défendent.
L’acharnement récent des services de l’ASE contre une famille monoparentale, à
laquelle un récent jugement retire ses trois enfants, pour syndrome de
Münchhausen par procuration, a suscité une intense émotion dans le champ de
l’autisme, avec une interrogation : comment a-t-on pu en arriver à un pareil stade
de dysfonctionnement ?
La réponse est aussi simple que terrifiante : les services sociaux des départements
sont des zones de non-droit, où l’on peut s’acharner contre des victimes innocentes,
dont la défense est parfois impossible, sans contrôle. Les personnels n’y ont pas
vraiment de formation adaptée, le handicap n’y est pas connu, l’autisme y relève
encore souvent d’une vision psychanalytique de comptoir, on peut y accuser sans
preuves des mères de pathologies inventées de toutes pièces, avec la complicité de
l’appareil judiciaire, et des experts qu’il nomme.
Personne ne peut dire qu’il ignore le problème : de nombreux rapports existent qui
dénoncent les dérives. Qu’on ne soit même pas capable dans ce pays de savoir
combien d’enfants handicapés sont dans les services des ASE est proprement
scandaleux. Personne n’a rien fait. On continue à menacer et terroriser des familles,
à leur retirer leurs enfants, dans l’arbitraire le plus total. Cela s’appelle une
dictature.
Personne n’en a pris la mesure, sauf les familles martyrisées. Le toilettage de la loi
de 2007 en cours est indigne de notre république : les députés et le cabinet de la
Ministre concernée semblent ne pas s’être documentés sur les dérives de la
protection de l’enfance, et ne pas avoir lu le rapport public fait dans le cadre de la
modernisation de l’Action Publique. Pourquoi n’a-t-on jamais auditionné
d’associations d’usagers du champ du handicap, et surtout de l’autisme ?
Les très graves dérives soulignées sont une honte nationale. Elles méritent une
enquête urgente et sérieuse, avec la présence des associations qui les ont rendues
publiques, et un travail interministériel pour remédier de manière rapide aux
dysfonctionnements notés.
Les témoignages sont anonymés pour préserver les familles. La parole n’est
malheureusement pas libre en France dans ce domaine. La version rendue publique
de ce document ne comporte pas les témoignages, toujours pour protéger les
familles.