Dossier de protection - Ministère de la Culture et de la Communication

Département
:
Charente
Commune
:
BARRET
Monument:
CROIX
de
l'ancien
cimetière
Adresse
ou
situation
exacte
:
Nouveau
cimetière
Utilisation
actuelle
:
Propriétaire
:
Commune
Adresse
:
Occupant
:
Nature
et
étendue
de la
protection
:
Le
propriétaire
consentirait-il
au
classement
éventuel?
Époques
de
construction
:
Travaux
:
Réparation
à
prévoir
d'urgence
:
Estimation
(au
besoin sommaire)
de ces
réparations
Crédit
d'entretien
nécessaire
:
N.B.
Les
trois renseignements précédents devront
être
fournis
par
l'Architecte
des
Bâtiments
de
France
ou
éventuellement
par
l'Architecte
en
chef
des
Monuments historiques.
Renseignements
bibliographiques
:
v-Mention
et
dessin
dans-t
•Vk>llet4e--Duc--t--l-'DictkHii«ke-Taisonné--de-l'Architecturell--Artîcle
Croix
t. IV p.
^33
Documents
graphiques
et
photographiques anciens connus
Dessin
d'Abadie
Carnet
22
p.
57
(coll.
•'particulière)""
Matériaux
de
construction
..Pierre
..calcaire
Historique
:
Cettecroix
était
autrefoisr
sise
dans
I4ancien
cimetière
près-
de
t'égltse^—EHe
y
est
encore
quand Abadie
la
dessine
en
1847
en
même
temps
que
l'église
qu'il
jres-
tauren*,en
.1.S56.
Vio|let...le...Duc
cite cette
crpk
de
l'Architecture
qu'il
date
de la fin du
Xle
siècle
Ô)
et
dont
il
produit"
"un"
"dessin.
Description
sommaire
:
EUe--est--actuellemerit..insteUée
..au..Jond.^
de
Barret,
contre
le
rnur
de
clôture
et
derrière
la
belle
tombe
du
curé
BACH
enterré
en
1864.
ta
facture'très"sobre
de
'cettecroix
ia-rend-très-difficile-à
datera-EHe—est—iei:-
plantée
sans
son
socle
et
supportée
par un
pied trapézoïdal
a
profil
plat
sur
laquelle
....elje_.repose.p.ar,
l'intermédj^
La
croix
elle
même
s'inscrit
dans
un
cercle pour
la
partie
essentieiîë
"de"
ses""6ràs7
Ne
dépassent
du
cercle
que
les
trèfles,
qui
terminent
les
trois
bras
ne
touchant
-•pas
au
support*
Date
:
Signature
3
Le
Recenseur
des
Monuments
Lies
Jeanne
BERNARD
NË
RIEN
COLLER
SUR
CETTE
FICHE
-
C.C.H.SoP.H.A.S
du 7
-ai
1986
-
Croix
d'AÇRIS,
BABR3T
et
CHMTIT..I-iC
AVIS
SUR
LA
KïOTKOTIOH
AU
TITRK
L'ES
...OICIL-J^TS
HISTORIQUES
Les
croix
de
chemin,
de
carrefour,
croix
votives
ou
croix
hosanniores
font partie
de ce
petit
patrimoine
rural
qui
té.iioi^e
encore
aujourd'hui
d'un
:node
de
vie,
de
lfol.:toire
et de
traaitions
locales
en
voie
de
disparition.
L'évolution
'-e
le-,
société,
les
outrées
du
teripa
Pt
àe
la
nature
nena-
cent
ce^
petits
édifices
plus
encore
que
les
^rands
car
leur
modestie
rend souvent
discrète
leur
progressive
disparition»
Ceci
est
tout
aujs:ïi
valable pour
les
lavoirs, abreuvoirs couverts,
gués
eu
fontaines
votives
pour
lesquels
une
mesure
de
protection autre
nue
celles
prévues
par
la loi
ue
1913
cevrait
être
trouvée*
le^
édifices
dusses
iionuuerjtsHistoriquescorrt
reconnus
d'intérêt
national,
les
édifices
inycrit-j
relèvciit
-
depuis
peu -
d'une décision prise
à
l'échelon
rr-^ieral.
or^
c:;.visa0er
une
>e
c^té^orie,
à
valeur
d'au'ai.t
plus
dépiàrteiueji
taie
qu'elle
s'sxlrGP.yer&it
essenticllenieiit
a^
p^tit
patrinioine
local
évoqué
plus
haut.
