Olivier de La
Boulaye, directeur
adjoint du pôle
santé et protection
sociale d’Altran :
« Le projet s’inscrit
dans un dispositif de
commercialisation
pérenne, avec
un modèle économique viable à l’issue
de la phase expérimentale. La direction
du développement de la Casqy, l’IPS et
Gérondicap ont vraiment contribué à la
construction du dossier. Nous sommes
heureux d’avoir tissé avec eux un partenariat
privilégié pour bâtir un projet ayant vocation
à être répliqué ailleurs en France.»
Laurent
Levasseur,
directeur de
Bluelinea : « Nous
avons conçu un
portefeuille de
dispositifs basés
sur les nouvelles
technologies (TIC)
qui offre des solutions permettant à la fois
de protéger ce type de patient, d’assister
les soignants et d’apporter du répit aux
aidants. Lorsque nous proposons un
bracelet d’autonomie, c’est un foyer que
nous équipons, pas seulement un patient. »
Élizabeth
Rodrigues,
chargée de mission
veille économique
et stratégique à
la Casqy ; «Dès
la genèse et
tout au long de
la construction
du projet, les pôles de compétitivité
se sont impliqués, ce qui témoigne
de son adéquation avec les enjeux
de développement de filières et
d’emplois de demain, tels que les
gérontechnologies et la silver économie».
Robert Cadalbert, président de la communauté d’agglomération de Saint-Quentin-en-Yvelines : Depuis
plusieurs années, Saint-Quentin-en-Yvelines réfléchit à la question du vieillissement de sa population et des mesures
à prendre pour favoriser le maintien à domicile des personnes les plus fragiles, celles en perte d’autonomie. Avec
Gérondicap, ouvert en 2010, nous avons créé un groupement de moyens particulièrement innovants avec une
triple ambition : préserver l’autonomie, former les professionnels et accompagner les aidants. Le projet ÉclairÂge,
s’inscrit dans cette même dynamique combinant innovations sociales et technologiques. Car l’innovation n’est
pas qu’un fait technologique, elle peut s’appliquer à de nombreux domaines, comme en témoigne notre action.
Est-elle synonyme de progrès ? Cela va dépendre des usages que l’on en fait ; c’est sa mise en oeuvre qui fait
sens. Les solutions techniques développées dans la cadre du projet ÉclairÂge, utilisées pour un suivi de santé de
publics fragiles ou en perte d’autonomie, représentent un réel progrès.
L’objectif d’ÉclairÂge est de proposer à
1 500 personnes en perte d’autonomie
un bouquet de services pour faciliter leur
prise en charge. Concrètement, il s’agit
de proposer un guichet électronique
unique pour faciliter l’orientation des
personnes en perte d’autonomie vers les
différents services médico-sociaux de
proximité. Cela va se traduire par un
portail internet dans lequel on peut définir
le profil de la personne et lui proposer des
services adaptés. Un référentiel permettra
également d’assurer un suivi de la qualité
perçue par le bénéficiaire, par son proche
et/ou l’aidant, par les professionnels et
par la collectivité qui promeut ces services
sur son territoire.
Une initiative pérenne
et duplicable
Retenu en octobre 2012 par le Ministère
de la Santé dans le cadre de l’appel
à projets e-santé n° 2 du programme
d’investissements d’avenir, et soutenu par
les pôles de compétitivité Medicen, Cap
Digital et System@tic, ce projet dispose
d’un budget de six millions d’euros sur
27 mois, dont deux millions d’euros de
subventions de l’État. ÉclairÂge se fixe
déjà pour premier objectif d’équiper les
premiers patients à l’automne 2013, et
a pour ambition de rendre ces services
accessibles au plus grand nombre avec
un modèle économique viable.
Les principaux
partenaires du projet
Soutenu par l’ARS Île-de-France, le Conseil
Général des Yvelines et la Casqy, ce projet
est piloté par Altran (cabinet de conseil en
innovation et en ingénierie avancé), en tant
que chef de file et Bluelinea (spécialisée
dans les services de soutien au domicile),
co-pilote. Il a pour objectif de fédérer de
nombreux professionnels de santé et acteurs
médico-sociaux sur le territoire, coordonnés
autour de l’IPS et de de Gerondicap.
Un bouquet de services
Parmi les premiers services proposés
figure une fiche de liaison synthétique,
s’intégrant à tout dossier médico-social,
contenant des informations sur la personne
et accessible en ligne : un nouveau service
destiné à améliorer la prise en charge
dans les situations d’alerte.
Un deuxième dispositif, pourrait proposer
par exemple un suivi nutritionnel, avec une
balance connectée à distance à un diété-
ticien. En cas de baisse de poids significa-
tive, le système déclenche une alerte vers un
guichet unique. De plus, un appel dit «
de lien social » permet de s’enquérir de
la situation de la personne grâce à des
bénévoles.
Pour les malades d’Alzheimer, un brace-
let de géolocalisation pourrait être utilisé,
permettant de repérer une personne en si-
tuation d’errance.
D’autres services sont également
développés comme un tensiomètre
électronique, permettant au patient de
prendre sa tension à domicile ou encore
un stylo numérique, pour la mise à jour en
temps réel de la fiche de liaison.
ÉclairÂge :
Saint-Quentin innove dans la e-santé
Utiliser les nouvelles technologies pour améliorer la prise charge des personnes en perte
d’autonomie : tel est l’objectif d’ÉclairÂge. Un projet expérimental, retenu dans le cadre
des Investissements d’avenir, qui s’est construit et se développe sur le territoire.
Saint-Quentin-en-Yvelines :
porteur d’innovation
Au plus près des entreprises et des porteurs de projets, la communauté d’agglomération
de Saint-Quentin-en-Yvelines (Casqy) rassemble les acteurs de l’innovation et renforce les
synergies. Dans les domaines de la santé, des transports, de l’aménagement urbain, de
la culture ou encore des loisirs, la Casqy a fait de l’innovation sociale et technologique
un enjeu citoyen. Elle s’investit activement dans des projets porteurs d’avenir favorisant,
au quotidien, le bien vivre des habitants comme des entreprises.
Dr Marilyne Brément-Marchesseau, directrice de l’Institut de promotion de la santé (IPS) de Saint-
Quentin-en-Yvelines : Dans le cadre du déploiement du dispositif innovant Eclair’Âge sur le territoire de la Casqy
– dont l’implication dans le domaine de la santé est maintenant bien reconnue –, l’IPS assurera la mise en
place cohérente du projet en lien avec la coordination gérontologique locale (CGL), Gérondicap, le CCAS, les
professionnels de santé, hôpitaux, etc. Dès sa création en 2001 par la communauté d’agglomération, l’une des
priorités de l’Institut de promotion de la santé (IPS) a été d’impulser et de soutenir les actions améliorant la prise en
charge des personnes âgées à leur domicile ; ce qui a amené à la création de Gérondicap, en 2009.
Projet ÉclairÂge
En matière d’e-santé, par exemple, le dispositif Eclair’Âge permettra d’assurer une prise en charge globale des personnes en perte d’autonomie et de favoriser leur
maintien à domicile via l’utilisation des nouvelles technologies. Dès l’automne prochain, Saint-Quentin-en-Yvelines deviendra ainsi le premier site pilote en France pour le
lancement de cette expérimentation.