1-;,^;
décisions
pourraient alors
en
être
prises
au
niveau
dépar-
temental,
après
consultation
d'une
Conunisaion
comprenant
archivistes,
ethnologues,
historiens
locaux
etc...
de
mesures
de
sensibilisation
et
d'incitation relayées
par
les
asscciations,
ces
protections
û'un
3e
type
permettraient
certainement
une
meilleure
conxiaissance
de
l'histoire
et des
couturées
locales, tout
en
préservant
ce
oui
fut
l'expression
la
plus
quotidieurie
d'une
civilisation»
Kn
attendant
que
de
semblables
;nesurcs
soient
prises,
il
convient,
bien
entendu,
ae
sauvegarder
i^s
éléments
les
plus
intéressants
qui
pourraient
s
lors
être
classés
au
.;.e";:,e
i-i
tre
que
dol-
en;j
et
.menhirs.
La
Croix
de la
^uilière
L
AORI3,
la
Croix
du
cimetière
de
BAI-SET,
que
Viollot
le Duc
fait
remonter
au
XI
e
et la
Croix ornée
de
figures
hagiographi-
ques
qui
flanque
l'église
de
ClïAL'-ILÏiAC
représentent
3
types
différents
et re-
marquables
dont
la
valeur
de
té,;.oi^na^e
peut
justifier
le
classement.
16
:
AGRIS
S6 :
MONCONTOUR
BARRET
VALDIVIENNE
CHANTILLAC
RAPPORT
SUR
LA
PROTECTION
DES
CROIX
DE
CIMETIERE
COREPHAE
DU 7 MAI
1986
Rapporteur
:
Monsieur
BROCHARD
La
protection
des
croix
ci-dessus
qui
sont
toutes
des
croix
de
cimetière
hormis
celle
d'AGRIS,
nous
donne
l'occasion
de
rappeler brièvement l'histoire
de
ces
monuments
et
d'en résumer
la
typologie
et
d'en
définir
la
répartition dans
la
région.
Le
caractère
sacré
du
cimetière
a
toujours
été
marqué
par des
construc-
tions
monumentales
particulières,
soit
purement
utilitaires
(comme
les
ossuaires)
soit
symboliques
ou
votives
(portes
monumentales,
chapelles
funéraires, lanternes
des
morts
ou
croix
hosannières)
qui
rappellent
aux
fidèles
par la
lumière,
le
signe
de ia
croix
ou
l'image
du
crucifié,
la
présence
des
morts,
les
mystères
de la
passion
et de la
rédemption,
et
l'existence
de la vie
éternelle.
Cette
tradition
est
sans
doute
très
ancienne
et
remonte
au
tout
début
du
Moyen-Age, sinon
à
l'Antiquité. Toutefois,
les
monuments
qui
nous
restent
ne
paraissent
pas
antérieurs
à la
période
romane.
Les
textes
qui les
citent
sont
eux-même
très
rares.
Le
seul contemporain
est
celui
cité
par
EYGUN,
de
Pierre
le
Vénérable, Abbé
de
Cluny,
qui
raconte
la
vision
qu'un
enfant
oblat,
a, ia
nuit,
de la
lanterne
du
cimetière
de
Charlieu,
Si
les
chapelles
des
Morts,
dont
le
plan
centré
rappelle
celui
du St
Sépulcre,
et qui
sont généralement pourvues d'un ossuaire
et
d'un
fanai,
sont
répandues
un peu
partout
en
France
(Sarlat.
Fontevrault,
le
Puy,
Avioth,
Saint
Restitut),
les
lanternes
des
Morts,
dont
le
fanai recouvert d'un
toit
conique
et
pyramidal
est
supporté
par une
pile creuse
de
section
ronde,
carrée
ou
polygonale
et
flanquée
de
coionettes,
restent
une
caractéristique
du
centre
et de
l'Ouest
de la
France.
On les
trouve souvent
en
Berry,
en
Auvergne,
en
Limousin
et
Périgord,
sur
les
bords
de
Loire
et
bien sûr, dans
le
Poitou
et les
Charentes.
Exemples
:
Cantal
:
FALGOUX,
MAURIAC
Creuse
:
CROCQ,
LA
SOUTERRAINE
Dordogne
:
ATUR,
CUBAS
Maine
et
Loire
:
SAINT
3EAN
DES
MAUVRETS
Puy
de
Dôme
:
AIGUEPERSE
Haute
Vienne
: ST
LEOMER,
ST
AMAND
MAGNAZEIX,
COUSSAC,
RANÇON,
ST
VICTURNIEN,
AUREIL,
SAINT
BARBANT,
COGNAC
LA
FORET.
La
plupart
datent
des
Xlîe
et
XlIIe
siècles.
Le
croquis
ci-joint
montre
les
formes diverses
rencontrées
dans notre région, dont
les
monuments
se
répartissent ainsi
:
Charente
:
CELLEFROUIN
Xlîe
Charente-Maritime
: ST
PIERRE
D'OLEHON
XlIIe,
FENIOUX
Xlîe
Deux-Sèvres
:
PERS
Xlîe
Vienne
:
3OURNET
XVe.
ANTIGNY
XVe,
CHATEAU-LARCHER
Xlîe
CHAMPNIERS
XlIIe
De
proportions
très variables,
allant
de 5
mètres
à une
vingtaine
pour
la
plus
grande
(ST
PIERRE
D'OLERON),
elles
comportent
à
leur
base
un
autel
dont
le
socle
repose
sur des
emmarchements
et
abrite
quelquefois
un
caveau.
Les
croix
de
cimetière
ont une
structure
analogue,
avec
emmarchement.
autel
ou
pupitre
destine
à
recevoir
les
évangiles,
quelquefois
une
cavité
pouvant
abriter
une
statue
; un
grand
t
(Loin,
Moussac,
Pamplie)
qui
aux
Xlle
et
XlIIe
se
complique
souvent
en un
faisceau
de
colonnes
(Pers,
Aiffres,
St
Georges
de
Noisné
dans
les
Deux-Sèvres,
Angles
sur
l'Anglin
dans
la
Vienne),
enfin
un
amortis-
sement
surmonté
d'une
croix.
Cette
description correspond
à
trois
des
croix
qui
sont présentées
aujourd'hui
:
Agris.
Morthemer
et
Moncontour.
avec
la
réserve
que les
croix
sommi-
tales
ne
paraissent
pas
a'origine.
La
première
d'entre
elles
est la
seule
qui
soit
citée
précisément
dans
un
document
(daté
de
1642).
Quant
aux
deux
autres,
elles
illustrent l'une,
le
type
le
plus
ancien
(Barret),
l'autre,
le
plus
tardif
(Chantillac).
L'étude
de la
typologie
des
croix médiévales montre
que
d'un
monument
très
simple,
stèle,
colonne,
pilier, surmonté d'une
croix
à
branches
égales,
assez
peu
décorée
sinon
de
motifs
géométriques,
fréquent
au
début
du
Moyen-Age
,
on
passe progressivement
à des
représentations
de
plus
en
plus
complexes
:
d'abord
représentation
de
crucifix
(Xllîe)
puis
sur
l'autre
face
de la
croix,
de
l'image
de la
Vierge, puis
de
part
et
d'autre,
sur des
supports,
de la
Vierge,
de St
Jean,
et des
anges
;
enfin
le
socle
lui-même
se
décore
peu à peu de
statues
de
saints
ou
d'évangélistes
(XlVe
;
XVe)
que les
formes prismatiques
en
usage
à
cette
époque,
permettent
de
multiplier.
On
arrive
à la fin du
Moyen-Age,
et au
XVle
à
faire
des
calvaires entiers
où
sont représentés
les
acteurs
et les
différentes
scènes
de la
passion,
formule
peut
être
héritée
de la
vogue
des
grands
retables
flamands
à
multiples personnages
et qui
connaîtra
une
faveur
particulière
en
Bretagne,
région
où le
culte
des
morts
a
donné naissance
à des
formules
monumentales
originales.
Notre région possède aussi
un
monument exceptionnel
qui est la
croix
hosannière
de
MOEZE
(Charente-Maritime)
dont
le
t
repose
sur un
temple périp-
tère
dessiné
à
l'antique.
La
croix
de
BARRET,
dessinée
par
l'Architecte Abadie
au
moment
où
il
fait
le
relevé
de
l'église
avant
sa
restauration (carnet
22, V)
n'est
plus
à
son
emplacement d'origine, près
de
l'église.
Elle
a été
déplacée dans
le
nouvel
enclos
après
1856. Elle
est
citée
comme
exemplaire
par
Vioilet
le Duc
dans
son
dictionnaire
de
l'Architecture
(p.
133)
qui
la
date
due
siècle.
D'autres
exemples
de ce
type
de
croix
à
décoration géométrique
se
voient
dans notre région
à La
Peyratte,
mais
on en
rencontre ailleurs
qui
sont
postérieures
à
l'époque romane (notamment dans
la
Picardie)
et
surtout
en
Langue-
doc
dont
les
croix sont
discoldales
(cf.
la
collection
de
Château Comtai
de
Carcas-
sonne).
La
croix
de
CHANTILLAC
qui se
dresse
sur le
côté
Sud de
l'église
est
composée
d'un
t a
quatre faces incurvées dont chacune
est
décorée
de
deux
statues
superposées dans
des
niches représentant
des
évangélistes,
des
saints
et
des
saintes,
celles
du bas
reposant
sur une
colonne
engagée.
En
raison
de la
présen-
ce de
lichens
on
perçoit
mal la
qualité
de la
sculpture
déjà
érodée
par les
ravages
du
temps.
1 / 17 100%

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